• Aucun résultat trouvé

Google. We also ask that y ou: About Google Book Search. Usage guidelines

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Google. We also ask that y ou: About Google Book Search. Usage guidelines"

Copied!
38
0
0

Texte intégral

(1)

Google

Thisisadigitalcopyof a

book

that

was

preservedforgénérationsonlibraryshelvesbeforeit

was

carefullyscanned

by Google

as partof aproject to

make

theworld’sbooksdiscoverableonline.

Ithas survivedlong

enough

forthecopyrighttoexpireandthe

book

to enter thepublicdomain.

A

public

domain book

isonethat

was

neversubject tocopyright or

whose

legalcopyrighttermhasexpired.

Whether

a

book

isinthepublic

domain may

varycountryto country. Public

domain

books areourgatewaysto the past,representing a wealth ofhistory,cultureandknowledgethat’softendifficultto discover.

Marks, notations and other marginalia présentinthe original

volume

will appear inthis file - areminder ofthis book’s longjourney fromthe publishertoalibraryandfinallytoyou.

Usage

guidelines

Googleisproudtopartnerwithlibrariesto digitizepublic

domain

materialsand

make them

widelyaccessible. Public

domain

books belongto the publicand

we

aremerelytheircustodians.Nevertheless,this

work

isexpensive, soinordertokeepprovidingthisresource,

we

hâvetakensteps to preventabuse

by

commercialparties,including placingtechnical restrictions

on

automatedquerying.

We

alsoaskthatyou:

+ Make

non- commercial useofthefiles

We

designed

Google Book

Searchforuse

by

individuals, and

we

requestthat

you

use thesefilesfor Personal,non-commercialpurposes.

+

Refrain

from

automatedquerying

Do

notsendautomatedqueriesofanysort toGoogle’s System: If

you

areconducting researchonmachine translation,opticalcharacterrécognition or otherareaswhereaccesstoalarge

amount

oftextishelpful,please contactus.

We

encouragethe use of public

domain

materialsforthesepurposesand

may

beable to help.

+

Maintainattribution

The

Google “watermark”

you

seeon eachfile isessentialforinformingpeople aboutthisprojectandhelping

them

find additionalmaterialsthrough

Google Book

Search.Pleasedonot

remove

it.

+ Keep

itlegal

Whatever

youruse,

remember

that

you

areresponsibleforensuringthatwhat

you

aredoing islegal.

Do

not

assume

that just because

we

believe a

book

isinthepublic

domain

forusersintheUnitedStates, that the

work

isalso inthepublic

domain

forusers inother countries.

Whether

a

book

is stillin copyrightvaries

from

countryto country,and

we

can’t offerguidance on whether anyspécifie use of any spécifie

book

is allowed. Pleasedo not

assume

thata book’s appearancein Google

Book

Search

means

itcanbe usedin any

manner

anywhereintheworld. Copyrightinfringementliabilitycanbequite severe.

About Google Book

Search

Google’s mission is to organize the world’s information andto

make

it universally accessible and useful.

Google Book

Search helps readers discovertheworld’sbookswhile helping authorsandpublishersreach

new

audiences.

You

cansearchthroughthefulltextofthis

book on

the

web

at

jhttp

:

//books

.

qooqle

.

com/

(2)

Google

A

propos decelivre

Ceciestunecopie numérique d’un ouvrageconservé depuis des générations dans lesrayonnages d’unebibliothèque avantd’êtrenumérisé avec précautionpar Google dans le cadre d’unprojetvisant à permettre auxinternautes dedécouvrirl’ensemble

du

patrimoine littéraire mondial en

ligne.

Ce

livre étantrelativement ancien, iln’estplus protégéparla loi surles droitsd’auteur etappartient à présentau

domaine

public. L’expression

“appartenir au

domaine

public” signifiequelelivre enquestionn’ajamaisétésoumis auxdroitsd’auteur

ou

queses droits légaux sontarrivés à expiration.Lesconditions requisespour qu’unlivre

tombe

dansle

domaine

publicpeuventvarierd’un paysàl’autre. Leslivreslibresdedroitsont autantdeliensaveclepassé. Ilssontlestémoins delarichessedenotrehistoire,denotrepatrimoinecultureletdelaconnaissance

humaine

etsont tropsouventdifficilementaccessiblesaupublic.

Lesnotesdebasdepageetautresannotationsen

marge

dutexteprésentesdansle

volume

originalsontreprisesdanscefichier,

comme un

souvenir dulong

chemin

parcouru par l’ouvrage depuislamaisond’éditionenpassantparlabibliothèquepourfinalementseretrouverentrevos mains.

Consignesd’utilisation

Googleest fierdetravaillerenpartenariatavec des bibliothèques àlanumérisation desouvrages appartenantau

domaine

publicet delesrendre ainsi accessibles àtous. Ces livres sonten effet lapropriété detous etde toutesetnous

sommes

tout simplementles gardiens dece patrimoine.

Il s’agittoutefois d’unprojetcoûteux. Parconséquentet en vue depoursuivre la diffusion de ces ressourcesinépuisables, nous avonspris les dispositions nécessaires afindeprévenirles éventuels abus auxquels pourraient se livrerdes sites marchands tiers,

notamment

eninstaurantdes contraintestechniquesrelativesauxrequêtes automatisées.

Nous

vous

demandons

égalementde:

+ Ne

pas utiliser lesfichiersàdesfinscommerciales

Nous

avons conçule

programme Google

Recherche deLivres à l’usage desparticuliers.

Nous

vous

demandons

donc d’utiliser uniquement ces fichiers à des fins personnelles. Ils ne sauraient en effetêtre employés dans

un

quelconquebutcommercial.

+ Ne

pas procéder àdes requêtes automatiséesN’envoyez aucunerequêteautomatiséequelle qu’ellesoitausystèmeGoogle. Sivouseffectuez des recherches concernantleslogicielsdetraduction, lareconnaissance optiquedecaractères

ou

tout autre

domaine

nécessitantdedisposer d’importantesquantitésdetexte,n’hésitezpas ànous contacter.

Nous

encourageonspourlaréalisationdece typedetravauxl’utilisationdes ouvragesetdocumentsappartenantau

domaine

publicetserionsheureux de vousêtreutile.

+ Ne

pas supprimer

V

attribution

Le

filigraneGoogle contenu dans chaquefichier estindispensablepourinformerlesinternautesdenotreprojet etleurpermettred’accéder à davantage de documentsparl’intermédiaire du

Programme Google

Recherche deLivres.

Ne

lesupprimez en aucuncas.

+

Resterdans lalégalitéQuelle que soitl’utilisationque vous comptez fairedes fichiers, n’oubliezpas qu’il est de votre responsabilité de

veillerà respecterlaloi. Si

un

ouvrage appartient au

domaine

public américain, n’en déduisez paspourautantqu’ilen va de

même

dans

lesautrespays.

La

duréelégaledesdroitsd’auteurd’unlivrevaried’un paysàl’autre.

Nous

ne

sommes

doncpasenmesure derépertorier les ouvrages dontl’utilisationest autoriséeet ceuxdontellenel’est pas.

Ne

croyez pasquele simple faitd’afficher

un

livre sur

Google

Recherche deLivressignifiequecelui-cipeutêtreutiliséde quelquefaçonquecesoitdansle

monde

entier.

La

condamnationàlaquellevous vousexposeriezencasdeviolationdesdroitsd’auteurpeutêtresévère.

À

propos

du

service

Google Recherche

deLivres

En

favorisantlarechercheetl’accèsà

un nombre

croissantde livresdisponibles dans de nombreuses langues, dontle français,Google souhaite contribuer àpromouvoirladiversité culturellegrâce à

Google

Recherche deLivres.

En

effet,le

Programme

Google Recherche deLivrespermet auxinternautesdedécouvrirlepatrimoinelittérairemondial,toutenaidantlesauteurs et leséditeurs àélargirleur public.

Vous

pouvezeffectuer des recherchesenlignedansletexte intégraldecetouvrageàl’adresse

ht tp

:

//books

.

qooqle

.

com|

(3)
(4)
(5)

R.*. DES COEURS FIDELES 9

A

L’OR.*.

DE STRASBOURG.

INSTRUCTION DONNEE

ET

(RtDmîP^iB iRMUDU

PAR LE YÉN.*. EN EXERCICE,

a l’occasion des deux fêtes de l’ordre

DE L’AN DE LA V.-. L.*. 5825.

STRASBOURG

,

DE L’IMPRIMERIE

MAC.’.

DE M

me

V

e

SILBERMANN.

5826.

Digitizedby

v^ooQle

(6)

Digitizedby

v^ooQle

(7)

INSTRUCTION

DONNÉE

PAR LE VÉN.\ EN EXERCICE,

AL’OCCASIONDELA FÊTEDESAINT-JEAN D’ÉTÉDE 5825.(l)

*

Mes

FF.*.

i

Ainsi

»

au

déclin de sa vie, parlait

un

jour

un

vieux

Franc-maçon

blanchi sous les cotonnes

du

temple

,

soutenu de l’amour de ses frères, et environné

du

res- pect des profanes:

«Je me

rappelle toujours avec

une

nouvelle

émotion

,

disait-il, le jour

je vis

pour

lapremière fois la V.*»

L. * J’avais déjà passé la première jeunesse , et acquis quelque expérience de la vie. L’impression n’en fut

que

plus forte et phis durable.

«

En

apercevant la

forme

et la disposition intérieure

du temple,

le

Vénérable,

placé àTextréçiité > lalu-

mière

resplendissante

du Jéhovah

quil’entourait... , le

(1) Cette instruction adéjà étéimpriméeisolément; maisl'édition étantépuisée, et plusieurs

A

tel.'.,étçangerç à l?

Or.\ de Strasbppxçy s'étant servis avec succès de cette instruction lors des réceptions de Prof.'.,laR.\ des Cœurs Fidèles en a ordonné la réimpression, attendu qu’elle peut servir à donner aux nouveaux initiés une idée exacte et suffisammentcomplète de la morale maçonnique. Li

Digitizedby

v^.ooQle

(8)

( 4 ) recueillement

,pleindedignité,

répandu

sur laphysio-

nomie

desfrèresqui décoraientlescolonnes,

deux

idées principales frappèrentvivement

mon

imagination:«Ceci

,

me

dis-je, est essentiellement antique et religieux. » Je conçus dès-lors

une

haute opinion de la

Maçonnerie

,

dontje n’avaisauparavant,

comme

tous

ceux

qui

y

sont étrangers,

que

des notions bien imparfaites.

«Le tems

n’a fait

que

confirmer

mon

premierjuge-

ment,

étendre et affermir

mon

respect

pour une

aussi

sublime

institution, accroître

ma

vénérationet

mon

sin- cère attachement

pour ceux

qui la pratiquent avec fer- veur ,

augmenter ma

reconnaissance envers ceux qui

m’ont admis

dans la pratique de cesmystères.

«L’opinion

que

j’avaisd’abord

conçue

acquit

chaque

jour plusdecertitudeetde

développement

,

quand

, par

la fréquentation

de Maçons

instruits

, j’appris

que

son origine

remonte au

berceau

du monde;

que, surnageant sur l’océan des âges, elle a traversé les siècles, et est arrivée jusqu’ànous ,

comme

elle parviendra

aux

géné- rations les plus reculées.

«

Les

espritsvulgairessedemanderaient avecl’accent

du

doute

, qu’elle peut êtrelacaused’une perpétuation quitient

du

prodige...?

Le

vrai

Maçon

la connaît, l’ad-

mire

, mais iln’enest point étonné; il saitqu’elle tient,

à la solidité des bases fondamentales de l’institution

,

Digitizedby

v^.ooQle

(9)

qui

ne

sont telles ,

que

parce qu’elles sont prises dans

lanature

même

, dans l’essence des choses. Elles sont par conséquentinaltérables.»

Ainsi pariait leviéux

Maçon

,

mes

Frères; ainsi dote parier tout

FranG-maçon

véritablement digne

de

ce res- pectable titre.

Loin

de

nous

ces

hommes

frivoles, ces

Maçons éphé- mères

qui n’ont

vu

lalumière

que pour y

fairebrûler le

peu de

raison qu’ils ont reçu de lanature, etqui, su- perficielsautant

que

vains, osent interpréteraveclégè- reté des

emblèmes

, descérémonies, des

symboles dont

le

tems

, l’application constante et leur élévation

aux

grades supérieurspeuvent seulsleur dévoilerla justesse et la profondeur.

Quant

à

ceux

d’entrevous,

mes

Frères

,qui

,

parvenus

seulemeut

aux

premiers degrés

de

l’échelle

maçonnique

,

se sentent

de

la ferveur, mais n’ont pas encore acquis cette conviction intime, qui seule peut constituer les parfaits

Maçons

, qu’ils redoublent

de

zèleet

de médi-

tation; qu’ils réfléchissent

que VEcossisme

possédé

33

degrés; qu’ils touchent à peine

au

parvis

dü temple;

que chacun

des degrés qu’ils parviendront à franchir leur dévoilera

une

nouvelle lumière, et

que

lesdegrés

les plus élevés seperdent dans les cieuxi

Qu’ils se disent ces

hommes

estimables ,

mais non

Digitizedby

v^ooQle

(10)

(

6

)

suffisammentinstruitsencore

, qu’Hs se disent : «

Nous

cherchons la véritévét

pour

y'parvenir, autant

qu’H

appartientà la faible

humanité^ noos honorons Dieu

><

nous

vénérons tout ce <pri est 'digne

du

respect des

hommes

, nous

aimons

ï’ordre et vertu,

nous

pràti-^

quons

la bienfaisance et nous professons

l’amour de

notre semblable!» .

*

Telssënt nosdevoirs,

mes

Frères. Ilssont*eontemi&

dansle

peu

de

mots que

je viens

de

vousadresser; mais:

cèmbiens de

dé\leloppemens ces

mots

nésoatdlspas-

Sttsdeptibles? ;

Pour

ién eâquissér tpielqués-uns

, j’aurairecoursà èes lumières

maçonniques

, véritables

flambeaux de Fart

royal

, qui ont

répandu

clarté dansles écrits qu^ife-

ontdestinés à l’instrûction de leurs Frères. : >

J’ai lu ces belles paroles dansl’un

de

ces écrits* efc Je tons lés répété;; lesvoici : : -

«Dans

la

Maçonnerie

, iln’yarépremierni dernier;il

n’y a ni forts ni faibles, nigrands ni petits.

H

n’y a que;

des Frères, tous égaux, tousvoulant l’être, etseréunis-5 santpoiir jouir

du

plaisir,

du bonheur

d’étreensemble. ' illn’y a niambition , nihaine, ni jalolisie. Point

de

grandeur

&

obtenir , point de basSesse à faire

, point d’insolence à redouter, point d’inhnitié à craindre; Il

n’y est question

que

d’aimer, de chercher da vérité;

Digitizedby

v^.ooQle

(11)

( 7 )

de

chérir ses Frères,

de

s'entraider , de se secourir;

d’oublier, de

pardonner

lesoffenses.

«Sans

la

Maçonnerie

, il n’yani factions,ni partis;

ni

Marim, m

Sylla;ni

Pompée

* niCésar.

Nous

n’avons

qu’une

loi, obéir

aux

lois;

qu’une

pensée,fairelebien;

qu’une couronne

, et c’est

pour

la vertu;

qu’une ban~

nière, celle de l’humanité.

«Dans

la

Maçonnerie

, la violence nile

mensonge ne

dictent point

de

lois; il n’y a ni

veaux

d’or, ni serpent dévorans.

Chacun

célèbre la divinité à sa manière.

H ny

a

qu’un

culteexigé»celui

de

la vertu; etquipourra

direqu’un

tel culte

ne

soitpascelui

du

véritable

Dieu

!

«

Dans

la

Maçonnerie

, la

Mecque

et

Genève, Rome

et

Jérusalem

sont confondus. 11 n’y a ni juifs , ni

maho-

ftxéfans , ni papistes , ni protestans ; il n’y a

que

des

hommes

, il n’y a

que

des frères qui ont juré devant (Dieu , le père

commun

de tous, de rester toujours frères. »

En

adoptant

franchement de

semblables principes;

on

se trouve bientôt placé sur la véritable route

de

la

Franc-maçonnerie

, et cette route nous conduit àlavé- rité, à

l’amour

de

Dieu

etdes

hommes.

Oui

, la

Franc-maçonnerie

est le principe , le fon-

dement

de toute religion; elle est

un

culte simple et naturel qui élève l’âme vers son créateur , et qui la

Digitizedby

v^.ooQle

(12)

(

8

)

garantit

de

l’athéisme ,

comme du

fanatisme et de la superstition.

Sans

déchirer le voile sacré qui s’interpose entre les

grades inférieurs etles grades supérieurs» entreles de- gréssymboliques et les degrésphilosçphiques

de

la

Ma-

çonnerie, jepuissouleverlégèrement ce voile; je puis

,

à propos

du

fanatisme et de la superstition, faire con- naître à

mes

frères les fragmens d’undiscours

prononcé

par

un

Frère, chevalier

du 3o

e degré de l’Ecossisme

,

dans

une

occasion solennelle; les voici :

«Tous

les

hommes

sontnés

pour

la vérité et

pour

la lumière; maistousne sont pas préparés à lesrecevoir, ni par conséquent à en faire

un bon

usage.

«

La Maçonnerie

est destinée à réparer les torts des faussesinstitutions etàtracerlesrègles nécessaires

pour

rendre à

l’homme

ses droits et sa dignité.

«

Nous ne

discuterons pas sur son origineni sur son histoire. Ilest libreà

chacun

de lui supposer celle qui

luiplaira , de la tirerde l’Inde

ou

de l’Egypte; de la faire naîtrede telle guerre, de telle secte, de telleré- volution, de tel système astronomique

ou

religieux...

Nous abandonnons

les plaisirs de l’érudition

pour

des avantages

beaucoup

plus grands,l’application des prin- cipes de la Maçonnerie.

«

Nous

combattons le fanatisme et la superstition...

Digitizedby

v^.ooQle

(13)

(9)

Mais qu’est-ce

que k

fanatisme , et qu’est-ce

que

la superstition ,

demanderont

de

nouveaux

initiés » et

comment

pourrons-nous,lès

combattre?

t

Le

fanatismeet la superstition sont

deux

monstres nés

de

ce qu’il

y

a de plus stupide

au monde;

ce sont

deux

hydres à cent têtes , toujours renaissantes, tou-

\

jours affamées, qui répandent partout le poison et la

flamme

, qui dévorent les

hommes

, les peuples , les générations , et qui ont creusé sur la terre

un

gouffre éternellement ouvert

pour

engloutir encore des géné- rations nouvelles.

c IIexistedes

armes pour

combattreces

deux

monstres;

elles sont près de vous; il

ne

tient qu’à vous

de

vous

en

saisiret d’en faire usage.

Ces armes

sontla science

,

lavérité,l’humanité.

Le

fanatismenaîtdel'ignorance..

A

l’ignorance, opposezle savoir; éclairez les

hommes

,

enseignez la vérité.

Aux

lumières joignez les .vertus,

et l’univers est sauvé. Présentez , ne

œssez de

pfén senter à tous les

yeux

les funestes résultats

l’igno- rance. L’histoire

du monde

est qui sera votre auxi-7 liaire. Prenez -y les exemples et les faits les plusfi$ap- pans.

On

écoute encore l’histoire ;;elle parle duf haut desoixantesiècles de malheurs; elleparlera

pour

vous;

elletouchera les

cœurs

les plus durs, et confondrales pervers.

Digitizedby

v^.ooQle

(14)

(

10

)

i

«fiemandez aux

Gaalois,

nos

ancêtres, pourquoi ils

brûlaâeritides

femmes

etdes enfans

en

l’honneur

de

leur dieu Teutatès, et consultaientl’avenirdans desentrailles

humaines

?

«Descendez

chez les peuples modernes.

Demandez

qttia causéla division etla ruine

de

l’Empire

romain

?

Qui

a égorgé les

Saxons,

les Vaudqis , les Albigeois?

Qui

a massacré les peuples

de

l’Amérique*etla moitié despeuples

de

l’Europe?

Ecoutez

cette

dochequisonne

la

Syint^

Barthélémy,. !

Qui

a

donc commis

tous ces crimes , toutes ces barbaries?

Répondez

; n’est-ce pas le fanéfisme-et la superstition?

v Mais,

mes

Frères,lecieln’apas refusé tout

remède

à des

maux

aussi grands; celuiqui acréé le soleil

pou*

éolairerl’toûiVers , a aussi créé

k

raison et la science

pour

lions guider^dans ce dédale d’horreur ét

de

cala- mités.

Æi

le fanatisme enfante des monstres , le ciel créedes

hommes

Vertueux

pour

lescombattre;et

chaque

siècle

*

pour

ainsi dire , a vu naître

un

réparateur

%

côtéd’un géniemalfaisant.

Des

héros

des

sages , atnié del’hafOOmté,ont paru presquesans interruption, dans tout les 'âges

,

pour

éclairer ,

pour

consoler la terre.

Rassemblez'leurs

noms

augustes; recueillezleurspré- ceptes divins , leurs vertus , leurs actions sublimes,

etprésentez-lessans cesseau souvenir des

hommes^

|

Digitizedby

v^ooçle

(15)

(

"

)

«Biles avtec

Zamdstre

:

Aimez

vos semblables ,• se-*

courez-les ,

pardonnez

à ceux qui

vous ont

offensés. '

«

cessez de «lire année ïJonfîueiixs :

Aimez

votre prochain

comme

vous-metiap; ncftàtes pas

aux

autres o©

que

vous)

ne

'voudriez pas qu’il

reusfût

feitl Par-

donnez

I votre

ennemi

* rec«tcilrez-<vmisîaarecdut; in-»

vdquez

Diéii

«a

sa faveur* ' - >, . t r. » c

Honorez

l’honimé);

ne

Tinfeuhezpoint,;

ne

Poutrages pas ; oér?^près

Bieu

, il »’y aTien

de

plus

noble que l’homme,

ilest(écrit£

Dieéa&it Thonimeàsott image.

>

v «Quant

«à)nes>

dogmes

t, jfes voici :

nous honorons

Dieu etlaVertib ; :

^

•! •«Ndusitc«^tfve«s^iota’e raison. *

; .«'Nous

eu

bavonslia science; - ' . , >

«

Nous

juronshaine à lasuperstitionet

au

fanatismej

parce qu’ils sont tï

»»rqe

des ptus grands

mauxqui

puissent affliger lès

hommes.

> i

«Notre ^Maçonnerie laisse

en

pdix ies opiflions etfes eonsdiences :

nous

n’adtnottonsdaùs nos assemblées

^ü-

céné) controverse religieuse,attjmrieldiscussionpolitique;

«

Là où

la dispute politique

commetfee

,notroMâÇbfei

nerieoesse. *\ 1 - *' *-

»>Ellen’ensëigneriende

daohé

r

de

douteux,

èèmji*

térièufc , de,surnaturel;

eüene

s’occupe

que

d’idées positives et faciles à

comprendre

; ellene s’appuie

que

Digitizedby

v^ooçle

(16)

( 12 )

sur l’expérience, surl’histoire, etsur des faitsprouvés et

non

contestés.

«

Là où

le

mensonge

,laruseetlaviolence paraissent

,

notre

Maçonnerie

n’existe plus.

«Elleregarde

comme mensonge

tout cequi n’estpas

conforme

àlaraison, au

bon

senset

aux

lois invariables

de

la nature;

comme

violence, tout ce qui abuse de

la force

pour

enfreindre les lois de la justice et

de

la raison;

comme

ruse, tout ce

que

réprouvent la fran- chise, la droiture et le cri de la consoience.

«

Pour

pratiquer la vertu, il faut

du

courage, il

en

faut tousles jours , à tous les instans; car le vice, le

mensonge

etl’ignoranceveillentsanscesse

pour

attaquer ce qui est vrai,détruirece qui estbien, et régnerà sa

«Ainsi

donc

nousexigeons

que

nosinitiéss’instruisent, afin

que

lascience devienne

pour eux

le

moyen

de

com-

battre l’ignorance, levice et le

mensonge

; nous exi- geons qu’ils soientattentifs , réfléchis , discrets , labo- rieux, et qu’ilsaient toujours en

vue

le

triomphe de

la>

justice etde la raison.*

Telles sont,

mes

Frères,quelques-unes desinstructions données dans la haute sphère de la

Franc-Maçon-

nerie; telle est la

manne

précieuse

que

l’on

y

distribue

aux

adeptes.

Digitizedby

v^ooçle

(17)

(,

3 )

Apportons

tous nos efforts ,

employons

tout le zèle ettouslessoinsdont

nous sommes

capables

,

pour nous

rendre dignes de participer à de semblables travaux

,

et jusque soumettons -nous

en

silence à

ne

voir la

lumière se dérouler à nos

yeux que

par degrés,

au moyen d’emblèmes

etde symboles qui

nous

conduiront à la vérité.

Aimons-nous

,

mes

Frères,chérissons-nous; aidons-

nous mutuellement

de tous les

moyens que

la nature

ou

la fortune

nous

ont

donnés

; exerçonslabienfaisance

même

envers nos ignorans détracteurs ;

honorons Dieu

et soyons tolérans; pratiquons les douces vertus qui fontle

charme

de l’âme, et sachons jouir

ensemble de

lapaix,

de

la

concorde

, et de.la faibleportion de

bon- heur

qu’ilest possiblede rencontrer sur la terre. .

Mon bonheur

à

moi

,

mes

Frères, ce seraitde mériter et d’obtenir

une

place dansle

cœur

de

chacun de

vous.

Je n’en suis peut-être -pas indigne, en ce sens

que

je vousporte tous

en mon.

cœur. Réciprocité dansle bien, c’estencore

une

loi de la

Maçonnerie

; je l’invoque

en

ce

moment.

Digitizedby

v^.ooQle

(18)

COMPTE RENDU

PAR LE VÉN.V EN EXERCICE,

A.^OCCASION DELAF&TE PESAINT-JEAN D’HIVER.DE 5,8?5.

*

Mes

FF.’.

La

solennité

que

nous célébrons réunit à cette

même

époque

, surtous lespoints

du

globe ,

un nombre im- mense

de Frèresqui adressent,

dans

toutesles langues, les

mêmes

actions de grâces

au grand

architecte dé IHinivers

,

pour

les bienfaks qu’il daigne répandre sur nous. .

:

En

réfléchissantà ce concours detantde volontés, à cet élan dé tant de

cœurs

,à ceconcertde

vœux

adres- séssimultanément au

même

Dieu par tant

d’hommes

,

qui diffèrent d’ailleurs si essentiellement dans les pra- tiques journalières

de

leurs religions;

en

pensantqu’àla

même époque

tousles

Franc-maçons

qui existentsur la terrerenouvellent intérieurement le serment qu’ils ont

fait, lors de leur initiation, d’aimer, de secourir, de protéger leurs frères ,

on

doit se dire , si l’on estdigne de l’ordre auquel

on

appartient : a

La Franc-maçon

-

Digitizedby

Google

(19)

(

i5

)

nerieest

k

lien.lepluspuissant

pour

réunirles

hommes.

Elle est leculte le plus agréable

au

créateurde tous les êtres , puisqu'elle

nous

porte

à nous

chérir mutuelle-

ment

quelque

nation,

à quelque croyance

que nous

appartenions},'

à pardonner à

ceux qui

nom

offensent,

cl exercer la bienfaisance,

à

perfectionner notreràt-

son

,

à

diriger enfin toutes nos pensées , toutes nos espérances vers le

grand

arbitre de nos destinées, et vers la vieétemelle. »

Biais-',

demand&rt-ôn

, pourquoi Tordre

maçonnique

a-t-iladopté

Saint

Jean-Baptiste

pour

son patron? Pour- quoi cet ordre célèbre-t-ü aussi la fête de

Saint Jean

-

l'Évangéliste?

La Maçonnerie

ne daterait-elle

donc que du

teins dela

venue du

Christ sur laterre?

La Maçon-

nerien’est-elle

donc

exercée

que

dansles.payschrétiens?

Ah

1 sans doute ,

mes

Frères , la Maçontoerfe est de tousles teins et

de

tousles lieux; la

Maçonnerie

, qui n’estqu’une suite ,

ou

plutôt

une

continuation des an- ciens

mystères

de l’Inde, de l’Egypte et de la

Grèce

>

date d’une

époque

antérieure de plusieurs milliers d’an- nées à l’ère chrétienne ;

mais

,

en

conservant le fond des idées , la- base des mystères qui avaient

pour

objet l’adorationde

Dieu

danssesbienfaits etdansses

œuvres

,

n’était-il pas naturel

que

les rénovateurs des anciens mystères cherchassent à approprier les dénominations

Digitizedby

v^.ooQle

(20)

\ /

(

>6

)

théologiques

du tems aux

vérités matérielles de la célé- braiion des mystères?

Dans

lestemples de

Thèbese

t

d

Eleusis,

on

célébrait le solstice d’étéetle solstice d’hiver.

Les

merveilles

de

la nature, à l’époque

du

solstice d’été, l’abondancedesfruitsdelaterre, l’air

embaumé

parle

parfum

des fleurs, servaient de texte aiix

hymnes

d’allégresse des initiés,

aux

actions de grâce

de YHyé-

rophante.

Au

solstice d’hiver, les arbres dépouillés defeuilles

,

laterrecouverte defrimats , ledeuil de la nature

don-

naient lieuà des cérémonies touchantes , à des exhor- tations religieuses sur la diversité des positions

de

la viede

l’homme

; sur l’ineffable bonté de l’être incréé qui, aprèsnous avoiréprouvés parlaprivation

momen-

tannée de sa lumière resplendissante , nous la rendra bientôt plus radieuse et plus bienfaisante

que

jamais;

sur lacertitude

que

doit nous

donner

ce fait matériel qu’il existe deschoses qui

ne

périssentjamais; surl’es- poir,enfin

,

que

nous devons avoir d’une meilleure vie lorsque notre

âme

aura été dépouillée de son enveloppe terrestre, et qu’ellèsera

remontée

vers son créateur.

Dans

nos temples

maçonniques

, nous suivons lestra- ditions desanciens; nous célébronsaussi les

deux

sols- tices d’hiver et d’été; mais nous avons appliquéà ces

Digitizedby

v^.ooQle

(21)

'( *7 )

deux époques

des dénominations prises dans notre sys-

tème

théologique. (1)

.

Vous

le savez,

mes

Frères , l’érudition conduit sou- vent à l’esprit systématique.

Un Maçon

très-instruit

nous en

fournit

un

nouvel exemple. Il a

cherché

à

prouver que

l’adoption

de

Saint-

Jean

,

pour

patron

de

l’ordre

maçonnique

,devait êtrerapportéeàl’étymologie

de Jean

,qu’il tire

du mot

latin

Janua*

quisignifieporte*

entrée , faisant allusion à la croyance des anciens

, qui

admettaient

deux

portes principalesdans le ciel , l’une vers lemidi, et l’autrevers le

nord

,lesquelles servaient àfixer les grands écarts

du

soleilparles

deux

tropiques d’hiveret d’été.

Mais ce système » assez insignifiant

en

lui

-même,

s’écroule si,

comme

je lepense ,

on

doit faire dériver le

mot Jean

,

non du mot

latin

Janua

,

mais du mot hébreu Johan

,quisignifiemisericors

ou

plus, épithètes

au moyen

desquelles

on

désigne

Dieu

lui

-même.

Quoi

qu’il

en

puisse être,

mes

Frères, surlescauses qui ont

donné

Saint

Jean

-Baptiste

pour

patron

aux Maçons

, célébronscette fêteavectoute la ferveurdont

nous sommes

susceptibles

, puisqu’elleréunit,àla

même

époque

tous les

Maçons du

globe; qu’elle

confond en

(1) Les deux fêtesde SaintJean*Baptiste et de SaintJean*l'Evan- géliste correspondent aux deux solstices d’hiver et d’ëté.

2

Digitizedby

v^.ooQle

(22)

( <8 )

un

tout

homogène

lesactionsdegrâces qui,

de

toutes* les parties

du monde

s’élèventalorsversle

grand

architecte de l’univers; puisqu’enfin , dansce jour solennel , tous les

Maçons

réguliers doivent simultanément, rehotiveüer d’intentionetdefaitleur obligationd’aimerleursfrères

,

et derester libres et de bonnes

mœurs

.

La Franc -maçonnerie

,

mes

Frères , vient

de

fournir

récemment un

éclatant

exemple

delaforce qu’elle a joute

aux

sentimens d’affection et de respect , à l’exaltatiojn

que

la reconnaissance et le patriotisme produisent sur les

âmes

élevées.

Cet

exemple

se trouve dans

une

infinité

de

circons- tances qui se sont présentéeslors

du

voyage

que

l’illustre

général Lafayette a fait ,' en

1824

et

1825

, dans les

États-Unis d’Amérique.

Appelé

par les

vœux

d’un peuple reconnaissant

,

l’illustre Lafayette, après avoir, il

y

a près d’un demi-

siècle , arrosé

de

son sang le berceau de la liberté américaine , vient

de

faire

un

pèlerinage patriotique surcetteterre sacrée

pour

lui.

Accueilli avec enthousiasme , reçu

comme

l’hôte de la nation', qui lui a

donné

le

surnom

de

welcome

(bienvenu) , c’estsurtout

de

lapartdes

Franc-maçons

,

si

nombreux

, siconsidérés dansle

Nouveau-Monde,

(1)

(l) Le gouvernement américain est tout empreint des principes maçonniques. La république s’appelle les États-Unis; la ville prin»

Digitizedby

v^.ooQle

(23)

(

i9

)

qu’il areçu ce»preuves

d’amour

, de fraternité, de re- connaissance

pour

les bienfaitsquine

peuvent

se

donner que

par des

hommes

quise sontvoués de

cœur

et

d’âme

v à

une

confraternité

que

rien

ne

peut détruire, ni le

rang

, nila fortune, ni la gloire militaire

, pas

même

l’illustration civique!

A Neiv-York

,

à

Boston,

à

Portsmouth

, à Phila- delphie, desmilliers de

Maçons,

réunis ostensiblement sous les riches bannières de l’ordre, lui servaient

de

cortège,

accompagnaient

ses pas

en

public et lui ré- servaient,

pour

l’intérieur de leurs temples, les baisers

de

l’amitié, les

épanchemens

d’une familleaimante, et qui

, plus

que

toute autre, sait honorer le courage et rendre

hommage

à la vertu, sans

employer

les

démons-

trations

mensongères

de la vile etflétrissanteadulation.

A

Philadelphie,

un banquet

fut offert à l’illustre gé- néral par

45o Franc-Maçons. La

loge , éclairéepaç le gaz

hydrogène,

et

maintenue

dans le demi-jourjusqu’à l’arrivée

du

général, fut, dès qu’il eutpris place, illu-

minée spontanément

et de la

manière

la plusbrillante.

Le

toast suivant fut porté : «

La Maçonnerie

est en-

»core

en

question :

Que

le

monde

décide entre

ceux

cipale, Philadelphie (la ville des Frères!) Le pavillon national porte des étoiles sur un fond azuré, telles qu’on les voit sur les voûtes de nos temples.

Digitizedby

v^.ooQle

(24)

(

20

)

9qui disent oui, et ceux qui disent

non

. François II,

»

Ferdinand

VII disent

non

;

Washington

et Franklin,

»oui.»

Oui

, oui'! s’écrièrent alors tous les Frères; etils

soutinrent leur déclaration par

un

triple kouzzé!

À Mont- V emon

, près d’Alexandrie, dans le

Mary- land

, Lafayette, visitant le

tombeau de Washington

,

que

les Américainsappellent, à sijustetitre,lepère

lapatrie(paterpatriae),lavoûte

du

caveauqui

renferme

les cendres

du

fondateurdes Etats-Unis , et qui était

fermée

depuis la

mort

de ce grand citoyen , fut

ou-

verte,

pour que

le général français pûtarroser de ses larmes le cercueil de son ami.

Un Maçon

américain remit dansle caveau

même

à

l’homme

des

deux mondes une

médailleet

un

tablier

maçonnique

qui avaient ap- partenusà

Washington. Une

partie

du

tablier fut

cou-

pée

en morceaux

distribués

aux

jeunes gens présens, quiles reçurent avec

un

respect religieux.

A Norfolk

,

Lafayette passa

un dimanche

,

on

vit

une cérémonie

dont

on ne

peut pas avoir d’idée chez nous.

Tous

les

Franc-maçons

des loges de Norfolket

de Portsmouth

l’accompagnèrent àl’églisç.

Après

quoi

le général , son fils et

M.

Levasseur , son secrétaire

,

furent

nommés membres de

toutes lesloges de ces

deux

Orients.

Digitizedby

v^.ooQle

(25)

( 21 )

Les Maçons

français assistèrentaussià cette

cérémonie

;

leur orateur , cédant à son entrainement , dans le

cours d’un discours éloquent et improvisé , lui dit :

«

Cédez

,général,cedez

au vœu

delanation américaine;

»cédez

au vœu

detous les

Maçons

; restez avec

nous

sur

»cette terre detoléranceetdeliberté; vousserez

,

pour

»ce peuple reconnaissant,

un

sujet

de

respects conti-

»nuels,

comme pour

ses

ennemis un

sujet

étemel de

»terreur,.» Mais le général , repoussant avec

bonté

l’insinuation

échappée

à l’enthousiasme

de

son

compa-

triote,répondit:«

Vous

êtes troisfois

mes

frères,

comme

»Français ,

comme

Américains et

comme Maçons, Je

»resterai

au

milieu de vous autant

que

|e lepourrai.»

A Boston

, enfin, l’illustre général assista à la plus

grande

solennité

maçonnique

qui aitétécélébréedepuis

que

l’ordre existe.

Le

17 juin

1825,

jour choisi

pour

célébrer ,

en

pré- sence

de

Lafayette , le cinquantième anniversaire et la fête sémi-séculaire de

Bunker

9s-hiU , la grande loge

maçonnique de

Massachusset réunie à des députations des loges

de

presque toute la Nouvelle-Angleterre

, qui

formaient

un ensemble

de cinq mille

Maçons

, alla prendrelegénéral à la

maison où

il demeurait et lecon- duisit,

au

bruit des cloches et

du canon

,

au

milieu de

deux

cents mille citoyens accourus de tousles points

de

Digitizedby

v^.ooQle

(26)

(

22

)

l’union , surleterrain

même

de Bunker's-kill, illustré

cinquante ans avant parle courage des premiers héros dela révolution américaine.

où,

un demi

-siècleavant,lesmilicesaméricaines

,

levées àhâteet

ne

possédant d’autre science militaire

que

leurcourage, avaient vaincu

pour

la première fois les Anglais , les

Franc-maçons d’Amérique

ont résolu d’élever

un monument pour

perpétuerla

mémoire

de ce

glorieux événement. ' ...

Toute

la nation prit part à ce noble projet , et la re- ligion le consacra en joignant ses

hymnes

sacrés

aux

cantiques des Maçons.

Dans un

coffre de fer furent mises des médailles et

une

plaqued’argent portant le

programme de

l’inaugu- ration

du monument. La

première pierre fut ensuite posée sur ce coffre.

Le

grand-maître , ayant

répandu du

blé,

du

vin et de l’huile sur la pierre ,;

pendant

qu’unministredelareligionprononçait

une

bénédiction

,

donna

ensuite l’ordre

maçonnique

d’achever la cons- truction

du monument. Une

salve d’artillerie

annonça

la fin de cette partie de la cérémonie.

Le

cortège se rendit alors à

un

vaste amphithéâtre , construit sur le reversde la colline, et

au

milieu duquel

un

dais avait été dressé

pour

l’orateur.

Ce

futqu’enprésence de cinquantemillepersonnes

,

Digitizedby

v^.ooQle

(27)

(

Ȕ

)

etaprès des chantspatriotiquesetdes prières,l’orateur-

maçon prononça un

discours

que

l’on considère

comme un chef-d’œuvre

de l’éloquenceaméricaine, etsurtout

comme un chef-d’œuvre

de raison et de philantropie.

Ce grand événement

politique ,

provoqué

par des

Maçons

, dirigé par

eux

, avec l’assistance de lareligion et

du

peuple , est la réfutation la plus glorieuse des indignes méfiances

que

plusieurs États de la vieille

Eu-

rope affichent contre nous. Il estlechâtiment, lesup*- plice,ledésespoirdesinfâmesquiabreuvent

de

dégoûtsr qui accablent de vexations , et souvent

de

traitemens barbares,

ceux

de nosfrères quisontassez

malheureux pour

vivre sous leurs lois:

Que

dis- je..?

sous

leur

dé- pendance

, car les tyrans n’ont pas

de

lois.

Il

prouve mieux que

l’on

ne

pourrait le faire

par

le raisonnement, il

prouve

, ce

grand événement

,

que

la

Franc -maçonnerie

a

un

but noble, utile, louable;

que

cette institution respecteles lois, les religions, les ha- bitudes nationales; qu’ellepeut devenir

un grand

auxi- liaire

pour

les

gouvernemens mêmes

,

en

raison

du

poids qu’elleexercesur l’opinionparletalent,lafortune

ou

la professiondes

nombreux

initiés, dont

aucun

parlessen- timens n’appartient à la classe

commune

dela société.

En Amérique

,les

W

ashington

,

les

Francklin

(1).,les

(1)Francklin, de quiTona dit qu’ilarrachalafoudre auxDieux!

Digitizedby

v^.ooQle

(28)

(.4

)

Jefferson

,

les

Monroé

, les

Madissen

s les

Adams

9 les

Jackson

etmilleautres , illustres aussi, se sont

ho-

norés et s’honorent encore

du

titre

de Franc

*

maçon.

En

Angleterre, le vieil

amour

de la patrie

, qui se perpétue d’âge

en

âge; le caractère des citoyens , si

noble lorsqu’il n’est pas dénaturé par l’égoïsme

de

na- tionalité , réunissent dans les temples

maçonnique»

l’élite

de

ce

grand

peuple. Leurs princes sont

Maçons

,

et il n’existe pas chez

eux un

seul

homme de quelque

illustration

, qui n’appartienne à notre ordre.

Dans

les

Pays-Bas

, leprince héréditaire est àlatête

de

la

Maçonnerie

, et nos frères sont

admis

ostensible-

ment

, et

comme

corporation

maçonnique

, à présenter leurs

hommages au

souverain.

Dans

lanobleet

malheureuse Espagne

, dansl’Italie, si

déchue

et sidigne de redevenir grande ,

on menace

nosfrères

du san

-benito;et

,

pour

laplus

grande

gloire

de Dieu

,

on

rêve le rétablissement

de

l’inquisition et deses bûchers!

Dans

l’Autriche, qui pleurera long-tems son

Joseph

II,

on

nous

méconnaît

et

on

nous calomnie.

En France

,

on

noustolère..! Sans doute qu’un jour

,

quand

les idées grandes et nationales

y

auront

obtenu

la victoire qu’elles

ne

peuvent

manquer

de

remporter

sur ^obscurantisme;

quand

l’amour d’une liberté sage

Digitizedby

v^ooçle

(29)

(

25

)

©tbasée surles lois aura

remplacé

dans tous les>cœurs

lelevain d'ambition et

de

cupidité

que de

longues agi- tations politiques

y

ont fait naître,

on

fera plus

qoe nous

tolérer,

on nous

avouera,

on

seservira

de nous pour

s'aiderà consolider

un

esprit national qui réunisse

en

luitouslessentimenspatriotiques,

au nombre

desquels figurent,

en

première ligne, l'amour

pour

leprince et la soumission

aux

lois.

En

attendant cet

heureux

avenir,

rendons

grâces

au grand

architecte

de

l'univers

de

laprotection

que nous

accorde

un gouvernement

assezéclairé

pour

reconnaître

du moins que nous ne pouvons

être nuisibles à per- sonne, et

que

notrebut est d'être utiles

aux

infortunés.

En

attendant cet

heureux

avenir, jurons tous

que

si

nous

étions

un

jour,

comme

nos frèresdesEtats-Unis

,

appelés à

une

distinction plus noble encore,

nous

se->

rions,

comme eux

, dignes de toute la confiance

que

l'on placerait

en

nous.

Après

vous avoir parlé

de

ces grandes choses ,

mes

Frères ; après vous avoir dit

que

cinq mille

Maçons

s'étaient réunis à

Boston pour une grande

solennité patriotique ,

en

présence de

deux

cents mille citoyens,

comment

vous parler de

nous -mêmes? comment

vous entretenir des faibles intérêts de la

modeste

loge des

Cœurs

Fidèles? 11 le faut bien , cependant. Les fono*

Digitizedby

v^.ooQle

(30)

( =

6

)

tions dont il vous a plu de

m’honorer m’imposent

le

devoir de vous tracer rapidement le tableau de nos tra-

vaux pendant

lesdixmoisquisesontécoulésdepuis

que

,' par

une

double et insigne faveur , vous avez daigné

m’admettre

dansvotre respectable logeet

m’en

confier la présidence.

Et

quand

bien

même

cene serait pas

un

devoir

pour moi de

vous parler denous, pourquoi craindrais-je

de

le faire ?

Nous sommes moins

illustres ,

moins nom- breux

,

moins

honorés

que

nosfrères

d’Amérique

;

mais

,

comme eux

,

nous

sentons battre

vivement

notre

cœur aux mots

si <|oux de patrie et de gloire nationale;

comme eux

,

nous

répandons des larmes au récit d’une infortune, et

nous

tendons

une main

secourable

au mal- heur

;

comme eux

, nous gémissons de la perte d’un citoyenillustreetnous répandonsdesfleurssur satombe.

Ce

crêpe funèbre

que

nous portonssurnotre

cœur

est

,

ilestvrai,leseul

hommage que

nous

ayons pu

rendre

aux mânes

de l’immortel général qui, après avoir prodi-

gué

son sang sur les champs, debataille,

employa

,pen-

dantlapaix,sa miraculeuse éloquenceàladéfenseetàla consolidation

de

nos droits politiques; mais ce

modeste hommage

, quelqueprivéqu’ilsoitde l’éclat qui

accom- pagna

celui

que

nos frèressde l’Amérique ont décerné auxhéros de

Bunker

’s-hill, n’en doit pas

moins

satis-

Digitizedby

v^.ooQle

Références

Documents relatifs

La plénitude dans le ciel, ou cercle de Gwenved ; et sans ces trois nécessités, nul ne peut être excepté Dieu. îS Trois sortes de nécessités dans

Inoltre il Paris attribuisce allo stesso autore l'altro poema: La Prise de Pampelune il quate non sarebbe che il séguito della Entrée de Spagne e questo autore* egli suppone, non

soit l'utilisation que vous comptez faire des fichiers, n'oubliez pas qu'il est de votre responsabilité de un ouvrage appartient au domaine public américain, n'en déduisez pas

Un autre trait tiré de la vie du même saint nous montrera combien Ysarn devenu abbé, conserva de vénération et de dévotion pour ces cryptes 2 L'auteur anonyme de qui dut être

D'ailleurs, si les femmes savaient pourquoi elles doivent avoir la tête cou- verte et voilée, elles seraient moins désireuses d'attirer tous les regards par leurs cornes : c'est

Ne croyez pas que le simple fait d'afficher un livre sur Google Recherche de Livres signifie que celui-ci peut etre utilise de quelque facon que ce soit dans le monde entier..

+ Ne pas supprimer V attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet et leur permettre d'acceder a

+ Ne pas supprimer V attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet et leur permettre d’accéder à