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Bulletin de l'Institut du Pin [1927, n°42] · BabordNum

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(1)

chaque mois.

Abonnements.

France... 35 fiv Etranger. 50 fr.

Adresserle montantdes Abonnements k l'Institut duPin. C, C, Bordeaux 9237

Le Numéro. France... 3'50 Étranger. 5f »

BULLETIN

DE

L'INSTITUT DU

Sous le contrôle de l'Institut des Recherches

agronomiques

et rattaché à la Faculté des Sciences de Bordeaux

SOMMAIRE

Pages I. Articles originaux

G I V. Les enseignements d'un voyage en Afri¬

queOccidentaleFrançaise,parE.Aubel. 249

C I 38 Etude d'un constituant de l'essence de Pinus Longifolia: Le Carène, par

M11' Marcelle Lagache 255

G I 6 L'huile deChine, parA. Gérard 257

II. Documentation

EII62

| La fabrication de l'Alcool éthylique à

partir des déchets de bois, par W.

Kressmann, traduit par Richard et

Faucounau 261

L'Altération du caoutchoucbrut etvulca¬

nisé et les essais deviellissement, par

J. Ch. Bongrand. 267

La fabrication du Linoléum 270

Synthèsedu caoutchouc. 271

Préparation ducaoutchouc synthétique... 272

GII80

GII81 G11 82 G II 83

J

JVIODB DE CLASSIFICATION DE NOS DOCUMENTS

A. Généralités.

B. Récolte et traitement des résines.

C. Essences de térébenthine, terpènes etdérivés.

D. Constituants solides des résines et leurs dérivés.

E. Dérivés chimiques du bois.

F. Cellulose de bois.

G. Documentsdivers.

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Correspondance

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INSTITUT DU FIN, Acuité ôcs Sciences, 20, Cours Fasteur, BORDEAUX

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(2)

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BOUSCAT-BORDEADX (GIRONDE)

(3)

chaque Novembre 1927,

BULLETIN

DE

L'INSTITUT DU PIN

Sous 1© contrôle de l'Institut des Recherches

agronomiques

et rattaché à la Faculté des Sciences de Bordeaux

LES ENSEIKNEMENIS SU VOYAGE "

EN

AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE

par M. E. Aubel

A l'heure où, en France, des discussions inter¬

minables et stériles

s'engagent

sur

les méthodes à

suivre pour surmonter

les difficultés actuelles, je

voudrais montrer ce que

l'autorité jointe à la

res¬

ponsabilité, la continuité dans l'effort, l'oubli des

querelles de

partis

ont

permis,, à des hommes de

chez nous; de réaliser. Un voyage

récent fait

au

Sénégal

et au

Soudan (1),

en

compagnie de

mon ami

Boulanger, à l'occasion des

examens

du bacca¬

lauréat,

organisés là-bas

par notre

Université,

me le permettra.

Parti

sans

idées préconçues, mais ignorant

tout

des affaires coloniales, j'ai essayé de

voir et de

comprendre,

et ce

sont les enseignements

que

j'ai

reçus que

je rapporte ici. Sans doute,

ce

qui suivra sera-t-il bien incomplet;

on me

pardon¬

nera si

je dis

que

je

ne veux

parler

que

de

ce que

j'ai constaté moi-même,

et

aussi

que mon

incom¬

pétence

dans

le domaine

que

j'aborde

est

quasi

totale.

Nos colonies... Je me souviens de meslivres d'en¬

fant et des histoires merveilleuses. Les

longues

randonnées dans la brousse; sous le soleil, les em¬

buscades, les

grandes chasses,

et

surtout l'histoire

(1) Cevoyagefutgrandementfacilité, grâce a M. le Gouverneur général Carde, et àM. le Gouverneurgénéral p. i. Dirat. 11 m'est particulièrement agréabled'avoir à les remercier.

des

exploits

de nos

pionniers

:

Faidherbe,

le colonel

Bonnici', Archinard,

Mangin, Gouraud,

les luttes

contre

Sainory...

Une telle

épopée

semblé nous suf¬

fire, et nous oublions que ceux qui

donnaient

à la

France un domaine nouveau,, avaient comme pre¬

mier soin

d'organiser

et

de

mettre en valeur les

territoires

conquis. C'est pourtant

dans cette

direc¬

tion que

les efforts

se sont

poursuivis,

et les résul¬

tats en sont tels

qu'on

peut

les considérer

comme la

conséquence naturelle

des

exploits de

nos con¬

quérants. Le directeur

d'une grosse

banque colo¬

niale

anglaise

me disait, alors que nous

traversions

le Soudan : «A l'heure actuelle, vous avez les pre¬

miers coloniaux du monde. » Voilà ce que

l'on dit

à

l'étranger; le

soupçonnons-nous ici ?

Et tout d'abord, nous avons établi la

paix. Il n'y

a pas

quinze

ans que

l'on

se

battait dans

le

massif

du Fouta

Djalon,

que

les nomades

venaient

razzier

les

villages bambaras. A l'heure

actuelle, tout

est

calme. iSans crainte, les

indigènes

peuvent

cultiver

la terre ou conduire leurs troupeaux.

Nous

les pro¬

tégeons. Sans doute,

se

rendent-ils

compte que no¬

tre

occupation militaire,

nos postes

avancés

de

la

Mauritanie, du Sahel et de l'Adrar sont la

garantie

de leur

tranquillité. Pour

mon compte, en

croisant

sur les bords du

Sénégal les

caravanes maures;

j'ai compris

que

la seule alternative possible

pour

les

noirs était le choix entre ces

splendides

et

cruels

oppresseurs et nous. Je pense que ceux

qu'on

a voulu

parfois représenter

comme

des opprimés ont

eu la meilleure

part. Pourtant il reste

un

danger

: la

propagande panislamique. Les populations chré¬

tiennes en sont à l'abri, mais pour

les fétichistes il

n'en estpas

de même. Et,

nous ne

devons

pas

oublier

que

l'Islam

a

toujours été

pour nous

l'adversaire

le

plus difficile à réduire, celui qu'on n'est jamais

sûr d'avoir amené à merci.

(4)

250 BULLETIN DE L'INSTITUTDU PIN— N° 42 - Novembre 192?

Avec la

paix,

la richesse du pays

s'est

accrue.

J'enveux donnerla preuve en examinant les statis*-

tiques

de 1926 sur les productions

agricoles.

Sur la

période

correspondante de 1925, on cons¬

tate les excédents suivants : pour les arachides, 18.441.577 kilos; pour les amandes de

palmiers,

1.800.794 kilos; peur

l'huile

de

palme, 1.023.100

ki¬

los, pour lagomme

arabique,

1.517.111 kilos; pour le caoutchouc, 460.845 kilos; pour le coton, 37.485 kilos. Et le

budget,

qui est le reflet de l'état de la colonie, a laissé, en 1925, un excédent de recettes de

près

de '60 millions, en augmentation de 17 mil¬

lions sur celui de l'exercice de 1924. Ceci permet

déjà

de

juger

de la

prospérité

de l'A. O.F. Mais

comment une telle prospérité peut-elle être obte¬

nue ? C'est ici que

je vais parler

de ce que

j'ai

vu.

Quand on traverse la

région

du

Sénégal,

on se rend compte que la culture de l'arachide domine tout. Or cette culture se fait, en quelque sorte, par nappes autour des

villages

et la grosse difficulté,

on le

conçoit,

réside dans l'évacuation des récoltes.

Cette difficulté est de grandeur

inégale

et s'accroît

à mesure que

l'on s'éloigne

de Dakar, de

Rufisque,

de Kaolack et de leurs quais. Le

développement

de

la culture s'est fait d'abord entre Dakar et Saint- Louis,

puis

ces dernières années, entre Dakar et la

région

de

Kayes,

et ceci

parallèlement

à la mise en

exploitation

des

lignes

de chemins de fer. Actuel¬

lement,

grâce

à la voieferrée

Thiès-Kayes,

les récol¬

tes sont transportées

rapidement jusqu'aux

ports.

Il en résulte une

augmentation

de la production et de la vente telles que certains

indigènes

de ces ré¬

gions

ont atteint une véritable fortune. C'est vrai¬

semblablement l'existence de la même

ligne

qui a décidé rétablissement, dans la

région

de

Kayes,

en

particulier

à

Diakandapé,

de

plantation

de sisal dont le

défibrage

occupe deux usines. Cette culture de si¬

sal est

peut-être appelée

à un bel avenir si, comme on

l'espère,

il est

possible

d'utiliser les réserves dela

plante

en

hydrates

de carbone pour

la

fermentation

alcoolique. Dans

ce cas, il y aurait là une source d'alcool

importante

et que le

Comité

du carburant national a

prise

en considération.

Au delà de

Kayes,

le chemin de fer,

après

avoir laissé le

Sénégal, fleuve

moyen, coulant entre des collines basses et nues, aborde une

région

nouvelle.

Le paysage se vallonné, l'eau augmente, les

villages s'espacent

et prennent un caractère

particulier.

On

arrive au Soudan,

après

avoir traversé une

région découpée rappelant

les

montagnes

tabulaires du

Tyrol,

dans le pays

des Dolomites.

Tout cela, bien que très beau, a un aspect familier; la nature, à la

période

des

pluies, n'apparaît

pas,

dans

l'ensem¬

ble, très différente de la nature

européenne.

Puis,

après

une

journée

de voyage, une dernière montée : on arrive à Bamako, la

capitale

du Soudan, au bord du

Niger.

En

48

heures', l'on est. allé de la mer aux

terrasses de Koulouba, d'où l'on découvre une mas¬

se d'eau de plus de deux kilomètres de

large, bar¬

rée par

des rapides,

et coulant au milieu d'une val¬

lée fertile, encadrée par des hauteurs que couvre la brousse.

Nous sommes en

plein

cœur de

l'Afrique,

dans

la

région

administrée par le gouverneur Terrasson

de

Fougère. C'est

là que j'ai vu l'amorce des tra¬

vaux

qui, lorsqu'ils

seront réalisés, feront de cette

région

un nouveau Nil.

Depuis

décembre 1925', le Gouverneur

général

Carde a fixé un

plan dont

l'exé¬

cution s'achèvera en 1928. Il

s'agit

des travaux d'ir¬

rigation

de la

plaine

de

iSégou,

entrepris sous la direction du colonel Doizelet. Ils comprennent des

barrages

en construction, en tête des

rapides de

Bamako,

qui

permettraient de recouvrir une super¬

ficie de 5.000' hectares.

Lorsqu'ils

seront achevés,

des essais de culture

irriguées

seront immédiate¬

ment faits. En outre, plus tard, par

l'adjonction

d'écluses, ces

barrages

pourront permettre un pas¬

sage

aisé

entre les biefs

navigables

du

Haut

et du

Moyen Niger. D'autre

part,

ils

constituent la tête

du canal de

Ségou,

dont la construction commence.

Grâce à eux,, une force de 2.000 HP. sera

disponible.

En outre, une

digue insubmersible,

construite sur la rive

gauche

du

fleuve,

est destinée à mettre le haut delta à l'abri des inondations.

Mais ceci n'est qu'un commencement, et il m'a été

expliqué

que

déjà, les

travaux

prévus

permet¬

tront de mettre en valeur

plus

de

30i0.000

hectares

de terre. Alors se

développeront

les cultures de riz

et de coton. Dans

l'esprit

du gouverneur

général,

d'ailleurs1, là n'est pas le but final cherché. Ce but, c'est la sécurité des

indigènes.

Le

régime des

cours d'eau dans cette

région

subit des variations, causes

de disettes ou de famines. Les travaux sont destinés à y remédier. Ainsi se trouvent conciliés l'intérêt

général

et l'intérêt

particulier.

Je viens de

parler

de la

question

ducoton. La cul¬

ture en est à ses débuts, mais ces débuts sont faits

avec méthode. La sélection des meilleurs types est

entreprise

:

l'acclimatation

de

plus

de

60 variétés

a

permis

de

choisir

les mieux

adaptés. Les résultats,

dès maintenant, sont du

plus

grand

intérêt.

A côté du coton, il y a

la laine

que

la métropole

réclame. On y a

songé aussi. J'en ai

eu la preuve lors de m'a visite1, faite en compagnie et

grâce

au gouverneur p.

i.

Descemet, à la ferme de Niénébalé.

Cette ferme modèle couvre une

superficie

de

200

(5)

L'INSTITUT DU PIN N° 42 Novembre 192? 251

hectares. On y

cultive

le maïs et le coton, dont on discrimine les meilleures sortes; on y procède aussi

aux essais du

dry-farming. On

apprend aux indi¬

gènes à

se

servir

de brabans et de bœufs, et les noirs,

après leur apprentissage,

peuvent

repartir

dans les

villages,,

avecdes bœufs dressés et des char¬

rues cédées à bon compte, montrer les avantages

d'un

outillage perfectionné

sur les moyens primi¬

tifs utilisés

jusqu'ici. L'établissement comprend,

en outre, une

bergerie où

la chèvre angora et le mou¬

ton mérinos sont acclimatés, où des croisements

sont

opérés

avec les

espèces indigènes

et

les ra¬

ces nouvelles sont fixées.

Mais de tels

troupeaux, il

y a

quelques années

encore,

pouvaient disparaître

à la suite

d'épizooties,

peste,

fièvre

jaune. Il fallaitremédier àcela, d'abord,

et aussi accroître la natalité, ou

plutôt

diminuer la

mortalité infantile.

L'organisation

de

dispensaires

et de maternités, dont celle de Bamako est un mo¬

dèle, la création de médecins auxiliaires

indigènes, renseignement

dans les écoles

primaires,

ont per¬

mis une lutte efficace. Il serait

trop long de décrire

en détail les moyens

employés. Mais

il en est un

qui

mérite d'être

signalé

parce

qu'il schématise,

en

quel¬

que sorte, la méthode de nos1coloniaux.

On avait

remarqué

que,

malgré les

avantages ac¬

cordés, les mères hésitaient à aller faire leurs cou¬

ches dans les maternités. 11 étaitrelativement facile

d'y faire

venir les

indigènes des grands

centres,

mais

pour

les habitants

des

villages, cela

était

impossible.

EnA,O.F. Un Village Bambara dont la peste

bovine était

une des

plus terribles.

Actuellement ce fléau est vaincu. Au cours de re¬

cherches

qu'il fit d'abord

en

Pologne, puis

sur

place,

le chef du, service vétérinaire, M. Curasson, a mis

au

point

un

sérum curatif. Il

est

préparé à Bamako,

livré dans toutle Soudan, et même dansles colonies

étrangères voisines

:

les services coloniaux anglais

sont tributaires de nous à cet

égard.

Ces

quelques constatations

en

disent

assez sur

la

valeur de l'effort

agricole. Il reste

que, pour

culti-

ver'les énormes étendues

qui s'offrent à

nous,

il faut

une

population suffisante. Or cette population

a

longtemps souffert,

et

actuellement

encore

les épi¬

démies viennent la décimer : variole,

paludisme,

D'autre part,

les sages-femmes

ne

réussissaient

pas * beaucoup mieux.

C'est alors qu'en recherchant la

cause de cet insuccès

partiel, le médecin inspecteur général Lasnet s'aperçut du rôle joué

par

les

ma-

trônes

qui craignaient de voir disparaître leur clien¬

tèle. Leremède fut vite trouvé. Les matrones furent attirées dans les maternités, où on leur

apprit les

notions

indispensables d'aseptie et d'hygiene; des primes furent assurées à celles qui obtiendraient

les meilleurs résultats. Des maintenant,

la

moi.la-

lité infantile est en décroissance.

Il faudrait encore

parler des hôpitaux construits

dansles

grands centres,

comme

cet hôpital du point

(6)

252 BULLETIN DE L'INSTITUT DU PIN N° 42 - Novembre 192?

G à Koulcuba, où

j'ai

assisté à des

opérations chi¬

rurgicales

délicates, faites par le médecin chef, le

docteur Jeansotte, avec des résultats

comparables

â ceux

d'Europe.

L'extension des services, le

développement

du

commerce nécessitent un

personnel

que

l'on

ne peut songer

à

recruter dans la

métropole.

En outre, pro¬

voquer l'attachement des

indigènes

à la mère Patrie

est l'un de nos

grands principes

de colonisation.

Ceci suffit pour

expliquer

le

rôle

de

l'enseignement

en A.O. F.

L'enseignement primaire

et

primaire supérieur,

où l'on rencontredes maîtres comme les

inspecteurs

Monod et

Assomption,

correspond

pleinement

aux intentions

qui

ont

inspiré

le gouverneur

générai

Carde : apprendre le plus

rapidement possible

le

français

aux écoliers

indigènes,

et pour cela les obli¬

ger à

parler;

donner souvent pour

matière

aux en¬

tretiens, aux dictées', aux rédactions, des notions élémentaires

d'hygiène, d'agriculture

et de moralité très exactement

adaptées

: en même temps1, faire connaître et aimer la France en mettant en lumière

son rôle civilisateur et bienfaisant;

dégager

de

l'éco¬

le primaire une élite que l'on

dirigera

sur les écoles

primaires supérieures

et

professionnelles;

fournir ainsi aux

entreprises privées

et aux services admi¬

nistratifs un personnel

soigneusement préparé

de contremaîtres et

d'employés capables d'occuper

des

emplois

subalternes; enfin, attacher définitivement à la France les

indigènes,

sans éveiller en eux des ambitions

injustifiées

et

risquer d'augmenter

le

nombre des déclassés. On retrouve ici la sagesse et la pondération de ceux

qui

connaissent l'âme de ces

grands enfants que sont les noirs.

Entre autre, l'école professionnelle de Bamako mérite une mention

particulière.

C'est un modèle

d'organisation.

On y

prépare

des

télégraphistes,

des

comptables,

des

dactylographes,

des ouvriers :

charrons,

forgerons,

serruriers, mécaniciens. Tous reçoivent, à côté de l'éducation manuelle, les com¬

pléments scientifiques

nécessaires à la compréhen¬

sion du métier, et les ouvriers, ainsi formés, sont réclamés dans toute la colonie.

L'enseignement

secondaire a une valeur

égale à l'enseignement

secondaire de la

métropole,

si l'onen juge par les résultatsdu

baccalauréat,

où les élèves, examinés sans

indulgence,

ont étéreçus dans la pro¬

portion de 50 %. Cette question de l'éducation des enfants, problème qui faisait hésiter bien des famil¬

les à aller aux colonies, est, en A.

0.>.,

résolue.

L'enseignement supérieur,

ou,

plutôt, semi-supé¬

rieur, est

représenté

par l'école de médecine de Da¬

kar, .où l'on forme desmédecins auxiliaires, bien au courant des maladies coloniales et

susceptibles

de rendre des services comme aides de laboratoire. A cette école est rattachée l'école des

sages-femmes.

Une école de médecine vétérinaire vient d'être fon¬

dée àBamako, où l'on

prépare

des

aides

vétérinaires qui auront, dans leur spécialité, un rôle

analogue

à celui des médecins.

Enfin la recherche

scientifique

pure

n'est

pas

né¬

gligée. J'ai

parlé des travaux de Curasson sur la peste bovine; il y a

à Dakar

un institut météorolo¬

gique dirigé

par

M.

Hubert, où l'on

s'occupe,

entre autres, du

régime

des tornades; un institut cartogra¬

phique, placé

sous les ordres du commandant de Martonne, où l'on dresse la carte de l'A. O. F.

Il y aurait

beaucoup à dire

sur Dakar même, son

port, son organisation; sur ce réseau de routes ad¬

mirables, qui permet, en

pleine

brousse, le passage des autos.Mais

l'espace

estlimité etil faut conclure.

Ce sera d'abord par un aveu. Comme

beaucoup

d'autres

métropolitains, je

suis,

pendant

des années, demeuré indifférent àl'effort fait dansnos colonies;

pis,

je l'ai

complètement ignoré.

Une sorte de pré¬

jugé

veut que ce qui se passe là-bas, n'ait

qu'une importance

secondaire : les colonies sont peut-être

un réservoir de troupes, un peu aussi un réservoir de matières

premières qu'il suffit

de ramasser et de faire

transporter

en France. Comme administra¬

teurs, des gens

qui

ont eu

quelque peine à

trouver

une situation dans la mère Patrieet qui ont dû s'exi¬

ler. Eh bien ! il faut renoncer à cette

façon

de voir.

Le personnel colonial est un personnel d'élite, com¬

posé de gens dont la culture moyenne est souvent

supérieure

à celle des fonctionnaires d'ici, et

qui

sont partis, parce

qu'ils

étaient attirés par

la possi¬

bilité de faire

quelque

chose.

Ce

qui

caractérise le colonial, c'est

qu'il

crée. Per¬

du dans son poste, l'administrateur "est tout : agro¬

nome, architecte,

ingénieur.

Il

s'occupe des

cultu¬

res, il fait les routes, il

soigne

les malades, il rend la

justice.

Mais, en même temps, il

organise

le pays, et Iers

qu'après

son

séjour,

il

quitte

la

région, où

en sommeil a été le maître, il peut être assuré que ses efforts n'auront pas été stériles. Il aura été un peu

comme le propriétaire d'un beau domaine en friche, qui,

après quelques

années d'efforts, voit les pre¬

mières récoltes rentrer dans ses granges. Cela a une

singulière

grandeur et

explique

tous les sacrifices

(7)

N° 42 Novembre 192? 253 consentis. 'Cela aussi nous crée une dette vis-à-vis

de nos coloniaux.

Les aidons-nous suffisamment ? On me dira :

mais ils ne demandent rien. Leur avonsmous offert

nos services ? Non. Alors

qu'en

savons-nous? Il fau¬

drait

qu'ici,

à Bordeaux, les

représentants

de l'A.O.

F. sachent

qu'ils

peuvent trouver, mieux que de

la sympathie,

une collaboration. Il faudrait

qu'au

moyen d'un organe de liaison, il nous fût

possible

de connaître leurs besoins, et de les satisfaire dans la mesurenous le pouvons. Des

problèmes

se

posent à eux,

parfois

d'ordre

scientifique

:

détermi¬

nation de minerais, valeur alimentaire de

produits,

usage

pharmaceutique

de

toxiques,

utilisation ra¬

tionnelle de bois, de gommes, de résines. Peut-être la Faculté des Sciences pourrait-elle leur donner

quelques

indications utiles et payer ainsi une faible part du tribut que

la

France leur doit.

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(l"série, 1901) 1 »

(3e, 4e, 5e séries) 1903-1904 et 1904 . 1.50

(6e, 7e, 8e, 9e, 10e, 11e, 12e et 13e séries; 1906, 1907, 1908,1910, 1911, 1913, 1914, 1916 2 » Les pins à résine d'Amérique (M. Vèzes) 2 » L'industrie résinière en Russie (M. Vèzes) 1.50 Etude calorimétrique des colophanes (J. Labatut) ... 1.50 Préparation des résinâtes par électrolyse (M. Vèzes) 2 »

Risques d'incendie des usines de résine (M. Vèzes) 3 » La structure du bols des pins (Pitard) 3 » Sur la solubilité réciproque de l'essence de térében¬

thine et de l'alcool aqueux (Vèzes, Mouline et Bré-

don), 2e série 1.50

3e série 1.50

Sur la saponification de la colophane (M. Vèzes et J.

Sans) 3 »

Sur la gemme du pin d'Alep (M. Vèzes) 1.50 Etude calorimétrique des, colophanes. (M. Vèzes et

R. Brédon) ..... 2 »

Etude du mélange double formé par l'oxalate d'éthyle

aveo l'essence de térébenthine et avec l'hexane

(Polaok) l »

La récolte et le traitement de la gemme du pin mari¬

time (M.Vèzes) 2 »

Sur la définition de l'essence de térébenthine commer¬

cialement pure (M. Vèzes) 2.50

Sur l'analyse de l'essence de térébenthine des Landes

(M. Vèzes) 2.50

Surune réaction colorée de la colophane (Sans) 1.50 Sur une nouvelle méthode densimétrique et son appli¬

cation à l'essence de térébenthine des Landes (R.

Massy) 1.50

Sur les falsifications de l'essence de térébenthine (M.

Vèzes) 2 »

Sur la solubilité réciproque de l'essence de térében¬

thine et de l'aniline (Queysanne) 2 »

Sur la solubilité réciproque de l'essence de térében¬

thine dextrogyre et de l'aniline (Gallon) 2 »

Sur l'essence de pin des pays du nord de l'Europe

(Blarez-Vèzes) 1.50

Sur les succédanés de l'essence de térébenthine (Vèzes

et Mme Pariselle) 1.50

Sur deux nouvelles sources de pinène (M. Vèzes) ... 2 » Sur la composition des essences de térébenthine (M.

Vèzes) 2 »

Sur les mélanges de cyclohexane et de toluidine (M.

Vèzes et Mlle Escalup) 2 »

Sur les mélanges de cyclohexane et d'aniline (M.Vèzes

et MIle Escalup) .... 2 »

Chaleur de formation de l'acide pimariquè (M. Vèzes). 1.50 Sur .'essai technique de l'essence de térébenthine

(M. Vèzes, Queysanne, Sanfourche) . ît. 1.50 Fusion et cristallisation de la colophane (J. Labatut). 1.50

La production de l'alcool éthylique à partir du bois

(A. Richard) ... 2 »

La science dans la lutte économique moderne (G. Du¬

pont) 2.50

Les constituants cristallisés des résines de conifères

(A. Duffour) 2 »

Cristallisation par voie sèche de la colophane landaise

(J. Labatut et A. Duffour) 1.50

Etude dilatométrique de la colophane landaise (J. La¬

batut) i »

Description d'un appareil à distillation fractionnée (G.

Dupont) 1

Sur une colonne à distiller de construction aisée pour

le laboratoire (G. Dupont) 1

Les progrès récents dans le traitement de la gemme landaise (M. Vèzes et G. Dupont) 2 » Les constituants de la gemme du pin maritime (G.

Dupont) ... 2 »

Les constituants cristallisés de la gemme du pin maritime. Les acides pimariques (G. Dupont) 2.50

Contribution à la connaissance de la composition chi¬

mique du bois de pin (Klason). Trad.par G. Dupont. 1.50

Contribution à l'étude des réactions différenciant le pinène du nopinène (G. Dupont et J. Brus) 2 » Sur la nature des produits de tête de quelques essen¬

ces de térébenthine etsurles constantes des consti¬

tuants purs de ces essences (G. Dupont et L. Désal-

bres) 2.50

Les résines et les huiles extraites du bois depin mari¬

time (G. Dupont et J. Michaud) 3 » Industrie des produits résineux à partir du bois mort

des pins à. résine des Etats-Unis du Sud (Sher- wood). (Trad. parMlle Barraud) 2.50

Résines et Térébenthines (M. Vèzes, G. Dupont, 1924.)80 » Les résines de conifères (G. Dupont) 3 » Sur la composition et les usages de quelques essences

de térébenthine (G. Dupont, M. Soum, Liparo et

Mlle Barraud) 1.50

Sur la diversité des propriétés des essences fournies par une même variété de pin. (G. Dupont et

Mlle Barraud) 1.50

Sur l'identité des acides abiétiques extraits de diverses colophanes (G. Dupont et R. Uzac) 2 » Sur les constituants acides de la gemme de pin d'Alep;

les acides a et

^ alépiques (G. Dupont) 2

»

Les essences de térébenthine (G. Dupont) 6 » Les constituants de l'essence de térébenthine de Bor¬

deaux (G. Dupont) i.50

Sur les constituants de la gemme du Pin d'Alep (G.

Dupont) 1.50

Sur les constituants de l'essence de térébenthine du pin maritime; constituants autres que les pinènes

(G. Dupont) 1-50

Sur la composition de l'essence du pin pignon (pinus pinea) (G. Dupont et M,le M. Barraud) 2 » Sur les formules des terpènes bicycliques (G. Du¬

pont) 2.50

Distillation du bois (G. Dupont, 1924) 25 » Les Essences de térébenthine (G. Dupont, 1926) 25 » Les Industries de l'alcool (A.Richard, 1927) 25 »>

(9)

255 C. I. 38

ETUDE

d'un

Constituant de l'Essence

de PINUS LONGIFOLIA

LE

CARÈNE

par MIle Marcelle Lagache (suite)

Action des aminés

aromatiques

sur le nitrosochlorure de carène :

Action de Vaniline. L'aniline

réagit

comme

les

aminés grasses en se

substituant

à l'atome de chlore du nitrosochlorure : on obtient la carène nitrola- niline.

iPour obtenir cette nitrolaniline, on

opère

comme

avec les aminés grasses :

On fait

réagir l'aniline

sur le

nitrosochlorure

en milieu

alcoolique,,

dans les

proportions

suivantes :

1 gr.

de nitrosochlorure,

0 cc. 5 à 1 cc. d'aniline, 30 à 50 cc. d'alcool.

On chauffe

légèrement,

et, quand la

réaction

est terminée, on

précipite

par

l'eau la nitrolaniline

for¬

mée.

Après

essorage, on

obtient

un

produit cristal¬

lisé soluble dans presque tous

les solvants organi¬

ques

(peu soluble dans l'alcool à froid),

ce

qui

per¬

met de le

purifier.

Les cristaux denitrolaniline obtenus ontla forme

d'aiguilles allongées,

trop

petites

pour

qu'on ait

pu

en faire une étude

cristallographique. Ces aiguilles

sont colorées, en

jaune pâle.

Point de

fusion

:

F 143-144°.

Pouvoir rotatoire : En solution

benzénique

sous 10 cm. pour

0'

gr.

276 de nitrolaniline dis¬

soute, on a lu pour

les raies jaune

et verte de

l'arc

au mercure :

aj = -f- 1°67

av = + 2°12 d'où:

[ai ] = +60°50

[<*▼]

= + 76°81 Dispersion

1°269

Dosage de l'azote dans la carène-nitrolaniline

: Poids de nitrolaniline

décomposée

:

0

gr.

2091.

Volume d'Az recueilli : 17 cm3 6.

t = H = 774,

Az % trouvé : 10,67 %.

En admettant pour ce corps la formule : C10. H15NO C® NH2 on a :

Az % calculé : 10,85 %.

Action de la toluidine. La toluidine

réagit de

la même

façon

que

l'aniline.

La toluidine

employée

était de la paratoluidine cristallisée.

On a obtenu une carène

nitrolparatoluidine,

en

opérant toujours

en milieu

alcoolique,

comme pour toutes les autres aminés.

La nitroltoluidine est soluble dans les solvants

organiques (peu

soluble à froid dans l'alcool).

Par

évaporation

des solutions, onobtient la nitrol¬

toluidine cristallisée. Les cristaux obtenus sont

prismatiques, très petits, colorés

en

jaune.

Ils sont trop

petits

pour qu'on ait pu en

faire

une étude

cristallographique.

Pointde

fusion

:

F

148-449°.

Pouvoir rotatoire : Sous 10 cm., en solution

benzénique

pour 0 gr.

664

de substance :

aj = + 1°10

av=

-[-

1°35 d'où :

[aj] = 165°66 [a y] = 203°31

Dispersion

:

lo35

= 1,235 1°10

Dosage de l'azote

dans la carène nitroltoluidine : Poids de substance

décomposée

:

0

gr.

1472.

Volume d'Az recueilli : 13 cc. 7.

t = 10° H = 767. -

Az % trouvé : 10,09 %.

En admettant la formule :

Cio His NO C® H4CH3 NH2 On a :

Az % calculé : 40,29 %.

Le rendement en nitrosochlorure étant assez fai¬

ble, comme on l'a

indiqué

au

début

de ce

travail,

l'étude des eaux mères aurait pu

fournir

des

résul¬

tats intéressants.

Traité par

NCOl,

comme on l'a

indiqué, le carène réagit

avec un

grand dégagement de chaleur. Après

avoir

séparé

par essorage

le nitrosochlorure formé,

(10)

256 BULLETIN LE L'INSTITUTLU PIN N° 42 - Novembre 192?

la

liqueur devient

assez

rapidement

rouge

sombre

sous l'action de l'air et de la lumière.

Par extraction à l'éther, cette

liqueur

mère a don¬

un

produit

huileux très foncé, maismalheureuse¬

ment en

trop petite quantité

pour

qu'on puisse

es¬

sayer une distillation fractionnée.

Conclusion. Dans ce travail, on a étudié

spécia¬

lement le carène contenu dans l'essence indienne ou essence de «

pinus longifolia

».

L'examen de la courbe des rotations correspon¬

dant à une distillation fractionnée de l'essence indienne nous avait fait

prévoir

l'existence de deux carènes de rotation + 12 et + 14°.

Ces deux fractions de distillation donnent les mêmes dérivés, ce qui

fait plutôt

supposer que

la

fraction

qui

a comme rotation « =+12 contient cer-

tamement du carènea=+14j que la distillation fractionnée n'a pas puj

séparer.

On s'est attaché

plus

particulièrement a l'étude de l'action du chlo¬

rure de nitrosvle sur le carène et on a obtenu le nitrosochlorure de carène cristallisé, dont on a

déterminé les constantes. La formation de ce nitro¬

sochlorure dans les conditions

indiquées

permet

de

caractériser facilement et assez

rapidement

la

pré¬

sence de carène dans une essence de térébenthine donnée.

FIN

Prix : 105 francs

Contrôlez d'une façon simple et rapide

la teneur en eau de vos Gemmes

Appareil à doser l'eau dans la gemme

(Livré complet dans un coffret de bois)

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6,rue du Pont-de-la-Mousque, Bordeaux

(11)

257

L'HUILE DE CHINE

Par M. A. Gérard

Origine.

L'huile de Chine,

improprement appelée huile

de hois ou VVood Oil, est extraite des

graines de plusieurs Aleurites (Euphorhiacées)

; elle doit cette dénomination aux confusions

qui

se sont

produites jusqu'à

ces

dernières

années entre les diverses hui¬

les

importées d'Extrême-Orient.

La

plus anciennement

connue,

appelée Dau,

est

une oléorésine extraite du hois de divers

Diperocar- pées, c'est elle qui

a

donné le

nom

d'Huile

de

bois

aux autres huiles de même

origine.

Les huiles d'Aleurites ont

cependant fait leur apparition

en

Europe dès le XVIe

siècle,

importées

par

les Portugais

sous

le

nom

chinois

de

Mou You.

L'huile d'Abrasin, extraite de l'Aleurites Mon¬

tana, est

employée

en

Indochine où

elle

remplace fréquemment

la

véritable Laque de Chine.

Les Chinois

exploitent

surtout FAleurites

Fordii, produisant l'huile de Tung,

et

les Japonais l'Aleu¬

rites Cordata,

appelé dans le

pays

Abura Kiri

ou Jani Kiri.

Ce sont ces trois Aleurites qui

produisent l'huile

actuellement

appréciée

par

l'industrie des vernis.

Parmi les autres Aleurites, nous citerons TAleu- rites Moluccana

produisant l'huile de Liimhang,

l'Aleurites Triloba ou BancoUlier, et enfin l'Aleuri-

tes

Tristperna qui produit

aux

Philippines

une

huile

médiocre.

Les Aleurites ont

également été désignés

par

les

anciens botanistes sous les noms suivants :

Dryan-

dra vernicia, Oléifera ou Cordata, Vernicia monta-

na, Paulownia

impérialis, Elaecocca

verrucosa ou Cordata.

Les noms

indigènes de

ces

arbres sont Cay-Trau

au Tonkin,

Cay-Day->Son

en

Cochinchine, Doeum-

cliorr-Tuc au

Cambodge, Mu-Yu-shu

ou

Hiva-Tung

en Chine méridionale et

Guong-Tung dans la Chine

centrale.

En Chine, les Aleurites n'existent

pratiquement qu'à l'état

sauvage

et

se

rencontrent surtout dans

les forêts

comprises entre 23°

et

33° lat. N. et 95°

et 115°

long. O.

Les

procédés d'extraction de l'huile

sont

très

ru- dimentaires, le fruit

qui est

une coque

contenant

3, 4 ou 5

graines

est d'abord détruit, soit par fer¬

mentation, soit par

torréfaction.

On broie ensuite

les

graines dans

une sorte de moulin et la farine est

passée

au pressoir sur des cadres

garnis de

paille et de riz.

On obtient ainsi :

22,36 % d'huile de lre expression, jaune

pâle et

claire,

5,5(6 % d'huilede 2me

expression,

trouble, 24,08 % de tourteaux,

48 %d'écorces et autres résidus du fruit.

1

Dans certaines régions le traitement est fait à chaud, l'extraction est

plus

complète, mais on ob¬

tient un

produit beaucoup plus foncé.

L'huile de lre expression, appelée pey-yu, est la

seule qui soit

exportée, les

autres sont consommées

sur

place.

Elle est amenée dans les ports

d'embarquement

dont le

plus important

est

Hankow,

suivi de loin

par

Hong-Kong.

Il

existpmn Chine

une seule raffi¬

nerie, dans

laquelle l'huile

est cuite à 405°, puis décantée; elle

appartient à

une

corporation chi¬

noise et est

dirigée

par un

chimiste anglais.

Les tourteaux sont

employés

pour le

calfatage

des bateaux, une faible

partie

des

huiles claires,

est

employée

sur place pour la

préparation des pein¬

tures; pour

la

décoration où on l'utilise seule ou

mélangée à

la

laque

et pour la

fabrication

des bel¬

les sortes d'encre de Chine.

Les débouchés de

plus

en

plus importants

que rencontre l'huile de Chine ont amené les

princi¬

paux consommateurs à en tenter la

culture, de

timides essais ont été faits par

la France

en

Algérie

et par

l'Angleterre

aux

Indes

et

à la Jamaïque,

seuls les Etats-Unis ont fait en Floride, dès avant la guerre, des

plantations importantes

qui commen¬

cent à

produire.

Composition.

Nous avons vu que

l'huile de chine

est

produite

par

3 espèces d'Aleurites.

Les huiles de

Tung

et

d'Abrasin provenant des

AleuritesFordii etMontana sont

identiques,

ce

sont

celles que nous

étudierons spécialement,

car

elles

constituentla presque

totalité des huiles importées.

L'huile

Japonaise

provenant

de l'Aleurites cordata

est de

composition très voisine, toutefois

ses carac¬

tères

physiques

sont

légèrement différents et

sa

prise

en

gelée est plus lente.

L'huile de Chine se

présente

sous

l'aspect d'un

liquide visqueux, de couleur jaune pâle et d'odeur

caractéristique. Ses constantes sont les suivantes

:

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