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Correction du devoir maison n˚2

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Texte intégral

(1)

L.E.G.T.A. Le Chesnoy TB1−2011-2012

D. Blottière Mathématiques

Correction du devoir maison n˚2

Exercice 1

1. Montrer qu’il existe un unique couple(a, b)∈R2tel que :

∀x∈R\

−1 2,1

2

1

4x2−1 = a

2x−1 + b 2x+ 1. On donnera les valeurs deaet b.

2. En déduire une expression de la sommeSn = Xn k=1

1

4k2−1 sans symboleX

(et sans pointillé...) pour tout n∈N.

Correction

1. Soit(a, b)∈R2. Soitx∈R\

−1 2,1

2

. 1

4x2−1 = a

2x−1 + b

2x+ 1 ⇐⇒ 1

4x2−1 = a(2x+ 1)

(2x−1)(2x+ 1) + b(2x−1) (2x+ 1)(2x−1)

mise au même dénominateur

⇐⇒ 1

4x2−1 = a(2x+ 1) +b(2x−1) (2x−1)(2x+ 1)

⇐⇒ 1

4x2−1 = (2a+ 2b)x+a−b

4x2−1 (3èmeidentité remarquable)

⇐⇒ 1 = (2a+ 2b)x+a−b (multiplication par(4x2−1)6= 0)

On doit donc montrer qu’il existe un unique couple (a, b)∈Rtel que : (⋆) ∀x∈R\

−1 2,1

2

1 = (2a+ 2b)x+a−b.

Cette propriété(⋆)équivaut à :

(⋆⋆)

2a + 2b = 0

a − b = 1

Remarque : Notons que l’équivalence (⋆)⇐⇒ (⋆⋆) ne découle pas immédiatement de l’unicité des coeffi- cients d’un polynôme car on a :

1 = (2a+ 2b)x+a−b pour tout x∈R\

−1 2,1

2

et pas a priori pour tout x∈R.

En fait, nous verrons que deux polynômes qui sont égaux sur R privé d’un nombre fini de points sont en fait égaux sur R (cf. chapitre sur les fonctions continues). Après le cours sur la continuité, on pourra donner une preuve plus concise de (⋆)⇐⇒(⋆⋆)puisqu’on saura que (⋆)équivaut à :

∀x∈R 1 = (2a+ 2b)x+a−b.

Prouvons l’assertion précédente, i.e. : (⋆) ⇐⇒ (⋆⋆). L’implication (⋆⋆) =⇒ (⋆) est triviale. Montrons l’implication (⋆) =⇒(⋆⋆). Si(⋆)est vérifiée, alors le polynôme

P = (2a+ 2b)X+a−b−1

(2)

admet une infinité de racines (tous les éléments de R\

−1 2,1

2

sont racines deP). Ses coefficients sont donc tous nuls (cf. théorème sur la majoration du nombre de racines d’un polynôme non nul par son degré). Par suite, on a :

2a + 2b = 0

a − b − 1 = 0

d’où :

2a + 2b = 0 a − b = 1 .

Les couples (a, b)qui vérifient :

∀x∈R\

−1 2,1

2

1

4x2−1 = a

2x−1+ b 2x+ 1 sont donc les solutions du système linéaire :

2a + 2b = 0 a − b = 1 .

On résout ce système linéaire par la méthode du pivot de Gauß. On montre qu’il est de Cramer ; il admet donc une unique solution. Celle-ci est :

(a, b) = 1

2,−1 2

.

2. Soitn∈N.

Sn = Xn k=1

1 4k2−1

= Xn k=1

1 2

2k−1 + −12

2k+ 1 (d’après 1.)

= Xn k=1

1 2

1 2k−1 −1

2 1 2k+ 1

= Xn k=1

1 2

1

2k−1 − 1 2k+ 1

= 1 2

Xn k=1

1

2k−1− 1 2k+ 1 On a donc :

Sn=1 2

Xn k=1

1

2k−1 − 1

2k+ 1. (1)

On se ramène ainsi à calculer la somme Sn = Xn k=1

1

2k−1 − 1

2k+ 1 pour calculer la sommeSn. Sn=1

1 −1

| {z }3

k=1

+1 3 −1

| {z }5

k=2

+1 5−1

| {z }7

k=3

+1 7 −1

| {z }9

k=4

+. . .+ 1

2n−3 − 1 2n−1

| {z }

k=n−1

+ 1

2n−1− 1 2n+ 1

| {z }

k=n

On remarque que les termes médians se télescopent et qu’après simplification on obtient :

Sn = 1− 1

2n+ 1. (2)

(3)

De (1) et (2), on déduit que : Sn=1

2

1− 1 2n+ 1

=1 2

2n 2n+ 1

= n

2n+ 1.

Remarque : On peut donner une preuve soignée du résultat (2) en utilisant un changement d’indice et la relation de Chasles comme suit. Par linéarité, on a :

Sn = Xn k=1

1 2k−1 −

Xn k=1

1

2k+ 1. (3)

Le changement d’indice k = k+ 1 (qui s’écrit aussi k = k−1) dans la deuxième somme Xn k=1

1 2k+ 1 donne :

Xn k=1

1 2k+ 1 =

n+1

X

k=2

1

2(k−1) + 1 =

n+1

X

k=2

1 2k−1. On a donc :

Xn k=1

1 2k+ 1 =

n+1X

k=2

1

2k−1. (4)

De (3) et (4), on déduit que :

Sn = Xn k=1

1 2k−1 −

n+1

X

k=2

1 2k−1

= 1

2×1−1 + Xn k=2

1 2k−1 −

Xn k=2

1

2k−1 + 1 2(n+ 1)−1

!

(relation de Chasles)

= 1 +

n

X

k=2

1 2k−1 −

n

X

k=2

1

2k−1 − 1 2n+ 1

Exercice 2

1. Soitx∈R+. Montrer par récurrence que pour tout entiernsupérieur ou égal à 2 : (1 +x)n≥1 +nx (inégalité de Bernoulli).

2. Soitx∈Ret soitnun entier supérieur ou égal à 2. Montrer que : (1 +x)n−(1 +nx) =

Xn k=2

n k

xk.

3. Soitx∈R+et soitnun entier supérieur ou égal à 2. Déduire de la question 2. une nouvelle démonstration de l’inégalité de Bernoulli :

(1 +x)n ≥1 +nx.

4. Soit désormaisx∈]−1,1[et soitnun entier supérieur ou égal à 2.

(a) Déduire de la question 2. que :

|(1 +x)n−(1 +nx)| ≤x2 Xn k=2

n k

(b) Calculer la valeur de la somme Xn n

k

.

(4)

(c) Déduire des questions (a) et (b) que :

|(1 +x)n−(1 +nx)| ≤2nx2

(d) En appliquant le résultat de la question (c), donner un encadrement de(1,005)4. Correction

1. Soitx∈R+. Pour toutn∈N≥2, on pose :

Pn : (1 +x)n≥1 +nx.

• Initialisation àn= 2.

La propriétéP2s’écrit :(1 +x)2≥1 + 2x.On a :

(1 +x)2≥1 + 2x ⇐⇒ 1 + 2x+x2≥1 + 2x (1èreidentité remarquable)

⇐⇒ x2≥0 (soustraction de(1 + 2x)

Comme un carré réel est toujours positif ou nul, la dernière assertion x2 ≥0 est vraie. Comme on a raisonné par équivalence, l’assertion(1 +x)2≥1 + 2xest également vraie.

• Hérédité

Supposons la propriété Pn vraie pour un entiern∈N≥2, i.e. : (⋆) (1 +x)n ≥1 +nx et montrons que Pn+1est vraie, i.e. :

(1 +x)n+1≥1 + (n+ 1)x.

En mutilpliant chacun des membres de(⋆)par(1 +x)qui est positif carxest positif (en fait on a même 1 +x≥1), on obtient :

(1 +x)(1 +x)n≥(1 +nx)(1 +x) soit

(1 +x)n+1≥1 +x+nx+nx2 qui s’écrit encore :

(⋆⋆) (1 +x)n+1≥1 + (n+ 1)x+nx2

Commen≥2et que xest réel, on a :nx2≥0. En ajoutant1 + (n+ 1)xà chacun des membres de la précédente inégalité, il vient :

(⋆ ⋆ ⋆) 1 + (n+ 1)x+nx2≥1 + (n+ 1)x.

De(⋆⋆)et(⋆ ⋆ ⋆), on déduit que :

(1 +x)n+1 ≥1 + (n+ 1)x+nx2≥1 + (n+ 1)x d’où :

(1 +x)n+1≥1 + (n+ 1)x.

• Conclusion

De l’initialisation au rang 2, de l’hérédité et de l’axiome de récurrence, on déduit que pour toutn∈N≥2: (1 +x)n≥1 +nx.

2. Soitx∈Ret soitnun entier supérieur ou égal à 2.

(1 +x)n−(1 +nx) = Xn k=0

n k

xk1n−k

!

−(1 +nx) (formule du binôme de Newton)

= Xn k=0

n k

xk

!

−(1 +nx) (1n−k= 1 pour toutk∈J0, nK)

= X1 k=0

n k

xk+ Xn k=2

n k

xk

!

−(1 +nx) (relation de Chasles)

(5)

=



 n

0

x0

| {z }

k=0

+ n

1

x1

| {z }

k=1

+ Xn k=2

n k

xk



−(1 +nx)

=

 1

|{z}

k=0

+ nx

|{z}

k=1

+ Xn k=2

n k

xk

−(1 +nx)

n 0

= 1,x0= 1, n

1

=n,x1=x

= Xn k=2

n k

xk.

3. Soitx∈R+ et soitnun entier supérieur ou égal à 2.

(1 +x)n≥1 +nx ⇐⇒ (1 +x)n−(1 +nx)≥0 (soustraction de(1 +nx)à chaque membre)

⇐⇒

Xn k=2

n k

xk ≥0 (d’après 2.)

Comme x≥0, on a xk ≥ 0 pour toutk ∈ J2, nK. D’autre part, les coefficients binomiaux sont positifs.

Chacun des termes de la somme Xn k=2

n k

xk est donc positif ou nul ; cette somme est donc positive ou nulle. Comme on a raisonné par équivalence, on en déduit que :

(1 +x)n ≥1 +nx.

4. Soitx∈]−1,1[et soitnun entier supérieur ou égal à 2.

(a) On a :

|(1 +x)n−(1 +nx)| =

Xn k=2

n k

xk

(d’après la question 2.)

=

n 2

x2

| {z }

k=2

+ n

3

x3

| {z }

k=3

+. . .+ n

n−1

xn−1

| {z }

k=n−1

+ n

n

xn

| {z }

k=n

n 2

x2

| {z }

k=2

+

n 3

x3

| {z }

k=3

+. . .+

n n−1

xn−1

| {z }

k=n−1

+

n n

xn

| {z }

k=n

inégalité triangulaire

= Xn k=2

n k

xk

= Xn k=2

n k

|x|k (multiplicativité de la valeur absolue)

= Xn k=2

n k

|x|k (les coefficients binomiaux sont positifs) On a donc :

|(1 +x)n−(1 +nx)| ≤ Xn k=2

n k

|x|k. (5)

Soitk∈J2, nK. On a : n

k

|x|k= n

k

|x|2 |x|k−2 (multiplicativité de la valeur absolue)

(6)

soit :

n k

|x|k = n

k

x2 |x|k−2 (car|x|2=x2). (6) Dex∈]−1,1[, on déduit que :|x|<1.En multipliant(k−2)fois cette inégalité, qui ne met en jeu que des termes positifs ou nuls, avec elle-même il vient :

|x|k−2<1.

En multipliant chacun des membres de cette dernière inégalité par n

k

x2≥0, il vient : n

k

x2 |x|k−2≤ n

k

x2. (7)

De (6) et (7), on déduit donc que :

n k

|x|k≤ n

k

x2. Ceci étant vrai pour toutk∈J2, nK, on a :

n 2

|x|2 ≤ n

2

x2 (k= 2) n

3

|x|3 ≤ n

3

x2 (k= 3) ...

n n−1

|x|n−1 ≤ n

n−1

x2 (k=n−1) n

n

|x|n ≤ n

n

x2 (k=n).

En sommant toutes ces inégalités membre à membre, on obtient : n

2

|x|2+ n

3

|x|3+. . .+ n

n−1

|x|n−1+ n

n

|x|n≤ n

2

x2+ n

3

x2+ n

n−1

x2+ n

n

x2 soit

Xn k=2

n k

|x|k ≤ Xn k=2

n k

x2=x2 Xn k=2

n k

. (8)

Alors, de (5) et (8), on tire :

|(1 +x)n−(1 +nx)| ≤ Xn k=2

n k

|x|k ≤ Xn k=2

n k

x2=x2 Xn k=2

n k

et donc que :

|(1 +x)n−(1 +nx)| ≤x2 Xn k=2

n k

.

(b) D’après la relation de Chasles, on a : Xn k=0

n k

= X1 k=0

n k

+ Xn k=2

n k

. (9)

D’après la formule du binôme de Newton, on a : Xn

k=0

n k

= Xn k=0

n k

1k1n−k= (1 + 1)n= 2n. (10)

(7)

De plus :

X1 k=0

n k

= n

0

| {z }

k=0

+ n

1

| {z }

k=1

= 1|{z}

k=0

+ n

|{z}

k=1

n 0

= 1, n

1

=n

(11)

De (9), (10) et (11), on déduit :

Xn k=2

n k

= 2n−1−n. (12)

(c) Comme−1−n <0, l’égalité (12) implique que : Xn k=2

n k

≤2n.

En multipliant chaque membre de cette inégalité parx2≥0, on obtient alors : x2

Xn k=2

n k

≤2nx2. (13)

De l’inégalité (13) et du résultat (a), on déduit :

|(1 +x)n−(1 +nx)| ≤x2 Xn k=2

n k

≤2nx2

d’où :

|(1 +x)n−(1 +nx)| ≤2nx2. (14) (d) On applique le résultat (14) avecn= 4 etx= 0,005 = 5×10−3 et l’on obtient :

|(1 + 0,005)4−(1 + 4×0,005)| ≤24(5×10−3)2 soit :

|(1,005)4−1,02| ≤24×25×10−6= 400×10−6= 4×10−4= 0,0004.

On en déduit que :

−0,0004≤(1,005)4−1,02≤0,0004 (∀X ∈R ∀a∈R+ |X| ≤a⇐⇒ −a≤X ≤a) et enfin en ajoutant1,02à chacun des membres de cette dernière inégalité, on obtient :

1,0196≤(1,005)4≤1,0204.

Exercice 3

Vérifier que −1 est racine du polynômeP défini par :

P = 4X5+ 4X4−8X3−8X2+ 3X+ 3 puis déterminer toutes les racines deP.

Correction

• Montrons que −1 est racine deP.

On rappelle que−1élevé à une puissance paire vaut 1 et que−1 élevé à une puissance impaire vaut−1.

P(−1) = 4(−1)5+ 4(−1)4−8(−1)3−8(−1)2+ 3(−1) + 3 =−4 + 4 + 8−8−3 + 3 = 0.

Donc−1est racine de P.

(8)

• Factorisation deP par(X−(−1)) = (X+ 1).

D’après le cours, comme −1 est racine deP, polynôme de degré 5, il existe un unique polynôme Q=a4X4+a3X3+a2X2+a1X+a0

de degré 4 tel que :P = (X+ 1)Q.

On calcule les coefficients que(X+ 1)Q:

(X+ 1)Q = (X+ 1)(a4X4+a3X3+a2X2+a1X+a0)

= a4X5+ (a3+a4)X4+ (a2+a3)X3+ (a1+a2)X2+ (a0+a1)X+a0. D’après l’unicité des coefficients d’un polynôme, on a :

P = (X+ 1)Q⇐⇒













a4 = 4 L1

a4 + a3 = 4 L2

a3 + a2 = −8 L3

a2 + a1 = −8 L4

a1 + a0 = 3 L5

a0 = 3 L6

DeL6, on déduit que : a0= 3.

DeL5et a0= 3, on déduit que :a1= 0.

DeL4et a1= 0, on déduit que :a2=−8.

DeL3et a2=−8, on déduit que :a3= 0.

DeL2et a3= 0, on déduit que :a4= 4, valeur en accord avec la ligneL1. On a donc : Q= 4X4−8X2+ 3.

• Réduction de la résolution de l’équationP(x) = 0 Soitx∈R. CommeP= (X+ 1)(4X4−8X2+ 3), on a :

P(x) = 0⇐⇒(x+ 1)(4x4−8x2+ 3) = 0.

Un produit de deux facteurs réels étant nul si et seulement si au moins un des facteurs est nul, on a :

P(x) = 0⇐⇒

x+ 1 = 0 ou

4x4−8x2+ 3 = 0

. (15)

• Résolution de l’équation4x4−8x2+ 3 = 0 Soitx∈R.

4x4−8x2+ 3 = 0⇐⇒

y=x2 et

4y2−8y+ 3 = 0

. (16)

Le discriminant∆ du polynôme4X2−8X+ 3vaut :

(−8)2−4×3×4 = 16>0.

Il admet donc deux racines :

y1= −(−8) +√

∆ 2×4 = 3

2 et y2= −(−8)−√

∆ 2×4 = 1

2.

(9)

De ce résultat et de (16), on déduit que :

4x4−8x2+ 3 = 0 ⇐⇒









x2=3 ou 2

x2=1 2

⇐⇒

































x= r3 ou 2

x=− r3 ou 2

x= r1 ou 2

x=− r1

2 De cette étude, de (15) et des identités :

r3 2 =

√3

√2 =

√3

√2×

√2

√2 =

√6 2 r1

2 = 1

√2 = 1

√2×

√2

√2 =

√2 2 on déduit que :

Spec(P) = (

−1,−

√6 2 ,

√6 2 ,−

√2 2 ,

√2 2

) .

Exercice 4

Soitf: R\ {−2} →R\ {1}; x7→ x−2 x+ 2.

1. Montrer quef est bijective et calculer sa bijection réciproquef−1.

2. Démontrer que la courbeCf représentative def dans un repère du plan présente une symétrie centrale.

On précisera les coordonnées de ce centre de symétrie.

Correction

1. La fonction f est bijective si et seulement si pour tout y ∈ R\ {1} l’équation f(x) = y d’inconnue x∈R\ {−2}possède une unique solution.

Soity∈R\ {1}. Soitx∈R\ {−2}.

f(x) =y ⇐⇒ x−2 x+ 2 =y

⇐⇒ x−2 = (x+ 2)y (multiplication de chaque membre par(x+ 2)6= 0 carx6=−2)

⇐⇒ x−2 =xy+ 2y

⇐⇒ x−xy= 2 + 2y (on isole l’inconnuex)

⇐⇒ x(1−y) = 2 + 2y

⇐⇒ x= 2 + 2y

1−y (division de chaque membre par(1−y)6= 0cary 6= 1)

(10)

Vérifions que x = 2 + 2y

1−y ∈ R\ {−2}, i.e. que : 2 + 2y

1−y 6= −2. Pour cela, raisonnons par l’absurde et supposons donc que : 2 + 2y

1−y =−2.

2 + 2y

1−y =−2 =⇒ 2 + 2y=−2(1−y) (multiplication de chaque membre par(1−y)6= 0cary6= 1)

=⇒ 2 + 2y=−2 + 2y

=⇒ 2 =−2 (soustraction de2y à chacun des membres) On aboutit à une contradiction. Par suite : 2 + 2y

1−y 6=−2.

On a ainsi démontré que la fonction f est bijective. Par définition, sa bijection réciproque f−1 est la fonction définie par :

f−1:R\ {1} →R\ {−2}; y7→ l’unique solution def(x) =y dansR\ {−2}. D’après l’étude précédente, on a donc :

f−1:R\ {1} →R\ {−2}; y7→ 2 + 2y 1−y .

2. D’après le cours, le pointA(xA, yA)est centre de symétrie deCf si et seulement si : (1) ∀x∈R\ {−2} 2xA−x∈R\ {−2}

(2) ∀x∈R\ {−2} f(2xA−x) = 2yA−f(x) .

• Analyse : on suppose que les conditions (1) et (2) sont vérifiées et on cherche à déterminerxA etyA. – Le condition (1) force l’égalité xA=−2.

La condition (1) signifie que la partie deR:

R\ {−2}=]− ∞,−2[∪]−2,+∞[ est centrée en xA. On conjecture donc que :xA=−2. Démontrons le.

La condition (1) se réécrit :

∀x∈R x6=−2 =⇒2xA−x6=−2.

Par contraposition, on a donc :

∀x∈R 2xA−x=−2 =⇒x=−2 Autrement dit, six∈Rest solution de l’équation :

(E) 2xA−x=−2

alorsx=−2. Or, en résolvant l’équation(E), on voit que l’unique solution de(E)est :2xA+ 2.On en déduit que :

2xA+ 2 =−2 et par suite quexA=−2.

– DexA=−2 et de (2), on déduit la valeur deyA. Si xA=−2, alors la condition (2) se réécrit :

∀x∈R\ {−2} f(−4−x) = 2yA−f(x).

En particulier, pourx= 0(par exemple), on a :

f(−4) = 2yA−f(0) soit :

−4−2

−4 + 2 = 2yA−0−2 0 + 2. On a donc3 = 2yA+ 1et par suiteyA= 1.

(11)

– Conclusion de la phase d’analyse : siA(xA, yA)est centre de symétrie deCf, alors : xA=−2 et yA= 1.

• Synthèse : montrons que la pointA(−2,1)est centre de symétrie deCf. – Vérifions la condition (1) avecxA=−2:

∀x∈R\ {−2} −4−x∈R\ {−2}. Cette assertion se réécrit :

∀x∈R x6=−2 =⇒ −4−x6=−2.

Elle est équivalente (cf. contraposée) à :

∀x∈R −4−x=−2 =⇒x=−2.

Autrement dit six∈Rest solution de−4−x=−2alorsx=−2. On résout l’équation−4−x=−2 et l’on trouve une unique solution −2. La condition (1) est donc bien vérifiée.

– Vérifions la condition (2) avecxA=−2et yA= 1:

∀x∈R\ {−2} f(−4−x) = 2−f(x).

Soitx∈R\ {−2}.

f(−4−x) =−4−x−2

−4−x+ 2 = −x−6

−2−x= −(x+ 6)

−(x+ 2) = x+ 6

x+ 2. (17)

2−f(x) = 2−x−2

x+ 2 = 2(x+ 2)

x+ 2 −x−2

x+ 2 = 2(x+ 2)−(x−2)

x+ 2 =x+ 6

x+ 2. (18)

De (17) et (18), on déduit quef(−4−x) = 2−f(x).

• Conclusion

Le pointA(−2,1)est le centre de symétrie de la courbeCf.

Exercice 5

Soitf la fonction donnée ci-dessous par sa courbe représentativeCf dans un repère orthonormé du plan.

1 2 3 4 5 6

−1

−2

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

−1

Cf

b b

A1

b

B1

b

A2

b

B2

b

A3

b

B3

b

(12)

1. Quel est le domaine de définitionDf def? 2. Résoudre graphiquement l’équationf(x) = 0.

3. On se propose ici d’écrire analytiquement (i.e. à l’aide d’une formule)f(x)pour toutx∈ Df, en séparant plusieurs cas.

(a) Déterminer trois intervallesI1, I2, I3 vérifiant les trois conditions :

(i) les intervallesI1, I2, I3 sont deux à deux disjoints (i.e. d’intersection vide) ; (ii) I1 ∪ I2 ∪ I3=Df;

(iii) la restriction def à chacun des intervallesI1, I2, I3 est affine.

(b) Proposer une écriture analytique (i.e. à l’aide d’une formule) def(x)pour toutx∈ Df en séparant les casx∈I1,x∈I2 et x∈I3.

4. On souhaite à présent résoudre analytiquement (i.e. par le calcul) l’équationf(x) = 0.

(a) Pour chaquek∈ {1,2,3}, déterminer l’ensembleSk des solutions de l’équationf(x) = 0appartenant à l’intervalleIk.

(b) SoitSl’ensemble de toutes les solutions de l’équationf(x) = 0appartenant àDf. Quelle relation lie S1,S2,S3 etS?

(c) Déduire des questions (a) et (b) l’ensembleS. 5. Comparer les réponses obtenues aux questions 2. et 4.(c).

Correction

1. Le domaine de définition Df est l’ensemble des abscisses des points de la courbesCf. On lit sur le gra- phique :

Cf = [−1,10].

2. Les solutions de l’équationf(x) = 0sont les abscisses des points où la courbeCf coupe l’axe des abscisses.

En observant la courbe, il semble que l’équation f(x) = 0admette deux solutions :5,5 = 11

2 etx2= 8.

Graphiquement, on trouve :

11 2 ,8

comme ensemble solution de l’équationf(x) = 0.

3. (a) On pose :

I1= [−1,4[ ; I2= [4,6[ ; I3= [6,10].

(i) Les intervallesI1, I2, I3 sont deux à deux disjoints car :

[−1,4[∩[4,6[ =∅ ; [−1,4[∩[6,10] =∅ ; [4,6[∩[6,10] =∅. (ii) On a :

I1 ∪ I2 ∪ I3= [−1,4[∪[4,6[∪[6,10] = [−1,10] =Df.

(iii) La restriction de f à chacun des intervallesI1, I2, I3 est affine car au-dessus de[−1,4[(respec- tivement[4,6[,[6,10])Cf est un segment.

Les intervallesI1, I2, I3 que nous avons choisis satisfont bien les trois conditions de l’énoncé.

(b) • Écriture analytique de f(x)pour toutx∈I1= [−1,4[

La fonctionf est affine au-dessus de[−1,4[. Il existe donca1, b1∈Rtels que :

∀x∈[−1,4[ f(x) =a1x+b1.

Comme les pointsA1(−1,1)etB1(2,4)ont des abscisses dans[−1,4[et appartiennent àCf, on a : (S1) :

a1×(−1) + b1 = 1 a1×2 + b1 = 4 .

(13)

(S1) ⇐⇒

b1 − a1 = 1 b1 + 2a1 = 4

⇐⇒

b1 − a1 = 1

3a1 = 3 (L2←L2−L1) DeL2, on déduit a1= 1. De a1= 1 et deL1, on déduitb1= 2.On a donc :

∀x∈[−1,4[ f(x) =x+ 2. (19)

• Écriture analytique de f(x)pour toutx∈I2= [4,6[

La fonctionf est affine au-dessus de[4,6[. Il existe donca2, b2∈Rtels que :

∀x∈[4,6[ f(x) =a2x+b2.

Comme les points A2(4,6) etB2(5,2)ont des abscisses dans[4,6[et appartiennent àCf, on a : (S2) :

a2×4 + b2 = 6 a2×5 + b2 = 2 . (S2) ⇐⇒

b2 + 4a2 = 6 b2 + 5a2 = 2

⇐⇒

b2 + 4a2 = 6

a2 = −4 (L2←L2−L1) Dea2=−4 et deL1, on déduit b2= 22.On a donc :

∀x∈[4,6[ f(x) =−4x+ 22. (20)

• Écriture analytique de f(x)pour toutx∈I3= [6,10]

La fonctionf est affine au-dessus de[6,10]. Il existe donca3, b3∈Rtels que :

∀x∈[6,10] f(x) =a3x+b3.

Comme les points A3(6,−2) et B3(10,2)ont des abscisses dans [6,10] et appartiennent à Cf, on a :

(S3) :

a3×6 + b3 = −2 a3×10 + b3 = 2 . (S3) ⇐⇒

b3 + 6a3 = −2 b3 + 10a3 = 2

⇐⇒

b3 + 6a3 = −2

4a3 = 4 (L2←L2−L1) DeL2, on déduit a3= 1. Dea3= 1 et deL1, on déduitb3=−8.On a donc :

∀x∈[6,10] f(x) =x−8. (21)

4. (a) • Détermination de l’ensemble solutionS1 de l’équationf(x) = 0d’inconnue x∈I1= [−1,4[

Soitx∈I1= [−1,4[.

f(x) = 0 ⇐⇒ x+ 2 = 0 (d’après (19))

⇐⇒ x=−2

Or−2∈/[−1,4[. Donc l’équationf(x) = 0n’a pas de solution sur[−1,4[. On a ainsi :

S1=∅. (22)

• Détermination de l’ensemble solutionS2 de l’équationf(x) = 0d’inconnue x∈I2= [4,6[

Soitx∈I2= [4,6[.

(14)

f(x) = 0 ⇐⇒ −4x+ 22 = 0 (d’après (20))

⇐⇒ −4x=−22

⇐⇒ x=11 2 On vérifie que 11

2 ∈[4,6[. L’équationf(x) = 0admet donc une unique solution sur[4,6[: 11 2 . On a ainsi :

S2= 11

2

. (23)

• Détermination de l’ensemble solutionS3 de l’équationf(x) = 0d’inconnue x∈I3= [6,10]

Soitx∈I3= [6,10].

f(x) = 0 ⇐⇒ x−8 = 0 (d’après (21))

⇐⇒ x= 8

On vérifie que 8∈[6,10]. L’équationf(x) = 0admet donc une unique solution sur[6,10] :8. On a ainsi :

S3={8}. (24)

(b) On montre queS=S1 ∪ S2 ∪ S3.

• Soit k ∈Ik (k ∈ {1,2,3}). Un élément xde Sk étant une solution de l’équation f(x) = 0, on a x∈ Df et doncx∈ S. On a donc :

Sk⊂ S. CommeS1⊂ S,S2⊂ S,S3⊂ S, on a :

S1 ∪ S2 ∪ S3⊂ S.

• Un élémentx∈ S est une solution de l’équationf(x) = 0 surDf =I1 ∪ I2 ∪ I3. On a donc : (x∈I1)ou(x∈I2)ou(x∈I3)

avec des « ou » exclusifs (ce qui importe peu ici) car les intervalles I1, I2, I3 sont deux à deux disjoints. On en déduit que :

(x∈ S1)ou(x∈ S2)ou(x∈ S3).

Par suite :

S ⊂ S1 ∪ S2 ∪ S3.

• Des deux inclusions précédentes, on déduit :

S =S1 ∪ S2 ∪ S3. (25) (c) De (22), (23), (24) et (25), on déduit que :

S= 11

2 ,8

.

5. Les réponses obtenues aux questions 2. et 4.(c) sont identiques. Les résultats obtenus par voie graphique et par voie analytique sont donc cohérents.

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