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La politique linguistique appliquée par les CFF est bien ancrée dans la convention collective de travail de l’entreprise. Les langues occupent une place centrale, notamment en raison de la branche dans laquelle les CFF sont actifs : le tourisme et le voyage.

Pour ce qui est du service de traduction, son fonctionnement semble bon, hormis peut-être en ce qui concerne les qualifications exigées des candidats au poste de traducteur : les collaborateurs du service de traduction n’ont pas tous obtenu un diplôme dans la branche ou suivi une formation jugée équivalente. À mon avis, il s’agit là de la principale faiblesse du service. Certes, une personne issue d’une autre filière peut être douée pour traduire des textes, mais elle n’a pas toutes les connaissances théoriques dont elle pourrait avoir besoin. Selon moi, la différence entre un traducteur de métier et une autre personne se ressent essentiellement à ce niveau-là. De plus, certains services confient leurs traductions directement à des collaborateurs externes et relisent eux-mêmes le texte final, alors qu’ils ne sont pas des spécialistes de la langue, contrairement aux traducteurs.

Enfin, le service n’emploie pas de réviseur. Il se peut qu’il comporte des traducteurs expérimentés, qui travaillent aux CFF depuis de nombreuses années, mais, à mon avis, tout service de traduction pourrait améliorer la qualité des textes qu’il livre en engageant un réviseur, plus expérimenté et plus habitué à la révision que ses collègues traducteurs.

Mon questionnaire présente plusieurs faiblesses. J’aurais dû ajouter une question relative à l’expérience des traducteurs, ce qui m’aurait permis de voir si les compétences

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des traducteurs employés par les CFF répondent aux critères de qualité fixés par la norme NF EN-15038:2006 et, par conséquent, d’avoir une meilleure vue d’ensemble.

De plus, je n’ai pas demandé sur quels critères le service se fonde pour décider si un texte est relu, révisé ou n’est pas du tout vérifié.

Enfin, je n’ai aucune indication du nombre de pages traduites chaque année au sein du service de traduction des CFF. Cette donnée m’aurait permis de faire une comparaison avec le rendement de la DG Traduction.

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4. É

VALUATION DES TRADUCTIONS DU MAGAZINE

V

IA

4.1 P

RÉSENTATION DU MAGAZINE

Pour mon évaluation, j’ai choisi de me pencher sur quelques articles du magazine Via. Il s’agit d’une revue tous publics, destinée aux voyageurs et disponible gratuitement dans les trains et dans 160 gares de Suisse. Long d’une cinquante de pages, Via paraît dix fois par an en 240 000 exemplaires. Selon l’impressum, l’équipe de rédaction est composée de cinq personnes et la traduction est confiée à l’agence de traduction « Übersetzer Gruppe Zürich ». Le journal, publié en allemand et en français, comporte de nombreuses rubriques39, dont :

- « Clin d’œil », qui présente brièvement une actualité photographiée par Andri Pol ;

- « Magazine », qui contient notamment les articles « Questionnez van Rooijen »,

« En bref », « Le chiffre », « Voyager simplement », « Le truc en plus » et qui présente différentes offres promotionnelles ;

- « Explorer la Suisse », qui, comme son nom l’indique, permet au lecteur de découvrir une région du pays et l’une de ses spécificités. Les sujets traités sont vastes : ils vont de la cerise de Zoug aux jeunes viticulteurs des Grisons, en passant par les spas à proximité des gares, la ligne du bus 31 de Zurich, les lieux de prédilection des parlementaires à Berne et l’émetteur du Chasseral ;

- « Trois jours à … »40, qui présente en quelques lignes l’histoire d’une ville européenne, les établissements où dormir et se restaurer et ceux à découvrir ;

39 Au fil des mois, certaines rubriques ont disparu, d’autres ont vu le jour et d’autres encore ont changé de nom. J’ai établi la liste de celles que j’ai trouvées dans chacun des magazines que j’ai retenus.

40 Cette rubrique n’a pas de titre fixe : dans chaque édition, le nom de la ville présentée est inséré dans le titre (« Trois jours à Nice », « Trois jours à Brno », « Trois jours à Vilnius »).

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- « Reportage », qui traite de thèmes qui ont généralement trait aux transports publics, comme l’entretien de l’infrastructure ferroviaire, un voyage à travers les Alpes ou l’abonnement général ;

- « Interview », qui donne au lecteur la possibilité de découvrir une personnalité suisse et son lien avec les transports publics ;

- « Jeux » et « Remue-méninges », qui regroupent des jeux, des blagues, des concours et des informations destinées aux plus jeunes ;

- « Le guichet CFF », qui présente les promotions de l’entreprise ;

- « Agenda », qui rassemble des différentes expositions et manifestations qui ont lieu aux quatre coins du pays ;

- « Dialogue », qui regroupe le « Courrier des lecteurs », « La lettre du mois » ou

« Le MMS du mois », « Le bon plan du lecteur » et l’impressum.

En règle générale, la rubrique détermine la longueur du texte : sous les rubriques « Clin d’œil », « Magazine » et « Le guichet CFF », les articles sont courts, les informations étant données en quelques lignes. Pour ce qui est des articles publiés sous les rubriques

« Explorer la Suisse », « Trois jours à … », « Reportage » et « Interview », ils sont plus longs (deux à quatre pages en moyenne).

Les CFF décrivent leur magazine Via comme suit :

Le plus grand magazine de transport et de voyage de Suisse offre non seulement un service complet et des histoires surprenantes touchant à la mobilité, mais invite aussi à explorer et à rêver. « Via » vise à

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Les objectifs de Via sont de faire connaître les entreprises de transports publics, notamment les CFF, de permettre au voyageur de découvrir l’offre et d’encourager la demande. De plus, le magazine donne des informations sur les expositions et manifestations organisées dans toute la Suisse et incite à la découverte. Il a donc une visée publicitaire. Il permet en outre d’occuper l’utilisateur des transports publics pendant son voyage. Cette publication semble donc être une plus-value pour les CFF : elle est la vitrine de l’entreprise et permet de valoriser l’image de marque des CFF.

4.2 O

UTILS THÉORIQUES

4.2.1 La typologie des textes de Katharina Reiss

Pour élaborer sa typologie des textes, Katharina Reiss s’est notamment inspirée de Karl Bühler et de Roman Jakobson. Le premier distinguait trois fonctions de la langue : l’information (Darstellung), l’expression (Ausdruck) et l’incitation (Appell). Le second a quant à lui défini six fonctions du langage, parmi lesquelles les fonctions référentielle (information), émotive (expression) et conative (incitation) correspondent aux catégories présentées par Karl Bühler. Se fondant avant tout sur les travaux de ces deux théoriciens, Katharina Reiss définit principalement trois types de textes, liés à une stratégie de traduction : les textes à dominante informative, les textes à dominante expressive et les textes à dominante incitative. J’ai naturellement exclu de mon corpus les textes appartenant à un quatrième type de textes, les textes scripto-sonores, qui,

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« bien que fixés par écrit, parviennent à l’oreille de leur destinataire sur un support non linguistique, sous une forme parlée (ou chantée) »42.

Pour les textes à dominante informative, qui regroupent entre autres les reportages, les nouvelles des journaux et les commentaires publiés dans la presse, « il importe avant tout, pour ne pas dire exclusivement, de restituer l’information contenue dans l’énoncé de départ »43. Lorsqu’il est confronté à ce type de texte, le traducteur doit accorder une importance primordiale à la manière dont il formule les éléments dans la langue d’arrivée, en privilégiant le confort de lecture,

parce que dans ce type de textes, le principal est le contenu informationnel et parce que le lecteur de la traduction souhaite recevoir ce contenu sous une forme respectueuse de l’usage en langue-cible.44

Dans les textes à dominante expressive, façonnés en fonction de la langue-source »45,

[l]’invariance du contenu, qu’il convient d’exiger pour la traduction des textes informatifs, s’efface ici plus ou moins selon les textes au profit de l’exigence de l’analogie de forme, et donne davantage de place à l’équivalence de l’effet esthétique.46

Le traducteur ne doit pas forcément reprendre la forme du texte de départ : il doit s’en inspirer et réussir à obtenir le même effet esthétique. Il devra notamment reproduire les

42 REISS Katharina, La critique des traductions, ses possibilités et ses limites, traduit de l’allemand par Catherine Bocquet, Artois Presses Université, Arras, 2002, p. 44

43 Ibid., p. 47

44 Ibid., p. 48

45 Ibid., p. 51

46 Ibid., p. 54

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expressions idiomatiques. Les essais, biographies, pages culturelles des journaux, anecdotes et histoires brèves font notamment partie de cette catégorie de textes.

Enfin, les textes à dominante incitative comportent, entre autres, la publicité, la propagande, la polémique et la satire. Ces textes visent toujours à produire un effet extralinguistique ; le texte d’arrivée doit avant tout reproduire l’effet provoqué par le texte de départ. Pour ce faire, le traducteur peut prendre beaucoup de libertés par rapport à la forme et au contenu.

Lorsque l’on traduit un texte incitatif, tous les efforts doivent être frais pour que la version-cible déclenche le même effet que le texte original. Le traducteur peut par conséquent être amené à prendre quant à la forme et quant au contenu des libertés plus grandes que pour les autres types de textes.47

Ainsi, selon la typologie des textes présentée par Katharina Reiss, la notion de

« fidélité au texte de départ » doit être interprétée de manière différente selon que le traducteur se trouve face à un texte informatif, expressif ou incitatif.

Par ailleurs, Katharina Reiss fait une distinction entre « type de texte » et « genre de texte » :

(…) tandis que le type de textes joue un rôle essentiel quant au choix de la méthode de traduction et quant à la hiérarchie entre les éléments à conserver en langue-cible, le genre de textes permet de déterminer celles des instructions intra-linguistiques qui doivent être prises en compte en priorité au moment de traduire.48

47 REISS Katharina, op. cit., p. 60

48 Ibid., p.44

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Ainsi, tant le type de texte que le genre de texte ont une influence sur la manière de traduire : on ne traduira pas de la même manière une publicité et un article de journal.

De même, lorsque l’on traduit une histoire pour enfants ou une recette de cuisine, on ne va pas appliquer les mêmes règles. Le traducteur doit obéir à des conventions textuelles propres à chaque genre de texte.

4.2.2 Les paramètres de révision fixés par Paul Horguelin et Louise Brunette

Afin de procéder à un examen plus approfondi des articles sélectionnés, je me suis également appuyée sur les paramètres de révision définis par Paul Horguelin et Louise Brunette49, présentés ci-dessous.

Le premier paramètre est l’exactitude. La traduction doit transmettre tous les éléments et le message du texte de départ. Ce paramètre est utilisé pour évaluer la fidélité au sens.

La correction est le deuxième paramètre. Ce critère s’applique au respect de la langue-cible : il revient à vérifier la grammaire, l’orthographe, les accords et usages, les barbarismes, etc.

Vient ensuite le troisième paramètre : la lisibilité. Il porte sur le style et la valeur communicationnelle du texte d’arrivée, notamment sur le choix des mots, les cooccurrences, les redondances, la structure ainsi que la longueur et l’articulation des phrases.

49 HORGUELIN Paul A. et BRUNETTE Louise, op. cit., pp. 36-37

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Le quatrième paramètre est celui de l’adaptation fonctionnelle, utilisé pour évaluer le registre, les connotations et les niveaux de langue. Il vise également à vérifier si le destinataire est en mesure de recevoir le même message que le lecteur du texte original.

L’adaptation fonctionnelle est particulièrement importante en révision bilingue, en raison de divergences entre faits de culture.50

Le cinquième et dernier paramètre est la rentabilité. En fonction de la qualité du texte à réviser, le critique doit se demander s’il vaut mieux réviser le texte ou le retraduire. Ce paramètre s’applique plutôt à la fin de l’évaluation du texte. Il n’entrera pas directement en ligne de compte dans mon analyse.

Les paramètres fixés par Paul Horguelin et Louise Brunette devraient me permettre de me faire rapidement une idée de la qualité de la traduction : ils sont classés par ordre d’importance. Les erreurs de sens ou de grammaire sont naturellement plus graves que les erreurs liées au style ou aux connotations car ces dernières n’entravent pas la bonne compréhension du texte.

J’ai choisi d’allier la typologie des textes de Katharina Reiss et les paramètres de révision de Paul Horguelin et Louise Brunette pour une raison précise : la typologie des textes permet d’orienter la démarche générale du traducteur pour la traduction en fonction de l’objectif du texte. Elle oriente le travail du traducteur et celui du réviseur qui, selon le type de texte, accorderont une importance différente à la forme et au contenu. Les paramètres de révision sont utilisés, quant à eux, pour un examen plus détaillé du texte.

50 HORGUELIN Paul A. et BRUNETTE Louise, op. cit., p. 37. Les auteurs utilisent les expressions « révision unilingue » et « révision bilingue ». Ils ne parlent pas de « relecture ».

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4.3 P

RÉSENTATION DU CORPUS D

ARTICLES51

Comme le suggèrent la description de Via faite par les CFF et la nature du magazine, dont l’objectif est notamment d’inciter à la découverte, la grande majorité des textes ont une vocation non seulement informative, mais également incitative ; quant aux textes expressifs, ils sont rares. À défaut d’une grande diversité du point de vue du type de texte, j’ai sélectionné des textes de genres différents et publiés sous diverses rubriques du magazine. Il s’agit :

- d’un article « Questionnez Van Rooijen » (article 1), de la rubrique

« Magazine » ;

- d’un article « Faits et chiffres » (article 2), de la rubrique « Reportage » ; - d’un entretien avec une personnalité (article 3), de la rubrique « Interview » ; - d’un éditorial (article 4) ;

- d’un article de la rubrique « Dis, pourquoi ? » (article 5) ;

- d’un reportage appartenant à la rubrique « Explorer la Suisse » (article 6) ; - d’un article de la rubrique « Gastronomie » (article 7) ;

- d’une annonce de promotion (article 8), de la rubrique « Le guichet CFF » ; - d’une blague (article 9), de la rubrique « Remue-méninges ».

Pour les articles courts, mon évaluation portera sur l’ensemble du texte (articles 1, 2, 4, 5, 7, 8 et 9). En ce qui concerne les articles plus longs (articles 3 et 6), je me concentrerai sur les passages les plus intéressants.

Je présenterai mes commentaires selon les critères définis par Paul Horguelin et Louise Brunette. Je commencerai par citer, dans les deux langues, le passage sélectionné et j’expliquerai en quoi il est intéressant.

51 Les articles sont disponibles dans les annexes.

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Certains passages ou certaines phrases relèveront sans doute de plusieurs paramètres. Dans ce cas, je citerai le passage ou la phrase en question sous chaque paramètre concerné.

4.4 É

VALUATION DES ARTICLES52

4.4.1 Analyse de la traduction de l’article 1 : « Haarfett-Spuren »

Dans la chronique « Questionnez van Rooijen », Jeroen van Rooijen répond aux questions que les voyageurs se posent à propos du savoir-vivre. Ce spécialiste tient un blog, où les questions et réponses sont publiées. Le style est par conséquent plutôt familier et léger, assez mordant, voire ironique. Par conséquent, le niveau de langue sera plutôt familier et le ton général du texte, ironique. Compte tenu de la nature du texte et de la volonté de Jeroen van Rooijen de faire réagir le lecteur, ce texte est incitatif ; bien que l’article ait également une fonction informative, l’objectif principal de l’auteur est de faire réfléchir le lecteur. L’accent de la traduction doit donc être mis sur l’effet extralinguistique.

Exactitude (fidélité au sens) Passage n° 1

Texte original :

Mich ekeln beim Zugfahren oft die verschmutzten Scheiben der Waggons. Bin ich mit dieser Phobie alleine?

52 Pour cette partie, j’ai utilisé tous les dictionnaires cités dans la bibliographie.

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Traduction :

Chaque fois que je voyage en train, les traces grasses sur les vitres des voitures me dégoûtent. Suis-je la seule à avoir cette phobie ?

L’adverbe oft est devenu « chaque fois que » en français. Certes, le traducteur dispose de davantage de liberté puisque le texte a avant tout une visée incitative, mais il s’agit d’un glissement de sens pouvant nuire à l’image de marque des CFF : selon la traduction, l’entreprise semble mettre en circulation des voitures dont la propreté laisse à désirer.

À noter que, dans ce passage, le traducteur a développé le terme verschmutzten par « les traces grasses sur les vitres des voitures ». Selon moi, cette explicitation est une bonne initiative : le lecteur comprend immédiatement la thématique de l’article.

Passage n° 2 Texte original :

Indem jeder, der eingepennt ist, vor dem Verlassen seines Abteils kurz mit einem Lappen oder auch dem Ärmel seines Hemdes darüber wedeln würde.

Traduction :

Avant de quitter sa place, tout voyageur devrait pouvoir prendre un chiffon ou utiliser sa manche pour effacer les marques de sa sieste.

Je m’interroge sur l’introduction du verbe « pouvoir » dans la traduction, alors que celui-ci est absent en allemand. Le traducteur a introduit une nuance qui n’apparaît pas dans le texte de départ et qui fausse le sens de cette partie du texte d’arrivée. Alors que le texte original laisse entendre que tous les voyageurs nettoieront les traces qu’ils pourraient laisser sur la vitre, la traduction détourne l’effet incitatif du texte original, ce qui peut s’expliquer par une différence culturelle : les Suisses romands ont toujours peur

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de déranger, de s’imposer (preuve en est l’utilisation de tournures comme « j’ose vous demander » ou « j’ose entrer »).

Correction (respect de la langue d’arrivée)

Passage n° 3 Texte original :

Suchen Sie mal nach „Haarfett am Zugfenster“: Mattscheibe! Da kommt gar nichts.

Traduction :

Essayez donc, pour voir, de chercher « traces de cheveux gras sur la vitre du train ».

Résultats : rien, page blanche !

Dans la tournure familière « Résultat, … » ou « Résultat : … », le substantif est utilisé au singulier, alors que, dans ce passage, il est utilisé au pluriel, ce qui n’est pas naturel en français.

Passage n° 4 Texte original :

Fragen an: stil@via.ch Traduction :

Questions à poser sur stil@via.ch

La préposition « sur » n’est pas adaptée à une adresse électronique. S’il s’agissait d’un site Internet, elle conviendrait parfaitement, mais ce n’est pas le cas ici.

La nuance de la préposition an est perdue et la phrase manque de naturel.

Lisibilité (style, choix des mots, structure) Passage n° 5

Texte original :

Fragen Sie van Rooijen

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Traduction :

Questionnez van Rooijen

Le sens du titre du texte original est rendu, mais la traduction est un calque de l’allemand. De plus, le verbe « questionner » est lié à l’idée de répétition, voire d’acharnement, ce qui n’est pas le cas ici. Par ailleurs, il n’est pas usuel, en français, de mentionner le nom de famille d’une personne qui n’est pas célèbre sans citer son nom.

Ainsi, le traducteur aurait pu proposer « Vos questions à Jeroen van Rooijen »,

« Savoir-vivre », « Questions de savoir-vivre » ou « Questions des lecteurs ».

Passage n° 3 Texte original :

Suchen Sie mal nach „Haarfett am Zugfenster“: Mattscheibe! Da kommt gar nichts.

Traduction :

Essayez donc, pour voir, de chercher « traces de cheveux gras sur la vitre du train ».

Résultats : rien, page blanche !

Dans ce passage, l’utilisation de l’expression « page blanche » est discutable. En effet, la page Google n’est jamais blanche. La traduction ne comporte pas le même effet que le texte original car la tournure est artificielle.

Relevons que le traducteur n’a pas pu reproduire le jeu de mot autour de Scheibe : Mattscheibe signifie « avoir une absence, un trou » et fait référence à l’absence de résultats. De plus, Scheibe veut dire « vitre, fenêtre » ; l’auteur a donc utilisé un terme qui rappelle la thématique de l’article. En français, il n’est pas possible de reproduire ce jeu de mots. Le traducteur a donc compensé la perte en renforçant l’ironie du texte, non seulement dans ce passage (en insistant sur le caractère un peu ridicule de la recherche), mais également à d’autres endroits de l’article, comme à la fin

Relevons que le traducteur n’a pas pu reproduire le jeu de mot autour de Scheibe : Mattscheibe signifie « avoir une absence, un trou » et fait référence à l’absence de résultats. De plus, Scheibe veut dire « vitre, fenêtre » ; l’auteur a donc utilisé un terme qui rappelle la thématique de l’article. En français, il n’est pas possible de reproduire ce jeu de mots. Le traducteur a donc compensé la perte en renforçant l’ironie du texte, non seulement dans ce passage (en insistant sur le caractère un peu ridicule de la recherche), mais également à d’autres endroits de l’article, comme à la fin

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