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Aperçu du secteur bancaire marocain

Partie III. Activité de CDG Capital

IV. Secteur d’activité de CDG Capital

IV.2. Aperçu du secteur bancaire marocain

Le secteur bancaire joue un rôle clé dans l’économie marocaine. A travers ses deux principales activités, collecte de l’épargne et allocation des crédits, il est le moteur du développement de l’économie.

Selon son rapport annuel 2019

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, le champ de contrôle de Bank Al-Maghrib couvre 90 établissements répartis entre 24 banques conventionnelles dont 3 dotées d’une fenêtre participative, 5 banques participatives, 27 sociétés de financement, 6 banques offshore, 12 associations de microcrédit, 19 établissements de paiement, la Caisse de Dépôt et de Gestion et la Caisse Centrale de Garantie.

L’actionnariat étranger au niveau du secteur bancaire est resté majoritaire au niveau de 7 banques et 7 sociétés de financement. Le nombre d’établissements à actionnariat majoritairement public est resté à 5 banques et 4 sociétés de financement.

8 Bank Al Maghrib- Rapport annuel sur la supervision bancaire exercice 2019

Le secteur bancaire Marocain compte quatre catégories de banques, à savoir :

➢ Les banques de dépôts classiques : Attijariwafa Bank, BMCE Bank, BMCI, SGMB et Crédit du Maroc ;

➢ Le Crédit Populaire du Maroc, constitué de la BCP et de huit Banques Populaires Régionales ;

➢ Les ex-OFS : le Crédit Agricole du Maroc et le CIH ;

➢ Et les autres banques telles que Citibank, Bank Al Amal, CFG Bank, le Fonds d’Equipement Communal, MediaFinance, AL BARID Bank.

Evolution du réseau bancaire :

Le rythme d’évolution du réseau bancaire a continué à décélérer à 0,6% en 2019, contre 1,8% en 2018, à la faveur du développement des canaux digitaux. Le nombre de guichets bancaires s’est établi à 6 539, soit 36 agences additionnelles, dont 33 nouveaux guichets ouverts par les banques participatives. Pour sa part, le réseau des banques conventionnelles est demeuré quasiment stable.

Concentration du réseau bancaire :

En 2019, le niveau de concentration a continué son inflexion enregistrée ces dernières années. La part des trois premières banques dans le total-actif du secteur s’est établie à 63,3% en 2019, contre 64,3% une année auparavant et celle des cinq plus grandes banques s’est située à 78,1% contre 78,7%

La même tendance est enregistrée en termes de dépôts, les trois plus grandes banques de la place ont collecté près de 64% des dépôts contre 65% une année plus tôt. Les cinq premières banques détenaient une part de 79% contre 79,9% en 2018.

S’agissant du crédit, les trois plus grandes banques ont concentré 62,2% des crédits distribués, contre 63,7% en 2018 et les cinq plus grandes ont représenté 79,8% des financements contre 80,8% une année auparavant.

Selon l’indice Herfindahl-Hirshman, le niveau de concentration du total-actif et des crédits des banques a enregistré une légère baisse à 0,16 contre 0,17 une année auparavant, tandis que celui des dépôts est demeuré identique aux années précédentes, soit 0,17, traduisant un marché bancaire modérément concentré.

En fonction du statut de l’actionnariat, les banques à capital privé majoritairement marocain détiennent 53,5% des guichets, au même niveau que l’année précédente. Cette part s’est contractée de 0,9 point en termes de total-actif et de dépôts à 64,2% et 64,6% respectivement et de 1,3 point à 62,9% en termes de crédits.

Assise financière :

En 2019, le secteur bancaire a consolidé son assise financière à travers une appréciation de ses résultats et un renforcement de ses fonds propres.

A. Organes consultatifs

Comité des Etablissements de Crédit

Placé sous la présidence du Gouverneur de Bank Al-Maghrib, le Comité des Etablissements de Crédit « CEC » est régi par les dispositions des articles 26 et 26 de la Loi Bancaire. Il donne son avis au Gouverneur de Bank Al-Maghrib sur toute question, à caractère général ou individuel, ayant trait à l’activité des établissements assujettis.

Commission de Discipline des Etablissements de Crédit

Dans le cadre de la procédure disciplinaire instituée par la Loi Bancaire, cette commission est chargée d’instruire les dossiers disciplinaires relatifs aux infractions aux dispositions légales et réglementaires et de donner un avis au Gouverneur de Bank Al-Maghrib sur les sanctions susceptibles d’être prononcées à l’encontre des établissements concernés.

B. Instances de concertation

Rôle de l’association professionnel du secteur bancaire

Les missions du GPBM sont définies par la loi bancaire en vigueur et ses statuts.

Les statuts et le fonctionnement du GPBM qui sont conformes aux dispositions du dahir du 15 novembre 1958 sur les associations et aux dispositions de la loi bancaire actuellement celle du 24 décembre 2014, sont approuvés par le Wali de Bank Al-Maghrib après avis du Comité des Etablissements de Crédit.

Les missions du GPBM sont définies par la loi bancaire en vigueur et ses statuts.

Mission de concertation et représentativité

Le GPBM est une instance de concertation entre ses membres pour toutes les questions liées aux activités des banques,

Le GPBM sert d’intermédiaire exclusif entre les membres, d’une part, et les pouvoirs publics ou tout autre organisme national ou étranger pour les questions intéressant la profession, d’autre part, Il peut représenter l’un de ses membres auprès de la Commission de Discipline des établissements de crédit,

Il est habilité à ester en justice dans toute instance où une banque est en cause et où il estime que les intérêts généraux de la profession sont en jeu.

Mission de veille réglementaire et professionnelle

Sans préjudice aux attributions de Bank Al-Maghrib, le GPBM veille par la concertation avec ses membres à attirer leur attention et à adopter des approches et moyens appropriés, pour le respect des législations, réglementations et diverses mesures concernant la profession bancaire.

Missions d’études, de réflexion, de consultation, de propositions, de création et de gestion de services interbancaires ainsi que d’encouragement de l’investissement.

Le GPBM œuvre pour l’encouragement de l’investissement au Maroc en mettant en exergue les opportunités d’investissement de notre pays et en accompagnant l’investisseur local ou étranger dans le processus d’investissement par le conseil, l’assistance et le financement.

A cet effet, les banques marocaines se sont réorganisées pour une meilleure gestion déconcentrée et régionalisée de l’investissement, pour proposer de nouveaux services et des crédits adaptés à chaque catégorie d’investisseur et prospecter de nouveaux marchés en élargissant le réseau de leurs correspondants et en ouvrant des agences dans plusieurs pays notamment dans les pays du Golfe, en Europe, en Chine, aux Etats-Unis d’Amérique et en Afrique.

Le tout en faisant une utilisation optimale des nouvelles technologies de l’information qui leur permettent d’être encore plus près et à l’écoute de leurs clients.

Par ailleurs, le GPBM peut être consulté ou, soumettre des propositions au Ministre des Finances, au Gouverneur de Bank Al-Maghrib, au Conseil National de la Monnaie et de l’Epargne et au Comité des établissements de Crédit et généralement à toute autorité compétente.

Il étudie toutes les questions et projets de lois ou circulaires intéressant la profession notamment l’amélioration des techniques de banque et de crédit, la justice, la stimulation de la concurrence interbancaire, la création de services communs, l’introduction de nouvelles technologies, la formation du personnel et les relations avec les représentants des employés.

Il est habilité à gérer tout service commun ou société interbancaire quelle qu’en soit la forme à l’exception de ceux qui sont gérés par Bank Al-Maghrib et sauf habilitation spécifique par celui-ci.

Mission de développement durable et de responsabilité sociale

Outre leur rôle dans le financement de l’économie et l’accompagnement de l’investisseur, les banques marocaines individuellement ou au niveau du GPBM, développent plusieurs actions de développement durable et de responsabilité sociale avec plusieurs partenaires concernant notamment la solidarité pour la lutte contre la pauvreté, la protection de l’enfance, la protection de l’environnement, la lutte contre les changements climatiques, l’aide aux associations caritatives diverses (Association Marocaine des Handicapés, SIDACTION….).

Conseil National du Crédit et de l’Epargne

Le Conseil national du crédit et de l’épargne « CNCE », dont la présidence est assurée par le Ministre des Finances, a pour attribution de débattre des questions relatives au développement de l’épargne et à l’évolution de l’activité des établissements de crédit. Il peut mener toutes études qu’il juge nécessaires ou qui peuvent lui être confiées par le Ministre chargé des finances ou le Gouverneur de Bank Al-Maghrib.

Commission de Coordination des Organes de Supervision du Secteur Financier

La Commission de coordination des organes de supervision du secteur financier (CCOSSF) constitue un cadre au sein duquel les autorités de régulation et de supervision du secteur financier coordonnent leurs actions en matière de supervision.