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.qooqle
.com|
R.*. DES COEURS FIDELES 9
A
L’OR.*.DE STRASBOURG.
INSTRUCTION DONNEE
ET
(RtDmîP^iB iRMUDU
PAR LE YÉN.*. EN EXERCICE,
a l’occasion des deux fêtes de l’ordre
DE L’AN DE LA V.-. L.*. 5825.
STRASBOURG
,
DE L’IMPRIMERIE
MAC.’.DE M
meV
eSILBERMANN.
5826.
Digitizedby
v^ooQle
Digitizedby
v^ooQle
INSTRUCTION
DONNÉE
PAR LE VÉN.\ EN EXERCICE,
AL’OCCASIONDELA FÊTEDESAINT-JEAN D’ÉTÉDE 5825.(l)
*
Mes
FF.*.i
Ainsi
»au
déclin de sa vie, parlaitun
jourun
vieuxFranc-maçon
blanchi sous les cotonnesdu
temple,
soutenu de l’amour de ses frères, et environné
du
res- pect des profanes:«Je me
rappelle toujours avecune
nouvelleémotion
,
disait-il, le jour
où
je vispour
lapremière fois la V.*»L. * J’avais déjà passé la première jeunesse , et acquis quelque expérience de la vie. L’impression n’en fut
que
plus forte et phis durable.«
En
apercevant laforme
et la disposition intérieuredu temple,
leVénérable,
placé àTextréçiité > lalu-mière
resplendissantedu Jéhovah
quil’entourait... , le(1) Cette instruction adéjà étéimpriméeisolément; maisl'édition étantépuisée, et plusieurs
A
tel.'.,étçangerç à l?Or.\ de Strasbppxçy s'étant servis avec succès de cette instruction lors des réceptions de Prof.'.,laR.\ des Cœurs Fidèles en a ordonné la réimpression, attendu qu’elle peut servir à donner aux nouveaux initiés une idée exacte et suffisammentcomplète de la morale maçonnique. Li
Digitizedby
v^.ooQle
( 4 ) recueillement
,pleindedignité,
répandu
sur laphysio-nomie
desfrèresqui décoraientlescolonnes,deux
idées principales frappèrentvivementmon
imagination:«Ceci,
me
dis-je, est essentiellement antique et religieux. » Je conçus dès-lorsune
haute opinion de laMaçonnerie
,
dontje n’avaisauparavant,
comme
tousceux
quiy
sont étrangers,que
des notions bien imparfaites.«Le tems
n’a faitque
confirmermon
premierjuge-ment,
étendre et affermirmon
respectpour une
aussisublime
institution, accroîtrema
vénérationetmon
sin- cère attachementpour ceux
qui la pratiquent avec fer- veur ,augmenter ma
reconnaissance envers ceux quim’ont admis
dans la pratique de cesmystères.«L’opinion
que
j’avaisd’abordconçue
acquitchaque
jour plusdecertitudeetdedéveloppement
,
quand
, par
la fréquentation
de Maçons
instruits, j’appris
que
son origineremonte au
berceaudu monde;
que, surnageant sur l’océan des âges, elle a traversé les siècles, et est arrivée jusqu’ànous ,comme
elle parviendraaux
géné- rations les plus reculées.«
Les
espritsvulgairessedemanderaient avecl’accentdu
doute, qu’elle peut êtrelacaused’une perpétuation quitient
du
prodige...?Le
vraiMaçon
la connaît, l’ad-mire
, mais iln’enest point étonné; il saitqu’elle tient,à la solidité des bases fondamentales de l’institution
,
Digitizedby
v^.ooQle
qui
ne
sont telles ,que
parce qu’elles sont prises danslanature
même
, dans l’essence des choses. Elles sont par conséquentinaltérables.»Ainsi pariait leviéux
Maçon
,mes
Frères; ainsi dote parier toutFranG-maçon
véritablement dignede
ce res- pectable titre.Loin
denous
ceshommes
frivoles, cesMaçons éphé- mères
qui n’ontvu
lalumièreque pour y
fairebrûler lepeu de
raison qu’ils ont reçu de lanature, etqui, su- perficielsautantque
vains, osent interpréteraveclégè- reté desemblèmes
, descérémonies, dessymboles dont
le
tems
, l’application constante et leur élévationaux
grades supérieurspeuvent seulsleur dévoilerla justesse et la profondeur.Quant
àceux
d’entrevous,mes
Frères,qui
,
parvenus
seulemeutaux
premiers degrésde
l’échellemaçonnique
,
se sentent
de
la ferveur, mais n’ont pas encore acquis cette conviction intime, qui seule peut constituer les parfaitsMaçons
, qu’ils redoublentde
zèleetde médi-
tation; qu’ils réfléchissentque VEcossisme
possédé33
degrés; qu’ils touchent à peineau
parvisdü temple;
que chacun
des degrés qu’ils parviendront à franchir leur dévoileraune
nouvelle lumière, etque
lesdegrésles plus élevés seperdent dans les cieuxi
Qu’ils se disent ces
hommes
estimables ,mais non
Digitizedby
v^ooQle
(
6
)suffisammentinstruitsencore
, qu’Hs se disent : «
Nous
cherchons la véritévétpour
y'parvenir, autantqu’H
appartientà la faiblehumanité^ noos honorons Dieu
><nous
vénérons tout ce <pri est 'dignedu
respect deshommes
, nousaimons
ï’ordre et là vertu,nous
pràti-^quons
la bienfaisance et nous professonsl’amour de
notre semblable!» ’ .
*
Telssënt nosdevoirs,
mes
Frères. Ilssont*eontemi&dansle
peu
demots que
je viensde
vousadresser; mais:dé
cèmbiens de
dé\leloppemens cesmots
nésoatdlspas-Sttsdeptibles? ;
Pour
ién eâquissér tpielqués-uns, j’aurairecoursà èes lumières
maçonniques
, véritablesflambeaux de Fart
royal, qui ont
répandu
là clarté dansles écrits qu^ife-ontdestinés à l’instrûction de leurs Frères. : >
J’ai lu ces belles paroles dansl’un
de
ces écrits* efc Je tons lés répété;; lesvoici : : • -«Dans
laMaçonnerie
, iln’yarépremierni dernier;iln’y a ni forts ni faibles, nigrands ni petits.
H
n’y a que;des Frères, tous égaux, tousvoulant l’être, etseréunis-5 santpoiir jouir
du
plaisir,du bonheur
d’étreensemble. ' illn’y a niambition , nihaine, ni jalolisie. Pointde
grandeur&
obtenir , point de basSesse à faire, point d’insolence à redouter, point d’inhnitié à craindre; Il
n’y est question
que
d’aimer, de chercher da vérité;Digitizedby
v^.ooQle
( 7 )
de
chérir ses Frères,de
s'entraider , de se secourir;d’oublier, de
pardonner
lesoffenses.«Sans
laMaçonnerie
, il n’yani factions,ni partis;ni
Marim, m
Sylla;niPompée
* niCésar.Nous
n’avonsqu’une
loi, obéiraux
lois;qu’une
pensée,fairelebien;qu’une couronne
, et c’estpour
la vertu;qu’une ban~
nière, celle de l’humanité.
«Dans
laMaçonnerie
, la violence nilemensonge ne
dictent point
de
lois; il n’y a niveaux
d’or, ni serpent dévorans.Chacun
célèbre la divinité à sa manière.H ny
aqu’un
culteexigé»celuide
la vertu; etquipourradirequ’un
tel cultene
soitpasceluidu
véritableDieu
!«
Dans
laMaçonnerie
, laMecque
etGenève, Rome
etJérusalem
sont confondus. 11 n’y a ni juifs , nimaho-
ftxéfans , ni papistes , ni protestans ; il n’y a
que
deshommes
, il n’y aque
des frères qui ont juré devant (Dieu , le pèrecommun
de tous, de rester toujours frères. »En
adoptantfranchement de
semblables principes;on
se trouve bientôt placé sur la véritable routede
laFranc-maçonnerie
, et cette route nous conduit àlavé- rité, àl’amour
deDieu
etdeshommes.
Oui
, laFranc-maçonnerie
est le principe , le fon-dement
de toute religion; elle estun
culte simple et naturel qui élève l’âme vers son créateur , et qui laDigitizedby
v^.ooQle
(
8
)garantit
de
l’athéisme ,comme du
fanatisme et de la superstition.Sans
déchirer le voile sacré qui s’interpose entre lesgrades inférieurs etles grades supérieurs» entreles de- gréssymboliques et les degrésphilosçphiques
de
laMa-
çonnerie, jepuissouleverlégèrement ce voile; je puis,
à propos
du
fanatisme et de la superstition, faire con- naître àmes
frères les fragmens d’undiscoursprononcé
parun
Frère, chevalierdu 3o
e degré de l’Ecossisme,
dans
une
occasion solennelle; les voici :«Tous
leshommes
sontnéspour
la vérité etpour
la lumière; maistousne sont pas préparés à lesrecevoir, ni par conséquent à en faireun bon
usage.«
La Maçonnerie
est destinée à réparer les torts des faussesinstitutions etàtracerlesrègles nécessairespour
rendre àl’homme
ses droits et sa dignité.«
Nous ne
discuterons pas sur son origineni sur son histoire. Ilest libreàchacun
de lui supposer celle quiluiplaira , de la tirerde l’Inde
ou
de l’Egypte; de la faire naîtrede telle guerre, de telle secte, de telleré- volution, de tel système astronomiqueou
religieux...Nous abandonnons
les plaisirs de l’éruditionpour
des avantagesbeaucoup
plus grands,l’application des prin- cipes de la Maçonnerie.«
Nous
combattons le fanatisme et la superstition...Digitizedby
v^.ooQle
•
(9)
Mais qu’est-ce
que k
fanatisme , et qu’est-ceque
la superstition ,demanderont
denouveaux
initiés » etcomment
pourrons-nous,lèscombattre?
t
Le
fanatismeet la superstition sontdeux
monstres nésde
ce qu’ily
a de plus stupideau monde;
ce sontdeux
hydres à cent têtes , toujours renaissantes, tou-\
jours affamées, qui répandent partout le poison et la
flamme
, qui dévorent leshommes
, les peuples , les générations , et qui ont creusé sur la terreun
gouffre éternellement ouvertpour
engloutir encore des géné- rations nouvelles.c IIexistedes
armes pour
combattrecesdeux
monstres;elles sont près de vous; il
ne
tient qu’à vousde
vousen
saisiret d’en faire usage.Ces armes
sontla science,
lavérité,l’humanité.
Le
fanatismenaîtdel'ignorance..•
A
l’ignorance, opposezle savoir; éclairez leshommes
,
enseignez la vérité.
Aux
lumières joignez les .vertus,et l’univers est sauvé. Présentez , ne
œssez de
pfén senter à tous lesyeux
les funestes résultatsdé
l’igno- rance. L’histoiredu monde
est là qui sera votre auxi-7 liaire. Prenez -y les exemples et les faits les plusfi$ap- pans.On
écoute encore l’histoire ;;elle parle duf haut desoixantesiècles de malheurs; elleparlerapour
vous;elletouchera les
cœurs
les plus durs, et confondrales pervers.Digitizedby
v^.ooQle
(
10
)i
«fiemandez aux
Gaalois,nos
ancêtres, pourquoi ilsbrûlaâeritides
femmes
etdes enfansen
l’honneurde
leur dieu Teutatès, et consultaientl’avenirdans desentrailleshumaines
?«Descendez
chez les peuples modernes.Demandez
qttia causéla division etla ruine
de
l’Empireromain
?Qui
a égorgé lesSaxons,
les Vaudqis , les Albigeois?Qui
a massacré les peuplesde
l’Amérique*etla moitié despeuplesde
l’Europe?Ecoutez
cettedochequisonne
la
Syint^
Barthélémy,. !Qui
adonc commis
tous ces crimes , toutes ces barbaries?Répondez
; n’est-ce pas le fanéfisme-et la superstition?v Mais,
mes
Frères,lecieln’apas refusé toutremède
à desmaux
aussi grands; celuiqui acréé le soleilpou*
éolairerl’toûiVers , a aussi créé
k
raison et la sciencepour
lions guider^dans ce dédale d’horreur étde
cala- mités.Æi
le fanatisme enfante des monstres , le ciel créedeshommes
Vertueuxpour
lescombattre;etchaque
siècle
*
pour
ainsi dire , a vu naîtreun
réparateur%
côtéd’un géniemalfaisant.
Des
hérosdes
sages , atnié del’hafOOmté,ont paru presquesans interruption, dans tout les 'âges,
pour
éclairer ,pour
consoler la terre.Rassemblez'leurs
noms
augustes; recueillezleurspré- ceptes divins , leurs vertus , leurs actions sublimes,etprésentez-lessans cesseau souvenir des
hommes^
|Digitizedby
v^ooçle
(
"
)«Biles avtec
Zamdstre
:Aimez
vos semblables ,• se-*courez-les ,
pardonnez
à ceux quivous ont
offensés. '«
Né
cessez de «lire année ïJonfîueiixs :Aimez
votre prochaincomme
vous-metiap; ncftàtes pasaux
autres o©que
vous)ne
'voudriez pas qu’ilreusfût
feitl Par-donnez
I votreennemi
* rec«tcilrez-<vmisîaarecdut; in-»vdquez
Diéii«a
sa faveur* ' - >, . t r. » cHonorez
l’honimé);ne
Tinfeuhezpoint,;ne
Poutrages pas ; oér?^prèsBieu
, il »’y aTiende
plusnoble que l’homme,
ilest(écrit£Dieéa&it Thonimeàsott image.
>v «Quant
«à)nes>dogmes
t, jfes voici :nous honorons
Dieu etlaVertib ; • :^
•! •«Ndusitc«^tfve«s^iota’e raison. *
; .«'Nous
eu
bavonslia science; - ' . , >«
Nous
juronshaine à lasuperstitionetau
fanatismejparce qu’ils sont tï
»»rqe
des ptus grandsmauxqui
puissent affliger lès
hommes.
> i«Notre ^Maçonnerie laisse
en
pdix ies opiflions etfes eonsdiences :nous
n’adtnottonsdaùs nos assemblées^ü-
céné) controverse religieuse,attjmrieldiscussionpolitique;
«
Là où
la dispute politiquecommetfee
,notroMâÇbfeinerieoesse. • • *\ 1 - *' *-
»>Ellen’ensëigneriende
daohé
rde
douteux,èèmji*
térièufc , de,surnaturel;
eüene
s’occupeque
d’idées positives et faciles àcomprendre
; ellene s’appuieque
Digitizedby
v^ooçle
( 12 )
sur l’expérience, surl’histoire, etsur des faitsprouvés et
non
contestés.«
Là où
lemensonge
,laruseetlaviolence paraissent,
notre
Maçonnerie
n’existe plus.«Elleregarde
comme mensonge
tout cequi n’estpasconforme
àlaraison, aubon
sensetaux
lois invariablesde
la nature;comme
violence, tout ce qui abuse dela force
pour
enfreindre les lois de la justice etde
la raison;comme
ruse, tout ceque
réprouvent la fran- chise, la droiture et le cri de la consoience.«
Pour
pratiquer la vertu, il fautdu
courage, ilen
faut tousles jours , à tous les instans; car le vice, lemensonge
etl’ignoranceveillentsanscessepour
attaquer ce qui est vrai,détruirece qui estbien, et régnerà sa«Ainsi
donc
nousexigeonsque
nosinitiéss’instruisent, afinque
lascience deviennepour eux
lemoyen
decom-
battre l’ignorance, levice et le
mensonge
; nous exi- geons qu’ils soientattentifs , réfléchis , discrets , labo- rieux, et qu’ilsaient toujours envue
letriomphe de
la>justice etde la raison.*
Telles sont,
mes
Frères,quelques-unes desinstructions données dans la haute sphère de laFranc-Maçon-
nerie; telle est la
manne
précieuseque
l’ony
distribueaux
adeptes.Digitizedby
v^ooçle
(,
3 )Apportons
tous nos efforts ,employons
tout le zèle ettouslessoinsdontnous sommes
capables,
pour nous
rendre dignes de participer à de semblables travaux,
et jusque là soumettons -nous
en
silence àne
voir lalumière se dérouler à nos
yeux que
par degrés,au moyen d’emblèmes
etde symboles quinous
conduiront à la vérité.Aimons-nous
,mes
Frères,chérissons-nous; aidons-nous mutuellement
de tous lesmoyens que
la natureou
la fortunenous
ontdonnés
; exerçonslabienfaisancemême
envers nos ignorans détracteurs ;honorons Dieu
et soyons tolérans; pratiquons les douces vertus qui fontle
charme
de l’âme, et sachons jouirensemble de
lapaix,
de
laconcorde
, et de.la faibleportion debon- heur
qu’ilest possiblede rencontrer sur la terre. .Mon bonheur
àmoi
,mes
Frères, ce seraitde mériter et d’obtenirune
place danslecœur
dechacun de
vous.Je n’en suis peut-être -pas indigne, en ce sens
que
je vousporte tousen mon.
cœur. Réciprocité dansle bien, c’estencoreune
loi de laMaçonnerie
; je l’invoqueen
cemoment.
Digitizedby
v^.ooQle
COMPTE RENDU
PAR LE VÉN.V EN EXERCICE,
A.^OCCASION DELAF&TE PESAINT-JEAN D’HIVER.DE 5,8?5.
*
Mes
FF.’.La
solennitéque
nous célébrons réunit à cettemême
époque
, surtous lespointsdu
globe ,un nombre im- mense
de Frèresqui adressent,dans
toutesles langues, lesmêmes
actions de grâcesau grand
architecte dé IHinivers,
pour
les bienfaks qu’il daigne répandre sur nous. .:
En
réfléchissantà ce concours detantde volontés, à cet élan dé tant decœurs
,à ceconcertdevœux
adres- séssimultanément aumême
Dieu par tantd’hommes
,
qui diffèrent d’ailleurs si essentiellement dans les pra- tiques journalières
de
leurs religions;en
pensantqu’àlamême époque
touslesFranc-maçons
qui existentsur la terrerenouvellent intérieurement le serment qu’ils ontfait, lors de leur initiation, d’aimer, de secourir, de protéger leurs frères ,
on
doit se dire , si l’on estdigne de l’ordre auquelon
appartient : aLa Franc-maçon
-Digitizedby
(
i5
)nerieest
k
lien.lepluspuissantpour
réunirleshommes.
Elle est leculte le plus agréable
au
créateurde tous les êtres , puisqu'ellenous
porteà nous
chérir mutuelle-ment (à
quelquenation,
à quelque croyanceque nous
appartenions},'à pardonner à
ceux quinom
offensent,cl exercer la bienfaisance,
à
perfectionner notreràt-son
,à
diriger enfin toutes nos pensées , toutes nos espérances vers legrand
arbitre de nos destinées, et vers la vieétemelle. »Biais-',
demand&rt-ôn
, pourquoi Tordremaçonnique
a-t-iladopté
Saint
Jean-Baptistepour
son patron? Pour- quoi cet ordre célèbre-t-ü aussi la fête deSaint Jean
-l'Évangéliste?
La Maçonnerie
ne daterait-elledonc que du
teins delavenue du
Christ sur laterre?La Maçon-
nerien’est-elle
donc
exercéeque
dansles.payschrétiens?Ah
1 sans doute ,mes
Frères , la Maçontoerfe est de tousles teins etde
tousles lieux; laMaçonnerie
, qui n’estqu’une suite ,ou
plutôtune
continuation des an- ciensmystères
de l’Inde, de l’Egypte et de laGrèce
>date d’une
époque
antérieure de plusieurs milliers d’an- nées à l’ère chrétienne ;mais
,en
conservant le fond des idées , la- base des mystères qui avaientpour
objet l’adorationdeDieu
danssesbienfaits etdanssesœuvres
,
n’était-il pas naturel
que
les rénovateurs des anciens mystères cherchassent à approprier les dénominationsDigitizedby
v^.ooQle
\ /
(
>6
)théologiques
du tems aux
vérités matérielles de la célé- braiion des mystères?Dans
lestemples deThèbese
td
’Eleusis,on
célébrait le solstice d’étéetle solstice d’hiver.Les
merveillesde
la nature, à l’époquedu
solstice d’été, l’abondancedesfruitsdelaterre, l’airembaumé
parle
parfum
des fleurs, servaient de texte aiixhymnes
d’allégresse des initiés,
aux
actions de grâcede YHyé-
rophante.‘
Au
solstice d’hiver, les arbres dépouillés defeuilles,
laterrecouverte defrimats , ledeuil de la nature
don-
naient lieuà des cérémonies touchantes , à des exhor- tations religieuses sur la diversité des positionsde
la viedel’homme
; sur l’ineffable bonté de l’être incréé qui, aprèsnous avoiréprouvés parlaprivationmomen-
tannée de sa lumière resplendissante , nous la rendra bientôt plus radieuse et plus bienfaisante
que
jamais;sur lacertitude
que
doit nousdonner
ce fait matériel qu’il existe deschoses quine
périssentjamais; surl’es- poir,enfin,
que
nous devons avoir d’une meilleure vie lorsque notreâme
aura été dépouillée de son enveloppe terrestre, et qu’ellèseraremontée
vers son créateur.Dans
nos templesmaçonniques
, nous suivons lestra- ditions desanciens; nous célébronsaussi lesdeux
sols- tices d’hiver et d’été; mais nous avons appliquéà cesDigitizedby
v^.ooQle
'( *7 )
deux époques
des dénominations prises dans notre sys-tème
théologique. (1).
Vous
le savez,mes
Frères , l’érudition conduit sou- vent à l’esprit systématique.Un Maçon
très-instruitnous en
fournitun
nouvel exemple. Il acherché
àprouver que
l’adoptionde
Saint-Jean
,pour
patronde
l’ordremaçonnique
,devait êtrerapportéeàl’étymologiede Jean
,qu’il tiredu mot
latinJanua*
quisignifieporte*entrée , faisant allusion à la croyance des anciens
, qui
admettaient
deux
portes principalesdans le ciel , l’une vers lemidi, et l’autrevers lenord
,lesquelles servaient àfixer les grands écartsdu
soleilparlesdeux
tropiques d’hiveret d’été.Mais ce système » assez insignifiant
en
lui-même,
s’écroule si,
comme
je lepense ,on
doit faire dériver lemot Jean
,non du mot
latinJanua
,mais du mot hébreu Johan
,quisignifiemisericorsou
plus, épithètesau moyen
desquelleson
désigneDieu
lui-même.
Quoi
qu’ilen
puisse être,mes
Frères, surlescauses qui ontdonné
SaintJean
-Baptistepour
patronaux Maçons
, célébronscette fêteavectoute la ferveurdontnous sommes
susceptibles, puisqu’elleréunit,àla
même
époque
tous lesMaçons du
globe; qu’elleconfond en
(1) Les deux fêtesde SaintJean*Baptiste et de SaintJean*l'Evan- géliste correspondent aux deux solstices d’hiver et d’ëté.
2
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( <8 )
un
touthomogène
lesactionsdegrâces qui,de
toutes* les partiesdu monde
s’élèventalorsverslegrand
architecte de l’univers; puisqu’enfin , dansce jour solennel , tous lesMaçons
réguliers doivent simultanément, rehotiveüer d’intentionetdefaitleur obligationd’aimerleursfrères,
et derester libres et de bonnes
mœurs
.La Franc -maçonnerie
,mes
Frères , vientde
fournirrécemment un
éclatantexemple
delaforce qu’elle a jouteaux
sentimens d’affection et de respect , à l’exaltatiojnque
la reconnaissance et le patriotisme produisent sur lesâmes
élevées.Cet
exemple
se trouve dansune
infinitéde
circons- tances qui se sont présentéeslorsdu
voyageque
l’illustregénéral Lafayette a fait ,' en
1824
et1825
, dans lesÉtats-Unis d’Amérique.
Appelé
par lesvœux
d’un peuple reconnaissant,
l’illustre Lafayette, après avoir, il
y
a près d’un demi-siècle , arrosé
de
son sang le berceau de la liberté américaine , vientde
faireun
pèlerinage patriotique surcetteterre sacréepour
lui.Accueilli avec enthousiasme , reçu
comme
l’hôte de la nation', qui lui adonné
lesurnom
dewelcome
(bienvenu) , c’estsurtoutde
lapartdesFranc-maçons
,
si
nombreux
, siconsidérés dansleNouveau-Monde,
(1)(l) Le gouvernement américain est tout empreint des principes maçonniques. La république s’appelle les États-Unis; la ville prin»
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(
i9
)qu’il areçu ce»preuves
d’amour
, de fraternité, de re- connaissancepour
les bienfaitsquinepeuvent
sedonner que
par deshommes
quise sontvoués decœur
etd’âme
v àune
confraternitéque
rienne
peut détruire, ni lerang
, nila fortune, ni la gloire militaire, pas
même
l’illustration civique!
A Neiv-York
,
à
Boston,
àPortsmouth
, à Phila- delphie, desmilliers deMaçons,
réunis ostensiblement sous les riches bannières de l’ordre, lui servaientde
cortège,accompagnaient
ses pasen
public et lui ré- servaient,pour
l’intérieur de leurs temples, les baisersde
l’amitié, lesépanchemens
d’une familleaimante, et qui, plus
que
toute autre, sait honorer le courage et rendrehommage
à la vertu, sansemployer
lesdémons-
trations
mensongères
de la vile etflétrissanteadulation.A
Philadelphie,un banquet
fut offert à l’illustre gé- néral par45o Franc-Maçons. La
loge , éclairéepaç le gazhydrogène,
etmaintenue
dans le demi-jourjusqu’à l’arrivéedu
général, fut, dès qu’il eutpris place, illu-minée spontanément
et de lamanière
la plusbrillante.Le
toast suivant fut porté : «La Maçonnerie
est en-»core
en
question :Que
lemonde
décide entreceux
cipale, Philadelphie (la ville des Frères!) Le pavillon national porte des étoiles sur un fond azuré, telles qu’on les voit sur les voûtes de nos temples.
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(
20
)
9qui disent oui, et ceux qui disent
non
. François II,»
Ferdinand
VII disentnon
;Washington
et Franklin,»oui.»
Oui
, oui'! s’écrièrent alors tous les Frères; etilssoutinrent leur déclaration par
un
triple kouzzé!À Mont- V emon
, près d’Alexandrie, dans leMary- land
, Lafayette, visitant letombeau de Washington
,que
les Américainsappellent, à sijustetitre,lepèredç
lapatrie(paterpatriae),lavoûte
du
caveauquirenferme
les cendres
du
fondateurdes Etats-Unis , et qui étaitfermée
depuis lamort
de ce grand citoyen , futou-
verte,pour que
le général français pûtarroser de ses larmes le cercueil de son ami.Un Maçon
américain remit dansle caveaumême
àl’homme
desdeux mondes une
médailleetun
tabliermaçonnique
qui avaient ap- partenusàWashington. Une
partiedu
tablier futcou-
péeen morceaux
distribuésaux
jeunes gens présens, quiles reçurent avecun
respect religieux.A Norfolk
,où
Lafayette passaun dimanche
,on
vitune cérémonie
donton ne
peut pas avoir d’idée chez nous.Tous
lesFranc-maçons
des loges de Norfolketde Portsmouth
l’accompagnèrent àl’églisç.Après
quoile général , son fils et
M.
Levasseur , son secrétaire,
furent
nommés membres de
toutes lesloges de cesdeux
Orients.
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( 21 )
Les Maçons
français assistèrentaussià cettecérémonie
;leur orateur , cédant à son entrainement , dans le
cours d’un discours éloquent et improvisé , lui dit :
«
Cédez
,général,cedez
au vœu
delanation américaine;»cédez
au vœu
detous lesMaçons
; restez avecnous
sur»cette terre detoléranceetdeliberté; vousserez
,
pour
»ce peuple reconnaissant,
un
sujetde
respects conti-»nuels,
comme pour
sesennemis un
sujetétemel de
»terreur,.•» Mais le général , repoussant avec
bonté
l’insinuationéchappée
à l’enthousiasmede
soncompa-
triote,répondit:«
Vous
êtes troisfoismes
frères,comme
»Français ,
comme
Américains etcomme Maçons, Je
»resterai
au
milieu de vous autantque
|e lepourrai.»A Boston
, enfin, l’illustre général assista à la plusgrande
solennitémaçonnique
qui aitétécélébréedepuisque
l’ordre existe.Le
17 juin1825,
jour choisipour
célébrer ,en
pré- sencede
Lafayette , le cinquantième anniversaire et la fête sémi-séculaire deBunker
9s-hiU , la grande logemaçonnique de
Massachusset réunie à des députations des logesde
presque toute la Nouvelle-Angleterre, qui
formaient
un ensemble
de cinq milleMaçons
, alla prendrelegénéral à lamaison où
il demeurait et lecon- duisit,au
bruit des cloches etdu canon
,au
milieu dedeux
cents mille citoyens accourus de tousles pointsde
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(
22
)l’union , surleterrain
même
de Bunker's-kill, illustrécinquante ans avant parle courage des premiers héros dela révolution américaine.
Là
où,un demi
-siècleavant,lesmilicesaméricaines,
levées àlàhâteet
ne
possédant d’autre science militaireque
leurcourage, avaient vaincupour
la première fois les Anglais , lesFranc-maçons d’Amérique
ont résolu d’éleverun monument pour
perpétuerlamémoire
de ceglorieux événement. ' ...
Toute
la nation prit part à ce noble projet , et la re- ligion le consacra en joignant seshymnes
sacrésaux
cantiques des Maçons.Dans un
coffre de fer furent mises des médailles etune
plaqued’argent portant leprogramme de
l’inaugu- rationdu monument. La
première pierre fut ensuite posée sur ce coffre.Le
grand-maître , ayantrépandu du
blé,du
vin et de l’huile sur la pierre ,;pendant
qu’unministredelareligionprononçaitune
bénédiction,
donna
ensuite l’ordremaçonnique
d’achever la cons- tructiondu monument. Une
salve d’artillerieannonça
la fin de cette partie de la cérémonie.
Le
cortège se rendit alors àun
vaste amphithéâtre , construit sur le reversde la colline, etau
milieu duquelun
dais avait été dressépour
l’orateur.Ce
futlàqu’enprésence de cinquantemillepersonnes,
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v^.ooQle
(
Ȕ
)etaprès des chantspatriotiquesetdes prières,l’orateur-
maçon prononça un
discoursque
l’on considèrecomme un chef-d’œuvre
de l’éloquenceaméricaine, etsurtoutcomme un chef-d’œuvre
de raison et de philantropie.Ce grand événement
politique ,provoqué
par desMaçons
, dirigé pareux
, avec l’assistance de lareligion etdu
peuple , est la réfutation la plus glorieuse des indignes méfiancesque
plusieurs États de la vieilleEu-
rope affichent contre nous. Il estlechâtiment, lesup*- plice,ledésespoirdesinfâmesquiabreuventde
dégoûtsr qui accablent de vexations , et souventde
traitemens barbares,ceux
de nosfrères quisontassezmalheureux pour
vivre sous leurs lois:Que
dis- je..?sous
leurdé- pendance
, car les tyrans n’ont pasde
lois.Il
prouve mieux que
l’onne
pourrait le fairepar
le raisonnement, ilprouve
, cegrand événement
,
que
laFranc -maçonnerie
aun
but noble, utile, louable;que
cette institution respecteles lois, les religions, les ha- bitudes nationales; qu’ellepeut devenirun grand
auxi- liairepour
lesgouvernemens mêmes
,en
raisondu
poids qu’elleexercesur l’opinionparletalent,lafortuneou
la professiondesnombreux
initiés, dontaucun
parlessen- timens n’appartient à la classecommune
dela société.En Amérique
,lesW
ashington,
les
Francklin
(1).,les(1)Francklin, de quiTona dit qu’ilarrachalafoudre auxDieux!
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v^.ooQle
(.4
)Jefferson
,
les
Monroé
, lesMadissen
s lesAdams
9 lesJackson
etmilleautres , illustres aussi, se sontho-
norés et s’honorent encoredu
titrede Franc
*maçon.
En
Angleterre, le vieilamour
de la patrie, qui se perpétue d’âge
en
âge; le caractère des citoyens , sinoble lorsqu’il n’est pas dénaturé par l’égoïsme
de
na- tionalité , réunissent dans les templesmaçonnique»
l’élite
de
cegrand
peuple. Leurs princes sontMaçons
,
et il n’existe pas chez
eux un
seulhomme de quelque
illustration
, qui n’appartienne à notre ordre.
Dans
lesPays-Bas
, leprince héréditaire est àlatêtede
laMaçonnerie
, et nos frères sontadmis
ostensible-ment
, etcomme
corporationmaçonnique
, à présenter leurshommages au
souverain.Dans
lanobleetmalheureuse Espagne
, dansl’Italie, sidéchue
et sidigne de redevenir grande ,on menace
nosfrèresdu san
-benito;et,
pour
laplusgrande
gloirede Dieu
,
on
rêve le rétablissementde
l’inquisition et deses bûchers!Dans
l’Autriche, qui pleurera long-tems sonJoseph
II,
on
nousméconnaît
eton
nous calomnie.En France
,on
noustolère..! Sans doute qu’un jour,
quand
les idées grandes et nationalesy
aurontobtenu
la victoire qu’elles
ne
peuventmanquer
deremporter
sur ^obscurantisme;quand
l’amour d’une liberté sageDigitizedby
v^ooçle
(
25
)©tbasée surles lois aura
remplacé
dans tous les>cœurslelevain d'ambition et
de
cupiditéque de
longues agi- tations politiquesy
ont fait naître,on
fera plusqoe nous
tolérer,on nous
avouera,on
seservirade nous pour
s'aiderà consoliderun
esprit national qui réunisseen
luitouslessentimenspatriotiques,au nombre
desquels figurent,en
première ligne, l'amourpour
leprince et la soumissionaux
lois.En
attendant cetheureux
avenir,rendons
grâcesau grand
architectede
l'universde
laprotectionque nous
accordeun gouvernement
assezéclairépour
reconnaîtredu moins que nous ne pouvons
être nuisibles à per- sonne, etque
notrebut est d'être utilesaux
infortunés.En
attendant cetheureux
avenir, jurons tousque
sinous
étionsun
jour,comme
nos frèresdesEtats-Unis,
appelés à
une
distinction plus noble encore,nous
se->rions,
comme eux
, dignes de toute la confianceque
l'on placerait
en
nous.Après
vous avoir parléde
ces grandes choses ,mes
Frères ; après vous avoir ditque
cinq milleMaçons
s'étaient réunis à
Boston pour une grande
solennité patriotique ,en
présence dedeux
cents mille citoyens,comment
vous parler denous -mêmes? comment
vous entretenir des faibles intérêts de lamodeste
loge desCœurs
Fidèles? 11 le faut bien , cependant. Les fono*Digitizedby
v^.ooQle
( =
6
)tions dont il vous a plu de
m’honorer m’imposent
ledevoir de vous tracer rapidement le tableau de nos tra-
vaux pendant
lesdixmoisquisesontécoulésdepuisque
,' parune
double et insigne faveur , vous avez daigném’admettre
dansvotre respectable logeetm’en
confier la présidence.Et
quand
bienmême
cene serait pasun
devoirpour moi de
vous parler denous, pourquoi craindrais-jede
le faire ?
Nous sommes moins
illustres ,moins nom- breux
,moins
honorésque
nosfrèresd’Amérique
;mais
,
comme eux
,nous
sentons battrevivement
notrecœur aux mots
si <|oux de patrie et de gloire nationale;comme eux
,nous
répandons des larmes au récit d’une infortune, etnous
tendonsune main
secourableau mal- heur
;comme eux
, nous gémissons de la perte d’un citoyenillustreetnous répandonsdesfleurssur satombe.Ce
crêpe funèbreque
nous portonssurnotrecœur
est,
ilestvrai,leseul
hommage que
nousayons pu
rendreaux mânes
de l’immortel général qui, après avoir prodi-gué
son sang sur les champs, debataille,employa
,pen-
dantlapaix,sa miraculeuse éloquenceàladéfenseetàla consolidation
de
nos droits politiques; mais cemodeste hommage
, quelqueprivéqu’ilsoitde l’éclat quiaccom- pagna
celuique
nos frèressde l’Amérique ont décerné auxhéros deBunker
’s-hill, n’en doit pasmoins
satis-Digitizedby