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La traduction dans le contexte de l'entreprise : les possibilités et les limites L'exemple des Chemins de fer fédéraux suisses

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Academic year: 2022

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Master

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La traduction dans le contexte de l'entreprise : les possibilités et les limites L'exemple des Chemins de fer fédéraux suisses

FREY, Aurélie

Abstract

Comment une entreprise peut-elle "faire traduire"? Quels sont les avantages et les inconvénients des différentes options? Comment les Chemins de fer fédéraux suisses gèrent-ils les traduction? Quelle est l'influence de ces choix sur la qualité des textes? C'est à ces questions que ce travail tente de répondre. La partie théorique énumère les possibilités qui s'offrent aux entreprises, ainsi que leurs avantages et inconvénients respectifs. Elle présente également les CFF. La partie pratique comporte quant à elle des analyses du magazine Via et des commentaires sur la qualité des textes.

FREY, Aurélie. La traduction dans le contexte de l'entreprise : les possibilités et les limites L'exemple des Chemins de fer fédéraux suisses. Master : Univ. Genève, 2010

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:14849

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A

URÉLIE

F

REY

L

A TRADUCTION DANS LE CONTEXTE DE L

ENTREPRISE

:

LES POSSIBILITÉS ET LES LIMITES

.

L’

EXEMPLE DES

C

HEMINS DE FER FÉDÉRAUX SUISSES

Mémoire présenté à l’École de traduction et d’interprétation pour l’obtention du master en traduction, mention traduction spécialisée

Directeur de mémoire : Madame Mathilde FONTANET

Juré :

Madame Valérie DULLION

Université de Genève Septembre 2010

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Remerciements

Je tiens à remercier Mme Mathilde Fontanet, qui m’a prodigué de précieux conseils tout au long de ce travail, Mme Valérie Dullion, M. Jean-Claude Genilloud, responsable du service de traduction des CFF, qui a aimablement répondu à mes questions, ainsi que toutes les personnes qui m’ont encouragée.

(4)

T

ABLE DES MATIÈRES

1. INTRODUCTION... 1

2. FAIRE TRADUIRE ... 3

2.1 Introduction ... 3

2.2 Les différentes options ... 3

2.2.1 Introduction ... 3

2.2.2 Traduire en interne ... 5

2.2.2.1 Les avantages... 6

2.2.2.2 Les inconvénients ... 9

2.2.3 Externaliser ... 12

2.2.3.1 Les avantages... 12

2.2.3.2 Les inconvénients ... 14

2.2.4 Les autres options ... 17

2.3 Les étapes du processus de traduction et la gestion de la qualité ... 21

2.3.1 Les normes de qualité ... 21

2.3.2 L’auteur du texte-source ... 23

2.3.3 Le donneur d’ouvrage... 24

2.3.4 Le traducteur ... 24

2.3.5 Le réviseur ... 25

2.3.6 Conclusion ... 28

2.4 L’exemple de la direction générale de la traduction ... 28

2.5 Une hypothèse : le service idéal ... 30

2.5.1 La composition ... 30

2.5.2 La structure ... 33

2.5.3 Conclusion ... 34

3. LA TRADUCTION CHEZ LES CHEMINS DE FER FEDERAUX (CFF) ... 36

3.1 L’entreprise : présentation et organisation ... 36

3.2 Bref historique ... 38

3.3 Les CFF et la traduction ... 41

3.3.1 La politique linguistique ... 41

3.3.2 Les besoins en traduction et le public-cible ... 43

(5)

3.4 Le questionnaire ... 44

3.4.1 Présentation ... 44

3.4.2 Analyse ... 49

3.5 Conclusion ... 53

4. ÉVALUATION DES TRADUCTIONS DU MAGAZINE VIA ... 55

4.1 Présentation du magazine ... 55

4.2 Outils théoriques ... 57

4.2.1 La typologie des textes de Katharina Reiss ... 57

4.2.2 Les paramètres de révision fixés par Paul Horguelin et Louise Brunette ... 60

4.3 Présentation du corpus d’articles ... 62

4.4 Évaluation des articles ... 63

4.4.1 Analyse de la traduction de l’article 1 : « Haarfett-Spuren » ... 63

4.4.2 Analyse de la traduction de l’article 2 : « Geschichte und Zahlen » ... 69

4.4.3 Analyse de la traduction de l’article 3 : « Einen Turnaround hätte ich mir nicht zugetraut » ... 75

4.4.4 Analyse de la traduction de l’article 4 : « Editorial » ... 84

4.4.5 Analyse de la traduction de l’article 5 : « Weshalb trägt der Samichlaus ein rot-weisses Kleid? » ... 89

4.4.6 Analyse de la traduction de l’article 6 : « Berne, ma belle » ... 94

4.4.7 Analyse de la traduction de l’article 7 : « Echte Werte » ... 103

4.4.8 Analyse de la traduction de l’article 8 : « So kommen Sie günstig zum Zug » ... 109

4.4.9 Analyse de la traduction de l’article 9 : « Kurz gelacht » ... 114

4.5 Bilan ... 116

5. CONCLUSION ... 120

6. BIBLIOGRAPHIE ... 122

ANNEXES

(6)

1

1. I

NTRODUCTION

Au cours de mes études de traduction, j’ai souvent entendu des enseignants parler des organisations internationales et nous vanter les avantages que nous tirerions à travailler pour l’une d’entre elles. Presque aucun enseignant ne nous a cependant parlé des perspectives d’avenir d’un traducteur au sein d’une entreprise. D’ailleurs, le nombre d’ouvrages sur la traduction en entreprise est très limité et ces livres ne sont guère récents. Étant donné que je n’ai pas pour vocation de m’orienter vers une carrière dans une organisation internationale, j’ai choisi de traiter, dans mon travail, de la traduction au sein de l’entreprise.

Quelles sont les options qui s’offrent à une société souhaitant « faire traduire » ? Quels sont les avantages et les inconvénients que présente chacune de ces options ? Comment un service de traduction doit-il être composé et structuré pour fonctionner de manière optimale et fournir des traductions de qualité ? Quelle est l’incidence des divers choix sur la qualité du travail fourni ? C’est à ces questions que je tenterai de répondre au fil des pages.

Mon mémoire sera divisé en trois parties principales. Dans la première partie, je répertorierai les différentes options dont dispose une entreprise qui a besoin de « faire traduire » et je présenterai leurs divers avantages et inconvénients. J’exposerai ensuite les étapes du processus de traduction, le rôle qu’y joue chacun des intervenants et sa contribution à la qualité des textes. Enfin, je formulerai une hypothèse sur la manière dont devrait être composé et structuré un service interne pour fonctionner au mieux.

(7)

2

Soucieuse d’examiner un cas concret, j’examinerai la politique de traduction d’une grande entreprise suisse. Mon choix s’est porté sur les Chemins de Fer Fédéraux (CFF). La deuxième partie de mon travail traitera donc de la traduction au sein de cette entreprise. Après une description et un historique des CFF, je me pencherai sur la politique linguistique de la société et sur ses besoins en traduction. Je présenterai un questionnaire que j’aurai élaboré à l’intention du responsable du service de traduction des CFF, puis j’analyserai les réponses qu’il m’aura données.

La troisième et dernière partie de mon travail portera sur l’évaluation de traductions du magazine Via, publié par les CFF. Je présenterai le journal et les outils dont je me servirai pour évaluer les articles sélectionnés. J’exposerai ensuite la méthode de sélection des articles et je procéderai à l’évaluation du corpus. Enfin, sur la base des conclusions de mon analyse, je tenterai d’établir un lien entre la manière dont fonctionne le service de traduction des CFF et la qualité des traductions qu’il produit.

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3

2. F

AIRE TRADUIRE

2.1 I

NTRODUCTION

Aujourd’hui, d’innombrables entreprises entretiennent des rapports étroits avec l’étranger ou avec des régions dont les habitants ne parlent pas la même langue, comme c’est le cas en Suisse. Certes, plurilinguisme et multiculturalisme sont incontestablement une source d’enrichissement, mais ils posent un problème majeur. Il est nécessaire de transmettre un message d’une langue à une autre, de transposer une culture dans une autre ; en d’autres termes, il faut « faire traduire ». Comment une entreprise peut-elle procéder pour « faire traduire » ? C’est ce que je définirai dans ce chapitre. Je me pencherai sur les différentes options possibles pour organiser les demandes de traduction et je répertorierai les avantages et les inconvénients de chacune d’elles. J’analyserai ensuite les relations entre le traducteur et les autres intervenants dans le processus de traduction. Pour terminer, je résumerai mes observations en présentant, en me fondant sur mes propres critères, le service interne idéal, tant du point de vue de la composition que de la structure et de l’organisation.

2.2 L

ES DIFFÉRENTES OPTIONS

2.2.1 Introduction

Plus une entreprise est importante, plus elle a de documents à traduire. Dès lors se pose la question de la stratégie : la société va-t-elle décider de créer un service interne et, par conséquent, recruter des traducteurs qui se chargeront d’effectuer cette lourde tâche ou va-t-elle sélectionner des traducteurs indépendants et distribuer les mandats en externe ? Va-t-elle conjuguer les deux ? Ou va-t-elle opter pour une autre solution ?

(9)

4

La décision n’est pas facile à prendre. Selon Daniel Gouadec,

(…) les entreprises et les sociétés privilégient tour à tour la sous- traitance et le traitement des traductions en interne. (…) Les mouvements se croisent sans qu’il soit possible de dégager une loi.1

En 1989, année de parution de son livre Le traducteur, la traduction et l’entreprise, Daniel Gouadec n’a pas réussi à dégager une tendance générale marquée entre la traduction en interne et l’externalisation. Mais est-ce toujours le cas aujourd’hui ?

N’ayant trouvé aucune statistique actuelle pertinente, je ne peux que faire des suppositions. Or, une tendance semble se dessiner, du moins en Suisse2 : nombre d’entreprises disposent d’un service de traduction, qui traite les traductions en interne et qui gère, au besoin, les mandats qu’il donne en externe lorsque ses propres capacités sont dépassées.

Sous les points suivants, je vais décrire plus en détail les deux pratiques les plus courantes : la traduction en interne et l’externalisation. Je dresserai une liste de leurs avantages et inconvénients respectifs. Cette liste est le fruit de mes propres réflexions.

Je l’ai soumise à plusieurs collègues des Services du Parlement, qui m’ont permis de la valider et de la compléter. J’aborderai également les autres options qui s’offrent à une entreprise qui doit « faire traduire ».

1 GOUADEC Daniel, Le traducteur, la traduction et l’entreprise, afnor gestion, Paris, 1989, p. 71

2 C’est en effet ce que j’ai constaté lors de mon stage aux Services du Parlement : c’est le cas des différents services linguistiques de l’Administration fédérale et des offices fédéraux. Par ailleurs, il en va de même pour les Chemins de fer fédéraux, la Poste, Allianz, La Mobilière, Swisscom et Helsana notamment. J’ai pu recueillir ces données en interrogeant des collaborateurs et anciens collaborateurs de ces entreprises. Par ailleurs, l’étude menée par Michele Santoli auprès d’organisations internationales, d’entreprises privées et de sociétés appartenant au service public montre que 97 % des services internes externalisent une partie de leurs traductions.

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5

2.2.2 Traduire en interne

Généralement, l’initiative de créer un service interne naît du constat qu’il existe, au sein de la société ou de l’entreprise, un réel besoin de traduction. Il s’agit alors de déterminer si la demande est suffisamment importante pour mettre sur pied un tel service ou si elle n’est que ponctuelle. Se pose également la question de la rentabilité. Y a-t-il assez de travail pour engager et former un ou plusieurs traducteurs ? Ou vaut-il mieux confier les mandats de traductions à des traducteurs indépendants ? Là est toute la question…

Avant de décider de créer ou non un service interne, l’entreprise doit commencer par dresser ce que Daniel Gouadec appelle un « état des lieux ».

Pour éviter les décisions intempestives, il est prudent de faire une étude systématique des besoins, des formules déjà exploitées pour répondre aux besoins, des solutions envisageables, et des coûts respectifs des diverses options.3

Cet état des lieux permet de faire le point sur la traduction dans l’entreprise. Il porte sur le besoin documentaire, les demandes de traduction, les langues, les volumes, les coûts et les délais. Sur la base des résultats de cette enquête, la direction de l’entreprise peut choisir de créer un service de traduction ou de donner les traductions à l’extérieur.

En ce qui concerne les besoins de traduction, étant donné que la productivité moyenne d’un traducteur est d’environ cinq pages par jour4, il vaut la peine de lancer la

3 GOUADEC Daniel, Faire traduire, La Maison du Dictionnaire, Paris, 2004, p. 215

4 Il s’agit de la moyenne admise au sein du Service linguistique de l’Assemblée fédérale, tant pour la section germanophone (qui traduit de l’italien, du français et parfois de l’anglais vers l’allemand) que pour la section francophone (qui traduit de l’allemand, de l’italien et parfois de l’anglais vers le français).

Une page comporte 1800 signes, espaces comprises. Par ailleurs, lors de son cours « Théories contemporaines de la traduction », M. Abdel Hadi avait parlé d’une moyenne de 5 pages par jour et de plus de 1000 pages de traduction par an.

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procédure dès que les besoins annuels dépassent les 1200 pages5, soit le rendement moyen d’un traducteur pour une année de travail à plein temps. Si la demande est inférieure à ce nombre, il vaut mieux se tourner vers l’externalisation ou vers une solution à mi-chemin entre le service interne et la traduction en externe. Par ailleurs, l’entreprise doit également se demander si tous les frais liés à l’engagement et à la gestion de personnel (salaires, charges sociales, congés maladie, congés maternité, etc.) lui coûtent moins que l’externalisation de toutes les traductions et se demander quelle est la solution qui lui convient le mieux pour livrer des textes de qualité.

2.2.2.1 Les avantages

L’entreprise a franchi le pas : elle a créé son propre service de traduction. Elle a donc calculé la rentabilité d’un service interne par rapport à l’externalisation systématique des traductions et elle a conclu qu’il était préférable d’avoir des ressources disponibles en son sein. Mais quels avantages retire-t-elle de la création d’un service interne ?

Le service interne s’occupe, parfois en collaboration avec un secrétariat, de la gestion des traductions, depuis la réception du mandat jusqu’à sa livraison au donneur d’ouvrage. Les autres secteurs de l’entreprise n’ont donc pas besoin de se soucier de tout ce qui a trait à la traduction et peuvent par conséquent se concentrer sur leurs propres activités. Cet avantage n’est pas négligeable, surtout actuellement, étant donné que toutes les entreprises visent à augmenter leur productivité.

De plus, traduire au sein d’une entreprise présente un autre avantage important : la connaissance du domaine. En effet, les traducteurs du service interne d’une entreprise

5 À raison de 25 pages par semaine et de 46 semaines par an (après déduction des vacances et des jours fériés), le traducteur traduira entre 1100 et 1200 pages par an.

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apprennent, au fil des années, à connaître les procédures et le secteur auquel appartient l’entreprise, devenant des spécialistes du domaine. Ils ont ainsi une bonne vue d’ensemble sur les sujets qu’ils doivent traiter sans devoir entreprendre des recherches parfois laborieuses. Prenons l’exemple d’un traducteur qui travaille pour une assurance- maladie. Avec le temps, il découvrira le domaine, les procédures, le fonctionnement de la compagnie, la terminologie et les exigences des donneurs d’ouvrage. Certes, un traducteur indépendant peut être spécialisé dans les assurances, mais il ne connaîtra pas forcément les règles et les procédures appliquées par l’entreprise. De plus, le donneur d’ouvrage ou le responsable du service n’a pas besoin de donner beaucoup d’explications sur la manière de procéder lorsqu’il confie un texte à un traducteur.

Connaissant les procédures, le traducteur connaît la manière de faire et où trouver les informations. Sur ce point, l’entreprise gagne donc du temps.

Par ailleurs, le service de traduction définit généralement une politique linguistique. La Chancellerie fédérale décrit cette notion comme suit :

Une politique linguistique peut consister à faire évoluer le corpus d’une langue en adoptant un système d’écriture, en fixant le vocabulaire par l’établissement de lexiques ou de dictionnaires, en arrêtant des règles grammaticales et orthographiques, en favorisant la création terminologique pour limiter les emprunts aux langues étrangères, etc.6

Ainsi, le service peut avoir une pratique uniforme et harmonisée. Les outils d’aide à la traduction, les corpus, lexiques et modèles de documents ainsi que les programmes de gestion des données sont une aide précieuse pour les traducteurs d’un service interne :

6 Tiré du site de la Chancellerie fédérale :

http://www.bk.admin.ch/themen/lang/00936/index.html?lang=fr, consulté le 15 mai 2010

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ils leur permettent notamment d’harmoniser la terminologie, la phraséologie et la mise en page.

Les membres d’un service interne de traduction ont également l’avantage de la proximité, non seulement avec leurs donneurs d’ouvrage, mais également avec les auteurs des textes – qui ne sont pas toujours les donneurs d’ouvrage –, les réviseurs et les spécialistes du domaine. En règle générale, toutes ces personnes appartiennent à la même entreprise que les traducteurs internes, qui peuvent par conséquent obtenir facilement des renseignements ou des explications. En outre, les relecteurs ou réviseurs appartiennent également au service de traduction et ils peuvent par conséquent discuter des textes directement avec le traducteur. Le dialogue est ainsi facilité à tous les niveaux.

En outre, le service de traduction présente l’avantage de la confidentialité. Il est en effet plus facile de gérer en interne les documents « sensibles » (par ex. : évaluations, lettres de licenciement, textes ayant trait à la stratégie marketing) : l’entreprise n’a pas besoin de faire sortir ces textes et, le cas échéant, la documentation qui s’y rapporte, en les envoyant à un traducteur externe ; ces documents restent au sein de l’entreprise. Les risques de fuites et d’indiscrétions sont donc limités.

Par ailleurs, le service interne a l’avantage de la disponibilité immédiate : le traducteur est pour ainsi dire sous la main des autres collaborateurs de l’entreprise. Il peut immédiatement traduire quelques mots ou un texte urgent et relire un texte rédigé par l’un de ses collègues. L’entreprise n’a donc pas besoin de courir après un traducteur indépendant dès qu’un des collaborateurs a une question d’ordre linguistique.

En ce qui concerne les coûts, la traduction en interne implique des frais fixes constants. L’entreprise sait donc ce qu’elle va dépenser chaque mois pour le service

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interne, ce qui n’est pas le cas lorsqu’elle externalise les traductions. Certes, il se peut que le service de traduction ait énormément de travail à certaines périodes et doive donc donner davantage de mandats en externe, ce qui augmente les frais de l’entreprise, mais en règle générale, les dépenses liées à la traduction en interne sont relativement régulières.

Un dernier avantage, et non des moindres, est le contrôle de la qualité.

Notamment grâce à leur connaissance du domaine et des processus, à leur proximité avec les principaux intervenants tout au long de la procédure de traduction et aux outils d’aide à la traduction, les traducteurs peuvent, en appliquant la politique linguistique de leur entreprise, livrer des textes de qualité. Ils savent comment le mandat est traité, ce qui n’est pas le cas lorsque les textes sont traduits en externe ; les traductions confiées à l’extérieur peuvent notamment être sous-traitées par le traducteur choisi par l’entreprise.

Dans le contrôle de la qualité, le réviseur7, désigné pour vérifier le texte produit par le traducteur, joue un rôle prépondérant ; il dispose d’une plus grande distance par rapport au texte et le considère d’un œil nouveau. Il met souvent le doigt sur les imprécisions ou incohérences du texte et contribue par conséquent grandement à sa qualité. En conclusion, et pour toutes les raisons précitées, il est possible de conclure que les traductions effectuées en interne sont de meilleure qualité et plus fiables.

2.2.2.2 Les inconvénients

Outre ses avantages non négligeables, le service de traduction d’une entreprise comporte également quelques inconvénients.

7 Je définirai plus précisément la tâche du réviseur et l’importance de son rôle sous le point 2.3.5.

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Le premier désavantage d’un service interne de traduction est la gestion du personnel. En effet, la procédure de recrutement et la formation des nouveaux collaborateurs prend beaucoup de temps. Généralement, le responsable du service organise des tests et des entretiens pour les candidats. En fonction du nombre de postulants, ces démarches peuvent être relativement longues. Vient ensuite la formation du nouvel arrivant. Il faut lui expliquer tout ce dont il a besoin pour travailler, notamment le fonctionnement du service, les outils qu’il a à sa disposition et les procédures. Le chef de service doit également prévoir les entretiens de fin de période d’essai et les entretiens annuels. Toutes ces démarches liées à la gestion du personnel prennent donc beaucoup de temps.

Un facteur plus économique entre également en ligne de compte. En effet, l’entreprise qui dispose d’un service de traduction doit payer des charges sociales : assurances (AVS et AI, assurance-chômage) et contributions à la caisse de pension. De plus, elle doit assumer les congés maternité, les congés maladie, les vacances et les formations de ses employés. Ainsi, elle doit payer ses traducteurs alors que pendant les différents congés, ceux-ci ne fournissent pas de travail.

Au sein d’un service de traduction, il faut gérer non seulement le personnel, mais également les traductions elles-mêmes. En effet, il faut planifier les mandats, ce qui implique notamment de gérer les délais et, le cas échéant, de mener d’éventuelles négociations avec les donneurs d’ouvrage. Il faut également tenir compte des absences des employés. Toutes ces tâches administratives prennent du temps et entraînent une baisse de la productivité au sein du service, étant donné qu’une personne (généralement le responsable du service) doit s’en acquitter.

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En outre, pour pouvoir disposer d’un service interne, l’entreprise doit prévoir suffisamment de place pour accueillir les traducteurs. De plus, elle doit acquérir le matériel nécessaire : bureaux, chaises, ordinateurs, imprimantes, programmes informatiques, ouvrages de référence, etc. Ces coûts ne sont pas négligeables.

Par ailleurs, qui dit travail en équipe, dit risques de conflits. Le rapport hiérarchique qui peut s’établir entre le traducteur et le réviseur peut parfois être difficile à gérer. En effet, la traduction n’étant pas une science exacte, il se peut que le relecteur veuille apporter au texte des corrections de nature purement esthétique ou qu’il interprète certains passages différemment, ce qui peut créer des tensions : il se peut que dans certaines situations, le traducteur vive la révision comme une humiliation. Le réviseur doit donc trouver le juste milieu entre les corrections nécessaires et les corrections stylistiques, qui ne sont pas indispensables. De plus, le travail en équipe peut donner lieu à plusieurs types de rapports, comme les rapports amicaux et amoureux.

L’ambiance qui règne au sein du service peut avoir une grande influence – pas toujours positive – sur la qualité du travail.

De plus, les employés d’un service interne doivent respecter les règles imposées par l’entreprise. S’ils ne les respectent pas, ils peuvent encourir un blâme ou même le licenciement.

Le dernier inconvénient que je citerai est celui des combinaisons de langues limitées. En effet, le service interne se compose de traducteurs qui possèdent généralement, dans leur combinaison linguistique, deux des langues utilisées par l’entreprise (leur langue active et au moins une langue passive). Il n’est donc pas rentable d’engager un traducteur pour répondre à des demandes ponctuelles de l’entreprise, à moins que celui-ci ne se destine à d’autres activités, comme la gestion des

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outils d’aide à la traduction ou des tâches administratives. L’entreprise est donc contrainte de trouver une solution pour gérer les demandes ponctuelles.

2.2.3 Externaliser

2.2.3.1 Les avantages

L’entreprise a procédé à une évaluation des besoins et en a conclu qu’il ne valait pas la peine de créer un service de traduction. Elle confie par conséquent ses textes à des traducteurs externes. Quels avantages peut-elle en retirer ?

L’un des avantages qu’une entreprise peut trouver à l’externalisation est la flexibilité. Les traducteurs externes s’adaptent plus facilement à la demande, étant donné que leurs horaires ne sont généralement pas les mêmes que ceux des traducteurs salariés. Ils sont en effet beaucoup plus enclins à travailler le soir et les week-ends et peuvent par conséquent assumer de longs mandats assortis de délais courts. Par ailleurs, lorsque la demande est faible, l’entreprise n’a pas besoin de prendre des mesures telles que le licenciement de personnel, car, en faisant appel à des indépendants, elle peut gérer au mieux la charge de travail et la répartir, au besoin, entre plusieurs traducteurs.

De plus, en recourant à l’externalisation, l’entreprise a plus facilement accès à un large éventail de langues. Elle peut simplement faire appel aux traducteurs indépendants qui répondent à la demande de traduction ; elle n’a aucune contrainte liée à la gestion du personnel et n’est donc pas obligée d’engager quelqu’un en interne pour traduire les textes rédigés dans une langue un peu moins utilisée dans l’entreprise.

Par ailleurs, un traducteur indépendant donne généralement l’impression d’être plus productif qu’un traducteur appartenant à un service de traduction. En effet, si l’on raisonne dans la perspective des délais, le traducteur indépendant peut rendre un texte

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plus rapidement qu’un traducteur interne car il ne travaille pas toujours selon les horaires de bureau (de 8 à 17 heures environ).

La productivité du traducteur interne paraît toujours plus faible que celle de traducteur externe, parce que le donneur d’ouvrage raisonne, en ce qui concerne le traducteur externe, en termes de délais et non pas en termes de temps de travail. Il dira ainsi, par exemple, qu’il n’a fallu que six jours pour faire traduire 200 pages en externe alors qu’il en faut – disons – dix pour faire traduire les mêmes 200 pages en interne.

Le délai est effectivement plus court alors que le temps d’exécution réel est sans doute du même ordre. L’explication est simple : le traducteur interne suit des horaires « normaux » alors que le traducteur externe y passe vraisemblablement une partie de ses nuits et des fins de semaine. Or, cela, le donneur d’ouvrage ne le sait pas (et ne veut pas le savoir, sauf si cela a une incidence négative sur la qualité de la traduction ou sur les coûts finaux). Il ne le saurait que si le traducteur externe facturait au temps passé, ce qui ne fait pas partie des habitudes.8

Le traducteur externe n’est donc pas forcément plus productif qu’un traducteur salarié, mais c’est l’impression qu’il donne au donneur d’ouvrage. L’entreprise aura par conséquent le sentiment qu’un traducteur indépendant travaille plus rapidement qu’un traducteur interne. Pour elle, il s’agit donc d’un avantage de taille, car, à ses yeux, c’est le résultat qui compte.

En confiant systématiquement les traductions à l’extérieur, l’entreprise s’épargne un certain nombre de démarches administratives liées au recrutement et à la gestion du personnel. Elle n’a besoin ni de planifier les traductions selon les besoins, ni d’organiser les vacances et les congés. Certes, dans le cas de l’externalisation des traductions, une personne au sein de la société doit gérer les différents mandats de traduction, mais la

8 GOUADEC Daniel, Faire traduire, La Maison du Dictionnaire, Paris, 2004, p. 229 (note 301)

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réduction des démarches liées à l’organisation interne fait gagner du temps à l’entreprise.

En outre, l’entreprise ne doit pas supporter tous les coûts liés à la gestion d’un service. Ces frais vont des ordinateurs et programmes informatiques aux formations, en passant par les meubles et le matériel de bureau. Ce sont les traducteurs externes qui doivent faire eux-mêmes ces investissements. Par ailleurs, la société n’a besoin de payer ni les congés maternité et congés maladie, ni les vacances et les contributions à la caisse de pension. Elle rétribue les traducteurs externes uniquement pour le travail fourni, sans avoir à dépenser de l’argent, notamment pour leurs congés maladie ou maternité.

2.2.3.2 Les inconvénients

Bien que l’externalisation systématique des traductions ait plusieurs avantages, elle présente également quelques inconvénients.

Selon moi, le principal désavantage de l’externalisation des traductions est la distance entre les différents intervenants. En effet, l’auteur du texte, le donneur d’ouvrage, le relecteur et les spécialistes appartiennent à l’entreprise, alors que le traducteur indépendant ne fait pas partie de cette structure. De ce fait, la communication et l’échange d’informations sont quelque peu compliqués. Premièrement, le traducteur peut avoir quelques difficultés à savoir qui est l’auteur du texte et il peut parfois difficilement prendre contact avec lui s’il a des questions sur le contenu du texte à traduire. Deuxièmement, le traducteur ne connaît pas forcément le secteur dans lequel l’entreprise travaille. Cela est dû à son statut d’externe. Troisièmement, il ne peut sans doute pas toujours avoir accès aux documents qui lui seraient utiles pour des raisons de confidentialité. Quatrièmement, il est révisé par un collaborateur de cette entreprise ;

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celui-ci ne lui fait pas forcément part de ses remarques sur la traduction. Cet éloignement peut nuire à la qualité de la traduction.

Comme susmentionné, la confidentialité pose également problème dès lors que les traductions sont traitées en externe. Certes, le traducteur doit respecter la confidentialité des documents qu’il traite et la déontologie de sa profession9, mais il existe toujours le risque qu’une personne malintentionnée intercepte les textes

« sensibles », comme ceux ayant trait au personnel ou aux stratégies commerciales de l’entreprise.

Par ailleurs, il y a au moins une personne dans l’entreprise qui doit s’occuper de gérer les traductions, à savoir trouver un traducteur qui accepte le mandat, fixer et contrôler les délais, éventuellement négocier les délais et les tarifs, répondre aux éventuelles questions, relire le texte et l’adapter aux usages terminologiques de la société (par ex. les noms des différents services ou le vocabulaire technique). Cette personne est donc responsable d’assurer la qualité des traductions ; pour les raisons précitées10, cette tâche est beaucoup plus ardue pour les traductions externalisées que pour celles qui sont produites en interne. La personne chargée de gérer les traductions consacre ainsi une partie de son temps à accomplir des tâches qui ne font peut-être pas partie de son cahier des charges.

De plus, la traduction en externe suppose la sélection des traducteurs.

L’entreprise peut se fonder sur le bouche à oreille, les recommandations et les curriculum vitae, elle peut se renseigner sur les traducteurs ou les choisir au hasard,

9 Tiré du site de l’ouvrage Profession : Traducteur :

http://www.profession-traducteur.net/deontologie/deontologie.htm

10 La distance entre les intervenants, le manque de connaissance du domaine, les problèmes de terminologie et de phraséologie.

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option sans doute très peu utilisée. L’entreprise fait alors un choix et travaille régulièrement avec le même ou les mêmes traducteurs (selon les besoins en traduction).

Toutefois, si les traducteurs habituels ne peuvent pas accepter tous les mandats, l’entreprise devra confier la traduction à d’autres personnes. Il existe donc le risque que l’entreprise perde du temps à chercher un traducteur qui se charge du mandat, voire, dans le pire des cas, qu’elle ne trouve personne pour traduire le texte dans les délais prévus. En outre, en fonction des objectifs de qualité fixés pour la traduction, la révision peut prendre davantage de temps que la traduction elle-même. Il se peut donc que l’externalisation entraîne une surcharge de travail en interne.

Par ailleurs, en externalisation tout ce qui a trait à la traduction, l’entreprise est obligée d’entrer en contact avec un traducteur pour la moindre petite question d’ordre linguistique, qu’il s’agisse de traduire un titre, quelques mots ou de relire un texte traduit par une personne dont la langue-cible n’est pas la langue maternelle. L’entreprise perd beaucoup de temps pour demander quelques conseils linguistiques à un traducteur externe, qui facturera le temps qu’il a consacré à satisfaire les demandes de l’entreprise, aussi petites soient-elles.

Pour finir, évoquons les coûts ! Si le besoin en traduction est grand, l’externalisation des traductions est nettement plus onéreuse que la traduction en interne. En effet, selon l’Association suisse des traducteurs, terminologues et interprètes, le tarif appliqué par les traducteurs indépendants est de 3 à 6 francs par ligne11 (selon le degré de difficulté du texte). Si l’entreprise doit faire traduire 80 à 100 pages par mois, soit le rendement moyen d’un traducteur, il lui en coûtera entre

11 Tiré du site de l’ASTTI : http://www.astti.ch/ < Tarifs < Tarifs de traduction

(22)

17

7000 et plus de 20 000 francs12 environ pour donner les mandats à des traducteurs indépendants. À noter que la société paie uniquement pour les traductions : elle n’a pas besoin de payer notamment les vacances, les congés et les formations des traducteurs indépendants. De plus, si l’entreprise n’est pas satisfaite de la qualité des traductions, elle devra refaire traduire les textes, ce qui engendrera de nouvelles dépenses. Enfin, si l’entreprise a besoin d’une traduction urgente, les tarifs peuvent être majorés de 25 à 100 %.

2.2.4 Les autres options

Il est rare que toutes les traductions dont une entreprise a besoin soient prises en charge uniquement en interne ou en externe. Quelles sont donc les autres options pour faire traduire ?

Généralement, les mandats de traduction sont exécutés en interne comme en externe. L’entreprise fait donc appel aussi bien à ses propres salariés qu’à des traducteurs externes. Cette solution est idéale car elle permet à la société de profiter des avantages de la traduction en interne et de confier les textes à des indépendants lorsque la charge de travail augmente. Daniel Gouadec parle de « traduction (prioritairement) en interne » et de « traduction (prioritairement) en externe ». Il développe ces deux notions comme suit :

Parler de traduction prioritairement en interne, c’est tenir compte d’une réalité courante car il est rare que les besoins soient tellement homogènes qu’ils puissent être tous pris en compte dans les mêmes conditions. Très souvent, une part d’externalisation permet de gérer les pics de charge et, bien évidemment, de prendre en compte les

12 Calcul effectué sur la base de 30 lignes par page.

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18 traductions dans des langues pour lesquelles le volume de travail ne

justifierait en aucun cas la création d’un poste ou d’un emploi.

(…)

Parler de traduction principalement externalisée, c’est tenir compte d’une réalité courante, car il est rare que l’intégralité de la fonction de traduction soit prise en charge en externe. En effet, si les besoins sont importants, il est difficile de mettre en place des solutions satisfaisantes sans implication d’au moins un salarié ou collaborateur interne dans les processus de gestion et pilotage des traductions.13

L’une des solutions serait donc que l’entreprise ait à sa disposition des traducteurs salariés, qui gèrent eux-mêmes toutes les traductions effectuées en interne et qui confient les mandats à des traducteurs externes lorsque la charge de travail est trop importante. La gestion de la qualité des textes incomberait alors uniquement au service interne de l’entreprise, lequel devrait réviser les textes qu’il donne à l’extérieur et les adapter à la politique linguistique appliquée par la compagnie. La société a la possibilité d’informer les traducteurs externes de la politique appliquée en leur proposant une formation, ce qui lui permettrait de gagner du temps au moment de la révision des textes produits à l’extérieur.

Par ailleurs, mêler l’internalisation et l’externalisation présente l’avantage de disposer de plus nombreuses langues de travail, de bénéficier de davantage de flexibilité ainsi que de pouvoir laisser la correction des traductions à des professionnels ; ce sont des traducteurs qui relisent les traductions effectuées par leurs collègues externes, et non une secrétaire ou un collaborateur d’un service qui n’est pas réellement compétent en traduction. Les textes restent donc entre les mains de spécialistes de la langue et de la traduction.

13 GOUADEC Daniel, Faire traduire, La Maison du Dictionnaire, Paris, 2004, pp. 227-232

(24)

19

Selon moi, cette solution serait la meilleure et la plus avantageuse pour l’entreprise. Mais ce n’est pas la seule possibilité ! L’entreprise peut également confier ses traductions à des bureaux ou des agences de traduction. Toutefois, les résultats du sondage réalisé par Michele Santoli14 révèlent que de nombreux responsables de services de traduction ayant ne font appel aux agences de traduction qu’en dernier recours. Certains sondés qualifient même leurs expériences avec des agences de traduction de « catastrophiques ». Par conséquent, bien que l’agence ou le bureau présente l’avantage de la spécialisation des intervenants (documentalistes, terminologues, linguistes, traducteurs techniques, réviseurs, etc.) alors que le traducteur indépendant est seul face à son texte (pour les recherches documentaire et terminologique, la révision, etc.), les services internes ne semblent pas accorder un grand crédit aux agences et bureaux de traduction : les traducteurs indépendants sont généralement plus souples car ils ne travaillent pas dans une structure rigide et leurs prestations coûtent moins cher. De plus, la plupart des agences cassent les prix et doivent augmenter leur productivité pour faire des bénéfices. En conséquence, les collaborateurs de ces organismes doivent traduire vite ; dans ces conditions, il n’est pas toujours aisé de livrer du travail de qualité.

En outre, l’entreprise peut faire traduire ses textes par une personne appelée

« traducteur invisible ». Cette personne, secrétaire bilingue ou trilingue, est chargée de traduire les documents dont l’entreprise a besoin alors que la traduction n’est pas sa qualification première. Son statut n’est pas reconnu et, de ce fait, elle ne reçoit généralement pas la rémunération qui est due aux traducteurs.

14 SANTOLI Michele, Gestion de la qualité dans les services internes de traduction, Mémoire présenté à l’École de traduction et d’interprétation, Université de Genève, 2007, p. 67

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20 Dans de très nombreuses entreprises, les personnes chargées de

l’exécution des traductions et disposant des qualifications voulues sont engagées sous des étiquettes diverses (secrétaire bilingue ou trilingue, documentaliste, etc.) dès lors que l’entreprise (ou le secteur professionnel) ne reconnaît pas la qualification de traducteur.15

Pour l’entreprise, cette option présente l’avantage que la personne chargée des traductions accomplit également d’autres tâches. Si les besoins en traduction sont faibles ou irréguliers, cette solution est donc très rentable. Toutefois, une secrétaire, si polyglotte soit-elle, n’a pas suivi de formation dans le domaine de la traduction. En engageant un traducteur dit invisible, l’entreprise prend le risque que ce « traducteur » fournisse un travail qui ne sera pas d’une qualité satisfaisante.

À cela s’ajoute que l’entreprise peut aussi recourir au télétravail. Cette solution permet aux salariés de la société de travailler, du moins en partie, à leur domicile.

L’entreprise doit néanmoins mettre un bureau et du matériel à la disposition du télétraducteur sur son lieu de travail.

Enfin, l’entreprise peut également faire appel à un traducteur en régie. Ce traducteur est un salarié d’une agence ou d’un bureau de traduction qui travaille dans les locaux du donneur d’ouvrage. Ainsi, il a accès directement aux banques terminologiques, aux outils d’aide à la traduction et à la documentation nécessaire. Il a également un contact étroit avec l’auteur du texte, le donneur d’ouvrage, les collaborateurs des autres services et le réviseur. Ces deux avantages ont une influence énorme sur la qualité des textes. Par ailleurs, les documents ne sortent pas de l’entreprise. La confidentialité est donc plus facile à garantir. À première vue, cette option semble idéale. Cependant, l’entreprise doit mettre à disposition du traducteur en

15 GOUADEC Daniel, Profession : traducteur, La Maison du Dictionnaire, Paris, 2002, p. 82

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21

régie un bureau, du matériel informatique, des logiciels, des outils d’aide à la traduction et de la documentation, ce qui représente un investissement important, alors que le traducteur ne vient pas forcément de manière régulière. En outre, si elle ne dispose pas d’un service de traduction interne, elle doit faire relire les textes à une personne qui n’a pas forcément une réelle connaissance de la traduction. Cette solution présente certes des avantages importants, mais les inconvénients sont de taille.

En conclusion de cette section, l’entreprise dispose de différentes solutions pour gérer ses traductions. Les responsables doivent définir quelle stratégie convient le mieux pour répondre aux besoins de l’entreprise. Si ceux-ci sont faibles, l’entreprise peut privilégier le recours à un traducteur en régie ou l’externalisation de tous les textes à traduire. Si, au contraire, ils sont relativement élevés, l’entreprise a tout intérêt à créer un service interne de traduction qui, en cas de surcharge de travail, confiera les mandats soit à un bureau ou à une agence de traduction, soit à des traducteurs indépendants.

2.3 L

ES ÉTAPES DU PROCESSUS DE TRADUCTION ET LA GESTION DE LA QUALITÉ16

2.3.1 Les normes de qualité

Il existe plusieurs normes de qualité qui définissent cette notion dans le domaine de la traduction, dont notamment la norme NF EN-15038:200617. Elle concerne directement les services de traduction et la manière dont ils procèdent. Elle définit le

16 Sous ce point, j’ai choisi de ne parler que des personnes qui prennent systématiquement part au processus de traduction. Les fonctions de terminologue et de documentaliste sont abordées sous le point 2.4.

17 Tiré du site : http://normedequalite.nf.en-15038.com

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22

processus de traduction, qui doit comprendre une révision par une tierce personne, et précise les compétences professionnelles de chaque intervenant (traducteurs et réviseurs, notamment).

Ainsi, une traduction et une révision sont indispensables pour que le service soit conforme à cette norme. Le traducteur est chargé de traduire le texte et de vérifier soigneusement son texte. Quant à la personne qui contrôle la traduction, elle se doit de comparer le texte de départ et le texte d’arrivée afin de vérifier l’adéquation du contenu.

Il doit en outre proposer des corrections si la traduction comporte des défauts.

En outre, selon la norme précitée, tout traducteur doit remplir l’une des conditions suivantes :

- être titulaire d’un diplôme reconnu d’études supérieures en traduction ;

- avoir suivi une formation équivalente dans un autre domaine et jouir d’une expérience de deux ans au minimum d’expérience en traduction ;

- jouir de cinq ans d’expérience professionnelle dans la traduction.

Ces trois conditions permettent donc de garantir les qualifications des traducteurs et, par conséquent, un travail de qualité. En ce qui concerne les réviseurs, ils doivent également remplir l’une des conditions et justifier d’une expérience de traduction dans le domaine concerné.

L’objectif de la norme NF EN15038:2006 est donc de fixer des critères relatifs au processus de traduction et aux compétences en vue d’assurer un niveau de qualité minimal.

(28)

23

2.3.2 L’auteur du texte-source

Le processus de traduction commence par la rédaction du texte qui sera ensuite transmis pour traduction, soit au service de traduction, soit à un traducteur externe.

L’auteur du texte est normalement une personne spécialisée dans le domaine dans lequel elle rédige. Logiquement, un spécialiste en assurances ne devrait pas avoir à écrire un texte traitant de comptabilité financière et vice-versa. Un texte doit être clair, compréhensible et bien structuré. Plus la qualité du texte est bonne, plus le travail du traducteur sera facile et meilleure sera la traduction ; il est très difficile de devoir rétablir la logique d’un texte ou de devoir comprendre des rapports logiques ou des étapes d’une réflexion qui manquent dans le texte, mais qui paraissent évidents à l’auteur du texte.

Malheureusement, selon l’enquête de Michele Santoli, 70 % des services interrogés considèrent que les textes-sources sont souvent à l’origine de problèmes de traduction. Pour 16 % d’entre eux, les textes de départ sont parfois problématiques, alors que les 14 % restants estiment que les textes à traduire engendrent toujours des problèmes pour le traducteur18.

Par ailleurs, l’auteur du texte-source doit aussi être disponible pour répondre aux questions du traducteur afin de garantir la bonne compréhension du texte et une meilleure qualité de la traduction. Il a par conséquent une grande part de responsabilité dans la qualité des traductions.

18 SANTOLI Michele, op. cit., p. 52. Dans les services de traductions interrogés par Michele Santoli, 70 % appartiennent à des organisations internationales, 19 %, à des entreprises privées et 11 %, au service public. Pour cette question, il n’a pas fait de lien entre les réponses des chefs de service et le secteur auquel appartient l’entreprise.

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24

2.3.3 Le donneur d’ouvrage

Le donneur d’ouvrage est la personne qui confie le texte aux traducteurs. Il est parfois l’auteur du texte-source. Il donne les instructions, fournit, si possible, de la documentation et fixe les conditions et les délais. C’est généralement à lui que les traducteurs posent leurs questions. Il est donc tenu de les transmettre à l’auteur du texte.

Par ailleurs, c’est avec lui que les délais sont négociés. Pour garantir la bonne qualité des traductions, il doit laisser aux traducteurs le temps nécessaire pour qu’ils puissent lui fournir un texte de qualité, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas ! En effet, étant donné que la traduction intervient en fin de processus, elle est généralement urgente.

En fonction des délais qu’il fixe et des documents d’aide qu’il fournit, le donneur d’ouvrage peut faciliter le travail des traducteurs et, ainsi, la qualité des textes.

Il fixe lui-même le degré de qualité qu’il attend, puis, par rapport à cela, il doit tenir compte des réalités pour fixer un délai raisonnable, étant entendu que, pour un document interne, la qualité importe moins que pour un document qui sera publié ou pour un discours, par exemple.

2.3.4 Le traducteur

Le traducteur joue évidemment le rôle principal dans le processus de traduction et dans le contrôle de la qualité des textes. Il doit traduire tous les documents qui lui sont confiés. Il se doit de faire toutes les recherches nécessaires pour comprendre les subtilités du texte et pour pouvoir rendre un texte de bonne qualité, même si le texte- source n’est pas d’une limpidité absolue. Il doit également, s’il a besoin d’éclaircissements sur le texte, entrer en contact avec le donneur d’ouvrage ou, s’il sait où le joindre, directement avec l’auteur du texte. Lorsque les délais prévus pour la

(30)

25

traduction sont trop courts, il doit faire de son mieux pour rendre un texte d’une qualité satisfaisante.

Le traducteur joue un rôle essentiel dans le processus de traduction. En ce qui concerne le contrôle de la qualité, il doit vérifier :

- l’équivalence entre le texte-source et le texte-cible ;

- la grammaire, l’orthographe, la syntaxe, la terminologie et le style ; - la logique du texte ;

- l’homogénéité du vocabulaire et de la phraséologie.

Par ailleurs, même si sa traduction est relue, c’est lui qui est responsable du texte qu’il rend au donneur d’ouvrage. De par son importance dans le processus, le traducteur joue donc un rôle prépondérant dans la qualité des traductions.

2.3.5 Le réviseur

Le réviseur joue un rôle important dans le processus de traduction en contribuant sensiblement à la bonne qualité des traductions. Son rôle est délicat en raison du rapport hiérarchique qui s’établit entre le traducteur et lui. Le réviseur évalue la traduction et y apporte des modifications. La relation entre le traducteur et le réviseur peuvent être tendues ; le devoir du réviseur est de corriger les éventuelles fautes de compréhension et de terminologie. Il doit néanmoins respecter le style du traducteur et tenir compte des dilemmes auxquels le traducteur a été confronté.

(31)

26

Selon Paul Horguelin et Louise Brunette19, le réviseur doit disposer des principales qualifications et qualités suivantes :

- parfaite connaissance des codes de la langue d’arrivée, y compris des « détails » qui ne sont pas enseignés à l’école ;

- connaissance approfondie et sans cesse enrichie des ressources de la langue d’arrivée ;

- bonne connaissance de la langue de départ ;

- excellente connaissance des sources de documentation traditionnelles et électroniques ;

- excellente culture générale ; - lectures spécialisées régulières ; - connaissance des deux cultures ;

- sens critique guidé par un bon jugement ; - ouverture d’esprit ;

- sociabilité ;

- respect d’autrui et honnêteté ; - modestie ;

- patience ;

- sens des responsabilités ; - sens de l’organisation.

Ainsi, le réviseur doit faire preuve non seulement de qualités professionnelles, mais également de qualité sociales.

19 HORGUELIN Paul A. et BRUNETTE Louise, Pratique de la révision, Linguatec éditeur inc., Brossard (Québec), 1998, pp. 79-83

(32)

27

Bien que la tâche du réviseur soit généralement plus facile que celle du traducteur du fait qu’il est plus facile de juger un texte déjà traduit que de le traduire soi-même, son rôle dans la qualité des textes est essentiel. Il porte un regard critique sur la traduction et relève, grâce à sa distance par rapport au texte, les éventuelles incohérences et maladresses qui auraient échappé au traducteur. Daniel Gouadec définit le travail de révision comme suit :

La révision est l’ensemble des interventions permettant d’obtenir une traduction de qualité optimale à partir d’une traduction présentant, ou pouvant présenter, des insuffisances, des faiblesses, ou des carences.

(…) Le réviseur présente la particularité d’être plus compétent que le traducteur, soit en vertu d’une compétence technique que le traducteur n’a pas, soit en vertu de son expérience, soit en vertu d’une formation spécifique.20

Toujours selon Daniel Gouadec,

(…) le traducteur et le réviseur sont conjointement et solidairement responsables du même produit et de sa qualité – tout manquement de l’un entache la réputation de l’autre. Ils sont donc partenaires (…).21

Le réviseur est chargé d’améliorer la traduction pour qu’elle soit d’une qualité suffisante.

En ce qui concerne la méthode, le réviseur peut procéder de plusieurs façons. Il peut d’abord vérifier tout le texte. Cette manière de faire concerne surtout les textes qui seront diffusés. De manière générale, les textes rédigés par de nouveaux collaborateurs sont également révisés de la sorte. Le réviseur peut aussi contrôler des points précis (en se concentrant sur les passages les plus importants du texte) lorsque le temps à

20 GOUADEC Daniel, Profession : traducteur, La Maison du Dictionnaire, Paris, 2002, p. 143

21 Ibid., p. 206

(33)

28

disposition ne lui permet pas d’effectuer une vérification complète ou que le traducteur jouit d’une expérience suffisante. Enfin, certains textes, de par leur nature, seront moins susceptibles d’être révisés. Je pense par exemple aux courriers électroniques ou aux documents de travail, qui sont uniquement destinés à l’usage interne.

Enfin, le réviseur joue un rôle central dans la formation du traducteur. En prenant le temps d’expliquer au traducteur les corrections qu’il a apportées au texte, il lui permet d’acquérir des connaissances non seulement sur les usages et la politique linguistique appliquée par le service, mais aussi sur les subtilités et les pièges de sa langue maternelle. La révision est donc un outil de perfectionnement pour le traducteur, en particulier pour les nouveaux collaborateurs.

2.3.6 Conclusion

Chaque intervenant dans le processus de traduction contribue, à sa manière, à la qualité des traductions. Bien que la plupart des personnes s’imaginent que le traducteur est seul devant son ordinateur, la traduction est un travail d’équipe où chacun apporte sa pierre à l’édifice. La qualité étant une notion relative, fixée par le donneur d’ouvrage, le traducteur, le chef de service ou le réviseur doit déterminer le niveau de qualité minimal qui doit être atteint, en fonction du texte et de la manière dont il sera utilisé.

2.4 L’

EXEMPLE DE LA DIRECTION GÉNÉRALE DE LA TRADUCTION22

La direction générale de la traduction (DG Traduction) effectue toutes les traductions dont a besoin la Commission européenne. Elle est composée de

22 Toutes les informations de ce point sont tirées du site de la direction générale de la traduction : http://ec.europa.eu/dgs/translation/faq/index_fr.htm

(34)

29

2350 personnes, dont 1750 sont directement impliquées dans le processus de traduction ou dans des tâches à caractère linguistique. En 2008, près de trois-quarts du 1,8 million de pages23 traduites l’ont été en interne.

En ce qui concerne les coûts du service, ils s’élèvent à environ 300 millions d’euros par an. À noter que les frais de l’ensemble des services à caractère linguistique de toutes les institutions de l’Union européenne (UE) représentent moins de 1 % du budget annuel de l’UE.

Pour ce qui est des traductions proprement dites, elles sont produites selon différentes méthodes. Pour les textes traités en interne, la DG Traduction utilise les quatre méthodes suivantes :

- méthode classique : le traducteur traduit dans sa langue maternelle ;

- méthode « bipolaire » : le traducteur traduit dans une langue autre que sa langue maternelle. Il doit posséder d’excellentes connaissances de cette langue ;

- traduction « relais » : un premier traducteur traduit le texte dans une langue dite

« relais » (généralement le français ou l’anglais). Un second traducteur est ensuite chargé de traduire le document dans la langue demandée. Le service utilise cette méthode pour les combinaisons linguistiques rares ;

- méthode « tripolaire » : la langue maternelle du traducteur n’est ni la langue de départ, ni la langue d’arrivée.

Les documents qui ne sont pas traduits en interne sont confiés à des traducteurs indépendants et à des entreprises de traduction, qui ont accès à certaines mémoires de traduction et bases de données.

23 Une page correspond à 1500 signes, espaces non comprises.

(35)

30

Enfin, par souci de qualité, les traductions sont toujours révisées par des traducteurs de langue maternelle.

2.5 U

NE HYPOTHÈSE

:

LE SERVICE IDÉAL

2.5.1 La composition

Partons de l’hypothèse que l’entreprise vient d’être fondée et que ses besoins en traduction seront importants. Elle décide donc tout naturellement d’instituer un service de traduction. Comment doit-elle l’organiser et le structurer ? Quelles personnes doit- elle engager ? C’est à ces questions que je vais tenter de répondre ici.

Le service interne de traduction doit comprendre un responsable du service, éventuellement épaulé d’un adjoint qui le remplace lorsqu’il est absent. Il est chargé de la gestion du service et de toutes ses tâches administratives. Il planifie les traductions en fonction des délais, négocie, si nécessaire, les délais avec les donneurs d’ouvrage, répartit les mandats, organise l’emploi du temps des membres du service (congés, vacances, formations, etc.) et gère les textes donnés à l’extérieur. Il peut également déléguer ses fonctions. En outre, il est tenu d’organiser les procédures de recrutement, les tests, leur correction et les entretiens avec les candidats sélectionnés. Il ne lui reste donc que peu de temps pour la traduction proprement dite.

Outre le responsable, le service de traduction doit naturellement comporter des traducteurs, qui traduisent vers leur langue maternelle. Leur nombre dépend des besoins et leur tâche est clairement définie : traduire au mieux les textes qui leur sont confiés dans les délais impartis.

(36)

31

Tous les services internes comprennent un responsable du service et des traducteurs. Mais comment améliorer encore son efficacité ?

Idéalement, le service de traduction comprend également un réviseur, ou du moins une personne qui justifie d’une expérience de plusieurs années dans la traduction et qui jouit d’une excellente connaissance du domaine et de la langue d’arrivée. Le réviseur n’a pas une tâche aisée, car il corrige et contrôle le travail des collaborateurs du service. Selon moi, il est toutefois indispensable. En effet, son intervention permet de relever les fautes ou les maladresses contenues dans la traduction. Daniel Gouadec précise que

(…) le différentiel d’attributions du traducteur et du réviseur s’explique uniquement par des considérations économiques : le réviseur est plus expérimenté et donc plus productif que le traducteur.

Donc, le traducteur est excusable et excusé s’il n’a pas toutes les solutions, mais il n’a pas le droit de faire perdre son temps à un opérateur plus productif et donc plus cher que lui-même.24

La principale différence entre le traducteur est le réviseur est par conséquent le nombre d’années d’expérience dont chacun dispose. Du fait de son expérience dans le domaine de la traduction, le réviseur a toutes les compétences pour aider le traducteur à améliorer encore son texte avant de le renvoyer au donneur d’ouvrage. Ainsi, il occupe une place essentielle dans tout service de traduction.

En outre, dans l’idéal, un terminologue devrait faire partie des collaborateurs du service25. Celui-ci est chargé de gérer les bases terminologiques de la société, du

24 Ibid., p. 207

25 Pour autant que le service soit relativement grand. Il ne serait pas judicieux d’employer un terminologue alors que le service ne comporte qu’une poignée de traducteurs. À mon avis, cette option se justifie à partir d’une dizaine de traducteurs.

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