P r i x d u n u m é r o : 1 0 centimes Bureaux : R u e d e l a S e r r e , 5 8

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Les annonces se paient d'avance

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les C o n s u l a t s s u i s s e s à l ' é t r a n g e r r e ç o i v e n t le j o u r n a l

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER. 49, rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger

Projet de code socialiste

« N o u s en avons un, dit M. Paul Beau- regard, dans Le Monde Economique :

« Ce n'est pas celui -de M. Jaurès. L'élo- quent chef des unifiés esl trop occupé en ce moment à ramasser les morceaux de la

« Discipline Républicaine» pour mettre en pilules le régime socialiste futur. Cela vien- dra, il l'a p r o m i s ; mais cela viendra quand cela pourra.

« P l u s expéditif, M. Lucien Deslinières touche le but, ou à peu près. Il ne nous donne pas encore un Code complet, mais

— si je ne me trompe — ce qu'il nous d o n n e , c'est la moelle. Les 2io articles offerts au public remplissent, en effet, huit titres dont les intitulés sont suggestifs:

I. Dispositions générales. II. De VExpro-

priation. III. Dispositions transitoires.

IV. Reprise des moyens de production et

d'échange et des produits. V. De la mon- naie. 1 aleur des objets produits. VI. Tra- vail et salaire. VII. Budget de la produc- tion. VIII. Dispositions complémentaires.

11 reste à l'auteur à nous faire connaître, dans une deuxième partie, les lois consti- tutionnelles, civiles, pénales et de procé- dure, et, dans une troisième, l'organisation de tous les services.

« Les deux parties qui manquent offri- ront certainement un grand intérêt. Mais il est permis de penser que, p o u r notre cu- riosité, la première partie, celle qui vient de paraître, l'emporte sans conteste sur les autres. Traitant de la conliscation, ou ex- propriation, puis de l'organisation écono- mique à substituer à l'affreux capitalisme, elle l'ail suffisamment connaître aux braves bourgeois, plus ou moins radicaux, com- ment l'auteur entend s'y prendre pour transférer leurs capitaux à ce cher Etat et quel usage il veut qu'ensuite en fasse ledit Etat.

" J e n'ai aucunement l'honneur de con- naître .M. Louis Deslinières, mais, à moins que je ne me trompe fort, il doit être un convaincu très doux. Son projet, fort col- lectiviste d'intention, n'est pourtant qu'un minimum de socialisme. Je serais même bien étonné si, dans le parti, quand on le

connaîtra, le cri général n'était p a s : « Q u o i ! bouleverser la société, renverser tout, s'é- gorger aux incendies llamboyanls du grand soir, et tout cela, pour si peu de chose?

Cela n'en vaut vraiment pas la peine.»

El, en effet: d'abord M. Deslinières, s'il exproprie les affreux bourgeois, les indem- nise presque convenablement. Il fait, pour chacun, la liste de ce qu'on lui conlisquc, en apprécie loyalement la valeur, puis attribue à l'exproprié une renie reversible sur la lèle de ses enfants, <;t représentant

; i % de l'estimation totale. Avouons que, pour les capitalistes, il y a encore du bon !

« E n s u i t e , le système très compliqué contenu dans le projet de Code, n'aboutit en somme (mais il esl bien entendu que je ne rends compte que d'une impression générale) qu'à réduire la journée de travail à 8 heures et à assurer aux moins bien partagés .'i fr. par jour.

« Je passe au contraire sur quelques par- ticularités, telles (pie la gratuité des trans- ports en

:ÎIIIU

classe

OU

en petite vitesse qui ne me paraissent aucunement conformes à ce régime où, en principe, tout se paie comme sous le régime moderne.

« D'aulre part, M. Deslinières ne tombe aucunement dans les absurdités de l'égalité toujours et quand même. — Inégalités sur toute la ligne, au contraire! Dans toutes les professions, il y a un tableau de classe- ment et l'on avance hiérarchiquement. Le salaire s'accroit en proportion du temps passé au travail (âge) cl des services rendus (habileté). J'ajoute toutefois (pie ceux qui ne peuvent travailler ou qui se trouvent en chômage involontaire ont droit au sa- laire comme s'ils travaillaient.

« Ce qui parait évident, c'est que M.

Deslinières, avec les meilleurs intentions du monde, a construit un système qui le mène droit à la faillite.

« Qu'il y rélléchisse : 11 augmente les dé- penses, puisqu'il élève considérablement les salaires tout en payant aux riches l'in- lérèt de leurs capitaux — et il abaisse les recettes puisqu'une série de services fonc- tionneront gratuitement.

« Q u e l sera le résultat? Ce sera l'aug- mentation du prix des produits rassemblés

dans les magasins nationaux et livrés au public. Ce prix, en effet, M. Deslinières, avec beaucoup de raison, le lixe d'après le prix de revient des objets, augmenté d'une majoration que je ne critique aucunement.

Mais alors, à quoi bon assurer à chacun un minimum de salaire de ;i francs si le prix des objets de consommation augmente.

Mettons que ce prix double (ce qui pour- rait bien arriver), les 5 francs ne feront plus que 2 fr. ;>0 — et l'ouvrier, plus mal- heureux qu'aujourd'hui, criera qu'on l'a volé et renversera le régime nouveau pour revenir à l'ancien.

« J e s u i s J s u r p r i s T q u e M. Deslinières, dont le travail est fort réfléchi, n'ait pas aperçu ce manque d'équilibre évident entre les recettes et les dépenses, qui ruine son système et le tourne contre ceux mêmes en faveur desquels il voudrait l'établir.

« Le Projet de Code socialiste n'en est pas moins une œuvre intéressante; j'oserai même dire : utile. Nous avons le droit de demander aux collectivistes de formuler leur système social ; celui d'entre eux qui répond à notre désir légitime fait œuvre loyale dont nous devons le remercier.

«Chose étrange, ce n'est pas l'avis de M. Guesde et de ses disciples. Le Socia-

lisme, dans un article signé de M. Ch.

R a p a p o r t , exprime très nettement cette idée que « Deslinières méconnaît la gravité des arguments qu'avancent eux qui se re- fusent à construire, dès maintenant, des plans détaillés de la Société future». La grande raison, c'csl que l'organisation so- ciale est le produit de facteurs dont n o u s ne pouvons prévoir l'évolution. Conclu- sion : Nous ne savons qu'une chose, c'est que la société actuelle ne nous plait pas, donc, détruisons-la, nous verrons bien ce qui lui succédera.

« Raisonnement admirable, mais si ce qui succédait, c'était la m o r t ?

<(Voulez-vous autre chose que ce qui existe: soit, dites-nous ce que vous voulez.

11 me semble qu'à cette question on ne

peut répondre honorablement qu'en disant

sincèrement ce que l'on veut. M. Desli-

nières l'a compris ainsi. Il faut l'en r e m e f

316 LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

c i e r , e n r a p p e l a n t à M. J a u r è s q u ' i l a p r o - m i s d ' e n faire a u t a n t ]) . »

') Le Projet de Code socialiste a paru chez V. Giard & E. Brière, libraires-éditeurs, 16, rue Soufflot, 1908.

Rapport du Comité de la Société des

Fabricants d'horlogerie de Bienne

p o u r l ' a n n é e 1 9 0 7

Nous extrayons de ce rapport, les intéressants renseignements suivants :

Chambre suisse de VHorlogerie.

La Chambre suisse nous a invités à participer à la collecte faite en France et en Suisse pour l'érection d'un monument au célèbre horloger Berthoud, et votre comité a adressé au nom de notre société une souscription de fr. 20.—.

Sur l'invitation de la Chambre suisse, nous avons envoyé une délégation à Neuchàtel, le 26 novembre, à une réunion provoquée par la Cham- bre et réunissant les représentants des différentes associations patronales de l'industrie horlogére, pour examiner la proposition faite par les orga- nisations ouvrières de convoquer un congrès mixte de l'horlogerie, dans lequel les délégués patronaux et ouvriers auraient à examiner les bases d'une entente sur les points suivants :

1" Question d'une action commune pour enrayer l'émigration de l'industrie horlogére à l'étranger;

2" Reconnaissance des syndicats ouvriers par l'adoption dans l'industrie d'une marque syndi- cale à opposer sur tous les produits.

Nos délégués à Neuchàtel, MM. G. Jfomberger- Schœni et Fritz Favre, d'accord avec l'unanimité des délégués patronaux, réunis le 20 novembre, ont voté le refus d'admettre un congrès mixte pour et aussi longtemps que les syndicats ouvriers horlogers conserveront dans leurs statuts le pro- g r a m m e collectiviste qui y tlgure avec base de lutte pour la suppression du patronat.

Une assemblée préparatoire composée des mê- mes délégués a discuté dans une séance, tenue lejmatin, de l'opportunité de concentrer les forces patronales en une association comprenant tout le réseau'horloger suisse, et, en principe, celte concentration a été décidée, le bureau du Syndi- cat des fabriques suisses de montres étant chargé d'élaborer un projet de statuts pouvant servir de base à la constitution de l'organisation projetée.

Il est à espérer que cette décision se réalisera dans un avenir prochain ; elle est aussi liée à une réorganisation de la Chambre suisse de l'horlo- gerie, dont le fonctionnement ne parait plus être en harmonie avec les exigences actuelles et dont la position neutre paralyse l'action, dès que les questions qui lui sont soumises prennent un ca- ractère exclusivement patronal.

Votre comité vous tiendra au courant en temps et lieu des projets qui surgiront ; pour le moment il y a lieu de laisser étudier la question à fond par les organes spéciaux désignés pour cela.

Syndicat des fabricants de montres argent, métal et acier.

Comme le rapport du comité pour l'année dernière le signalait déjà, c'est sur l'initiative de notre société et spécialement de notre regretté président, M. Robert Vogt, que se réunissaient, le 5 février 1907, à l'hôtel «Bielerhof», les délé- gués des principales associations de fabricants d'horlogerie de la Suisse, pour discuter de diffé- rentes questions d'intérêt commun, et après cons- titution d'un comité provisoire, chargé d'élaborer un projet de statuts, une assemblée de tous les fabricants ayant adhéré en principe à la création d'un Syndicat des fabricants suisses de montres argent, métal et acier, fut convoquée le 18 juil- let, d a n s , notre ville, à la Tonhalle, et cette assemblée décida la fondation définitive du syn- dicat, en adoptant les statuts qui lui furent pro- posés.

Ce syndicat, quoique de fondation récente, réunit déjà une notable partie des fabricants de montres argent, métal et acier de la Suisse, et nous engageons vivement tous ceux de nos mem- bres qui ne l'ont pas encore fait, à se joindre sans retard à ce groupement, dont l'objectif prin- cipal est la régularisation des conditions d'es- compte et de crédit, ainsi que la sauvegarde des intérêts des fabricants dans les relations avec les associations ou syndicats de fournisseurs.

Syndicat des fabriques suisses de montres.

Le seccrétariat de ce syndicat nous envoyait en octobre une circulaire par laquelle il consta-

tait la nécessité d'un rapprochement entre les différentes associations de fabricants d'horlogerie, et pour inaugurer celte tentative de rapproche- ment, nous demandait noire opinion sur la va- leur des contrats collectifs avec les associations ouvrières et l'opportunité de la conclusion de pareils contrats.

En même lemps, celte circulaire nous formu- lait le désir de recevoir, en vue d'un travail sta- tistique sur la question des salaires, la commu- nication de détails sur l'état des salaires dans notre région pour les diverses branches de la fabrication.

En répondant à cette circulaire, notre comité a rappelé que dès 1901 noire société avait préco- nisé le rapprochement des organisations patro- nales de nos principanx centres de fabrication, mais les démarches faites alors ne trouvèrent pas d'écho dans les milieux les plus importants de notre industrie.

Il est de toute évidence que les temps ont changé el modifié les opinions d'alors, et c'est avec satisfaction que nous le constatons, étant toujours plus que jamais persuadés que l'isole- ment est une cause de faiblesse ; même ceux qui se croient assez forts par eux-mêmes finissent par trouver avantage à ne pas négliger la soli- darité avec ceux qui, dans de plus modestes pro- portions peul-ètre, n'en travaillent pas moins à la prospérité ou à la ruine de nos industries na- tionales, selon qu'ils agissent ou non avec le sentiment de leur responsabilité envers leurs concitoyens.

Le syndicat des fabriques de montres, que dans les milieux de fabricants élablisseurs on a considéré pendant assez longtemps comme étant un adversaire, a compris que l'industrie, clans sa diversité, tout en s'acheminant vers un déve- loppement mécanique, ne comportait pas néces- sairement la disparition complète du petit fabri- cant, et que chacun cherchant à se développer du côté lui paraissant le plus propice à son extension, il était désirable de se serrer les cou- des davantage dans les questions où les intérêts de tous sont identiques, et nous ne pouvons que féliciter ce syndical de son initiative qui, partant de la plus solide organisation industrielle de notre horlogerie, sera certainement couronnée de suc- cès.

En conformité avec les sentiments exprimés dans sa circulaire, ce syndical consulté par notre comité sur l'appui éventuel qu'il serait disposé à donner à notre société, dans le cas d'un conflit avec les syndicats ouvriers, au sujet du tarif que nous avions en discussion, s'est, par l'organe de.

son comité, montré disposé à nous appuyer effec- tivement, et l'assemblée générale du syndicat, réunie dans le moment où cette question fut sou- levée, a donné pleine approbation à son comité dans cette question, de telle sorte que si une suspension de travail s'était produite sur notre place, à l'occasion du tarif ouvrier, la solidarité des grands établissements avec notre société au- rait été un facteur avec lequel les associations ou- vrières n'ont pas été habituées à compter jusqu'ici.

Nous devons signaler l'accueil cordial fait à notre président et à notre secrétaire par le prési- dent du syndical des fabriques de montres, dans une entrevue de nos délégués avec ce président.

à La Chaux-de-Fonds.

Il est très réjouissant de constater que l'union de nos forces patronales est non seulement un désir encore à réaliser, mais qu'elle existe en fait dans les dispositions de nos sociétés les unes envers les autres.

'toutefois, pour que ces bonnes dispositions se traduisent en temps utile par des faits probants, il est indispensable que nos sociétés locales de fabricants continuent à offrir le spectacle d'une cohésion de toute solidité ; nos membres, en res- tant fidèlement attachés à notre association, sè- ment ainsi le grain qui, au temps opportun, leur fera récolter la solidarité de leurs collègues. Qui reste isolé quand rien ne semble le menacer, reste isolé au temps où la solidarité lui serait utile.

Relations avec syndicats ou sociétés diverses.

Au cours de l'année dernière, nous avons eu des relations avec les sociétés de fabricants d'hor- logerie de Soleure, St-Imier. Porrentruy, Tra- melan, Le Locle et La Chaux-de-Fonds, avec les unes au sujet des réunions de délégués qui ont abouti à la formation du syndical de fabricants de montres argent, métal et acier, avec les autres au sujet de questions relatives au tarif ouvrier.

Nous ne pouvons que nous féliciter de l'affa- bilité de ces relations, en signalant tout spéciale- ment la façon cordiale dont M. Bourquin-Jaccard,

président de la société des fabricants de Chaux- de-Fonds, a reçu notre président et notre secré- taire, lors de la visite que lui oui faite ces mes- sieurs, délégués par notre comité, el l'amabilité avec laquelle il nous a communiqué le protocole complet de l'entente survenue en 1906 entre le comité de la Société des fabricants d'horlogerie de La Chaux-de-Fonds et le comité central des syndicats ouvriers horlogers, pour l'application du tarif accepté dans cette localité.

Le comité du Syndicat des fabricants de ca- drans aurait désiré avoir une entrevue avec notre comité pour discuter avec lui de l'application de son tarif.

Cette demande, formulée après que ce syndicat avait déjà lancé directement auprès des fabri- cants ses tentatives de hausses dont l'application ne lui paraissait sans doute pas aussi facile qu'il l'eut désiré, nous a paru singulière, et nous avons fait savoir à ce comité que n'ayant pas été consul- tés par lui sur l'opportunité de son tarif, il ne pouvait entrer dans nos vues de nous immiscer dans des questions d'application rentrant dans le domaine de la police intérieure de son syndicat.

Nous vous avons aussi engagés par circulaire à refuser les exigences du Syndical des fabricants de ressorts, et nous ne doutons pas que les résis- tances aient eu en tous points le succès désiré.

Encore une exposition

Lausanne, le 1 " mai 1908.

A la Chambre suisse de l'Horlogerie, M.,

La Municipalité de la ville de Nancy organise sous le patronage officiel du gouvernement fran- çais, une exposition internationale pour 1909.

Nos industriels, nos commerçants, nos savants, nos artistes, désireux de faire connaître dans l'Est de la France leurs produits, leurs inventions ou leurs œuvres, auront là une excellente occa- sion de se créer des relations ou de les étendre, 'fout sera mis en œuvre pour donner à celte manifestation des arts, des sciences, du com- merce el de l'industrie, lu valeur qu'elle mérite, et surtout pour obtenir des résultais pratiques, que les grandes foires universelles de Paris n'ont pas toujours donné.

Nous vous engageons donc vivement à parti- ciper à celle exposition, qui ne manquerait pas de vous apporter d'excellents résultats. Nous nous tenons à voire entière disposition pour tous les renseignements complémentaires, et dans l'attente de vous lire, veuillez agréer, M..., nos salutations empressées.

P o u r le Comité :

Le Commissaire-délégué pour la Suisse, Ch.-L. BECK

(Direct, de la Soc. lausannoise d'Elect.)

Bureaux de garantie français

Pontarlier, le 21 mai 1908.

Monsieur le Rédacteur en chef

de la «Fédération Horlogére», La Chaux-de-Fonds.

Monsieur,

En réponse à la lettre parue dans votre journal, en date du 14 mai, sous la rubrique *-l propos du Bureau de garantie de Morlcau, nous ve- nons vous prier de bien vouloir insérer ces quel- ques lignes.

Le groupe de Mortuaciens se plaint que le Bureau de contrôle qui a été établi à Morleau n'ait pas donné les résultais attendus par eux.

Mais nous, nous n'avons jamais douté un seul instant que les fabricants suisses, habitués à diriger leurs envois sur le Bureau de Pontarlier, où leurs objets sont traités avec tous les soins désirables, soil par Monsieur le Contrôleur, qui dirige ce Bureau depuis le 1"' janvier 1908, mais qui faisait partie du Bureau de Besançon depuis plus de iô années, soil par Monsieur l'Essayeur qui est à Pontarlier depuis nombre d'années, ainsi que par de très anciens agents en douane, expérimentés el consciencieux, ne continuent à diriger leurs colis sur ce Bureau de tout premier ordre, et où aussi ils sont assurés de la plus grande discrétion, Pontarlier ne possédant aucun fabricant d'horlogerie.

Groupe de Mortuaciens, vous prétendez que des Commissionnaires en douane d'un Bureau voisin vont répéter partout en Suisse que le Bu- reau de Morleau ne fait rien ; mais vous l'avouez vous-mêmes, qu'il ne fait pas ce qu'il devrait faire,

' Quant à faire croire qu'un de ces Commis- sionnaires se soit fait passer pour Directeur de Contrôle dans une maison de Chaux-de-Fonds, il faut vraiment que vous preniez Messieurs les fabricants d'horlogerie suissee pour des gens bien simples, car il est inadmissible qu'un Com- missionnaire arrivant chez u n fabricant pour solliciter ses envois, se soit donné en môme temps pour Directeur de Contrôle, marquant lui- même les boîtes, car il se serait attiré une réponse peu agréable de la part de ce fabricant, qui sûre- ment n'aurait vu dans ce solliciteur, qu'un fumiste ou un vulgaire Gascon.

En fait de campagne, c'est vous qui en menez une contre tous les Bureaux, et malgré tout vous n'arrivez pas à un résultat sérieux, et pour- quoi? Encore une fois, parce qu'à l'ontarlier Messieurs les fabricants trouvent de sérieux avantages, comme nous vous le disons ci-dessus : une marque irréprochable, des soins spéciaux, discrétion absolue, rapidité dans les réexpé- ditions, car malgré que Pontarlier se trouve plus éloigné géographiquement de Chaux-de- Fonds et du Locle que Morteau, il faudra le même temps pour lu réexpédition des colis, et le prix en est le môme.

En effet, un colis remis à la poste au Locle le soir, soit pour Morteau, soit pour Pontarlier. ne pourra passer au Bureau de contrôle do ces loca- lités, que le lendemain à neuf heures ; vous voyez donc que ce colis sera aussi avancé par l'un que par l'autre ; d'autre part, vous dites que les colis repartent de Morteau à 2 et 6 heures ; mais de l'ontarlier ils partent à midi, lorsqu'ils sont prêts, et à 7 heures du soir, pour aller attendre à Dole les vôtres qui sont partis à 5 heures. Les Commissionnaires possèdent plus de temps pour la réexpédition et arrivent au même résultat : encore ici vous faites erreur sur la question de rapidité : Pontarlier, tète de ligne, par tous ses trains express, est le chemin naturel des envois pressés à destination de la France : à coté de la question géographique, il y a la question des horaires et du service des trains, et encore à ce point de vue vous ne pouvez mettre en parallèle Morteau et Pontarlier.

Non, Messieurs, croyez-nous, cessez votre polé-

mique et laissez tranquilles Messieurs les fabri- cants d'horlogerie qui, comme vous le dit fort bien la note du journal qui suit votre article, iront tout naturellement où ils auront le plus d'avantages, où ils seront le mieux et le plus rapidement servis, et nous vous disons encore, où ils seront assurés de la plus grande discrétion.

Avec tous nos remerciements, nous vous prions d'agréer. Monsieur le rédacteur, nos salutations les plus sincères.

t'n groupe de Ponlissaliens.

Syndicat des patrons pierristes

Le rapport annuel du président de ce syndicat, M. Monfrini, sur la période 1907-WOS, vient de paraître. 11 fait l'historique de la dernière grève et de ses causes. Il constate que le mauvais état des affaires ne permit pas de consentir une aug- mentation des salaires et que la seule concession qui fut faite a u x ouvriers, fut la gratuité de la force et de la lumière.

Ce syndicat, dont la marche parait prospère, compte aujourd'hui 107 membres.

A propos d'assurances fédérales

L ' a s s e m b l é e d e s d é l é g u é s d e l ' A s s o c i a l i o n s u i s s e d u c o m m e r c e e t d e l ' i n d u s t r i e , d u 10 m a i , a r e n o n c é à p r e n d r e u n e d é c i s i o n e n c e q u i c o n c e r n e la q u e s t i o n d e s a s s u - r a n c e s e t a p r i é le V o r o r t d e l'aire c o n n a î - t r e a u x s e c t i o n s , a u s s i t ô t q u e p o s s i b l e , l e s r é s u l t a t s d e s d é l i b é r a t i o n s d e la c o m m i s - s i o n d u C o n s e i l n a t i o n a l , afin d e l e s m e t t r e en m e s u r e d ' e x a m i n e r e n c o r e u n e fois l a q u e s t i o n à fond et d e s e p r o n o n c e r l à - d e s s u s p a r é c r i t .

L e r a p p o r t p r o v i s o i r e d u c o n s e i l l e r n a - t i o n a l H i r l e r s u r l e s d é c i s i o n s d e la c o m - m i s s i o n d u C o n s e i l n a t i o n a l , m o n t r e q u e le p r o j e t p r i m o r d i a l d u C o n s e i l d ' E t a t a s u b i u n e s é r i e d ' a m é l i o r a t i o n s . Mais il m o n - t r e a u s s i q u ' i l n ' a p a s é t é t e n u c o m p t e d e l ' o p p o s i t i o n p a r t i e e n p r e m i e r lieu d e B à l e , L a u s a n n e et Z u r i c h , c o n c e r n a n t l e s q u e s -

t i o n s p r i n c i p a l e s : M o n o p o l e d ' a s s u r a n c e , a s s u r a n c e c o n t r e l e s a c c i d e n t s q u i n e s o n t p a s d u s à u n e e x p l o i t a t i o n , chiffre d e s p r i - m e s d ' a s s u r a n c e . L e s s e c t i o n s d e l ' U n i o n s u i s s e d u c o m m e r c e e t d e l ' i n d u s t r i e a u r o n t à s ' o c c u p e r d e c e s t r o i s q u e s t i o n s i m p o r - t a n t e s e t d o n n e r o n t l e u r s r é p o n s e s défini- tives a u V o r o r t .

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Tarif douanier australien

La discussion du tarif douanier s'est terminée mercredi et le Sénat p passé au vote ; il a pro- posé d'abaisser de 30 à 2 5 % le droit d'entrée sur les pianos, un des articles d'importation les plus importants d'Allemagne. Le vote ayant donné égalité de voix, le président les a dépar- tagées en se prononçant en faveur de la réduc- tion. D'autre part, le droit préférentiel à l'égard de l'Angleterre a été abaissé de 25 à 20 °/o.

Exposition franco-britannique de Londres

Cette exposition comprend l'horlogerie, la bi- jouterie et la joaillerie. La France y est repré- sentée par 24 exposants horlogers, 18 bijoutiers et 30 pour la bijouterie imitation.

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322 LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

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