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Comment les disciples entendent-ils?

3. Un parcours ponctué de transformations La figure de Pierre Dans le chapitre 22, la figure de Pierre est révélatrice d'un parcours de transformations qu

3.1 L'annonce de l'acteur Jésus

Encore une fois, Jésus semble jouer au devin, en annonçant de façon apparemment prémonitoire le reniement de Pierre. Une autre lecture est possible, laquelle situe ce passage dans un spectre plus élargi de l'évangile. Les textes mettant en discours des relations entre Pierre et Jésus permettent de supposer que Jésus avait déjà reconnu la position de Pierre, marquée notamment par un désir de triomphe. Plus particulièrement, la modalité de l'accueil des annonces du parcours du Fils de l'homme par Pierre met en discours son incompréhension de Jésus: « II leur dit: "Qui dites-vous que je suis?" Pierre, répondant, dit: •'Le Christ de Dieu!" Mais, les reprenant, il leur enjoignit de ne le dire à personne, disant que le Fils de l'homme devait beaucoup souffrir, et être rejeté par les anciens, et les grands

prêtres et les scribes, et être tué, et le troisième jour se relever170. » Dans son acte de parole, l'acteur Pierre traduit sa compréhension de la figure de Jésus comme Christ triomphant. Enfermé dans cette représentation, il ne peut reconnaître la position de Jésus qui le fait monter à Jérusalem et bientôt accepter la route du calvaire. Pourtant, dans la parole de Jésus adressée à Pierre, une espérance est portée, qui annonce un retour possible. Cette fois, c'est du lieu de la foi, et non à partir de la volonté toute-puissante de Pierre, que cette aube nouvelle sera rendue possible.

3.1.1 L'espace de la foi désignée par la parole

« [...] moi j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas171 [...] »

Jésus, en désignant la foi de Pierre, le met à distance de lui-même. Ce n'est pas afin que Pierre lui-même ne défaille pas, mais sa foi. Dans cette annonce, un levier est offert à Pierre pour qu'il débraye, c'est-à-dire afin qu'il soit mis à distance de sa part consciente qui s'illusionne sur sa toute-puissance. Faisant ainsi intervenir sa foi, c'est un autre registre en Pierre, distinct de lui-même, qui est interpellé. Ce ne sera plus Pierre en tant que sujet de pouvoir, ou sujet plein, mais la foi de Pierre, c'est-à-dire Pierre référé au lieu en lui d'accueil et d'écoute de la parole donnée.

3.1.2 Le mouvement du retour désigné par la parole

« Et toi, quand tu seras revenu, affermis tes frères172. »

Jésus, du lieu de la parole, s'adresse à Pierre au lieu où il se trouve en cet instant. Sa parole traverse la distance qui les sépare pour rejoindre Pierre: « quand tu seras revenu, affermis

170 Le 9. 20-22. 171 Le 22, 32. 172 Le 22. 32.

tes frères. » Dans son acte de parole, Jésus révèle l'impossibilité du disciple de se tenir avec lui en ce moment et par là, signale un écart entre eux qui ne pourra être franchi qu'au terme d'un parcours de retour. La parole de Jésus se bute au mur des représentations de Pierre, qui l'empêche de reconnaître dans le parcours d'anéantissement du Fils de l'homme la promesse de Vie annoncée. De fait, « Les chants du serviteurs souffrant résonnent dans l'écart béant entre la position de force de Pierre et celle de Jésus, ouverte sur la déchirure de la vie173. » Par avance, Jésus désigne ce chemin en Pierre qui le dépouillera de son désir de toute-puissance. La parole, bien qu'elle ne puisse être reçue et crue par Pierre à cet instant précis, s'est toutefois inscrite quelque part dans sa mémoire en attendant les conditions pour devenir signifiante.

3.1.3 Le signe donné par Jésus

« Je te le dis, Pierre: Un coq ne chantera pas aujourd'hui que tu n'aies par trois fois nié me connaître174. »

Dans cette situation où Jésus révèle la distance entre lui et Pierre par sa parole, il donne un signe qui s'offrira à l'interprétation de Pierre au moment venu. Par sa parole, il dresse les contours d'une situation à venir, et plus précisément il indique un élément distinct -le chant du coq- qui inscrira l'écho des paroles échangées. Jésus parle à distance de ce signe, qui ne se révélera que dans un temps et un espace autres. De même, lorsque le coq chantera dans cet ailleurs, c'est encore à distance que sa parole résonnera, convoquant ainsi l'interprétation de Pierre. Le signe, construit par la parole de Jésus, fait ainsi la jonction entre un percevoir et une parole adressée, et ce, nécessitant la médiation de l'acte d'interprétation de Pierre. Parlant ainsi, Jésus convoque Pierre à se déplacer dans son rapport à la parole et plus précisément, à devenir un sujet de l'écoute, constitué par l'altérité de la parole.

A. Fortin. L'annonce de la bonne nouvelle.... p. 167. 174 Le 22. 34.

3.2 Le reniement

Jésus est saisi et emmené à la maison du grand prêtre. Pierre qui, tout juste avant, avait affirmé dans un élan discursif qu'il suivrait Jésus en prison et à la mort même, se révèle dans la réalité « [suivre] de loin ». Un décalage entre son dire et son agir est ainsi manifesté. L'heure de vérité s'approche pour Pierre. Situé dans une position de « milieu », offert à la vue de tous ceux qui sont présents à ce moment, il sera éprouvé. Dans ce jeu de regards croisés qui le relie à celui dont le procès est désormais entamé, il tentera de s'éclipser. Le chant du coq et la parole de Jésus qui le désigne en écho, le rejoindront néanmoins dans sa fuite et le renverront à lui-même. Plus précisément, c'est sa propre condition de « pauvre » qui lui sera révélée, reconnaissant ainsi en lui ce que de lui-même, il n'avait jamais pu voir ni entendre.

3.2.1 Lire le signe du chant du coq dans l'espace relationnel de la foi

« Et à l'instant même, tandis qu'il parlait encore, un coq chanta, et se retournant, le Seigneur regarda Pierre17 . »

Le chant du coq résonne simultanément à l'acte de parole de Pierre, à travers lequel il s'efforce de se libérer des regards posés sur lui et qui le menacent d'être associés à Jésus, en tant qu'il fut saisi pour être jugé. Or, ce chant en lui-même demeure insignifiant. De fait, ce n'est qu'en tant qu'il porte en lui un écart, du fait qu'une parole adressée l'a désigné antérieurement, qu'il peut signifier quelque chose. L'altérité portée par le chant du coq, celle de la parole de Jésus, permet ainsi à Pierre d'être distancié de l'immédiateté de la situation présente, comme du chant du coq en lui-même. Pierre débraye de sa propre position, où « il était en mode d'écoute autoréférentiel, en rupture évidente avec les Écritures et, conséquemment sans possibilité d'une tenue de sa parole176 ». Dans ce temps

175 Le 22. 60-61.

176 Anne Fortin. « Hommage à Raymond Lemieux. La Bible comme lettre d'amour volée ». dans Anne Fortin et François Nault (dir.). Dire l'impensable, l'Autre. Pérégrinations avec Raymond Lemieux. Montréal. Médiaspaul. 2004. p. 83.

de recul qu'offre le signe du chant du coq, un espace est créé, lequel est avant tout relationnel. C'est du lieu de cet espace que Pierre fait mémoire de la parole que Jésus lui avait dite, laquelle lui révèle sa position véritable. Plutôt que de lire le signe du chant du coq, c'est Pierre qui est lu par lui.

3.2.2 Une expérience de « faire mémoire »

« Et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur177 [...] »

Dans cet espace relationnel, Pierre fait mémoire d'une parole que Jésus lui avait adressée. Mis à distance de lui-même et de l'immédiateté de la situation par le signe du chant du coq, il est alors possible pour lui de lire autrement la situation et plus particulièrement, de se lire lui-même à partir de la parole de Jésus. Plutôt que de lire le signe du chant du coq, c'est Pierre qui est lu par lui, en tant qu'il porte la parole de Jésus qui désigne en lui sa vérité profonde.

3.2.3 De sujet de pouvoir à sujet de désir. Le passage par la perte

178 « Seigneur, avec toi je suis prêt à aller et en prison et à la mort . »

Le parcours de Pierre met en discours une transformation majeure dans son statut de sujet, qui apparaît comme une condition pour qu'il puisse recevoir et croire en la parole de Jésus. L'itinéraire de Pierre rappelle ainsi ce que Denis Vasse signifie à travers « le passage de la volonté propre au désir de l'Autre179 », qui rend possible la rencontre de l'Autre et des autres.

177 Le 22. 61. 178 Le 22. 33.

De fait, dans un premier temps, Pierre se reconnaît lui-même apte à accompagner Jésus jusqu'à la mort. Il se situe dans un statut de sujet de pouvoir, c'est-à-dire d'un sujet qui se définit en fonction de sa volonté propre, qu'il croit en complète adéquation avec ses moyens personnels. Sa foi repose sur sa toute-puissance et son illusion de maîtrise de la réalité. Or, dans le texte du reniement, le parcours qu'emprunte Pierre le dépouille de sa croyance en son pouvoir personnel, faisant ainsi apparaître ce qui échappe à son contrôle. A travers cette perte, un écart est créé entre Pierre et la représentation qu'il avait de lui- même. Une brèche ouverte sur sa vérité est ainsi créée. Dans cette tension, un espace rend possible l'émergence d'un sujet relatif la foi en la parole donnée. Toutefois, face à ce réel qui surgit de façon inattendue, la peur menant au refus d'entendre et à la fermeture est aussi une option. L'originalité du parcours de Pierre, par rapport à celui de Judas, est qu'à ce carrefour, il choisit d'accueillir la parole de Jésus qui désignait cette vérité en lui, qu'il ne pouvait voir de lui-même.

Ainsi, Pierre est convoqué à faire l'expérience du dépouillement de son « identification imaginaire » qui l'illusionnait sur sa toute-puissance et à travers laquelle il voyait Jésus. Dans ce processus où Pierre « est renvoyé vide180 », une parole rejaillit à la mémoire: « avant que le coq ait chanté, tu m'auras renié trois fois. » Alors que Pierre était enfermé dans son fantasme de toute-puissance, à travers lequel il se lisait lui-même, ainsi que Jésus, voici qu'une autre parole vient le révéler à lui-même. Dans ce processus où le mur de représentations de Pierre s'effondre, voici que la parole de Jésus peut l'atteindre et lui ouvrir un nouvel espace de signification, envers lui-même mais surtout, par rapport au parcours qui mène Jésus à la croix. Ce changement de position d'interprétation porte l'espérance que, dans la mort de Jésus, pourra être reconnu le parcours du Fils de l'homme ouvert sur la promesse de Dieu.

A travers ce renversement, il est question du salut, compris dans le déplacement vers une position filiale du sujet, relative à la parole originaire. Dans le parcours de Pierre, ce

180 Cf. Le 1. 53: En grec, il n'y a pas de la mention de « mains ». Comme le souligne Anne Fortin dans son livre L annonce de la bonne nouvelle aux pauvres. « les riches sont renvoyés vides (et non les "mains vides" comme dans plusieurs traductions. » Cf. A. Fortin. L annonce de la bonne nouvelle... p. 18.

dépouillement en était même une condition de possibilité. À travers lui, une rencontre est rendue possible, entre Pierre avec sa vérité profonde, mais aussi entre Pierre et Jésus. Libéré de ses représentations dans lesquelles il s'était enfermé, un espace est ainsi créé d'où il pourra entendre l'Autre là où ses représentations sont radicalement mises en échec: jusque dans la mort de Jésus. Devenant ainsi sujet de l'écoute de la Parole originaire, Pierre

est décentré de lui-même et se situe en attente d'une parole qui vienne désigner le réel où celui-ci est impossible à représenter. Pierre est ainsi resitué comme un sujet ouvert sur le réel, sujet de la parole de l'Autre.

Dans ce parcours où Pierre « devient serviteur de la parole », d'autres conditions doivent toutefois être posées. Il faudra attendre jusqu'à la Pentecôte, où le don de l'Esprit-Saint inscrira les disciples dans l'espace filial d'où ils se mettront à parler, à la suite de Jésus, à partir de l'écoute de la parole originaire en eux: « Tu es mon fils, le bien-aimé, en toi j'ai mis tout mon plaisir. » Ainsi, devenir serviteur de la parole sera aussi devenir fils.

Conclusion

Alors que dans le chapitre précédent, les conditions de l'acte de parole de Jésus ont été mises en relief, soulignant l'enjeu d'un déplacement de la part des disciples pour entendre, ce chapitre visait à présenter les modalités de l'acte d'entendre des disciples: Comment les disciples entendent-ils? Après avoir exposé comment le texte met en discours l'échec du déplacement que visait le texte de la préparation de la Pâque, notamment à travers l'incompréhension des disciples au dernier repas, un travail pour comprendre les obstacles à l'écoute des disciples fut entrepris. L'analyse a permis de dégager la solidarité des Douze avec la logique perverse des pharisiens, et ce, à travers l'effet d'osmose créé par la figure de Judas -dit « du nombre des Douze »- entre les deux groupes d'acteurs. Ce faisant, il fut possible de relever le nœud du problème dans le refus de la condition désirante de l'être humain, lequel implique réciproquement un refus de l'altérité et plus fondamentalement, de la parole originaire. De cette position de sujet de pouvoir, un parcours de transformations nécessitant le passage par la perte fut dégagé à travers l'analyse de récit du reniement de

Pierre. Ce déplacement vers une position de sujet désirant rejoint celui visé lors de la préparation de la Pâque et pose une condition fondamentale pour que la parole puisse être reçue et crue par Pierre. Ce passage, bien qu'encore inachevé, n'en dessine pas moins la figure de l'accomplissement du salut en Pierre, d'où « devenir serviteur de la parole » sera rendu possible.

Dans cette deuxième partie fut déployée l'hypothèse de lecture, formulée à partir d'une analyse du cadre global de l'Évangile selon Luc, en fonction de laquelle l'analyse du récit de la dernière Cène fut élaborée.

Dans le chapitre 3, l'hypothèse de recherche fut construite et ce, à la lumière d'un repérage des enjeux énonciatifs et narratifs de l'évangile. Ce travail a permis de mettre en relief une structure de l'accomplissement, mise en discours à la fois sur le plan énonciatif et narratif. Cette configuration se déploie selon deux processus distincts mais intimement liés l'un à l'autre. D'une part, un premier parcours déploie la mise en discours de l'accomplissement des figures des Écritures en l'acteur Jésus, lequel est situé dans une position d'énonciataire par rapport à la parole des Écritures: les conditions dans lesquelles l'acteur Jésus se situe par rapport aux programmes de l'annonce de la bonne nouvelle et le parcours du Fils de l'homme s'inscrivent tout à fait dans cette logique. Plus particulièrement, cette position d'énonciataire fut désignée comme une position filiale, relevant d'une logique ternaire relative au don, laquelle situe le sujet dans un rapport à la parole originaire. Cette structure de l'accomplissement se manifeste à travers des modalités énonciatives spécifiques de l'acteur Jésus, lesquelles inscrivent toujours un autre plan de signification sur la réalité brute relative à son parcours. Ainsi, ces conditions énonciatives convoquent les destinataires à y inscrire leur acte d'interprétation.

Cette configuration de l'accomplissement en l'acteur Jésus -plus particulièrement par rapport au parcours du Fils de l'homme- est posée comme une condition de possibilité du deuxième parcours, lequel convoque les destinataires de l'acteur Jésus -en l'occurrence les disciples- à inscrire leur lecture de ce parcours dans la parole de l'acteur Jésus. L'enjeu concerne alors le déplacement des destinataires vers la position d'énonciataire, plus spécifiquement vers la position de « fils ». De cette instance, il leur sera possible d'être situés dans un autre rapport à la mort, lequel est médiatisé par une parole qui y désigne le don. Nous avons fait l'hypothèse que le récit de la dernière Cène poserait les conditions de

possibilité de l'émergence de sujet énonciataire -de sujet filial-, processus qui fut désigné à travers la figure du « devenir serviteur de la parole ».

La formulation de cette hypothèse a induit une structure pour l'analyse du récit de la dernière Cène, selon les deux pôles énonciatifs relatifs aux actes parler et entendre. Dans le chapitre 4 furent déployées les conditions de l'acte de parole de l'acteur Jésus, et ce, afin de mieux cerner sa position de sujet et les modalités du déplacement auquel il convoque ses destinataires dans le récit de la dernière Cène. L'analyse du récit de la préparation à la Pâque a permis de dégager l'enjeu du déplacement et de le resituer par rapport à une position de sujet relative à la parole. La disposition de ce récit de préparation a ainsi désigné de quel lieu le repas devait être abordé afin d'y comprendre son enjeu spécifique, en écart avec celui généralement attendu dans l'univers référentiel autour de ce thème. À travers l'analyse du « prologue au repas », il fut possible de mettre en relief les conditions dans lesquelles Facteur Jésus installe un autre plan de signification sur son parcours, lequel pose une autre interprétation du rapport au manque, au corps et à la relation. L'instance du désir de l'Autre y fut manifestée, comme le pôle tiers délogeant le meurtre du corps en libre donation. La signification du parcours de l'acteur Jésus est ainsi déplacée en fonction de cette instance où il est question du sujet désirant et parlant, position d'où la logique binaire de captation est réinscrite dans la logique ternaire du don. Ultimement, c'est la position d'interprétation de l'acteur Jésus qui est manifestée -sujet filial-, dessinant ainsi l'enjeu du dernier repas dans la possibilité que les disciples puissent y être instaurés comme sujet d'où ils pourront lire autrement la mort. Dans le repas, l'acteur Jésus déploie dans un discours en acte cette instance d'interprétation: son corps, dont la signification est déplacée du corps physique vers le corps du sujet parlant. Son corps de parole -corps filial- est ainsi mis en discours, comme une figure à lire convoquant les destinataires à devenir lecteur et ultimement, par et dans leur lecture à devenir sujet en cette position. L'enjeu est alors pour les destinataires de débrayer du rapport d'immédiateté au corps afin d'être inscrit dans un nouveau rapport au corps et ce, par la médiation d'une parole donnée. Dans ce passage d'une position d'immédiateté à une position relative à la parole donnée -position filiale-, le chemin convoquant les destinataires au « faire mémoire » deviendra la condition de

possibilité d'une communion nouvelle avec le Christ, dont l'acteur Jésus en constitue une figure à lire.

L'analyse des conditions de parole de l'acteur Jésus a manifesté l'enjeu d'un déplacement pour lire autrement son parcours marqué des programmes de trahison, de souffrance, de mort, c'est-à-dire en le lisant à partir d'une autre parole: celle renvoyant à la figure vétérotestamentaire du Fils de l'homme, ouvrant sur l'espérance de la résurrection. Dans le chapitre 5, les conditions de l'écoute des destinataires, plus spécifiquement des disciples, furent mises en relief. Ce travail a esquissé les repères d'un parcours de transformation des