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2. F AIRE TRADUIRE

2.5 Une hypothèse : le service idéal

2.5.2 La structure

En ce qui concerne la structure hiérarchique du service, il existe plusieurs possibilités. Premièrement, le service peut être structuré de manière plutôt horizontale, avec un responsable et éventuellement un adjoint, un terminologue et un documentaliste, puis, le cas échéant, un réviseur, et enfin, tous les traducteurs au même niveau28.

Cette organisation a l’avantage que les traducteurs sont sur un pied d’égalité et qu’ils sont en relation étroite avec le chef du service, mais elle présente l’inconvénient que le responsable peut difficilement déléguer certaines de ses fonctions.

Deuxièmement, le service peut être structuré de manière plus verticale, plus hiérarchisée, avec à sa tête, le responsable, puis le réviseur, des chefs de groupe, et enfin les traducteurs.

28 Les fonctions grisées sont indispensables dans la structure.

Responsable Adjoint Terminologue Documentaliste

Réviseur

Traducteurs

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Cette structure garantit une bonne répartition des tâches au sein du service, mais une telle hiérarchie peut être à l’origine de jalousies entre traducteurs. De plus, je ne suis pas convaincue que la distance entre les traducteurs et le chef de service soit bénéfique car le traducteur pourrait ressentir une certaine frustration à être, pour ainsi dire, « en bas de la chaîne ».

2.5.3 Conclusion

Pour fonctionner au mieux, un service de traduction doit, me semble-t-il, comprendre un responsable du service, des traducteurs et un réviseur. En outre, il vaut la peine d’engager un adjoint, ainsi qu’un terminologue ou un documentaliste selon la taille, le volume de travail et le niveau de technicité des textes car la spécialisation permet d’accroître la productivité et la qualité des traductions. C’est pourquoi l’entreprise a intérêt à recruter un réviseur et, si nécessaire, un terminologue ou un documentaliste. Ces personnes sont des spécialistes dans leurs domaines respectifs et permettent au service d’économiser du temps. Et comme le dit le proverbe, le temps, c’est de l’argent !

Chef traducteur Chef traducteur

Responsable Adjoint

Réviseur

Terminologue Documentaliste

Traducteurs Traducteurs

35

Pour ce qui est de la structure, la meilleure structure me semble être la suivante car elle permet une répartition des tâches et de la charge de travail, tout en assurant un rapport étroit entre tous les membres du service.

Responsable Adjoint

Terminologue Réviseur Documentaliste

Traducteurs

36

3. L

A TRADUCTION CHEZ LES

C

HEMINS DE

F

ER

F

ÉDÉRAUX

(CFF)

29

3.1 L’

ENTREPRISE

:

PRÉSENTATION ET ORGANISATION

Les CFF sont la première entreprise de voyage et de transport en Suisse. Ils transportent chaque année plus de 320 millions de voyageurs et environ 50 millions de tonnes de marchandises sur 3011 kilomètres de lignes. Avec un peu moins de 28 000 collaborateurs pour 15 700 postes à temps plein, cette société anonyme est le quatrième employeur du pays. Voici quelques chiffres à propos des CFF :

Groupe CFF

En millions de francs 2009 2008 Produits du trafic voyageurs 2587,2 2535,7 Produits du trafic marchandises 890,3 1013,1 Résultat d’exploitation/EBIT 514,9 476,0

Bénéfice du groupe 369,8 345,0

Total de bilan 32 634,3 31 418,1

Fonds propres 9705,6 9312,3

Prestations

2009 2008

Voyageurs (millions) 327,5 322,6

Voyageurs-kilomètres30 (millions)

16 676,8 16 144,3

Abonnements généraux 400 277 374 769

Abonnements demi-tarif 2 275 077 2 206 712 Tonnes-kilomètres31 (millions) 11 674,2 12 530,9

Effectif moyen 27 978 27 822

29 La plupart des informations, tableaux et schémas de ce chapitre sont tirés du site des CFF : http://www.cff.ch.

30 Définition du Petit Robert : unité correspondant au déplacement d’une personne sur un kilomètre (trafic ferroviaire, aérien, routier)

31 Définition de l’Institut national de la statistique et des études économiques (France) : unité de mesure correspondant au transport d’une tonne sur une distance d’un kilomètre

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Le groupe CFF, qui a généré un bénéfice de près de 370 millions de francs en 2009, comprend quatre divisions :

- voyageurs ;

- marchandises (CFF Cargo) ; - infrastructure ;

- immobilier.

Comme leur nom l’indique, les divisions Voyageurs et Marchandises (CFF Cargo) gèrent respectivement le transport des voyageurs et des marchandises. Les collaborateurs de la division Infrastructure sont chargés de veiller à la ponctualité et à la sécurité. Quant aux personnes officiant au sein de la division Immobilier, elles s’occupent de la gestion des quelque 4000 parcelles et 3500 bâtiments des CFF.

La société possède la structure suivante :

* Membre de la Direction du groupe

** Membre de la Direction élargie du groupe

38

Depuis 2007, Andreas Meyer est le responsable opérationnel de la société, alors que le conseil d’administration est présidé par Ulrich Gygi depuis 2009. En ce qui concerne le service de traduction des CFF, il dépend directement du Secrétariat général.

3.2 B

REF HISTORIQUE

La première gare du pays ouvre en 1845, à Bâle. Le premier train suisse ne circule qu’en 1847 et relie Baden à Zurich. Pendant sept ans, cette ligne reste l’unique ligne intérieure en Suisse. Il semble logique que la Confédération, après la Constitution de 1848, se charge d’unifier les déplacements des personnes, mais, en 1852, le Parlement délègue ses compétences dans le domaine des chemins de fer aux cantons, qui transfèrent des concessions à des entreprises privées.

En l’espace de trente ans, les sociétés de chemins de fer posent 2500 kilomètres de voies. Le développement du rail, notamment dans les montagnes grâce à l’invention de la crémaillère, entraîne celui du tourisme et favorise par conséquent la croissance économique du pays.

En 1872, une nouvelle loi sur les chemins de fer permet au gouvernement fédéral d’octroyer lui-même les concessions à des entreprises privées. Il commence donc à définir les horaires, les prix des billets et les investissements à faire dans le domaine.

Le 20 février 1898, le peuple suisse accepte la loi fédérale concernant l’acquisition et l’exploitation des chemins de fer pour le compte de la Confédération, ainsi que l’organisation de l’administration des chemins de fer fédéraux, permettant ainsi de donner un élan à la création des CFF. En octobre 1900, le conseil d’administration des CFF est constitué et se réunit pour la première fois.

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Le 1er janvier 1902, les CFF reprennent l’exploitation de la Schweizerische Centralbahn et de la Schweizerische Nordostbahn. Le premier train des CFF entre en gare de Berne. Cette date est retenue pour fixer la naissance officielle des CFF.

Le réseau des chemins de fer en 1902

De 1902 à 1950, l’entreprise choisit son courant de traction et développe son matériel. Plus tard, en juin 1955, la 3e classe est supprimée dans toute l’Europe. En 1968, tout le réseau ferroviaire est électrique ; la vapeur n’est donc plus utilisée.

En juin 1980, l’aéroport de Zurich-Kloten est raccordé au réseau ferroviaire.

Sept ans plus tard, c’est le tour de celui de Genève-Cointrin. Le 23 mai 1982, l’horaire cadencé est introduit en Suisse. Les CFF accroissent ainsi leur offre de 21 %.

Le 6 décembre 1987, le peuple accepte le projet Rail 2000, qui prévoit que l’entreprise développe son réseau pour 6 milliards de francs jusqu’en 2004. Quelques années plus tard, en septembre 1992, il accepte la construction de deux transversales alpines, au Gothard et au Lötschberg.

En 1997, tout le pays fête les 150 ans des chemins de fer en Suisse. La première ligne ferroviaire située entièrement en Suisse. Le 29 novembre 1998, le peuple accepte

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le financement des grands projets de transports publics, dont les étapes successives de Rail 2000 et les deux axes de la nouvelle ligne ferroviaire à travers les Alpes.

Le 1er janvier1999, les CFF passent du statut de régie fédérale, soit un établissement public géré par l’État, à celui de société anonyme ; l’entreprise est réorganisée. Deux ans plus tard, la première convention collective de travail, conclue pour une durée de trois ans, entre en vigueur. Elle remplace les conditions d’engagement qui avaient été fixées par la Confédération.

Actuellement, le réseau des chemins de fer en Suisse est le plus dense du monde : chaque jour, environ 9000 trains parcourent les 3000 kilomètres de lignes.

Le réseau des CFF aujourd’hui

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3.3 L

ES

CFF

ET LA TRADUCTION

3.3.1 La politique linguistique

Les CFF ont fixé dans leur convention collective de travail les bases de leur politique linguistique. Parmi quelque 385 articles (dont 171 dans les 11 annexes), les quatre articles suivants traitent des langues :

26 Protection de la personnalité et des données

2 [Les CFF] veillent à ce que les collaborateurs soient préservés de discriminations, notamment en raison de la culture, de la langue, de la croyance ou du mode de vie.

(…)

28 Langues nationales

Les CFF favorisent une représentation équitable des langues nationales, l’entente réciproque entre les communautés linguistiques et la polyvalence linguistique à la place de travail. Ils mettent à profit les qualités pluriculturelles de leurs collaborateurs.

(…) Annexe 2

9 Tâches et compétences de la commission de conciliation

2 La commission de conciliation négocie dans la langue officielle dans laquelle la personne concernée a établi sa demande.

(…)

42 Annexe 3

2 Principe

2 Lors de transferts dans une autre région linguistique, la fréquentation de cours de langue est activement soutenue. Les frais résultant des cours de langue sont pris en charge par les CFF.32

Force est de constater que les CFF considèrent la diversité linguistique et culturelle comme un atout. D’ailleurs, la répartition des langues utilisées au sein de l’entreprise reflète plus ou moins celle des langues parlées dans le pays. La société n’étant pas active en Suisse rhéto-romane, l’éventail des langues nationales au sein de l’entreprise se limite à l’allemand, au français et à l’italien. À cela s’ajoute l’anglais.

Les collaborateurs doivent maîtriser au moins une des trois langues nationales retenues par les CFF ; ils peuvent choisir librement dans quelle langue nationale ils souhaitent s’exprimer au sein de l’entreprise. Parallèlement, ils reçoivent tous les documents dans la langue qu’ils connaissent le mieux : contrats, règlements, informations internes, etc. Par ailleurs, la société soutient et encourage les collaborateurs qui suivent des cours de langue, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise. Les CFF proposent enfin à leurs jeunes employés de faire des stages à l’étranger afin d’améliorer leurs connaissances linguistiques.

Une étude menée par la Fondation pour la collaboration confédérale a établi que, selon les principes linguistiques des CFF,

le but d’une traduction de la langue d’origine à la langue-cible (…) est la transcription correcte non seulement d’un énoncé mais également de son impact. Il s’agit donc d’une adaptation linguistique.33

32 Tiré du site des CFF : http://www.cff.ch < Groupe < Prestations < Jobs & carrière < Employeur CFF <

Convention collective de travail & salaire < Convention collective de travail CFF 2007-2010

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3.3.2 Les besoins en traduction et le public-cible

Eu égard à ce qui précède, les CFF ont besoin de beaucoup de traductions, aussi bien pour leurs collaborateurs que pour le public. En interne, tous les documents dont les employés ont besoin doivent être traduits dans les langues de l’entreprise ; chaque personne reçoit ensuite les textes rédigés dans sa langue maternelle, si celle-ci fait partie des langues de l’entreprise, ou dans la langue de l’entreprise qu’elle maîtrise le mieux.

Ainsi, certains documents sont systématiquement traduits.

Les CFF étant une entreprise de voyage, leur public-cible est constitué de voyageurs qui se déplacent tant pour des raisons professionnelles que pour leur loisir.

Ceux-ci proviennent de plusieurs régions du pays et, par conséquent, de différentes régions linguistiques, ainsi que de l’étranger. Les documents de l’entreprise doivent ainsi être compris non seulement des pendulaires, des voyageurs occasionnels, mais également des touristes. C’est pourquoi le site Internet, les fascicules, les brochures, les magazines, les publicités, les informations et les pancartes doivent être traduits afin que le plus grand nombre puisse avoir accès aux renseignements que contiennent ces documents.

Au sein de l’entreprise, la traduction est donc indispensable et occupe une place centrale. Elle permet aux CFF d’atteindre un public plus large et, ainsi, d’accroître sa clientèle et donc, ses profits.

33 Étude disponible à l’adresse :

http://werkzeugkasten.chstiftung.ch/fr/ < Entreprises plurilinguisme < CFF

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3.4 L

E QUESTIONNAIRE

3.4.1 Présentation

Désireuse d’en savoir davantage sur la traduction au sein des CFF, je me suis adressée à M. Genilloud, responsable du service de traduction de l’entreprise, qui a eu l’amabilité de répondre à mes questions. Je lui ai posé des questions qui portent sur différents aspects. Voici le questionnaire et les réponses que j’ai obtenues.

Service interne

1. Votre entreprise a-t-elle un service de traduction ?

Les CFF ont effectivement un service de traduction, ou service linguistique.

2. Combien de personnes le service emploie-t-il ? 17 personnes (environ 15,5 emplois à temps plein)

3. Quelles sont les langues actives et passives de vos traducteurs et quelles sont les autres fonctions occupées au sein du service ?

- Une personne germanophone qui traduit depuis le français, l’italien et l’anglais ;

- six francophones, dont quatre qui traduisent depuis l’allemand et l’anglais et deux, depuis l’allemand et l’italien ;

- six italophones, dont quatre qui traduisent depuis l’allemand et le français et deux, depuis l’allemand et l’anglais ;

- une personne chargée de la terminologie ; - une personne chargée de la gestion de projets ; - une personne chargée du secrétariat ;

- une personne chargée de la direction.

4. Comment le service est-il organisé ?

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13 traducteurs à Berne 4 traducteurs à Chiasso

Gestion centralisée des mandats Pas de chef de groupe

Révision (plus ou moins) systématique entre traducteurs

5. Quelle(s) formation(s) les traducteurs de votre entreprise ont-ils suivie(s) ? 9 personnes sont titulaires d’une licence délivrée par une école de traduction ou d’un diplôme jugé équivalent (ZHAW Winterthur).

Les autres collaborateurs ont suivi un cursus au sein des CFF (apprentissage ou emplois dans divers secteurs d’activité de l’entrepris) ou sont titulaires d’une licence universitaire en musicologie ou en biologie, ou alors d’un diplôme d’enseignement au niveau secondaire.

6. Quelles sont les exigences de l’entreprise à l’égard d’un traducteur ?

Nous demandons désormais le niveau universitaire et, si possible, de l’expérience professionnelle dans le domaine de la traduction et/ou éventuellement une formation technique.

7. Utilisez-vous une base de données terminologique ou une mémoire de traduction ? Si oui, laquelle ?

TermStar34 et WebTerm35 pour la terminologie Transit36 pour la mémoire de traduction

34 Créé par le groupe Star, TermStar permet de créer des dictionnaires selon différents critères de classement. Ces dictionnaires peuvent être étendus à volonté et chaque terme peut être accompagné d’explications, de synonymes, de remarques, etc. Le programme repère, dans le texte de départ, les mots qui ont déjà une correspondance dans le dictionnaire, les surligne et les affiche dans une fenêtre. Il est ensuite possible de copier le terme dans le texte d’arrivée.

35 Créé par le groupe Star, WebTerm permet aux collaborateurs d’avoir accès aux dictionnaires de la société via l’intranet ou Internet.

36 Créé par le groupe Star, Transit sert, comme toute mémoire de traduction, de repérer les segments traduits dans d’autres textes, archivés au préalable. Il permet de créer des dictionnaires et de préparer un devis ou une facture. Par ailleurs, le système vérifie l’orthographe, les espaces inutiles, les chiffres et la terminologie employée (sur la base du dictionnaire).

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8. Les traducteurs traduisent-ils tous types de texte ou l’entreprise cherche-t-elle davantage la spécialisation ?

Chaque traducteur a sa spécialisation, axée sur les domaines propres à l’entreprise. Certains traducteurs sont plus versés dans la technique, d’autres sont plutôt des généralistes avec des aptitudes rédactionnelles confirmées.

9. Quel est le budget annuel de l’entreprise pour les traductions ?

Budget global du service : environ 7 millions de francs. Cela recouvre approximativement 70 à 80 % des besoins de l’entreprise en matière de traduction. Le solde est constitué par des mandats confiés directement à des externes (sans passer par le Service linguistique) et par des traductions faites directement au sein d’autres services.

10. Les CFF ont-ils toujours eu un service de traduction ? Si non, savez-vous quand il a été créé ?

Oui et non. J'ai retrouvé des carnets dans lesquels étaient consignés des mandats reçus il y a plus de 50 ans déjà. Par le passé, les traducteurs travaillaient de manière isolée et individuelle. Le regroupement des traducteurs (centralisation) remonte à environ 10 ans.

11. Quelles sont généralement les relations du service linguistique avec les donneurs d’ouvrage ? Ceux-ci répondent-ils volontiers aux questions que vous leur posez ?

Les relations sont très bonnes, à de rares exceptions près. Je dois dire que je n'avais jamais connu d'aussi bonnes relations avec les mandants dans mes précédents emplois.

Ils répondent volontiers à nos questions et sont prêts à nous aider. Encore faut-il leur expliquer le but de notre démarche, car ils ne connaissent pas toujours les subtilités de notre métier. Mais c'est l'occasion de faire de la promotion et de resserrer les liens.

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Langues

12. Dans quelle langue les textes de départ sont-ils généralement rédigés ? En allemand.

13. Qui rédige les textes du magazine Via et en quelle langue ?

À ma connaissance, les articles sont généralement rédigés par des rédacteurs germanophones de l'agence mandatée pour la production et la publication de Via.

14. Vos parutions ont-elles le même contenu dans toutes les langues ou y a-t-il des articles destinés exclusivement à une région linguistique ?

Il est rare que des articles soient destinés à une seule région linguistique, même si c’est le cas pour notre journal d’entreprise, par exemple (la rédaction est entièrement alémanique).

15. Recevez-vous souvent des remarques ou des commentaires de vos clients sur la qualité de la traduction de vos parutions ?

Assez rarement. Nous recevions régulièrement des remarques – fondées – au sujet de Via à l’époque où cette publication ne relevait pas de notre compétence.

Externalisation

16. L’entreprise travaille-t-elle avec des traducteurs indépendants ? Oui.

17. Quel pourcentage des traductions est donné à l’extérieur de l’entreprise ? Environ 55 %.

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18. Généralement, avec combien d’indépendants l’entreprise travaille-t-elle ?

Une dizaine de traducteurs indépendants, auxquels s’ajoutent trois bureaux de traduction.

19. Existe-t-il des critères pour choisir un traducteur indépendant ou un bureau de traduction ? Si oui, lesquels ?

Pas vraiment. Les externes sont essentiellement d’anciens collaborateurs ou collaboratrices. L’une des agences avec lesquelles nous travaillons a été créée par un ancien collaborateur. Les deux autres agences ont été choisies sur la base de leur réputation et de leur philosophie de travail (conditions de travail, salaires, compétences).

Nous nous efforçons de créer des conditions de collaboration aussi bonnes que possible, notamment en fournissant les informations nécessaires, en mettant la terminologie à la disposition de nos traducteurs externes, en répondant à leurs questions, en leur donnant un feedback et en organisant des ateliers thématiques.

20. L’entreprise travaille-t-elle toujours avec les mêmes indépendants ? Oui.

21. Qui gère les traductions données à des traducteurs externes ? Qui les révise ? Environ 90 % des traductions données à des traducteurs externes le sont aujourd'hui par mon service. Selon la portée et la nature du texte, ainsi que les connaissances et compétences du traducteur, ces traductions sont soit révisées de manière bilingue, soit relues de façon unilingue par mes collaborateurs. Une petite minorité n’est pas relue du tout. Les 10 % restants sont surtout le fait de services de marketing qui travaillent directement avec des traducteurs ou bureaux de traduction externes depuis un certain nombre d'années. Ces traductions sont relues par des collaborateurs de ces services. Mais cette anomalie devrait disparaître d'ici la fin de l'année et toutes les traductions seront alors gérées par mon service.

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22. Arrive-t-il qu’un texte donné à l’extérieur doive être retraduit ? Si oui, à quelle fréquence ?

Très rarement (1 ou 2 fois par an). Cela est généralement dû à une mauvaise analyse du mandat au moment de l’attribution.

3.4.2 Analyse

Le questionnaire soumis à M. Genilloud permet de dresser une vue d’ensemble à propos de la traduction au sein des CFF.

Pour commencer, les réponses indiquent que les CFF disposent d’un service interne. Selon M. Genilloud, l’entreprise emploie depuis plusieurs décennies des collaborateurs chargés de la traduction. Actuellement, le service regroupe des traducteurs aux profils très variés ; tous n’ont donc pas suivi une formation en traduction. J’ai été surprise de lire les réponses aux questions 5 et 6. Certes, il n’est pas toujours indispensable d’être titulaire d’un diplôme de traducteur, mais il s’agit malgré

Pour commencer, les réponses indiquent que les CFF disposent d’un service interne. Selon M. Genilloud, l’entreprise emploie depuis plusieurs décennies des collaborateurs chargés de la traduction. Actuellement, le service regroupe des traducteurs aux profils très variés ; tous n’ont donc pas suivi une formation en traduction. J’ai été surprise de lire les réponses aux questions 5 et 6. Certes, il n’est pas toujours indispensable d’être titulaire d’un diplôme de traducteur, mais il s’agit malgré

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