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3.4 Le questionnaire

3.4.1 Présentation

Désireuse d’en savoir davantage sur la traduction au sein des CFF, je me suis adressée à M. Genilloud, responsable du service de traduction de l’entreprise, qui a eu l’amabilité de répondre à mes questions. Je lui ai posé des questions qui portent sur différents aspects. Voici le questionnaire et les réponses que j’ai obtenues.

Service interne

1. Votre entreprise a-t-elle un service de traduction ?

Les CFF ont effectivement un service de traduction, ou service linguistique.

2. Combien de personnes le service emploie-t-il ? 17 personnes (environ 15,5 emplois à temps plein)

3. Quelles sont les langues actives et passives de vos traducteurs et quelles sont les autres fonctions occupées au sein du service ?

- Une personne germanophone qui traduit depuis le français, l’italien et l’anglais ;

- six francophones, dont quatre qui traduisent depuis l’allemand et l’anglais et deux, depuis l’allemand et l’italien ;

- six italophones, dont quatre qui traduisent depuis l’allemand et le français et deux, depuis l’allemand et l’anglais ;

- une personne chargée de la terminologie ; - une personne chargée de la gestion de projets ; - une personne chargée du secrétariat ;

- une personne chargée de la direction.

4. Comment le service est-il organisé ?

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13 traducteurs à Berne 4 traducteurs à Chiasso

Gestion centralisée des mandats Pas de chef de groupe

Révision (plus ou moins) systématique entre traducteurs

5. Quelle(s) formation(s) les traducteurs de votre entreprise ont-ils suivie(s) ? 9 personnes sont titulaires d’une licence délivrée par une école de traduction ou d’un diplôme jugé équivalent (ZHAW Winterthur).

Les autres collaborateurs ont suivi un cursus au sein des CFF (apprentissage ou emplois dans divers secteurs d’activité de l’entrepris) ou sont titulaires d’une licence universitaire en musicologie ou en biologie, ou alors d’un diplôme d’enseignement au niveau secondaire.

6. Quelles sont les exigences de l’entreprise à l’égard d’un traducteur ?

Nous demandons désormais le niveau universitaire et, si possible, de l’expérience professionnelle dans le domaine de la traduction et/ou éventuellement une formation technique.

7. Utilisez-vous une base de données terminologique ou une mémoire de traduction ? Si oui, laquelle ?

TermStar34 et WebTerm35 pour la terminologie Transit36 pour la mémoire de traduction

34 Créé par le groupe Star, TermStar permet de créer des dictionnaires selon différents critères de classement. Ces dictionnaires peuvent être étendus à volonté et chaque terme peut être accompagné d’explications, de synonymes, de remarques, etc. Le programme repère, dans le texte de départ, les mots qui ont déjà une correspondance dans le dictionnaire, les surligne et les affiche dans une fenêtre. Il est ensuite possible de copier le terme dans le texte d’arrivée.

35 Créé par le groupe Star, WebTerm permet aux collaborateurs d’avoir accès aux dictionnaires de la société via l’intranet ou Internet.

36 Créé par le groupe Star, Transit sert, comme toute mémoire de traduction, de repérer les segments traduits dans d’autres textes, archivés au préalable. Il permet de créer des dictionnaires et de préparer un devis ou une facture. Par ailleurs, le système vérifie l’orthographe, les espaces inutiles, les chiffres et la terminologie employée (sur la base du dictionnaire).

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8. Les traducteurs traduisent-ils tous types de texte ou l’entreprise cherche-t-elle davantage la spécialisation ?

Chaque traducteur a sa spécialisation, axée sur les domaines propres à l’entreprise. Certains traducteurs sont plus versés dans la technique, d’autres sont plutôt des généralistes avec des aptitudes rédactionnelles confirmées.

9. Quel est le budget annuel de l’entreprise pour les traductions ?

Budget global du service : environ 7 millions de francs. Cela recouvre approximativement 70 à 80 % des besoins de l’entreprise en matière de traduction. Le solde est constitué par des mandats confiés directement à des externes (sans passer par le Service linguistique) et par des traductions faites directement au sein d’autres services.

10. Les CFF ont-ils toujours eu un service de traduction ? Si non, savez-vous quand il a été créé ?

Oui et non. J'ai retrouvé des carnets dans lesquels étaient consignés des mandats reçus il y a plus de 50 ans déjà. Par le passé, les traducteurs travaillaient de manière isolée et individuelle. Le regroupement des traducteurs (centralisation) remonte à environ 10 ans.

11. Quelles sont généralement les relations du service linguistique avec les donneurs d’ouvrage ? Ceux-ci répondent-ils volontiers aux questions que vous leur posez ?

Les relations sont très bonnes, à de rares exceptions près. Je dois dire que je n'avais jamais connu d'aussi bonnes relations avec les mandants dans mes précédents emplois.

Ils répondent volontiers à nos questions et sont prêts à nous aider. Encore faut-il leur expliquer le but de notre démarche, car ils ne connaissent pas toujours les subtilités de notre métier. Mais c'est l'occasion de faire de la promotion et de resserrer les liens.

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Langues

12. Dans quelle langue les textes de départ sont-ils généralement rédigés ? En allemand.

13. Qui rédige les textes du magazine Via et en quelle langue ?

À ma connaissance, les articles sont généralement rédigés par des rédacteurs germanophones de l'agence mandatée pour la production et la publication de Via.

14. Vos parutions ont-elles le même contenu dans toutes les langues ou y a-t-il des articles destinés exclusivement à une région linguistique ?

Il est rare que des articles soient destinés à une seule région linguistique, même si c’est le cas pour notre journal d’entreprise, par exemple (la rédaction est entièrement alémanique).

15. Recevez-vous souvent des remarques ou des commentaires de vos clients sur la qualité de la traduction de vos parutions ?

Assez rarement. Nous recevions régulièrement des remarques – fondées – au sujet de Via à l’époque où cette publication ne relevait pas de notre compétence.

Externalisation

16. L’entreprise travaille-t-elle avec des traducteurs indépendants ? Oui.

17. Quel pourcentage des traductions est donné à l’extérieur de l’entreprise ? Environ 55 %.

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18. Généralement, avec combien d’indépendants l’entreprise travaille-t-elle ?

Une dizaine de traducteurs indépendants, auxquels s’ajoutent trois bureaux de traduction.

19. Existe-t-il des critères pour choisir un traducteur indépendant ou un bureau de traduction ? Si oui, lesquels ?

Pas vraiment. Les externes sont essentiellement d’anciens collaborateurs ou collaboratrices. L’une des agences avec lesquelles nous travaillons a été créée par un ancien collaborateur. Les deux autres agences ont été choisies sur la base de leur réputation et de leur philosophie de travail (conditions de travail, salaires, compétences).

Nous nous efforçons de créer des conditions de collaboration aussi bonnes que possible, notamment en fournissant les informations nécessaires, en mettant la terminologie à la disposition de nos traducteurs externes, en répondant à leurs questions, en leur donnant un feedback et en organisant des ateliers thématiques.

20. L’entreprise travaille-t-elle toujours avec les mêmes indépendants ? Oui.

21. Qui gère les traductions données à des traducteurs externes ? Qui les révise ? Environ 90 % des traductions données à des traducteurs externes le sont aujourd'hui par mon service. Selon la portée et la nature du texte, ainsi que les connaissances et compétences du traducteur, ces traductions sont soit révisées de manière bilingue, soit relues de façon unilingue par mes collaborateurs. Une petite minorité n’est pas relue du tout. Les 10 % restants sont surtout le fait de services de marketing qui travaillent directement avec des traducteurs ou bureaux de traduction externes depuis un certain nombre d'années. Ces traductions sont relues par des collaborateurs de ces services. Mais cette anomalie devrait disparaître d'ici la fin de l'année et toutes les traductions seront alors gérées par mon service.

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22. Arrive-t-il qu’un texte donné à l’extérieur doive être retraduit ? Si oui, à quelle fréquence ?

Très rarement (1 ou 2 fois par an). Cela est généralement dû à une mauvaise analyse du mandat au moment de l’attribution.

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