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Triades des
bardes de l'ile
de Bretagne
GÏFT OF
/I\
Triades
des Bardes
e l'Ile de Bretagne
TRADUITES DU GALLOIS EN BRETON ET EN FRANÇAIS PAR
Jean,Le
FUSTEC
et YvesBERTHOU
PARIS
Bibliothèque
de L'Occident17, rue Eblé
M CM
VIHrt^c &**
PREFACE
Les
triades que nous traduisons ici figurent dans leI
er volume du Barddas, publié en 1862 par le révé- rend J. Williams ab Ithel pour la «
Welsh MSS.
Society ». Celle-ci s'était fondée sous le haut patronage de
la reine Victoria, de l'empereur de Russie et de Louis Lucien Bonaparte de l'accord d'un certain
nombre
demembres
del'aristocratie, du clergé et des corps savants Gallois et Anglais.
Le révérend J. Williams les trouva imprimées dans le
second volume des poèmeslyriques d'iolo
Morganwg.
Voicicomment
ce dernier barde s'exprime sur le manuscrit oùilles recueillit :
« Les triades réunies ici proviennent de la collection de manuscrits de Lewelyn Sion, un barde du Glamorgan qui vivaiten 156o.
De
ce manuscrit je possèdeune copie. L'ori- ginal estentre les mains deM.
Richard Bradford de Bettws près Bridgend (Glamorgan). La collection se composaitd'écrits très variés d'une haute et quelques-uns d'une très reculée antiquité. Ils sont, ainsi que leurs auteurs, mention- nés, et beaucoup d'entre ces oeuvres, sinon toutes existent encore. »
Nous
extrayons d'autre part du Barddas, page 224, ce témoignage de Lewelyn Sion :« Ceci est le livre du Bardisme ou du Druidisme des
G-
/ -/
EUR G1R D'AR YARZED
An
triadou-ma n'int ket bet c'hoaz troed en brezonek.Ebars an droïdigez a
roomp
dioute, ni hon deus hcuiJhct, tostama
hon deusgalled, spered antriadou kemraeg. Evît dond a-benn a gement-se,ni hon deustroed gir evit gir pep triad kemraeg, kement hag aoamp
aotreet d'hen ober gant hon yez brezonek.Pa'z eo evit Barzed Breiz-lzel hon deus labourct, hini aneze na gavo lec'h da glem war gozni ar yezadur impliet ganimp, na war e gempennadurez : beza int tud a skiant, disket
mad
war aryez komzet en pep amzergant hontadou.Zellet hon deus eta tostoc'h ouz spered al labour eget ouz netra alJ, hep douja an tamallou.
Ni
a gred oa dJeet ober er c'hiz-se evit eun droïdigez genta, kinniget da ezeJi arGor-
sedd.
Mar
'nem
gav en o mesk unan bennag hag en defe c'hoant d'ober eun droïdigez ail evit an hoJJ, hon labour a c'hallo servijout d'ezan.Kenta dlead ar Gorsedd, goude beza dastumet pez a oa
ezom
evit ober al lidou bloaziek, a oa rei d'ar Vre- toned, hag ive d'ar C'halloued, an diou droïdîgez-ma.Gwelet a vezo dreize hag hen eo didamall an dispriz graet dimeus hon tadou. Gwelet a vezo pegen uhel oa savet o spered d'ar c'houlz
ma
oa c'hoaz arRomaned
hag ar C'hrezianed, en despet d'o sevenidigez vrudet, e kreiz an devalijen, da laret eo araog donedigezJezuz-Krist.Bardes del'Ilede Bretagneque moi Llewelyn Sion de Llan- gewydd, j'ai extrait de livres anciens, à savoir : les livres
d'Einion le Prêtre, de Taliesin,chefdes Bardes, de
Davydd Ddu
de Hiraddug (ou Euas) de Cwtta Cyvarwydd,de JonasMynyw,
d'Edyrn Dafod Aur, deSion Cent, deRhys Goch
et d'autresdans la bibliothèque du châteaude Rhaglanavec l'autorisation de l'Arglwydd (lord) William Herbert, iarll
Penfro (duc de Pembroke) à qui Dieu
me
permette d'être reconnaissant toute la vie. »William Herbert était lui-même un ardent collectionneur de manuscrits;etson empressementà les livrer à la publicité en sauva un grand nombre et des plus importants, de l'in-
cendie quidétruisitlechâteau deRhaglan au temps de
Crom-
well.
Une
première traduction française de cesmêmes
triades a étédonnée en 1853 par Adolphe Pictet dans la Bibliothèque de Genève. Elle fut ensuite publiée en une petite brochure devenue introuvable, leMystère desBardes. Ellea été égale-ment reproduite dans l'ouvrage deJean Reynaud, l'Espritde la Gaule, édité chez Furne.
Dans cette nouvelle traduction nous avons suivi d'aussi près quepossible letexte original, nous avons donc cherché l'exactitudeavant l'élégance.
En
présence des hostilités de toutes sortesqui se manifes- tèrent dans touslestemps de la partdes institutions les plus différentes contre les Celtes, contre tout cequipeutles fairemieuxconnaîtreet les glorifier, ilya peut-êtrequelque témé-
rité à vouloir mettre en lumière la doctrine des Druides.
Celle-ci seretrouve pourtant au fond des doctrines ésotéri- ques tant cultivées aujourd'hui. Par cela seul la présente publication serait justifiée.
J. L. F.
—Y.
B.Enebourien hon gouenn n'o deus netra a gaer awalc'h, être al labouriouspered an uhella, dalakaat a gever gant an triadou-ma. Pa hon deus bet eun herez ken kaer, dleet eo d'imp hen enori dreist-hoJJ ;rei a ra d'imp aotreadurdasevel
hon penn, sounn, dirag ar re a ra c'hoaz faedîouz ar Vre- toned dre ziwîziegez pe dislealded.
Dlead ar gorsedd ec'h eo sklaerijenni an holl war gwir spered ha war gizîou ar Vretoned koz, diskoue penoz pep sevenidigez a zo bet dîwanet en o mesk; pegement eo bet enoret gante al labour spered hag al labour douar; pegen kaer anaoudegez o defoa war ar vicherou, dizoloet gante evitar peurvuia.
Hon
gouenn, evitchoum
dellezek eus hec'h amzer dre- menct, na die ket kerzet dîndan roll ar re ail : he lec'h a zo en penn kenta arsevenidigez, distag hadiere.Ar
gaou, harpet gant ar gasoni, en euz, e pad re hir- amzer, bronduet ar gwir.An
eur zo arru da reiza peptra.Labour ar Gorsedd
azo
diskoueet: dihuni ar skiant keltiek er bobl, hagembann
ar gwir eneb ar bed.1. ar F. hag Y. B.
TRIADES
Trois unités primitives et il ne peut
y
en avoirqu'une de
chacune
: lin Dieu,Une
vérité,Un
point de liberté où se font équilibre toutes oppositions.Trois choses proviennent des trois unités pri- mitives :
Toute
vie,Tout
bien,Toute
puissance.Trois nécessités où
Dieu
réside :Être
la plusgrande part
de vie,La
plusgrande part
de science,La
plusgrande part
de puissance et il ne peuty
avoir qu'unmaximum
dechaque
chose.Trois choses que
Dieu
ne peutpas
nepas
être :Ce
qui doit être la plénitudedu
bien,TR1ADON
i
Taer unanen genta
a zo,ha na
hallbeza nemet unan deus pep
hini :Eun Doue, Eur Wirionez,
Eur poent
reizet, lec'h 'ncm gom- pouez pep enebiez.
2
Tri zra
tarzetdious an
teirunanen genta
:Pep buez,
Pep mad, Pep galloud.
3
En
trired ema Doue
:Brasa loden vuez, Brasa loden wiziegez,
Brasa loden c'halloud
;ha na
hallbeza nemet eur muia dimeus pep
tra.4 Tri beza
rThallDoue tremen hep o beza:
Pez
a diebeza
arpeurvad,
Ce
qui veut être ta plénitudedu
bien,Ce
qui peut être la plénitudedu
bien.5
Troistémoignages pour Dieu
de ce qu'ila
fait et de ce qu'ilfera
:Pouvoir
infini,Sagesse
infinie,Jtmour
infini,car
il n'ya
rien qu'il ne puisse faire, rien qu'il ne puisse savoir, et rien qu'il ne puisse accomplir.6
Trois desseins deDieu
en créantchaque
chose :Diminuer
leMal, Renforcer
leBien,'Eclairer les différences de toutes choses
à
savoir ce qui doitde ce quine doit
pas
être.7
Trois chosesque Dieu
ne peut sepasser deréa-liser:
Le
plusavantageux, Le
plus nécessaire,Le
plusbeau
en toute chose.8
Trois stabilités de la vie :JMe pouvoir être autrement, 'N'être nécessairement autre,
Pez a c'hoanta beza
arpeurvad, Pez a
c'hallbeza
arpeurvad.
5 Tri dest Doue war pez en euz graet ha war pez a
raïo:Galloud
divent,Furnez
divent,Karantez
divent,rag n
fez eus netra a
gement
n'hallober, a gement
n'hallgou-
zout,
a gement
n'hall lakaatda
veza.6 Tri benn-ratoz Doue o kroui pep
tra:Dirumma an Drouk, Nerza
arMad,
Disklaeria rannou pep
tra,da c'hou- zout pez a
diebeza anavet ha pez na
dieket.
7 Tri
zra n'hall ketDoue tremen hep o ober:
An talvoudusa,
An ezommusa,
Hag
arc'haera en pep
tra.8 Taer azezidigez
arvuez
•N'halloud beza
ail,N'eo red beza
hall,ii
TVe pouvoir être conçue meilleur; et là la fin de toute chose.
9
Trois choses qui sont nécessairement :Suprême
puissance,Suprême
intelligence,Suprême amour
de Dieu.10 Trois évidences de
Dieu
:Vie
universelle, Science universelle,Puissance
universelle.n
Trois causes de vie :L'amour
deDieu avec
Yintelligence plê- nièrement suprême,L'intelligence de
Dieu dans
lasuprême
connaissance de tous moyens,La
puissance deDieu avec
la volonté,Vamour
etV
intelligence suprêmes.12 Trois cercles de vie :
Le
cercle deKeugant(i) où
il n'ya
nul autreque
Djeu, nivivant
ni mort, et il(i) TÇeugant, l'abîme, l'infini;Abrtd,le cerclede la nécessité; Gwenved, litté- ralementlemondeblanc, oumonde desesprits.
N'halloud beza mennet welloc'h; hag eno divez pep
tra.9 Tri beza, rcd d'eze
•Dreist-holl
galloud,
Dreist-holl skiant,Dreist-holl
karantez Doue.
i
o Taer anaden Doue
:Buez
kenholl,Gouiziegez
kenholl,Galloud kenholl.
1 1
Tri abek buez
•Karantez Doue, gant
ar skiant dreist- hollpeurleun,
Skiant Doue oc'h anaout
dreist-hollpep
tu,Nerz Doue gant
aryoul,
argarantez
hag
ar skiant dreist-holl.1
2
Tri
gelc'hbuez a zo
:Kelc'h Keugant,
elec'h n'ezeus den nemet Doue, na beo, na maro, ha na
j3
n'estpersonne autre
que Dieu
qui le puisse traverser,Le
cercled'Abxzd où chaque
étatgerme
de la mort, etl'homme Va
traversé,Le
cercle deGwenved où chaque
étatgerme
de la vie etVhomme
le traverseradans
te ciel.*3 Trois états des vivants :
L'état d'abred (de nécessité)
dans
Jln- noun(\),L'état de liberté
dans
l'humanité,L'état d'amour, ou
gwenved, dans
le ciel.14. Trois nécessités de toute existence
dans
la vie :(1) Jlnnoun (en gallois Annwn, An Dwfri) signifiela profondeur obscure, et désigne dansAbredla viematérielle infime, animée seulement d'une lourdeetlente fermentation.
zo den, nemet Doue, da halloud hen
treuzi,
Kelc'h Abred,
elec'hec'h hegin pep
stad
dimeus
armaro, hag an den en euz han
treuzet,Kelc'h Gwenved,
elec'hec'h hegin pep
staddimeus
arvuez, hag an den en treuzo en nenv,
1
3
Tri
stadbuez
ar reveo
:Stad Abred, en Announ(i),
Stad an emreiz, en
deneliez,Stad
ar garantez,pe gwenved, en nenv,
1
4
Tri
red pep beza
ervuez
•(i)An doun.
•5
Le commencement dans Announ,
La
traverséed'Abred,
La
plénitudedans
le ciel,ou
cercle deGwenved
; et sans ces trois nécessités, nulne peut
être exceptéDieu.
îS
Trois sortes de nécessitésdans Abred
:Le moindre
de toute vie et de là lecom-
mencement,La
substance dechaque
chose et de là la croissance, laquelle ne peut s'opérerdans
un état autre,La formation
dechaque
chose de lamort
et de là la débilité de la vie.
î6
Trois choses qu'on ne peut exécuterque par
la justice de
Dieu
:Tout
souffrir en JKbred,car
sans cela on ne peut acquériraucune
science complète d'aucune chose,Obtenir une
part
en l'amour de Dieu, Aboutir,par
le pouvoir de Dieu,à
l'ac- complissement de ce qui est le plus juste et miséricordieux.ij Trois causes principales dela nécessitéd'
Abred
:Tiecueillir la substance de toute chose,
Derou an Announ, Trcuz an Abred,
Peurleunder an nenv, pe Kelc'h
Gwcnvcd; hag hep an
tri red,na
hallbeza nemet Doue.
j
5 Tri
seurtred en Abred
:An nebeuta
abep buez, hag eno an derou,
Danvez pep
tra,hag eno
ar c'hresk,pehini
n'hallbeza'n eur
stad ail.Stumadur pep
tradimeus
armaro, hag ac'hane gwander
arvuez.
j
6 Tri
zra n'hallnemet beza en pep buez dre eeunder Doue
:Kengouzanvi en Abred, rag anez
n'haï- 1erkaout gouiziegez peurleun ebed war
netra,
Gonid lod en karantez Doue,
Don a benn, gant galloud Doue, d'ober pez
azo an eeuna hag an
tru-garezusa.
17 Tri benn-abek red an Abred:
Dastum danvez pep
tra,3 '7
T{ecueillir la connaissance de toute chose, T{ecueiïlir laforce
morale pour
triompherde toute adversité etdu
Principe de destruction, etpour
se dépouillerdu Mal. Et
sans elles,dans
la traversée dechaque
état de vie iln'y
a
nivivant
niforme
quipuisse parvenirà
la plénitude.18
Trois calamités primitives d'Jlbred :La
Nécessité, L'Oubli,La Mort.
19 11
y a
troispremières nécessitésavant
depar-
venir
à
la plénitude de la science :Traverser Abred, Traverser Gwenved,
Se
souvenir de toute chose jusquedans Announ.
20
Trois liaisons nécessairesavec Abred
:Le
dérèglement,car
il n'en peut êtreau-
trement,L'affranchissement
par
lamort devant
leMal
et la corruption,L'accroissement de la vie et
du
bienpar
le dépouillement
du Mal,
en s'affranchissantDastum anaoudegez pep
tra,Dastum nerz
(kalon)da
drec'hipep enebiez haz Gwastadur, ha da
'nem
diwiska dimeus an Drouk. Hag hep
ê,o
treuzi
pep
stadbuez,
n'hallna beo na stum dond da beurleunia.
1
8
Tri reuz kenta Abred
:Ank,
Ankoun, Ankou.
19 Tri benn-red
a zo,kent peurleunia
arwiziegez
:Treuzi Abred, Treuzi Gwenved,
Kounaat pep
trabeteg en Announ.
20 Taer stagaden red ouz Abred
:Direiza,
rag
n'hallbeza
a hend-all,Dianki dre Ankou araog Drouk ha Gwastadur,
Kreski buez ha madelez, gant emdi- wisk an Drouk o
tiankidre Ankou; ha
'9
de
la mort.Et
celapar Vamour
deDieu
conservant toute chose.21 Trois
moyens
deDieu dans Abred pour
triom-pher du mal
etdu
principe de destruction ens
9
évadant devant eux au Gwenved
:La
Nécessité, L'Oubli,La Mort.
22
Trois premières choses simultanément créées :L'Homme, La
Liberté,La
Lumière.23
Trois nécessités del'homme
:Souffrir,
Se
renouveler,Choisir.
Et par
le pouvoirque donne
la dernière, onne
peut connaîtrelesdeux
autresavant
leur échéance.24
Trois alternatives del'homme
:Abred
etGwenved,
Nécessité et liberté,Mal
et bien ; toutes choses étant en équi- libre etl'homme ayant
le pouvoir de s'atta- cherà
l'un ouà
l'autre suivant sa volonté.20
kement-se dre garantez Doue o
virout-
pep
tra.21
Tri du Doue en Abred,
evit trec'hiwar an Drouk hag
arGwastadur o
tianki 'no raog
d'arGwenved
:Ank, Ankoun, Ankou.
22 Tri genta kendigouez
azo
:Den.
Reiz,
Goulou.
23 Tri red-trec'hus
evitan den
:Gouzanv,
Nevezaat,
Dilenn
;ha gant galloud an
hinidiveza
n'haller ketanaout an daou
ailkent ma
tigouezont.
24 Taer
regevren an den
:Abred ha Gwenved, Red ha
Reiz,Drouk ha Mad. Holl dra kompouez, ha galloud d'an den da
'nem
stagaouz unan herve e vennoz.
21
iS De
trois choses la nécessitéd'Abred
tombe surl'homme
:De
l'indifférence contre la Science,Du
détachementdu
Bien,De
l'attachementau Mal;
iltombe par
là jusqu'à ses semblables en
Abred
et ilretourne de
nouveau comme
il était primiti- vement.26 Par
trois choses l'on tombe enAbred,
néces- sairement, bienque par
ailleurs l'on soit attachéà
ce qui est bon :Par
l'Orgueil, le longd'Announ,
Par
la Fausseté, le long de Gobren(i),Par
la Cruauté, le long de JÇenmil, etVon
retourne denouveau à
l'humanitécomme auparavant.
2j
Trois causesjustificatives de l'état d'humanité:Acquérir
d'abord la Science,l'Amour
et laTorce morale avant que
lamort
ne sur- vienne,Et
l'on ne peut te faire qu'entre la liberté(1) L'incertitudedelasignificationdu motgallois« obryn», attestéeparune note duBarddas, nousautorise, pensons-nous,à le lire(G)Obrynquisignifieclairement mérite. Cesens nous paraît s'adapter à cette zone intermédiaire entre l'obscure fermentationd'Annwnetl'épanouissement delapersonnalité dansCydfil, etdéter- minerle sensde l'épreuvequi sertde passageentrelesdeux.
Cf. lemotarobryn,qui se traduit surmérite.
22
i5 Deus
tri zrae kouez red Abrcd war an den
:lenien ouz
arWiziegez, Distagidigez dious
arMad,
Stagidigcz ouz an Drouk
;hag
agouez dre-ze 'mesk e bariou en Abred, hag a dro war e
giz 'velma oa da genta.
26 Gant
tri zrae kouezer en Abred, gand
red,
kaer
'zobeza
stag, a hend-all,ouz pez
azo mad
:Balc'hder hed Announ, Diwirionez hed Gobren,
Dizrugarez hed Kenmil. Hag
adro
war e
gizd'an deneliez
velaraog.
27 Tri benn-abek
stadan den:
Dastum
agenta gwiziegez, Karantez,
Ha nerz
(kalon)hep Ankou. Ha
23
et le choix,
donc pas avant Y
étatd'huma-
nité.
Ces
trois choses sontnommées
tes trois victoires.28
Trois victoires sur teMat
etl'Espritmauvais
:Science,
Amour,
Pouvoir
;car
la vérité, la volonté et la4 puissance accomplissent
par
l'union de leur force tout ce qu'elles désirent; ellescommen-
cent
dans
l'état d'humanité et durent ensuite toujours.29
Trois privilèges de l'état d'humanité :L'équilibre
du Mal
etdu Bien
et de ta ta comparaison,La
libertédu
choix et de là lejugement
et la préférence,
Le commencement
de puissance qui dérivedu jugement
etdu
choix; ilssont nécessairesavant
d'accomplir quoique
ce soit.30
Trois différences nécessaires entre l'homme, toute autre créature etDieu
:La
limite de l'homme, alors qu'on n'en saurait trouverà
Dieu,n'haller
hen ober,
treReiz ha Dilenn, araog an
deneliez.An
trihont a zo hanvet an
tric'hour- drec'h.
28 Tri c'hourdrec'h war an Drouk hag
arGwastadur
:Gouiziegez, Karantez,
Galloud
;rak
argwir,
armennoz hag
ar
galloud
a ra,gant o c'hennerz, pez
a
vennont, ha
stadan den
azeraouont hag a zalc'hont da
viken.29 Tri c'halloud en
stadan den*
Kompouezans drouk ha mad, hag ac'hane kcmmadur,
Reiz an dilenn hag ac'hane barn ha
dilenn,
Derou galloud hervé barn ha dilenn
;rak red
intkent na ve graet netra
alL3o Taer dishenvelidigez red
êtrean den, pep krouadur
ailha Doue
:Beven an den, ha n'hen
hallerkaout da Zoue,
25
Le commencement
de l'homme, alors qu'on n'en saurait trouverà
Dieu,Les
renouvellements nécessaires del'homme dans
le cercle deGwenved du
fait qu'il ne peutsupporter l'éternité de JÇeugant
alorsque Dieu
supporte tout étatavec
félicité.3* Trois
formes
suprêmes de l'état degwenved
:Sans
mal,Sans
besoin,Sans
fin.32 Trois restitutions
du
cercle deGwenved
:Le Génie
primitif,L'Amour
primitif,La Mémoire
primitive,car
sans cela iln'y
a
point de félicité.33
Trois différences entre toutvivant
et lesautres vivants :Le
génie,La
mémoire,La
connaissance; c'est-à-direque
tous troissontpleins en chacun, et ne peuvent lui être
communs avec un
autrevivant; chacun a
sa mesure et il ne peut
y
avoirdeux
pléni-tudes de nulle chose.
Dcrou an den, ha n'hen
hallerkaout da Zoue,
Red nevezi an den, en
kelc'h arGwenved, dre
n'hallgouzanv Keugant,
lec9
h Doue
ac'houzanv pep
stadgant gwenvidigez.
3
1
Tri benn-stum
stad arGwenved
:Dizrouk, Diezom, Dizivez.
32 Tri daskor
kelc'h arGwenved
:Awen
genta,Karantez
kenta,Koun kenta
;rak anez na ve
ket awenvidigez.
33 Taer dishenvelidigez pep beo dious
ar re ail:Awen, Koun,
Galloudegez verzout
;da
lavareteo ec'h
intkenleun en pep
hiniha
n'haï- lontbeza boutin en eur beo
ail ;pep
hini 'zo
kenleun, ha
n'hallbeza daou genleunder en
netra.*7
3^
Trois dons deDieu à
toutvivant
:La
plénitude de sa race,La
consciencede son humanité,Le dégagement
de son génie primitifpar
rapportà
tout autre; etpar
làchacun
dif- fère des autres.35 Par
la compréhension de trois chosesVon
diminue lemal
et lamort
etVon
triomphe:Celle de leur nature, Celle de leur cause,
Celle de leur action.
Et
on tes trouveau Gwenved.
36
Troisfondements
de la Science :L'achèvement
de la traversée dechaque
état de vie,Le
souvenir de la traversée dechaque
état de vie et de ses événements,Le
pouvoir de traverserchaque
état devieà
volontépour
expérience etjugement
etcela se trouveau
cercle deGwenved.
3y
Trois distinctions de toutvivant dans
le cercle deGwenved
:L'inclination (ou vocation),
La
possession (ou privilège),34 Tri ro Doue da bep beo:
Kenleunder dimeus e wenn, Skiant e
zcnclicz,Distagidigez e awen genta dimeus
ar re hall ;ha dre-ze pep
hini azo dishen-
veldimeus
ar re ail.35 O poella
tri zrae vianaer hag e c'hour- drec'her pep drouk ha maro
:O doare, O
c'hiriegez,O feur-oberidigez
;ha kavout
'reraneze
erGwenved.
36 Taer azezidigez
arWiziegez
:Beza achu treuz pep
stadbuez,
Kounaat beza
treuzetpep
stadbuez hag e zigoueziou,
Gallout treuza pep
stad evelm'hen menner
evitarnod ha barn. Hag henez
a
gaver en Kelc'h
atGwenved.
37 Tri doare pep beo en Kelc'h
arGwen-
ved
:Galvedigez, Gwirdevri,
29
Et
le génie ; etdeux
vivants ne peuvent être primitivement semblables en riencar chacun
est comble en ce quile distingueet rien n'estcomble sans qu'iln'ait samesure entière.38
Trois choses impossiblessauf à Dieu
:Supporter Yèternitè de JÇeugant,
Participer
à
toute conditionsans se renou- veler,Améliorer
et renouveler toute chose sansle faire
avec
perte (à ses dépens).3$
Trois choses qui ne disparaîtrontjamais à
cause de la nécessité de leur puissance :
La forme
de Vêtre,La
substance de Vêtre,La
valeur de Vêtre;car par
l'affran- chissementdu
mal, elles seront éternellement, soit vivantes, soit inanimées,dans
les divers étatsdu beau
etdu
biendans
le cercle deGwenved.
4,0 Trois biens suprêmes, résultant des renouvelle- ments de la condition
humaine dans
leGwen- ved
:L'Instruction,
La
Beauté,3o
Awen. Ha
n'halldaou bcza primhen-
val
en
netra,dre ma ve kenleun pep
hinien pez
aanata anezan
;ha na ve man
peurleun hep na ve
e hollvent ennan.
38 Tri
zra dic'hallusnemet da Zoue
:Gouzanv peurbadelez Keugant, Derc'hel pep
stadhep
nevezi,Ha gwellaat ha
nevezipep
trahep hen ober war
e goll.39 Tri
zra n'aller teuzida viken dre red o galloudegez
:Stum
arbeza,
Danvez
arbeza,
Talvoudegez
arbeza
;rak gant
dista-gidigez an drouk
e vefointda
viken,pe beo, pe maro, en
liezstadou ar c'haerhag
armad en Kelc'h
arGwenved:
40 Tri
rag-ollneveadur
ar sted erGwenved:
Diskamant, Kaerder,
3i
Le
1{epos,par
son inaptitudeà
supporterJÇeugant
et son éternité.41
Trois choses en croissance :Le
feu ou la lumière,L'intelligence (ou la conscience)
ou
la vérité,L'âme
ou la vie. Elles triompheront de tout et de là lafind'Abred.
42
Trois choses en décroissance :L'Obscurité,
Le Mensonge,
La Mort.
4.3 Trois choses se renforçant
chaque
jour,car
la plusgrande somme
d'effortsva
sans cessevers elles :
L
fAmour, La
Science,La
Toute Justice.44
Trois choses s'affaiblissantchaque
jourcar
la plusgrande somme
d'effortsva
contre elles :La Haine,
La
Déloyauté, L'Ignorance.Ehan, dre c zic'halloudegez da c'hou- zanv Keugant.
41 Tri zra
war gresk
:Tan pe c'houlou, Skiant pe wirionez,
Ene pc vucz
; trec'hi arefont war bcp
trahag ac'hane divez Abrcd.
42 Tri
zrazo o
steuzia :Tevalijen,
Disgwir,
Maro.
43 Tri
zraoe'h en em gadarnaat bemdeiz, rak
armuia
agennerzou
a iad'eze
:Karantez, Gouiziegez, Kcnccundcr.
44
Tri zrawar
'ncm wanaat bemdeiz, rak
armuia
agennerzou
a iaenep d'eze
:Kasoni,
Kammegiez
(drougiez),Diwiziegez.
33
jf.5 Trois plénitudes
du Gwenved
:Participer
à chaque
état de vie et avoir la plénitude en l'un,Posséder
chaque
génie et triompher en l'un,Aimer
toutvivant
et toute vie etaimer
quelqu'un par-dessus tout, c'est-à-dire Dieu.'Et en ces trois choses réside la plénitude
du
ciel etdu Gwenved.
46
Trois nécessités deDieu
:'Être infini
par
lui-même,Être
limitépar
rapportà
ce quiestlimité,Être
unifiéavec chaque
état de viedans
le cercle de
Gwenved.
45 Tri genleunder
arGwcnvcd
:Kevren eus
abep
stadhag eus unan aneze
dreist ar re ail,Henvelekaat ouz pep awen ha
trec'hien unan,
Kaout karantez ouz pep beo habuez, hag ouz unan
dreist-holl,da lavarout
eo,Doue. Hag en
tri-zee man peur- leunder an nenv hag
arGwenved.
46 Tri red evid Doue
:Divent dre e-unan,
Mentek dre bez
azo mentek,
Unanet gant pep
stadbeo en Klec'h
arGwenved.
IMPRIMERIE DURAND, RUE FULBERT.
35
UNIVERSITY OF CALIFORNIA LIBRARY BERKELEY
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