• Aucun résultat trouvé

Bulletin de l'Institut du Pin [1933, n°45] · BabordNum

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Bulletin de l'Institut du Pin [1933, n°45] · BabordNum"

Copied!
28
0
0

Texte intégral

(1)

7670

H° 45. (^e

Série)

Paraissant le 15 de chaque mois. 15 Septembre 1933

Abonnement au Bulletin (un an)

France. .. 35 fr.

Etranger. 50 fi\ Le Numéro.

Adresserlemontant des Abonnements à l'Institut duPin. G. G. Bordeaux 9237

BULLETIN

DE

France... 3 f 50

Etranger. »

L'INSTITUT DU PIN

Soirs le contrôle de l'Institut des Recherches

agronomiques

et rattaché à la Faculté des Sciences de Bordeaux

f i :V>-v

r

I. Articles A I

C I C I

originaux coloniaux,

SOMMAIRE

Pages par

109 176 7i Les produits forestiers

M. Georges Dupont. . .

103 L'utilisation de l'Essence de térébenthine danslespeintures,parM.GeorgesDupont 104 Sur les variations considérables que pré¬

sente d'un arbre à l'autre, le pouvoir rotatoire del'essencede térébenthine du pin maritime et la fixité relative de ce

pouvoir rotatoire pour un arbre donné,

par M. A Oudin 177

' h.

C I 105 Contribution à l'étude de la eamphénilone

etde ses dérivés,parM. Pascal Snitter.

D I 56 Contributionà l'étude de l'action de la cha¬

leur surles acides résiniques,M Fanica.

Pages

178

181 C ! "25 Organisation internationale,dela documen¬

tation chimique 192

MODB DE CLASSIFICATION DE NOS DOCUMENTS A. Généralités.

B. Récolte et traitement des résines.

C. Essences de térébenthine, terpènes etdérivés.

D. Constituants solides des résines et leurs dérivés.

/ Articles originaux. II Documentation.

E. Dérivéschimiquesdu bois.

F. Cellulose de bois.

G. Documents divers.

Adresser la Correspondance :

INSTITUT

DU

FIN, FkuIR

Ôes

SchitCCS, 20, Cours ?a$teur, BORDEAUX

Le Directeur technique reçoit les lundi, mercredi de 15 heures à 19 heures.

(2)

E. COMMET CONSTRUCTEUR, 140, Boulevard Viotor-Enimaooel 111

-

BORDEAUX

I

Bureaux et Ateliers: COURRET & KOBLANNE. Rue Gav, 4 - TaLENGE {près la rouie de Toulouse)i

U ' " S

I

î PROCEDES LES PLUS MODERNES pour

la Distillation «t i? Traitement Ses Gemmes Oe Pin

APPAREILS A DISTILLER APPAREILS SPECIAUX 1

en lotisgenres •"•• •■■■..- pour

la préparation

despâles térébenthines et le »

Distillation à feu nu | —a—i I I g traitement des colophanes |

i

Distillation à vapeur Filtres, Malaxeurs

e'; '":'T ' ' V1C';' ■- ' Sécheurs

etparla vapeur.

Distillation "" Cuves de décantation |

Sécheurs Etuves à Colophane

Concessionnaire desProcédés

(P1STETS

POMPÉS, WAGONNETS SPÉCIAUX

PLATEAUX A COLOPHANE

MANUTENTION MECANIQUE Dépotoirs pour le litrage

DES GEMMES des barriques

CHAUDIÈRES A VAPEUR, MACHINES. MOTEURS, PYLONES.

RÉSERVOIRS

Installations complètes d'Usines Plans Devis

Etudes

sur

demande

Téléphone 58.88 Références nombreuses France et Pai/s Etrangers R-

Com. Bordeaux 2339 B

V J5RNIS RAPIDE w Sec en 3 lleures w

RAPIDE ÉMAIL f

B

E

*•

B<

élastique I

mm,

î

à vieillissement ralenti

m

a ta

»

résistance aux intempéries, à l'eau de mer, aux agents chimiques et mécaniques les plus actifs

2

».

œ

FABRICATION DE J. CANOUET, LE BOUSCAT-BORDEAUX

-

T. 82.4401

»e

B

»

Agent à Paris : Pi. UZAG, 8, PiUô

Gannebière, T. Gob. 87.4S

(3)

(2e Sériel chaquemois. Septembre 1933

BULLETIN

/Y/'/

DE -

,, v

L'INSTITUT DU PIN

Sous le contrôle de l'Institut des Recherches agronomiques

et rattaché à la Faculté des Sciences de Bordeaux

A i 71 LES

PRODUITS FORESTIERS

COLONIAUX

Coursprofessé en 1933

devant la Faculté des Sciences sous lepatronage de l'Institut Colonial de Bordeaux

par M. Georges DUPONT

Doyen de la Faculté des Sciences de Bordeaux,

Directeurtechnique de l'Institut du Pin

I. LES BOIS COLONIAUX

Richesses forestières coloniales de la France

D'après Bertin (1) les richesses forestières colo¬

niales peuvent être évaluées à environ 90 millions d'hectares (soit deux fois la superficie de la France

et 10 fois celle des forêts de la métropole) dont : 50 millions d'hectares dans les colonies de l'At¬

lantique et 35 millions pour l'Indochine et Mada¬

gascar, soit :

5 millions d'hectares en Afrique du Nord,

11 millions d'hectares en Côte d'Ivoire, 200.000 hectares au Dahomey.

20 millions d'hectares au Gabon et au Moyen Congo,

8 millions d'hectares au Cameroun.

3 millions d'hectares en Guinée.

9 millions d'hectares à Madagascar.

7 millions d'hectares en Guyane.

100.000 hectares à La Réunion.

200.000 hectares à la Nouvelle-Calédonie.

25 millions en Indochine.

Le premier groupe fournit déjà à la métropole

un gros tonnage de bois d'ébénisterie (okoumé et acajou en particulier) et commence à exporter des

bois communs.

Pour le deuxième groupe, seuls les bois d'ébé¬

nisterie précieux : acajou, palissandre, chêne (Ma¬

dagascar), teck (Indochine), sont expédiés sur l'Eu¬

rope, mais les autres essences peuvent trouver des

débouchés sur place ou dans les pays limitrophes

très peuplés.

La production européenne de bois est très insuf¬

fisante, sauf pour la Russie et les pays Scandinaves.

Voici quels sont pour la France les chiffres des importations :

Boie bruts ou débités:

Etranger Colonies

2° Bois correspondants

Moyenne1909-1913 Moyenne 1919-1923 Tonnes Valeur Frs Tonnes Valeur Frs

2.009.689 34 854 890 831

197 354.000 8.439.000 74.052.000

1.326.355 53.255 894.561

669.702.000 32 907.000 358.493 000 Totaux 2.934.884 279 845.000 2.274 171 1.061 102.000

Voici par exemple pour 1923, comment se répar-

t

V/ positif* el InduslT,e

*

Dil

ans

d'efto,'ts scientifiques et industriels. tissent les importations de bois bruts

:

(4)

170 BULLETIN LE L'INSTITUT DU PIN 45 - Septembre W33

Bois communs Rois exotiques

Etranger 1.809.181 154.957

Afriquedu Nord 9.248 7.858

Autrescolonies 5.468 67.442

Les colonies exportent donc, surtout vers la mé¬

tropole, les bois exotiques (okoumé, acajou), et

cette exportation était en forte croissance jusqu'à

ces dernières années.

Ressources forestières aux Colonies.

Elles présentent une très grande variété, trop grande pour la forêt tropicale qui en compte plu¬

sieurs centaines en mélange, ce qui rend l'exploi¬

tation difficile. L'avenir forestier est certainement dans un repeuplement sélectif.

On exploite surtout à cause de cela, les bois durs

et les bois tendres d'ebénisterie. qui ont la plus

grosse valeur et « paient » à eux seuls, le transport d'exportation; mais les bois tendres peuvent trou¬

ver leur utilisation sur place, ou dans les pays voisins.

Les conditions trop souvent défectueuses de l'ex¬

ploitation ont parfois gêné le développement des emplois, surtout pour les bois tendres. Il est néces¬

saire d'apporter de grands soins dans cette exploi¬

tation aux colonies, surtout en ce qui concerne le séchage, de faire un choix judicieux de saison d'abatage et de séchage, et d'éviter le flottage sur l'eau de mer, qui tache et déprécie les bois sciés,

etc., etc.

Le bois d'exportation.

Les variétés exportées avant la guerre étaient

surtout Vokoumé, l'acajou, l'ébène, le palissandre.

La liste s'est aujourd'hui très élargie, en particu¬

lier :

En Côte d'Ivoire :

l'iroko (teck d'Afrique).

le bossé, le makoré, l'acajou-trama,

le badi, le niangon,

le framiré,

•l'avodiré,

le bahia, le dabéma, le fou, le samba.

Au Gabon-Cameroun le douka, le bilinga,

le moabi, le miama, le niové, l'evino,

le movingui, l'ossimiale, le padouk, l'obero, le bubinga, l'ayons, etc.

En Guyane

le préfontaine, l'angélique,

l'amarante.

Tous ces bois sont généralement colorés et beaux.

La plupart sont utilisables en menuiserie d'inté¬

rieur, menuiserie légère, portes et fenêtres, mou¬

lures et contreplaqué, comme l'avodiré, le samba, l'ayous, le baj^a, l'eveno. Les bois très durs d'un beau poli servent pour l'outillage, comme le fou,

l'obero. Le dahenia et le fraké sont utilisés pour les parquets, ainsi que le im d'Indochine. Le movin- gini et l'ossimiale sont employés pour le charron-

nage. Quant au gobé et aux autres bois durs, ils

entrent dans la fabrication de pelotes, de traver¬

ses, de wagons.

Ces bois peuvent trouver des usages possibles en tonnellerie, carosserie, dans la construction auto¬

mobile et le pavage, etc., mais c'est surtout en me¬

nuiserie d'intérieur, meubles, contreplaqué (type okoumé), qu'ils trouvent de gros débouchés.

Enfin l'utilisation de ces bois dans la fabrication de la pâte à papier offrirait encore des débouchés possibles considérables.

Ressources forestières particulières

de chaque colonie

I. AFR8QUE DU MORD

Algérie. Elle n'a qu'un faible taux de boise¬

ment qui est de 10,7 % seulement (France 19,5).

Voici la répartition des différentes espèces ren¬

contrées avec leurs usages :

Pins : 685.000 hectares (bois de mines).

Chênes-verts : 659.000 hectares; autres chênes : 101.800 hectares (traverses, charbon, tannin).

Chênes-liège : 446.000 hectares (lièges, charbon).

Genevriers : 305.000 hectares.

Thuyas : 124.000 hectares (charbon).

(5)

Septembre 1983

Cèdres : 39.600 hectares (bois de menuiserie).

Parmi les différentes variétés de pins, on ren¬

contre le pin d'Alep et le pin maritime. Parmi les chênes, le chêne Zeen, le chêne Afarès, le chêne

Kermès. Parmi d'autres espèces de bois plus dissé¬

minées, on trouve l'olivier, le caroubier, le pista¬

chier, divers peupliers, l'orme, l'aune, et comme

essences secondaires, le lentisque, le philarias, le myrte, l'arbousier, la bruyère arborescente.

En 1931, voici quelle a été la production de bois

nécessaire pour divers besoins de la colonie :

ration est faite dans 97 usines employant 3.000

ouvriers.

Enfin les plantes aromatiques telles que : le gé¬

ranium, l'eucalyptus, le thym, la lavande, etc., sont

traitées dans dix-neuf distilleries de 400 ouvriers chacune.

Voici quelles ont été pendant 10 ans, les expor¬

tations et importations moyennes et la production

des produits de la forêt (Dutillois, Congrès 1931) : En Algérie.

AIgéne

Traverses Caisserie

Divers(mines, perches) etc.

Bois de chauffage

Charbon de bois Ecorces à tan...

Liège.

Alfa..

Productions

Quantités

25.000 m3 30.000 m3 15.000 m3 800.000 qtx

200.000 qtx 90.000 qtx

340.000 qtx 200.000 qtx

Essencesprincipales

chêneszeens et afarès.

Pin d'Alep.

chênes divers pin d'Alep.

souches de bruyères.

idem

chêne-liège,

chêne-vert, chêne kermès.

Expor¬

tations 19'9 quintaux

Importa tions quintaux

180.000 1.070.000

90.000

270.000 200.000

160.700 stères de bois de chauffage.

142.000 quintaux de charbon de bois.

45.000 m3 de bois d'industrie.

26.000 traverses de chemin de fer.

56.000 perches,

4.556 quintaux d'écorces à tan.

La nature de bois la plus précieuse est le liège,

dont la production a été de 300.000 quintaux envi¬

ron, dont 100.000 environ exportés en France, et

200.000 à l'étranger (en particulier l'Amérique).

Une centaine d'usines occupant 3.700 ouvriers pré¬

parent le liège : planches, agglomérés, bouchons,

etc., etc...

Une plante industrielle particulièrement intéres¬

sante est l'alfa, dont nous verrons l'usage en pape¬

terie. On la rencontre surtout dans les territoires du sud du Sahara. On a exporté en 1929 : 2.000.000

de quintaux d'alfa, représentant une valeur de

80 millions de francs (en majeure partie vers l'An¬

gleterre).

Le crin végétal est tiré du palmier nain. On en exporte 200.000' quintaux environ, dont la prépa-

Tunisie. Forêt : Sa production forestière de

952.483 hectares se décompose comme suit : Chênes Zeens : 20.600 ha

^(charbon, liège).

Chênes-lièges (traverses, sciage), (mines, planches).

141.870 ha Pins : 440.260 ha

Chênes Kermès : 7.050 ha.

Chênes-verts : 19.600 ha.

Oliviers : 37.653 ha.

Thuyas : 15.250 ha.

Genevriers : 58.700 ha.

Gommiers : 12.300 ha.

Broussailles et divers : 199.200 ha.

Total : 952.483 hectares.

Maroc. Forêt : Sa production forestière est

de 1.500.000 hectares se répartissant comme suit :

Chêne-lièges : 250.000 ha (liège, tan, charbon).

Cèdre (pur ou en mélange : 150.000 ha

(menui¬

serie, charpenterie, goudron sandaraque.

Thuyas : 300.000 ha.

Arganier : 400.000 ha.

Chênes-verts et Zeens charbon).

200.000 ha (traverses,

(6)

172 BULLETIN DE L'INSTITUT DU PIN 45 - Septembre 1933 Genevrier, pins, etc. : 200.000 ha.

La remise en valeur des forêtes de chênes-lièges

au Maroc a accru rapidement la production du liège qui paraît à l'heure actuelle, pouvoir égaler

et dépasser celle de l'Algérie.

En résumé, l'Afrique du Nord est largement im- Prodnction, exportations et importations mopennes

(en 10 ans) en Tunisie.

(avodiré, etc.), traverses de chemin de fer, etc...

L'exploitation, commencée en 1890 (sauf pour

l'acajou) s'est accrue et étendue à d'autres essences.

Exportation de bois :

1920 41.680 tonnes

1923 67.633 ■»

1927 127.000 »

1929 90.000 «

Tunisie

Traverses

Bois divers (mineset perches).

Bois dechauffage

Charbon de bois Ecorces à tan... .

Liège Alfa

Production

Quantités

15.000 m3 7.000 nv1 142 50;)qtx

22.800 qtx 10 800 qtx 41 700qtx 978.000 qtx

Essencesprincipales

.chênes zeens.

chêneszeensetpind'Alep

chêneszeensetpind'Alep chêneszeensetpin d'Alep

chêne liège

Exporta¬

tions quintaux

Importa¬

itns

quintaux

10 500 10.000 35 000 978 000

354.900

portatrice de bois d'œuvre, de sapins en particu¬

lier. En revanche elle exporte de grosses quantités

de liège, des bois et écorces à tanins et de l'alfa, Production, exportations et importations moyennes

(en 10 ans) au Maroc

11 y a donc une augmentation irrégulière tenant

à l'épuisement en bois durs, des régions d'exploi¬

tation facile.

En 1923, les exportations se répartissaient com¬

me suit :

Maroc

Traverses

Madriers et chevrons Divers

Bois de chauffage

Charbon Ecorces àtan

Liège Alfa

Quantités

' Production

Essences

Exporta¬

tions quintaux

Importa¬

tions quintaux

5.700 m3 12.700 m3 40.000 qtx 700.000 qtx 10.000 qtx 105.000 qtx 250.000 qtx

chênes-verts cèdres et tuyas divers

.chênes divers

arganiers

souches debruyères

cèdre chêne-liège

400.000

105.000 250.000

580 000 dont 403.000

sapins

qui, quoique plante herbacée, est soumis au régime Europe

forestier. France 38.560 m3

Angleterre . . .

II. AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE Allemagne .. . 2.700 m3

La Côte d'Ivoire est la seule de ces colonies qui

soit à considérer actuellement, au point de vue de l'exportation des bois.

Elle possède 12 millions d'hectares de forêt dense

dont un million seulement est exploité actuelle¬

ment. On y trouve une grande variété de bois

(déjà

vus), utilisables en ébénisterie (acajou, iroko),

ameublement (bossé, etc.), menuiserie et charpente

III. CAMEROUN

La superficie de la forêt dense est de 12 millions

d'hectares. Les différentes variétés de bois sont uti¬

lisées soit en ébénisterie (acajou, bilinga, ébène, etc.), soit en menuiserie (emien, fraké, fromager, etc.).

En 1930, les exportations s'élevaient à50.222 ton-

(7)

Septembre 1933

nés, dont 28.500 tonnes de bois d'oeuvre et 17.500 de bois d'ébénisterie.

IV. AFRIQUE EQUATORSALE

Cette colonie a surtout attiré ses premiers colons

par les richesses de sa forêten arbres à caoutchouc, particulièrement abondants dans l'Oubangui-Chari.

Aujourd'hui, le caoutchouc de culture a tué le

caoutchouc sauvage, et l'Afrique équatoriale n'ex¬

porte plus que 1.000 à 1.500 tonnes de caoutchouc,

alors que la production mondiale est de 500.000

tonnes environ.

La plantation méthodique de variétés sélection¬

nées pourrait certainement relever largement cette production. Malheureusement, elle est gênée par le

manque de main-d'œuvre, et jusqu'à ce jour, par l'insuffisance des moyens de transport.

Un autre arbre important de l'Afrique équato- xiale, est le palmier à huile, mais son étude entre

dans un autre chapitre.

En ce qui concerne les bois proprement dits, l'Afrique Equatoriale Française possède 40 mil¬

lions d'hectares de forêt dense. Malheureusement,

l'exploitation de cette immense réserve n'est au¬

jourd'hui possible que dans les régions permettant

le transportparvoie d'eau, des produits dela forêt :

région entière et estuaires.

La forêt est très hétérogène. Les différentes va¬

riétés de bois sont :

Les bois d'ébénisterie : acajou, bilinga, iroko,

noyer, etc.

Les bois de menuiserie : le novingui, etc.

Les bois de menuiserie légère et de construction : l'okoumé, etc.

L'exploitation a atteint surtout l'okoumé :

1913 1920 1922 1923

Acajou.. 10.0.811. 2.029 t. 4.566t. 4.743 t.

Okoumé. 134.223 t. 33.365 t. 70.120t. 180.891 t.

Ebène.. . 329 t. 603t. 1.440 t. 1.369t.

Divers.. 5.966t. 11.404t. 14.511t. 9.268 t.

Production totale :

150.599 t. 47.401t. 90.637 t. 196.271 t.

Le développement exagéré durant ces dernières

.années :

1928 : 360.000 tonnes.

1929 : 306.000 1930 : 390.000

a amené surproduction et crise.

V. 1V1ADAC3ASCAR

La forêtqui en 1895 occupait 20 millions d'hecta¬

res, est aujourd'hui très réduite. En 1930 sa super¬

ficie était de 6 millions d'hectares, soit 10 % de la Surface totale de Madagascar.

La forêt a été très réduite par de nombreuxincen¬

dies que la brousse rendait difficiles à combattre.

A^oici quelles sont cependant, les nombreuses va¬

riétés en voie de régénération, avec leurs usages : Ebénisterie : l'ébène, le palissandre (abondant), le

nato, l'hintsy (teck de Madagascar), etc.

Construction : le varougy, l'azomena, etc...

Traverses : 25 espèces.

Exportations 1914 1920

1924

Bois communs 1.470 t. 6.381 t. 2.641 t.

Bois ébénisterie 1.846 t. 4.834 t. 3.219 t.

Ecorces à tan 11.406 t. 2.200 t. 9.792 t.

Comme « plante à parfum», signalons à Mada¬

gascar la vanille dont l'île produit environ

500.000

kilogrammes, soit la moitié de la production mon¬

diale.

VI. LA REUNION

Les forêts, à La Réunion, ont aujourd'hui une

superficie réduite et l'île est largement importa¬

trice de bois.

En revanche, La Réunion produit une forte quantité de plantes à parfums. Les principales de

celles-ci sont : le géranium rosat, l'ylong-ylong, le

vétiver, dont l'exportation, pour l'année 1923, a été

la suivante :

Exportation en litres (1923)

Géranium rosat 8.400 litres.

Ylong-ylong 2.500 litres.

Vétiver 8.OOOi litres.

(Le géranium se cultive entre 400 et

1.000 mè¬

tres d'altitude; il faut 700 à 1.000 kilos de plantes

pour 1 kilogramme d'essence)

Cette industrie des parfums constitue la seconde

au point de vue de l'importance des industries de

(8)

174 BULLETIN DE L'INSTITUT DU PIN 45 - Septembre 1933

l'île. A cette industrie, se rattache la production

de vanille, qui atteint une centaine de tonnes.

VII. L'INDOCHINE

Les surfaces boisées de l'Indochine peuvent être

évaluées comme suit :

Tonkin 3.500.000ha, soit 33 %

Annam >. 6.000.000 ha, soit40 % Cambodge 4.000.000 ha, soit23 % Cochinchine 1.800.000 ha, soit 32 %

Laos 16.000.1000ha, soit75 %

31.300.000 ha.

Sa richesse forestière est donc grande, mais elle

est peu exploitée. On y rencontre une très grande

variété d'essences.

Voici quels ont été les volumes des bois exploités

en 1929 :

Bois (l'œuvre : 952.600 m3.

Bois de feu : 1.812.852 stères.

Charbon de bois : 18.300 tonnes.

L'exportation ne dépasse pas 12.000 tonnes de

bois. Il faut ajouter à ces produits de la forêt : le bambou,

le rotin,

les feuilles de bananier,

les produits tinctoriaux et tannants,

les résines, oléorésines (pin du Laos),

le caoutchouc naturel.

A côté de ces énormes forêts naturelles, on doit signaler les plantations d'evéa, dans le sud de la Colonie. Le caoutchouc de plantation a commencé

à paraître sur le marché indochinois en 1919, et la production s'est rapidement élevée :

1914 194 tonnes

1918 537 tonnes.

1919 2.950 tonnes.

1923 5.700 tonnes.

Le caoutchouc occupe aujourd'hui le troisième rang dans les exportations de la Colonie.

VIII. GUYANE

La forêt couvre la majeure partie de la Colonie.

Elle a les caractères généraux de la forêt tropi¬

cale sud-américaine. Ses bois à longs fûts, d'un diamètre de 0 m. 60 à 0 m. 80 sont généralement durs et denses.

Les essences sont très variées, mais les plus fré¬

quentes sont : le palétuvier rouge, l'angélique ou teck de la Guyane, le manil et le wapa. L'exporta¬

tion est peu importante. Voici ce qu'elle fut en 1923 :

Bois d'ébénisterie : 500 stères.

Bois communs : 6.360 stères.

Mais à côté des produits ligneux, la Guyanepro¬

duit : ,

des plantes tinctoriales : bois de campêche,

bois du Brésil, etc.

des gommes-résines et résines, balata, copa- lia, encens, mancenillier, acacia, etc.

des plantes médicinales : quinquina, semen- contra, salsepareille, etc.

Principaux marchés français de Bois coloniaux Les bois coloniaux sont reçus en France par trois grands ports : Le Havre, Bordeaux, Marseille.

Le Havre doit à son gros outillage et à la proxi¬

mité de Paris, d'être le port le plus important,mais

Bordeaux s'est récemment organisé et l'accroisse¬

ment de ses importations a été rapide sur ce point jusqu'à la dernière crise. Marseille vient au troi¬

sième rang.

Le Bois contreplaqué

Le bois contreplaqué, plus communément appelé

« contreplaqué » et « panneaux contreplaqué » est l'assemblage par le moyen d'une colle spéciale, de trois, cinq, sept (ou plus), épaisseurs de bois minces.

Les différents placages (appelés « plis » en terme

de métier), qui constituent un panneau contrepla¬

qué sont en effet collés les uns aux autres en croi¬

sant le sens du fil du bois. De cette façon, tout retrait latéral dans un pli est empêché par la fibre longitudinale du pli juxtaposé qui esLlnvariable,

ce qui empêche tout mouvement.

Pour obtenir les grandes surfaces à la fabrica¬

tion des panneaux contreplaqués avec placages tranchés, les feuilles obtenues à la trancheuse sont dressées et collées, de façon à obtenir des dessins raccordés. Les panneaux contreplaqués. sont sou¬

ples, peuvent se cintrer, et ne gondolent pas sous l'action de la chaleur ou de l'humidité. La rareté et la cherté des bois secs, imposent les contrepla¬

qués dans tous les travaux de menuiserie sérieux.

(9)

Septembre 1933

Ils sont employés sur une très large' échelle dans

la fabrication des meubles.

Leur solidité, sous une faible épaisseur, les fait adopter par l'aviation, l'hydroaviation, l'automo¬

bile.

La possibilité de les obtenir en grandes dimen¬

sions, jointe à la résistance à l'eau du collage, les

ont fait adopter dans les constructions navales,

pour les cloisons, plafonds, lambris, cabines, cou¬

loirs, etc.

On peut citer encore l'emploi du contreplaqué

pour la confection des malles, mallettes, voitures d'enfants.

Le contreplaqué est d'utilisations si diversesqu'il

s'en découvre de nouvelles chaque jour. Son emploi

est plus généralisé à l'étranger, en Angleterre et

en Allemagne, en particulier, où l'on utilise pour la confection des portes, fûts, etc... d'emballages spéciaux, ce qui entraîne une importante consom¬

mation.

L'industrie du contreplaqué a débuté en France

vers 1910 et elle a sélectionné comme matière prin¬

cipale, l'okoumé, qui provient de nos colonies du

Gabon. L'après-guerre et l'essor industriel et com¬

mercial qui a suivi, a été défavorable au dévelop¬

pement de cette industrie, et l'on peut chiffrer

comme suit l'accroissementde la production, paral¬

lèle d'ailleurs à celui de la consommation (en mè¬

tres cubes environ) :

1920 9.000 m3

1921 10.000 m3

1922 12.000 m3

1923 ... 18.000 m3 k

1924 22.000 m3

1925 25.000 m3

1926 35.000 m3

1927 ... 42.000 m3

II. EMPLOIS CHIMIQUES DES BOIS COLONIAUX

à) Carbonisation et distillation des bois

La distillation en vase clos donne :

du charbon de bois, du goudron,

des liquides pyroligneux.

Cette opération ne paraît pas devoir être géné¬

ralement intéressante aux colonies, parce qu'elle

nécessite un matériel important et coûteux. On se contente, dans les colonies, de « carboniser » le bois, par le vieux procédé de la meule de charbon¬

nier, modifié éventuellement pour permettre la ré¬

colte des goudrons.

Les deux produits obtenus sont le charbon et le goudron.

Charbon de bois.

Il est le combustible ménager par excellence

des colonies. Le Maroc en fait une grosse consom¬

mation.

Le charbon doit posséder les qualités suivantes : il doit être dur, sonore et dense. Les racines de

bruyères, les chênes divers, l'arganier, le thuya du Maroc conviennent bien à sa fabrication.

Le charbon de bois présente un vif intérêt poul¬

ies gazogènes à moteurs.

Goudrons de bois.

Ce sous-produit est souvent intéressant et recher¬

ché. Citons parmi les goudrons les plus intéres¬

sants :

a) Le goudron de cèdre du Maroc. Pour pré¬

parer ce goudron, les indigènes utilisent les vieilles

souches de gros cèdre restées dans le sol après l'abatage de l'arbre par le feu. Les copeaux de

cèdre sont assemblés en petites meules, et le gou¬

dron est obtenu par distillation. Ce goudron est

assezclair et le rendement de la récolte peut attein¬

dre 13 à 14 %.

La valeur marchande de ce produit est assez élevé. Il sert de remède aux indigènes et possède

les mêmes usages que l'huile de cade.

b) L'huile, de cade est fournie de la même ma¬

nière par la distillation en meule, du Juniperus oxycedrus qui pousse au Maroc. On en connaît les usages. Le rendement est de 3 à 4 %.

c) Le goudron de thuya est utilisé par les indi¬

gènes pour l'imprégnation de leurs toiles de tentes.

Il est plus foncé et plus épais que le goudron de

cèdre. Le rendement est de 8 à 9 %.

(A suivre)

(10)

176 BULLETIN DE L'INSTITUT DU PIN 45 - Septembre 1333 G i 103

L'UTILISATION

de l'Essence de Térébenthine

dans les Peintures

Monsieur le Président de la Fédéra¬

tion-des Produits résineux français

et du bois de pin des Landes, Palais

de la Bourse, Bordeaux,

Monsieur le Président,

F us avez bien voulu me communiquer une let¬

tre de M. le Ministre des Travaux publics, adressée

à M. le sénateur Lourtiès, au sujet de l'utilisation

du whife-spirit par les grands réseaux. Vous me faites onneur de me demander, à ce sujet, mon avis.

M. le Ministre dit :

« Le réseau emploie l'essence de térébenthine

dans les peintures destinées à des usages tels nue

l'augmentation de la durée compense le prix plus

élevé de la matière. Mais pour les peintures com¬

me, par exemple, celle des wagons, ilne peut renon¬

cer au white-spirit en raison de la dépense supplé¬

mentaire considérable qu'entraînerait la générali¬

sation de l'essence de térébenthine. »

Je crois devoir, à ce sujet, vous communiquer

les observations suivantes : Le réseau a acheté le

white-spirit en avril dernier 167 francs les 100 ki¬

los. Il aurait pu, à cette époque, acheter l'essence

de térébenthine, sur wagon Bordeaux, à 315 francs.

L'économie était donc de 315—167=148 francs aux 100. kilos de solvants.

Dans les peintures utilisées pour les wagons de

marchandises, la proportion de solvant varie de 5

à 10 %, soit en moj^enne, 7,5 %. Par kilo de pein¬

ture, l'économie apportée par l'emploi du whjte- spirit est donc de 0.075x1,48=0 fr. 11.

Les qualités de peinture les plus communes que l'on puisse utiliser pour les wagons de marchandi¬

ses coûtent environ 3 francs le kilo. Donc, même

si l'on néglige la dépense d'application de la pein¬

ture, il suffit, pour que l'emploi de l'essence de

térébenthine soit avantageuse, même dans les pein¬

tures communes, que la durée du revêtement se

trouve accrue de un cinquantième.

Soyez certain, Monsieur le Président, que si le

réseau reconnaît que l'essence de térébenthine ac¬

croît la durée d'une peinture, cet accroissement est

nettement supérieur à la fraction ci-dessus.

Des expériences méthodiques que nous poursui¬

vons sur la résistance des vernis aux intempéries

nous permettent d'affirmer que si l'on emploie,non pas de iessence de térébenthine fraîche, mais une

essence un peu vieillie ou mieux additionnée d'es¬

sence grasse, l'accroissement de résistance du film

aux intempéries est considérable, égal à 20 V au moins de la durée; sans pouvoir chiffrer pareilie-

meni l'avantage peur les peintures, je crois pou¬

voir affirmer que l'essence de térébenthine y joue-

un rôle comnaràbie.

Je tiens et „ndaht à appuyer ici sur le fait qui paraît encore ignoré de la plupart des consomma¬

teurs, c'est que l'avantage procuré par l'essence de

térébenthine dans les peintures et vernis ne prend

toute sa valeur que lorscrue l'essence est vieillie ou additionnée d'essence vieille (essence grasse). Tan¬

dis que l'essence fraîche s'évapore, en effet, pres¬

que complètement, comme le ferait le

white-spirit,

l'essence vieille s'oxyde rapidement à l'air et laisse

dans le film une masse plastique qui en accroît la

durée.

Je suis donc certain, Monsieur le Président, que- si le Réseau de l'Etat veut bien tenir compte de

cette indication et reprendre l'étude de la question,

eu. utilisant des essences de térébenthine stockées pendant plusieurs mois ou additionnée de 2 à 5 %

d'essence grasse, il se rendra vite compte que, même pour les peintures communes, il y a

intérêt

indubitable à employer l'essence de térébenthine

comme solvant.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'assuran¬

ce de ma haute considération.

Signé : DUPONT,

Directeurde l'Institut du Pin, Doyen de la Faculté des Sciences.

Références

Documents relatifs

Contact yeux : Rincer à l’eau au moins 15 minutes en maintenant les paupières ouvertes, si possible, retirer les lentilles et continuer à rincer.. Consulter un

Contact yeux : Rincer à l’eau au moins 15 minutes en maintenant les paupières ouvertes, si possible, retirer les lentilles et continuer à rincer.. Consulter un

— Pour obtenir ces esters, nous avons dissous l'alcool dans cinq fois son poids de xylène. Cette solution est alors

Pour cela, nous avons chauffé 30 grammes de camphénilone et 29 grammes de Se O2 dissous

de cette façon, nous sommes donc conduit à une isomérisation plus complète de l'acide abiétique, puisque nous obtenons un produit à pouvoir rota-. toire légèrement plus fort et à

tion à cru sont colorés par contact à chaud avec les impuretés solides et les surchauffes possibles. Les procédés à la vapeur et au vide donnent au contraire des produits clairs.

effet de la présence d'un groupe polaire dans une molécule est d'augmenter TÂ et de réduire Tc. Par conséquent, les liquides qui possèdent un groupe actif comme l'acide oléique,

Cette raie n'existe plus nettement dans le spectre de la fraction 31.. Les raies 1514 et 1557, déjà signalées dans les spectres des fractions 9 et 13, et attribuées par nous à un, ou