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N° 35- (^e
Serie)
terassaut le 15 de chaque mois. 15 N oVembre 1932.Abonnement France. . . 35 fr.
au Bulletin (unan; ( Etranger. 50 fr.
Adresser lemontantdesAbonnementsk l'Institut duPin.— C.C. Bordeaux 9237
Le Numéro.
BULLETIN
DE
France... 3f 50 Etranger. 5f »
L'INSTITUT DU PIN
Sous le contrôle de l'Institut des Recherches
agronomiques
et rattaché à la Faculté des Sciences de Bordeaux
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I. Articles originaux
S O M M A I R E
Pages
À I 62 Le Commerce et l'Industrie du bois des Landes, par M. Paul Duboscq (suite)... 241
A I 63 Loi, Décret, Circulairesur larépression de
lafraude dans le commerce de l'essence detérébenthine etdesproduitsrésineux. 251
Pages C I 97 Effet Raman dans les composés terpéni-
ques. — Sur quelques terpènes mono-
cycliques,parMM.G. Dupont, P. Baure,
J. Lévy (à suivre) 258
II. Petite Documentation CII166 Essence detérébenthine, diluant des pein¬
tures et vernis, parH. K. Salzberg... 262
A. Généralités.
J
PODIB DE CLiMSSIpICATIOfl DE NOS DOCUMENTS
B. Récolte et traitement des résines.
C. Essences de térébenthine, terpènes etdérivés.
I). Constituants solides des résines et leurs dérivés.
/ Articles originaux. —// Documentation.
E. Dérivéschimiques du bois.
F. Cellulose de bois.
G. Documents divers.
Adresser la Correspondance :
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H° 35 (2e Sériel Paraissant le 15 dechaquemois. 15 Novembre 1932
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DE
L'INSTITUT DU PIN
Sous le contrôle de l'Institut des Recherches agronomiques
et rattaché à la Faculté des Sciences de Bordeaux
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A i 62
LE COMMERCE
ET
L'INDUSTRIE du BOIS des LANDES "
Par M. Paul DUBOSCQ
Président duSyndicat des Exportateurs de Poteaux de Mines du Port de Bordeaux et deses Annexes
(suite)
Sciure.
La sciure qui autrefois s'amoncelait en mon¬
tagnes auprès des scieries ce qui occasionnait par¬
fois des frais onéreux pour s'en débarrasser, est aujourd'hui utilisée en totalité, et la majeure par¬
tie, grâce à des fours spéciaux, sert comme combus¬
tible dans les usines même qui la produisent.
Quant au supplément inutilisé surplace, il trouve
undébouché facile, soit dans la consommation loca¬
le, soit dans les villes où la sciure est employée
pour divers usages ménagers.
Il résulte donc, dans l'ensemble, que chaque va¬
riété de bois de chauffage provenant des pins des
Landes a ses usages particuliers et que les débou¬
chés en sontmultiples; mais le rayon de vente étant
de plus en plus réduit par suite des tarifs de trans¬
(*) Voir Bulletin n°34, Octobre 1932.
port exagérés qui sont appliqués par les Compa¬
gnies de chemins de fer, la totalité ne peut être
consommée sur place, dans la région forestière elle- même, et, de ce fait, il reste chez le négociant, mal¬
gré les prix bas pratiqués, une quantité notable de
marchandise invendue.
Pour que l'écoulement des bois de chauffage de¬
vienne plus facile et plus rémunérateur, il faudrait pouvoir :
1° En réduire la productionen affectant à d'autres usages certaines catégories de ces bois;
2° Obtenir une réduction sensible des tarifs de
transport par voies ferrées de façon à élargir un rayon de vente qui autrefois s'étendait jusqu'à Paris, où il était expédié en grandes quantités un
produit spécial, « La Palourde », qui n'était autre
que de la bûche écorcée de 1 m. 14 de longueur.
Pour parvenir à ce résultat il convient de réali¬
ser les points suivants :
a) Profiter du nouveaudébouché auprès des Mines
du Nord et du Pas-de-Calais pour transformer en
rallonges et bois de taille les jeunes pins d'éclair- cissage d'un diamètre inférieur à 0 m. 10.
b) Intensifier, dansla fabrication du papier, l'em¬
ploi du bois rond de petite dimension, ainsi que ce¬
lui des croûtes blanches.
c) Obtenir un abaissement notable des tarifs de
transport actuellement en vigueur pour les bois de chauffage.
Il y va de l'intérêt de tous, car si les négociants
doivent y trouver quelque avantage, les Compagnies
— 12 —
242 BULLETIN DE L'INSTITUTDU PIN — A'° 85 - Novembre 1932
•#
de chemins de fer y ont intérêt encore plus grand;
sans cela, c'est un transport sur lequel elles n'au¬
ront plus à compter et par conséquent une perte
sèche sans contre-partie pour elles.
SIS. — POTEAUX TELEGRAPHIQUES
•On désigne sous le nom général de « poteaux télé¬
graphiques » les poteaux supportant les lignes télé¬
graphiques et téléphoniques, les lignes transportant
la force et-la lumière.
Le bois du pin maritime,dnjecté par différents procédés avec des produits antiseptiques, peut prendre, dans la fourniture aux organisations offi¬
cielles et privées, une part assez considérable.
On en fit l'expérience pratique, après la guerre, alors qu'un nombre fabuleuxde poteaux télégraphi¬
ques durent être placés dans les régions dévastées,
renouvelés sur tout l'ensemble du territoire natio¬
nal. Le pin maritime du Sud-Ouest fut mis large¬
ment à contribution pour la fourniture à cette acti¬
vité de reconstitution. L'effort fut considérable, mais plusieurs centaines de mille pins maritimes purent
être apportés par la Sylviculture de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne, sans qu'elle ait été par la suite empêchée de prendre part à la fourniture
nécessaire à l'entretien annuei.
Les dimensions courantes sont les suivantes :
Diamètre minimum
Longueur aupetit bout a 1 mètrede labase k l'état sec et planés
6m50 0,10 0,15
gm 0.11 0,18
10'" 0,11 0,22
12'" 0,11 0,25
15m 0.11 0,27
Les longueurs intermédiaires de :
7 m. 50, 9 mètres, 11 mètreset 13-14 mètres sont parfois demandées, en quantités généralement plus restreintes.
On comprendra aisément qu'en présence de la qualité toute spéciale que doit présenter, le poteau télégraphique, les arbres qui concourent à sa fabri¬
cation sont très soigneusement sélectionnés. Et ce
n'est pas une des moindres preuves de la qualité du produit de la forêt de Gascogne que le nombre élevé
des poteaux télégraphiques que l'on y trouve cha¬
que année. Il faut admettre que, parmi les pins
maritimes d'âge convenable, on peut trouver une proportion de poteaux télégraphiques pouvant aller jusqu'à 10 %.
L'approvisionnement de cespoteaux sur les Chan¬
tiers de préparation est effectué sous deux formes : Soit, en poteaux fraîchement coupés avec leur
écorce, pour ceux destinés à l'injection au sulfate
de cuivre à froid par le procédé « Boucherie »;
Soit, ccorcés et secs pour les poteaux destinés à
être injectés dans des Chantiers mécaniques, soit
au sulfate de cuivre par pression, à la créosote (pro¬
cédés « Rùptng, Estrade »), au sulfate de cuivre et.
créosote (procédé «-Bessemoiid »), au bichlorure de
mercure (procédé « Kyàn »).
Parmi ces procédés, le plus apprécié à juste titre
parl'administration des P. T. T., estle procédé d'in¬
jection au sulfate de cuivre, système « Boucherie ».
"C'est le procédé « Boucherie » (injection au sul¬
fate de cuivre par pression à froid ») qui est pra¬
tiqué dans les Chantiers de la région de Gascogne.
Ces chantiers, vers lesquels doivent être acheminés
des poteaux de coupe très récente, donc d'un trans¬
port onéreux, vu leur poids, sont situés sur des points aussi rapprochés que possible des massifs
forestiers pouvant fournir leur approvisionnement.
Il existe dans d'autres contrées forestières de France, des chantiers où les poteaux provenant soit
des massifs boisés régionaux scit de l'importation
sont soumis à l'imprégnation mécanique.
Débouchés. — Le principal acheteur et consom¬
mateur de poteaux télégraphiques, est sans aucun doute le Ministère des Postes, et Télégraphes fran¬
çais, qui, à lui seul, emploie en moyenne annuelle¬
ment 500.000 poteauxinjectés suivant les meilleurs procédés de préservation.
Les Sociétés électriques, Compagnies de chemins
de fer, Génie rural, et autres consommateurs peu¬
vent, dans l'ensemble, arriver au même chiffre, soit
en moyenne 590.000 poteaux également, mais il doit
être déduit de ce dernier total, environ 150.000 à 200.000 poteaux importés après injection par des
maisons étrangères, et en majorité allemandes.
— 13 —
BULLETIN DE L'INSTITUT DU PIN — îT 35 -Novembre 1933 243
Les colonies françaises ou protectorats consom¬
ment aussi un nombre assez important de poteaux télégraphiques : Algérie, Tunisie, Maroc, Syrie, etc.,
mais depuis plusieurs années des maisons françai¬
ses ou régionales ont établi notamment en Algérie
et au Maroc des chantiers de préparation qui béné¬
ficient pour leur approvisionnement en poteaux d'importation, d'un transport réduit par mer et
n'ont pas à subir après usinage, le transport oné¬
reux de la métropole jusqu'à la colonie.
Le poteau en bois injecté est, sans contestation possible, le meilleur support des canalisations élec¬
triques et il n'est concurrencé dans cet emploi que par le poteau en ciment qui est beaucoup plus coû¬
teux comme achat, transport et mise en place, et
dont la durée et les qualités isolantes sont de plus
en plus contestées.
Il faut espérer que cette concurrence ira en s'at-
ténuant et comme il est à prévoir, malgré le ralen¬
tissement actuel, que les installations électriques
iront encore longtemps en croissant, les débouchés
resteront encore longtemps et suffisamment impor¬
tants pour maintenir une activité normale à cette
branche de l'industrie du bois.
Il faut désirer aussi que, pour éviter une impor¬
tation trop importante de poteaux étrangers néces¬
sitée par l'approvisionnement des Chantiers méca¬
niques, une plus grande part soit faite dans les ap¬
provisionnements du Ministère des P. T. T., et aussi
-des industries particulières, auxpoteaux injectés au sulfate de cuivre par le procédé « Boucherie » dont l'approvisionnement permet la dispersion desChan¬
tiers sur tout le territoire et dont la qualité indis¬
cutable a fait ses preuves depuis toujours.
Les Landes pourraient trouver dans une fourni¬
ture plus accentuée des poteaux télégraphiques une atténuation à la crise qu'elles subissent actuelle¬
ment.
IV. — SCIERIES EN FORET
L'exploitation du pin maritime dans le départe¬
ment des Landes et celui de la Gironde était con¬
sidérée comme accessoire avant 1850.
Jusqu'à cette époque, la difficulté des transports
laissait inutilisée sur place une grande quantité
d'arbres et la forêt landaise produisait seulement pour les besoins locaux, des bois de charpente et
de construction et des planches brutes.
Il n'existait pas de scieries mécaniques. Le débi- tage des grumes était assuré pendant la période de
l'automne et de l'hiver par des scieurs de long ve¬
nus du Limousin, vivant chez l'habitant; on les vit pendant longtemps dans le pays, alors même
que les usages industriels entraient déjà dans la
voie du progrès. |
Ce n'est qu'après 1850, date des premiers tra¬
vaux de construction de la voie ferrée de Bordeaux à Bayonne que notre pays connut une demande plus active en bois de sciage. Le réseau du Midi s'approvisionna sur place en traverses et croise¬
ments pour la pose des rails, en bois de charpente
et de construction destinés aux gares et dépendan¬
ces, en piquets et lisses pour la fermeture des gares et la voie ferrée.
Vers 1870 on vit apparaître la scierie volante, organisation industrielle facilement transportable qui comprend comme matériel :
1° Un générateur à vapeur de 12 à 15 CV.
2" Une scie à ruban, qui depuis 1890 remplace
l'ancienne scie circulaire; au métier est joint un
petit chariot déligneur.
3° Une ou deux charrettes à mules pour l'appro- chage des bois.
Le personnel est peu nombreux :
Un limeur qui entretient les scies et s'occupe de
la direction sur place.
Un scieur, aidé parfois d'un apprenti, est chargé
du débitage des bois.
Un déligneur équarrit les bois, les met à vive arrête.
Un chauffeur veille au fonctionnement du géné¬
rateur.
Deux ou trois agrafeurs approchent les billons,
les agrafent sur les chariots.
Un ou plusieurs muletiers transportent les bois
de la coupe à la scierie.
On peut également voir comme appartenant au
personnel de la scierie les travailleurs qui en forêt
abattent les pins, les tronçonnent, pèlent les bil¬
lons, font le bois de chauffage, etc., etc.
Les pins maritimes dits « de sciage » à partir de
— 14 —
2H BULLETIN DE 1/INSTITUT DU PIN — N°35 - Novembre Wb2
0 m. 95 de circonférence à 1 dont
le cube de sciage réel oscille en de 0m3409
à 0m;i6'00, proviennent de coupes rases ou de la
méthode dite « de jardinage » (Lot-et-Garonne). Ils
sont la base du ravitaillement des scieries, et sont débités soit sur place par les scieries volantes, soit
dans les scieries fixes.
Aux arbres de sciage il y a lieu d'ajouter les
billons provenant des pins d'éclaircissages
destinés
à la fabrication des poteaux bruts pour l'Angleterre
ou pelés pour les Minesfrançaises. Les
billons ayant
0.18 de diamètre au fin bout sous écorce, n'étant employés qu'en de faibles
proportions
parles diffé¬
rentes Mines, sont tronçonnés à 2 m. 05, pelés et
livrés au sciage.
25 à 85 % provenant de ces bots peuvent
être
utilises sans avoir à subir le deuxième stade de
fabrication qui justifie l'existence des scieries
fixes
spécialisées dans la fabrication desparquets et des
caisses.
Mais, bien que les scieries fixes du
Sud-Ouest,
remarquablement outillées, aient égalementtoutes
des métiers à grumes à l'aide desquels
elles débi¬
tent les billons qui leur sont portés directement
de
la forêt, il n'en est point qui ne fassent appel à la
scierie volante pour assurer leur ravitaillement en bois. On voit donc l'absolue nécessité du matériel
de sciage en forêt.
Une scierie volante ne fonctionne en général ja¬
mais toute l'année, la période de sève descendante
à l'automne rendant difficile la bonne conservation des bois sciés. En principe le travail commence
à
partir du 20 novembre et dure de neuf àdix mois.
Onpeut dire que 75 à80 % de la production est
faite
de décembre à fin mai; de plus, peu de scieries
ont du travail pour dix mois; nombreuses sont cel¬
les qui n,e travaillent que cinq ou six mois, la gran¬
de période d'activité étant de fin novembre au 15 fé¬
vrier, c'est-à-dire à l'époque où les métayers rési¬
niers disposent de journées libres.
Production. — La production générale est très
variable, non point tant'en quantité qu'en diversité
des débits, ceux-ci variant avec les débouchés qui
sont conditionnés à l'intérieur par des tarifs de transports qui changent et à l'extérieur par des
tarifs de douane souvent modifiés. On peut cepen¬
dant envisager une production annuelle oscillant
entre 1.250.000 et 1 million 500.000 mètres cubes grumes. Si l'on tient.compte des pertes en cours
de fabrication on se trouve en présence d'une quan¬
tité réelle de sciage variant de 750.000 à 900.000
mètres cubes.
Ces chiffres s'appliquent aux périodes normales.
Ii faut «attribuer sur la quantité d'ensemble une proportion de 50 % à la caisse et au parquet,
15
à 20 % à la traverse et aux pavés; la planche d'Es¬
pagne, la'charpente, lebois de menuiserie absorbent
le surplus, soit 30 à 35' %.
A titre documentaire,nous apportons ici une éva¬
luation faite en 1820 et qui donne le détail de la production des scieries en forêt dont elle chiffre le
nombre à 600 établissements, le personnel à 9.000
ouvriers.
Bois de charpente, menuiserie, madriers pour pa¬
vage : 2G0.G0Qm3.
Planches pour parquets : 25'0.000ra3.
Planches dites d'Espagne : 150.000m3.
Planches pour caisses d'emballage : 21»000n?3.
Traverses de chemins de fer : 210.000m3.
Soit un.ensemble de 1.025.0'0'0 m3 dont nous re¬
produisons le chiffre sans commentaire.
Bois de charpente*
Les scieries landaises livrent les bois de char¬
pente et de construction générale selon les com¬
mandes qu'elles reçoivent. Les qualités de résis¬
tance du bois de pin sont absolues, 'sa densité dépasse celle des bois d'essence résineuse du Nord
et de l'Europe Centrale. Il fut peut-être lent à se faire connaître, mais on peut constater qiPil trouva
un éloquent1 témoignage en sa faveur, dans l'em¬
pressement qu'ont marqué à l'employer de nom-' breuses régions. Nous citerons notamment, et ce sont des contrées qui ont fait preuve d'activité dans
îa construction, les Pays du Bassin d'Arcaclion, Rayonne et son hinterland, l'Espagne.
Aujourd'hui, le ciment, le fer veulent élargir leur participation dans le bâtiment, c'est assurément au
détriment du bois.
Ici, nous ouvrirons une parenthèse, pour dire que l'invasion des termitessi accentuée depuis quelques
années, n'est sans doute pas étrangère à la préfé¬
rence que l'on accorde parfois à la charpente de
— 15 —
BULLETIN DE L'INSTITUTDU PIN — N° 35 -Novembre 1933 245
fer. Remarquons que le bois de pin n'est point l'in¬
troducteur des termites, et qu'il oppose à leurs attaques une résistance beaucoup plus active en raison de sa teneur en résine.
Planches.
Les longueurs des sciages locaux sont de G à 7 pieds, c'est-à-dire de 2 mètres et 2 m.
33, les lar¬
geurs de 10 à 30 centimètres, les épaisseurs
de 50,
40, 30, 25 millimètres et au-dessous. De tout temps,
la région du Marensin, située en bordure du littoral
gascon de Lit-et-Mixe au sud de Cap-Breton, a
fa¬
briqué des planches pour l'Espagne qui avaient une
très grande renommée; on les expédiait
autrefois
parle petit port de pêchede Capbreton,
d'où le
nomde planches de Capbreton donné
quelquefois
à cettemarchandise qui répond aux dimensions suivantes:
(longueur 2 m. 33; largeur : 18 à 22
centimètres,
épaisseur 30 millimètres) et aux catégoriesci-après:
choix, marchand, passe, rebut.
Une autre variété de planche d'Espagne, appelée planche de caisse, comprend les
mêmes catégories,
sa longueur est également de 2 m. 33, mais son épaisseur est moindre, 20
millimètres
aulieu de
30 millimètres, et sa largeur varie entre 28 et 30
centimètres. La planche d'Espagne en décroissance depuis 1927 rencontre
aujourd'hui des difficultés
sérieuses dans son écoulement. La baisse de la
devise espagnole a diminué la puissance
d'achat de
la clientèle Ibérique, les transports par chemins de
fer sont trop coûteux, le paiement en or des droits
de douane (74 francs par m3) sont excessifs; autant
de facteurs dont il faut souligner l'importance.
Si la planche d'Espagne représente un mouve¬
ment d'affaires considérable, elle ne doit cependant
être considérée que comme marchandise d'expor¬
tation, ou presque uniquement, et les quantités ne dépassent pas 10 à 15 % de la totalité des sciages
de la région.
« La planche, prise dans le termegénéral, repré¬
sente d'autre part sensiblement 50 % de tous les sciage. Suivant la catégorie à laquelle elles appar¬
tiennent, les planches servent à fabriquer des la¬
mes de parquet, des caisses, de la menuiserie, soit
dans la construction, soit pour l'entreprise et la réparation des wagons comme en témoigne depuis longue date l'Adjudication annuelle de la Compa¬
gnie du Midi, des moulures en baguettes, des man¬
ches àbalais, des barils d'emballage; la aualité infé¬
rieure est de plus en plus employée pour les coffra¬
ges de béton, planches « Métro » très en faveur dans
la région parisienne, et pour les coffrages dans les
mines (Redos de mines employées dans les Mines
du Centre).
Traverses de Chemins de fer.
Les traverses de chemins de fer sont débitées en
forêt et dirigées vers les usines régionales spécia¬
lisées où elles reçoivent un traitement par injection
de sulfate de cuivre ou de créosote, qui a pour but
d'assurer leur conservation.
C'est non seulement à la consommation de la France Continentale que va la production de la tra¬
verse landaise, mais également à la consommation
des colonies de l'Afrique du Nord et de l'Afrique
Occidentale, ainsi qu'à l'Espagne.
La production normale de la forêt de Gascogne paraissait se situer à 700.000 traverses environ.
Mais quand futpoursuivi le grand effeort derecons¬
titution des voies ferrées françaises après la guerre,
on vit le Sud-Ouest fournir dans une année jusqu'à
1.300.000 traverses. Encore ce chiffre fut-il dépassé
en 1924 à la faveur des livraisons importantes fai¬
tes à l'étranger et en particulier à l'Espagne et la production fut alors supérieure à 2.000.000 de tra¬
verses.
Est-ce à dire que la forêt a épuisé, dans cet effort,
sa capacité de production ? Assurément non. Elle
fait face à toutes les demandes et si sa part dans la
fourniture a diminué dans les derniers temps, ce n'est point qu'elle ait refusé les ordres, mais que
ces ordres ont été adressés ailleurs, notamment à l'étranger. La forêt de Gascogne peut reprendre, à première demande, sa part dans les livraisons que nécessite l'entretien normal des voies ferrées fran¬
çaises.
On s'explique mal l'importance des achats de
traverses étrangères, quand on sait la qualité que présente la traverse française de pin maritime. On
ne saurait faire état des imperfections que l'on a pu relever dans les livraisons du temps de guerre.
Il fallait alors, agir vite. Il n'était plus question
d'abattre les arbres seulement en temps opportun,
les bois étaient difficilement sélectionnés. L'Admi-
246 BULLETIN DE L'INSTITUT DU PIN — N° 35 - Novembre 1932
nistration a été la première à alléger les conditions
z de ses cahiers des charges, à se montrer moins ri¬
goureuse dans ses agréages. D'autre part, les opé¬
rations d'imprégnation ne pouvaient être effectuées
avec la même minutie, les délais de livraison étaient souvent restreints. Depuis la tin des hostilités ces errements sont abandonnés, aussi bien peut-on affirmer qu'ils étaient condamnés par ceux-là mê¬
me, qui, contrairement à leurs habitudes, les de¬
vaient pratiquer. Aujourd'hui, les arbres sont abat¬
tus alors que la sève n'est point en mouvement, les
bois sont soumis à l'injection dans des conditions soigneusement surveillées. On peut donc répondre
de la qualité des traverses landaises.
Il existe plusieurs types de traverses; leur lon¬
gueur, leur profil varient,suivant le réseau auquel
elles sont destinées. Mais les chantiers landais sont familiarisés avec les différents types.
On peut donc s'étonner de voir que le Réseau du
Midi apporte seul la meilleure partie de ses achats
au pays landais. Ce n'est-ii pas une question d'inté¬
rêt national pour tous les réseaux ferrés de France
de préférer la traverse française à la traverse étran¬
gère ? La faveur que les chemins de fer du Midi et
les chemins de fer espagnols accordent à la traverse
de pin est pour celle-ci un témoignage indiscutable.
Madriers à pavés.
A côté de la traverse qui est le débit le plus gros, il convient de placer le madrier à pavé dont l'épais¬
seur unique est de 80 mm. Il est en somme le
seul produit qui soit standardisé par le fait que,
malgré des destinations différentes, son seul emploi
est le pavage.
La longueur est en quasi totalité de 2 mètres,
bien qu'il soit admis des longueurs de 1 mètre (1/6)
et de 2 m. 30.
L'épaisseur est de 0,080 m. avec une tolérance de 0,079 à 0,082 m.
La largeur, classée en centimètres francs, est de 0,18 minimum et va jusqu'à 0,25, dont 50 % de 0,21
et au-dessus.
Les madriers aux dimensions indiquées, sont re¬
çus par les agents réceptionnaires de la Ville de
Paris, sur chantier et le plus souvent en forêt;
quand ils ont atteint un degré de siccité convena¬
ble, environ 650 K° au mètre cube en moyenne,
poids que l'on ne peut guère abaisser par le fait de
la proportion de bois gemmé très lourd, ils sont ex¬
pédiés sur l'usine municipale du quai de Javel qui
les tronçonne et les injecte au créosote.
Pour les autres besoins, particuliers du commer¬
ce (pavage des usines, garages, etc.), les madriers
sont dirigés sur les usines spécialisées aux mêmes
fins de tronçonnage eti O créosotasu.O.
La Ville de Paris exige une proportion de 15 %
de bois g&rifmé, c'est-à-dire de madriers provenant
du sciage.de billes de pied qui ont été soumises au
résinage. Le bois est rouge, le grain plus serré, la
résistance à l'écrasement très supérieure, et la dé¬
fense contre l'humidité et les microbes qui engen¬
drent la pourriture beaucoup plus active. Cette obligation de satisfaire au désir de la Ville de Paris
est une consécration de la valeur du bois en même temps que pour la « Ville » une garantie. Seul le
bois de pin résiné présente ces avantages consacrés
par une expérience déjà très ancienne.
C'est en effet, depuis 1883, que la Ville de Paris
utilise pour le paysage le madrier en bois de pin des
Landes. Les premières expériences lui avant aussi¬
tôt fait ressortir les qualités spéciales de ces bois,
les fournitures devinrent sur le champ importantes
et ontatteint 20.000 m3 annuellementpour les seuls
besoins de Paris.
D'autres consommateurs de France et de l'étran¬
ger, notamment d'Angleterre, profitant des expé¬
riences de notre capitale ne tardèrent pas à s'ali¬
menter dans le Sud-Ouest et, de ce fait, la produc¬
tion normale de madriers à pavés peut être située
entre 25.000 et 30.000 m3 par an.
Le pavage en bois est concurrencé par le grés et l'asphalte, mais les revêtements modernes ne peu¬
vent lui faire perdre la première place due à ses
qualités spéciales. En effet, les préoccupations de
l'urbanisme actuellement si en éveil — et le fait est confirmé par les expériences et les enquêtes des spécialistes des grandes villes du monde — sem¬
blent devoir orienter celui-ci vers le choix du pavé
debois, incontestablement beaucoup plus silencieux
queles autres revêtements —aupoint quedans cer¬
taines villes de province il est utilisé aux abords
des hôpitaux, maisons de santé, écoles, etc., à l'ex¬
clusion de tous autres pavages— ilprésente l'avan¬
tage de ne point favoriser le dérapage. Mais sa va-
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leur spéciale et particulière provient de son élas¬
ticité qui absorbe les vibrations, question d'une
■extrême importance et objet des préoccupations des municipalités, depuis l'usage toujours croissant des autobus, camions et véhicules lourds qui freinent
et s'arrêtent d'autant plus brusquement qu'ils rou¬
lentplus vite, ébranlantles chaussées et les immeu¬
bles voisins.
D'ailleurs, cette élasticité reconnue a faitpréférer
et adopter lemadrier de bois pourle revêtement des ponts afin de lutter contre le grave danger des
vibrations.
— LES SCIEBIES FIXES
'•S*
Contrairement à la scierie volante, la scierie fixe
est une véritable usine, présentant l'aspect d'un grand établissement industriel dont l'outillage a subi toutes les conceptions du progrès moderne.
La scierie fixe est née de la constatation du suc¬
cès du bois de pin travaillé dans les premières usi¬
nes volantes. Ce succès s'est affirmé dans la caisse d'emballage, la lame de parquet, la moulure élec¬
trique et diverses utilisations secondaires, les man¬
ches à balai, par exemple.
La caisse.
a) La caisse est l'emballage le plus couramment employé; il est le plus solide et, actuellement, le
moins coûteux.
La diversité des produits ou objets à emballer
provoque à l'infini les modèles de caisse, et le bois
de pin se prête à merveille à la confection de tous
ces modèles, depuis la caissette du colis-postal de
200 grammes, jusqu'à la caisse d'avion dépassant
une tonne.
Le modèle courant de la caisse d'emballage se compose de six éléments : deux côtés, deux bouts,
un fond et un dessus. Les côtés et les bouts for¬
ment la ceinture ou armature de la caisse; ils sont plus épais que le fond et le dessus qui se clouent
sur la ceinture.
Les côtés et les bouts sont généralement en un seul morceau tant que la hauteur intérieure de la
caissene dépasse pasvingt àvingt-cinq centimètres.
Ce sont eux qui reçoivent les marques à feu ou les étampes en couleur.
Dans les caisses de hauteur supérieure, les côtés
et les bouts sont en plusieurs pièces simplement juxtaposées ou assemblées par bouvetage, agrafes
ou liteaux. Ces éléments portent alors le nom de
panneaux et utilisent pour leur fabrication les bois
étroits et impropres à d'autres usages.
Les fonds et dessus sont également en plusieurs pièces si la largeur de la caisse est supérieure à vingt centimètres.
Les scieries fixes s'approvisionnent en grumes ou billonspelés, de longueurs variables, apportés direc¬
tement de la forêt; les billons sont achetés au poids
s'ils sont de fraîche coupe, et au cube s'ils sont en
partie secs. Ils sont refendus en planches, et dosses
ou « redos » qui sont empilés et couverts pour sé¬
cher dans le parc de la scierie. Les fabriques de
caisses éloignées des exploitations forestières s'ap¬
provisionnent en planches et redos fabriqués en forêt par des scieries volantes, mais, dans ce cas, le prix de revient des caisses fabriquées est générale¬
ment plus élevé.
Avant de pouvoir être utilisés à la fabrication des caisses, les planches et redos doivent être exposés
à l'airpendant une période de huit ou dix mois, ou
passés à l'étuve pendant plusieurs jours pour être complètement secs. Cette qualité est absolument indispensable. Le bois de pin sec, n'a aucune odeur;
il possède une grande résistance, même dans les plus faibles épaisseurs; il ne se gondole jamais et
reste réfractaire à toutes les moisissures. Sa den¬
sité ne dépasse pas cinq cent cinquante kilos au mètrecube, qui rend son transport beaucoup moins
coûteux.
Les denrées ou produits les plus délicats tels que les beurres, les crèmes, les fromages, les chocolats,
les bonbons sont emballés dans des caisses en pin
sans que jamais leur goût ou leur odeur puissent
être altérés.
L'emballage en bois est le plus solide; il suppor¬
te le mieuxl'arrimage, résiste auxchocs, auxintem¬
péries. Il donne toute garantie de sécurité aussi bien
à l'acheteur qu'au transporteur.
Il y a environ cent cinquante fabriques de caisses
en pin, occupant cinq mille personnes dans les dé¬
partements des Landes, de la Gironde et du Lot-et-
Garonne.
Leur force motrice, produite par des générateurs
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à vapeur utilisantles sciures et déchets de bois sans valeur, varie de 20 à 300 chevaux. L'outillage d'une fabrique moderne bien agencée et produisant en moyenne 16 mètres cubes par jour de panneaux pour caisses se compose :
D'un générateur à vapeur de 100 mètres de sur¬
face de chauffe avec foyer spécial pour utilisation
des sciures;
D'une machine à vapeur d'une puissance de
100 chevaux avec condensateur de vapeur;
De deux métiers à grume a double chariot pour refendre les grumes;
De'trois métiers à ruban avec aménagé automa¬
tique pour refendre les dosses ou « reclos »; Trois métiers à ruban sans,aménage pour refen¬
dre les rdanchcs;
Deux tronçonneuses à deux ou trois scies circu¬
laires;
Quatre déligneuses;
Une bouveteuse;
Une raboteuse;
Une cloueuse;
Une agrafeuse;o J
Une étampeuse;
Deux affûteusës, dont une automatique;
Un pont-bascule de 20 tonnes.
Le personnel employé par une telle fabrique se compose :
D'un directeur, un contremaître, un chauffeur- mécanicien avec un aide, un affûteur avec un
apprenti;
Neuf scieurs, un chef de manœuvre avec vingt hommes, huit jeunes gens de 13 à 16 ans;
Quatre ouvrières pour les déligneuses. deux pour la bouveteuse, deux pour la cloueuse, deux pour
l'agrafeuse ou l'étampeuse, trois pour la confection
et le liage des fardeaux,
Soit un total detrente-cinq hommes, dix ou douze jeunes gens et treize à quinze femmes.
Le prix moyen des journées de huit heures de
travail est de 22 à 27 francs pour les scieurs, 20 à
22 francs pour les manœuvres, 10 à 14 francs poul¬
ies jeunes gens et 10 à 14 francs pour les femmes.
Certains travaux sont quelquefois donnés à la tâ¬
che. Le prix de la main-d'œuvre pour la fabrication
de panneaux d'une épaisseur de 12 millimètres est
donc de 60 francs le mètre cube environ.
En y ajoutant : Les taxes et impôts;
Les commissions;
Les frais généraux;
Les fournitures d'usine, l'entretien et l'amortis¬
sement de l'immeuble et du matériel et l'intérêt du
capital engagé,
onarrive à unprix de revient de fabrication variant
de 140 à 200 francs le mètre cube, suivant les épais¬
seurs des panneaux.
Pour la fabrication de 16 mètres cubes de pan¬
neaux d'une épaisseur de 12 millimètres, il faut
30 mères cubes de billons. On obtient, en outre,
comme sous-produits, trois tonnes de sciure et six
tonnes de croûtes et délignages.
La sciure et une partie des croûtes sert au chauf¬
fage du générateur de vapeur; le reste est vendu
comme bois de chauffage.
Les premières fabriques de caisses en pin en
grande série datent seulement d'une soixantaine d'années et furent créées dans les Landes pour les
besoins des raffineries de sucre, quand, le gros pain conique emballé dans du papier fut remplacé par les petits morceaux cubiques.
Depuis, la diversité des produits utilisant la
caisse en bois de pin, varie à l'infini; nous citerons parmi eux : les verres, les savons, les liquides en bouteilles, les conserves, les poissons, les fruits, les beurres, les légumes, les huiles, les pétroles, les chicorées, les pâtes alimentaires, les fromages, etc.
En 1914, grâce à des tarifs de transports spéciaux
minutieusement étudiés et en vigueur sur tous les Réseaux, les caisses en pin entraient pour 80 %
dans la production des emballages en bois français.
Toutes les parties de la France s'approvisionnaient
dans les Landes. Actuellement, l'abolition destarifs réduits de transports et la situation excentrique de
la forêt landaise en France, ont favorisé la création de nombreuses fabriques de caisses dans les autres régions boisées, et surtout dans les ports de la Mer
du Nord et de la Manche qui s'approvisionnent en bois étrangers.o»
Il y a peu de jours encore, les tarifs de douane applicables aux bois étrangers destinés à la fabri¬
cation étaient les mêmes qu'en 1914, alors que les
tarifs de chemins de fer applicables aux transports
de nos caisses a été, depuis de nombreuses années,
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