P r i x d u n u m é r o : 1 0 centimes. Bureaux : R u e d e l a S e r r e , 5 8

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P r i x d u n u m é r o : 1 0 centimes. Bureaux : R u e d e l a S e r r e , 5 8

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ABONNEMENTS

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Paraissant le Mercredi et le Samedi à la Cbaox-fle-Fonds On s'abonne a tous les bureaux de poste.

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suisses 20ct., offres et demandes de place 10 et. la ligne, étrangères 25 centimes la ligne

Les annonces se paient d'avance

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l

Bureau des Annonces : HAASENSTEIN & VOGLER, 49, rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger

Les deux tendances

Nous avons eu l'occasion de signaler, plusieurs fois déjà, la lutte qui existe entre les deux tendances qui se disputent la di- rection des syndicats professionnels, et qui, très récemment a mis aux prises, au sein de l'Union générale des ouvriers hor- logers, les syndicalistes libertaires — lire anarchistes — et ceux qui entendent pour- suivre la réalisation de leur but, par une action sur le terrain économique et poli- tique.

E n France également, on assiste à la même lutte, dont un épisode vient de se dérouler chez les mécaniciens de précision.

Réformistes et révolutionnaires — ce sont les termes consacrés chez nos voisins — se sont récemment livrés bataille.

A rassemblée statutaire de juillet, plu- sieurs ouvriers des ateliers du Timbre, bou- levard Brune, avaient été radiés pour avoir refusé de suivre le dernier mouvement de la grève des P. T. T.

Cette mesure fut jugée excessive par les réformistes.

Ceux-ci reprochèrent tout net aux parti- sans de l'action directe, du sabotage, de l'antimilitarisme, de l'antipalriotisme et de la grève générale, de ne point souvent mettre leurs actes d'accord avec leurs idées.

La question fut portée devant une assem- blée générale, qui s'est tenue jeudi dernier et celte fois-ci, après une lutte des plus vives, un ordre du jour qui donne en grande partie gain de cause aux réformistes fut adopté.

« Considérant que le syndicat a pour but principal l'obtention d'avantages pour les exploités contre leurs exploiteurs et que, suivant les circonstances, la méthode léga- liste ou révolutionnaire pouvait être em- ployée.

« P a r ces motifs, d o n n e mandat au con- seil de tenir compte des intérêts du mou- vement, des contingences sociales et de la collectivité, pour choisir le mode d'action le plus propre à faire aboutir les revendi- cations ouvrières.

« Et tout en ne p e r d a n f p o i n t de vue son

idéal social, la suppression de l'exploita- tion de l'homme par l'homme, le conseil devra, en attendant, déployer toute son activité pour obtenir le plus d'amélioration possible au sort des travailleurs. »

Comme on le voit, la résolution votée lient compte des deux méthodes, qu'elle admet, selon les circonstances et les frères ennemis se retrouvent dans une commu- nauté de pensée et d'action, lorsqu'il s'a- git de supprimer «l'exploitation de l'hom- me par l'homme» revendication suprême qui se traduit par la suppression du patro- nat et l'avènement du collectivisme et qui figure dans le préambule des statuts de l'Union générale des ouvriers horlogers.

Information

Les intéressés peuvent demander des renseignements sur les maisons

T . M . W a t s o n , Ingram Street °207, Glascow.

J o h a n G. PfafiE & Go, Belgrade.

J . A . D e m a y o , Belgrade.

aux secrétariats des Chambres cantonales du commerce, à Bienne et à la Chaux-de- F o n d s .

Les indices des crises économiques Les économistes à la suite de Juglard ont recherché les lois des crises économi- ques.

Seule la curiosité scientitique les animait.

C'est une pensée plus utilitaire qui a con- duit le ministre français du travail à insti- tuer une «commission des crises économi- q u e s » . 11 voulait tirer de la connaissance de ces lois les moyens de prévenir les chô- mages.

MM. E d m o n d Laurent et Georges Cahen viennent de remplir, comme rapporteurs de la commission, la première partie de cette tache : définir les indices des crises.

Il fallait déunir d'abord ce qu'est une crise: une dépression de l'activité écono- mique. Puis s'entendre sur des dates : 1857, 1864, 1873, 1881-1882, 1890-1891, 1900, 1907 sont des époques de ces gran- des perturbations. Enfin faire un choix I

parmi les p h é n o m è n e s révélateurs ou in- dices des crises. La commission p r i t : le mouvement des chômages en France et en Angleterre, le mouvement général des prix, le mouvement du commerce extérieur, les cours de la fonte, la consommation de la houille, les mouvements du portefeuille et de l'encaisse métallique de la Banque de France, le trafic des chemins de fer.

La comparaison de ces huit courbes d'ordre financier, commercial, industriel, agricole, démographique et social permet de débrouiller les lois complexes de la mé- téorologie économique.

Dans leurs conclusions, MM. Laurent et Cahen constatent la difficulté de leur entre- p r i s e : « T o u t au plus, après un demi siè- cle d'observations précises mais incomplè- tes, avons-nous pu constater que les oscil- lations économiques se renouvellent pério- diquement et que l'intervalle de deux cri- ses successives se renferme dans une pé- riode déterminée. »

C'est peu.

Le Congrès international des employés

Ce Congrès est actuellement réuni à Ge- nève. Il a abordé mercredi la discussion sur «l'interdiction du travail des enfants».

La majorité s'est prononcée pour la réso- lution suivante :

Le congrès se déclare opposé à l'emploi d'en- fanls au-dessous de quatorze ans, estimant que l'école el les jeux doivent les occuper exclusive- ment jusqu'à cet âge.

Toutefois, le congrès estime qu'il y a lieu d'in- terdire le travail des enfants au-dessous de 16 ans, en s'inspirant des exigences et des lois des différents pays.

La question du volontariat, longuement discutée, conduit à l'acceptation du projet de résolutions suivant :

Le congrès, considérant qu'il est immoral de

permettre à un homme de travailler pour un

autre homme sans rétribution aucune et même

sans un appointement lui permettant de vivre

des ressources de son seul travail ; que le place-

ment est un des premiers devoirs des associa-

tions ou syndicats d'employés, et que tous les

moyens doivent être mis à l'étude dans chaque

pays pour le monopoliser dans les mains des di-

rigeants de ces groupements.

(2)

434 LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

Emet le vœu que les associations nationales et Internationales redoublent d'efforts dans leur propagande en faveur de l'obligation scolaire professionnelle et de la réglementation légale sé- vère de l'apprentissage, tout en poursuivant da- vantage l'éducation syndicale de l'employé.

Une nouvelle discussion très serrée s'en- gage sur le chômage forcé, auquel le con- grès indique comme correctifs :

L'extension de l'enseignement professionnel et la réglementation de l'apprentissage; l'inter- diction du travail des enfants, la limitation du travail des adultes, l'unification des salaires pour les deux sexes, le renforcement des mesures protectrices du travail, la prohibition du cumul dans les administrations publiques et du travail non rémunéré daii3 les prisons ; le développe- ment des pensions et retraites d'Etat; l'organisa- tion méthodique des Bourse du travail locales, régionales, nationales et des renseignements in- ternationaux ; l'institution de fonds de chômage assurant l'employé au moyen d'une contribution syndicale et d'un subside proportionnel de3 pou- voirs publics ; l'éducation syndicale de l'employé.

Enfin, le congrès engage les organisa- tions nationales h tendre de plus en plus à l'assimilation des employés et voyageurs de commerce aux ouvriers, pour ce qui concerne les mesures protectrices du tra- vail.«

L'adhésion de la fédération à l'Associa- tion des travailleurs est votée en fin de séance.

Le nouveau tarif douanier des Etat-Unis d'Amérique

pour l'horlogerie, la bijouterie et les boîtes à musique

N°

s

du tarif: 199. — Ouvrages en tout ou en partie d'or ou d'argent, non dénommés, ailleurs, ad. val. (1) 4 5 % .

448. — B i j o u t e r i e (jewelry) et pièces déta- chées de bijouterie, finies ou non, en or ou en platine, garnies ou non garnies de perles, coraux, camées, pierres précieuses ou demi-précieuses, ou d'imitations de ceux-ci, ad. val. 60%-

D'après une décision antérieure, les montres appliquées aux bracelets, suivent le régime du N° 192 (voir ci-après), tandis que les objets mô- mes sont traités comme bijouterie.

449. — Perles et parties de perles, non mon- tées, ni enfilées, ad. val. 10 %•

Diamants, coraux, rubis, camées et autres pierres précieuses ou demi-précieuses, taillées mais non montées, propres à la fabrication de la bijouterie, ad. val. 10%.

192. — Imitations de pierres précieuses de perles et parlies de celles-ci, employées dans la fabrication de la bijouterie, y compris synthetic or reconstructed perles ou parties, rubis ou au- tres pierres précieuses, ad. val. 20°/°.

Pierres propres à la fabrication des montres, ad val. 10%.

Mouvements de montres de poche, y compris les compteurs de temps (time detectors) impor- tés en boites ou détachés, ayant en pierres (jewels) :

Pas plus de 7, la pièce 0 dollar 70. — Plus de 7 mais pas plus de 11, la pièce 1.35. — Plus de 11 mais pas plus de 15, la pièce 1.85.

(Tous ces droits sans addition de droit ad val., sauf pour les boites, s'ils sont emboîtés).

Plus de 15 mais pas plus de 17, la pièce 1.25 et 2 5 % ad val. — Plus de 17 pierres, la pièce 3.— et 2 5 % ad val.

D'après une décision antérieure, les mouve- ments incomplets suivent le régime des mouve- ments finis.

Boites de montres et pièces détachées de mon- tres; chronomètres de poche (box) ou de marine (ship) et leurs parties ad val. 40°/o.

Lever clock movements ayant des pierros dans l'échappement et horloges contenant de tels mouvements, la pièce 1.— et 40°/o ad val.

Cadrans émaillés pour montres et autres ins- truments, 3 cent, la pièce et 40

⁰

/o ad val.

Les différentes pièces de montres doivent (1) Les droits ad valorem sont basés sur le prix de gros des marchandises dans les pays d'origine, prêtes à l'expédition, c'est-à-dire tout emballage compris.

porter, d'une manière indélébile, les indica- t i o n s suivantes :

a) Les c a d r a n s , attachés au mouvement ou importés séparément; le nom du pays d'origine, en caractères peints ou imprimés (painted or printed) ;

b) Le mouvement, y compris les [ever clock mouvements ayant des pierres dans l'échappe- ment, sur la platine (plate): le nom du fabricant, le nom du pays de fabrication, le nombre des pierres et ajustements, en lettres et chiffres arabes; •

c) L a boîte, dans l'intérieur (the inside of the case: le nom du fabricant et du pays de fa- brication.

Les indications sous b el c doivent être taillées (eut), gravées (engraved), frappées ou estampées (die-sunk) d'une manière visible (conspicuously).

Les objets non désignés selon les prescriptions ci-dessus mentionnées ne seront pas remis à l'importateur.

Les montres sont soumises au droit cumulé du mouvement et de la boîte.

467. Instruments de musique et leurs parties détachées; ad val. 4 5 % .

465. Phonographes, gramophones et articles similaires, y compris leurs pièces détachées: ad val. 4 5 % .

Pour chaque envoi de marchandises il faut la production de quatre factures originales, légali- sées par un consul des Etats-Unis en Suisse (Berne, Bàle. Genève, Chaux-de-Fonds, Vevey, etc.), pour le cas où la valeur de l'envoi dépasse 100 dollars. Frais de légalisation : 13 francs.

France et Etats-Unis

La guerre douanière :

Le Journal officiel a publié vendredi un décret abrogeant les décrets particuliers qui réglaient les relations commerciales franco-américaines et fixant qu'à partir du 1

^{e r}

novembre prochain les marchandises provenant des Etats-Unis seraient soumi- ses au tarif général français.

C'est la réponse au nouveau tarif doua- nier ultra-protectionniste des Etats-Unis.

Il est probable, pourtant, que le tarif maximumTrançais ne sera pas appliqué dès le premier novembre. Le gouvernement français est, en effet, entré en pourparlers avec le gouvernement américain pour ob- tenir de lui que le nouveau tarif américain ne soit pas appliqué avant le mois d'avril 1910 ou, pour le moins, de février 1910.

Si, comme on l'espère, sans en être trop sur, les Etats-Unis acceptent, leurs pro- duits bénéficieraient encore des anciennes conventions et l'effet du décret français publié aujourd'hui serait suspendu.

Les droits «maximum«

du tarif douanier américain

On sait qu'une fois que les accords commer- ciaux actuellement en vigueur seront venus à expiration on aura à s'occuper de la question de savoir quels pays devront être frappés des droits

«maximum».

Ces droits, selon la nouvelle loi, doivent être appliqués aux pays dont le tarif douanier peut comporter des distinctions préjudiciables pour les Etats-Unis.

Selon la nouvelle loi aussi, le président des Etats-Unis est autorisé simplement à recueillir les renseignements nécessaires pour savoir si les

«distinctions«(discriminations)existent ou non.

Il ne saurait donc être question de concessions réciproques entre les Etals-Unis et les pays inté- ressés qui sont surtout la France et l'Allemagne.

Les Etats-Unis demanderont-ils pour eux toute concession qui est faite à un autre pays étranger quelconque ou bien le président Taft prendra-t-il le parti de ne pas insister en ce qui concerne certaines concessions spéciales que la France et l'Allemagne consentent à d'autres pays étrangers ? Quoi qu'il en soit, M. Taft aura à passer en revue tous les accords commerciaux actuelle- ment en vigueur entre les divers pays étrangers et cela avant le 31 mars, date à laquelle le tarif

« maximum » doit entrer en vigueur en l'absence de toute proclamation présidentielle dans un sens contraire.

On dit que la France cherche à obtenir une prolongation de son accord commercial actuel avec les Etats-Unis, accord qui fut conclu sui- vant les termes de la loi Dingley sur le tarif.

Cet accord ne prescrit aucun délai pour l'abro- gation et doit venir à expiration suivant la nou- velle loi américaine le 31 octobre prochain, soit trois mois avant que l'accord entre les Etats-Unis et l'Allomagne ne soit abrogé. Le ministre amé- ricain des affaires étrangères fait observer que le président Taft n'a pas le droit de renvoyer à plus tard la date de l'expiration. Cette date étant fixée selon la nouvelle loi du tarif qui l'impose.

En attendant, les nouvelles de Paris et de Berlin concernant l'effet que produisent dans ces deux centres les nouvelles décisions douanières ne sont

guère favorables. (Times).

Le commerce extérieur de la République Argentine En 1908 les importations ont atteint272,l 80,000 pesos-or et les exportations 386 millions de pesos- or, augmentant respectivement, comparative- ment aux chiffres de 1907, de 12,880,000 pesos- or et 90 millions de pesos-or.

La valeur des marchandises étrangères impor- tées en Argentine pendant le premier semestre de 1909 monte à 141.238,000 pesos-or, et celle des produits argentins exportés à 251,773,000 pesos-or, ce qui marque un progrès nouveau de 9,964,000 pesos-or dans le premier cas et 28 mil- lions 697,000 pesos-or dans le.second. Pour ces mêmes six mois il y a donc un excédent d'expor- tations sur les importations de 110,535,379 pe- sos-or.

Les importations d'or ont été pour les six pre- miers mois de l'année courante de 39,443,000 pe- sos-or, ou 20,564,000 pesos-or de moins que pour la même période de 1908.

Les inventeurs français

Le journal 1'«Omnia» constate que l'on ne rend pas toujours assez justice à l'esprit inventif des Français. «C'est au nom de Fulton, dit-il, qu'est indissolument liée l'invention de la navi- gation à vapeur. Cependant vingt ans avant la construction du navire de Fulton, le marquis de Jouffroy faisait naviguer sur la Saône, à Lyon, en 1783 un vapeur de 150 tonneaux. Si c'est Ste- phenson qui lança la première locomotive, il ne put y parvenir que grâce à la découverte des chaudières tubulaires par Marc Seguin. C'est Ch. Bourseul, comme un arrêt de la Cour suprê- me des Etats-Unis l'atteste, qui découvrit le télé- phone, vingt-quatre ans avant que Graham Bell prit son brevet. C'est sur les idées de Soulé que Sholles et Glïden fabriquèrent la première ma- chine à écrire en 1874. C'est Thimonnier qui, en 1830, à Lyon, inventa et réalisa la machine à coudre. Si Morse et Marconi ont pu établir leurs télégraphes, c'est grâce, le premier à Ampère, le second à Branly. On doit l'hélice à Sauvage:

les turbines à Fournevron, Janval et Fontaine;

le gaz d'éclairage à Lebon, la bougie à Chevreul, le métier de tisser à Jacquart, le vélocipède à Michaux, la bicyclette à Montagne, les phares à Fresnel, les cuirassés à Dupuy de Lome, les sous-marins à Goubet, Laubeuf, Maugas ; les ballons à Montgolfier, les premiers dirigeables au colonel Renard.

«Et si les premiers aéroplanes ont été incon- testablement établis par les frères Wright, ils re- connaissent eux-mêmes qu'ils en on emprunté le principal à l'aviateur français O. Chanule. »

Création d'une école d'horlogerie à Tramelan

Nous avons signalé, il y a quelque temps que les autorités de Tramehm projetaient de fonder dans cette localité horlogère, une école d'horlogerie.

A ce propos, le journal Le Progrès, pu- blie les lignes suivantes, qui font bien au- gurer de l'esprit qui présidera à la marche de la nouvelle école.

« La science, l'art de l'horlogerie repose entiè-

rement sur le dessin, le calcul, la mécanique, la

physique, la chimie, etc. Nulle branche de l'ac-

(3)

tivité h u m a i n e n'a besoin pour se développer da- vantage, d'une plus grande base scolaire d'enseignement général et professionnel, à tous les de- grés. Personne n'y contredira: ce sont la techni- que, la mécanique, qui ont transformé l'horlogerie et l'ont transportée dans les usines et m a n u - factures modernes. Ce résultat a changé l'écono- mie actuelle, et, certes, c'est à ce progrès s a n s cesse poursuivi qu'appartiendront de nouvelles créations dans cette industrie, et, partant, que dépendra l'avenir de notre localité.

« P o u r notre part, nous croyons que l'horlogerie n'a pas encore dit son dernier mot ; cher- chons à la développer avec méthode ; adaptons- lui toutes les inventions à même de la perfection- ner, mais n'oublions pas que pour atteindre ce but, il faut préparer mieux notre jeunesse, et considérer l'instruction comme levier principal.

« T r a m e l a n a incontestablement une supério- rité, mais une supériorité à l'état talent, dans la science de la montre, sur bon nombre de centres horlogers, car il a une élite de maîtres connaissant la partie à fond, hommes faits, que Ton ne trouve guère dans les nouvelles fabriques du de- hors. Il importe au plus haut point de mettre en valeur ces éléments, de ne pas perdre ces indiscu- tables talents qui sauront collaborer efficacement à l'œuvre qui donnera à notre localité, une plus grande prééminence dans le m a r c h é horloger.

« P o u r affirmer et augmenter l'importance de notre village, perfectionnons ses écoles, mais plus particulièrement l'école secondaire, les éco- les commerciale et professionnelle ainsi que l'é- cole d'horlogerie dont l'embryon est déjà jeté. »

Pour apprécier les pierres précieuses

On n'ignore pas, combien il est difficile de re- connaître une émeraude vraie d'une émeraude imitée ; de nombreux m a r c h a n d s de pierres même restent dans l'incertitude et se voient obli- gés de limer les pierres pour les distinguer. Voici un procédé très simple :

A travers deux verres de couleur, un bleu et un jaune superposés, on regarde la pierre à ex- pertiser que l'on aura eu soin, a u p a r a v a n t , de

placer s u r u n e lampe électrique ; l'émeraude fine devient violette, l'émeraude fausse à l'aide des verres de couleurs précités, peut donc être démasquée, si complète que puisse être l'imitation .

P o u r le grenat, c'est encore par les verres de couleur que l'on peut distinguer l'imitation du grenat fin. En regardant la pierre à travers un verre « vert clair » et toujours en la posant sur la lampe électrique, on constatera si le grenat devient incolore, dans ce cas, il est fin. Au contraire, il est faux s'il reste grenat.

Nouvelles diverses

Le d i a m a n t b l e u . — D'après le Times, le diamant Hope, ou diamant bleu, qui vient d'être vendu à l'Hôtel Drouot 800,000 francs, n ' a pas porté bonheur à ses divers propriétaires.

Tavernier le rapporte d'Orient et le vend à la couronne de F r a n c e . Il est ruiné par son fils et retourne en Asie où il meurt de la fièvre. Mme de Montespan s'en p a r e ; sa faveur décline. Marie- Antoinette s'en pare à son tour et le prête souvent à la princesse de Lamballe. Un commis- sionnaire d'Amsterdam, Wilhelm Fais, en devient le propriétaire ; son fils vole le diamant et le ruine. La pierre passe a u Marseillais Beau- lieu qui, besogneux, l'offre à un m a r c h a n d anglais, Eliason. Quand arrive l'acceptation d'Elia- son, Beaulieu est mort de faim. Eliason revend le diamant à T h o m a s Hop. Après quelques aven- tures diverses, le diamant passe à un courtier français qui le revend 1,500,000 fr. a u prince Kanistovski. Celui-ci l'offre à une artiste des Folies-Bergère qui se tue le premier soir qu'elle le porte. Le propriétaire suivant, un joaillier grec, tombe dans un précipice avec sa femme et ses deux enfants. Le diamant passe à Abd-ul- Hamid. Un gardien veille sur le diamant : on le trouve étranglé. U n eunuque prend sa succes- sion, il est pendu par la foule pendant les trou- bles de Constantinople. Q u a n t a Abd-ul-Hamid...

Comme on est heureux de ne pas être le pos- sesseur de ce diamant de huit cent mille francs !

Bibliographie

A l m a n a c h r o m a n d . — Si l'almanach n'est plus comme autrefois l'unique périodique reçu au foyer domestique, il n'en reste pas moins une des publications les plus goûtées de la famille;

Il en paraît chaque année un très g r a n d nombre ; mais de tous ceux qui reviennent régulière- ment VAlmanach Romand, édité p a r MM.

Stœmpfii & Cie, à Berne, est un des mieux con- çus et des plus captivants.

Celui pour 1910, qui sort de presse, ne le cède en rien à ses devanciers. A côté des données qui caractérisent les publications de ce genre, telles que calendrier protestant et catholique, liste exacte des foires et marchés, tableau et autorités supérieures de la Confédération et des cantons ro- m a n d s , extraits de la constitution fédérale etc., il renferme une série d'articles du plus haut intérêt.

Une monographie très complète «A la con- quête de l'air» expose d'une manière très at- trayante les origines et le développement de la navigation aérienne, ce problème qui nous pas- sionne tous. L'histoire des « N o m s de famille»

apprend à chacun quelque chose de près puisque nous avons tous un nom. Une «Chronique géné- rale» passe en revue les événements les plus importants qui se sont déroulés à l'étranger et chez n o u s . La troisième partie des « G u e r r e s de Bour- g o g n e » retrace la bataille de Morat d'après la source la plus sûre. La partie narrative com- prend, outre des anecdotes, trois grands récits :

« Le Bourbaki », « Les derniers sous » et « Les crânes ennemis ». De nombreuses illustrations, dont deux petits tableaux en couleurs du peintre Anker, sont parsemées dans le texte lequel est imprimé avec le plus grand soin. Tout cela fait de l'Almanach Romand une c h a r m a n t e publica- tion qui, vu la modicité du prix (40 cts.), est à la

portée de chacun. (Communiqué.)

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