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UTILISATION EXEMPLAIRE DES TIC

CARACTÉRISTIQUES DES SEPT SUJETS

3.3.3. Analyse des données

ENTREVUE

INITIALE 40 min. 27 min. 30 min. 19 min. 34 min. 25 min. 29 min. ENTREVUE

# 1 60 min. 57 min. 53 min. 60 min. 66 min. 56 min. 61 min. ENTREVUE

# 2 30 min. 28 min. 21 min. 38 min. 60 min. 42 min. 30 min. ENTREVUE

# 3 (téléphonique) N/A 3 min. N/A N/A N/A 9 min. N/A ENTREVUE

DU PAIR # 1 18 min. 11 min. 16 min. 21 min. 11 min. 11 min. 10 min. ENTREVUE

DU PAIR # 2 14 min. 17 min. 16 min. 15 min. 17 min. 20 min. 14 min. ENTREVUE

DE GROUPE 99 min. 99 min. 99 min. N/A. 99 min. 99 min. 99 min. TOTAL POUR

CHAQUE SUJET 261 min. 242 min. 235 min. 153 min. 287 min. 262 min. 243 min.

3.3.3. Analyse des données

Pour dégager le sens que donnait chaque sujet (et ses pairs) au pourquoi et comment il a développé une utilisation exemplaire des TIC, toutes les données recueillies ont été analysées à l’aide du logiciel d’analyse qualitative N’Vivo. Bien que d’autres logiciels tout aussi puissants et pertinents auraient pu être utilisés, le logiciel N’Vivo a été sélectionné pour différentes raisons d’ordre très pratique : 1) il était connu du chercheur ; 2) sa logique interne convenait bien au chercheur et à l’étude multicas ;3) il était facilement et rapidement accessible ; et 4) moins dispendieux de surcroît. De plus, 5) le chercheur, en utilisant N’Vivo, bénéficiait d’un soutien technique en cas de besoin. Ce logiciel a grandement facilité la sélection, le codage, l’annotation, le regroupement et la comparaison des données. En effet, les fonctions « Search » et « Show Relations » du logiciel ont été fort utiles pour les analyses individuelles et comparatives. Au niveau de la faisabilité de la recherche, le logiciel N’Vivo est donc

apparu comme le choix le plus judicieux pour faciliter le processus d’analyse des données de la présente recherche.

Pour effectuer les analyses, la procédure d’analyse de contenu proposée par Van der Maren (1995) a été employée, en s’attardant uniquement au contenu manifeste, c’est-à-dire ce qui est dit explicitement dans le verbatim. Ainsi, les analyses reposent sur l’assomption que le matériel explicité par les sujets en regard de leur cheminement véhicule la totalité de la signification (Van der Maren, 1995 ; Landry, 1997), c’est-à-dire que les sujets étaient assez conscients et valorisés, par l’aspect positif de leur nomination, pour expliciter les éléments permettant de comprendre leur cheminement, sans chercher à en cacher.

Van der Maren (1995) explique que la première étape de l’analyse d’un matériel qualitatif « consiste à analyser le matériel recueilli pour en extraire les données » (p. 400). Selon lui, le matériel recueilli lors d’entrevues contient de l’information et du « bruit » et l’analyse de contenu permet au chercheur de les dissocier.

Suite à la relecture du cadre de référence, une liste préliminaire de codes a été élaborée. Cette étape a servi à l’élaboration de ce que Van der Maren appelle une « grille de codage mixte », c’est-à-dire que certaines catégories de codage ont trouvé leur origine dans le cadre de référence, alors que d’autres ont plutôt émergé des données recueillies. En effet, Van der Maren soutient que le codage mixte convient mieux aux études de type exploratoire. La liste préliminaire était donc constituée de deux codes principaux (« codes parents » dans N’Vivo), soit le « processus d’intégration des TIC » et les « facteurs d’influence ». Chacun de ces codes étaient respectivement subdivisés en seize et vingt-deux sous-codes (« codes enfants » dans N’Vivo). La liste des codes issus du cadre de référence a été placée en Appendice G. Lors du processus d’analyse des données, la liste s’est progressivement allongée pour contenir, en fin d’analyse, c’est-à-dire avant le début de la réalisation des matrices, un total de vingt-quatre codes, subdivisés en quatre cent quarante-trois sous-codes. Ces

codes constituent, pour la plupart, les sections et sous-sections des profils individuels (récits de vie) présentés dans le chapitre 4. La grille de codage mixte (c’est-à-dire la liste des codes qui ont trouvé leur origine dans le cadre de référence, de même que ceux qui ont émergé des données recueillies) a été placée en Appendice H.

Après la transcription de quelques entrevues, de nombreuses lectures du verbatim ont permis de repérer, en fonction du sens, les passages significatifs. À l’intérieur de ces passages, les segments représentatifs ont été codés à l’aide de la grille préliminaire de codage. La grille a été progressivement ajustée en cours de codage. Suite au codage de ce matériel partiel, un premier codage inverse a permis de vérifier si les segments placés dans chacune des catégories appartenaient bien à cette catégorie. Certains ajustements ont été effectués avant de poursuivre l’analyse du reste du matériel. En effet, comme la recherche a adopté une perspective exploratoire, l’analyse des données ne s’est pas faite uniquement après la collecte des données. Elle s’est plutôt poursuivie tout au long de la collecte de données. Cette façon de faire a permis de mieux préparer les entrevues subséquentes.

Une fois la collecte et le codage complètement terminés, les codes ont été examinés, comparés et condensés à l’aide des outils « Search » et « Show Relations » du logiciel. Comme il n’existe pas, en recherche qualitative, de règles fixes comme en recherche quantitative, plusieurs essais ont été nécessaires pour trouver des représentations « parlantes » de ces données. Finalement, l’analyse de nombreuses matrices d’intersection et d’union, effectuées à l’aide du logiciel, a permis d’établir le profil individuel de chacun des sujets. Ainsi, toutes ces étapes ont permis de modéliser les données, c’est-à-dire de créer « une représentation réduite de l’objet :

(…) une mise en forme parlante, visible en un seul coup d’oeil, manipulable, d’un ensemble d’événements ou de faits » (Van der Maren, 1995, p. 450), dans ce cas-ci, la

description de chacun des cas. Ce travail a donc été effectué, dans un premier temps, sur le matériel relatif à chacun des sujets. Après la transmission des récits aux sujets,

une courte entrevue téléphonique ou un échange de courriers électroniques, selon le cas, a permis de valider les résultats. Ce n’est que par la suite que les données relatives à chacun des cas ont été comparées entre elles, afin de dresser un bilan des convergences et divergences entre les sept cas. Finalement, l’interprétation de ces résultats, qui a suivi le traitement des données, a permis de « relier les résultats (les

données traitées, condensées, organisées, représentées) aux questions et au cadre conceptuel de la recherche » (Van der Maren, 1995, p. 466). Cette étape a permis,

quant à elle, d’élaborer de nouvelles explications au phénomène de l’intégration des TIC et d’avancer de nouvelles pistes de recherche sur le sujet.