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Bulletin de l'Institut du Pin [1933, n°48] · BabordNum

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(1)

N°48. (2e Série) Furaissard le 15 de chaque mois. 15 Décembre 1933.

Abonnement auBulletin (unan;

France...

Etranger.

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50 fr. Le Numéro.

Adresser le montant des Abonnements k l'Institut duPin. C. C. Bordeaux 9237

BULLETIN

DE

France... 3f50

Étranger. 51 >

L'INSTITUT DU PIN

Sous le contrôle de l'Institut des Recherches agronomiques

et rattaché à la Faculté des Sciences de Bordeaux

r

~

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afisar'

SOMMAIRE

I. Articles originaux Pages C I 108 Contributionà l'étudespectrographique des

alcools et des Esters terpéniques, par

M. P. Bonichonsuivre) 249

C I 109 Contribution à l'étude desterpènesde l'essen- cedecitronnelledeJava,parM.J. Tabuteau 237

II. Petite Documentation

D II 282-284 Petite Documentation 248

\10■'

\V.

-5%

;>

J)

JVIODH DE CLASSIFICATION DE NOS DOCUMENTS Généralités.

B. Récolte et traitement des résines.

C. Essences de térébenthine, terpènes etdérivés.

D. Constituants solides des résines et leurs dérivés.

/ Articlesoriginaux. II Documentation.

E. Dérivés chimiquesdu bois.

F. Cellulose de bois.

G. Documents divers.

Adresser la Correspondance :

INSTITUT

DU

PIN, Faculté

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Sciences, 20, Cours Pasteur, BORDEAUX

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(3)

48 (2e Sériel Paraissant le 15dechaquemois. 15 Décembre 1933

BULLETIN

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L'INSTITUT DU PIN

Sous le contrôle de l'Institut des Recherches agronomiques

et rattaché à îa F'aculté des Sciences de Bordeaux

C i 109

CONTRIBUTION A L'ETUDE

lis lippiiii le i'EssiG§ gsi eiironneiie

le Jiii

par M Jean TABUTEAU

licencié es-sciencespli3rsiques, diplôméd'Etudes supérieures

Laproduction de l'essence commerciale de citron¬

nelle est obtenue à partir de deux variétés d'herbes

différentes. Lapremière « maha-pingiri » ou « cym-

bopogon vinterianus », est cultivée à Java, dans les sols riches; elle fournit l'essence dite de citronnelle de Java. La deuxième « lena-batu », ou « cymbopo-

gon nardus », cultivée à Ceylan, donne l'essence de

citronnelle de Ceylan.

Pour préparer l'essence de citronnelle de Java,

l'herbe fraîche est hachée et distillée par la vapeur

sous deux ou trois kilos de pression. On obtient un rendement de 0,75 % qui, rapporté à l'hectare, est quatre fois plus élevé que celui de Ceylan.

La consommation annuelle pour la France, est

d'environ 300 tonnes (1).

D'après Gildemeister et Hoffmann, l'essence de citronnelle de Java contient surtout du citronnel- lal, du géraniol et du citronnellol, produits qui ont

une valeur importante en parfumerie, et qui sont

en plus grande quantité que dans l'essence de

citronnelle de Ceylan. Elle contient aussi des hydro¬

carbures terpéniques et sesquiterpéniques.

L'industrie des parfums, livre, sous le nom d'es¬

sence déterpénée, des essences privées de leurs car¬

bures terpéniques qui ont, en général, peu d'action

au point de vue de l'odeur; on a ainsi, après avoir

enlevé les terpènes, une essence plus concentrée en

parfum et plus soluble dans l'alcool faible, ce qui

est d'une grosse importance pour la parfumerie.

Les terpènes ainsi éliminés des huiles essentiel¬

les, constituent un sous-produit pour l'industriedes parfums. L'utilisation de ces sous-produits serait

une source de bénéfices pour cette industrie.

La portion terpénique de l'essence de citronnelle

de Java représente environ 15 % de l'essence en¬

tière.

L'étude de ces terpènes a été commencée en 1891)

par la maison Schimmel (2) qui a décélé du limo- nène, du linalol, du méthyleugénol, une fraction sesquiterpénique lourde. La présence d'un terpène

nouveau a été décelée en 1912 par le même labo¬

ratoire (3).

Une étude plus récente a été poursuivie par le

laboratoire Chiris, sur le cymbopogon citratus (4) importé du Congo.

L'étude que nous avons faite, nous a permis de

mettre en évidence de la méthylhepténone,"du limo- nèiie, du citronnellal, du géraniol, du citronnellol,

un mélange complexe d'alcools et d'acides terpéni¬

ques, un mélange de diterpènes, souillé par un éther oxyde interne.

(1) Parfums de France, 1930, p. 79.

(2) Bulletin Schimmel. octobre 1899, p. 23.

(3) Bulletin Schimmel, avril 1912, p. 44.

(4) Parfums de France, 1931, p. 00.

(4)

238 BULLETIN DE L'INSTITUT DU PIN 48 Décembre WS3

PARTIE EXPERIMENTALE

Nous nous sommes proposé de déterminer ces

terpènes, en étudiant leurs caractéristiques physi-

([lies et leurs propriétés chimiques, ce qui nous p ;mettra ensuite de préciser leur nature.

Nous avons tout d'abord voulu, par des distilla¬

tions à la colonne Dupont, qui permet de séparer

des corps distillant à des températures différant

seulement de 2 à 3°, faire un premier fractionne¬

ment, pour nous rendre compte du genre de ter¬

pènes auxquels nous avions affaire. Puis, par une distillation plus rigoureuse, faite suivant une mé¬

thode employée par M. Dupont (5) pour la recti¬

fication des essences de térébenthine, en appliquant

la loi de Biot, comme nous l'expliquerons ultérieu¬

rement, nous avons pensé obtenir les principaux

constituants de notre essence.

Les mesures physiques, telles que celles du pou¬

voir rotatoire et de l'indice de réfraction, permet¬

tent de suivre très facilement la bonne marche de la distillation d'un mélange de terpènes.

Après avoir délimité, par la construction des

courbes d'indice et de rotation, les principaux pa¬

liers, la comparaison des spectres Raman des prin¬

cipales fractions avec ceux obtenus dans ce labo¬

ratoire par MM, Dupont, Daure, Allard et Levy (6),

nois permet de caractériser ces corps. Enfin, l'étu¬

de de ces spectresrend facile la caractérisation d'un

corps contenant moins de 5 à 10 % d'impuretésnon saturées, ce qui est assez difficile, lorsqu'on veut employer les méthodes chimiques pour caractéri¬

ser de tels corps. Malheureusement le cataloguedes spectres, en cours d'établissement, n'est pas encore suffisamment complet, et n'a pu nous être utile que pour les carbures terpéniques seulement. Ce pro¬

cédé, très pratique pour l'étude de la série terpé- nique, où les rendements sont très faibles, lorsqu'on

veut obtenir un dérivé chimique caractéristique, a

l'avantage de laisser intact le corps étudié. Nous

ne donnerons pas de détails sur laméthode d'obten¬

tion de ces spectres, méthode qui a été déjà lon¬

guement décrite (7).

Après avoir caractérisé les corps par les métho¬

des physiques, nous avons pensé vérifier nos déter-

(5) Dupont, les essences de térébenthine. Gauthier-Villars, p. 102.

(6) Dupont, Daure, Allard, Bull. Chim., 1931, t. 40, p. 1401;

Dupont, Daure, Lévy. Bull. Soc. Chim., 1932.

(7) Bull. Inst. du Pin, décembre 1931, p. 271; Bourguel, Daure, Bull. Soc. Chim., 4, t. 47, p. 356. ~ ""

minations, par la formation de composés chimiques

cristallisés qui permettent par la mesure de leur point de fusion, d'affirmer la nature du corps traité.

Séparation par distillation fractionnée des consti¬

tuants terpéniques de l'essence de citronnelle de Java,

Nous avons traité pour notre étude, 6 kiL 400 de produit vendu dans le Commerce sous le nom de

« terpènes de l'essence de citronnelle de Java » (8).

Une première distillation (distillation A. repré¬

sentée par le tableau I), nous a montré que nous avions affaire à un mélange contenant une faible proportion de carbures terpéniques, une petite quantité d'alcools terpéniques et une fraction im¬

portante de sesquiterpènes et de diterpènes. Nous

avons divisé notre étude en deux parties :

Etude des fractions légères E18 : 45° à 90°

(800 gr. environ).

Etude des fractions lourdes E -90° à 195

18>

(5 k. 700 environ).

TABLEAU I Distillation A.

Poids Den ilé Indice Température Observât.

1 Quelq. gouttes. 20°

,2 185 0,841 1,469 63

3 160 0,841 1,467 64

4 165 0,840 1,472 67 colonne<

5 165 0,840 1,473 67 2 mèt.

6 145 0,842 1,476 67

7 235 0,882 1,467 90

8 185 0,885 1,469 91

9 85 0,899 1,471 100

10 100 0,900 1,474 105

11 185 0,900 1,476 110

12 130 0,900 1,478 115 colonne <

13 405 0,903 1,486 115- 130 1 m.

14 195 0,934 1,496 140

15 215 0,931 1,495 140

16 215 0,932 1,497 155

17 215 0,933 1,498 160

18 215 0,933 1,498 160

(8) Maison Organico.

(5)

à- nw i. INSTITUT DU PIN 48 - Décembre 1933 239

colonne

Vigreux.

19 215 0,933 1,499 170

20 210 0,934 1,499 170

21 175 0,940 1,499 170

22 215 0,933 1,499 175

23 150 0,935 1,499 175

24 205 0,932 1,498 180

25 185 0,930 1,494 180

26 250 0,927 1,499 180

27 210 0,922 1,493 190

28 195 0,919 1,493 190

29 205 0,925 1,492 195

30 205 0,921 1,493 195

31 200 0,919 1,493 195

32 40 0,924 1,492 195

33 40 0,934 1,492 195

Etude des fractions légères.

lre distillation (colonne de 1 mèt. sous 18 mm.).

Nous nous sommes servis pour effectuer cettedis¬

tillation d'une colonne à plateaux de 1 mètre, et

nous avons ainsi obtenu un premier fractionne¬

ment.

2e distillation (distillation C).

Elle a été faite dans la même colonne et sous la même pression. On a ajouté successivement les dif¬

férentes fractions pour obtenir une séparation plus parfaite des constituants. On peut en effet trouver après chaque nouveau fractionnement le pouvoir

rotatoire de la partie restée dans le ballon, en uti¬

lisant la loi de Biot :

Soit a la rotation de la première fraction de poids p introduite dans le ballon,

la rotation du premier fractionnement,

a2 la rotation de ce qui reste après le premier fractionnement,

p gr. le poids initial,

pt gr. le poids du premier fractionnement,

p2gr. le poids de ce qui reste dans le ballon,

on a p = pi -!•• p2

ap rr et, p, •+• a2 p2

fl'n*Cl OUotn - Pl + P" -X a Pl

P2 Pi

On ajoute la fraction suivante dans le ballon,

pour la redistiller, lorsque sa rotation est égale à

celle de la fraction restant dans le ballon. La mar¬

che de cette distillation est résumée dans le ta¬

bleau II.

Fig. 1

Etude particulière de ces fractions.

Fraction Cv Etude physique : Le point d'ébul- lition, sous un vide de 15 mm., est de 47°. Le pou¬

voir rotatoire mesuré dans un tube de 10 centimè¬

tres de long, avec une lumière correspondant à la

raie j du mercure était :

«j = 9° 85.

L'indice de réfraction nD pour la raie D du so¬

dium était à 18°

n^8

=

1,451.

TABLEAU II

Distillation C.

N-s Poids Pouvoirrotatoiremesure aj

Indice

1 30 9.85 1.4513

2 28 —28.20 1.4621

3 30 —33.80 1.4647

4 33 —51.80 1.4674

5 33 —63.15 1.4710

6 27 —76 1.4735

7 30 —77 1.4744

8 19 —83.20 1.4744

9 40 —82.30 1.4740

10 30 —85.90 1.4740

11 30 —86.60 1.4746

12 35 —90 1.4750

13 28 —91.25 1.4752

14 35 —91.25 1.4752

15 32 —93.20 1.4752

16 36 —92.60 1.4752

17 40 —92.75 1.4752

18 38 —92.15 1.4752

(6)

240 BULLETIN DE h INSTITUTLU PIE -'°4? - Novembre 1983

19 38 —89:60 1.4758

20 41 —83.85 1.4761

21 8 1.4772

22 résidu

T. construction des courbes, des pouvoirs rota-

■toires et des indices nous délimite nettement deux régions (voir fig. 1).

La densité à 18° a été trouvée égale à 0,836.

Nous avons effectué le spectre Raman de cette

fraction dont les raies sont groupées dans le tableau

Observations

pinène.

pinène

nopinène

nôpinène pinène

nopinène

nopinène

B. commune

1541 f 1

1572 f3

1601 aiï5

1641 ari2 nopinène

1650 an3

1674 f1 pinène

Une représentation schématique du spectre a été reportée sur la planche I (spectre I).Les raies 644et

1640 attribuées au nopinène nous font penser que cette fraction contient un peu de nopinène. Seule la

formation d'acide nopinique, pourrait nous permet¬

tre de l'affirmer, mais le peu de produit dont nous

disposons et le mauvais rendement de cette réaction

nous obligent à abandonner toute recherche de ce côté.

Fraction Cs, Etucle physique : Les constantes physiques suivantes ont été trouvées pour cette

fraction :

E'i-s 52p à 55°.

|aji = —33° 10, d|8 = 0,851,

n 18D = 1,463.

La variation du pouvoir rolatoire de cette frac¬

tion nous montre qu'elle n'est pas absolument iden¬

tique à la première. Le réactif de Schiff a donné une coloration violette. Le sodium est complètement attaqué.- La formation d'un nitrosochlorure n'a pu être obtenue même après de nombreux essais.

Fraction Ci. Nous avons trouvé les constantes physiques suivantes :

Eis =87° |2lj = - 39°7

n]SD

= 1,464 dis = 0,852

Le spectre Raman de cette fraction (spectre 2,

tableau IV) montre par comparaison avec ceux

déjà obtenus dans le laboratoire l'existence d'une

certaines proportion de limonène. Les raies 1648 et

1731 appartenant au spectre de la méthylhepténone,

montrent qu'il existe une certaine proportion de

ce corps dans cette fraction. ,

Etude chimique : L'étude chimique de cette frac¬

tion nous a fourni les renseignements suivants. Son

odeur est forte et désagréable. Quelques gouttes agitées avec le réactif de Schiff donnent une colo¬

ration violette, ce qui nous confirme l'idée que

nous sommes en présence d'une aldéhyde ou d'une

ci-contre (tableau III) :

TABLEAU III Fréquence Raman I

142 f 1

169 f 1

222 f 1

285 f 1

308 f 1

396 ;

;

407

433 f 1

462 f2

480 f1

527 ) B1

558 |1

623 f 1

634 f 1

644 f 1

672 f 1

687 f 1

706 f 1

867 ! B1

845 j

876 f 1

910 f1

923 f1

948 } B1

966

j

1048 f 1

1085 ;

| B3

1133 1

1148

j

B3

1170

j

1295 an3

1377 an3

1429 )

B13 1471 !

(7)

àULLEim DE L'INSTITUT DU PIN N° 48 - Décembre 1988 241

cétone. De plus, si on la chauffe avec de l'azotate

d'argent ammoniacal, il y a formation d'un préci¬

pité d'argent métallique. Nous avons traité alors 15 gr. environ de cette fraction par une solution

commerciale de bisulfite de soude; après l'avoir agitéependant plusieurs heures sur une machine à

secouer, nous avons obtenu une combinaisons bi-

sulfitique cristallisée; après lavage et extraction à l'éther, nous l'avons régénérée par une solution di¬

luée d'acide sulfurique. Par entraînement à la va¬

peur d'eau, nous avons obtenu un produit n'ayant

pas les réactions aldéhydiques. Ce fait està ce que le bisulfite de soude a donné un composé dihy- dro-sulfoné, par fixation du groupement S03H sur la double liaison. Ce produit légèrement acide mais

en quantité trop faible, n'a pu être utilisé pour con¬

tinuer l'analyse.

En supposant le poids moléculaire voisin de 136,

nous avons fait un indice de brome au moyen d'une

solution de 16 grammes de brome dans 200 cm3

de sulfure de carbone. Nous avons obtenu une fixa¬

tion de 1,5 atomes de brome par molécule. La pré¬

paration du bromure nous a donné un corps mal

cristallisé fondant à 90°. Ceci nous a conduits à faire le rapprochement avec le composé C8 H12 Br3

OOH fusible à 98°, qui caractérise la méthylhep-

ténone. La quantité de cette fraction dont nous

disposions était trop faible pour l'hydrogéner et

chercher à obtenir l'alcool correspondant, le mé- thylhepténol.

Fraction C .

8

suivantes :

E,8=62°; lalj

Les constantes physiques sont les

-90°2 n'«= 1,474; dw= 0,852 Cette fraction représente le début du palier cons¬

tituant la partie importante des carbures terpéni-

ques. Son odeur fine et agréable rappelle celle du limonène. Son spectre Raman dont les raies sont .groupées dans le tableau V, concorde avec celui du limonène.

FréquenceRaman 146 173 313 398 427

TABLEAU IV

i

f 1 f 1 f 1 f 1 f 1

Observations

523 535 570 604 622 638 668 678 695 757 787 791 875 891 902 914 942 962 991 1024 1052 1058 1082 1084 1098 1115 1141 1164 1183 1196 1219 1252 1293 1311 1334 1366 1379 1420 1428 1470 1539 1575 1597 1648 1676 1731

f 1 f 1 f 1 f 1 f 1 f 1 f1 f 1 f 1

n3 f 1 f 2 B1 f 1 f 1 f 1 f 1 f 1 f 1 f 1 B1 f 1 B3

B5 f 1 B3 f2 an6 f 1 f4 f 5

an5 B 15 f 1 f 2 f 2 f 2

an 15

an 10 f 1

limonène

limonène

limonène

limonène

méthylhepténone

limonène

méthylhepténone

limonène

B. commune

Méthylhept.

Méthylhept.

Méthylhept.

Etude chimique : Nous avons pu obtenir un ni-

trosochlorure par la méthode habituelle : on addi¬

tionne 5 cm3 de produit de 11 cm3 de nitrite d'éthyle

(8)

2i2 BULLETIN DE L'INSTITUT DU PIN 48 - Décembre 1938

et de 12 cm3 d'acide acétique cristallisable, et dans

la masse soigneusement refroidie, on verse par pe¬

tites portions un mélange de 6 cm3 d'acide chlor- hydrique brut et de 6 cm3 d'acide acétique cris¬

tallisé. On lave ensuite à l'alcool. Ce nitrosochlo-

r::re ainsi préparé fondait à 125°. Le tétrabromure

recristallisé dans l'acide acétique n'a pu être débar¬

rassé complètement de ses impuretés et fondait à

102° 5.

Fraction C15 . Constantes physiques :

Eis = 62°; 1113 = 1,475; |alj= —108°3; di8= 0,841 Le spectre Raman parfaitement net coïncide en tous points avec celui du limonène comme le mon¬

tre le tableau V et le schéma de ce spectre (spec¬

tre 4).

Etude chimique : Nous avons obtenu un nitroso-

chlorure abondant fondant à 125-130°. Nous avons pu, ayant ici un produit pur, faire le tétrabromure

fondant à 104°. Le palier formé par les fractions C13, CM. CIÔ, Cig, C17, C18, Ci9

est donc constitué par du limonène gauche.

Conclusion. Cette fraction terpénique légère

contient donc deux principaux constituants : une cétone correspondant à la méthylhepténone, un carbure, le limonène gauche, qui ont pu être carac¬

térisés par leur spectre Raman et leurs dérivés chi¬

miques.

Tableau V

C8 Cl6

Fréquence Raman 127 140 172 196 310 334 430 470 492 519 543 640 680 700 758 788 800 887 918 955 995 1016 1019 1052 1077 1112 1155 1196 1219

i

f 1 f 1 f 1 f 1 f 1 f 1 f 1 f 1 f 1 f 1 f 1 f 1 f 1 f 2

n8

an2

an 3

11 1 f 1 f 1 f 1 f"l f 1 f2

an2

an2

an5 f 2 f 1

Observations

limonène limonène limonène

limonène limonène

limonène limonène limonène

limonène limonène limonène

limonène limonène limonène limonène limonène

Fréquence Raman 148 170 .

294 312 333 356 428 489 520 545 602 646 671 678

702 759

789:

799 874 887 902 957 1014 1047 1055.

1078 1111 1154 1196

Obtervjlions

f 1

fi

f 1 f 1 f1 f 1

an 3

an2

an 2 f 3 f 1

an 2 f 1 f 1

an 1

n 10

an4

an4

an3 f 4 f 1 f 1 B 3 f 1 f 1 f 1

an 3 f 1

limonène

limonène limonène limonène limonène

limonène limonène limonène limonène

limonène

(9)

BULLEÏIN DE L'INSTITUT DU PIN 48 - Décembre 1933 243

1241 fl 1219 f 1

1258 fl 1241 f 1

1294 an4 limonène 1257 f 1

1320 an4 1271 f 1

1334 f 8 limonène 1285 f 1

1359 f1 1296 f 1

1384 f6 1313 an 3 limonène

1428 ) _ ._ 1331 f 1

B 15 B. commune

1333 f 1

«

1459

j

limonene

1572 f 2 1346 f 1

1582 f 1 1365 ) B 6

1383

j

limonene

1605 f 1

1632 an5 1394 f 1 limonène

1648 an5 limonène 1411 f 1

Y1678

n

8

1430 )1 B 10 B. commune

1460

j

Etudie des fractions lourdes. 1573

1595

f 5 f 1 Les fractions Au jusqu'à A27 ont été introduites 1-634 an 4

sucessivement pour être redistillées. Il nous a fallu, 1646 an 3 limonène

pour pouvoir poursuivre cette opération, changer 1678 an 5 limonène

de colonne, lorsque le liquide restant dans le bal¬ 1686 f 1

lon devenait trop visqueux et distillait à une tem¬ raies de cette fraction. Nous avons pu. l'identifier

pérature trop élevée, prendre successivement une avec le spectre obtenu Àans le laboratoire par colonne Dupont de 0 m. 50 et terminer pour les M. Bonichon, avec du citronnellal pur.

fractions ayant un point d'ébullition supérieur à

130° avec une colonne Vigreux de 0 m. 40. Tableau VI

Le tableau VI dans lequel nous avons groupé les Distillation D.

résultats de cette distillation (distillation D) nous

a permis de prévoir que nous nous trouvions en in0s Poids a-, Densité Indice Température

présence de composés aldéhydiques et d'alcools ter- 1 40 —:19,60 1,4746 70-80

péniques, de carbures et d'alcools sesquiterpéni- 2 41 + 4 686 84

ques. 3 46 6,50 651 87

a) Fraction dont le point d'ébullition est com¬

4 40 5.80 631 88

•5 44 5.40 620 86

pris entre 90 et 130° sous 20 mm. et correspondant 6 47 5.25 0,890 620 92

aux aldéhydes et alcools terpéniques : 7 47 5.30 619 92

Nous avons tout d'abord constaté le changement 8 40 4.90 0,914 622 92 de signe de l'activité optique de ces fractions. Les 9 55 4.50 629 92

fractions D,, 1),, D3. D4, formées vraisemblable¬ 10 40 2.25 645 92

ment par un mélange de limonène et du consti¬ 11 38 0.75 682 92

tuant du palier représenté par les fractions D- à 12 56 0.25 696 94

D n n'ont pas retenu notre attention. 13 48 -2.10 726 96

14 44 1.75 0.905 730 102

Fraction Ds. Constantes physiques : 15 58 +0.85 725 107

Fis "=92; n'8 = 1,462; Llj"= + 5,25; DI8 = 0,890. 16 48 1.50 722 111

La coloration un peu trop forte de la fraction 17 65 1.60 720 111

centrale de notre palier ne nous a pas permis d'ob¬ 18 70 2.25 0.880 760 115

tenir un spectre très pur. Le tableau VII donne les 19 70 4.50 0.899 850 116

(10)

244 BULLETINDE L'INSTITUT DU PIN 48 Décembre 1933

20 65 25

21 90 19

22 70 14

23 55 1

24 60 13.50

75 8

26 70 2

27 65 12.50

28 80 8.50

29 60 0.75

30 —3

31 70 +9.50

32 4.25

33 65 —3.25

34 70 +7.25

35 85 —4.25

36 90 3.7

37 90 4.6

38 95 5.2

39 80 3.4

40 90 2.8

41 95 5.2

42 95 0.2

43 90 « 4.2

44 95 6.2

45 100 3.3

46 95 6.2

47 90 6.3

48 95 6.3

49 95 7.

50 95 5.

51 100 6.8

52 90 6.8

53 95 6.

54 115 5.

55 115 5.

56 110 4.2

57 110 4.8

58 110 3.4

59 115 1.22

0.930

0.940

0.935

0.941

Fréquence Raman 303 771 975 1011

0.950 0.943

0.961 0.950

0,941 0.935

0.930 0.944

0.932 0.960

0.928 0.927

0.925

0.923

Tableau VII D8

Indice f 1

an 2 f 1 f 1

1,499 130-135 99 140 93 145 90 145 95 150 94 155 94 155 94 155 94 155 95 155 97 155 96 155 96 155 98 155 97 155 96 155 96 155 97 155 98 175 96 170 98 175 98 175 97 175 98 175 97 175 97 175 96 175 92 180 97 175 98 175 93 180-190 94 185 96 185 94 185 98 185 90 185 90 190 91 192 90 192 89 195

Observations

1045 1073 1164 1235 1293 1353 1391 1446 1459 1636 1653 1668 1725

f 1 B 4 fl f 2

an2

an 2 B 5

B 4

n 3 f 2

citronnellal

citronnellal

B. commune

citronnellal

Etude chimique : Nous avons vérifié l'idée que

nous avions de nous trouver en présence de citron¬

nellal. Quelques gouttes agitées avec le réactif de

Schifï nous ont donné immédiatement une colora¬

tion violette intense. Quelques grammes secoués énergiquement avec une solution commerciale de

bisulfite de soude, ont donné une combinaison bi-

sulfitique parfaitement cristallisée. Enfin, la for¬

mation d'une semi-carbazone fusible à 82° nous a

confirmé la présence de citronnellal dans les frac¬

tions D„ jusqu'à DJ1

Fraction DH Constantes physiques :

Eis = 102;

n;s= 1,473;

i+.j =

—1,93; d

=

0,905.

Etude chimique : Quelques gouttes chauffées

avec du sodium sont violemment attaquées. Le dosage des groupements OH par la méthode de Grignard et Blanchon (9) nous a révélé la présence

de 80 % d'alcool, en prenant comme poids molé¬

culaire celui du géraniol. Les constantes physiques

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Planche 1

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