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Partie II - L’inégalité de concentration de Talagrand

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(1)

SESSION 2018

Concours commun Centrale

MATHÉMATIQUES 1. FILIERE MP

Partie I - Préliminaires

On note(u|v)le produit scalaire de deux vecteursuetv deE.

I.A - Projection sur un convexe fermé Q1.Soit(a, b)∈E2.

ka+bk2+ka−bk2=kak2+2(a|b) +kbk2+kak2−2(a|b) +kbk2=2 kak2+kbk2 .

Cette identité est l’identité du parallélogramme. Elle signifie que la somme des carrés des longueurs des quatre côtés d’un parallélogramme est égale à la somme des carrés des longueurs de ses diagonales.

Q2.On applique l’identité de la question précédente à a= u−v

2 etb= u−v

2 . On obtient

u− v+v 2

2

=2

u−v 2

2

+

u−v 2

2!

v−v 2

2

=2 2

4ku−vk2

v−v 2

2

=ku−vk2

v−v 2

2

<ku−vk2(carv6=v), et donc

u− v+v 2

<ku−vk.

Q3.E ={ku−wk, w∈F}est une partie non vide et minorée deRet même deR+. On en déduit queE admet une borne inférieuredqui est un réel positif.

Pour toutn∈N, il existewn∈Ftel qued6ku−wnk6d+ 1

n+1. Ceci entraine en particulier que pour toutn∈N, kwnk6kuk+kwn−uk6kuk+d+ 1

n+1 6kuk+d+1.

Donc, la suitewest bornée. PuisqueEest de dimension finie, le théorème deBolzano-Weierstrasspermet d’affirmer que l’on peut extraire de la suitewune suite wϕ(n)

nN, convergeant vers un certain élémentvdeE. PuisqueFest fermé et que wϕ(n)

nN∈FN, on sait quevest un élément deF.

Pour toutn∈N, on ad6

u−wϕ(n)

6d+ 1

ϕ(n) +1. Quandntend vers+∞, par continuité de l’applicationx7→kxk, on obtient

d6 lim

n+

u−wϕ(n) =

u− lim

n+

wϕ(n)

=ku−vk6d.

vest un élément deF tel que pour toutw∈F, ku−vk=d6ku−wk.

Q4.On suppose de plus queF est convexe. Montrons que vest unique. Soit v ∈F tel que pour tout w∈F,ku−vk6 ku−wk. On a alorsku−vk6ku−vk etku−v6ku−vket doncku−vk=ku−vk.

PuisqueFest convexe et que vet v sont dans F,w= v+v

2 est dansFet vérifie

u−v+v 2

=ku−wk>ku−vk.

La question Q2 montre qu’on ne peut avoirv6=v et doncv=v. Ceci montre l’unicité dev.

(2)

I.B - Inégalité de Hölder pour l’espérance

Q5. Soient aet b deux réels positifs. L’inégalité à démontrer est claire quand a= 0 oub= 0. On suppose dorénavant a > 0etb > 0

La fonction x7→lnxest concave sur ]0,+∞[ car deux fois dérivable sur ]0,+∞[, de dérivée secondex7→ − 1

x2 négative sur]0,+∞[. Puisque 1

p et 1

q sont deux réels strictement positifs de somme 1, on a ln

1 pap+ 1

qbq

> 1

pln(ap) + 1

qln(bq) =ln(ab) et doncab6 ap

p +bq

q par croissance de la fonction exponentielle surR. On a montré que pour tout(a, b)∈[0,+∞[2,ab6 ap

p + bq q .

Q6.PosonsX(Ω) ={x1, . . . , xn}etY(Ω) ={y1, . . . , ym}oùx1, . . .xn sont deux à deux distincts ety1, . . . ,ym, sont deux à deux distincts. Supposons tout d’abordE(|X|p) =E(|Y|q) =1.

D’après la formule de transfert et la question Q5,

E(|XY|) = X

(i,j)J1,nK×J1,mK

|xiyj|P((X=xi)∩(Y =yj))

6 X

(i,j)J1,nK×J1,mK

1

p|xi|p+ 1 q|yj|q

P((X=xi)∩(Y=yj))

= 1 p

 Xn

i=1

|xi|p

 Xm

j=1

P((X=xi)∩(Y=yj))

+ 1 q

 Xm

j=1

|yj|q Xn

i=1

P((X=xi)∩(Y =yj))

!

= 1 p

Xn

i=1

|xi|pP(X=xi) + 1 q

Xm

j=1

|yj|qP(Y =yj)

= 1

pE(|X|p) + 1

qE(|Y|q) = 1 p+ 1

q =1

= (E(|X|p))p1(E(|Y|q))1q.

L’inégalité deHölderest donc démontrée dans le cas oùE(|X|p) =E(|Y|q) =1. Supposons maintenantE(|X|p)> 0et E(|Y|q)> 0. SoientX= X

(E(Xp))1p etY= Y

(E(Yq))1q. Alors, E(Xp) =E

Xp E(Xp)

=1

et de même,E(Yq) =1. Mais alorsE

XY

(E(Xp))1p(E(Yq))1q

!

61puisE(|XY|)6(E(Xp))1p(E(Yq))1q.

Il reste à étudier le cas où l’un des deux nombresE(Xp)ouE(Yq)est nul. Supposons par exemple queE(Xp) =0. Donc, Xn

i=1

|xi|pP(X=xi) =0

puis pour touti∈J1, nK, |xi|pP(X=xi) = 0. Si xi6= 0, on a nécessairement P(X=xi) = 0. Ceci montre que nécessai- rement,Xp prend la valeur0 avec une probabilité1 et toute autre valeur éventuelle deXp est prise avec une probabilité égale à0. Mais alors, il en est de même deXet finalementE(|X|) =0. Maintenant, la variableY prend un nombre fini de valeurs et est donc bornée. SoitMun majorant de|Y|. Alors, par croissance de l’espérance,

06E(|XY|)6ME(|X|) =0 puisE(|XY|) =0= (E(Xp))1p(E(Yq))1q.

Dans tous les cas, on a montré queE(|XY|)6(E(Xp))1p(E(Yq))1q.

(3)

I.C - Espérance conditionnelle Q7.E(X) = X

xX(Ω)

xP(X=x). Maintenant,(Ai)16i6m est un système complet d’événements. Donc, pour toutx∈X(Ω), d’après la formule des probabilités totales

P(X=x) = Xm

i=1

P(Ai)×PAi(X=x) puis, les sommes étant finies,

E(X) = X

xX(Ω)

x Xm

i=1

P(Ai)×PAi(X=x)

!

= Xm

i=1

P(Ai)

 Xm

xX(Ω)

xPAi(X=x)

= Xm

i=1

P(Ai)E(X|Ai).

I.D - Variables aléatoires à queue sous-gaussienne

Q8.PosonsX2(Ω) ={y1, . . . , yn}où06y1< y2< . . . < yn. La fonction t7→tP(|X|>t)est continue par morceaux et positive sur[0,+∞[ car,

• sit∈ 0,√y1

, P(|X|>t) =P X2>t2

=P X2>y1

=P |X|>√y1

=1

• sit∈√yk,√yk+1

, 16k6n−1,P(|X|>t) =P |X|>√yk+1

• sit∈√yn,+∞

,P(|X|>t) =0.

Mais alors,

2 Z+

0

tP(|X|>t)dt=2 Zy1

0

tP(|X|>√

y1) dt+2

n−1X

k=1

Zyk+1

yk

tP(|X|>√

yk+1) dt+2 Z+

yn

0 dt

= Zy1

0

P(|X|>√y1) du+

n−1X

k=1

Zyk+1

yk

P(|X|>√yk+1) du(en posantu=t2dans chaque intégrale)

=y1P(|X|>√ y1) +

n−1X

k=1

(yk+1−yk)P(|X|>√yk+1)

=y1P(|X|>√ y1) +

n−1X

k=1

yk+1P(|X|>√

yk+1) −

n−1X

k=1

ykP(|X|>√ yk+1)

= Xn

k=1

ykP(|X|>√ yk) −

n−1X

k=1

ykP(|X|>√ yk+1)

=

n−1X

k=1

yk(P(|X|>√

yk) −P(|X|>√

yk+1)) +ynP(|X|>√ yn)

=

n−1X

k=1

ykP(√

yk6|X|<√

yk+1) +ynP(|X|>√ yn) =

n−1X

k=1

ykP(|X|=√

yk) +ynP(|X|=√ yn)

= Xn

k=1

ykP(|X|=√ yk) =

Xn

k=1

ykP X2=yk

=E X2 .

Q9.Par suite,aet bétant strictement positifs, E X2

62a Z+

0

te−bt2dt=2a

"

e−bt2

−2b

#+

0

= a b.

Q10.Soittun réel. On a|X+δ|6|X|+|δ|et donc siωest un élément deΩtel que|X(ω) +δ|>t, alors|X(ω)|+|δ|>t

puis|X(Ω)|>t−|δ|. Ceci montre que{ω∈Ω/|X(ω) +δ|>t}⊂{ω∈Ω/|X(ω)|>t−|δ|}puis que

P(|X+δ|>t)6P(|X|>t−|δ|).

(4)

Q11.Soitt un réel.

a− 1

2bt2

+b(t−|δ|)2= b

2t2−2b|δ|t+bδ2+a = b

2(t−2|δ|)2−2bδ2+bδ2+a= b

2(t−2|δ|)2+a−bδ2>0 car

|δ|6

ra

b ⇒a−bδ2>0.

Par suite, pour tout réelt,−b(t−|δ|)26a− 1 2bt2. Q12.Soitt un réel tel quet>|δ|

P(|X+δ|>t)6P(|X|>t−|δ|) 6aexp

−b(t−|δ|)2

(cart−|δ|>0) 6aexp

a− 1

2bt2

=aexp(a)exp

−1 2bt2

.

Q13. Soit t ∈] −|δ|,|δ|[. Alors, t−|δ| < 0 puis P(|X| > t−|δ|) = P(|X| > 0) 6 a (et donc 1 6 a). D’autre part,

a− 1

2bt2> a− 1

2bδ2>a−bδ2>0et donc exp

a− 1 2bt2

>1. Donc, P(|X+δ|>t)6P(|X|>t−|δ|)6a6aexp(a)exp

−1 2bt2

.

Partie II - L’inégalité de concentration de Talagrand

II.A - Etude de deux cas particuliers

Q14.SiCne rencontre pasX(Ω), l’événement{X∈C}est vide puisP(X∈C) =0. L’inégalité est donc vraie quandCne rencontre pasX(Ω).

Q15. Posonsu = Xn

i=1

αiei où(αi)16i6n ∈{−1, 1}n. Posons encoreY = 1

4d(X, u)2 = Xn

i=1

1

4(εi−αi)2. Pour i ∈ J1, nK, posons encoreYi= 1

4(εi−αi)2(Yi est une variable aléatoire carεi l’est) de sorte que Y=

Xn

i=1

Yi.

ChaqueYiprend les valeurs0ou1(suivant queεi6=αiouεii) avec probabilités respectives1 2 et 1

2. Donc,∀i∈J1, nK, Yi∼B

1 2

. Puisque lesYi sont des variables indépendantes (car lesεi le sont), on sait que Y=

Xn

i=1

Yi∼B

n,1 2

. Q16.D’après le théorème de transfert,

E

exp 1

8d(X, u)2

=E

exp 1

2Y

= Xn

k=0

ek2P 1

4d(X, u)2=k

= Xn

k=0

n k

ek2 1

2 n

= 1 2n

Xn

k=0

n k

√ ek

=

1+√ e 2

n

. En particulier,

E

exp 1

8d(X, u)2

6 1+3

2 n

=2n. Q17.Puisque u∈C, d(X, C)6kX−uk =d(X, u) puisE

exp

1

8d(X, C)2

6E

exp 1

8d(X, u)2

62n. D’autre part, par indépendance des variablesεi,16i6n,

(5)

P(X∈C) =P(X=u) =P(ε11, . . . , εnn) = Yn

i=1

P(εii) = 1 2n et finalement,P(X∈C)E

exp

1

8d(X, C)2

6 1

2n ×2n =1.

II.B - Initialisation

Q18. Si n = 1, X prend les deux valeurs e1 et −e1 avec équiprobabilité. Puisque C∩X(Ω) contient au moins deux éléments, on a doncC∩X(Ω) ={−e1, e1}=X(Ω)ou encoreX(Ω)⊂C. Par suite,P(X∈C) =1 et 1

d(X, C)2(Ω) ={0}de sorte queE

exp

1

8d(X, C)2

=1. Finalement, P(X∈C)×E

exp

1

8d(X, C)2

=161.

II.C - Propriétés de C+1 etC−1

Q19.Soitx∈E.

•x+ten ∈Htpuisx=π(x+ten). Si de plusx+ten ∈C, alorsx=π(x+ten)∈π(C∩Ht) =Ct.

• Si x ∈Ct, il existe y∈ C∩Ht tel que x = π(y). Puisque y ∈ Ht, on peut poser y=

n−1X

i=1

yiei+ten de sorte que π(y) =

n−1X

i=1

yiei=y−ten. Mais alors,x+ten=y∈C.

Q20.Soitε∈{−1, 1}. Soient(x, y)∈(Cε)2etλ∈[0, 1]. Alors, d’après la question précédente,(x+εen, y+εen)∈C2

et donc(1−λ) (x+εen) +λ(y+εen) = (1−λ)x+λy+εen∈C. Mais alors, toujours d’après la question précédente, (1−λ)x+λy∈Cε. Ceci montre queCε est un convexe deE.

Soit(up)p

Nune suite convergente d’éléments deCε. Soitu= lim

p+up. Pour tout p ∈ N, up+εen est dansC. La suite (up+εen)p

N converge vers u+εen qui est donc un élément de C, puisqueCest fermé. Donc,u∈Cε.

Ainsi, toute suite convergente d’éléments deCε, converge dansCε et doncCε est un fermé deE. En résumé, pourε∈{−1, 1},Cε est un convexe fermé deE.

Q21.(εn=1, εn= −1)est un système complet d’événements. D’après la formule des probabilités totales, P(X∈C) =P(εn=1)×Pεn=1(X∈C) +P(εn= −1)×Pεn=−1(X∈C)

= 1

2P(X+en ∈C) +1

2P(X−en∈C)

= 1

2P(X∈C+1) + 1

2P(X∈C−1). II.D - Une inégalité cruciale

Q22.Par définition, Yεn ∈Cεn et donc Yεnen ∈ C. De même, Y−ε−εnen ∈C. Puisque Cest convexe, le vecteur w= (1−λ) (Yεnen) +λ(Y−ε−εnen)est dansC.

Par définition ded(X, C), on en déduit qued(X, C)6kX−wk=k(1−λ) (Yεnen) +λ(Y−ε−εnen) −Xk. Q23.

k(1−λ) (Yεnen) +λ(Y−ε−εnen) −Xk2=k(1−λ) (Yεnen) +λ(Y−ε−εnen) − (1−λ) (Xnen) −λ(Xnen)k2

=k(1−λ) (Yεn−X) +λ(Y−εn−X) −2λεnenk2.

Maintenant, Yεn −X et Y−εn −X sont dans E = Vect(e1, . . . , en−1) et −2λεen est dans Vect(en) = E′⊥. D’après le théorème dePythagore,

d(X, C)26k(1−λ) (Yεn−X) +λ(Y−εn −X) −2λεnenk2=k−2λεnenk2+k(1−λ) (Yεn −X) +λ(Y−εn−X)k2

=4λ2+k(1−λ) (Yεn −X) +λ(Y−εn−X)k2.

(6)

Soit(x, y)∈E2etλ∈[0, 1]. Montrons quek(1−λ)x+λyk26(1−λ)kxk2+λkyk2.

(1−λ)kxk2+λkyk2−k(1−λ)x+λyk2=λ(1−λ) kxk2−2(x|y) +kyk2

=λ(1−λ)kx−yk2>0 et donck(1−λ)x+λyk26(1−λ)kxk2+λkyk2.

Ainsi,

d(X, C)264λ2+k(1−λ) (Yεn−X) +λ(Y−εn−X)k2 64λ2+ (1−λ)kYεn−Xk2+λkY−εn−Xk2

=4λ2+ (1−λ)d(X, Cεn)2+λ(X, C−εn)2 (par définition deY±εn).

II.E - Espérances conditionnelles

Q24.D’après l’hypothèse faite surX, C∩X(ω)contient au moins un vecteur de dernière coordonnée1 et au moins un vecteur de dernière coordonnée −1 que l’on note u=

n−1X

i=1

βiei−en = u−en où les βi sont dans {−1, 1}. Le vecteur u−en est dansCet donc le vecteur u est dansC−1puis

p>P(X =u)> 0.

Q25.Soitω∈Ωtel que εn(ω) = −1. D’après la question Q23,

d(X(ω, C)264λ2+ (1−λ)d X(ω), Cεn(ω)2

+λd X(ω), C−εn(ω)2

=4λ2+ (1−λ)d(X(ω), C−1)2+λd(X(ω), C+1)2

puis exp 1

8d(X(ω), C)2

6exp λ2

2 exp 1

8d(X(ω), C−1)2

1−λ exp

1

8d(X(ω), C+1)2 λ

. Par croissance de l’espérance conditionnelle, on en déduit que,

E

exp 1

8d(X, C)2

n= −1

6exp

λ2 2

E

exp

1

8d(X, C−1)2

1−λ exp

1

8d(X, C+1)2 λ

n = −1

!

=exp λ2

2

E

exp 1

8d(X, C−1)2

1−λ exp

1

8d(X, C+1)2 λ!

.

Q26. Soit λ ∈]0, 1[. On applique l’inégalité de Hölder avec p = 1

1−λ et q = 1

λ de sorte que p et q sont deux réels strictement positifs tels que 1

p+ 1

q =1. On obtient

E

exp 1

8d(X, C−1)2

1−λ exp

1

8d(X, C+1)2 λ!

6

E

exp 1

8d(X, C−1)2

1−λ E

exp

1

8d(X, C+1)2 λ

et donc,

E

exp 1

8d(X, C)2

n= −1

6exp

λ2

2 E

exp

1

8d(X, C−1)2

1−λ E

exp

1

8d(X, C+1)2 λ

. Enfin, λ = 0 ou λ = 1, l’inégalité à établir est l’inégalité de la question Q25. L’inégalité de cette question est donc démontrée pour toutλ∈[0, 1].

Q27.En remplaçant dans tout ce qui précède, −1 par+1et +1 par−1 (l’inégalitép+ >p n’ayant pas encore servi), on a aussi pour toutλ∈[0, 1],

(7)

E

exp 1

8d(X, C)2

n =1

6exp

λ2

2 E

exp

1

8d(X, C+1)2

1−λ E

exp

1

8d(X, C−1)2 λ

. Quandλ=0 et en multipliant par le réel positifp+, on obtient en particulier

p+×E

exp 1

8d(X, C)2

n =1

6p+E

exp

1

8d(X, C+1)2

=P(X∈C+1)E

exp 1

8d(X, C+1)2

.

Maintenant, d’après la question Q20,C+1est un convexe fermé et non vide deE qui est de dimensionn−1. Par hypothèse de récurrence,

p+×E

exp 1

8d(X, C)2

n =1

6P(X ∈C+1)E

exp 1

8d(X, C+1)2

61, et donc, puisquep+>p> 0,

E

exp 1

8d(X, C)2

n =1

6 1

p+

. Q28.Soitλ∈[0, 1]. D’après la formule de l’espérance totale établie à la question Q7,

E

exp 1

8d(X, C)2

=P(εn =1)E

exp 1

8d(X, C)2

n=1

+P(εn= −1)E

exp 1

8d(X, C)2

n= −1

= 1 2

E

exp

1

8d(X, C)2

n =1

+E

exp

1

8d(X, C)2

n= −1

6 1 2

1 p+

+exp λ2

2 E

exp

1

8d(X, C−1)2

1−λ E

exp

1

8d(X, C+1)2

λ! .

Ensuite, C+1 est C−1 sont des convexes fermés non vides de E qui est de dimension n−1 et donc, par hypothèse de récurrence,E

exp

1

8d(X, C−1)2

6 1

p

et E

exp 1

8d(X, C+1)2

6 1

p+

. On a donc montré que pour tout λ∈[0, 1],

E

exp 1

8d(X, C)2

6 1 2

1 p+

+exp λ2

2

1 (p)1−λ

1 (p+)λ

! . II.F - Optimisation

Q29.Puisquep+>p> 0,λ=1−p

p+

est dans[0, 1[puis

E

exp 1

8d(X, C)2

6 1 2

1 p+

+exp λ2

2

1 (p)1−λ

1 (p+)λ

!

= 1 2p+

1+exp λ2

2 p p+

λ−1!

= 1 2p+

1+exp

λ2 2

(1−λ)λ−1

.

Q30.Pourx∈[0, 1[, posonsf(x) =ln(2+x) −ln(2−x) − (x−1)ln(1−x) −x2

2 .fest deux fois dérivable sur[0, 1[et pour x∈[0, 1[,

f(x) = 1

2+x+ 1

2−x−ln(1−x) −1−x puis

(8)

f′′(x) = − 1

(2+x)2 + 1

(2−x)2+ 1

1−x−1= 8x

(x2−4)2+ x 1−x >0.

f est donc une fonction croissante sur[0, 1[. Puisque f(0) =0, f est positive sur[0, 1[ puis f est croissante sur [0, 1[.

Puisquef(0) =0, fest positive sur[0, 1[et donc

∀x∈[0, 1[, x2

2 + (x−1)ln(1−x)6ln(2+x) −ln(2−x).

Q31.Par croissance de l’exponentielle surR, on en déduit encore que, pourx∈[0, 1[, ex22 (x−1)1−x6 2+x

2−x puis que

1+ex22 (x−1)1−x61+ 2+x 2−x = 4

2−x. Q32.Ainsi, pourλ=1− p

p+ ∈[0, 1[, E

exp

1

8d(X, C)2

6 1

2p+ × 4 2−λ, puis,

P(X∈C)E

exp 1

8d(X, C)2

= 1

2(p++p)E

exp 1

8d(X, C)2

(d’après Q21) 6 1

2(p++p) 1 2p+

4 2−λ = 1

4

1+p

p+

4 2−λ

= 1

4(1+1−λ) 4 2−λ =1.

L’inégalité est démontrée par récurrence.

II.G - Inégalité de Talagrand Q33.Soitt un réel strictement positif.

P(X∈C)×P(d(X, C)>t) =P(X∈C)×P

exp 1

8d(X, C)2

>exp t2

8

6P(X∈C)× E

exp

1

8d(X, C)2

exp t2

8

(d’après l’inégalité deMarkov)

6 1

exp t2

8

=exp

−t2 8

.

Partie III - Démonstration du théorème de Johnson-Lindentstrauss

III.A - Une inégalité de concentration

Q34.Si r < 0, Cest vide et en particulier,Cest une partie convexe et fermée de Mk,d(R). Dorénavant,r>0. Dans ce cas,Ccontient la matrice nulle et n’est donc pas vide.

•Soient(M, N)∈C2etλ∈[0, 1].

k((1−λ)M+λN)uk=k(1−λ)Mu+λNuk6(1−λ)kMuk+λkNuk6(1−λ)r+λr=r.

Donc,(1−λ)M+λN∈C. Ceci montre queCest convexe.

•L’applicationh1 : M7→Muest une application linéaire surMk,d(R)à valeurs dansMk,1(R)et donch1est continue sur Mk,d(R). D’autre part, l’application h2 : v 7→ kvk est continue sur Mk,1(R). On en déduit que g= h2◦h1 est

(9)

continue surMk,d(R). Par suite,C=g−1([0, r])est un fermé deMk,d(R)en tant qu’image réciproque d’un fermé deR par l’application continueg.

Finalement,Cest une partie convexe et fermée deMk,d(R).

Q35.PosonsM= (mi,j)16i6k, 16j6d.

kMuk2= Xk

i=1

 Xd

j=1

mi,juj

2

6 Xk

i=1

 Xd

j=1

m2i,j

 Xd

j=1

u2j

 (d’après l’inégalité deCauchy-Schwarz)

= Xk

i=1

 Xd

j=1

m2i,j

 (carkuk=1)

=Tr MTM

=kMk2F, et donckMuk6kMkF.

Q36.Supposonsd(M, C)< t. Sir>0,Cest non vide.

PuisqueCest un convexe fermé non vide deMk,d(R), il existeN∈Ctelle qued(M, C) =kM−NkFd’après la question Q4. D’après la question précédente,

kMuk−kNuk6k(M−N)uk6kM−NkF=d(M, C)< t puis

g(M) =kMuk6kNuk+t6r+t(carN∈C).

Sir < 0,Cest vide etd(X, C)n’est pas défini.

Q37.Soitr>0. D’après la question précédente, l’événement{d(X, C)< t}est contenu dans l’événement{g(X)< r+t}.

Par passage au complémentaire, on obtient{g(X)>r+t}⊂{d(X, C)>t}puis, d’après la question Q33,

P(g(X)6r)P(g(X)>r+t) =P(X∈C)P(g(X)>r+t) 6P(X∈C)P(d(X, C)>t)6exp

−t2 8

. Sir < 0,P(g(X)6r) =0 et l’inégalité est immédiate.

III.B - Médianes

Q38.X prend un nombre fini de valeurs dansMk,d(R)puisg(X) prend un nombre fini de valeurs positives :0 6y1<

y2< . . . < yp.

La fonction G : t 7→ P(g(X) 6 t) est croissante sur R (car si t 6 t, alors {g(X) 6 t} ⊂ {g(X) 6 t}). G(yp) = P(g(X)6yp) =1. On peut poseri=Min

j∈J1, pK/ G(yj)>1 2

puis on posem=yi. Par construction,P(g(X)6m)>1

2. Sii>2, par constructionP(g(X)6yi−1)< 1 2 puis

P(g(X)>m) =P(g(X)>yi) =1−P(g(X)< yi) =1−P(g(X)6yi−1)> 1−1 2 = 1

2. Si i = 1, P(g(X) = y1) = P(g(X)6y1) > 1

2 et donc P(g(X)>y1) > P(g(X) =y1) > 1

2. Dans tous les cas, m = yi

convient.

Q39.Soitt > 0.

(10)

P(|g(X) −m|>t) =P((g(X)>m+t)∪(g(X)6m−t)) 6P(g(X)>m+t) +P(g(X)6m−t) =2×

1

2P(g(X)>m+t) +1

2P(g(X)6m−t)

62(P(g(x)6m)P(g(X)>m+t) +P(g(X)6m−t)P(g(X)>m)) 62

exp

−1

8((m+t) −m)2

+exp

−1

8(m− (m−t))2

(d’après Q37)

=4exp

−1 8t2

. Q40.On en déduit que

E

(g(X) −m)2

=2 Z+

0

tP(|g(X) −m|>t)dt(d’après la question Q8) 68

Z+ 0

texp

−1 8t2

dt=8

−4exp

−1 8t2

+ 0

=32.

Q41.(g(X))2=kXuk2= Xk

i=1

(Xu)2i (où pouri∈J1, kK, (Xu)i= Xd

j=1

εi,juj). Par linéarité de l’espérance,

E (g(X))2

= Xk

i=1

E (Xu)2i . Ensuite, pour16i6k

E (Xu)2i

=E

 Xd

j=1

εi,juj

2

= Xd

j=1

u2jE ε2i,j

+2 X

16j<j6d

ujujE(εi,jεi,j).

Ensuite,E ε2i,j

=E(1) =1puis pourj6=j, les variablesεi,j etεi,j étant indépendantes, E(εi,jεi,j) =E(εi,j)E(εi,j) =

1×1

2 + (−1)×1 2

2

=0.

Il resteE (Xu)2i

= Xd

j=1

u2j =kuk2=1 puis

E (g(X))2

= Xk

i=1

1=k.

On a montré queE (g(X))2

=k.

D’après l’inégalité de Cauchy-Schwarz, (E(g(X)))2 = (E(g(X)×1))2 6E (g(X))2E 12

= k et donc, puisque g(X) est une variable positive,06E(g(X))6√

k.

Q42.On en déduit que

E (g(X) −m)2

=E (g(X))2

−2mE(g(X)) +m2=k−2mE(g(X)) +m2>k−2m√

k+m2=√

k−m2

. III.C - Un lemme clé

Q43.D’après la question Q39, la variable aléatoireY=g(X) −mvérifie l’inégalité de la question Q4 aveca=4etb= 1 8. D’après les questions Q12 et Q13, si06|δ|6

ra b =√

32, alors pourt>0,

(11)

P(|g(X) −m+δ|>t) =P(|Y+δ|>t)64e4exp

−1 16t2

(∗).

D’après les questions Q40 et Q42,√

k−m2

6E (g(X) −m)2

632 puis

√k−m 6√

32. On peut donc appliquer (∗)avecδ=m−√

ket on obtient pourt>0, P

g(X) −√ k

>t

64e4exp

− 1 16t2

.

Q44.|kAkuk−1|> ε⇔

√X ku

−1

> ε⇔

kXuk−√ k

> ε√

k⇔

g(X) −√ k

> ε√

k. D’après la question précédente,

P(|kAkuk−1|> ε)64e4exp

− 1 16kε2

64e4exp

− 1 16160ln

1 δ

=4e4δ10

< 4e4 1

2 9

δ= e4 27δ < 34

27δ= 81 128δ

< δ.

III.D - Conclusion Q45.En posantu= 1

kvi−vjk(vi−vj),

(1−ε)kvi−vjk6kAkvi−Akvjk6(1+ε)kvi−vjk⇔1−ε6kAkuk61+ε⇔|kAkuk−1|6ε.

Donc,Ei,j est l’événement{|kAkuk−1|> ε}. D’après la question 44,P Ei,j

< δ.

Q46.

1−P

\

16i<j6N

Ei,j

=P

\

16i<j6N

Ei,j

=P

 [

16i<j6N

Ei,j

6 XP

16i<j6N

Ei,j

< X

16i<j6N

δ=δ XN

j=2

Xj−1

i=1

1

!

=δ XN

j=2

(j−1)

= N(N−1) 2 δ.

et doncP

\

16i<j6N

Ei,j

> 1− N(N−1) 2 δ.

Q47.On prend δ de la forme 1

Nα avecα >2. On a bien0 < δ6 1 22 < 1

2. La condition k>160ln(1/δ)

ε2 s’écrit encore k>cln(N)

ε2 oùc=160αest une constante strictement positive indépendante deN,d,k etε.

Toute réalisation de l’événement \

16i<j6n

Ei,j fournit une application linéaireAk deRk dansRdqui est une ε-isométrie.

La probabilité de cet événement vérifie

P

\

16i<j6N

Ei,j

> 1− N(N−1) 2Nα . En choisissantα=2, on voit que sous la conditionk>cln(N)

ε2 , on a plus d’une chance sur deux qu’il existe uneε-isométrie deRkdansRd. En choisissantα=100, on voit que l’existence d’une telleε-isométrie est quasiment certaine.

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