L.E.G.T.A. Le Chesnoy TB1−2010-2011
D. Blotti`ere Math´ematiques
Correction du devoir maison n˚5
Exercice d’analyse du sujet du concours A-TB 2011 Consid´erons la suite r´eelle (xn) d´efinie par :
x0∈]1,+∞[
∀n∈N xn+1=xn+ 1 + 1 xn−1. 1. Etude de la fonction´
(a) ´Etudier la fonction f:x7→x+ 1 + 1 x−1.
Seul un tableau de variations avec les limites aux bornes est attendu.
(b) D´eterminer le signe de la fonctiong:x7→f(x)−x.
2. Etude de la suite´ (xn)
(a) Montrer que la suite (xn) est parfaitement d´efinie et `a valeurs dans ]1,+∞[.
(b) Montrer que la suite (xn) est croissante.
(c) Montrer que la suite (xn) diverge vers +∞.
3. Recherche d’un ´equivalent
(a) Montrer que pour tout entier natureln: xn≥n+ 1.
(b) Montrer que pour tout entier naturelnsup´erieur ou ´egal `a 2 : 0≤xn−xn−1−1≤ 1 n−1. (c) En d´eduire que pour tout entier naturelnsup´erieur ou ´egal `a 2 :
0≤xn−x1−(n−1)≤
n−1X
k=1
1 k.
(d) Montrer que pour tout entier naturelk sup´erieur ou ´egal `a 2 : 1
k ≤ln(k)−ln(k−1), et en d´eduire que pour tout entier naturelnsup´erieur ou ´egal `a 2 :
n−1X
k=1
1
k ≤1 + ln(n−1).
(e) Montrer alors que pour tout entier naturelnsup´erieur ou ´egal `a 2 : n+ 1≤xn ≤x1+n+ ln(n−1).
(f) En d´eduire la limite de la suitexn
n
n∈N∗. Correction
1. (a) • Domaine de d´efinition def
Soitx∈R.f(x) existe si et seulement six−16= 0, soit six6= 1. Par suite le domaine de d´efinition def estR\ {1}=]− ∞,1[∪]1,+∞[.
• Etude des limites ´eventuelles de´ f en−∞et en +∞
On a lim
x→−∞x−1 =−∞et donc :
x→−∞lim 1
x−1 = 0 (cf. op´erations sur les limites). (1) De plus, on a :
x→−∞lim x+ 1 =−∞. (2)
De (1), (2) et des op´erations sur les limites, on d´eduit :
x→−∞lim x+ 1 + 1 x−1
| {z }
f(x)
=−∞.
De fa¸con analogue, on montre que :
x→+∞lim x+ 1 + 1 x−1
| {z }
f(x)
= +∞.
• Etude de la limite ´eventuelle de´ f en 1 par valeurs inf´erieures On a lim
x→1 x <1
x−1 = 0− et donc :
lim
x→1 x <1
1
x−1 =−∞ (cf. op´erations sur les limites). (3) De plus, on a :
lim
x→1 x <1
x+ 1 = 2 (cf. continuit´e dex7→x+ 1 en 1). (4)
De (3), (4) et des op´erations sur les limites, on d´eduit : lim
x→1 x <1
x+ 1 + 1 x−1
| {z }
f(x)
=−∞.
• Etude de la limite ´eventuelle de´ f en 1 par valeurs sup´erieures On a lim
x→1 x >1
x−1 = 0+ et donc :
lim
x→1 x >1
1
x−1 = +∞ (cf. op´erations sur les limites). (5) De plus, on a :
lim
x→1 x >1
x+ 1 = 2 (cf. continuit´e dex7→x+ 1 en 1). (6)
De (5), (6) et des op´erations sur les limites, on d´eduit : lim
x→1 x >1
x+ 1 + 1 x−1
| {z }
f(x)
= +∞.
• Etude des variations de´ f surR\ {1}
M´ethode : Pour ´etudier les variations de f sur R\ {1}, on va montrer que f est d´erivable sur R\ {1}, calculer sa d´eriv´ee, ´etudier le signe de sa d´eriv´ee et enfin appliquer le crit`ere diff´erentiel de stricte monotonie sur des intervalles ≪bien choisis≫.
La fonctionf est la somme des deux fonctions
u:R\ {1} →R; x7→x+ 1 et v:R\ {1} →R; x7→ 1 x−1.
La fonctionuest d´erivable (comme restriction de fonction affine) surR\ {1}, tout comme la fonc- tionv (une fraction rationnelle est d´erivable sur son ensemble de d´efinition). Par suite la fonction f est d´erivable surR\ {1}(comme somme de deux fonction d´erivables).
Pour toutx∈R\ {1}, on a :
u′(x) = 1 et v′(x) =− 1 (x−1)2. On en d´eduit que :
∀x∈R\ {1} f′(x) = 1− 1 (x−1)2.
Soitx∈R\ {1}. Pour ´etudier le signe def′(x), on commence parfactoriserl’expression de f′(x) obtenue pr´ec´edemment.
f′(x) = 1− 1
(x−1)2 =(x−1)2−1
(x−1)2 = x2−2x
(x−1)2 =x(x−2) (x−1)2.
Pour obtenir le tableau de variations def surR\ {1}, on applique le crit`ere diff´erentiel de stricte monotonie surchacun des intervalles : ]− ∞,0], [0,1[, ]1,2] et [2,+∞[.
x −∞ 0 1 2 +∞
Signe dex − 0 + + +
Signe dex−2 − − − 0 +
||
Signe def′(x) + 0 −
||
− 0 +||
||
f(0) = 0
||
+∞ +∞Variations def
ր ց || ց ր
−∞ −∞
||
f(2) = 4||
(b) La fonctionf est d´efinie surR\ {1}et la fonctionx7→xest d´efinie surR. Doncg:x7→f(x)−xest d´efinie sur l’intersection deR\ {1}et de R, soit surR\ {1}.
Soitx∈R\ {1}. On a
g(x) =f(x)−x=x+ 1 + 1
x−1 −x= 1 + 1
x−1 = x x−1.
M´ethode : La derni`ere ´etape du calcul pr´ec´edent est une r´eduction au mˆeme d´enominateur. Ceci permet d’obtenir une formefactoris´eede g(x). L’´etude du signe de g(x)est alors tr`es simple.
Le tableau de signes de la fonctiong est le suivant.
x −∞ 0 1 +∞
Signe dex − 0 + +
Signe dex−1 − − 0 +
||
Signe deg(x) + 0 −
||
+||
2. Remarque cl´e : Pour toutn∈N, on a xn+1=f(xn). La suite(xn)et la fonctionf sont donc li´ees. C’est
`
a travers ce lien que les r´esultats de la question 1, sur la fonction f, vont nous permettre de montrer des propri´et´es de la suite(xn), dans la question 2.
(a) On commence par reformuler la question pos´ee. Dire que la suite (xn) est parfaitement d´efinie signifie que :
∀n∈N xn est bien d´efini et dire que la suite (xn) est `a valeurs dans ]1,+∞[ signifie que :
∀n∈N xn ∈]1,+∞[.
On introduit alors, pour toutn∈N, la proposition : Pn
xn est bien d´efini et
xn ∈]1,+∞[.
On effectue un raisonnement par r´ecurrence pour montrer quePn est vraie pour toutn∈N.
• Initialisation
x0est, d’apr`es l’´enonc´e, un nombre fix´e dans ]1,+∞[.x0 est donc bien d´efini et est dans ]1,+∞[.
• H´er´edit´e
SupposonsPn vraie pour un entiern∈Nfix´e, i.e. :
xn est bien d´efini et
xn ∈]1,+∞[.
Montrons quePn+1 est alors vraie, i.e. :
xn+1 est bien d´efini et
xn+1∈]1,+∞[.
Commexn∈]1,+∞[,xn6= 1 et doncxn appartient au domaine de d´efinition def. On peut donc calculerf(xn). Le nombrexn+1=f(xn) est ainsi bien d´efini.
Du tableau de variations de f obtenu `a la question 1.(a), on d´eduit que :
∀x∈]1,+∞[ f(x)≥4.
En particulier pourx=xn ∈]1,+∞[, on a : f(xn)
| {z }
xn+1
≥4.
On a doncxn+1>1 et doncxn+1 ∈]1,+∞[.
• Conclusion
D’apr`es l’initialisation `an= 0, l’h´er´edit´e et l’axiome de r´ecurrence, on d´eduit que pour toutn∈N:
xn est bien d´efini et
xn ∈]1,+∞[
est vrai.
(b) Dire que la suite (xn) est croissante signifie que :
∀n∈N xn+1≥xn. Soitn∈N. On a :
xn+1≥xn ⇐⇒ f(xn)≥xn
⇐⇒ f(xn)−xn
| {z }
g(xn)
≥0.
Org(xn)≥0, d’apr`es le fait quexn ∈]1,+∞[ (cf. question 2.(a)) et le tableau de signes de la fonction g obtenu `a la question 1.(b). On a donc bienxn+1≥xn.
(c) La suite (xn) ´etant croissante, on a d’apr`es le cours, la dichotomie suivante :
•soit la suite (xn) converge ;
•soit la suite (xn) diverge vers +∞.
Pour montrer que la suite (xn) diverge vers +∞, on va montrer, `a l’aide d’un raisonnement par l’absurde, que la suite croissante (xn) n’est pas convergente. On en d´eduira qu’elle diverge donc vers +∞, d’apr`es le principe de dichotomie rappel´e ci-dessus.
Raisonnement par l’absurde :Supposons que la suite (xn) est convergente et notonslsa limite (lest un nombre r´eel). On souhaite montrer que cette hypoth`ese induit une contradiction.
• Comme la suite (xn) est croissante, on a :
∀n∈N xn≥x0.
En passant `a la limite, on obtient alors :l≥x0. De cette derni`ere in´egalit´e et dex0>1, on d´eduit :
l >1. (7)
Remarque : On ne peut pas obtenir l >1 en passant `a la limite dans l’´egalit´e xn >1, vraie pour toutn∈N(cf. question 2.(a)). On obtient ce faisantl≥1, ce qui est plus faible quel >1. En effet, en passant `a la limite dans une in´egalit´e, les in´egalit´es strictes deviennent larges. Typiquement, on a : 1
n >0pour toutn∈N∗, mais en passant `a la limite, on obtient0≥0et non0>0(qui est faux).
• Comme lim
n→+∞xn =l, on a :
n→+∞lim xn+1=l. (8)
De plus la fonctionf est continue en l. En effetl6= 1 (cf. l’in´egalit´estricte(7)) etf est continue (car d´erivable) surR\ {1}. On a donc :
x→llimf(x) =f(l) (continuit´e def enl)
n→+∞lim xn=l
composition
=⇒
de limites lim
n→+∞f(xn) =f(l).
On a donc :
n→+∞lim f(xn) =f(l). (9)
Grˆace `a (8) et (9), on peut passer `a la limite dans l’´egalit´e : f(xn) =xn
valable pour toutn∈Npour obtenir :
f(l) =l. (10)
• D’apr`es (10), l est un point fixe de la fonctionf, i.e. est solution de l’´equationf(x) =x.Or, si x∈R\ {1}, on a :
f(x) =x ⇐⇒ x+ 1 + 1 x−1 =x
⇐⇒ x= 0.
On d´eduit donc de (10) que l= 0, ce qui contredit (7). q.e.d.
3. (a) On introduit, pour toutn∈N, la proposition :
Pn : xn≥n+ 1
On effectue un raisonnement par r´ecurrence pour montrer quePn est vraie pour toutn∈N.
• Initialisation
La propositionP0 se r´e´ecrit :x0≥1. D’apr`es l’´enonc´e,x0∈]1,+∞[. On a doncx0>1 et donca fortiori x0≥1.
• H´er´edit´e
SupposonsPnvraie pour un entiern∈Nfix´e, i.e. :xn ≥n+ 1. Montrons quePn+1est alors vraie, i.e. :
xn+1≥n+ 2.
D’apr`es la d´efinition de la suite (xn), on a :
xn+1=xn+ 1 + 1 xn−1. D’apr`esPn, on a :xn ≥n+ 1 et donc :
xn+ 1≥n+ 2 (ajout de 1 `a chacun des membres). (11) Commexn >1 (cf. question 1.(a)), on axn−1>0 et donc :
1
xn−1 ≥0. (12)
En ajoutant membre `a membre les in´egalit´es (11) et (12), il vient alors : xn+ 1 + 1
xn−1
| {z }
xn+1
≥n+ 2.
• Conclusion
D’apr`es l’initialisation `an= 0, l’h´er´edit´e et l’axiome de r´ecurrence, on d´eduit que pour toutn∈N: xn≥n+ 1
est vrai.
Remarque : En utilisant ce r´esultat (obtenu sans appliquer le r´esultat la question 2.(c)), on peut `a l’aide du th´eor`eme d’encadrement (ou des gendarmes) retrouver que (xn)diverge vers +∞ quandn tend vers +∞.
(b) Soitnun entier sup´erieur ou ´egal `a 2. En rempla¸cantnparn−1 dans la relation de r´ecurrence entre xn+1 et xn donn´ee dans l’´enonc´e, on obtient :
xn=xn−1+ 1 + 1 xn−1−1
et par suite :
xn−xn−1−1 = 1 xn−1−1. L’in´egalit´e demand´ee :
0≤xn−xn−1−1≤ 1 n−1 est donc ´equivalente `a :
0≤ 1
xn−1−1 ≤ 1 n−1.
C’est cette derni`ere (double) in´egalit´e que nous allons `a pr´esent ´etablir pour r´epondre `a la question pos´ee.
• Commexn−1>1 (cf. question 1.(a)), on axn−1−1>0 et donc : 1
xn−1−1 ≥0. (13)
• Le r´esultat de la question 3.(a) ´ecrit en rempla¸cantnparn−1 donne : xn−1≥n.
On a doncxn−1−1≥n−1 (soustraction de 1 `a chacun des membres) et par suite : 1
xn−1−1 ≤ 1
n−1 (la fonction inverse est (strictement) d´ecroissante sur ]0,+∞[). (14) De (13) et (14), on d´eduit que :
0≤ 1
xn−1−1 ≤ 1 n−1.
q.e.d.
(c) Soit n un entier naturel sup´erieur ou ´egal `a 2. D’apr`es la question pr´ec´edente on a les in´egalit´es suivantes :
0 ≤ x2−x1−1 ≤ 1
1 (r´esultat 3.(b) appliqu´e pour≪n= 2≫)
0 ≤ x3−x2−1 ≤ 1
2 (r´esultat 3.(b) appliqu´e pour≪n= 3≫)
0 ≤ x4−x3−1 ≤ 1
3 (r´esultat 3.(b) appliqu´e pour≪n= 4≫) ...
0 ≤ xn−1−xn−2−1 ≤ 1
n−2 (r´esultat 3.(b) appliqu´e pour≪n=n−1≫) 0 ≤ xn−xn−1−1 ≤ 1
n−1 (r´esultat 3.(b) appliqu´e pour≪n=n≫)
qui sont au nombre de n−2 + 1 = n−1. En les sommant membre `a membre et en remarquant qu’alors des termes se t´elescopent, il vient :
0≤xn−1−x1−1−1−. . .−1
| {z }
n−1 fois
≤ 1 1+1
2 +1
3 +. . .+ 1
n−2+ 1 n−1
| {z }
n−1X
k=1
1 k i.e. :
0≤xn−x1−(n−1)≤
n−1X
k=1
1 k.
(d) • Preuve de :∀k∈N≥2 1
k ≤ln(k)−ln(k−1).
Soitk∈N≥2.
M´ethode : On remarque que ln(k)−ln(k−1) peut aussi s’´ecrire : ln(k)−ln(k−1)
k−(k−1) . Le membre de droite de l’in´egalit´e demand´ee :
1
k ≤ln(k)−ln(k−1)
est donc le taux d’accroissement de la fonction ln entre les pointsk−1etk. On peut penser alors
`
a appliquer le th´eor`eme des accroissements finis pour la prouver.
La fonction ln est continue sur l’intervalle [k−1, k] et d´erivable sur l’intervalle ]k−1, k[. D’apr`es le th´eor`eme des accroissements finis, il existec ∈]k−1, k[ tel que :
ln(k)−ln(k−1) k−(k−1)
| {z }
ln(k)−ln(k−1)
= ln′(c)
| {z }
1 c
. (15)
Comme 0< k−1< c < ket comme la fonction inverse est (strictement) d´ecroissante sur ]0,+∞[, on a :
1 k−1 ≥1
c ≥ 1 k et en particulier :
1 c ≥ 1
k. (16)
De (15) et (16), on d´eduit :
1
k ≤ln(k)−ln(k−1). (17)
• Preuve de :∀n∈N≥2
n−1X
k=1
1
k ≤1 + ln(n−1).
Soitnun entier naturel sup´erieur ou ´egal `a 2. On a les in´egalit´es suivantes : 1
2 ≤ ln(2)−
0
z }| {
ln(1) (r´esultat (17) appliqu´e pour≪k= 2≫) 1
3 ≤ ln(3)−ln(2) (r´esultat (17) appliqu´e pour≪k= 3≫) 1
4 ≤ ln(4)−ln(3) (r´esultat (17) appliqu´e pour≪k= 4≫) ...
1
n−2 ≤ ln(n−2)−ln(n−3) (r´esultat (17) appliqu´e pour≪k=n−2≫) 1
n−1 ≤ ln(n−1)−ln(n−2) (r´esultat (17) appliqu´e pour≪k=n−1≫) En les sommant membre `a membre et en remarquant qu’alors des termes se t´elescopent, il vient :
1 2 +1
3 +1
4. . .+ 1
n−2 + 1 n−1
| {z }
n−1X
k=2
1 k
≤ln(n−1)
et par suite : 1 +
n−1X
k=2
1
k ≤1 + ln(n−1) (ajout de 1 `a chacun des membres). (18) Comme :
1 +
n−1X
k=2
1 k =
n−1X
k=1
1 k
car≪1 = 1 1 ≫
on d´eduit de (18) :
n−1X
k=1
1
k ≤1 + ln(n−1).
(e) Soitnun entier naturel sup´erieur ou ´egal `a 2. On veut montrer que : n+ 1≤xn ≤x1+n+ ln(n−1).
D’apr`es la question 3.(a), on sait d´ej`a que :n+ 1≤xn. Il reste `a prouver quexn≤x1+n+ ln(n−1).
D’apr`es la question 3.(c), on a :
xn−x1−(n−1)≤
n−1X
k=1
1 k et par suite :
xn≤x1+ (n−1) +
n−1X
k=1
1
k (ajout de x1+ (n−1) `a chacun des membres). (19) D’apr`es la question 3.(e), on a :
n−1X
k=1
1
k ≤1 + ln(n−1) et par suite :
x1+ (n−1) +
n−1X
k=1
1
k ≤x1+ (n−1) + 1
| {z }
n
+ ln(n−1) (ajout dex1+ (n−1) `a chacun des membres). (20)
De (19) et (20), on d´eduit que :
xn ≤x1+ (n−1) +
n−1X
k=1
1
k ≤x1+n+ ln(n−1) et donc que :
xn≤x1+n+ ln(n−1).
(f) Du r´esultat 3.(e), on d´eduit, en divisant chacun des membres parn >0, que : n+ 1
n ≤ xn
n ≤x1+n+ ln(n−1)
n pour toutn∈N≥2. (21)
• Etude de la limite ´eventuelle en +∞´ de n+ 1 n Comme pour tout n∈N∗, on a :
n+ 1
n = 1 + 1 n on a :
n→+∞lim n+ 1
n = 1
car lim
n→+∞
1 n = 0
. (22)
• Etude de la limite ´eventuelle en +∞´ de x1+n+ ln(n−1) n
On a :
∀n∈N≥2 x1+n+ ln(n−1)
n = x1
n + 1 + ln(n−1)
n . (23)
On a :
∀n∈N≥2 ln(n−1)
n = ln(n−1)
n−1 ×n−1
n . (24)
On montre, en adoptant une d´emarche analogue `a celle qui a donn´e le r´esultat (22), que :
n→+∞lim n−1
n = 1. (25)
De plus :
x→+∞lim ln(x)
x = 0 (croissances compar´ees)
n→+∞lim n−1 = +∞
composition
=⇒
de limites lim
n→+∞
ln(n−1) n−1 = 0.
De ce dernier calcul de limites, de (24) et de (25), on d´eduit :
n→+∞lim
ln(n−1)
n = 0. (26)
Enfin de (23), (26) et de lim
n→+∞
x1
n = 0, on d´eduit :
n→+∞lim
x1+n+ ln(n−1)
n = 1. (27)
Conclusion : De (21), (22), (27) et du th´eor`eme d’encadrement (ou des gendarmes), on tire alors :
n→+∞lim xn
n = 1.
Terminologie : Soit (un)n∈N∗ et (vn)n∈N∗ deux suites. Si la suite (vn)n∈N∗ ne s’annule pas et si
n→+∞lim un
vn
= 1, alors on dit que les suites(un)n∈N∗ et (vn)n∈N∗ sont ´equivalentes et on note un ∼
n→+ ∞vn.
Nous avons donc montr´e en 3.(f ) que la suite (xn)n∈N∗ et la suite (n)n∈N∗ sont ´equivalentes, i.e.
que :
xn ∼
n→+∞n d’o`u le titre de la troisi`eme partie.