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Bulletin de l'Institut du Pin [1927, n°33] · BabordNum

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(1)

fl° 33. Paraissant le 15 dechaquemois. 15 péVPicf 1927.

Abonnements. .

France. .. 35 fr.

Etranger. 50 fr.

Adresserlemontant des Abonnementsal'Institut duPin. C. C.Bordeaux 9237

Le Numéro.

BULLETIN

DE

L'INSTITUT

France... 3f50 Etranger. 5f «

DU PIN

Sous le contrôle de l'Institut des Recherches agronomiques

et rattaché à la Faculté des Sciences de Bordeaux

r

SOMMAI RE

Pages

I, Articles originaux

B. I. 18 La Récolte etle traitement de lagemme,

cours de M. le professeur Dupont 29

C. I. 30 Contribution à l'étude des propriétés

chimiques du limonène 33

D. I. 22 Couleurs, vernis, peintures, cours de M.

le professeur Bourguel 35

D. I. 23 Note sur l'étude des bourgeons de pin

maritime 39

F. I. 44 Recherches sur l'utilisation de quelques

bois marocains 41

II. Documentation

G. II. 78 Chronique: Utilisation del'énergie ther¬

mique des mers 25

Table des matières(année1926)... 45

J

JVIODE DE CLiHSSIplCnTION DE fiOS DOCOfJERTS

A. Généralités.

B. Récolte et traitement des résines.

C. Essences de térébenthine, terpènes etdérivés.

D. Constituants solides des résines et leurs dérivés.

E. Dérivéschimiquesdubois.

F. Cellulose de bois.

G. Documents divers.

Adresser la Correspondance :

INSTITUT DU PIN, Faculté ÔCS 5cience$, 20, CûUrj Pasteur, BORDEAUX

Le Directeurtechnique reçoit les lundietmercredi de 15 heuresà 19heures.

(2)

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ÏSL° 33. Paraissant le 15 de chaque mois. 15 Fétfflieir 1927.

BULLETIN

DE

L'INSTITUT DU PIN

Sous le contrôle de l'Institut des Recherches agronomiques

et rattaché à la Faculté des Sciences de Bordeaux

G. II. 78

CHRONIQUE

UTILISATION

DE

L'EIOGIE ïfŒKifE «ES MER

(i)

Pai- L. Faucounau

Notre consommation d'énergie déjà si cônsidé- rable s'accroissant chaque jour par suite des pro¬

grès de la science et du développement de ses nombreuses applications à l'industrie, à la vie ru¬

rale et familiale, l'on conçoit aisément que.notre dépense actuelle de cette énergie n'est rien vis- à-vis de nos besoins futurs. Quelles sont nos res¬

sources en face de cette dépense croissante, qui paraît presque -inconsidérée et qui n'est pourtant

que bien,nécessaire.

Pour :1e moment, nous utilisons presque exclu¬

sivement la houille-, le pétrole, les forces hydrau¬

liques. Or, d'après les dernières'prévisions, les mines de houille seront épuisées avant quelques siècles; pour les pétroles, le« Fédéral Oil Conser¬

vation Board » annonce que les puits de pétrole, actuellement connus seront taris avant dix ans;

quant aux chûtes d'eau, l'ingénieur américain Steinmetz prétend, que quand bien même chacune des gouttes d'eau qui tombe sur le sol américain

serait condamnée à livrer toute l'énergie qu'elle peut donner depuis son point de chûte jusqu'à son (1) MM. G.Claudeet Boucherot: Comptes rendus de l'Académie des Scien cesnos21, 22,23, du tome 183.

anéantissement dans l'Océan, l'énergie ainsi obte¬

nue. n'équivaudrait pasà celle qui est actuellement produite dans ce pays par les machines à vapeur.

Il nous faut donc songer à trouver de nouvelles

sources d'énergie. Certains ont proposé les mou¬

lins à vent, mais leur puissance est très faible;

d'autres ont songé aux marées, mais leur rende¬

ment est médiocre, variable, et leur emploi néces¬

site une énorme mise de fonds. Il ne reste que l'utilisation de l'énergie atomique, à laquelle s'est

attaché M. J. Perrin, mais il ne s'agit pour le mo¬

ment que d'expériences de laboratoire et l'utili¬

sation de l'Energie solaire, scit par sa transforma¬

tion, soit par l'utilisation directe de cette énergie.

Cette transformation, qui a déjà donné naissance

à la houille qui alimente nos chaudières, fait croî¬

tre depuis des siècles, sur notre globe, une•multi¬

tude de plantes qui, par un traitement convenable, peuvent être transformées en glucose, puis en alcool. Nous avons une matière première qui se reproduit chaque année et nous ne croyons pas que la transformation des matières cellulosiques

en alcool puisse être assimilée par M. G. Claudei,

à celles qui consistent à « découvrir Pierre pour couvrir Paul »,mais ceci est l'œuvre des chimistes.

MM. G. Claude et Boucherot ont pensé à une autre utilisation de l'énergie de la chaleur solaire,

par 'la transformation de l'énergie thermique des'

mers. Ayant remarqué d'une part que la tempéra¬

ture de l'eau de la surface de'la hier est sensible¬

ment constante et va en s'élevant à mesuré que l'on se rapproche de l'équateur (la température

des mers tropicalesvarie de 26° à 30°) et que d'au¬

tre part/d'après les travaux de Bogulawski, latem¬

pérature des eaux profondes se maintient aux-en¬

virons de 4°, même sous l'Equateur, ils|pnt songé

à utiliser cette différence de températures, sépa-

(4)

26 BULLETIN LE L'INSTITUT BU PIN 88 -Février 1927

rées parune couche d'eau de 1.000 mètres d'épais¬

seur. Il faut bien remarquer que cette différence

de 20 à 25° -est rigoureusement constante et qu'elle s'applique à l'eau de surface perpétuelle¬

ment chauffée par le soleil et à l'eau des profon¬

deurs, indéfiniment refroidie par les courants très

denses venus des mers polaires. La petitesse de l'écart des températures n'avait pas attiré l'atten¬

tion des chercheurs avant MM. G. Chaude et Bou- cherot: la théorie en permettant l'emploi, n'est pourtant pas nouvelle et est la suivante :

Soit un poids P d'eau à température to enfer¬

mé dans une enveloppe adiabatique; diminuons la pression intérieure de façon à obtenir une pression

absolue inférieure à la tension de saturation de la vapeur à to Le liquide se vaporisera partielle¬

ment jusqu'à saturation de l'espace libre, en em¬

pruntant à la partie restée liquide la chaleur la¬

tente de vaporisation. Soit p le poids de liquide vaporisé et soit tA la température finale, on a

l'équation :

P (t0_t,) = P. (606,5 0.695 t,).

Un abaissement de 6" vaporise environ 1 % du poids de l'eau.

Mettons la chaudière en relation, à travers une

turbine, avec un condenseur à température t2 < f la sqturation ne pourra pas se produire, le débit de vapeur entraîne la turbine et reste constant à condition que l'on élimine d'une manière conti¬

nue l'eau refroidie à tt pour la remplacer par de

l'eau à to La vapeur en secondensant a cédé une

quantité de chaleur égale à :

0 = P (606,5 + 0,305 t|tj

Le travail théorique utilisable sera le produit de

cette quantité Q par l'équivalent mécanique de la calorie(425j etv ' par le rendement P =

273+1,

Mais quel que soit le rendement trouvé, la ten¬

sion de vapeur est bien faible aux températures

considérées.

D'après Broch, la tension de vapeur d'eau à est de 6 mm. 07 de mercure, et à 30° de 31 mm. 6, c'est-à-dire dans le cas le plus favora¬

ble de 0 at. 033. Les machines à vapeoir sont cons¬

truites actuellement pour des pressions de 20 kg.;

était-il possible de faire fonctionner une turbine à vapeur avec une pression de 0 at. 03 ? MM. G.

Claude et Boucherot sont arrivés au résultat sui¬

vant : c'est qu'il est possible de faire fonctionner des turbines à vapeur sous des pressions motrices inférieures au vide» des condenseurs usuels.

« C'est ainsi par exemple, que la vapeur à

0 at. 03 fournie par de l'eau à 24°, aspirée par le vide à f/100 d'atmosphère que peut maintenir au condenseur de l'eau à 7°, prendra une vitesse d'écoulement de 500 mètres-seconde en commu¬

niquant à une turbine à une chûte une vitesse optimum éminemment favorable de 250 mètres seconde. Et chaque kilogramme de cette, vapeur de 0 at. 03 dont la pression est donc sept cent fois pluspetite que celle de la vapeur à 20 atmosphères

ne produira pourtant qu'un travail cinq fois moin¬

dre que cette vapeur à 20 atm. se détendant de 20 atm. à 0 atm. 2.

Ces conclusions si surprenantes ont été véri¬

fiées par l'expérience suivante, présentée le 15 no¬

vembre 1926 à l'Académie des Sciences :

« Un disque de turbine Laval de 15 cm. de dia¬

mètre, établi pour fonctionner sous des pressions

de 20 atm., donc dans des conditions très éloi¬

gnées de celles auxquelles on va la soumettre, communique à l'amont avec un flacon contenant 20 litres d'eau à 28°, à l'aval avec un espace rem¬

pli de morceaux de glace. On enlève l'air de cet ensemble à l'aide d'une pompe; qui est ensuite ar¬

rêtée. Dès que la pression, tombe au-dessous de la tension de vapeur de l'eau, celle-ci se met à bouil¬

lir violemment et la vapeur va s'e condenser dans

la glace à travers la turzine. Celle-ci se met bien¬

tôt en route pour atteindre une vitesse de 5.000

•tours par minute, tandis, que trois petites lampes électriques, prenant 2 w. 5 sont portées au blanc

éblouissant parla dynamo qu'elle commande, pour

ne s'éteindre que 8 ou 10 minutes après, lorsque l'eau sera refroidie au-dessous de 20° par son intense ébu'llition. »

MM. G. Claude et Boucherot ont transporté

immédiatement cette expérience dans le domaine

de la pratique industrielle. Au lieu d'avoir une chaudière chauffée extérieurement par du com¬

bustible, c'est l'eau de la surface de la mer qui,

sera aspirée continuellement dans le bouilleur et)

y produira la vapeur; elle y séjournera juste le temps de se refroidir un peu (d'environ 5°) par sa violente ébullition sous la pression réduite entre¬

tenue à travers les turbines par l'eau à qui sera amenée des profondeurs de la mer. L'eau de sur¬

face à peiné refroidie sera expulsée et remplacée

par de l'eau neuve. Ainsi des torrents de vapeur à 0 atm. 03 se précipiteront à travers les turbines

du bouilleur au condenseur. Il suffira pour cela

d'amener l'eau de surface de la mer à 28° dans le bouilleur, et l'eau à des profondeurs dans Te

condenseur. Cette eau étant à i.000 mètres de

(5)

BULLETIN 1)E L'INSTITUT BU PIN N° 33 - Février 192? 27

profondeur paraît tout d'abord inaccessible, mais

un simple tuyau de section suffisante et calorifu¬

ge pénétrant jusqu'à ces' eaux profondes les re¬

montera sans effort, par suite du principe des va¬

ses communiquants.

MM. G. Claude et Boucherot arrivent ainsi aux

conclusions suivantes :

« Supposons que l'eau se refroidisse de 5° par

son ébullition, ce qui n'affectera pas trop sa ten¬

sion de vapeur, n'est donc 5.000 calories extraites par mètre cube d'eau de surface, soit 8 kilos de

vapeur qui, utilisés entre 0 atm. 03 et 0 atm. 01, donneront théoriquement 100.000kilogrammètres.

Telle est l'énorme énergie équivalente à celle que

ce mètre-cube d'eau produirait en tombant de 100 mètres, qu'on peut tirer de la mer en quantité illimitée.

« Nous estimons à 75 % le rendement des tur¬

bines, on extraira donc 75.000 kgm. par m3 d'eau chaude, il n'en coûtera que 30.000 kgm. pour pompage de l'eau chaude et froide, extraction des

eaux usées et surtout des gaz dissous, etc... soit

un gain net de 45.000 kgm. par m3 ou pour 1.000 m3 par seconde une puissance nette de 400.000 kilowatts. »

Telle est aussi succinctement que possible ré¬

sumée la communication de MM. G. Claude et Boucherot à l'Académie des Sciences. Ces der¬

niers ont prévu aussitôt que 'leur conception sou¬

lèverait de nombreuses objections; essayons de

les examiner.

I. L'usine devra être établie en un point où la

mer est fortement chauffée et dont la profondeur

des eaux soit d'au moins 1.000 mètres pour avoir de l'eau à 4°; on a indiqué comme lieux possibles

les parages de l'île Cuba, des îles Bahama, l'océan Indien, et l'on a envisagé l'organisation d'une usi¬

neflottante située en pleine mer. Cette usine serait constituée par un ponton hexagonal ayant pour armature six navires en étoile. Mais par des fonds

d'au moins 1.000 mètres, comment pourra-t-on

les fixer assez solidement pour empêcher l'ensem¬

ble«de partir à la dérive sous l'action des courants

ou la violence des tempêtes fréquentes en ces lieux ?

II. Il faudra installer un ou plusieurs tuyaux de

section suffisante et calorifiigés, sinon l'eau froide

des profondeurs se réchaufferait en montant et perdrait toute sa valeur. Ces tuyaux devront avoir 1.000 mètres de longueur (plus de trois fois la hauteurde la Tour Eiffel), mais quel sera leur dé¬

bit etpar conséquent leur diamètre ? Remarquons

seulement qu'un débit de 10 m3 par seconde cor¬

respond à celui de rivières comme la Marne, 'la Yézère, et pour une usine de démonstration, MM.

G. Claude et Boucherot indiquent 100.000 m3 par

heure, soit environ 30 m3 par seconde. Il faudra également d'énormes pompes et d'énormes tuyaux

pour amener l'eau de surface aux bouilleurs qui

dans une installation réelle sera de 1.000 m3 par seconde.

III. Il faudra pomper l'eau de surface au moins à quelques dizaines de mètres de l'usine et sur¬

tout l'eau à 4°; comme l'ont remarqué MM. G.

Claude et Boucherot, l'eau des profondeurs ne remontera pas jusqu'à la surface par suite de la

différence des densités. La densité de l'eau à 4°

étant de 1, celle de l'eau à 30° étant de 0,9957, il existe une différence de 0,0043; donc dans le cas d'une usine de démonstration, le travail nécessai¬

re pour amener 30 m3 d'eau par seconde à 4° à la surface est de :

T kgm.=0.0043x1.000X30X1.000=129.000kgm.

seconde, ou une puissance de 1.265 kilowatts.

IV. Il faudra maintenir dans les appareils un vide de 0 at. 01, d'énormes pompes à vide seront nécessaires, car dans leurs conclusions, MM. G.

Claude et Boucherot indiquent 1.000 m3 d'eau de

surface passant par seconde à travers le bouilleur,

or cette eau contient des gaz dissous. La propor¬

tion est variable, mais il faut bien compter dans les 30 à 35 cm3 de gaz dissous par litre d'eau. En effet, l'eau de pluie contient 23 cc. de gaz par litre,

tandis que l'eau de la Seine en contient 54. A

30 cc. par litre, 1.000 m3 d'eau contiennent et dé¬

gageront 30 m3 de gaz; il faudra donc des pom¬

pes pouvant extraire ces 30 m3 de gaz par seconde.

Y. Enfin, mais là n'est pas la question, une ins¬

tallation de ce genre manipulant d'énormes quan¬

tités de liquide 'exige de gros évaporateurs, de

gros tuyaux qui coûteront horriblement eher. Mais

est-ce qu'une installation de forces hydrauliques

n'est pas dans ,1e même cas ?

A la suite de la communication de MM. G. Clau¬

de et Boucherot, de nombreux auteurs ont signalé

des travaux analogues.

M. Jean Rey (1) rappelle une installation réa¬

lisée en 1904 aux usines de Dombasle-sur-Meur- tlie. Le liquide chaud provenant d'appareils instal¬

lés dans l'usine était à une température de 116°

et avait un débit de 220 m3 à l'heure. Il était ame¬

dans un bouilleur il entrait en ébullition (1)C. R. t.138, 11° 23, p.1093.

(6)

28 BULLETIN DE L'INSTITUT BU PIN N° 33 -Février 192?

sous une pression absolue de 0 kg. 65. Il produi¬

sait 9.800 kgr. de vapeur à l'heure, donnant une

puissance de 360 kw et, par suite, un rendement thermodynamique de 34.3 %.

Cette installation n'a fonctionné qu'une année,

car on s'est heurté à une difficulté qu'il était im¬

possible de résoudre à cette époque, la vapeur

provenant du liquide chargé de sels détruisait ra¬

pidement les aubages de la turbine et les disques eux-mêmes.

M. P. Villard signale l'existence en France de

sources d'eaux chaudes, pour lesquelles la pres¬

sion disponible est de huit à dix fois plus grande qu'avec les eaux des mers 'Chaudes. Si l'on se rap¬

porte au travail de M. P. Caufourier (1 ), on voit

que Chaudesaigues et Ax-les-Thermes fourni¬

raient 100 CY. utiles, Dax 135, Bourbon-Lancy

600. Les seules sources intéressantes seraient cel¬

les de Hamman-Meskouetine (Constantine), qui

avec l.800 m3d'eau fourniraient 12.200 CV. c'est- à-dire d'une puissance largement suffisante pour électrifier le réseau algérien Bône-Guelma d'en¬

viron 600 km.

Enfin, MM. Marius Dornig et Boggiade-Mélan indiquent que c'est à l'Américain Campbell qu'il

faut faire remonter (1913) l'idée d'utiliser l'éner¬

gie thermique des mers à la production de la force motrice. D'autre part, ces auteurs font remarquer

qu'ils se sont proposé d'utiliser dès 1923 pour la production de force motrice la différence de tem¬

pérature (24°-8°) qui en été existe entre l'eau de surface des lacs italiens et l'eau des profondeurs refroidie par la fonte des neiges des hautes mon¬

tagnes voisines. Cette utilisation serait obtenue par l'intermédiaire d'un gaz liquéfié comme l'ammo¬

niaque. L'étude de l'application de ce procédé aux lacs de Bolsena et de Biacciano montra que l'ins¬

tallation d'une puissance nette de 10.000 kw né¬

(1) P. Caufourier, Génie Civil 1921, p.37.

cessiterait une dépense de 18 millions de lires (1923).

M. Claude reconnaît avoir eu des idées assez

voisines de celles de MM. Dornig et Boggia, mais déclare être le premier à utiliser directement la vapeur d'eau. A ces affirmations, M. Boggia répond par une lettre datée du 18 décem¬

bre 1926 (2).

« M. Claude a écrit que MM. Dornig et Boggia

ont eu des idées très voisines de celles deM. Clau¬

de, c'est-à-dire l'application de ses principes aux lacs italiens et cela d'une manière plus simple et moins grandiose que la mienne. Cela n'est pas exact, on trouvera dans « Elettrotechnica » du 25 novembre 1925 un article dans lequel les mê¬

mes idées que M. Claude sont exposées avec c'ette seule différence qde nous avons trouvé plus pra¬

tique l'emploi de l'ammoniaque au lieu de la va¬

peur d'eau.

» J'ai franchi depuis longtemps l'étape des usi¬

nes flottantes dont la réalisation pratique est dou¬

teuse, ces usines risquant d'être détruites par la tempête, en proposant de forer sur la côte un puits

de profondeur désirée et de percer une galerie le joignant à la mer. »

Enfin, quel que soit l'auteur ou les auteurs aux¬

quels nous devrons attribuer le principe de l'uti¬

lisation de l'énergie thermique des mers, nous

ne pouvons que souhaiterl'installation d'une usine de démonstration, les nombreux et difficiles pro^

blêmes qui se posent seront certainement résolus du seul fait d'avoir été réellement posés et nous devrons remercier MM. G. Claude et Boucherot d'avoir été pour le moins les animateurs et les ins¬

tigateurs d'une nouvelle et grande conquête de

l'homme sur la nature.

L. FAUCOUNAU.

(1) Revue Généraledel'Electricité,8janvier1927.

(7)

BULLETIN DE L'INSTITUT BU PIN N° 33 - Février 1927 29 B. I. 18

La Récolte et le Traitement

DE LA GEMME

Cours de M. le Professeur Dupont Résumé par Mlle Barraucl

(suite)

Perfectionnements proposés au procédé Hughes.

Critique du procédé Hughes

Si le procédé Hughes permet la récolte d'un pro¬

duit plus propre et réduit les pertes, il n'en resté

pas moins critiquable.

\

I. Les pertes sont encore très importantes. : Du fait de l'évaporât ion :

Il se perd 1/3 de l'essence par évaporation sur la carre.,

Par entraînement par l'eau de pluie : La gemme de printemps, plus légère que l'eau,

surnage et s'écoule quand le pot déborde; on éva¬

lue les pertes à 10 %;

Pendant le transvasement de la gemme du pot dans la quarte.

II. ILa gemme s'oxyde sur la carre et fournit'

à ,1a distillation des produits colorés.

III. Des impuretés de toutes sortes tombent dansles pots et souillent la gemme : eau, aiguilles, feuilles, insectes, pollen, etc.

IV. Ce procédé présente des imperfections mécaniques. Le pet tombe, la gemme ne coule pas

toujours dans le pot, le clou rouille et peut rester dans l'arbre et provoquer des accidents au sciage.

Enfin, les manipulations sbnt longues.

Modifications n'entraînant pas de changement

de matériel.

I. En multipliant les amasses, on réduit les pertes par évaporation, l'oxydation, la pollution

par les impuretés. Certains propriétaires font 9i

amasses.

II. En relevant le pot, on réduit le trajet que

doit suivre la gemme pour atteindre le pot. Sour->

gen propose une agrafe spéciale permettant de déJ placer à la fois le crampon et le pot. Elle présente1

l'inconvénient de rouiller et, par suite, de souiller1

la gemme.,

III. En réduisant la hauteur de la carre, en enlevant des copeaux plus minces.

Modifications simples du procédé Hughes.

I. —- La lamelle de iSchwartzach empêche l'écou¬

lement de la couche surnageante. ^

II. Le pot couvert évite l'évaporation, protégé

la gemme contre l'eau de pluie et les impuretés;

Le couvercle mobile n'est pas pratique, car

gemmeur doit le remettre sur le pot.

Le couvercle Valmy-Dupin a l'avantage d'être)

fixé au crampon.

Les couvercles métalliques facilitent l'évapora¬

tion en s'échauffant au soleil, ils doivent être re-ï

jetés.

Modifications importantes du procédé Hughes.

I. Les pots métalliques ne pourraient être intéressants, s'ils ne s'échauffaient au soleil, qu'à!

la condition d'être en zinc ou en aluminium. <

II. Le procédé Sourgen. Le crampon prend!

la forme d'un entonnoir et communique avec le goulot d'une bouteille rectangulaire en verre. La!

bouteille repose, par une rainure, sur un clou.

A chaque amasse, on échange les bouteilles. On\

les place dans un panier que l'on porte à l'usine.

Le panier est placé dans une étuve, le goulot des

bouteilles tourné vers le bas. La gemme s'écoule,

Ce procédé présente des inconvénients :

Il nécessite trois séries de bouteilles : une en

place, une pour l'échange, la troisième en vidange.

Les bouteilles sont fragiles.

Les impuretés ne pénètrent pas, mais du bar¬

ras se forme dans l'entonnoir, obstrue l'entrée de1 la bouteille et occasionne des pertes.

III. Le procédé Gilmer. La récolte se fait

à l'abri de l'air. On perce deux canaux de 18 milli¬

mètres de diamètre et 25b millimètres de long, à

45° l'un de l'autre, dans le bois blanc de l'arbre, en1 les dirigeant vers le haut. On adapte un pot récep¬

teur à l'ouverture de chaque canal.

En principe, ce procédé est parfait, il n'y a ni

eau, ni impuretés dans la gemme.

En pratique, récoulement primaire seul se fait,

(8)

30 BULLETIN LE L'INSTITUT BU PIN N° 33 -Février 192?

il s'arrête rapidement.

IV. Procédé Kubelka. Diffère du procédé

Gilmer par le pot.Le gemmage sefait au vide, grâce

à une fermeture hermétique par une vis qui serre le pot récepteur contre l'ouverture des canaux.

C'est un dispositif d'expérience.

V. Procédé Morel. Le gemmage se fait sous l'écorce.

VI. —- Procédé Labatut. La récolte se fait dans une bouteille en verre, spécialement étudiée

pour s'appliquer sur la carre. N'offre qu'un inté¬

rêt historique.

Le procédé Hughes mérite des perfectionne^

ments. Une amélioration est déjà obtenue en rele¬

vant le pot et en le couvrant avec une simple plan¬

chette en bois.

Récolte de la gemme à l'étranger»

En Espagne

Historique. Le développement de l'industrie!

résinière a été parallèle à celui de la France jus¬

qu'en 1879. A ce moment, un traité franco-espa¬

gnol abaissant les droits sur les produits résineux français, l'industrie espagnole reçoit un coup qui

fait disparaître les petites entreprises. Pèu à peu,

grâce à la constitution de consortium, l'industrie

résinière espagnole prend de l'ampleur, on amé¬

liore les prix de transport, on construit des routes, perfectionne les procédés et on rétablit les droits

anciens.

Actuellement, l'Espagne produit 6 à 7.009 ton¬

nes d'essence, i

L'Union résinière espagnole détient la 1/2 du

marché.

La forêt espagnole. Les forêts sont réparties

sur tout le territoire. On rencontre quatre pins1 principaux :

Le pin maritime, le pin d'Alep, le pin Laricio qui sont exploités sans distinction, et le pin pignon' qui n'est exploité que lorsqu'il est mélangé aux autres espèces.

Procédé de gemmage et rendement. -— Le pro¬

cédé de gemmage est analogue au procédé français.

On fait cinq périodes de gemmage de 5. ans cha¬

cune," puis deux périodes de 5. ans de gefnmage à

mort, la forêt se reproduit pendant cinq ans, et on la coupe à 85< ans.

En plaine, le rendement est supérieur à celui

des pins français : 3 kilos par carre. La colophane

est claire, la gemme étant particulièrement belle.

Au Portugal Il y a 9>00.!Û'Q'0 hectares de forêts.

Méthode de gemmage. La méthode de gem- magé se rapproche de la méthode américaine.

Deux gouttières taillées dans le bois, se rejoi¬

gnent en V dans un crampon demi-cylindrique.

On gemme tous les deux ans seulement.

L'arbre est très abîmé et meurt après quatre ou

cinq carres au plus.

Les Eaux et Forêts font une carre très atténuée et tendent à adopter la méthode française. Le ren¬

dement est de deux à trois kilos de gemme par

carre.

En Amérique

Historique. A l'origine, les produits résineux

ont eu une grosse importance, principalement pouf la confection de goudron pour le calfatage des ba¬

teaux, d'où le nom de Naval stores donné aux pro¬

duits résineux en général.

En 1834, l'essence de térébenthine obtenue com¬

me sous-produit de la distillation de la gemme, dans des alambics en cuivre, est utilisée pour1 l'éclairage, elle précède le pétrole. La guerre de Sécession, en 1860, marque un temps d'arrêt dans1 l'exploitation des forêts américaines. De nouveaux'

emplois permettent plus tard un nouveau dévelop¬

pement de l'industrie américaine.

Principe de Vexploitation. On a tout d'abord1 exploité la forêt vierge. Elle touche à sa fin.

L'usine est mobile. On exploite 1.600 hectares

autour de l'usine, en 20 lois de 80 hectares; uri résinier et un aide exploitent chaque lot, soit 4.5001

arbres. L'hiver, on ratisse la forêt au pied des'

arbres.

Le gemmage. :

Le Box-system. On fait une cavité dans

le tronc lui-même pour recueillir la gemme : 9 cen¬

timètres de profondeur, 17 de hauteur, 35' de large.

Avec le hack, deux ouvriers ouvrent la carre au

printemps. Elle est en forme de V et a 2 cent. 5;

de profondeur. '

Après quatre ans, la forêt est épuisée.

Rendement. Le rendement est dégressif.

L'arbre meurt rapidement.

S'il n'est pas débite immédiatement, il casse. Les'

incendies ravagent les forêts épuisées,

Les nouveaux procédés utilisés. Dès avant

(9)

BULLETINDE L'INSTITUT LU PIN 33 - Février 192? 31

la guerre, Horty s'efforce d'introduire des procé¬

dés rationnels.

a) Le « cup en gutter system ». Deux cram¬

pons en tôle galvanisée dirigent la gemme dans un'

pot métallique maintenu par un clou fiché à la' partie supérieure. Le pot est relevé tous les ans.

b) Le « cup and apron system ». Le crampon

(apron) est un trapèze relevé sur les bords et en- fou dans le bois à la base de la carre.

Le pot est en fer galvanisé.

c) Le « cup without apron system ». Le pot

est à la fois crampon. C'est un cornet métallique

enfoncé par son rebord supérieur à la base de lai

carre.

Rendement. Avec ces perfectionnements, le

rendement s'améliore et les arbres sont moins' abîmés.

LE TRAITEMENT DE LA

GgMMjÊ

La gemme arrive à l'usine dans des barriques.

On la verse dans des bacs en ciment armé, en gé¬

néral complètement fermés pour éviter l'évapora- tion, les poussières et les risques d'incendie. On ménage seulement une ouverture pour l'introduc¬

tion de la gemme.

Contrôle de la gemme. —- La gemme contient : L'essence de térébenthine,

La colophane,

L'eau et les impuretés.

Normalement, la gemme contient 4 à 5 % d'eau,

si le gemmeur prend soin de vider l'eau des pots.

Il y a intérêt à contrôler rapidement la gemme à l'arrivée à l'usine.

On prélève dans la barrique un échantillon moyen (après brassage et homogénéisation de la masse) de 400 cc3; on fond cette gemme avec 100' cc3 d'essence de térébenthine, on verse la gem-<

me ainsi dissoute sur un filtre métallique placé

au-dessus d'une ampoule en verre. Le filtre retient les impuretés solides. L'eau et la térébenthine sont recueillies dans l'ampoule. L'eau se rassemble à la' base de l'ampoule effilée et graduée, on lit direc-»

tement le pourcenatge d'eau.

On admet, avec cet appareil, 8 % d'eau au maxin

muin et 2 % d'impuretés.

Le traitement proprement dit consiste à séparer l'essence de térébenthine de la gemme. Il comporte deux opérations :

L'épuration qui sépare la térébenthine de l'eau et des impuretés;

La distillation, qui sépare l'essence de la ©oh

lophane.

Ondistille à cru si on supprimele térébenthinage.

On distille à térébenthine dans le cas contraire.

I. L'épuration de la gemme.

L'épuration peut se faire : Par filtration,

Par décantation ou térébenthinage,

Par'centrifugation.

Epuration par filtration : 1° A froid. Système Ropars :

La gemme est placée dans des sacs, une presse

hy draulique exprime la partie liquide; le galipot

et les impuretés solides restent dans le sac.

2° A chaud :

On fond la gemme et on la filtre à chaud sur des tamis de toile de bronze très fins afin de rete¬

nir les impuretés.

Epuration par décantation et par térébenthinage.

1° Par simple décantation :

C'est le procédé utilisé le plus couramment.

On fond la gemme et on laisse la décantation se' produire : l'eau et les impuretés tombent au fond'

du nac et la térébenthine surnage.

Mais, suivant sa densité et la température, la

térébenthine surnage ou, au contraire, descend au fond du bac. Il faut donc préciser les conditions' dans lesquelles on doit opérer.

Une térébenthine normale contient en moyenne1 75 % de colophane, sa densité est di= 1,041; à

une température inférieure à 60°, elle est plus

lourde que l'eau.

Une térébenthine contenant 62 % de colophane

est toujours plus légère que l'eau entre 0 et 100°;'

on évitera donc tout accident en diluant la térében¬

thine normale, contenant 75 % de colophane, avec de l'essence de térébenthine afin d'amener sa tem- centration à 62 % de colophane.

On peut encore accroître la densité de l'eau, en

lui additionnant 6 kilos de sel marin par tonne, et

éviter également par ce moyen la réversibilité né-1

faste à la décantation.

2" Pratique dutérébenthinage.

Il faut opérer la fusion de la gemme, puis, la dé¬

cantation.

On opère souvent dans le même appareil, un bac en cuivre, chauffé à feu nu; on décante la téré¬

benthine avec une louche.

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