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L'Intermédiaire des Educateurs - Octobre-Décembre 1918

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Journal

Reference

L'Intermédiaire des Educateurs - Octobre-Décembre 1918

BOVET, Pierre (Ed.)

Abstract

Revue éditée par l'Institut J.-J. Rousseau / Ecole des sciences de l'Education de 1912 à 1920.

A fusionné avec L'Educateur.

BOVET, Pierre (Ed.). L'Intermédiaire des Educateurs - Octobre-Décembre 1918.

L'Intermédiaire des éducateurs , 1918, vol. 7, no. 61-63, p. 1-23

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:128485

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1 / 1

(2)

LlVRES NOUVEAUX

Pages

A' .. B. C. suisse·. 49, JENTZER.

8ADE�:.pô��L 72 LANKESTER, BÎ.:OM.G�TKER 21 DE MADAY

80CICER:

'

48 MARCHAND,

BONJOUR 21 ŒTTLI

Carté Je

r

Ëurope ·, 2! _PROCZEIC.

C_ucaET, ; 21 RAMPILLON.

DR.EVER. • 20 REYMOND

;,.., t 1 .--·

DucaosAL • 48 SABIN

GARRIDÔ 20 ScHENKEL

GRZEGORZENSKA 73 SENSINE-

HARTOG 19 Spes.

HuNZICitER, 21 THEULOT

Pagell' 72 19 71 20 72

·19

48 18, 49 20 21 48 49'

L'Intern_�_diaire :des Éducateurs

7• ANNÉE - N°• 61-63 -. ÛCTOBRE-DÉCEMBRE 19i:8

A nos lecteurs.

La guerre est finie. Soulagement, joie, émoùon recon­

naissante et respectueuse à la pensée des deuils et des souf­

frances des soldats du droit à qui nous ·devons çette paix;

·,'·attente anxieuse et confiante à la fois,· en· songeant à ceux qui

· �- pa:rferont leur œuvre en ::ious donnant la société de demain,

_conscietiée aè- nof;Te petitesse' en face· de là.grandeur de'là

. e.tll.che qui attend, après :es··guerriers èt les hommes d'Etat, - tous les gens de cœur ... nous .renonçons à dire en quelques hgnes lès sentiments qui nous remplissentJe cœur à mesure

• que, joui après jour, nous nous rendons mieux compte de ce qµè ces mots signifient. ._

l:es pensées de chacun des lecteurs · de l' Intermédiaire . seraient aussi dignes d'être connues que .. celles de son rédac­

. � trUr, et même beaucoup plus, car beaucoup d'entre eux ont vécu ces quatre ans en pays belligérant, plusieurs tout près de

.,., la ligne de feu· ou dans des régions enyabies. A nos. all!is

belges, polonais, roumains auxquels ce numéro parviendra peut-être après une interruption de plusieurs années, un salut spécialement cordial.

Notre Institut a été épargné. Pour lui comme pour beaucoup d'œuvres de paix, il s'agissait de tenir jusqu'à la fin des hos- ' tilités. Il a eu le privilège de pouvoir tenir. Que sera-t-il de­

main? nous ne savons. Aujourd'hui il existe encore; nos amis s'eil réjouiront avec nous.

: · n n'a même, croyons-nous, perdu, du fait de la guerre,

aucun de ses, anciens élèves : ceux qui avaient été rappelés en Turquie ont été bientôt démobilisés, nous. en avons même revu p1usiel,lrs; de notre ami Zamperini, promu lieutenant, .',uis capitaine-ayiateur, nous avons de bonnes nouv·elles;

_ tquânt aux nombreux instituteurs français dont l'internement

"e" 'Suisse a fait des familiers de notre Ecole, les derniers 'Viennent de nous quitter avec la joie, grave n;iais profonde, :.il_ :entrer dans leur patrie libérée et victorieuse.

(3)

. L'INTERMEDIAIRE DES EDUCATEl ..,

Ce que notre bulletin sera pendant cette année 1918-1919, nous ne pouvons pas le dire encore à nos lecteurs, qu'ils aient confiance, nous ferons de notre mieux. Nous souhaitons que la crise du papier et de l'imprimerie lui permette d'être mieu>- ce que les circonstances !ul donnent désormais le droit <l'aspire'.

à être de nouveau: un intermédiaire entre tous ceu.,c qui cherchent la manière de mieux remplir dans le détail leur rôle, plus beau et plus nécessaire que jamais, d'éducateurs.

·, P. B.

NOS ·RECHERCHES:

L'influence du

milieu social sur la croissance.

(Note préliminaire).

Les quelques résultats qui suivent foot partie d uoe enquête surfa croissance des fillettes. Ils ont pour but d'attirer l'attention­

. sur u·n problème d'intëret i.mmédiat pour le pédagogue: celui de l'influence du milieu social sur le développement physique et intellectuel de l'enfant.

L'examen des enfants a pu êtr� effectué grâce à l'accueil très bienveillant que j'ai trouvé auprès de M. Maiche, directeur.de l'enseignement primaire, de Mil• Brechbühl, directrice d'école privée, de MM,. Mingard et Thévenaz, régents principaux, et de Mm•s les régentes des écoles où j'ai travaillé. Je profite de l'occasion pour remercier aussi mes camarades de l'Institut, Mil•• Brockman, Ducoit, Franzoni, Jezler Izzeddine, Morf, Riboni et Schmid, qui ont collaboré à mon travail en se char­

géant de _noter les mensurations.

J. DÉVELOPPEMENT PHYSIQUE.

Sans entrer dans les détails de l'examen que je renvoie à un autre travail plus complet, je me bornerai à donner ici quelqu'es indications générales.

Gette en uête m'a. été suggérée ar mon maître M. Pi�ard, professeur d'anthropo og1e a mversité, à qui je �ois égale- ment la .technique des mensurations.

Les mensurations exposées plus bas ont été prises sur r 5(?

fillettes de 7 à .1.2 ans. Les enfants ont été mesurées et pesées déchaussées,. ne gardant que leur chemise et leurs bas. J'ai·

cherché autant. que possible à 1enir compte du facteur cthnlque�

NOS RECHERCHES 3

condition importante dans une recherche anthropométrique, la race influant sur la taille. Dans ·ce but, les enfants qui n'étaient pas Suisses romandes de père et de mère, ont été éliminées. Les 1 ;o enfants examinées sont divisées en 5 groupes d après leur âge. Chaque âge est composé de deux sous-groupes d'après les conditions sociales des enfants.

Le groupe A comprend des enfants aisées. Les parents de ces enfants sont rentièrs, commerçants, médecins, avocats, employés supérieurs, etc. Le grou.pe B est composé d'enfants appartenant à la classe pauvre ou moyenne, enfants d'ouvriers, de petits employés, de petits commerçants. La classification est basée sur la protession des parents et en outre sur "les renseignements que les maîtresses ont bien voulu me donner sur les conditions sociales des enfants.

Quoique portant sur un petit nombre d'enfants, les résultats acquis sont très nets.

Taille et Buste.

Certains anthropologues c"Ontemporains (Godin, Manouvrier, Pittard, Stratz) ne considèrent pas une taille élevée comme un signe cîe supériorité physique. Une taille élevée accompagnant un mauvais 'état physiologique est un fait relativement fréquent.

Aiosi àprès la fièvre typhoïde l'augmentation peut être de 10 à 15 ·cm.; les tuberculeux nous frappent souvent par leur taille élevée. L'étude de la taille garde pourtant un intérêt:

elle donne la synthèse de la croissance et peut ,servir de point de comparaison.

Moyennes de la Jaille che1 les filles de '7 à Ir ans ( en cm.).

Age. 7-7;H 8-S;H 9-9;U 10--t0;H tt-H;H Groupe A. 123.30 126.93 131.96 ' 139.04. 142.25 Groupe B. l 15.98 124.S I 126.02 134.62 136.41 Différence en

fayeur du

groupe A . 7.32 2.42 S.94 4-42 S.84

:A tous les âges obser-vês, les enfants aisées sont plus grandes que les ,enfants appar•tenant aux classes moins favorisées.

Quelle .est la valeur de cette supériorité au poin� de vue de la santé de' l'enfant? .

1La taille nous donne le total de·la croi"ssance des deux prin­

cipaux segments du cor-ps humain: buste et membre inférieùr.

Da.i;is Je·s cas où un1r taille élevêe accompagne un malivais ·étàt

(4)

4

L'INTERMEDIAIRE DES EDUCATEURS

physiologique, on remarque que la croissance est due surtout à l'allonge-ment du membre inférieur. 11 s'ensuit que pour juger la valeur des résultats acquis par l'étude de la taille, il faut e-xaminer la cro"issance du buste qui est plus importante au point de vue de la santé de l'individu.

Moyennes du buste che1 les filles de 7 à r r ans.

Age. , . . . 7 - 7;U 8 - S;H 9 - 9;H t.O - t.O;H H - H;H t}_roupe.A. . . 66.71 68.oS 70.07 73.07 74.76 Groupe B;, • 64.09 67.44 67.52 71.48 7r.90 D#férence en_ r;

0faveur du

:S(Oqpe A . i..62 o.61 2.5 5 1.59 2.86 L'étude du buste confirme les résultats acquis par l'étude de hi tttille et certifie la supériorité physique des enfants aisées.

Les accroissements annuels de la taille et du buste, en nous renseignant sur le caractère de la croissance de deux groupes, n.ous fournissent une nouvelle preuve de l'infériorité physique _de·s enfants pauvres.

Accroissements annuels de la taille che1 les filles Age.

Groupe A.

Groupe B .

de 7 à 11 ans (en cm.).

7 à 8 8 à 9 9 à {0

3.63 S.o3 7.08

8. 5_3 I. 5 I 8.60

t.Oà H 3.2 I I 79 Accroissements annuels du buste che1 les filles Ag� . . ..

Groupe A.

Groupe B.

de 7 à 11 ans.

7à8 8à9 r.34 2.02 3.3 5 0.08

9 à t.O 3.96 3.o

t.0 à H 1.69 De nombreuses recherches ont montré que le rythme de la .-croissance n'est pas régulier. Les périodes de forte croissance sont suivies d'un ralentissement pendant lequel doit s'accom­

plir la réparation de l'énergie dépensée.

Un coup d'œil jeté sur les graphiques nous montre que cette irrégu.larité est bien plus prononcée chez les enfants du gl'.oupe B.

La période de ralentissement est plus prononcée dans le -groupe B parce que l'organisme des enfants pauvres étant

plus faible, la forte croissance les épuise davantage.

Les accroissements annuels du buste font ressortir davantage

NOS RECHERCHES Accroissements annuels de la taille.

8 \ 7 \

\

'

5 1

\

4 \ 1

'

3 \ 1

\ I

\ J

2 \ 1

I J I I

I 1\ \ 1 \

I \

' ' '

\

'

1

\ \

'

Groupe A -- Groupe B ----

Cri, 4 3

Accroissement annuels du buste.

5

OL---:!---�

OL---:---:1;::0---t,11 8 9 10 • 11

Ages 8 9

le caractère défavorable de· la croissance des enfants pauvres.

Nous voyons qJ!e les périodes de forte croissance sont suivi.es - on peut le dire - d'un aTrêt dans le developpement du buste.

L'accroissement, d'ailleur·s peu considérable, de ces périodes e!-t due presque exclusivement à la cro"issance des jambes.

Poids.

L'étude du poids, qui est nan.;rellement liée aux conditions d'alimentation, a au point de vue de la recherche des influences du milieu social un intérêt particulier

Moyennes du poids absolu che1 les filles de 7 à 11 ans (en kilos).

Age . Groupe A.

Groupe B.

Différence en faveur du groupe A

7-7;H 8-8;U 9-9;H t.O-t.O;H U-H;H

23.1 24.8 26.S 3r.5 33.r

20.3 23.2 24.2 28.8

2.8 1.6 2.3

3o.o

3. I A tous les âges les enfants aisées ont un poids absolu supé­

rieur au.x enfants du groupe B.

Vu la supériorité de la taille de nos sujets, il importe de compléter les données du poids absolu par quelques indications sur Je rapport de la taille et du poids dans les deux groupes.

En calculant le nombre de grammes qui correspondent à un

(5)

6 L'INTERMEDIAIRE DES EDUCA TEù ,,S

cm. de taille dans chaque âge et dans chaque groupe, nous

avons

Moyennes du poids relatif che1 les enfants Age.

Groupe A.

Groupe B.

Différence èn faveur du

de 7 à r r ans (en gr.).

7-7;H 8-8;U. 9-9;U. iO-iO;H H-H;U

187 194 200 226 232

174 186 192 213 219

Groupe A . 13 8 8 r3 1 3

__ l,.es'ré_sultàts acquis par l'étude du poids absolu se trouvent confirmes par ceux du poids relatif.

Capacité pulmonaire.

L'examen de la capacité pulmonaire surtout s'est montré défavorable pour les enfants du groupe B.

Moyennes de la capacité pulmonaire absolue che�

·les filles de 7 à 1 1 a_ns ( en cms). 1 Age ..

Groupe A.

Groupe B.

Différence en faveur du

'i-7;H 8-8;H 9-9;H iO-iO;U U-H;U

773 1043 [ 153 1523 1622

717 930 907 r 157 n8o

groupe A . 56 113 246 366 342

No� seulement les enfants aisées ont à tous les âges une cap�ci:é pulmonaire supérieure aux enfants du groupe B, mais l� d1fference a_ une tendan�e à s'accentuer avec l'âge. La capa­ cité pulmonaire, calculée par rapport à la taille des enfants d'après la formule

cm3 ·capacité pulmonaire cm. taille

confirme les résultats trouvés par l'examen de la capacité pulmonaire abolue.

Moyennes de la capacité pulmonaire relative à la taille che1 les filles de 7 à 1 1 ans (en cm8) •.

Age. . 7-7;H 8-S;H 9-9;U iO-iO;H H-H;H Groupe A. . 6.2 8.2 8.7 10.9 1 r.4 Groupe R . 6.r 7.4 7.1 8.5 9.4 Différence en

faveur du

groupe A 0,1 o.8 r.o 2.4 2.0

NOS RECHERCHES -7

Rappelons l'importance capitale qu'on attache à cette mesure, comme indice de la bonne santé. On lui a donné le nom de

"capacï"té vitale».

Force musculaire.

L'examen de la force musculaire, mesurée au dynamomètre, a donné les résultats suivants:

Moyennes de la force musculaire che1 les filles de 7 à r r ans.

Age. 7-7;H 8-S;U 9-9;H iO-iO;H H-H;U Groupe A. 10.8 11.2 11.7 13.6 14.7 Groupe B. 8.8 10.5 11.7 14.3 15.9

Le groupe A

est sup. ou

- 1.2

infér. de .

+

2.0

1 ous ne trouvons pas en examinant le développement de la force musculaire cette supériorité constante du groupe A observée dans les autres mensurations. C'est à 7 et 8 ans seulement que les enfants aisées ont une force musculaire supé- rieure aux. enfants du groupe B.

La supériorité relative de la force ne contredit pas les résul- tats acquis sur l'infériorité physique des enfants pauvres. Les fillettes aisées ne son't jamais appelées à exercer leur force, celle des enfants pauvres se développe par les travaux domes- tiques.

La c,,mparaison de la force musculaire dans les deu� groupes

a un intérêt à un autre point de vue, en nous montrant combien l'éducation physique lais.se à désirer chez les enfants qui soo.

censées se développer dans les conditions favorables.

Résumé.

10 La croissance de la taille et du buste des-enfants aisées est plus active, le caractère de leur croissance est plus régulier que chez les enfants pauvres.

2° Ces dernieres sont inférieurs aux enfants élevées dans les bonnes conditions sociales par leur poids, soit absolu, soit relatif.

3° C'est la capaci'té pulmonaire qui souffre surtout des mau- vaises conditions sociales; la· différence entre les deux groupes est plus grande pour cette mesure que pour les autres. Elle

montre en outre une tendance à augmenter avec l'âge.

(6)

8 L'INTERMfDIAIRE DES EDUCATEUR_$ __

4° L'étude de la force musculaire permet de constater une supériorité relative des enfants pauvres. Encore s'explique-t-elle par un défaut dans l éducation de-s enfants aisées.

Les quelques résultats expo·sés permettent de tirer une con­

clusion générale: l'infériorité physique des enfants élevées dans de mauvaises conditions sociales.

IJ. DÉVELOPPEMENT INTELLECTUEL,

ï:f adrait é�/trê;s _ intéressant de faire subir aux enfants exa­

minées au point de vue physique un examen psychologique et d'étudier l'influence du milieu physique sur le développement de la mémoire, de l'attention, etc.

Fait� sur les mêmes enfants, une étude de ce genre aurait pu relever des résultats fotéressants non seulement au point de vue de l'ioflw:nce du milieu social, mais encore au point de vue ·aè la relation èntre le dé�·eloppement physique et intel­

lectuel. A mon grand regret, les conditions dans lesquelles j'ai travaillé ne me permettaient pas de garder l'enfant Je temps nécessaire pour, faire un examen psychologique sérieux. O.r, les résultats d'un ·examen psychologique superficiel et fait à la hâte n'ont pas de valeur.

C'est uniqueme'nt à titre de document et pour attirer l'atten­

tion sur le problème que je donne ici les résultats de deux épreuves sur la vitesse de la lecturè et sur la richesse du voca­

bulaire.

La classification de sujets en deux groupes A et B est la même que pour 1 examen physique. Le nombre de sujets exa­

minés est pour la vitesse de la lecture 125 dont 6z aisées et 63 appartenant au groupe B pour le voéabu Jaire r3 5, dont 6_7 aisées et 68 appartenant au groupe B.

Pour ces épreuves un certain nombre d'enfants ont été examinées par MU• Combe, qui m'a permis obligeamment d'uti­

liser son travail. Les épreuves, comme la technique, sont celles dont on se sert à l'Institut J. J. Rousseau.

Vitesse de lecture.

L'enfant lit a-n texte suivi. On note le nombre de mots lus pendant une minute (v. Interméd. des Educat., n°s 54-56, p. 33.

Lecture, tI• épreuve).

NOS RECHERCHES 9

Moyennes de la vitesse de la lecture cher les filles de 7 à Ir ans.

Age. . . . 7-7;H 8-S;H 9"."9;U iO-iO;H H-H;H

Groupe A. 65 78 114 133 143

Groupe B. 46 70

9?

119 117

Différence en faveur du

groupe A . 19 8 18 14 26

Les enfants aisées lisent à tous les âges plus vite que les enfants du groupe B.

Vocabulaire.

Il s'agit de savoir combien de mots su� 25 sont connus par l'enfant. Je me suis servie des 25 mots smvants:

K Avaler, dindon, inondation, statue, affiche, palmier, paupière, ligoter, ivoire, pâture, dossie�, sourcils, perpétuel, p�quebot, médiocre, colline, frayeur, secateur, balustrade, crepuscule, calorifère, cyclone, paraphe, trivial, palliatif. ». , L'observateur cherche à se rendre compte·, s1 1 enfant com­

prend ces mots. Il ne s'agit pas de définitions.

Moyennes des mots connu,s cher les filles de 7 à Ir ans.

Age ... . 7-7;H 8-S;H 9-9;H iO-iO;H H-H;H

Groupe A. 8.2 11.8 15.3 19.0 19.0

Groupe B. . 7.2 9.6 12.5 14.4 16.3 Différence en

faveur du

groupe A. I.O 2.2 2.8 4.6 2.7

Dans cette épreuve aussi les enfants aisées se montrent supérieures. Le nombre d'érpeuves intellectuelles est tout a fait insuffisant , . . pour en tirer des conclusions. Il m'a paru pourtant intéres- sant d'en prendre note. Les résultats acquis soit au point de vue physique, soit au . . _ point de vue intellectuel sont très incomplets. Tels quels, ils montrent l'influence du milieu social sur le développement.

Ils rappellent que l'école n'est pas un tout isolé.

Les amis de l'enfant, s'ils désirent voir la nouvell� générat10n plus saine et plus intelligente q�e la nôtre, ne d?1vent �a� se borner à la réforme de l'école umquement. Ils doivent diriger leur intérêt sur les mauvaises conditions de vie des classes pauvres et chercher à les améliorer.

L. KANEL.

(7)

10 L'INTERMEDIAIRE DES EDUCATEUR��

A-:LA MAISON DES PETITS:

Drapeaux.

(Extraits du cahier de notes journalières.)

11. novembre 1918. - Dans les classes, les vestibules, grande exubérance, discussions animées, cris de joie : « - Les dra­

peaux, les drapeaux, sortons les drapeaux, il faut décorer notre maispn, c est l'armistice, vous savez les amis ! ,,

Gustave. - Mademoiselle, vous savez. que la guerre est finie, on peut sortir le drapeau du bonheur, n'est-ce pas ?

Madeline. - Et celui de la bon te, et celui de la beaute ! Renaud. - Et celui de la volonté surtout parce qu'ifs ont bien combattu_, les soldats.

En quelques minutes, fenêtres et murailles sont tapissées de drapeaux aux riches couleurs et aux devises suggestives.

Titi, une ancienne élève, actuellement à la Maison des Grands, nous fait part de ses sentiments : « -C'est juste les drapeaux qu'il faut pour la paix. S'il y avait de la bonté, de la volonté, du travail, de l'o'béissaoce dans le monde, il n'y aurait plus jàmais de guerre, n'est-ce pas, mademoiselle ?

- Tu as raison, petite Titi, il faut que nous y pensions tou­

jours davantage, nous, « les soldats de la Maison des Petits,, qui avons choisi et brodé ces devises. »

Deux ans se sont écoulés depuis que Titi et ses amis ont con­

fectionné ces bannières, qui en toutes occasions, flottent au­

dessus de nos cortèges et pavoisent nos murs.

·Voici leur histoire, empruntée au cahier de notes journa- lières.

9 octo_bre 1916. - Depuis la rentrée, les Grands sont particu­

lièrement animés d'un esprit guerrier. Charly, Gaby et plusieurs autres viennent

-en

classe, vêtus de leur uniforme de soldat.

Ils ne pensent qu'à la bataille, se fabriquent des armes de tous genres, les fillettes se sont constituées infirmières.

Rien d'étonnant à ces jeux qui sont le reflet des événements.

14 octobre. ----: Les blessés qui, hier encore, étaien-t imagi­

naires ne. le sont que trop réellement aujourd'hui: écorchures, bos"ses, plaies à bander, vêtements déchirés, disputes et chi­

can�s. · fi faut intervenir, mais ... comment inrerdire le jeu de

----LA MAISON DES PETITS Il Ja guerre à l'enfant? c'est impossible, en ce moment, plus que jamais impossible.

Comment faire comprendre à l'enfant les tristesses, les an­

goisses les atrocités de la guerre, il ne saisit qu'une �hose :

Les <1 grands » se battent, battons-nous - et en toute� circons­

tances ne se disent-ils pas: « Les grands font cela, faisons-le. - Rappelons-nous que pour l'enfant les paroles ne sont rien, mais que l'exemple est tout.

Lundi, 16 octobre 1916, 2 heures. - Gaby et Charly entrent en classe avec leurs fusils, armes de leur confection. Tous prennent place autour de la grande table et, avant

?e

nou mettres à l'ouvrage, comme il est de coutume, nous discutons quel- ques minutes. Je m'adresse directement a Gaby et a Charly: «Ah! Je de­, , . vine .pourquoi vol.lS avez rapporté vos fusils aujourd'hui, vous deux, ce n'est pas pour jouer à la guerre, je suis sûre . .

Jshar. - Ob non, moi, je n'y joue plus, c'est trop triste, on se fait du mal - on peut bien jouer au soldat, mais pas à la guerre.

- Jouer au soldat, mais pas à la guerre, comment cela?

Ishar. - Mais oui, les soldats qui ont gagné, ils font un grand cortége, ils ont des drapeaux, des tambours, des mu­

siques.

- Mais qu'ont-ils gagné ces soldats ?

Titi. - Ils ont gagné des batailles, alors ils ont aussi tué d'autres soldats. »

Ishar est triste, il n'avait pas réfléchi à ce que signifie la victoire du soldat.

Gaby. - Oui, mais ils sont heureux quand même, puisqu'ils ont gagné, ils sont les plus forts.

- Les plus forts gagnent, c'est vrai, c'est très beau d'être fort, de pouvoir « gagner », mais ...

Jslzar. � Faut gagner des choses bonnes.

- Oui, justement.

Eliane. - Un soldat, c'est comme un veilleur.

Charly. - Mais oui, c'est le veilleur de son pays.

Gaby. - On est des veilleurs, on pourrait aussi être des soldats.

- Mais oui, et de vrais soldats, des soldats qui auront à se défendre, des soldats forts qui gagneront. n

Les yeux se tournent vers moi étonnés.

Titi. - Oui, moi je sais". les soldats de la Maison des

(8)

12 L'INTERMÉDIAIRE DES ÉDUCATEURS

Petits, il. faudra se défendre contre le bruit, contre la méchan­

cèté, contre la paresse.

,-Mais comment pouvez-vous vous défendre contre le bruit, contre la paresse ?

Cha'r{r •. -Oui, il faudra que le silence soit le plus fort, -alors il ri'y aura pas de bruit; si le travail est le' plus fort, il

chassera·-la paresse.

- C'est tout à fait juste cela ... et, vous voulez être les Œ Sol­

dats de ,la Maison des Petits ? '{o�s.":,---Oui:-- oui - oui.

lshar_ ... - Mais .•. __ pour nos cortèges, on pourra avoir des _drapeaux, un-tambour?

- Certainement, vous pourrez avoir tout cela; je me réjouis de voir Tôs · cortèges:

Gaby;,.,...., Quels drapeaux aurons-nous, de vrais drapeaux à nous, n'est-ce pas ?

.,...., Bien s-ûr, vous choisirez vous-mêmes, pensez-y jusqu'à demain, nous verrons celui qui aura la meilleure idée. »

17 octobre. - Ishar apport un projet intéressant, il a dessiné six drapeaux d'après les couleurs du spectre. Il montre ses dessins à ses amis, qui paraissent tout à fait d'accord. Charly a brodé le mot «travail» sur un petit morceau de flanelle qu'il a fixé à un bâton. Grand enthousiasme, tous réclament de l'étoffe et des hampes, la décision est unanime, les drapeaux seront rouge, orange, jaune, vert, bleu, violet.

Louis. -· C'est très bien choisi, ces couleurs, parce que le drapeau de la Maisoi:i des Petits a un soleil. Le soleil donne de la lumière et les couleurs de la lumière sont justement celles-là.

Rachel. -·Moi, je prendrai orange et je broderai cc Bonté».

Maurice. - Moi jaune et je broderai cc Travail».

....:.. Quels beaux mots ! mais ... pour « gagner » cela tous les jours, il faut être fort, il faut vouloir, et celui qui veut, que possède-t-il ?

Gaby. - Eh. bien, il a de la volonté, moi, je veux broder

« Volonté » sur le drape.au bleu.

Lyda. - Et puis, il faut de l'obéissance, j'aimerais bien bro­

der ce mot sur l'étoffe verte.

Titi. - Il reste encore le rouge et le violet; moi, j'aimerais _le rouge, mais je ne sais pas ce qu'il faudrait broder.

- Eh bien, cherchons encore ... Comment sera notre maison,

A _ , MAISON DES PETITS

toute parée de drapeaux, remplie de travail, de volonté, de bonté, d'obéissance?

Tous. - Belle ... très belle !

Titi. - Ah 1 oui, je broderai «Beauté».

Louis. - Plus qùe · l'étoffe violette ... ! qu'est-ce qu'on va mettre?

- Je me le·demande vraiment ... je pense à ces soldats qui auront à combattre très fort tous les jours pour gagner de gran"des victoires sans fusil -:- sans sabre, mais avec une arm�

pourtant, mais une arme qu'on ne voit pas, qu'on ne tient pas dans sa main ..

Eliane. - Qu'on tient dans son cœur alors-.

- Qui, justement, une arme que l'on tient dans son cœur.

Vous savez bien ce que vous devez toujours avoir envers les Petits, les plus faibles que vous et ... aussi envers les plus forts ..

Jshar. - Oui, moi je sais, c'est de la douceur. Eh bie�, toi, Louis, tu peux avoir l'ëtoffe violette, puisque tu la veux, tu broderas «Douceur)).

Jshar. - (continue) Moi, j'aurais aimé broder le mot « Bon­

heur» parce qu'on en aura beaucoup. Maintenant, j'aimerais broder chaque lettre. d'une couleur différente, la couleur des drapeaux, mais il n'y a plus d'étoffe.

Louis. - Tu devrais prendre de l'étoffe blanche, parce que la lumière qui se compose de toutes les autres couleurs est elle-même blanche.

Gaby. - Oui, c'est une bon ne idée et ça fera sept drapeaux.»

20 octobre. - C'est samedi, tous les drapeaux sont confec­

tionnés, ourlés, brodés, fixés sur hampes. A la fin de la ma­

tinée, les « Grands » organisènt un cortège ; ils défilent dans toutes les classes, annonçant qu'ils sont les « S,oldats de la Maison des Petits » ; ils sont conscients de leur mission ; c'est un-cortège important .

Depuis ce jour, la s.emaine de travail ne se termine jamais sans cette manifestation qvi revêt toujours un caractère so­

lonnel: c'est la « prise du drapeau>>, Celui ou celle qui a obéi à l'une ou l'autre des devises choisies peut, avec l'approbation de ses amis porter sa bannière. Cette petite cérémonie s'accom­

plit dans un esprit de grande loyauté.

Pour nous, nous voyons chaque jour davantage s'affirmer ce gund principe : Savoir s'emparer de l'idée de l'enfant, de son intérêt, le faire valoir, le faire grandir.

M. AUDEMARS.

(9)

14 L'INTERMEDIAIRE DES EDUCATEU

POUR LES PLUS GRANDS:

La Suisse nouvelle: un cc problème».

On sait la place que tous Jes .programmes novateurs en ma­

t,!_ere â'enseigBélll�QU,2!1L � l'activh� sw5tanee de l enîanî:

-M. Claparède a donné de la conception nouvelle de la"1èçol'f cette· t?iin�e' frappante_: « Une leçon doit �tre �ne .répon�e. '.>

Elle ·suppose par c6ose4uent qu une quest1011 s est imposee a l'esprit de l'enfant, et que cette question est assez inté�essa·nte pour qu'il s'applique activement à en chercher la �olut1on .. Ce 'qui'"est vr.ai de la leçon isolée doit l'être aussi d'une sutte, d'un· 11·cours,, de leçons. De la le soin que les éducateurs de l'�co1c de' Dewey mettent à rechercher les problèmes capables de préocéuper les enfants et de leur suggérer un enchaînem��t de questions suivies. Le- journal du Teachers College 1 publiait récemment le plan d'un cours �ur le Mexique où le problème central éta,it emprunté aux preoccupations politiques du mo­

ment et se formulait en ces termes: Les Etats-Unis doivent-ils int-ervenir au Mexique?

Dans le même ordre d'idées, nous croyons que des profes­

seurs d'Ecoles nouvelles, et plus généralement les maîtres qui jouissent d'une certaine latitude dans la disposition de leurs programme.;;trouveraient un très grand profit à lire avec leu�s élèves ou â faire lire a ceux-ci le récent livre de RAGAZ: Die neue Schwei1, qui vient de paraître en français (Genève, Atar) �·

La première partie notamment, intitulée Die Not: le pénl - la détresse, même - est d'un intérêt poignant et bien propre à saisir l'intelligence et le cornr de jeunes garçons de i 3 à 18 ans. Il nous est arrivé peut-être, avant la guerre, a nous qui vivions dans une Suisse où tout semblait aller trop bien, d'en­

vier les hommes et les femmes qui, appartenant a des nationa­

lités- en péril, avaient reçu pour ainsi dire en naissant, �n grand idéal pour lequel il valait la peine de vivre ou de mounr:

Alsaciens, PolO'nais, Sionistes, Arméniens, etc. Eh bien I cet idéal; Ragaz montre ·que nous ne saurions nous en passer, sous

1 Tcacbers College Record, XVI. 4, sept. 1915, voir aussi XV. 2, m�rs 1914.

•,Aun_pri.i. malbeurcn&emënt 6ien décourageant: 7 fr. So. Nos Sociétés pé­

dagogiqiies, nos ligues d'utilité publique, la fon��tion Sc�î.ller'. le. Con�e)l fédéral, que sais--je? ne pourraient-il� pas obtemr une édition a pnx réd.ul!

pour.Je corps enseignant.

--..,UR. LES PLUS GRANDS

r5

peine de mort. Donnez_ à. vos élè�es l'occasi_on de se�tir c�

frisson (le frisson patnouque vrai --:- combien s_upéneur a .la griserie d'antan quand nous chantions: « ••• po_m� cor.orne nous!») - et les problèmes se poseront en foule� 1 esprit �c vos élèves et vous aurez du travail actif en perspecuve, du pain sur la pianche., pour toute l'année :

Des leçons de morale, s'il en faut à votre progr8:m'.11e .: sur la responsabilité, la solidarité, l'idéal social du chnsuamsme, etc.

d 1 Des leçons d'histoire, Histoire de la_ �uisse d'8:bor : es relations de notre pays avec les pays vo.1s10s : Autric?e, Alle­

magne, Italie, France à travers les siècles ; . le ser�ice mer­

cenaire, la grande figure de Zwingle, la r�formauon et . �a démocratie, Calvin ... Histoire générale enswte et plus part1- cuHèrement l'histoire de la démocratie en France avant, pen­

dant, après la révolution, en Angleterre, aux Pays:Bas,_ aux Etats-Unis (guerre de !'Indépendance et guei:e d_e Secess1on).

Puis de nos jours, en Russie, par exemple. Histoire des reven­

dications sociales et du socialisme.

Géographie, notamment géographie économi_9:,ue. L� Suisse, ce qu'elle a et ce qui lûi manque. La hou1Ue- notre et la houille blanche le réseau de nos chemins de fer et !eut élec­

rrificarion, le re�dement de nos réserves hydrauliques, la navi­

gation fluviale, les canaux à créer, tout cela mêne d� la géo:

graphie à l'économie politique d'une part, à la physique �t a la mécanique de l'autre (locomotives à vapeur et loc'omouves électriques, turbines, dynamos, plans inclinés). Les rapports de l'agriculture et de l'industr.ie conduisent aux questions de politique et de morale politique: la press_e, I_es partis,, et�.

Ajouterai-je que nos élèves voudront pouvoir hre dans 1 0�1- ginal non seulement Ragaz, mais le Guillaume Tell de S�h1l­

ler et la nouvelle de Gottfried Keller, à laquelle renvoie le nom de Seldwyla, et que l'allemand trouvera ainsi son profit à notre plan d'études r

Tout cela d'ailleurs devra aller de pair avec un effort oou­

ve�u pour initier pratiquement notre petite classe aux avan­

tages, aux dangers, aux responsabilités du gouvernemeO't démocratique. Nous ce.lirons pour nous-mêmes non seuleme_nt 1e livre de M. Fœrster, ministre de Bavière à Berne (n?s fél��

citations en passant à notre courageux collègue et ami), mais celui de . M. Burckhardt, maître. secondaire à Bâle, si riches tous deux d'expériences suggestives,

(10)

16 L'INTERMEDIA:IRE DES EDUCATEURS

A la Maison des -Grands, Mll• George a courageusement

·entrepris dès la rentrée-de proposer à ses élèves (r r-15 ans) la démocratie comme sujet central d'études.

· �- La -remarquable conférence de Jean WAGNER: La démocratie en:dà,iger (Lausanne, 1916; 3o cent,) les a introduits dans le sujet, avant qu'ils aient tous pu lire le livre de Ragaz, Déjà plusieurs extrJJS : sont vénus encadrer heureusement leur tra­

vail journalier: une causerie de M. Adrien Naville sur la représentation proportionnelle, des leçons de M. Du Pasquier sur l'histoire de la Suisse, l'installation si solennelle du nou­

veau Conseil d'Etat genevois avec la prestation de serment à Saint-Pierre; l'exposition de l'association du Rhône au Rhin, etc. - L'expérience continue. Nous serons heureux de recevoir les suggestions qui nous aideront à l'enrichir.

Pierre BovET.

Il nous paraît intéressant de transcrire ici quelques-unes des questions que nos garçons se sont posées en lisant le livre dont nous parlons. Nous les donnons telles qu'ils les ont for­

mulées, dans le désordre où les a jetées sur le papier la marche de leur pens:\e, tandis qu'ils suivaient l'argumentation de l'auteur: on passe ainsi de questions de faits à des questions de droit et de l'histoire à la morale - mais peu importe.

Qui est Gottfried Keller?

Pourquoi y a-t-il tant de professeurs étrangers ?

Ne serait-il pas préférable que la presse fût soumise à un contrôle?

Quel est le journal en vogue dans la Suisse allemande?

Est-ce qu'on ne devrait pas supprimer les naturalisations?

Comment se sont formés les partis ?

Comment se fait-il qu'un parti arrive au pouvoir? pourquoi plusieurs partis ne règneraient-ils pas ensemble?

De quelle idée parle Ragaz quand il dit que la Suisse doit être dépositaire d'une idée? est-ce la démocratie? la liberté?

Qui a eu l'idée d'un tribunal d'arbitrage ?

Quand l'Angleterre a-t-elle donné à la Suisse des preuves d'amitié?

·D'où vient cette préoccupation de capitaliser, de s'enrichir?

E�t-·é:e que les mêmes choses se produisent en Hollande en Danèmark, en Suède, en Norvège?

Qu'est-ce que la démagogie ?

A qœHe époque la Suisse fut-elle la plus grande force mili­

·taire de l'Europe ?

L'EXAMEN DES CONNAISSANCES 17 Depuis quand le péril économique est-il si pressant?

Depuis quand les étrangers affluent-ils en si grand nombre?

L'industrie des étrangers est-elle née tout de suite après l'invasion étrangère ou est-elle de date-plus récente?

Pourquoi Ragaz considère-t-il comme une chose inouïe le grand notnbre des Suisses qui s'engagent sous d'autres dra­

peaux? Il ne peut être question d'intérêt. Pourquoi s'afflige-t-il de voir des Suisses q\litter pour un temps seulement leur pa­

trie pour combattre avec ceux qu'ils croient être du bon côté ? Est-il un motif bas et vil qui les y pousse?

L'EXAMEN DES CONNAISSANCES

Encore la lecture.

L'article publié par L'intermédiaire dans son no 54-56 nous a valu une �ote de M. fONTÈGNE nous signalant un travail que nous _

1�nonons, et dont, d'après les données qu'il nous a transmises, nous extrayons ce qui suit : Franz WErGL,

instituteur, assistant au séminaire de Péda- gogie de l'Université de Munich a dans une de ses brochures :

Experimentell-piidagogische Erforschung der Begabungsdiffe­

re1111m 1, compte rendu d'expériences faites sur la lecture dans une classe d'enfants de 45 élèves âgés de 10 à 12 ans. Chacun d'e_ux est amené a lire un texte qui ne soit pas trop difficile et dont le contenu soit _aisément accessible. Le nombre des syllabes 2 lue� par minute est noté. L'expérience se répète trois ou quatre fois au-x. mêmes heures de la journée.

Voici les résultats obtenus :

Moyenne de toute la classe : 164 syllabes par minute. En tenant compte de"l'âge, on a :

3o élèves de IO ans lisërit en moyenne : 170 syllabes.

12 l l

n li 161 n

3 l) 12

• .,

)) l2ï

"

ce qui, au premier abord, paraît singulier. Tout s'explique Sl

: Donauworth. 1914, Piidagogi�he Zeitfrage;i, Neue Folge, Heft 6.

_on peut, c;royon1-nous, "admettre qu'en allemand 100 syÜabes d'un texte facile représentent ea moyenne a peu près 63 mots.

(11)

1-8 L'INTERMEDIAIRE DES :f:DUCA" •. ,JRS

l'on tient compte de l'âge intellectuel des élèves. On compte âlors :

·7élèves de 9 ans, moyenne 120

·23 )) l O )) )) l 66

13 ll II » 172

2 >J 12 >> " 225

Ou encore:

i élève retardé de 3 ans lit 95 syllabes.

3 ,, ,, 2 » lisent en moyenne r 12 "

8 » )) 139

25 » sans retard ni avance " 174 » 7 · » _avancés de I an " 176 "

» » 2 ans lit 259 >>

Én d'autres· termes, dans cette classe, les enfants les plus âgés sont des retardés d intelligence, c'est pour cela qu'ils lisent moins vite que les plus jeunes.

D'où se dégage la conclusion même que M. Duvillard donnait en 1912 à son article (Intermédiaire, n° 1) : « Il va entre l'aptitude à la lecture et les fonctions générales de l'in­

telligence une corrélation. La lecture chronométrée peut servir au maître à un examen rapide de la vivacité intellectuelle des élèves qu'il ne connaît pas encore. "

QUESTIONS ET RÉPONSES

Qu-estions.

Nous posons sans tarder les questions suivantes, que com­

mentera dans notre prochain numéro un article de M. Roux lui-mêm.e sur l'enseignement de l'histoire de 8 1c II ans.

45. QueJ!e histoire ·de la littérature me recommande'riéz-vous, qui mettet l'a·cc-enr: sur les rapports entre le développement des genres et celui de la civilisation ? · 1

46. Connaisse.z-vous des histoires de la locomotion, de la maison, etc.; copieusement illustrées?

(Belleville s •. Saône) César Roux.

LIVRES NOUVEAUX:

, �-a.i;the R&YM<>:N,o. L;Histoire suisse contée par Grand'

mère. Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, in-18, cart. 4 fr. 5o. -A la bibliothèque de la Mai-son des Petits, ce charmant volume

LIVRES NOUVEAUX

a reçu un accueil enthousiaste. Ses récits courts et animés m_ettent d'une heureuse manière, l'histoire de notre pays à la portée des plus jeunes.

Plusieurs des héros mis en scène ont leurs admirateurs très convaincus, tous excitent un vif intérêt. Les illustrations, fort bien venues, contribuent au succès de ce joli livre parmi notre

petit monde. L. LAFENDEL,

Casimire PROCZEK, Contribution à la psychologie de l'ado­

lescente, Lausanne, lmpr. centrale, t918, 183 p., în-8°. - Il y a beaucoup à dire encore sur l'adolescente. Cette thèse cepen­

dant apporte peu de choses nouvelles · c est qu'elle embrasse un trop vaste domaine : physiologie et psychologie psycholo­

gie générale et psychologie individuelle. Mlle P. manque d'idées directrices, ou celles qu'elle a sont par trop simples; ainsi quand elle classe les méthodes en méthodes sans valeur, mé­

thodes d'une valeur relative et méthodes t0ujours valables; ou les tempéraments de femmes en forts, moyens et faibles. Néan­

moins ce livre rendra des services, car il contient beaucoup de choses.

Sir Ray LANKESTER, Natural Science and the Classical System in Education, London, Heinemann, 1918, ,•11-298 p., in-12. - « C'est un bel et grand agencement sans doute que le grec et le latin, mais on l'achète trop cher ». Ce mot de Montaigne sert d'épigraphe à un livre de combat, publié par le Comité contre l'abandon des sciences. Les neuf chapitres qui le composent sont ou bien la réimpression d'essais qui datent d'il y a un demi-siècle ou bien des articles nouveaux dus à de grands « schoolmen n et à M. H.-G. Wells, le fameù-x ro­

mancier. On les lira avec un vif intérêt à cette heure où en France un mouvement de retour aux études classiques trouve des avocats - et en attendant qu'on recoure enfin à des mé- . thodes d'observation méthèîdique ·et. d'expérimentaùo.n pour

trancher ce vieux débat.

P .-J. HARtori, Examinatfon and their .Relatfori. to èul­

ture and Efficiency, London Constable 1918, xvm-145 p., in-12. - Il s'agit de ces famett:x examens anglais du Civil Ser­

Yice et de ceux des universités et des écoles. Quels buts visent­

ils ? Quels résultats obtienliein-ils ? La critique à laquelle les soumet H. montre tout ce qu'il y aurait de recherches pré�

cises. â. faire pour les réformer rationnellement. Plusieurs appendices importants; notamment une analyse des _travaux d Edgeworth sur la statisùq'ue des examens.

(12)

20 L'INTERMÉDIAIRE DES EDUCATEURS

J.O. GARRmo. La enseiianzà de la palabra a los sordo­

mudos. Madrid, Hernando, 1918, 102 p. il!. - Dès le milieu du

XIXe

siècle, l'instruction des sourds-muets par 1a méthode des signes a été remplacée, dans les pays de langue français�, par l'enseignement de la parole et de la lecture sùr les lèvres.

L'enseignement de la parole, basé sur la science phonétique, a eu deux représentants éminents: Goguiilot et Thollon (de Paris). C'est à l'école de ce dernier que M. Garrido s'est formé èt c'est la méthode qu'il nous présente aujourd'hui, adaptée à la langue de Castille. Petit ouvrage très clair et abondamment

illustré. E;. J.

Marcé! MARCHAND. Examen critique des tendances de l'enseignement primaire actuel, 34 p., in 18°, Porrentruy 1918. - Em. DuvII.LARD. L'Ecole de demain, 24 p., in 8°.

0 fr. 60. Genève 1918. -- E. DucoR et E. LARAVO!RE. Les pro­

blèmes que la guerre pose à l'école primaire, 24 p., in 18°, ofr. 5o. Genève 1918. - A défaut d'un congrès, les diverses sections de la Société pédagogique romande nous donnent des brochures, nombreuses et intéressantes, qui témoignent d'un souci réel du mieux. Les idées sont en marche; nous aimerions pouvoir dégager l'unité profonde de ces écrits d'occasion. Celui de M. Duv1LLARD - nos lecteurs ne s'en étonneront pas - met l'accent sur la nécessité de l'expérimentation et réclame le laboratoire-école.

Dr Hans ScHENKEL. Die Schule der Zukunft. Zurich. Oreil · Füssli. 53 p., in 80, r fr. 20. - La réforme scolaire, pourquoi elle s'impose, l'idéal que rêve l'auteur, un projet de ferme-école rattachée à une école de ville et permettant aux enfants des stages à la campagne - telles sont les idées directrices de ces pages convaincues et attachantes.

OUVRAGES SCOLAIRES

H. DucuosA,L. Exercices de Lecture expliquée. Lau­

sanne, Payot, 103 p., cart. 1 fr. 80. - Tous les ouvrages qui pourront aider le maîtres des écoles primaires à mettre un peu_ d'ordre et de savoir-faire dans leurs leçons de lecture ex­

pliquée seront les bienvenus. A cet égard, le recueil d'exer­

cices que publie M. Duchosal, en s'inspirant des modèles franç-ais, paraît fort bien compris. Il contient un exemple d'explication in extenso, qui fait une place au plan, aux idées et au vocabulaire; une série de textes qui ont tous une valeur

OUVRAGES SCOLAIRES 2I

littéraire et, à la suite de chaque texte, un questionnaire. Cette dernière partie du recueil ne peut être, bien entendu, qu'une indication et un guide. Il nous a semblé, cependant, qu'elle admettait.beaucoup de quesùons en dehors et autour du texte, et qu'elle n'en con.sacrait pas assez aux remarques personnelles et à la connaissance de la langue: A part cela, les exercices de lecture expliquée nous paraissent excellents et capables de

rendre de réels services. J. B.

Henri SENSINE, en collaboration avec L. Jayet, U. Briod Ch. Vignier, Cours de langue française, grammaire. voca­

bulaire, composition, IIe livre, Lausanne, Payot, 1918. 302 p., z fr. 25. - Nous tenons à signaler ce livre qui marque I abou­

tissement d'un effort long et consciencieux. L'observation des faits, la marche du c·oncret à l'abstrait, la volonté de se ser­

vir du cours de langue pour développer chez les enfants le goût des choses utiles, qui ne souscrirait à ces principes de la préface ? Le but principal d'un cours de langue française reste d enseigner le français et c'es-t une tâche très difficile chez nous. L'expérience seule dira dans quelle mesure le livre de M. Sensine pourra y con,tribuer. Nous nous réjoùissons pour.

notre part de constater que la grammaire proprement dite n'occupe que le tiers de ce volume. Qui sait si sa part ne sera pas diminuée encore à la prochaine édition ?

Henri CucHET, Recueil de poésies à l'usage des enfants, Se édit., revue par Mme M. Cucll.et, Genève, Burkhardt, Paris.

Fiscpbacher. 152 p. - Cela commence par des rimes pour les r9ut-petits et monte jusqu'à du Lamartine et du Sully-Prud­

homme. 1 ;7 morceaux variés q1.1i seront certainement utiles et agréables a beaucoup de parents.

P_.-E. 80N1ouR et L. MORF, Manuel d arithmétique com­

mer�ialet à l'usage des apprentis de commerce, 5• édit., Zurich, Schulthess, 23j p., 5 fr. -Recommandé par le Comité central de la Société suisse des commerçants.

F. HuNztKER, Sommario di grammatica italiana, Zurich, Orell-Fussli, 143 p., cart., 4 fr. 80. - Composé pour des élèves de langue allemande. L'accent tonique est marqué pour chaque

mot.

A. BAUMGARTNER, Das zweite Jahr Deutsch, vn, 164 p. · Mêmes édit. - Ingénieux livre de lecture ave·c vocabulaire pour élèves français, italiens et anglais. Morceaux intéressants:

beaucoup d'auteurs suisses contemporains.

Carte physique de l'Europe, au 1.10,000. Mêmes édit., 1 fr.

(13)

22 L'INTERMEDIAIRE DES EDUCATEURS

CHRONIQUE DE L'INSTITUT:

Les.rentrées se suivent et ne se ressemblent pas. Celle-ci a é.té pour nous, c<;>mme pour chacun, sérieusement gênée par là g�ippe : nous avo_ns dû nous passer d: séance d'o:iverture et ,reprendre le travail sans apparat. Saut pour la Maison des

· Peti�s, le.s éJèves nouveaux sont peu nombreux, mais l'esprit reste exce!lent. Un coptingent d'in ernés qui promettait d'être très a-cÙf à passé comme un météore, mais nous ne sommes pas assez égoïstes pour nous en affliger.1

-

ter THURNEYSEN a consacré dans le numéro du 1er août de en und Leben un important article � faire connaître notre Institut en termes extrêmement sympathiques. Il trouve nt que· la discussion philosophique des buts_ d�

l'éducation n'a pas dans notre programme la place qm lm revient. Mlle A. ScHULER a donné, elle aussi, un article sur l'Institut dans le Bund du 2 1 juiilet. Merci à ces deux amis.

Nous avons reçu en juillet de M. Stehli-Zweifel à Zurich, père d'ùne de nos anciennes élèves, un cadeau de 500 fr. pour

·notre fonds de bourses. Nous avons été très touchés de cette

belle générosité.

· Les interi'rés français qui nous ont quittés eu novembre ont fait aimablement don à ! Institut du reliquat d'Lm petit fonds réu.ni :{>Our la fête du 23.

L'.Amicale a repris ses séances en remplaçant à la présidence M. Bariffi par Mil• Combe et en organisant le 10 novembre eiour n.<?s. ��is jnternés une séanc_e d'adieux -�ui fut char_m�nce.

Ces Messieurs voulurent rendre a notre socteté la monnaie de sa pièc;e et no�s reçurent à leur cour de la façon la plus cordiale ië samedi 23, î'avaot-yeille de leur départ. Promenade � sans but ». le 8 décembre."Soirée d'Escalade, le 17 très réussie (Le cap�fc'! dè,'M�slè/, chansons, revue d'ombres chino�ses, etc.).

,

0M. L&.LAY a été nommé professeur de philosophie au lycée de Quimper.

. Bonnes nouvelles_; de MM. Bi.AUP à Wissant (Pas de Calais), Roux-à Belleville sur Saône (Rhône), LucE, GILLET.

M;' FoNTÈGNÈê:st à Lyon, il travaille à l'Ecole Joffre, Ecole Professionnelle de blessés, 41, rue Rachais.

CHRONIQUE DE L'INSTITUT 23 Anciens élèves :

Le Bulletin de l'Ecole Ferrer (4, rue de la ·Madeleine, Lausanne), un très intéressant journal que nous sommes heureux de recommander à cette occasion, a donné dans ses numéros 19 et 20 (mai et juin 1918) deux articles fort atta­

chants de Ml!e• Sara BROCHER et Marie GAUTIER sur leurs expérience·s à la Maison des Petits de Lausanne.

Mlle Andrée Go1.Az a ouvert· à la Tour de Peilz une petite classe enfantine dans des conditions très encourageantes.

Mil• Mathilde SAVARY a ét,é chargée à Vevey d'une classe spéciale.

Mme Hélène lli1.ÉAMONT a été nommée directrice du jaTdin d'enfants de l'Union familiale, 185; rue de Charonne, Paris une grande et belle tâche.

M. Pau Viu., retour de Colombie, a dirigé à !;Ecole d'Été de Ba.rcelone un cours sur l'Education, sous forme d'entretiens

« Table ronde pédagogique P tlit le. programme.

Depuis longtemps nous ne savions rien de M."et Mme SERGIO de• Sous11. Ils sont très actifs. M. Sergio dirige une revue Pela Grei et une bibliothèque d'éducation ·qui çomprend à

côté· d'une section Séné raie, une section cons�crée à l'éduca­

tion 'technique et une bibliothèque d'études écon:omiques et sociales. Tandis que Mme Sergio y publiait une étude .suc la Méthode Montesson� QOtre ami y a donné successivement plu­

sieurs petits livres : ia jonction sociale des étudiants, considéra­

tions -historico-pédagogiques, éducation civique, La bibliothè-que com�e la revue respirent un patriorismè très éclairé qui·, te­

oant compte des tradit_ions et. (!es besoins. du pays, sait ce qui se· fait ailleurs· et voudra"ït, en dehors des coteries poli­

tiques aux mots. d ordre surann·es:, �ncourager toutes les éner­

gies indépendantes. ·La maison d'ëdttion.à Pono·porte le l:iéau nom de Ren.ascènçà F:o·"rt.uguesa. Ad_re�se de notre ami : Praça José· Foo·tana ·11, Lisbonne. · · · : ·

_MU• BE!_tELllf.Al'I� n9us a· fait. pa� de-son mariag;·av.f;c M. KA:;z:.

N&J.SON qû,i fut à maintes reprises l'bôtè ·de l'Amicale.' Vœux très cordiaux. . ·

Un au,tre ç.e nos hôtes et amis, M. Haï.o;,. HARA'R.1 a obt�riu ; l'Univ!?rsité son grade de_ doèteu'r �s lettres apr�s la soutenance.

d'.uqe thèse très riche d'idées: Littérature eJ tradi-tion-(Genève�

Georg), Ce beau livre est dédié -à lshar et à sa mère:

C'est hélas I a 7a mém'oire de sa petite fille Jeanne-Marie,

Références

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maines, on est tenté de prolonger la durée des études ; mais c'est raccourcir la période d'activité intense pour chaque individu. Dans l'incapacité où nous sommes de

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