• Aucun résultat trouvé

Oncologie : Article pp.165-168 du Vol.8 n°3 (2014)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Oncologie : Article pp.165-168 du Vol.8 n°3 (2014)"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

ARTICLE ORIGINAL /ORIGINAL ARTICLE DOSSIER

Le travail, un devenir à l ’ épreuve de la maladie

Work, a Future at the Hands of the Illness

C. Dallot

Reçu le 10 juin 2014 ; accepté le 18 juillet 2014

© Springer-Verlag France 2014

RésuméLe cancer et ses soins sont une épreuve psychique qui interroge le devenir. La place de l’activité profession- nelle en est souvent ébranlée tandis que sa potentialité créa- tive peut travailler, à sa façon, le devenir et soutenir le processus d’individuation. Au fil de diverses situations cli- niques se déplie la centralité du remaniement psychique du malade à la lumière du contexte professionnel, plus ou moins étayant.

Mots clésCancer et travail · Souffrances au travail · Potentialité créative · Remaniements psychiques

AbstractCancer and its treatment are psychic hardships sta- ging the question of what is becoming. The place of profes- sional activity is often shattered while one’s creative poten- tial will work in its own way on what is becoming and will support the process of individualization. In the stream of various clinical situations, the central importance of psychic reshaping unfolds in the light of one’s professional context, in a more or less supportive way.

KeywordsCancer and work · Pain at work · Creative potentiality · Psychological readjustments

Je m’intéresse à l’individu—dans sa lutte contre la pression exercée par les coquilles qui l’enserrent [1]

(p. 150).

Wilfred R. Bion L’effroi intérieur qui résonne à l’annonce de la maladie expose le sujet atteint à une solitude profonde où alternent la sidération, le refus, mais aussi l’indéniable évidence de la mort. La confrontation psychique est majeure, et le senti-

ment de contact avec l’interminable possibilité de s’effon- drer affûte la quête avide d’une continuité, la soif d’un sol qui rythme de sa cadence habituelle, les pas du devenir, hier évidents, aujourd’hui inaccessibles.

De son côté, l’activité professionnelle, lorsqu’elle est pourvue, fournit, au quotidien, un espace potentiel de déploiement de la créativité du sujet qui sollicite « sa capa- cité d’agir dans le monde, de s’y inscrire, tout en étant cons- cient de la possibilité toxique de cet environnement » [2].

Face au cancer, aux traitements qu’il exige, au lent travail d’intégration psychique qu’il impose, à ses séquelles, parfois ses rechutes, quelle juste relation au travail peut s’agencer alors, quel devenir s’y travailler encore ?

Engranger la tristesse

Dejours, en nous rappelant « la centralité du travail vis- à-vis de l’identité, de la santé et de la subjectivité » [3]

(p. 48), clarifie de la sorte l’enjeu d’individuation de l’acti- vité professionnelle. Au creux de la maladie et de ses trai- tements, la poursuite, ou non, de ce mouvement interne de réalisation de soi, est interpellée. Dans un premier temps, pour certains, l’espace professionnel se maintient au rang de partenaire privilégié et demeure le socle étayant du deve- nir : ainsi, cet homme que je rencontre assis sur son lit d’hôpital quelques heures après son opération qui envoie des mails professionnels à partir de son ordinateur ; il est encore douloureux, tout à fait inconfortable, mais son tra- vail « c’est le plus important ». Pour d’autres, au contraire, l’activité professionnelle se révèle d’emblée un écueil du devenir que la maladie libère, telle cette femme qui travaille dans une grande entreprise américaine, en France, et qui entend l’annonce de son cancer comme, « enfin », une échappée à l’épuisement professionnel qui la tourmente depuis des mois.

La maladie menace le processus d’individuation que, de son côté, l’activité professionnelle, selon les situations, semble pouvoir soutenir ou entamer. Mais c’est sur la scène psychique que ce processus, qui travaille le devenir, cherche

C. Dallot (*)

Psychologue clinicienne, psychanalyste, Institut curie, Hôpital René-Huguenin,

35, rue Dailly, F-92210 Saint-Cloud, France e-mail : christine.dallot@curie.fr

Psycho-Oncol. (2014) 8:165-168 DOI 10.1007/s11839-014-0475-1

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-pson.revuesonline.com

(2)

son issue, le long d’une lente maturation qui prend contact avec une souffrance intime et concentre son travail sur des enjeux internes. Ainsi, cette très jeune femme qui, après une mastectomie avec reconstruction immédiate, consulte après plusieurs mois de retour à son travail. Son activité profes- sionnelle l’épanouit, rythme sa vie et la rassure de ce devenir retrouvé. Le plus éprouvant lui semble derrière elle, et les premiers craquèlements lui sont presque imperceptibles : son contournement visuel et tactile systématique de la zone opérée-reconstruite devient tout à fait habituel, ses pleurs, qu’elle ne comprend pas, et le silence qui s’établit dans son couple. Car son compagnon lui paraît soudain absent tandis qu’elle lui demande davantage de la rassurer. Mais lui a perdu sa mère, il y a quelques années d’un cancer du sein, et il ne dit plus rien. Elle sent qu’il a peur maintenant, comme s’il risquait de retrouver sa mère entre eux, sa mort plutôt. Elle le sent, mais elle n’y pense pas et continue d’attendre de lui qu’il la protège. Et il la quitte. Elle ne comprend pas. À notre premier rendez-vous, elle ne sait plus si l’important concerne sa maladie ou cette rupture et décide d’accepter la proposition de son généraliste pour un arrêt de travail d’un mois, afin de « venir vous rencontrer et y voir plus clair ». D’un jour à l’autre, la voilà seule chaque heure du jour. Elle rumine, pleure, et des brumes tapies sous son envolée professionnelle surgissent et l’assaillent. Nos entretiens sont réguliers, et son médecin lui aménage un mi-temps thérapeutique qui maintient l’espace d’écoute interne ainsi créé. Un matin, étonnée, elle constate qu’elle se sent mieux. Elle dit : « Ces dernières semaines, en fait, je crois que j’ai pu engranger ma tristesse. »

Cette capacité d’engrangement, si justement perçue, déploie le travail du malade sur sa scène psychique, à l’abri des enjeux trop exigeants dusocius. Ce recueil des parties atteintes de soi, perdues et affolées, porteuses d’une souf- france qui fait écho à l’effroi qui sourd, n’est plus évacué, projeté pour contourner la douleur, mais s’agence progressi- vement en un travail d’élaboration qui atténue, pour un temps, la centralité du travail professionnel, etœuvre à tra- vailler un devenir, un matin.

Le faire et l’être

« Au travail, la reconnaissance obtenue dans le registre du faire est intégrée dans le registre de l’être », nous rapporte Pezé [4] (p. 42). Ce recoupement des registres du faire et de l’être assigne sa centralité au travail. Mais, au cours de la maladie, le travail d’accordage psychique interne des regis- tres du faire et de l’être prévaut à celui de la sphère sociale. Cette décentration n’est pas toujours aisée ni même toujours confortée par le monde professionnel, comme pour cette femme qui vient tout juste d’être opérée d’un cancer du sein et s’alarme, en pleurs, en se demandant, entre colère

et détresse, si elle pourra jamais reprendre son travail, cet emploi pour lequel elle se bat depuis deux ans, seule femme au milieu d’hommes, qui, « c’est sûr », n’entendront rien de l’interdit qui la bouleverse, celui de ne plus pouvoir porter de charges lourdes avec son bras. Elle sait me montrer les gestes précis qu’elle doit accomplir pour examiner chacune des pièces usinées qu’elle doit valider, ou non, elle sait me décrire le « double travail » qu’il lui a fallu mener pour asseoir sa crédibilité, chaque jour remise en question. De sa maladie, de son sein, de ses enfants, de son mari, de sa vie, rien : un énoncé informatif, pressé de revenir sur le lieu qui la travaille. Être femme, chercher à subsister et occuper cet emploi se lient dans une bataille journalière que la maladie désigne maintenant comme perdue. Ce qu’il en sera de l’aménagement possible de son poste, je ne sais rien, et un accompagnement lui sera nécessaire, mais du travail psychique à mener pour qu’elle se dégage de cette identification réductrice qui la néantise, il en sera question.

Si l’espace professionnel, de façon imaginaire ou non, entame la compétence, le savoir-faire ou même la place occupée du malade lors de sa mise en soin, il réitère, en écho, la menace de la maladie, tout en maintenant actuelle, première, dans une tension injuste, la centralité de cette acti- vité. La blessure est redoublée et l’alignement interne des registres du faire et du être est dévié. Cet ajustement interne

—qui prend l’allure quasi bachelardienne de la rêverie, du rien-faire ou pas grand-chose, du rien-être particulier que soi qui visite la lenteur et se moque du fonctionnement multitâ- ches si apprécié au travail—n’est pas aisé, car il déjoue les défenses, pénètre la confrontation psychique et habite la centralité d’un travail du malade en quête de son ressource- ment. Afin d’étayer leur travail d’élaboration progressive- ment, certains patients conservent leur activité profession- nelle pour assouplir cette trop directe levée des défenses.

D’autres s’y engouffrent pour tenter d’échapper à cette rencontre douloureuse, là où d’aucuns négocient ce travail sur eux-mêmes tout en maintenant coûte que coûte leur trop précaire activité. Cette dernière possibilité n’est pas rare pour des intermittents par exemple, où le contrat à l’employeur procède d’un choix régulièrement réitéré si bien que le patient peut masquer sa maladie jusque dans des contorsions dont il ne mesure pas toujours l’épuisante acrobatie, telle celle de maintenir sa perruque malgré la repousse avancée des cheveux, dans la crainte, « si je rechute à mon prochain contrôle, de devoir ressortir ma per- ruque, donc, d’avoir soudain des cheveux plus longs et ainsi, ne plus pouvoir me cacher ». Enfin, quelques patients que l’environnement professionnel soutient dans une réci- procité créative trouvent un équilibre profond au maintien adapté de ces deux espaces qui les travaillent. La complé- mentarité de l’attention portée à l’un et l’autre domaine participe alors au souci de la construction de soi, et l’adap- tation aux soins procède d’une fluidité contenante, rare.

166 Psycho-Oncol. (2014) 8:165-168

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-pson.revuesonline.com

(3)

Le rêve et la reprise

Se défaire de la prégnance des valeurs communes concer- nant l’activité professionnelle pour habiter une position de malade aux besoins de soins fondamentaux, de l’ordre de l’impérative nécessité qui entoure le nourrisson, crée son vertige. Cette décentration régressive pour le Moi du malade peut trouver son répondant psychique dans le maintien d’une continuité d’intérêt pour le travail professionnel appréhendé intérieurement avec un recul fondateur. La mise au point capitale qui remanie le positionnement professionnel de cet homme, très vite affaibli par l’intensité des chimiothérapies de l’hématologie, est issue de ce rêve actif où il retourne au travail en exprimant clairement son intention : « Je fais com- prendre que je vais y aller doucement maintenant que je vais soulever le pied de la pédale qui est enfoncée depuis trop longtemps sur le plancher. Je les regarde un par un, tout le monde m’écoute, tout le monde est au clair. Je me réveille, soulagé. » Ce rêve, porte-voix, va étayer sa détermination à poser sa réflexion concernant son métier, ses exigences de travail confrontées aux objectifs donnés, ses besoins person- nels de confiance et de reconnaissance. Mais c’est d’abord une parole qu’il s’adresse à lui-même, où il se proclame la nécessité de ralentir et de s’écouter, où il travaille son rema- niement. La maladie est propice à la clarification, et le temps des traitements, qui s’étend sur la convalescence qui lui suc- cède, engage cette écoute intérieure que la vie, coincée au pied du mur, n’a plus guère d’intérêt à se cacher à elle-même.

Parfois, un rêve chuchote l’enjeu d’existence qu’abrite la perspective du retour au travail. Ainsi, à la veille de la reprise de son emploi en temps partiel thérapeutique, après des mois d’interruption, elle rêve : « Je porte un petit nourrisson dans mes bras. Il vient tout juste de naître. Il est paisible. On est bien et puis, je ne sais pas comment, on se regarde, et, sou- dain, je suis bouleversée, car, c’est bizarre, je comprends que ce petit bébé, c’est moi. C’est incroyable. » La potentialité individuante de l’espace professionnel résulte de la rencontre possible avec ce devenir à nouveau né.

Le corps

Tout de suite, en passant le seuil pour entrer dans le hall, il s’est rendu compte que ce qui l’avait exclu de son travail était ce par quoi il y revenait : son corps. Les odeurs, les couleurs, l’envie « tactile de frôler ce panneau en passant » se sont imposées malgré lui, et le sentiment d’étrangeté qui l’a accompagné lors de cette journée de reprise s’est lié à ce jeu corporel inattendu, cet éros taquin de ses sensations. Est- ce parce que sa place avait été si bien remplacée qu’aucune ne semblait maintenant lui être attribuable, est-ce parce que son corps avait récupéré, si bien, que son réinvestissement psychique tardait à trouver sa voie, il n’a pas su. Mais c’est

bien sur ce niveau corporel qu’il a saisi son retour dans son entreprise, comme si c’était son corps seul qui en prenait la mesure. Le corps « avant même l’inconscient me semble- t-il façonne la pensée », réfléchit Dejours [3] (p. 93).

Travailler et devenir

La reprise du travail sonne la possibilité de restituer à l’espace professionnel une certaine centralité. C’est souvent un moment très délicat qui vise un agencement propice à un renouveau dans le socius, tout en assurant la continuité de l’épreuve psychique traversée, si bien que la centralité attri- buée à l’activité professionnelle se tempère de la maturation menée. Il s’agit à la fois de reprendre une cadence dans la fluidité des exigences sociales, tout en gardant ce rythme intérieur soignant, central. Le monde du travail, pris dans ses histoires, ses conflits, ses intérêts, mais aussi, ses projec- tions et ses défenses, ne valide pas toujours facilement cette nouvelle exigence et peut même résister à ce nécessaire rema- niement, parfois même s’agacer de ce retour qui destitue la nouvelle organisation qui a été menée. Ainsi, pour cet homme que sa supérieure invective en lui demandant de lui confirmer vraiment son retour, car cela implique que sa remplaçante devra réduire son temps de travail, ce qui est dérangeant.

Ainsi, pour cette femme menacée très clairement par ses col- lègues, qui ne la croient pas malade tout en ne la croyant plus capable. Le découragement d’un possible remaniement est courant, et le travail, dans ses exigences, a tôt fait de limer les différences, bannir la fragilité, vécue parfois telle une

« incompétence » ou, de façon projective, tel un pouvoir qu’il faut réduire : « Ce n’est pas parce que vous avez été malade…» L’inversion est étonnante lorsqu’on peut consta- ter combien une fragilité accompagnée peut s’avérer une force de travail. Mais au travail « se jouent des histoires de domination, de soumission, de servitude incroyablement volontaires », nous confirme Pezé [4] (p. 11). Ces climats défient une remise au travail en confiance et imposent impli- citement une injuste centralité de l’activité professionnelle, laissant dans l’ombre l’indéniable préoccupation pour la santé, perçue telle une inadmissible fragilité. Cette défiance freine la possibilité d’octroyer à l’activité professionnelle sa fonction de « médiateur du remaniement de soi à soi » [3], de

« soin vers une émancipation » [3]. Il est parfois bouleversant de constater combien certains espaces professionnels, lors- qu’ils maintiennent chaleur et respect, qu’ils garantissent, sobrement, une place pour la personne qui revient—malgré son histoire de la maladie, ses séquelles, ses rendez-vous de surveillance—peuvent accueillir des collègues dont la mala- die évolutive est si avancée que l’on peut s’en étonner. Pour- tant, ils leur permettent de poursuivre, là, ce sentiment de se réaliser, dans une interactivité vivante et professionnelle, pour chacun.

Psycho-Oncol. (2014) 8:165-168 167

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-pson.revuesonline.com

(4)

Le travail et l’accompagnant

Il a quatre ans et, depuis plusieurs mois, il vit le cancer de sa jeune mère qui vit séparée de son père. À la maison, où elle exerçait sa profession d’assistante maternelle, tout est diffi- cile maintenant. Elle a perdu ses cheveux, et sa grand-mère vient régulièrement les aider. Les enfants gardés par sa mère, qui partageaient le quotidien de ce petit garçon lorsqu’il ren- trait de l’école, sont partis. Chaque soir depuis une semaine, en rentrant de l’école, il s’approche de sa mère, joyeux, et lui tend son doudou. Puis il lui demande : « Comment il a mangé aujourd’hui ? Est-ce qu’il a aimé les légumes ?... ».

Au début mal à l’aise, la mère maintenant reprend « son tra- vail », joue avec son garçon les paroles si quotidiennement échangées avec les parents chaque soir. En restituant le monde professionnel de sa mère, cet enfant passe par la continuité de la « centralité du travail » pour réparer sa maman, engager ce dialogue symbolique avec elle, qui clame une continuité.

Il a 70 ans et vient de comprendre que, pour sa femme, les jours étaient comptés. Il rêve : « Je suis au travail, à mon poste de direction. Je passe des ordres mais je me rends compte que ça ne va pas fonctionner cette fois-ci et qu’on va me reprocher d’être un incapable ». Progressivement, il prend contact avec son impression que les sentiments de son rêve lui parlent de ce qui le travaille à chaque instant depuis l’annonce, l’idée de se sentir incapable de sauver sa femme, l’idée de se dire qu’après tant d’années de vie commune, lui-même ne sera capable de rien sans elle.

Travailler « ce n’est pas seulement produire, maissetra- vailler soi-même » [4] (p. 164).

Conclusion

La confrontation au cancer, et à ses soins, demeure une tra- versée de soi. L’espace professionnel, quand il est pourvu, en

est éprouvé, et intègre plus ou moins facilement, parfois pas du tout, le remaniement psychique qui appelle à s’accomplir à la suite d’un tel bouleversement. La promesse d’individua- tion logée, aussi, dans la perspective de la reprise du travail indique combien ces retrouvailles tentent de travailler ce devenir que la maladie a menacé et qu’elle continue d’inter- roger. Et lorsqu’à l’issue de ce processus de réintégration le sentiment d’existence est renoué, qu’une place est reprise dans le socius, reste enfouie, au creux du rythme vivant retrouvé, cette traversée de soi. Le contact avec cette expé- rience, parfois, se dilate dans un oubli d’apparence que les contrôles réguliers de la maladie savent titiller. Car le travail d’élaboration, s’il a pu être mené, a engrangé une maturité du Moi qui sait un peu mieux veiller à la fragilité du devenir, ce travail de la vie mis à l’épreuve par la maladie.

Liens d’intérêts : l’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

Références

1. Bion WR (2010) Bion à la Tavitock Textes établis par Fran- cesca Bion. Les Éditions dIthaque, Paris

2. Bessis F (2014) Le travail thérapeutique avec Loïc. Conférence présentée lors des nouvelles journées de lAssociation psychisme et cancer, centre Pierre-Cazenave, les 15 et 16 mars 2014, sur le thème : Cancer et trauma : travail, soin et créativité

3. Dejours C (2013) Travail vivant1 : Sexualité et travail. Édi- tions Payot et Rivages, Paris

4. Pezé M (2008) Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frap- pésJournal de la consultation « Souffrance au Travail », 1997 2008. Pearson Éducation France, Paris

5. Dejours C (2014) Corps, travail et emancipation Conférence présentée lors des nouvelles journées de lAssociation psychisme et cancer, centre Pierre-Cazenave, les 15 et 16 mars 2014, sur le thème : Cancer et trauma : travail, soin et créativité

6. Neri C, Correale A, Fadda P (2006) Lire BionÉditions Érès.

Ramonville-Saint-Agne

168 Psycho-Oncol. (2014) 8:165-168

Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-pson.revuesonline.com

Références

Documents relatifs

Notre objectif était de réaliser une première étude explo- ratoire visant à étudier les relations entre la perception par les cadres de santé de la mise en place d ’ une

Pour conclure, les patients désireux de garder leur activité professionnelle pendant leur traitement nous permettent d ’ ap- préhender le rôle du travail dans la

En effet, la relation de soin patient – médecin se veut une relation de confiance primordiale dans le processus théra- peutique [6]. Le médecin étant « le supposé savoir » [7], c

En effet, toute formation devrait offrir au participant l ’ opportunité de recevoir le feed-back des pairs et celui des formateurs [29], ce qui est possible dans les workshops

Ainsi, Françoise Bessis, psy- chiatre et psychanalyste, aura précédemment illustré la remise en jeu de l ’ infans avec la présentation du cas de Loïc, jeune homme traversé par

Le débat rouvert par cet article ne peut trouver de solution passant par le clivage des professionnels de santé en deux mondes distincts, celui de la maladie du médecin et celui de

Les considérations d’ambition universelle du Dr Masters, sa volonté de construire sa place au sommet, de séduire son auditoire… ou les épouses de son auditoire, les préparatifs

Le XXX e Congrès de la SFPO (Société Française de Psycho- Oncologie) en décembre 2013, s ’ est donné pour thème la formation, celle des psychologues et des psychiatres comme celle