Mercredi 20 Octobre 1915 Bureaux : Rue de la Serre, 58

Trentième Année. — N° 83 Prix du numéro : 10 centimes

Mercredi 20 Octobre 1915 Bureaux : Rue de la Serre, 58

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Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels Les C o n s u l a t s s u i s s e s à l ' é t r a n g e r r e ç o i v e n t le j o u r n a l

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Le trust d'importation

Les b u r e a u x de la Société suisse de sur- veillance, loués à la r u e Montbijou, à B e r n e , et qui devaient d o n n e r place à une vingtaine d ' e m p l o y é s , ont été reconnus insuffisants. L e trust hollandais occupe environ 300 employés et chez n o u s le con- trôle est plus compliqué parce que la Suisse ne touche pas à la m e r , il faudra en tout cas compter avec un n o m b r e d'em- ployés supérieur à celui qui avait été prévu.

O n annonce la fondation imminente en v u e du trust d'un certain n o m b r e de syn- dicats commerciaux et industriels. L'in- dustrie des denrées alimentaires, notam- m e n t , va se grouper en un certain n o m b r e de syndicats. Un vaste syndicat des étof- fes de couleur s'est créé il y a quelques semaines, englobant les teintureries de soie, de laine, de coton, les fabriques de papiers, les tanneries et les fabriques de laque.

Le Comité central de la Chambre suisse de l'horlogerie s'est occupé de cette ques- tion dans sa dernière séance et recueille les renseignements nécessaires p o u r être en mesure d'orienter ses sections. A pre- mière vue, il ne parait pas indiqué, q u e l'horlogerie se constitue en syndicat spé- cial p o u r l'achat des métaux et autres ma- tières qui lui sont nécessaires, attendu q u e , dans la plupart des cas, n o s fabricants les achètent à des intermédiaires, en Suisse m ê m e , qui, eux, font partie de leur syn- dicat respectif.

Il parait d o n c plus indiqué que p o u r les métaux nécessaires par e x e m p l e , l'horlo- gerie constitue un ou plusieurs groupes d a n s le syndicat des m é t a u x .

U n e circulaire renseignera prochaine- m e n t les sections de la Chambre.

Droits anglais

' Il résulte d'un télégramme de la Léga- tion de Suisse à L o n d r e s , c o m m u n i q u é à la Chambre suisse de l'horlogerie, que le

« F o r e i g n Office» vient de lui faire savoir que toute probabilité est exclue, d'obtenir

la suppression, soit la réduction du nou- veau droit de 331/s % sur les m o n t r e s ou m ê m e l'introduction du droit par pièce en lieu et place du droit ad valorem.

— O n a d e m a n d é de divers côtés, à la Chambre suisse de l'horlogerie, si les droits sur l'horlogerie s'appliquaient aussi aux parties détachées. Il n'y a pas de doute à cet égard. E n effet, le r a p p o r t m e n t i o n n e que sont soumises à ce faux : L e s m o n t r e s de poche, pendules et leurs pièces déta- chées, en outre i n s t r u m e n t s de musique, g r a m m o p h o n e s , pianolas et autres simi- laires, ainsi que leurs pièces détachées, etc.

Ecoles d'horlogerie et de mécanique La Chaux-de-Fonds

Rapport annuel 1914-1915 (Suite et fin.) Ecole de mécanique.

Rapport du Directeur.

Statistique.

Le nombre total des inscriptions pour l'an- née scolaire 1914-1915 se monte à 75 élèves et se répartit comme suit:

Division technique : 43 élèves Division pratique :' 7 élèves

Ecole préparatoire pour monteurs de boîtes : 25 élèves

Cours de perfectionnement pour apprentis mécaniciens: 112 élèves.

Classe préparatoire pour apprentis monteurs de bottes.

Cette classe subit durement les effets de la guerre, parce que les syndicats ouvriers et pa- tronaux monteurs de boîtes ne nous ont point permis d'accepter de nouveaux apprentis à la tin de cette année scolaire pour la prochaine période 19151916: en outre, nous avons, dès le début de la crise, réparti une douzaine de ces élèves dans les autres classes de l'Ecole de mécanique et avons ainsi pu mettre à la disposition de la Commission de secours par le travail un maître, M. E. Jeanneret, avec tout son outillage.

Monsieur Jeanneret a surveillé durant tout l'hiver de 14 à 17 ouvriers graveurs et mon- teurs de boites sans travail, lesquels ont fa- briqué notre modèle de balances avec les ma- chines et outillages que nous possédions déjà et que nous avons complété à cet effet.

En outre, quelques ouvriers ont travaillé au laboratoire en se servant de notre balan- cier pour découper des brucelles.

Cours de perfectionnement pour apprentis mécaniciens de la cille.

Les 112 inscriptions se répartissent comme suit :

Dessin géométrique . . . . 58 élèves Dessin de machines . . . . 12 » Mécanique élémentaire . . 9 » Technologie 33 » Ces cours ont eu lieu normalement ; mal- heureusement, la fréquentation a été très irré- gulière: un certain nombre d'apprentis n'étant plus occupés du tout ne venaient même pas aux leçons ; d'autres avaient trouvé quelque emploi rémunérateur dans cette période de crise et ne pouvaient plus assister à ces cours.

Nous avons, de ce fait, enregistré de nombreu- ses absences auxquelles il n'était guère possi- ble de remédier.

Rapport d'inspection pour l'année igi5 Etablissement :

Ecoles d'horlogerie et de mécanique, La Chaux-de-Fonds.

Le nombre des élèves de la section d'horlo- gerie se maintient à une centaine, dont un tiers de jeunes filles; cette quantité totale repré- sente le nombre de places disponibles dans cette section. Il est regrettable que l'exiguité des locaux obligent à évincer un nombre rela- tivement considérable d'élèves ; en effet, sur 70 inscriptions, au moment de l'ouverture de l'année scolaire actuelle, 39 seulement furent admises, pour combler les places vides lais- sées par les départs.

Dans la section de mécanique, le nombre des élèves est également limité à une cinquan- taine pour les mécaniciens et à 24 ou 25 pour les monteurs de boîtes.

En plus des élèves réguliers de l'Ecole, 200 jeunes gens environ profitent de l'une ou l'au- tre de ces sections en assistant à des cours théoriques.

L'activité de cette institution est très réjouis- sante ; il serait désirable que les autorités municipales lui donnent les moyens de s'éten- dre davantage pour qu'un nombre plus grand encore de jeunes gens de cette industrieuse et très importante localité puisse profiter des excellents enseignements qui y sont donnés ; l'exposition des résultats faits l'an dernier à Berne, de même que l'examen sur place des travaux d'élèves en horlogerie, mécanique et branches accessoires, en attestent la qualité supérieure.

Genève, le 16 avril 1915.

L'expert fédéral : (sig.) Ch. PIGUET-FAGES.

486 L A F É D É R A T I O N H O R L O G Ê R E SUISSE

Le commerce franco-suisse

Le commerce franco-suisse est fréquemment entravé •— nous l'avons maintes fois fait re- marquer dit le Journal de Genève — par une méfiance injustifiée de certains négociants français à notre égard.

Un commerçant de notre ville nous commu- nique, à ce sujet une lettre qu'il a reçue de ses correspondants, et dont nous extrayons le passage caractéristique suivant :

Ici tous les représentants des maisons de Paris et ceux qui ne font pas pour Genève ont monté une cabale à la gare, disant que les ex- péditions que nous faisons pour votre ville iraient tout droit aux Boches.

On est môme en train d'arrêter les expédi- tions de M., alors vu tout cela, je me mets dans de vilains draps et me fais beaucoup d'en- nemis parmi mes confrères. Ainsi ma maison n'a voulu à aucun prix faire des expéditions, car sur les emballages qu'elle a reçus elle a trouvé des étiquettes venant de Zurich, alors vous comprenez, monsieur, qu'il ne m'est pas possible d'expédier à Genève, car sûrement on manifesterait contre moi.

Il peut paraître superflu, mais il est cepen- dant nécessaire de rappeler à ces exaltés que Zurich est en Suisse !!!

Boycottage de 42 fabriques suisses On apprend que l'Allemagne a boycotté 42 fabriques suisses pour la fourniture du charbon, en particulier les fabriques bâloises de couleurs d'aniline qui livrent des produits manufacturés aux alliés.

Dans les milieux industriels, on considère que cette mesure est surtout dictée par la crainte qu'éprouve l'Allemagne de voir se dé- velopper notre industrie suisse des couleurs d'aniline au détriment de sa propre industrie.

Elle voudrait aussi peut-être exercer sur nous une pression afin que nous interdisions l'ex- portation des couleurs d'aniline.

Représailles

O n annonce que les directions de la Ge- werbegenossenschaft des horlogers de Bu- dapest et du L a n d e s v e r b a n d des horlogers hongrois ont décidé à l'unanimité, dans leur séance c o m m u n e du 23 septembre, de s o m m e r les horlogers-détaillants et gros- sistes de ne plus acheter à l'avenir des m o n t r e s d'une fabrique suisse. E n outre, ces deux associations adresseront au mi- nistre du commerce et aux autorités de la capitale, une requête demandant l'enlève- m e n t des plaques-réclames de cette fabrique suisse des salles d'attente des gares et des wagons de tramways. Le Lloyd, de Pest, ajoute cette information à la communica- tion, q u e cette fabrique de montres s'est installée p o u r la fabrication de munitions p o u r l'Entente.

Le mouvement monétaire aux Etats-Unis Les exportations d'argent pour la semaine écoulée se sont élevées à 1.051.000 dollars.

Les importations d'or ont été de 6.037.000;

les importations d'argent de 441.000 dollars.

Importation du cuivre

L'Union des centrales suisses d'électricité, qui groupe 64 usines et services bydro-électri- ques, a conclu en Amérique un nouvel achat de 600 tonnes de cuivre électrolitique pour com- pléter l'achat précédent de 850 tonnes actuel- lement absorbé.

Dix-huit déclarations de guerre Longue est déjà la liste des déclarations de guerre qu'ont échangées depuis 15 mois les Etats de l'Europe; le tableau ci-dessous en fait foi :

Déclarations de guerre.

29 juillet 1914 : de l'Autriche à la Serbie.

1er août: de l'Allemagne à la Russie.

3 » de l'Allemagne à la France.

5 » de l'Angleterre à l'Allemagne.

6 » de l'Autriche à la Russie.

12 » de la France et de l'Angleterre à l'Autriche.

23 » du Japon à l'Allemagne.

25 » de l'Autriche au Japon.

28 » de l'Autriche à la Belgique.

17 sept, de la Serbie à l'Allemagne.

6 nov. de la France et de l'Angleterre à la Turquie.

24 mai 1915 : de l'Italie à l'Autriche.

22 août : de l'Italie à la Turquie.

14 octobre (8 heures du matin) : de la Bulgarie à la Serbie.

14 » de la Serbie à la Bulgarie.

16 » delaGrande-BretagneàlaBulgarie.

La déclaration de guerre de la Grande-Bre- tagne à la Bulgarie est, comme on le voit, la dix-huitième.

La propagation des échéances en France

Les délais accordés pour l'acquittement des valeurs négociables prenant fin le 1er novem- bre prochain, un nouveau décret fixe la situa- tion des intéressés à partir de cette date.

Négociations pour un emprunt italien On apprend que le gouvernement italien a engagé des négociations avec des banquiers de New-York pour un emprunt de 25 millions de dollars.

Exposition industrielle genevoise Cette exposition, conséquence de la guerre européenne, a été inaugurée le 2 octobre ; elle a pour but de mettre les industriels genevois au courant des nombreux articles qu'ils pour- raient être appelés à fournir par suite des changements d'orientation dans les demandes que cette guerre provoquera par la suite et quelle a du reste déjà provoquées. Deux salles lui sont consacrées : dans l'une se trouvent des échantillons de produits qui pourraient être avantageusement fabriqués à Genève, dans l'autre, des spécimens de ceux qui sont déjà en voie d'exécution et ont fait l'objet de demandes d'une certaine importance. Dans cette dernière se trouvent en particulier ex- posées des boussoles, des filières, des jauges et une pendule de salle à manger, sonnant les quarts construite sous les auspices de la So- ciété des horlogers.

L'installation de cette exposition a eu lieu par les soins de M. l'ingénieur P . Rudhardt, rédacteur de la Revue polytechnique, à la suite d'un voyage d'études qu'il a fait en France et en Angleterre. Les débuts en sont modestes, mais on peut espérer que si l'Etat veut bien lui continuer son aide pécuniaire, elle ne tar- dera pas à prendre une extension qui lui per- mettra de devenir permanente, peut-être mê- me itinérante.

Les valeurs suisses à l'étranger La « Société bâloise d'Economie politique et de Statistique » vient de recevoir communi- cation d'un exposé de M. Luescher-Burckhardt sur la crise financière produite par le reflux des valeurs suisses placées à l'étranger.

Le plus gros créancier de la Suisse, c'est la France, qui a absorbé la plus grande partie des émissions nécessitées par le rachat des Che- mins de fer .fédéraux, qui a placé en valeurs suisses d'importants capitaux en prévision de nouvelles mesures fiscales, et q u i a souscrit largement aux emprunts fédéraux et canto- naux.

Au second rang vient l'Allemagne, qui a conservé dans ses portefeuilles de gros mon- tants d'obligations des Chemins de fer fédé- raux depuis le rachat. L'Allemagne du Sud a, du reste, toujours montré une prédilection marquée pour les placements en titrés suisses, de même que l'Alsace, qui a persévéré dans cette attitude même après la déclaration de guerre, grâce à ce fait que les banquiers suis-

ses ont continué à fréquenter régulièrement la bourse de Mulhouse.

Parmi les autres pays belligérants, la Russie et l'Italie n'entrent guère en ligne de compte.

Seule, l'Autriche détient ou détenait des obli- gations des Chemins de fer fédéraux. Quant à l'Angleterre, elle a longtemps conservé une attitude très réservée, bien que l'on soit par- venu à introduire les titres suisses sur la place de Londes.

Il est difficile de déterminer le montant to- tal des valeurs suisses à l'étranger. On sait ce- pendant qu'il y a douze ans, la France en pos- sédait pour 700 millions de francs, et qu'à l'heure actuelle, la dette totale de la Suisse vis-à-vis de l'étranger peut être évaluée à 2 milliards ou 2 milliards et demi de francs.

Depuis l'explosion de la guerre, les diffé- rences de change en faveur de la Suisse ont poussé les détenteurs de titres suisses à s'en défaire pour réaliser leur gain. Le reflux des titres suisses n'est donc pas l'indice d'une dé- préciation de ces valeurs.

La pemière vague du reflux s'est produite au moment du lancement du premier emprunt de guerre allemand ; le phénomène s'est répé- té en s'accroissaht lors du second emprunt, puis la presse allemande a lancé son cri :

« Fremde Effecten heraus ! » (Au dehors les valeurs étrangères!) Cette manœuvre n'était sans doute pas intentionnellement dirigée con- tre la Suisse ; mais comme il ne pouvait s'agir que des titres des neutres, c'est avant tout la Suisse et avec elle la Hollande qui ont été at- teintes.

Si maintenant les Suisses répondent :

« Schweizer "Werte herein ! » (Les-titres suis- ses chez nous!), une question se pose: La Suisse est-elle en état de racheter une partie importante de ses propres valeurs placées à l'étranger?

Jusqu'à présent, les ventes que l'on a enre- gistrées n'ont pas produit de troubles graves.

Les cours ont un peu fléchi, mais le marché a soutenu l'épreuve. D'autre part, la Suisse pos- sède encore beaucoup de valeurs étrangères, américaines notamment, qu'elle pourrait au besoin réaliser avantageusement.

Seule, pourtant, parmi les grandes place de banque, Genève n'a pas montré sa résistance- accoutumée, sans doute parce qu'elle a, de son côté, engagé en France de gros montants qu'elle ne peut pas réaliser. Quant à la Bourse de Bâle, les opérations qui s'y sont traitées eh obligations de la Confédération, des can- tons, des villes, des communes et des chemins de fer officiellement cotées, ont atteint, depuis sa réouverture, soit depuis le 7 janvier, plus de 16 millions de francs, mais ce chiffre ne représente qu'une partie du mouvement total.

Les plus grosses ventes effectuées par l'Alle- magne ayant été opérées directement par les banques, sans passer par l'intermédiaire de la Bourse, et l'absence de tout contrôle empê- chant une évaluation même approximative.

M. Luescher procède aussi à quelques re- marques. Tout d'abord, les cours ont baissé davantage lorsque les Bourses étaient fermées que depuis leur réouverture qui a rendu le marché plus stable. En outre, les ventes de l'étranger ont surtout porté sur les valeurs d'Etat (Confédération, villes, communes, ban- ques cantonales), quoique, dans les derniers temps, la contagion ait gagné les valeurs in- dustrielles. Et en ce qui concerne les remèdes, une conférence entre les membres du comité de la Bourse de Bâle et les agents de change suisses les a discutés à Berne.

On a, en premier lieu, envisagé la ferme- ture de la Bourse, comme en Allemagne, en Autriche et en Italie, mais le moyen n'a pas paru efficace. L'industrie en souffrirait et comme il vient d'être dit, la réouverture a arrêté la baisse des cours. Il faut se garder de suivre sur ce point l'exemple de l'Alle- magne. Le commerce officiel et la cote offi- cielle des valeurs garantissent au public l'exé- cution consciencieuse de ses ordres, et il faut prendre aussi en considération les créanciers de l'étranger. De plus, la Suisse devant, tôt ou tard, faire appel au crédit étranger, la fer- meture de la Bourse, au moment où la possi- bilité des ventes est plus nécessaire, pourrait exposer la Suisse à des reproches injustifiés.

Un autre moyen serait la fixation de cours minima, ainsi qu'il a été fait dans divers grands pays. Mais il y a là un trompe-l'œil.

L A F É D É R A T I O N H O R L O G E R E SUISSE 487 Enfin le Comité de la Bourse de Bàle avait

aussi émis l'idée de fonder un « Omnium » sous la direction de la Banque Nationale Suisse. Toutefois, pour réussir, il eût fallu obtenir l'adhésion des banques cantonales qui, en décembre dernier, n'ont pas agréé la com- binaison et qui, à l'heure actuelle, ont sans doute conservé les mêmes répugnances. On avait môme aussi songé à la création d'une Société d'assurance contre les risques de cours, mais ces risques sont si grands qu'on ne voit guère qui voudrait s'engager à les courir:

Heureusement, pendant que se poursui- vaient ces négociations, le temps faisait son œuvre, et grâce au libre déploiement de ses forces, le marché, se consolidant, parvenait à faire face aux rachats nécessaires, et enregis- trait même une amélioration des cours. Et bien que la paix ne puisse pas encore être envisagée, la crise paraît surmontée. Les ven- tes allemandes se sont ralenties, et il ne sem- ble donc pas nécessaire de chercher des moyens spéciaux pour s'opposer aux reflux des titres suisses. La situation ne redevien- drait vraiment critique que si les capitalistes français imitaient en masse l'attitude précé- demment prise par le capital allemand.

Impôt fédéral direct

Le Comité central du parti socialiste bernois proposera au Congrès du parti socialiste suis- se, qui se réunira le mois prochain à Aarau, de lancer une initiative demandant l'institu- tion d'un impôt fédéral direct sur le capital et sur le revenu. L'impôt serait fortement progressif. Le projet comprendrait également l'inventaire obligatoire au décès.

Nous ne savons pas si le parti socialiste suisse se décidera à lancer cette initiative.

Mais nous sommes convaincus, en revanche, que celle-ci irait au-devant d'un échec certain.

Le peuple suisse a voté avec enthousiasme l'impôt de guerre unique. Mais tous ceux qui

ont qualité pour parler en son nom, à la seule exception du parti socialiste, ont déclaré en même temps qu'ils combattraient avec la mê- me énergie toute tentative de transformer cette contribution de guerre unique en un impôt permanent.

Registre du commerce

Enregistrements :

2 octobre 1915. — Brandt Maurice, courtage, commission, achats et vente d'horlogerie;

Rue du Milieu 16, Bienne.

7 octobre 1915. — Maurice Grünfeld, fabrica- tion d'horlogerie, Rue de la Paix 3 bis, La

Chaux-de-Fonds.

14 octobre 1915. — Jâcot & Imhof, La Ro- mande, société en nom Collectif, fabrication de boîtes de montres en or, en tous genres, tout titres et pour tous pays. Hauts-Gene- veys (Neuchâtel).

Changements:

29 septembre 1915. — La société en nom col- lectif Méroz & Favre, Fabrique Méfa, hor- logerie et fournitures, est dissoute ; la liqui- dation en sera opérée sous la raison sociale Méroz & Favre en liq"ⁿ, par Alfred Méroz, La Chaux-de-Fonds.

4 octobre 1915. — La raison / . Tanner, Lucens est radiée. La suite des aflaires est reprise par la société en nom collectif / . & T. Tan- ner Fils, fabrication de joyaux pour l'horlo- gerie, Lucens (Vaud).

4 octobre 1915. — La raison Rubattel &

Weyermann, société en nom collectif, déco- ration de boîtes de montres, à La Chaux- de-Fonds, est éteinte ensuite de remise de commerce, à la société anonyme Rubattel &

Weyermann S. A. ayant son siège à La Chaux-de-Fonds et qui a pour but l'exploi- tation d'un atelier de gravure, ciselure, joail- lerie et bijouterie, de la décoration de la boîte de montre ; Rue de la Serre 91.

5 octobre 1915. — La maison Chavanon dit Sonym, Fabrique Lutèce, à La Chaux-de- Fonds, ajoute à sa raison sociale les mots

« Maison pour Tous » en sorte que la raison actuelle est Chavanon dit Sony m, Fabrique Lutèce, Maison pour Tous.

Radiations:

1er octobre 1915. — S. Burri & Co., société en nom collectif, pierres précieuses, Corcelles.

2 octobre 1915. — Bernard Fox, fabrication d'horlogerie, Le Locle.

2 octobre 1915. — Abel Parrot, fabrication d'ébauches et finissages en tous genres Sor- vilier.

7 octobre 1915. — Maurez & Gaussin, société en nom collectif, fabrique de pignons, axes et tiges, Moulin de Loveresse (Moutier).

Brevets d'invention

Modification»

Cl. 71 c, n» 70306. 8 mars 1915, 8 h. p. — Ca- dran vingt-quatre heures. — Léon Maître, Granges (Soleure. Suisse). — Transmission du 13 septembre 1915 en faveur de la Fabri- que de cadrans métalliques S. A. Bienne (Suisse); enregistrement du 13 septembre 1915.

Nouvelle diverse

M a n d a t s d e p o s t e . —• A partir du 18 octo- bre 1915, le cours de versement des mandats de poste pour les Pays-Bas, les Indes néerlan- daises, la Guyane néerlandaise et les Antilles néerlandaises est fixé derechef à fr. 2.1775 pour 1 florin.

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