Correction du devoir surveillé commun n
o1 - TS1 & TS2
Exercice I
1. un= −2n3+5n2−4n+1. On a une forme indéterminée du type «− ∞ + ∞»..
On lève l’indétermination, en factorisant par le terme de plus haut degré.
un= −2n3+5n2−4n+1=n3 µ
−2+5 n− 4
n2+ 1 n3
¶ .
n→+∞lim n3= +∞; lim
n→+∞
µ
−2+5 n− 4
n2+ 1 n3
¶
= −2 donc, par produit, lim
n→+∞un= −∞
2. un=n2−2n+3
4n3+5 . On a une forme indéterminée. On factorise numérateur et dénominateur chacun par leur terme de plus haut degré, puis on simplifie.
un= n2h
1−n2+n32
i
n3h 4+n53
i =1−n2+n32 nh
4+n53
i.
n→+∞lim
· 4+ 5
n3
¸
=4 ; lim
n→+∞
· 1−2
n+3 n
¸
=1 donc par produit et quotient, lim
n→+∞un=0. 3. un= 1
n(n2+5n−7)=n+5−7 n.
n→+∞lim n= +∞et lim
n→+∞
µ7 n
¶
=0 d’où lim
n→+∞un= +∞
4. un=p
n2+1−n. On a encore une forme indéterminée.
Pour lever l’indétermination, on utilise la forme conjuguée.
un= hp
n2+1−ni hp
n2+1+ni hp
n2+1+ni = n2+1−n2
pn2+1+n = 1 pn2+1+n
n→+∞lim
¡n2+1¢
= +∞donc lim
n→+∞
pn2+1= +∞d’où, par somme, lim
n→+∞
³pn2+1+n´
= +∞
donc lim
n→+∞un=0
Exercice II
Montrons par récurrence que, pour toutn∈N, 6n−1 est divisible par 5. La première chose à faire est de traduire cela sous forme mathématique.
SoitPnla proposition : « 6n−1=5kn,kn∈Z»
• Initialisation: pourn=0 : 60−1=1−1=0=5×0=5k0aveck0=0∈Z. La propriété est vraie pourn=0.
• Hérédité: on supposePnvraie pourunrangnquelconque, donc 6n−1=5kn,kn∈Z(d’où 6n+5kn+1).
Alors : 6n+1−1=6×6n−1=6 (5kn+1)−1=5×6kn+6−1=5×6kn+5=5 (6kn+1)=5kn+1en posant kn+1=6kn+1∈Z. On obtient bien un multiple de 5.
La propriété est donchéréditaire.
Conclusion: d’après l’axiome de récurrence, la propriété est vraie pour toutn∈N. 6n−1 est divisible par 5 pour toutn.
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Exercice III
Démontrons par récurrence que, pour toutnÊ1, Sn= 1
1×2×3+ 1
2×3×4+ ··· + 1
n(n+1)(n+2)= n(n+3) 4(n+1)(n+2). SoitPnla propriété : «Sn= 1
1×2×3+ 1
2×3×4+ ··· + 1
n(n+1)(n+2)= n(n+3)
4(n+1)(n+2)» pournÊ1
• Initialisation : Pourn=1, on aS1= 1
2×3×4=1
6et n(n+3)
4(n+1)(n+2)= 1×4 4×2×3=1
6=S1doncP1est vraie.
• On supposePnvraie pour un entiernquelconque, donc Sn= 1
1×2×3+ 1
2×3×4+ ··· + 1
n(n+1)(n+2)= n(n+3) 4(n+1)(n+2) Sn+1=Sn+ 1
(n+1)(n+2)(n+3)= n(n+3)
4(n+1)(n+2)+ 1
(n+1)(n+2)(n+3)= n(n+3)2+4 4(n+1)(n+2)(n+3)
= n3+6n2+9n+4 4(n+1)(n+2)(n+3).
On doit montrer que cette expression vaut (n+1)(n+4) 4(n+2)(n+3). Or : (n+1)(n+4)
4(n+2)(n+3)= (n+1)2(n+4) 4(n+1)(n+2)(n+3)=
¡n2+2n+1¢ (n+4) 4(n+1)(n+2)(n+3)
= n3+6n2+9n+4
4(n+1)(n+2)(n+3)donc Sn+1= (n+1)(n+4) 4(n+2)(n+3) . La propriété est donchéréditaire.
Conclusion: d’après l’axiome de récurrence, la propriété est vraie pour toutn∈N.
Exercice IV
On considère une suite (un) définie surNet telle qu’aucun de ses termes ne soit nul.
On définit alors la suite (vn) surNparvn= − 4 un.
1. Si la suite (un) est convergente, alors la suite (vn) est convergente.
Faux : Si (un) converge versℓ∈Ravecℓ6=0, (vn) converge vers−4
ℓ, mais alors on se doute qu’il y a un problème pourℓ=0.
Prenons par exemple la suite (un) définie parun= 1
n+1. On obtient alorsvn= −4(n+1), terme général d’une suite qui tend vers−∞, donc non convergente.
2. Si la suite (un) est minorée par 2, alors la suite (vn) est minorée par 2.
faux: Par hypothèse, (un) est minorée par 2.
Alors :∀n∈N, 2≤un⇒0≤ 1 un≤1
2⇒ − 4
un≥ −1⇒vn≥ −2, donc la suite (vn) semble minorée par -2.
Exemple:un=2 (suite constante), bien minorée par 2 ;vn+ − 4 un = −4
2= −2 qui n’est donc pas minoré par 2 !
Faux :reprenons comme exempleun= 1
n+1qui est bien le terme général d’une suite décroissante. On obtientvn= −2(n+1), donc une suite (vn) décroissante.
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3. faux. Prenonsun=(−1)n. Alors,vn= − 2
(−1)n= ±2. Cette suite vaut alternativement 2 ou -2, donc ne converge pas vers 0.
Exercice V
On considère la suite (un) définie paru0=1 etun+1=3un−4n+2.
1. On trouveu1=5 ;u2=13 etu3=33.
2. Pour tout entier natureln, soit la propriété P(n) : «unÊ2n».
On montreP(n) par récurrence :
• Initialisation : pourn=0,u0=1 et 2×0=0 doncP(0) est vraie.
• Hérédité : Soitn∈N. On suppose queP(n) est vraie pour un entiern doncunÊ2n. (hypothèse de récurrence).
unÊ2n⇒3unÊ6n⇒un+1Ê2n+2=2(n+1)⇒un+1Ê2(n+1), doncP(n+1) est vraie.
Conclusion: pour tout entier naturel n, on a bienunÊ2n.
3. onÊ2npour toutnet lim
n→+∞(2n)= +∞, donc lim
n→+∞un= +∞ d’après le théorème de comparaison.
4. Soit (vn) la suite définie parvn=un−2n.
(a) Pour toutn,vn+1=un+1−2(n+1)=3un−4n+2−2n−2=3 (un−2n)= 3vn , donc (vn) est géo- métrique de raisonq=3.
(b) v0=1 donc, pour toutn,vn=v0qn=3ndonc un=3n+2n . (c) Sn=
i=n
X
i=0
3i+
i=n
X
i=0
[2i]=
i=n
X
i=0
3i+2
i=n
X
i=0
i=3n+1−1
3−1 +2×n(n+1)
2 = 1
2×3n+1−1
2+n(n+1).
Exercice VI
1. D’après la définitionu2=u1−1 4u0=1
2+1 4= 3
4 .
• Si la suite était géométrique, d’après les deux premiers termes la raison serait égale à−1 2; oru1×
µ
−1 2
¶
=1 26=u2.
• Si la suite était arithmétique, d’après les deux premiers termes la raison serait égale à1
2−(−1)=3 2; or u1+
µ3 2
¶
=4
2=26=u2.
Conclusion: la suite (un) n’est ni arithmétique ni géométrique.
2. (a) v0=u1−1 2u0=1
2−1
2×(−1)=1.
(b) On a pour tout natureln,vn+1=un+2−1
2un+1=un+1−1 4un−1
2un+1= 1
2un+1−1 4un=1
2 µ
un+1−1 2un
¶
= 1 2vn . (c) vn+1=1
2vnsignifie que la suite (vn) est unesuite géométriquede premier terme 1 et de raison1 2. Page 3/4
(d) On a donc quel que soitn∈N, vn= µ1
2
¶n
= 1 2n . 3. (a) w0=u0
v0=−1
1 = −1. (b) Pour toutn,wn+1=un+1
vn+1 = vn+1
2un 1 2vn
= 2+un vn
(en séparant la fraction en deux et en simplifiant).
(c) On a par définition un
vn =wn, donc l’égalité ci-dessus s’écrit : wn+1=2+wn .
(d) L’égalité précédente montre que la suite (wn) est une suitearithmétiquede premier terme−1 et de raison 2.
On a doncwn=w0+n×2= 2n−1. 4. On a trouvé quewn=2n−1=un
vn =un
1 2n
=2n×un. Donc un=2n−1
2n , car 2n6=0 quel que soitn∈N. 5. (Bonus)
Démontrons par récurrence que :Sn=2−2n+3 2n
• Initialisation :S0=u0= −1 et 2−2×0+3
20 =2−3
1=2−3= −1. La formule est vraie au rang 0.
• Hérédité : supposons qu’il existe un naturelktel que : Sk=
Xk i=0
ui=u0+u1+ ··· +uk=2−2k+3 2k . DoncSk+1=Sk+uk+1=2−2k+3
2k +2(k+1)−1
2k+1 =2+−4k−6+2k+1
2k+1 =2+−2k−5
2k+1 =2−2k+5 2k+1
=2−2(k+1)+3 2k+1 .
La formule est vraie au rangk+1.
On a donc démontré par récurrence que pour toutndeN: Sn=2−2n+3 2n .
Bonus:
Soit (un) une suite convergeant vers 2.
SoitI=]1 ; 3[. Puisque (un) converge vers 2, il existe un entierptel que, pour toutnÊp,un∈]1 ; 3[, donc les termesunsont positifs pournÊp.
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