L.E.G.T.A. Le Chesnoy TB1−2010-2011
D. Blotti`ere Math´ematiques
Correction du devoir maison n˚3
Exercice 1
1. Soitf la fonction d´efinie par :
f : [0,1] → R
x 7→
r1 +x 2 .
(a) On fixe un rep`ereR= (O;−→i ,−→j) du plan. ´Etudier la position relative de la courbe r´epr´esentative de f et de la droite d’´equationy=x.
(b) ´Etudier le sens de variation de f sur [0,1].
(c) Montrer que :
∀x∈[0,1] f(x)∈[0,1].
(d) D´emontrer que :
∀x∈[0,1] ∀y∈[0,1] |f(x)−f(y)| ≤ 1 2√
2 |x−y|. 2. On d´efinit la suite (un)∈Npar :
u0∈[0,1]
∀n∈N un+1=f(un). (a) D´eduire que la question 1.(d) que :
∀n∈N |un+1−1| ≤ 1 2√
2 |un−1|. (b) En d´eduire que :
∀n∈N |un−1| ≤ 1
2√ 2
n
|u0−1|. (c) Conclure quant au comportement asymptotique de la suite (un)n∈N. Correction
1. (a) Pour ´etudier la position relative deCf et de la droite d’´equationy =x, on ´etudie le signe def(x)−x (x∈[0,1]). Soit x∈[0,1].
f(x)−x =
r1 +x 2 −x
=
r1 +x 2 −x
! r1 +x 2 +x
!
r1 +x 2 +x
(quantit´e conjugu´ee)
=
r1 +x 2
!2
−x2 r1 +x
2 +x
(identit´e remarquable)
1 2 +x
2 −x2
On d´eduit de ce calcul que si x ∈ [0,1], alors f(x)−x a mˆeme signe que le trinˆome du se- cond degr´e P = −X2+ X
2 + 1
2 qui lui-mˆeme a le mˆeme signe que le trinˆome du second degr´e Q = 2P = −2X2+X + 1 (on peut pr´ef´erer ´etudier le signe de Q plutˆot que celui de P car les coefficients deQsont des entiers). On remarque que 1 est racine≪´evidente≫ deQ. Son autre racine est donc 1
1×(−2) =−1
2. (Si l’on ne remarque pas de racine≪´evidente≫ deQ, on peut appliquer la m´ethode usuelle pour ´etudier les racines d’un trinˆome du second degr´e, en commen¸cant par calculer son discriminant.) D’apr`es le cours sur le signe d’un trinˆome du second degr´e, on a le tableau de signes suivant pourQ(x).
x −∞ −12 1 +∞
Signe deQ(x) = −2
|{z}
<0
x2+x+ 1 − 0 + 0 −
On en d´eduit queQ(x) et doncf(x)−xest strictement positif six∈[0,1[, nul six= 1. On a donc :
• la courbeCf est-elle strictement au-dessus de la droite d’´equationy=xsur [0,1[ ;
• la courbeCf et la droite d’´equationy=xse coupent au point d’abscissex= 1.
On peut v´erifier la coh´erence de ces r´esultats sur le graphique suivant.
0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4
−0.2
0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6
−0.2
−0.4
Cf
y=x
(b) Pour ´etudier les variations def sur [0,1], on consid`erex, y ∈[0,1] tels quex < yet on ´etudie le signe def(x)−f(y). (D’apr`es le graphique ci-dessus, on peut conjecturer que la fonctionf est strictement croissante et donc quef(x)−f(y)<0.)
f(x)−f(y) =
r1 +x
2 −
r1 +y 2
=
r1 +x
2 −
r1 +y 2
! r1 +x
2 +
r1 +y 2
!
r1 +x
2 +
r1 +y 2
(quantit´e conjugu´ee)
=
r1 +x 2
!2
−
r1 +y 2
!2
r1 +x
2 +
r1 +y 2
(identit´e remarquable)
=
1 +x
2 −1 +y r 2
1 +x
2 +
r1 +y 2
=
x 2 −y r 2
1 +x
2 +
r1 +y 2
=
1 2
<0
z }| { (x−y) r1 +x
2 +
r1 +y
| {z 2 }
>0
De ce calcul, on d´eduit quef(x)−f(y)<0. On a donc prouv´e que pour toutx, y ∈[0,1] tels que x < y,f(x)< f(y). La fonctionf est donc strictement croissante sur [0,1].
(c) Soitx∈[0,1]. Comme la fonctionf est (strictement) croissante sur [0,1], on a : 0≤x≤1 =⇒ 1
√2 =f(0)≤f(x)≤f(1) = 1.
On en d´eduit (0≤ 1
√2) que six∈[0,1] alors 0≤f(x)≤1, i.e.f(x)∈[0,1].
Remarque : La m´ethode utilis´ee ici est≪classique≫ et est `a retenir. Plus g´en´eralement, pour montrer une in´egalit´e mettant en jeu une fonction, on peut penser `a utiliser les variations de cette fonction.
(d) Soientx, y∈[0,1]. On a vu (cf. question 1.(b)) que :
f(x)−f(y) = 1
2 (x−y) r1 +x
2 +
r1 +y 2
´egalit´e que l’on peut r´e´ecrire sous la forme : f(x)−f(y) = 1
2 (x−y) 1
r1 +x
2 +
r1 +y 2
. (1)
En passant aux valeurs absolues dans (1), en utilisant la multiplicativit´e de la valeur absolue (|a×b|=
|a| × |b|sia, b∈R) et en remarquant que certains termes sont clairement positifs (|a|=asia∈R+) on a :
|f(x)−f(y)|= 1
2 |x−y| 1 r1 +x
2 +
r1 +y 2
. (2)
En reprenant la d´emonstration effectu´ee en 1.(c), on voit que siX ∈[0,1], alors :
√1 ≤ (X) =
r1 +X
(3)
En appliquant (3) avec X =x et X =y et en additionnant membre `a membre les deux in´egalit´es (celles obtenue avecX =xet celle obtenue avecX=y), on d´emontre que :
√1 2+ 1
√2
| {z }
√2 2=√
2
≤
r1 +x
2 +
r1 +y
2 . (4)
En appliquant la fonction inverse, qui est strictement d´ecroissante sur ]0,+∞[, aux deux membres de (4), il vient :
1 r1 +x
2 +
r1 +y 2
≤ 1
√2. (5)
On multiplie alors les deux membres de (5) par 1
2 |x−y| ≥0 pour avoir : 1
2 |x−y| 1 r1 +x
2 +
r1 +y 2
| {z }
|f(x)−f(y)|(cf. (2))
≤ 1
2 |x−y| 1
√2 = 1 2√
2 |x−y|.
Q.E.D.
Remarque : Cette question est la plus d´elicate de l’exercice. On tirera un b´en´efice certain en l’´etudiant, en particulier en comprenant bien pourquoi, une fois l’identit´e (2) montr´ee, il suffit de montrer (5) pour r´epondre `a la question pos´ee.
2. (a) Comme :
(A) u0∈ [0,1]
(B) un+1=f(un) pour toutn∈N (C) f(x)∈[0,1] six∈[0,1] (cf. 1.(c))
on a un∈[0,1] pour toutn∈N. En toute rigueur, il faudrait faire un raisonnement par r´ecurrence pour d´emontrer que un ∈[0,1] pour toutn ∈N, en s’appuyant sur (A) pour l’initialisation et sur (B) et (C) pour l’h´er´edit´e (siun∈[0,1], alorsun+1=f(un)∈[0,1]).
Soitn∈N. En appliquant le r´esultat 1.(d) avecx=un ∈[0,1] (cf. ce qui pr´ec`ede) et y= 1, on a :
|f(un)
| {z }
un+1
−f(1)
|{z}1
| ≤ 1 2√
2 |un−1| i.e. l’in´egalit´e demand´ee.
(b) Montrons par r´ecurrence que pour toutn∈N: Pn : |un−1| ≤
1 2√ 2
n
|u0−1|.
• Initialisation
La propositionP0 s’´ecrit :
|u0−1| ≤ 1
2√ 2
0
| {z }
1
|u0−1|.
Elle est donc vraie.
• H´er´edit´e
On suppose quePn est vraie pour un entiernfix´e, i.e. que :
|un−1| ≤ 1
2√ 2
n
|u0−1|. (6)
MontronsPn+1, i.e. :
|un+1−1| ≤ 1
2√ 2
n+1
|u0−1|. D’apr`es 2.(a), on a :
|un+1−1| ≤ 1 2√
2 |un−1|. (7)
En multipliant chacun des membres de (6) par 1 2√
2 ≥0, on a : 1
2√
2 |un−1| ≤ 1 2√
2× 1
2√ 2
n
| {z } 1
2√ 2
!n+1
|u0−1|. (8)
De (7) et (8), on d´eduit alors :
|un+1−1| ≤ 1 2√
2 |un−1| ≤ 1
2√ 2
n+1
|u0−1| et doncPn+1 :
|un+1−1| ≤ 1
2√ 2
n+1
|u0−1|.
• Conclusion
De l’initialisation de la propri´et´ePnau rang 0, de l’h´er´edit´e et de l’axiome de r´ecurrence, on d´eduit que :
∀n∈N |un−1| ≤ 1
2√ 2
n
|u0−1|.
Remarque : Il s’agit l`a d’un raisonnement que l’on rencontrera `a plusieurs reprises dans la pr´eparation au concours. Il est tr`es important de bien le comprendre et de poser des questions si des points restent obscurs.
(c) Soitn∈N∗. De 1.(b), on d´eduit que :
− 1
2√ 2
n
|u0−1| ≤un−1≤ 1
2√ 2
n
|u0−1|. (9) En effet si X ∈Ret siA ∈R+, |X| ≤ A⇐⇒ −A≤X ≤A. En ajoutant 1 `a chacun des membres de (9), il vient :
1− 1
2√ 2
n
|u0−1| ≤un≤1 + 1
2√ 2
n
|u0−1|. (10)
D’apr`es le cours et −1 < 1 2√
2 <1, on a : lim
n→+∞
1 2√
2 n
= 0. En utilisant les op´erations sur les limites, on obtient alors :
n→lim+∞1− 1
2√ 2
n
|u0−1|= 1 et lim
n→+∞1 + 1
2√ 2
n
|u0−1|= 1.
De ces calculs de limites, de (10) et du th´eor`eme des gendarmes , on d´eduit que la suite (u )
Exercice 2 :Soit 0< a0< b0 deux r´eels donn´es. Pour toutn∈N, on pose : an+1=p
anbn et bn+1=an+bn
2 .
1. Montrer que :
∀n∈N 0< an< bn.
2. Montrer que la suite (an)n∈Nest strictement croissante et que la suite (bn)n∈Nest strictement d´ecroissante.
3. Montrer que :
∀n∈N 0< bn+1−an+1<bn−an
2 .
4. En d´eduire que :
∀n∈N 0< bn−an≤ b0−a0
2n .
5. Conclure quant au comportement asymptotique des suites (an)n∈Net (bn)n∈N. Corrrection
1. Montrons par r´ecurrence que pour toutn∈N:
Pn : 0< an< bn.
• Initialisation
La propositionP0 s’´ecrit :
0< a0< b0. Elle est donc vraie, d’apr`es l’´enonc´e.
• H´er´edit´e
On suppose quePn est vraie pour un entiernfix´e, i.e. que :
0< an< bn. (11)
MontronsPn+1, i.e. :
0< an+1< bn+1. Commeanetbnsont strictement positifs,an+1=√
anbn est (bien d´efini) et strictement positif. Il reste
`a montrer que an+1< bn+1pour obtenirPn+1.
(∗)
bn+1−an+1 = an+bn
2 −√
anbn (cf. d´efinition de an+1 etbn+1)
= an+bn−2√ anbn
2
= (√
an)2+ (√
bn)2−2√ an√
bn
2
(√an)2=an, (√
bn)2=bn et √
anbn=√an
√bn
caran ≥0 etbn≥0)
= (√an−√ bn)2 2
(identit´e remarquable (A−B)2=A2−2AB+B2, avecA=√an etB=√
bn) On en d´eduit que :
(∗∗) bn+1−an+1≥0.
De Pn : 0 < an < bn et de la stricte croissance de la fonction racine carr´ee sur R+, on d´eduit que
√bn>√an et par suite que :
(∗ ∗ ∗) √ an−p
bn6= 0.
D’apr`es (∗∗) et (∗ ∗ ∗) on a donc :
(∗ ∗ ∗∗) bn+1−an+1 6= 0.
Enfin de (∗∗) et (∗ ∗ ∗∗), on d´eduit
bn+1−an+1>0 et donc quean+1< bn+1.
• Conclusion
De l’initialisation de la propri´et´ePn au rang 0, de l’h´er´edit´e et de l’axiome de r´ecurrence, on d´eduit que :
∀n∈N 0< an< bn. 2. • Etude des variations de (a´ n)n∈N
Soitn∈N. (∗)
an+1−an = √
anbn−an
= √an
√bn−(√an)2 (√
anbn=√an
√bn et (√an)2=an caran ≥0 etbn≥0 (cf. 1))
= √an(√
bn−√an) Comme 0< an < bn (cf. 1), on a 0<√an <√
bn (la fonction racine carr´ee est strictement croissante surR+) et donc :
(∗∗) √
an >0 etp bn−√
an>0.
De (∗) et (∗∗), on d´eduit quean+1−an>0. La suite (an)n∈N est donc strictement croissante.
• Etude des variations de (b´ n)n∈N
Soitn∈N.
bn−bn+1=bn−an+bn
2 = 2bn−(an+bn)
2 = bn−an
2 .
Mais d’apr`es 1, bn−an >0. On en d´eduit que bn−bn+1 >0. La suite (bn)n∈N est donc strictement d´ecroissante.
3. Soitn∈N. On sait que 0< bn+1−an+1grˆace `a la question 1. Il reste `a montrer quebn+1−an+1< bn−an
2 .
bn+1−an+1 = an+bn
2 −√
anbn (cf. d´efinition de an+1 et bn+1)
= an+bn−2√ anbn
2 On sait que 0< an< bn (cf. question 1).
0< an< bn =⇒ 0<√an<√
bn (la fonction racine carr´ee est strictement croissante surR+)
=⇒ 0<√an√an<√an
√bn (multiplication par √an>0 des deux membres l’in´egalit´e)
=⇒ an<√ anbn
=⇒ −2√
anbn<−2an (multiplication par−2<0 des deux membres l’in´egalit´e)
=⇒ an+bn−2√
anbn < an+bn−2an
| {z }
bn−an
(ajout dean+bn aux deux membres l’in´egalit´e)
=⇒ an+bn−2√ anbn
| {z2 }
bn+1−an+1
< bn−an
2 (multiplication par 1
2 >0 des deux membres l’in´egalit´e)
4. D’apr`es la question 1, on sait d´ej`a que pour toutn∈N∗, 0< bn−an. Il reste `a d´emontrer que pour tout n∈N:
Pn : bn−an≤ b0−a0
2n = 1
2n (b0−a0).
On proc`ede par r´ecurrence.
• Initialisation
La propositionP0 s’´ecrit :
b0−a0≤ 1 20
|{z}
1
(b0−a0).
Elle est donc vraie.
• H´er´edit´e
On suppose quePn est vraie pour un entiernfix´e, i.e. que : bn−an ≤ 1
2n (b0−a0). (12)
MontronsPn+1, i.e. :
bn+1−an+1≤ 1
2n+1 (b0−a0).
D’apr`esla question 3, on a :
bn+1−an+1≤ 1
2 (bn−an). (13)
En multipliant chacun des membres de (12) par 1
2 ≥0, on a : 1
2(bn−an)≤ 1 2 × 1
2n
| {z }
1 2n+1
(b0−a0). (14)
De (13) et (14), on d´eduit alors :
bn+1−an+1 ≤1
2 (bn−an)≤ 1
2n+1 (b0−a0) et doncPn+1 :
bn+1−an+1≤ 1
2n+1 (b0−a0).
• Conclusion
De l’initialisation de la propri´et´ePn au rang 0, de l’h´er´edit´e et de l’axiome de r´ecurrence, on d´eduit que :
∀n∈N bn−an ≤ 1
2n (b0−a0).
Remarque : Ce raisonnement pr´esente une forte analogie avec celui fait dans la question 2.(b) de l’exercice 1.
5. Soitn∈N∗. D’apr`es la question 4, on a :
(∗) ∀n∈N 0< bn−an≤ 1
2n (b0−a0).
De plus, d’apr`es le cours, lim
n→+∞2n = +∞. On en d´eduit, grˆace aux op´erations sur les limites que :
n→lim+∞
1
2n (b0−a0) = 0. De ces calculs de limites, de (∗) et du th´eor`eme ≪des gendarmes≫, on d´eduit que la suite (bn−an)n∈N converge et que lim
n→+∞bn−an= 0.
La suite (an)n∈Nest croissante, la suite (bn)n∈Nest d´ecroissante (cf. question 2) et lim
n→+∞bn−an= 0.Les deux suites (an)n∈Net (bn)n∈Nsont donc adjacentes. D’apr`es le th´eor`eme des suites adjacentes, les suites (an)n∈N et (bn)n∈Nsont convergentes et elles convergent vers la mˆeme limite.
Exercice 3 :Soit (un)n∈N∗ la suite d´efinie par : u1= 0,5
∀n∈N∗ un+1= 0,1un+ 0,4.
1. Soitn∈N∗. Donner une expression deun en fonction den.
2. ´Etudier le sens de variation et le comportement asymptotique de la suite (un)n∈N∗. Correction
1. La suite (un)n∈N∗ est arithm´etico-g´eom´etrique. On applique la m´ethode vue en cours pour exprimer un
en fonction de n(n∈N∗).
• L’unique solution de l’´equationx= 0,1x+ 0,4 estl= 4 9.
• Soit (vn)n∈N∗ la suite d´efinie par :
∀n∈N∗ vn=un−l=un−4 9.
On d´emontre que la suite (vn)n∈N∗ est g´eom´etrique (de raison 0,1). Soitn∈N∗. vn+1 = un+1−4
9 (cf. d´efinition de la suite (vn)n∈N∗)
= 0,1un+ 0,4−4
| {z 9}
−452
(cf. d´efinition de la suite (un)n∈N∗)
= 0,1
un− 2 45×0,1
| {z }
4 9
= 0,1vn (cf. d´efinition de la suite (vn)n∈N∗)
Remarque : On aurait pu proc´eder autrement pour montrer quevn+1= 0,1vn : d´ev´elopper s´epar´ement chacune des expressions vn+1 et 0,1 vn jusqu’`a ce que l’on voit que les deux ´etaient ´egales. Cette deuxi`eme m´ethode ne n´ecessite pas de factorisation, mais des d´eveloppements, ce qui est a priori plus ais´e.
Comme pour toutn∈N∗,vn+1= 0,1vn, la suite (vn)n∈N∗ est g´eom´etrique de raison 0,1.
• On en d´eduit, grˆace au cours sur les suites g´eom´etriques, que :
∀n∈N∗ vn=v1×0,1n−1. Orv1=u1−4
9 = 0,5−4 9 = 1
18 et donc :
∀n∈N∗ vn = 1
18×0,1n−1.
• Par suite, on a :
∀n∈N∗ un =
(∗)vn+l=vn+4 9 = 4
9+ 1
18×0,1n−1.
2. On d´eduit de la propri´et´e :
(∗∗) ∀n∈N∗ un =4 9 + 1
18×0,1n−1 les variations et le comportement asymptotique de la suite (un)n∈N∗.
• Soitn∈N∗.
un+1−un = 4 9 + 1
18×0,1n− 4
9 + 1
18×0,1n−1
= 1
18× 0,1n
| {z }
0,1n−1×0,1
− 1
18×0,1n−1
= 1
18×0,1n−1
| {z }
>0
×(0,1−1)
| {z }
−109<0
(factorisation par 1
18×0,1n−1)
On d´eduit de ce calcul queun+1−un<0 et donc queun+1< un. La suite (un)n∈N∗ est donc strictement d´ecroissante.
• De
n→lim+∞0,1n= 0 (cf. cours et−1<0,1<1) on d´eduit :
n→lim+∞0,1n−1= 0 (0,1n−1=0,1n
0,1 et op´erations sur les limites).
A l’aide de ce calcul de limite, de (` ∗∗) et des op´erations sur les limites, on obtient :
n→lim+∞un= 4 9.