La crise et les chemins de fer fédéraux

Trente-septième Année. — H" 57. Mercredi, 17 Mai 1922 Bureau*: ru« de la Serre, 58.

I Â T M M n O N HORLOGÈRE

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ORGRNE DE in CHRMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES ÇHRMBRE5 DE COMMERCE, DES BUREAUX DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PATRONALES

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La crise et les chemins de fer fédéraux

La crise qui pèse sur toute notre économie nationale n'a évidemment pas épargné nos entreprises de transport qui toutes ont souffert, durant l'exercice écoulé, d'une diminution con- sidérable de trafic et d'une augmentation très appréciable de leurs frais d'exploitation.

Les comptes des G. F . E. pour l'exercice 1921, qui viennent de paraître et que la «So- ciété de Banque suisse » a résumé dans son Bulletin d'avril, en fournissent un exemple aussi suggestif qu'inquiétant.

Le compte d'exploitation des C. F. F. a em- brassé pendant le dernier exercice 2882 km.

Les recettes voyageurs, qui restent en-des- sous des prévisions budgétaires, mais accusent une légère augmentation sur 1920, se sont éle- vés à 125 millions.

En 1903, ces recettes aacendaient à 53 mil- lions pour 50 millions de voyageurs; en 1913, 85 millions, pour 92 millions de voyageurs ; en 1920 à 123 millions, pour 86 millions de voya- geurs et en 1921 à 125 millions, pour 81 mil- lions de voyageurs.

Sur 1913, il y a donc augmentation de 1 3 5 % de recettes avec une diminution de 12o/0de voyageurs.

La recette moyenne par voyageur a passé de 90 centimes à 1913 à fr. 1,5« en 1921 soit une augmentation de 7 2 % .

Les recettes marchandises s'élèvent à 207 millions de francs. Elles étaient en 1913 de 119 millions pour 15 millions de tonnes, en 1920, de 258 millions pour 16 millions de ton- nes et en 1921 de 207 millions, pour 12 mil- lions de tonnes.

Sur 1913, il y a donc augmentation en re- celtes de 7 4 % et une diminution de tonnage de 2 5 % .

La recette moyenne par lonne de fr. 8,15 en 1913 a passé à fr. 17,22 en 1922, soit une aug- mentation de 1 1 1 % et la recette kilométrique de fr. 73.219 à fr. 115.179, en augmentation de 59<y0.

Les recettes diverses comprenant les loyers, les fermages et le produit des services auxil- liaires se sont élevées à 22 millions en 1921 contre 9 millions en 1913, 13 millions en 1920.

En résumé, les recettes globales ont atteint 354 millions en 1921, dépassant ainsi de 140 millions ou de 104 o/0 le résultat de 1913 qui était de 213 millions.

Passons maintenant au chapitre des dépenses.

Pour la première fois depuis 1915, les dé- penses ont légèrement fléchi en 1921 ; elles as- cendent à 342 millions. En 1913, elles étaient de 142 millions, en 1920 de 358 millions.

Le recul sur 1920 est dû en bonne partie au coût moins élevé du combustible et d'autres matières.

Le personnel a absorbé le 70,45% des dé- penses globales, contre 71,29% en 1913 et

66,83% en 1920; le combustible et autres ma- tières nécessaires à l'exploitation, le 24,45%

contre 14,12% en 1913 et 26,07 % en 1920.

En 1913, les dépenses p o u r ' l e personnel ascendaient à 102 millions de francs pour atteindre 241 millions en 1921, soit une aug- mentation de 136%.

A fin 1921 l'électif des fonctionnaires et em- ployés à traitement lixe atteignait 27.533 per- sonnes et celui des employés à la journée 9.258 personnes, soit au total 38 426 personnes.

La moyenne, 4© dépenses par personne est de fr. 6271. ' .-«m

Quant aux dépenses pour le combustible et autres matières, elles ont passé de 20 millions en 1913 à 84 millions en 1921, en augmenta- tion de 320%.

La dépense kilométrique s'est élevée à fr. 119.000 en 1921 ; elle était de fr. 51.000 en 1913, augmentation 120%.

La marge entre les recettes et les dépenses kilométriques s'établit comme suit :

1913 1920 1921 Recettes 73.27!) 132.237 122.822 Dépenses . 51.207 124.933 118.639 Boni 22.072 7.304 4.183 Le coefficient d'exploitation, c'est-à-dire la proportion des dépenses aux recettes n'a jamais été aussi élevé qu'en 1921 ; il est de 96,59, tandis qu'en 1913, il n'était que de 66,76, en 1918, de 90,98, en 1919, de 85,12 et en 1920, de 90,94.

Les chiffres ci-dessus font toucher du doigt la grave situation dans laquelle se débattent nos chemins de fer nationaux et il n'est pas étonnant de voir ensuite de ce qui précède, le compte de profits et pertes boucler par un dé- ficit de 73 millions, contre 32 millions en 1920 et un boni de 21 millions en 1913, fixant ainsi à 86 millions la différence de rapport entre les deux années.

Jusqu'à la guerre, l'excédent des recettes d'exploitation suffisait amplement à couvrir les charges d'intérêt, mais depuis 1914 cela n'a plus été le cas et chaque année a bouclé en déficit. Le total de 1914 à 1921, s'élève à 272 millions.

Le total des dépenses à amortir s'élève à fin 1921 à 1732 millions et le total amorti est de 95 millions.

En 1921, l'amortissement a été de 5 ' /2 mil- lions, tandis qu'il s'élevait à 16 millions en 1916.

Le bilan du C. F. F. se totalise à l'actif et au passif par 2410 millions contre 2266 millions en 1920 et 1718 millions en 1913, soit une augmentation de 692 millions.

A l'actif, les immobilisations qui compren- nent le compte d'établissement et les travaux en cours s'élèvent à 1999 millions ; elles étaient de 1475 millions en 1913.

En ajoutant aux capitaux amortis les dépen- ses à amortir on atteint pour 1921 le chiffre de 2116 millions et si on en déduit le montant

du fonds de renouvellement, soit 84 millions, on obtient le chiffre définitif de 2032 millions (1415 millions en 1913).

En résumé, il résulte des chiffres ci-dessus que le réseau des G. F. F . a coûté 2032 millions somme à laquelle il y a lieu d'a-

jouter le déficit de 1921 par 72 » soit au total 2104 millions constituant une charge d'intérêts d'environ 90 millions, dont à déduire par 13 millions, le revenu de capitaux disponibles.

Gomme contre-partie de ces immobilisations on retrouve au passif la dette des G. F. F. qui est de 2189 millions alors qu'en 1903 elle s'é- levait à 1001 millions, en 1913 à 1483 millions, en 1920 à 1997 millions.

* *

La revue très sommaire qui vient d'être faite, permet de constater que la situation des C. F. F. est loin d'être brillante et qu'elle a singulièrement empirée dans le cours de l'an- née dernière; toutefois, comparée avec celle de la plupart des grands réseaux étrangers, elle peut être encore envisagée comme privi- légiée ; l'état physique du réseau est irrépro- chable et le crédit de l'entreprise, intact.

Mais comparaison n'est pas raison, et le fait que nos chemins de fer nationaux sont moins malades que d'autres, ne peut servir de prétexte pour renoncer à envisager l'amélioration de leurs finances.

Cette amélioration doit se poursuivre tout à la fois en augmentant les recettes et en rédui- sant les dépenses.

En établissant, d'un côté, des tarifs de transport d'une façon raisonnée et raisonna- ble, pour ranimer le trafic des voyageurs, spé- cialement des étrangers, celui des marchandises et celui du transit et d'un autre côté en com- primant sérieusement les dépenses par un emploi plus judicieux du personnel, un réajus- tement des salaires aux conditions actuelles de la vie et une augmentation des heures de tra- vail, ainsi que par la simplification des rouages administratifs, beaucoup trop compliqués et bien trop coûteux de notre réseau fédéral.

Ce n'est qu'en apportant de sérieuses et importantes réformes aux divers chapitres de son budget que les G. F. F. pourront retrouver l'équilibre financier qui leur fait actuellement si grandement défaut.

Informations

Traité de commerce avec l'Espagne.

Le Conseil fédéral a décidé de mettre en vigueur le i6 mai la convention avec l'Espagne. 11 aurait préféré attendre la ratification des Chambres, mais cette procédure aurait retardé d'au moins un mois la mise en vigueur du traité. Aussi d'accord avec l'Espagne, a-t-il estimé qu'il était dans l'in- térêt de nos exportateurs de ne pas atten- dre davantage. Il trouve que lorsque la sauve- garde des intérêts généraux du pays exige la con- clusion immédiate d'un traité, il doit pouvoir être autorisé à le faire sous réserve de l'approbation

238 ILA F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E ultérieure du Parlement. C'est ce qui vient de se

produire en l'occurence. Si l'Assemblée fédérale estime que la convention n'est pas acceptable, rap- pelons que celle-ci peut être dénoncée moyennant un avertissement de trois mois.

T r a n s p o r t s de marchandises

à destination du Grand-Duohé de Luxembourg et en transit par oe pays.

La Convention relative à l'union douanière entre la Belgique et le Grand-Duché de Luxem- bourg étant entrée en vigueur le 1er mai, les trans- ports de marchandises à destination du Grand- Duché et en transit par ce pays doivent, à teneur d'une communication du Service des tarifs-mar- chandises des Chemins de 1er fédéraux, être ac- compagnés, à partir de la date susindiquée, des mômes documents que ceux qui sont exigés actuel- lement pour les envois à destination de Belgique, c'est-à-dire 4 déclarations pour les envois effectués

S

ar la France (y compris l'Alsace-Lorraine) et 2 éclarations pour les envois eflectués par l'Alle- magne.

Brésil. — Paiement des droits de douane.

Les droits de douane sur les marchandises im- portées au Brésil au cours de l'année 1922 seront perçus sur les bases de 5b p. 100 or et 43 p. 100 papier.

Le recouvrement de la partie or de ces droits sera effectué d'après le taux de l'agio de l'or fixé chaque semaine par la moyenne du cours du dol- lar pendant la semaine précédente.

Grèce. — Paiement des d r o i t s de douane.

La valeur de la drachme-or, fixée précédemment à 2 drachmes 43 papier, vient d'être portée à 4 drachmes papier et suivra les fluctuations des cours de la livre sterling.

Guinée espagnole.

Un nouveau tarif douanier d'importation vient d'être mis en vigueur sur les territoires espagnols du Golfe de Guinée.

Les droits applicablem aux marchandises sont inscrits dans trois colonnes :

1) taux applicables aux articles en provenance d'Espagne ; ±

2) aux articles en provenance d'un pays ayant un traité de commerce avec l'Espagne ;

3) aux articles en provenance d'un pays n'ayant pas de traité avec l'Espagne.

Voici les droits d'entrée qui nous intéressent:

Tarif Droits Guinée 1 " 2* 3-

(Pesetiis B)

14 Bijouterie le kg.

15 Objets d'or et de platine le hectogr.

16 Objets d'argent et alliages . 17 Pierres précieuses . . . . 35 Gramophones, etc, P. N.

1 , - 2 , - 4 , - 10,— 30,— 40,—

2 , - 3 , - 4 , - 35 _ 40,— 50,—

7,50 8,50 H,—

Chronique des Associations patronales

Chambre suisse de l'horlogerie.

La prochaine assemblée des délégués de la Chambre suisse de l'horlogerie et des industries annexes aura lieu le mercredi 24 ^{m a J I}9²²^ ^a

14 'A heures, au Bürgerhaus, à Berne, avec l'ordre du jour suivant:

1. Procès-verbal de l'assemblée du 20 décembre 1921.

2. Rapport de gestion et examen de la situation.

3. Comptes de 1921.

4. Nomination du Comité central.

5. Révision de l'art. 41 de la loi sur les fabriques.

G. Divers.

Association oantonale bernoise des parties détachées et branches annexes de

l'horlogerie.

L'assemblée générale ordinaire de la A.C.B.P.D.

est convoquée pour le samedi, 20 mai 1922, à 10 '/2 heures du matin, à l'hôtel Bielerhof, à Bienne, avec l'ordre du jour suivant :

1. Lecture du procès-verbal de la dernière as- semblée.

2. Rapport du secrétaire.

3. Comptes de l'exercice 1921 et rapport des commissaires-vérifica teurs.

4. Réélection du président, du comité et des commissaires-vér i ficateurs.

5. Modifications des statuts.

6. Divers.

Un associé empêché peut se faire représenter par un fondé de pouvoirs de sa maison. Tout associé absent et non excusé à l'assemblée est passible d'une amende de fr. 5 (art. 18 des statuts).

Cette assemblée doit se prononcer sur une mo- dification des statuts, et il faut, pour qu'elle puisse valablement délibérer, que les deux tiers au moins de tous les sociétaires soient présents (art. 19 des statuts).

Commerce extérieur

Australie.

Suivant un rapport du Consul général de Suisse, à Melbourne, le commerce extérieur australien se présente comme suit (en livres sterling) :

. Importations Exportations

Janvier 1922 8.G44.598 10.468.557 Janvier 1921 17.429.793 11.562.524 Juillet 1921-janv. 1922 53.045.950 68.454.398

» 1920- » 1921 105.274.527 73.877.699

— Les membres de la commission du Tariff Board n'ont pas encore été désignés. Le parlement australien ne siégera probablement pas avant juin, de sorte que le tarif provisoire reste applicable.

Visite douanière dans les t r a i n s . Un écueil au développement des échanges inter- nationaux réside dans les formalités vexatoires auxquelles sont assujettis les voyageurs aux fron- tières. La Journée industrielle se demande s'il ne conviendrait pas, tout en sauvegardant les intér

rets des Etats, d'alléger les mesures en vigueur^

d'éviter aux voyageurs des pertes de temps et des dérangements fastidieux ?

Le Congrès ferroviaire de Rome a pensé qu'il ne saurait éluder ce problème, d'autant plus que, depuis 1914, les formalités sont devenues plus tra- cassières.

Rien n'empêche, dans les grands trains interna- tionaux, à intercirculation, d'opérer en cours de route. Sans doute, l'administration des douanes serait obligée à des dépenses supplémentaires, mais les réseaux pourraient percevoir une légère taxe spéciale pour dédommager la douane de ses débours. Le Congrès a été quasi uuanime à accep- ter cette façon de voir.

Une autre formule pourrait consister dans la vi- site des bagages au départ, comme on le fait à Vienne. On peut encore effectuer l'opération dans les fourgons ou sur les quais, comme cela se pra- tique en Angleterre.

Un grand progrès serait réalisé si l'on suppri- mait le dualisme des gares internationales à une frontière commune.

Pourquoi ne pas établir une station unique?

Même au point de vue de l'exploitation ferro- viaire, on bénéficierait d'une plus grande rapidité de manœuvres.

Aussi le Congrès a-t-il, en définitive, décidé l'a- doption des vœux suivants, dont les gouverne- ments seront invités à poursuivre l'exécution.

«Le Congrès demande que, pour les trains à in- tercirculation, la visite de tous bagages soit faite en cours de route ;

«Que, pour les autres trains, elle soit faite dans la gare internationale, soit dans le fourgon, soit à proximité ;

«Qu'en échange des facilités ainsi accordées aux voyageurs, la perception par le chemin de fer d'une taxe spéciale soit autorisée, le chemin de fer prenant à sa charge les frais supplémentaires que la visite en cours de route entraînera pour la douane. »

Il n'est pas douteux que cette méthode aurait, au point de vue économique, d'intéressants résul- tats.

Belgique.

L'administration des douanes belges a publié le « Bulletin trimestriel du commerce spécial de la Belgique avec les pays étrangers » pendant les trois premiers mois de 1922.

Durant cette période, les importations se sont élevées à 4.421.658 tonnes , d'une valeur de 2.037.958.000 francs, en augmentation de 202.309 tonnes et en diminution de 714.632.000 francs, comparativement à la même période de 1921. Les exportations se sont élevés à 3.478.766 tonnes d'une valeur de 1.335.191.000 francs, en augmentation de 176.596 tonnes et en diminution de 612.369.000 francs.

Grande-Bretagne.

Les chiures du Board of Trade indiquent pour le commerce extérieur :

Import. Export.

Avril 1922 L. st. 80.671.216 55.507.649 Mars 1922 87.889.424 63.210.793 Le diminution du commerce extérieur serait à attribuer aux fêtes de Pâques qui tombèrent|sur le mois d'avril.

Nouvelle Zélande.

Les importations, en 1921, ascendant à 42.942.443 livres sterling et les exportations à 44.828.827 livres sterling, soit une balance favorable d'environ 2 millions de livres sterling.

Uruguay.

Pendant l'année 1921, les importations se sont élevées à 40.350.629 pesos or uruguayens, contre 48 millions en 1920. Les exportations ascendaient à 70.265.232 S contre 81 millions en 1920.

Chronique financière et fiscale

Autriohe.

Au 30 avril, la circulation des billets de banque autrichiens s'élevait à 346.698 millions de couron- nes, soit une augmentation de 28.890 millions pour la dernière semaine du mois.

— On annonce de Vienne à la «Gazette de Voss»

que le gouvernement vient d'inviter le Conseil national à autoriser l'ouverture d'un nouveau cré- dit de 120 milliards de couronnes. Ce crédit est le plus important qui ait été demandé jusqu'à pré sent; il semble qu'il n'y ait pas d'autre moyen pour faire face aux besoins de l'Etat autrichien que dé procéder à l'émission de nouveaux billets de banque. On s'attend par conséquent à une nou- velle chute de la couronne.

Chine

Quand on s'occupe des changes orientaux, on ne doit pas perdre de vue que la majorité d'entre eux sont basés sur l'argent, comme c est le cas pour la Chine, dit le Bulletin de la Banque fédérale S.A.

Dans le traité commercial de 1902 entre la Grande-Bretagne et la Chine, ce pays s'engageait à créer une monnaie nationale. Un décret impérial, d'octobre 1903, amendait l'introduction d'une mon- naie uniforme en taël, mais un autre décret, de mai 1910, a établi une monnaie standard en dollar

S

esant 72 condareens (1 condareen = 1 centième 'une once taël). La monnaie actuelle est celle pi évue par ce décret et se décompose en :

1° Argent, en lingots ou en pièces importées, telles que les dollars mexicains et britanniques,

2° Cuivre, valant l/»»oo à '/isoo d'un taël.

La monnaie standard est l'argent, ayant comme unité l'once ou le taël chinois, qui vaut 583-2 troy, mais le poids varie suivant les provinces.

On voit donc que le taël Haikwan n'est pas une pièce, mais un poids, dont la valeur en sterling varie suivant la valeur de l'argent ; celle-ci était de sh. 6-8 en 1870, sh. 3-6 en 1907 et environ 3-8 sh.

en 1921.

Les dollars-argent, frappés à Mexico, et les dol- lars-britanniques, frappés à Bombay, circulent li- brement dans les ports francs. Le dollar-mexicain est utilisé dans la Colonie britannique de Hong- Kong. Le dollar prescrit à la cote des changes pour Hong-Kong est celui représenté par les bil- lets des 3 banques britanniques établies dans cette colonie. On remarquera que la valeur de ces bil- lets en or est la base de toutes les opérations de change de Hong-Kong.

Le dollar-mexicain est utilisé sur une large échelle dans les transactions de détail, à l'intérieur mais il y a de nombreuses pièces de dollars de diverses valeurs en circulation dans le commerce intérieur du pays.

Naturellement, dans un pays à étalon-argent, la question du commerce extérieur présente de sérieuses difficultés; la valeur-or à 1 extérieur de l'argent subit des fluctuations considérables.

En 1921, la valeur-or de l'argent a atteint le maximum de 41 '/» d. par once, en octobre; elle était de 32 '/s d. par once, en mars. Les changes moyens pour la Chine, pour ces 2 mois, furent de 6,518 et 4,930 $ par £ , représentant les changes maximum et minimum pour l'année, ce qui con- firme la théorie que la monnaie chinoise croît ou décroît en valeur, suivant la hausse ou la baisse du prix-or de l'argent.

On doit aussi observer que les changes des pays à étalon-argent sont cotés en shilling et pence, par dollar ou taël ; c'est la valeur-or des pièces d'ar- gent. Le Hong-Kong était coté à 2 sh. 8 '/« d. par dollar et le Shangaï à 3 sh. 6 7» d. par taël, le 30 décembre 1921, alors que, le 8 février, ils

!

L A F E D E R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E 239

étaient cotés à 2 sh. 4 ' < d. et 3 sh. 2 d. respective- ment, ce qui accuse une dépréciation correspon- dant à la légère baisse du prix-or de l'argent pen- dant la même période.

Le change du dollar des Etats-Unis in Hue dans une grande mesure sur le prix de l'argent; aussi n'est-il pas surprenant que des changes de Hong- Kong et de Shanghai subissent de violentes varia- tions au moment des importantes fluctuations de la livre sterling à la Bourse de New-York.

La raison de cette influence est expliquée par le fait que les Etats-Unis renferment les principales sources des approvisionnements mondiaux en ar- gent. Tout achat d'argent doit être payé, finale- ment, en dollars des Etats-Uni i et ainsi le prix en sterling de l'argent dépend directement du taux du dollar.

Hongrie.

Au 30 avril, la circulation de billets d'Etat s'éle- vait à 30.u80 millions de couronnes, en augmenta- tion de 707 millions pour la dernière semaine.

Russie.

Nouvelle Banque de Commerce russe.

On mande de Moscou que le gouvernement so- viétique vient d'approuver les statuts d'une Ban- que de commerce privée. Le nouvel établissement de crédit s'appellerait Banque du Sud-Est et aurait son siège principal à Rostov sur le Don. Le capi- tal social serait de 2 millions de roubles-or, divisé en 40.000 actions nominatives de 30 roubles-or chacune. L'Etat prend à son compte la moitié des actions, l'autre moitié serait offerte aux capitalis- tes russes et étrangers. L'Etat ne serait représenté au Conseil d'administration que par un seul mem- bre.

Turquie.

Avant la guerre, la monnaie métallique turque en circulation s'élevait à environ 52 millions de livres turques et les pièces étrangères se chiffraient entre 250 et 300 millions de francs. Il yavaitpussi en circulation environ 1.200.000 livres turques en billets de banque émis par la Banque Impériale Ottomane et entièrement garantis. Cependant, en raison de l'aversion du peuple turc pour le papier- monnaie, ces billets de banque circulaient seule- ment à Constantinople. Pendant la guerre, la Ban- que Impériale Ottomane renonça au privilège de 1 émission des billets de banque et laissa au gou- vernement la responsabilité d'émettre du papier- monnaie. Les émissions de papier-monnaie faites, dans la suite, par ce dernier s'élevèrent à 161.018.603 liv. turq. sur lesquelles 158.748.567 liv. turq. étaient en circulation en janvier 1920. Vers le 1er janvier 1921, le papier-monnaie était évalué à 154.300.000 liv. turq. dont 1/5 passe pour avoir été perdu.

Chronique du travail

Hollande. - Modification de la loi de 8 heures.

La Seconde Chambre a adopté, par 64 voix con- tre 21, le nouveau projet de la loi sur le travail, donnant pleins pouvoirs an ministre de prolonger d'une heure et demie par jour ou de sept heures par semaine le travail dans les fabriques et les usines.

Italie.

Les statistiques pour le mois de février mar-

3

uent une légère diminution par rapport au mois e janvier dans le nombre des chômeurs. Au Ier

mars, ceux-ci étaient de 576.284, dont 465.668 hom- mes et 110.616 femmes (sans parler des chômeurs pour cause de grève ou lock-out). La diminution est de 4,38 0/o pour les hommes et 7,69 °/0 pour les femmes. La diminution est surtout sensible dans l'agriculture : 72,59 %• On peut la noter aussi dans l'industrie du bâtiment et dans les textiles. Le chômage est grave particulièrement en Emilie, en Lombardie, Vénétie, Piémont et-Ligurie, où se trouvent 83,52 °/o du total des chômeurs.

Malgré la diminution indiquée, c'est encore dans l'agriculture que les chômeurs sont les plus nom- breux : 171.957. Au 1er mars, on travaillait tou- jours à horaire réduit dans les industries textiles, mécaniques et dans le bâtiment.

Tchécoslovaquie.

Les industriels slovaques, se sont réunis à Bra- tislava en assemblée générale annuelle. Le DrKum- pach, le secrétaire de l'Union des industriels, a soumis à l'assemblée quelques statistiques sur le chômage qui prend des proportions inquiétantes dans toute la Slovaquie. D'après ces chiffres, il y a eu, en Slovaquie, pendant l'année 1921, 34.000 chômeurs; au mois de janvier 1922, leur nombre atteignit 51.000 et en mars 60.000. Dans le seul

comitat de Nograd, centre industriel où l'on tra- vaille normalement 314 000 heures par semaine, on ne travaille plus, actuellement, que 75.000 heures. La fabrique de drap deLosone a fermé ses portes, excluant plus de 500 ouvriers. Il en est de même des usines métallurgiques et de la plupart des industries.

Le chômage fait augmenter rapidement le coût de la vie et les prix sont plus élevés en Slovaquie qu'en Bohême.

— A la suite du rejet par les ouvriers de la pro- position transactionnelle du ministre du travail, au sujet de la réduction des salaires, les patrons métallurgistes ont annoncé que les nécecsités éco- nomiques les contraignaient à mettre immédiate- ment en application, malgré le vote des ouvriers, les dispositions prévues au projet ministériel d'ac- cord. En conséquence, les salaires sont réduits de 10 % à partir d'aujourd'hui et le seront de 5 % a u

cours du mois de juin.

Cette décision a provoqué la grève générale, qui a commencé et qui affecte 45.000 ouvriers métal- lurgistes.

Le chômage en Europe au début de 1922.

A la fin de 1921 et au début de 1922, la crise de chômage dans la plupart des pays d'Europe ne pa- raissait guère diminuer d'intensité. Voici quelques données statistiques :

C'est naturellement dans les pays à change élevé que le chômage est le plus intense.

En Angleterre, ainsi que le montrent les chiflres que nous avons déjà publiés, on remarque une légère tendance à l'amélioration. Mais le nombre des chômeurs atteignent encore 1.723.000 chô- meurs au 17 avril 1922.

En Suisse, le chômage tentait à augmenter au début de l'année ; mais, en général, la situation du marché du travail s'est considérablement amélio- rée au cours du mois de mars (129.414 chômeurs contre 146.000 le mois précédent). Les chiffres d'avril seront publiés dans le prochain numéro.

En Hollande, on constatait une aggravation au début de janvier: 60.000 chômeurs environ, contre 30.060 à la fin de décembre.

Même augmentation au Danemark, ainsi qu'en témoignent les chiffres suivants : fin décembre 1921, 78.000 chômeurs; début de janvier 1922.

82.000.

En Norvège, on comptait 30.583 chômeurs à fin janvier 1922, contre 25.296 à fin décembre 1921.

En Suède, 140.000 chômeurs au début de janvier, contre 117.000 à la fin de novembre.

Dans les pays à change déprécié, le chômage est moins intense.

En Belgique, il décroit peu à peu (49.351 chô- meurs complets à fin décembre, contre 91.582 en mai 1921).

En Italie, on constatait une légère diminution à la date du 1er mars, mais le nombre des chômeurs atteignait encore 576.284.

En Allemagne, le chômage est à peu près nul.

Les organisations ouvrières ne signalaient en décembre que 1,6°/« de chômeurs. Il y a eu, il est vrai, une légère aggravasion en janvier. On n'a pas encore les chiffres officiels.

En Tchécoslovaquie, le chômage est peu sen- sible.

En Pologne, la hausse du mark polonais a en- traîné, à l'automne 1921, une augmentation con- sidérable du nombre des chômeurs, qui paraît s'être encore accru depuis le mois de janvier 1922.

En résumé, la gravité de la crise est extrêmement variable suivant les pays. La seule remarque gé- nérale qu'on puisse faire, c'est que son intensité a varié avec les fluctuations du change et du niveau des prix.

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Cl. 71 d, n' 95065. 10 décembre 1920, 2« h. — Balancier d'hor- logerie. — Edouard Louis Kœhn, horloger, 2, Place r.l 'ort, Genève (Suisse). Mandataire: E. Itner-Schueider, Genève.

Cl. 711, u° 950U6. 31 décembre 1920, H h. — Enveloppe pro- tectrice pour montres-bracelets. — Achille Chopard, horlo- ger, Bombay (Indes Anglaises). Mandataires: Malhey-Doret &

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