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Effet de confinement de surface sur des distributions de clusters durant la phase de croissance

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Academic year: 2021

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Submitted on 30 Nov 2020

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clusters durant la phase de croissance

Ali Ramadan

To cite this version:

Ali Ramadan. Effet de confinement de surface sur des distributions de clusters durant la phase de croissance. Physique Numérique [physics.comp-ph]. Université de Franche Comté, 2009. Français. �tel-03030326�

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présentée à

L’UFR DES SCIENCES ET TECHNIQUES

DE L’UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ

pour obtenir le

GRADE DE DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ

DE FRANCHE-COMTÉ

Spécialité Physique

Effet de confinement de surface sur des

distributions de clusters durant la phase

de croissance

par

Ramadan Ali Ahmed

Soutenue le 19 décembre 2009 devant la Commission d’Examen :

Nd’ordre : xxxx Année 2009

THÈSE

Président de jury Claude GIRARDET Professeur à l’Université de Franche-Comté

Rapporteurs Said MONCEF Professeur à l’Université de Monastir

Guy TREGLIA Professeur à l’Université de Marseille

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Remerciements

Ce travail financé par le service de coopération et d’action culturelle français à

Djibouti (SCAC), a été réalisé au Laboratoire de Physique Moléculaire (LPM

UTI-NAM) à Besançon sous la direction du professeur Christophe Ramseyer.

Je tiens en premier lieu à adresser mes vifs remerciements et ma gratitude à mes

deux encadrants le professeur Christophe Ramseyer et Fabien Picaud qui m’ont

ac-cordé toute leur confiance pour ce travail. Je les remercie chaleureusement pour les

nombreux conseils prodigués tout au long de l’accomplissement de ce travail. Je les

re-mercie aussi pour leur accueil, pour le temps qu’ils m’ont consacré, pour leur efficacité,

et la sympathie dont ils ont fait preuve à mon égard.

Un grand merci au professeur Moncef said de l’université de Monastir (Tunisie)

et au professeur Guy Tréglia d’avoir accepté de juger ce manuscrit et d’en être les

rapporteurs. Je remercie chaleureusement les membres de jury pour juger ce travail.

Je remercie aussi mes compagnons de route pendant ces longues années, Zorgati

hanen, Garbouj hedi, Essolaani wafa, Kraszewski sebastian, Vardanega delphine,

dont les échanges étaient fructueux. Sans oublier mes amis qui m’ont aidé et soutenu

de près ou de loin tout au long de ma thèse.

Je ne saurais oublier les autorités Djiboutiennes du ministère de l’éducation et de

l’enseignement supérieur qui m’ont accordé leur confiance et le temps nécessaire pour

accomplir sereinement ce travail.

J’exprime mes plus sincères remerciements à mes parents, mes frères et soeurs, ma

tante et ma grand mère pour leur confiance inestimable envers moi, et pour leur

sou-tient depuis toujours, merci à tous.

Toutes mes pensées sincères et mes chaleureuses remerciements vont à la femme de

ma vie Fardoussa et à mon fils Mohamed qui ont supporté mes absences durant ma

formation doctorale en France. Merci infiniment.

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(8)

Table des mati`

eres

Table des mati`eres i

Introduction G´en´erale 1

1 La croissance atomique 9

1.1 Les ´etapes de la croissance atomique . . . 10

1.1.1 Mode Volmer-Weber ( ou mode tridimensionnel 3D) . . . 10

1.1.2 Mode de Frank Van der Merwe(ou 2D) . . . 10

1.1.3 Mode de Stranski-Krastanov . . . 10

1.2 D´eroulement de la croissance atomique . . . 11

1.3 Introduction `a la th´eorie de nucl´eation . . . 14

1.4 Croissance auto-organis´ee . . . 18

2 Mod´elisations et simulations num´eriques 21 2.1 Introduction et principe des simulations num´eriques . . . 22

2.2 Historique de simulation num´eriques . . . 22

2.2.1 La dynamique mol´eculaire (DM) . . . 24

2.2.2 M´ethodes Monte-Carlo Metropolis . . . 26

2.2.3 M´ethodes Monte-Carlo Cin´etique (KMC) . . . 26

2.3 Historique des simulations num´eriques de croissance . . . 27

2.3.1 Mod`ele DLA : Diffusion Limited Aggregation . . . 27

2.3.2 Mod`ele de Vicsek . . . 28

2.3.3 Mod`ele de Nagatani . . . 29

2.3.4 Mod`ele DDA : Deposition, Diffusion, Agregation . . . 29

2.3.5 Mod`ele de Type KMC r´eversible : FRKMC . . . 30

2.3.6 Mod`ele de type SLKMC : Self-Learning Kinetic Monte-Carlo 30 2.4 Mod`ele KMC utilis´e pour l’´etude de la croissance sur surfaces vicinales 31 2.4.1 Le d´epˆot . . . 32

2.4.2 Diffusion et agr´egation . . . 32

2.4.3 Potentiel d’interaction utilis´e dans nos calculs KMC . . . 36

(9)

3 Effet du confinement sur la formation de nanolignes atomiques aux

pieds des marches 41

3.1 Introduction . . . 42

3.2 Types de surface . . . 43

3.2.1 Les marches : d´efauts de surface ´etendus . . . 43

3.2.2 Surface vicinale :D´efinition/Pr´esentation . . . 45

3.3 Croissance d’Ag/Pt(111) . . . 48

3.4 Obtention de nanofils parfaits en bordure de d´efauts avec diff´erentes largeurs de terrasses w . . . 50

3.4.1 Introduction . . . 50

3.4.2 Obtention des nanofils en fonction de la temp´erature T . . . . 51

3.4.3 Obtention de nanofils en fonction du flux de d´epˆot F . . . 67

4 Distribution du nombre d’ˆılots lors de la croissance d’Ag sur une surface `a marche de platine 81 4.1 Introduction . . . 82

4.2 Syst`eme ´etudi´e . . . 84

4.3 Evolution de nombres d’ˆılots sur les terrasses . . . 84

4.3.1 Rˆole du taux de recouvrement . . . 86

4.3.2 Confinement en fonction de la temp´erature . . . 90

4.3.3 Comportement des densit´es de premi`ere et seconde ligne . . . 94

4.4 Analyse de la phase de croissance par simulation KMC (Loi d’´echelle) 96 4.4.1 Comportement de nombre d’ˆılots sur la terrasse en fonction de la temp´erature . . . 96

4.4.2 Comportement du nombre d’ˆılots sur la terrasse en fonction du flux . . . 100

4.4.3 Comportement du nombre d’ˆılots sur la terrasse en fonction du confinement w . . . 100

4.5 Conclusion . . . 104

5 Mise en ´equation complexe de l’auto-organisation 105 5.1 Introduction . . . 106

5.2 Calculs de KMC . . . 107

5.2.1 Le mod`ele . . . 107

5.2.2 R´esultats . . . 108

5.3 Tendances g´en´erales de la croissance sur les terrasses finies . . . 116

5.4 Approche de la croissance par les ´equations de taux (RE) . . . 118

5.4.1 Description du mod`ele . . . 118

5.5 R´esultats de RE . . . 119

5.5.1 Comparaison avec le syst`eme r´eel : Ag sur surfaces vicinales de Pt . . . 122

(10)

TABLE DES MATI `ERES

5.5.2 Conclusion . . . 124

Conclusion g´en´erale 129

Biliographie 134

Liste des figures 134

(11)
(12)

Introduction G´

en´

erale

Qu’est ce que la nanotechnologie ?

Donner une d´efinition claire de quelque chose de r´ecent n’est pas forc´ement tr`es simple. N´eanmoins, on peut dire que la nanotechnologie est le domaine qui concerne la manipulation de la mati`ere `a l’´echelle nanom´etrique, afin de cr´eer des mat´eriaux et des produits dont les propri´et´es d´ependent de leur structure `a cette ´echelle. Un nanom`etre est un milliardi`eme de m`etre (10−9m), une grandeur incroyablement pe-tite que l’on ne peut percevoir que par comparaison avec des objets d´ej`a consid´er´es comme tr`es petits - le diam`etre d’un cheveu humain est d’environ 100000 nm, celui d’un globule rouge est d’environ 8000 nm, et celui d’un virus typique se situe entre 80 et 120 nm. La nanotechnologie englobe les moyens techniques qui permettent de ma-nipuler et de caract´eriser des nanostructures, ainsi que les mat´eriaux et les produits qui en r´esultent. La nanotechnologie se distingue ´egalement des autres domaines de la recherche technique par le fait qu’elle est fortement multi-, inter- et transdiscipli-naire. Elle a recours `a la physique, la chimie, les sciences de la vie et l’ing´enierie, de mˆeme qu’elle n´ecessite souvent la collaboration avec des acteurs ext´erieurs `a la science. Il s’agit l`a de cr´eer et d’utiliser des structures, composants et syst`emes qui, du fait de leur petite taille, pr´esentent des propri´et´es et des fonctionnalit´es nouvelles. Celles-ci apparaissent `a cette ´echelle pour diverses raisons : effet quantique, mouve-ments al´eatoires, nature ondulatoire de la lumi`ere, effet de confinement, effet fond´e sur l’importance des surfaces d’´echanges, etc. Comme on souhaite tirer parti de ces objets nanom´etriques dans un monde `a notre ´echelle, il est n´ecessaire ´egalement de transf´erer `a l’´echelle macroscopique les propri´et´es de ces objets. Les nanotechnolo-gies comprennent donc, `a cˆot´e de la fabrication et de la manipulation d’objets, leur propre int´egration dans des mat´eriaux, syst`emes et structures plus grands ; celle-ci

(13)

est souvent obtenue grˆace `a une hi´erarchie d’architectures, de l’´echelle microscopique `

a l’´echelle macroscopique. Grˆace `a la nanotechnologie, les processus traditionnels de synth`ese permettent de produire des mat´eriaux dont les particules ont une taille connue plutˆot qu’al´eatoire. Sous cet angle, la technologie n’est pas n´ecessairement « nouvelle », mais les mat´eriaux qu’elle produit peuvent l’ˆetre.

Les nanomat´

eriaux et leurs propri´

et´

es

La capacit´e de manipuler la mati`ere `a l’´echelle la plus petite - l’´echelle nanom´etrique, entraˆıne la possibilit´e de cr´eer de nouvelles classes de mat´eriaux. Ceux-ci, d´esign´es par le terme g´en´erique de nanomat´eriaux, poss`edent des propri´et´es `a la fois inha-bituelles, inattendues et potentiellement tr`es utiles, avec des applications dans des domaines aussi divers que les produits pharmaceutiques, la r´ehabilitation de l’en-vironnement, les nouveaux moyens de communications et l’´equipement sportif. Les nanomat´eriaux sont d´efinis en termes g´en´eraux comme les mat´eriaux qui poss`edent une ou plusieurs dimensions `a l’´echelle nanom´etrique, c’est-`a-dire de l’ordre de 1 `a 100 nanom`etres (nm), ou des mat´eriaux de dimensions plus grandes `a la surface des-quels sont incorpor´ees des structures `a l’´echelle nanom´etrique. Ils peuvent donc se pr´esenter sous diverses formes : aggr´egats, fils unidimensionnels, ilˆots bidimentionnel ou encore films minces. Les m´ethodes de pr´eparations sont diverses et vari´ees selon qu’on utilise les m´ethodes « top−down » ou « bottom−up ».

Figure 1 -Deux approches sont necessaires pour fabriquer des nano−objet : les approches

« top−down », partent d’un mat´eriau macroscopique et ´elaborent, par des proc´ed´es de gravure, des objets de dimensions r´eduites et les approches « bottom−up », l’id´ee de base est de partir d’atomes ou de petits mol´ecules et de les assembler afin d’obtenir un nano−objet.

(14)

Introduction G´en´erale

Le premier exemple r´ev´elateur concerne les arrangements sp´ecifiques obtenus `a base de carbone. Jusqu’en 1985, les seules formes cristallis´ees connues de carbone pur ´etaient le graphite et le diamant. En 1985 trois chercheurs R. Smalley, R. Curl (Rice University, Houston, USA) et H. Kroto (University of Sussex, Grande Bretagne) ont d´ecouvert une nouvelle forme de carbone, la mol´ecule de C60constitu´ee de 60 atomes

de carbone r´epartis sur les sommets d’un poly`edre r´egulier constitu´e de facettes hexa-gonales et pentahexa-gonales. La d´ecouverte des nanotubes de carbone est quant `a elle due `a S. Iijima (NEC, Tsukuba, Japon) qui l’identifie par microscopie ´electronique dans un sous produit de synth`ese des fuller`enes. Observ´es pour la premi`ere fois en 1991, les nanotubes se pr´esentent comme des tubes creux concentriques s´epar´es de 0,34 nanom`etre (parfois il n’y a qu’un seul tube), avec un diam`etre interne de l’ordre du nanom`etre et une longueur de l’ordre de quelques microm`etres. Ces struc-tures allong´ees sont ´eventuellement ferm´ees `a leurs extr´emit´es par des pentagones de carbone caract´eristiques des fuller`enes. Un tel filament pr´esente une r´esistance 100 fois sup´erieure `a l’acier, pour un poids divis´e par six, et cela avec une r´esistance peu commune aux hautes temp´eratures. Ces mat´eriaux selon leur enroulement mais aussi selon la contrainte de torsion exerc´ee peuvent ˆetre simultan´ement conducteur ou semi-conducteur. A ce titre, ils repr´esentent un cas unique dans le monde des mat´eriaux.

(15)

Figure 2 -Structure de nanotube de carbone : feuillet de graphite form´e d’atomes de carbone dispos´es en r´eseau hexagonal, comme un nid d’abeilles, et enroul´e sur lui-mˆeme comme un cigare. Son diam`etre est de l’ordre du microm`etre et sa longueur peut atteindre plusieurs microm`etres.

(16)

Introduction G´en´erale

Un second exemple est celui des aggr´egats m´etalliques. A l’´echelle macroscopique, les facteurs qui r´egissent les propri´et´es physiques des mat´eriaux sont ind´ependants de la taille. En particulier, l’or apparait comme un m´etal noble avec un bel ´eclat jaune quelque soit sa taille. Sous forme de nanoparticules, cette belle couleur `a tendance `

a disparaitre au profit de couleurs rouges, bleues ou violettes. Ce changement ne peut s’expliquer que par le confinement des ´electrons `a cette ´echelle et les propri´et´es quantiques qui en d´ecoulent. Dans le mˆeme ordre d’id´ee, les propri´et´es catalytiques de ces aggr´egats changent fortement pour des tailles inf´erieures `a 50 nm.

Le troisi`eme exemple concerne l’´electronique et plus pr´ecis´ement le monde des T.I.C (Techniques d’Informations et de Communications). Celles-ci comprennent des ´el´ements de traitement de l’information (microprocesseur), des syst`emes de sto-ckage (disques durs magn´etiques, CD-Rom) et des composants pour communiquer (cˆables, liaisons optiques). Ces technologies progressent spectaculairement depuis environ quarante ans grˆace notamment `a une miniaturisation incessante des compo-sants. En 1975, Moore ´enonca pour la deuxi`eme fois une pr´ediction en posant que le nombre de transistors des microprocesseurs (et non plus de simples circuits int´egr´es moins complexes car form´es de composants ind´ependants) sur une puce de silicium double tous les deux ans. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une loi physique mais juste d’une extrapolation empirique, cette pr´ediction s’est r´ev´el´ee ´etonnamment exacte jusqu’`a pr´esent. Entre 1971 et 2001, la densit´e des transistors a doubl´e chaque 1,96 ann´ee. En cons´equence, les machines ´electroniques sont devenues de moins en moins coˆuteuses et de plus en plus puissantes. N´eanmoins, l’espace s´eparant les transistors est tellement faible que les ´electrons ob´eiront d’ici peu `a des lois quantiques qui sont parfois impr´evisibles. On ´evoque souvent la mort de l’´electronique au silicium (composant essentiel des transistors) et d’autres technologies pourraient apparaˆıtre. Celles-ci sont bas´ees sur le spin de l’´electron (on parle de spintronique) ou encore sur l’utilisation de nouvelles briques ´el´ementaires `a base de mol´ecules organiques (on parle alors d’´electronique mol´eculaire) ou de mol´ecules biologiques (l’ADN notam-ment).

(17)

Figure 3 - Loi de Moore : tous les 18 mois, le nombre des transistors sur la surface des puces ´

(18)

Introduction G´en´erale

Un dernier exemple, lui aussi exploit´e dans des produits commercialis´es, est ce-lui du dioxyde de titane (TiO2), que l’on emploie couramment sous forme de

nano-particules comme ingr´edient actif d’´ecrans solaires. Sous forme macroscopique, les particules de TiO2 donnent `a la cr`eme une couleur blanche alors que celle-ci est

transparente en pr´esence de nanoparticules. L’efficacit´e contre les rayonnements UV est bien meilleure mais en revanche la question reste pos´ee quant `a la toxicit´e des nanoparticules qui compte tenu de leur faible taille peuvent rentrer facilement dans les pores de la peau.

La probl´

ematique de mon travail de th`

ese :

simula-tions de l’auto-organisation de nanofils m´

etalliques

sur surfaces vicinales variables

Sur ces quatres exemples c´el`ebres, on voit donc comment les propri´et´es physiques et chimiques particuli`eres des nanomat´eriaux d´ecoulent de leur taille restreinte. Elles sont difficilement pr´evisibles `a partir des propri´et´es connues des mˆemes mat´eriaux `

a l’´echelle macroscopique, ou mˆeme `a partir d’extrapolations th´eoriques fond´ees sur des propri´et´es atomiques ou mol´eculaires. Cependant, grˆace `a des efforts soutenus `a l’´echelle internationale, nos connaissances limit´ees de ces propri´et´es s’am´eliorent tr`es rapidement, de mˆeme que notre capacit´e `a extrapoler et `a pr´edire de mani`ere fiable les propri´et´es physiques des nanomat´eriaux. On voit l`a qu’il faut investir d’´enormes moyens humains et financiers pour cr´eer un nouveau produit. Pour ´economiser ces moyens, un gros efforts a ´et´e fait depuis une vingtaine d’ann´ees pour d´evelopper les simulations num´eriques et ainsi reproduire « in-silico » l’exp´erience. Le fort d´ evelop-pement des ordinateurs (puissance et rapidit´e) a permis ainsi de faire de v´eritable exp´erimentations num´eriques. Un tr`es bon exemple concerne les pr´evisions m´et´ eoro-logiques qui deviennent de plus en plus fiables et ce sur une p´eriode de plus en plus grande. Un second exemple concerne en France les essais nucl´eaires. D´esormais, les ing´enieurs font appel aux moyens techniques et informatiques les plus sophistiqu´es dans le cadre d’un vaste programme baptis´e Simulation. Ceci a ´et´e une rupture ma-jeure dans l’histoire de la mise au point des armes nucl´eaires en France. Pour les nanotechnologies, l’outil informatique apparaˆıt aussi indispensable. C’est justement l’objet de cette th`ese qui visera `a montrer comment on peut optimiser voire d´efinir les conditions exp´erimentales id´eales pour fabriquer des nanocomposants (ici des nanofils m´etalliques) en grand nombre.

Le premier chapitre pr´esente les diff´erents mode de croissance atomique qui peut survenir sur une surface. Nous avons consid´er´e la MBE ( Molecular Beam Epitaxie)

(19)

appliqu´ee aux surfaces `a d´efaut. Cette technique est la plus utilis´ee dans les labo-ratoires de recherche pour d´eposer des atomes et contrˆoler les nanostructures qui r´esultent de leurs associations suivant un proc´ed´e « bottom−up ».

Le deuxi`eme chapitre est relatif aux m´ethodes de simulations utilis´ees en sciences des mat´eriaux. Dans un premier temps, nous faisons un bref historique de la mod´ e-lisation et des simulations num´eriques en g´en´eral. Nous justifions notamment notre choix pour les m´ethodes statistiques plutˆot que les m´ethodes d´eterministes de type dynamiques mol´eculaires. Ensuite, nous retracerons les diff´erentes possibilit´es de mod`eles num´eriques adapt´es `a la simulation de la croissance MBE. Ce travail a ainsi permis `a notre ´equipe de construire un algorithme performant de Monte Carlo Ci-n´etique KMC. Nous montrerons en particulier que notre programme met en oeuvre trois innovations importantes par rapport `a ceux existant habituellement dans la communaut´e scientifique. La premi`ere consiste `a prendre en compte tous les proces-sus microscopiques cin´etiques susceptibles d’intervenir sur la surface (d´epˆot, diffusion et agr´egation) et `a quantifier leur influence `a partir des potentiels d’interactions. La seconde concernait l’introduction des d´efauts de surface proprement dits qui aug-mentent la complexit´e du probl`eme. Enfin, le code utilis´e tiendra compte d’une agr´egation compl`etement r´eversible.

Pour montrer la puissance et la limite de notre programme de croissance, nous montrerons au chapitre 3 l’effet de confinement de surface sur la formation de na-nofils monoatomiques parfaits d’argent r´ealis´es aux pieds de marches de surfaces vicinales de platine. Nous chercherons par exemple `a caract´eriser l’apparition de ces nanostructures filiformes et ordonn´ees en fonction du degr´e de confinement, de la temp´erature et du flux de d´epˆot. Nous verrons qu’il est ainsi possible d’obtenir des nanofils parfaits en bordure des marches en fonction de la largeur du confinement.

Nous montrerons au chapitre 4 que selon les conditions de temp´erature, de flux de d´epˆot ou encore de confinement, il se forme des ˆılots attach´es aux marches ou distribu´es en terrasse. Leur nombre, taille et espacement ainsi que leur forme n’est pas al´eatoire. Nous montrerons que des lois d’´echelles r´egissent ces quantit´es en particulier mˆeme dans le cas d’un syst`eme r´eel form´e d’atomes d’argent d´epos´es sur une surface vicinale de platine de largeur variable.

Enfin, dans le chapitre 5, nous avons essay´e de comprendre certains r´esultats de nos simulations num´eriques `a l’aide de la th´eorie analytique des ´equations de taux ou encore `a l’aide d’un programme KMC tr`es simplifi´e. Ces deux approches s’av`erent capables d’expliquer qualitativement voire quantitativement nos r´esultats grˆace `a seulement trois param`etres d´etermin´es ind´ependamment. En particulier, les exposants des lois d’´echelles sont analys´es minutieusement.

(20)

Chapitre 1

La croissance atomique

Sommaire

1.1 Les ´etapes de la croissance atomique . . . 10

1.1.1 Mode Volmer-Weber ( ou mode tridimensionnel 3D) . . . 10

1.1.2 Mode de Frank Van der Merwe(ou 2D) . . . 10

1.1.3 Mode de Stranski-Krastanov . . . 10

1.2 D´eroulement de la croissance atomique . . . 11

1.3 Introduction `a la th´eorie de nucl´eation . . . 14

(21)

1.1

Les ´

etapes de la croissance atomique

La croissance atomique est un ph´enom`ene hors-´equilibre r´egi par la concurrence entre la cin´etique et la thermodynamique. Selon les conditions exp´erimentales, la croissance peut ˆetre bloqu´ee dans un ´etat cin´etique ou alors atteindre son ´equilibre thermodynamique. Les nombreux travaux concernant la croissance des films minces ont permis de distinguer trois modes principaux de croissance selon les crit`eres ther-modynamiques. Ils sont pr´esent´es sch´ematiquement sur la figure 1.1.

1.1.1

Mode Volmer-Weber ( ou mode tridimensionnel 3D)

De petits groupes d’atomes ou « clusters » nucl´eent `a la surface du substrat selon les trois directions de l’espace. Ils peuvent croˆıtre jusqu’`a la coalescence pour former une couche continue [1]. Ce type de croissance se produit g´en´eralement lorsque les ´

el´ements d´epos´es ont plus d’affinit´es entre eux qu’avec le substrat.

1.1.2

Mode de Frank Van der Merwe(ou 2D)

Les agr´egats de base vont se d´evelopper couche par couche en raison de l’interaction favorable entre le d´epˆot et le substrat. Ainsi la deuxi`eme couche ne d´ebutera qu’au terme de la croissance de la premi`ere [2].Ce type de croissance se produit lorsque les liaisons entre les ´el´ements d´epos´es sont aussi ou plus fortes qu’avec le substrat. Le d´epˆot de m´etaux sur m´etaux (Ag/Pt par exemple) suit g´en´eralement ce mode de croissance.

1.1.3

Mode de Stranski-Krastanov

Cette croissance est une combinaison de deux modes cit´es ci-dessus [3]. Apr`es le d´ e-pˆot d’une ou quelques monocouches, la croissance change de mode et passe en mode 3D. Cette transition 2D-3D est due `a une lib´eration de l’´energie ´elastique emmaga-sin´ee dans la couche. Ce mode est particuli`erement int´eressant pour la fabrication d’ˆılots de faible dimension.

(22)

1.2 D´eroulement de la croissance atomique

Figure 1.1 - Modes de croissance atomique

1.2

eroulement de la croissance atomique

L’´epitaxie par jets mol´eculaires est une technique usuelle permettant la fabrication de couches minces d’atomes. Le principe de cette technique de d´epˆot physique, d´ e-velopp´ee initialement pour la croissance cristalline des semi-conducteurs, est fond´e sur l’´evaporation des diff´erents constituants purs du mat´eriau `a ´elaborer dans une enceinte o`u est maintenu un vide pouss´e (pression pouvant ˆetre de l’ordre de 5.10−11 mBar) afin d’´eviter toute pollution de la surface. Les ´el´ements sont ´evapor´es ou sublim´es `a partir d’une source de haute puret´e, plac´ee dans une cellule `a effusion (chambre dans laquelle un flux mol´eculaire passe d’une r´egion o`u r`egne une pres-sion donn´ee `a une r´egion de plus basse pression) chauff´ee par effet joule. Un (ou plusieurs) jets thermiques d’atomes (ou de mol´ecules) r´eagissent alors sur la sur-face propre d’un substrat monocristallin, plac´e sur un support maintenu `a haute temp´erature (quelques centaines de ◦C), qui sert de trame pour former un film dit ´epitaxique. Il est ainsi possible de fabriquer des empilements de couches aussi fines que le millioni`eme de millim`etre, et compos´ees de seulement quelques plans d’atomes.

(23)

Les m´ethodes ´epitaxiales et plus particuli`erement l’´epitaxie par jets mol´eculaires (MBE) sont les plus aptes `a d´eposer des couches monocristallines, avec un excellent contrˆole d’´epaisseur. On peut, a priori, d´eposer n’importe quel mat´eriau pourvu que l’on dispose des sources atomiques ou mol´eculaires requises. C’est donc un moyen prospectif tr`es efficace puisqu’il a permis par exemple la fabrication d’un transistor pr´esentant une ´epaisseur de quelques nanom`etres. Mais la qualit´e des couches obte-nues se paie par une mise en oeuvre tr`es contraignante : l’´etablissement d’un vide tr`es pouss´e (de l’ordre de 10−11 bar) est tr`es coˆuteux en temps et en ´equipement.

La caract´erisation des couches ainsi obtenues et leur contrˆole en temps r´eel sont possible grˆace `a l’utilisation de sondes utilisant la technique de diffraction ´ electro-nique de base ´energie « LEED » (Low Energy Electrons Diffusion) ou de haute ´

energie « RHEED » (Reflection High Energy Electron Diffusion).

La techniques RHEED est essentiellement constitu´e d’un canon `a ´electrons, agenc´e de mani`ere `a produire un faisceau sensiblement monocin´etique d’´electrons ayant une ´

energie de l’ordre de 5 `a 50 keV dirig´e vers la surface `a ´etudier. Pour ´eviter que les ´

electrons ne p´en`etrent trop profond´ement la surface de l’´echantillon, on va les en-voyer en incidence rasante de l’ordre de 1◦ `a 4◦ par rapport au plan de la surface, compte tenu de sa valeur plus ´elev´ee du libre parcours moyen. Un ´ecran phosphore permettant la visualisation des ´electrons diffract´es vers l’avant de la surface et une cam´era pour acqu´erir des images dudit ´ecran phosphore. Cette technique permet une caract´erisation compl`ete de la structure cristallographique d’une surface. Elle permet, comme on l’a d´ej`a annonc´e auparavant, la surveillance en temps r´eel de la croissance couche par couche d’un cristal par MBE. En effet, lorsqu’une couche vient d’ˆetre achev´ee, les pics de diffraction sont bien visibles et pr´esente un contraste ´elev´e ; au fur et `a mesure que les atomes suppl´ementaires se d´eposent sur cette couche le contraste se d´egrade, pour augmenter `a nouveau lorsque ces atomes sont suffisam-ment nombreux pour former une nouvelle couche. On observe ainsi des oscillations du signal de diffraction, qui permettent de suivre dans le temps la formation des diff´erentes couches atomiques du cristal.

La technique LEED, se rapproche de la technique RHEED dans son principe. La diff´erence se situe au niveau de l’´energie donn´ee aux ´electrons qui sont de l’ordre de 50 `a 100 eV. Pour le LEED les ´electrons ont un libre parcours moyen ou distance parcourue entre deux diffusion in´elastique inf´erieur `a 1 nanom`etre.

Le LEED `a deux applications importantes. La premi`ere est d’´etudier le dia-gramme de diffraction de surface. A cet ´egard, des informations directes `a propos de la surface et de la g´eom´etrie peuvent ˆetre obtenues facilement. Le syst`eme de LEED peut ´egalement donner des informations sur la sym´etrie et la p´eriodicit´e des surfaces enterr´ees sous des adsorbats. Sa deuxi`eme application est li´ee `a la d´etermination

(24)

1.2 D´eroulement de la croissance atomique

quantitative de structure.

(25)

1.3

Introduction `

a la th´

eorie de nucl´

eation

Comme nous l’avons d´ecrit pr´ec´edemment pour la croissance ´epitaxiale par jets mol´eculaires (MBE), des atomes sont ´evapor´es, `a partir d’une source, vers la surface cristalline [4]. Le param`etre caract´erisant l’arriv´ee des atomes sur la surface est nomm´e « le flux (F ) » qui s’exprime de fa¸con g´en´erale en monocouche ( nombre d’atomes ) par seconde. Une fois l’atome d´epos´e sur la surface, plusieurs processus de diffusion peuvent survenir. L’atome peut rester coll´e l`a o`u il a atterri, s’´evaporer, diffuser sur la surface, se combiner avec un autre atome pour former un dim`ere ou encore s’ins´erer dans la surface (cf.fig 1.3). Les taux ( ou probabilit´e ) auxquels ces processus se produisent d´ependent de la surface, de la temp´erature T et de la nature des atomes d´epos´es. Par exemple, dans le cas de la diffusion sur une terrasse cristalline, la fr´equence de saut d’un site `a l’autre peut s’exprimer par :

ν = ν0exp(

−Em

kBT

) (1.1)

o`u kB repr´esente la constante de Boltzmann (1, 38.10−23J.k−1), Emest la barri`ere

de diffusion ressentie par l’atome en mouvement et ν0 la fr´equence d’essai qui peut

ˆ

etre vue comme la fr´equence `a laquelle l’atome oscille au fond du puits de potentiel, et donc au nombre de fois qu’il tente de d´epasser la barri`ere d’´energie Em par seconde.

En g´en´eral, on prend comme constante cette grandeur avec une valeur comprise entre 1011 et 1013 Hz et on suppose celle-ci ind´ependante de la temp´erature. Cette image

de saut d’un site `a l’autre n’est cependant valable que dans la limite o`u kBT << Em,

c’est-`a-dire quand le temps pass´e par l’atome dans le puits de potentiel est beaucoup plus grand que le temps pass´e dans l’´etat interm´ediaire lors de la transition. Entre deux sauts, l’atome perd la m´emoire de son pr´ec´edent site et ´evolue, par cons´equent, selon une marche al´eatoire. La fr´equence de saut de l’atome est directement reli´ee au coefficient de diffusion de l’atome sur la surface par [5, 6, 7] :

D = a

2n

2d ν (1.2)

o`u d est la dimensionalit´e du mouvement, a le param`etre de maille ´el´ementaire de la surface, et n le nombre de directions de sauts autoris´ees depuis le site o`u il se trouve. Par exemple, notons que n = 3 et d = 2 pour une surface fcc(111), ou encore n = 4 et d = 2 sur une surface fcc(100) [6, 7]. Ce param`etre D s’av`ere tr`es important car, bien que d´ecrivant le taux de diffusion des monom`eres, il d´etermine aussi la densit´e d’ˆılots cr´ees.

(26)

1.3 Introduction `a la th´eorie de nucl´eation

Figure 1.3 - Processus atomiques lors de la croissance ´epitaxiale par jet mol´eculaire (MBE)

La croissance des ˆılots form´es par MBE peut ˆetre divis´ee en quatre ´etapes cons´ e-cutives : la nucl´eation pure, la nucl´eation avec croissance, la croissance d’ˆılots pure et finalement la coalescence. Au cours du d´epˆot, les atomes arrivent avec un flux F (exprim´e en ML/s ) sur la surface et diffusent avec une fr´equence ν jusqu’`a rencon-trer un autre atome (lui aussi diffusant) et ainsi former un dim`ere. Supposons, pour simplifier, que le dim`ere reste stable (i.e. il ne se dissocie pas avant de capturer un troisi`eme atome) et immobile. Au cours du temps, le nombre de dim`eres va grandir quasi-lin´eairement jusqu’`a ce que leur concentration n2 devienne comparable `a celle

des monom`eres n1 . A partir de l`a, la probabilit´e pour un monom`ere de former un

nouveau dim`ere est comparable `a celle de rejoindre un dim`ere existant. La croissance des ˆılots apparaˆıt donc comme un processus concurrent `a la formation de nouveaux ˆılots. Lorsque la densit´e d’ˆılots stables nx (nx =P ns , ns ´etant la densit´e d’ˆılots de

taille s stables) a suffisamment augment´e, tout atome d´epos´e ne participera qu’`a la croissance d’ˆılots. Nous avons alors atteint la densit´e de saturation, nsatx . A ce mo-ment, le libre parcours moyen des atomes diffusants peut ˆetre assimil´e `a la distance moyenne entre ˆılots et les monom`eres ont beaucoup plus de chance de s’attacher `a

(27)

un ˆılot plutˆot que de se rencontrer pour en former un nouveau. En approchant d’un recouvrement suffisament grand (de l’ordre d’une demi-monocouche), des ˆılots vont commencer `a coalescer, faisant, par cons´equent, chuter la densit´e d’ˆılots totale nx.

La figure 1.4 illustre la variation de la densit´e d’ˆılots en fonction du recouvrement.

Figure 1.4 - Courbe de densit´e d’ˆılots compacts stables, en fonction du recouvrement, pour divers rapports DF. [source : H.Brune et al.[8]]

La th´eorie du champ moyen pour la nucl´eation et la croissance [9, 10, 11] repose sur la r´esolution des ´equations de taux d´ecrivant l’´evolution de la densit´e d’ˆılots. La formation d’ˆılots peut ˆetre d´ecrite alors par un ensemble d’´equations de taux coupl´ees qui d´ecrivent l’´evolution de la densit´e des monom`eres et des clusters stables en fonction du temps. Les ´equations 1.3 et 1.4 donnent les ´equations de taux dans le cas de dim`eres stables.

dn1 dt = F − 2σ1Dn 2 1− σxDn1nx− F (F t − n1) − 2F n1 (1.3) dnx dt = σ1Dn 2 1+ F n1 (1.4)

(28)

1.3 Introduction `a la th´eorie de nucl´eation

Dans ces ´equation, n1 et nx , repr´esentent respectivement la densit´e des atomes

et des clusters stables, (en nombre d’atomes par site), F est le flux d’atomes arrivant sur la surface, D est le coefficient de diffusion d´ecrivant le d´eplacement moyen d’un adatome, σ1 et σx sont respectivement les taux de capture de monom`eres et de tous

les clusters de taille x . Dans ces ´equations la coalescence n’est pas consid´er´ee.

Le premier terme `a droite de l’´equation 1.3 repr´esente la cr´eation de monom`ere due au d´epˆot d’atome. Le second et le troisi`eme termes repr´esentent respectivement la diminution des monom`eres due `a la formation de dim`eres (ou perte de monom`eres par nucl´eation) et la capture d’atome diffusants par un cluster stable (ou perte de monom`ere par rencontre monom`ere-ilˆots). Les deux derniers termes d´ecrivent respectivement la perte ou la diminution des monom`eres due `a l’impact direct sur les ˆılots stables et les monom`eres.

Dans l’´equation 1.4, le premier terme `a droite repr´esente l’augmentation de clus-ters stables due `a la rencontre ´eventuelle de deux atomes pour former un dim`ere stable. Le second terme de droite concerne la formation de tels dim`eres li´ee `a l’impact direct dˆu au d´epot d’atomes `a cˆot´e d’un monom`ere. L’int´egration de ces ´equations coupl´ees conduit `a des lois d’´echelle, lorsque l’on suppose les ˆılots compacts et les surfaces sans d´efauts. Ces lois, approuv´ees par l’exp´erience ainsi que par des simu-lations Monte-Carlo cin´etique [8, 12], relient la densit´e d’ˆılots stables `a saturation, nsat

x , au flux de d´epˆot F et au coefficient de diffusion D et s’´ecrivent g´en´eralement

comme :

nsatx ∝ F D

(1.5)

o`u χ = i+2i repr´esente l’exposant d’´echelle et i correspond `a la taille critique de l’agr´egat. Cette taille est d´efinie comme ´etant celle `a partir de laquelle un agr´egat devient stable si on lui ajoute un atome. On peut ´egalement d´efinir la stabilit´e d’un ˆılot par une probabilit´e de croˆıtre sup´erieure `a celle de r´egresser au cours du d´epˆot. Par exemple, pour un syst`eme o`u les dim`eres sont stables, i = 1 et χ = 13 . On constate que l’on peut ais´ement contrˆoler la densit´e d’ˆılots `a saturation (cf. Fig 1.4) en modifiant, au choix, le flux de d´epˆot ou la temp´erature de l’´echantillon (car D d´epend de T suivant l’´equation 1.1). La figure 1.5 illustre la densit´e d’ˆılots `a saturation en fonction de la temp´erature du d´epˆot Tdep , dans les cas o`u les dim`eres sont stables (i.e. i=1) pour le syst`eme Ag/P t(111) . Nous verrons dans ce travail de th`ese (chapitre 5) comment ´etendre ces lois d’´echelle aux surfaces pr´esentant des d´efauts p´eriodiques ou non.

(29)

Figure 1.5 - Densit´e d’ˆılots `a saturation,en fonction de la temp´erature de d´epˆot, dans le r´egime o`u les dim`eres sont stables (i.e. i=1). [source : H.Brune et al.[8]].

1.4

Croissance auto-organis´

ee

La croissance obtenue par MBE sur une surface cristalline isotrope est parfaitement al´eatoire. En particulier la position des ˆılots ainsi que leur forme exacte ne peuvent pas ˆetre totalement contrˆol´ees. Pour de nombreuses applications et exp´eriences, il est n´ecessaire de faire croˆıtre les nanostructures `a des emplacements d´esir´es ou selon une forme particuli`ere. Une solution pour influencer le processus de nucl´eation est d’utiliser un substrat textur´e qui favorise la croissance `a des endroits pr´ecis, ou un substrat anisotrope pour favoriser la croissance selon des directions privil´egi´ees. On peut, par exemple, utiliser comme substrat une surface de type (110). En effet, les atomes de cette surface sont arrang´es en lignes parall`eles s´epar´ees par une rigole (image 1.6 a)). La barri`ere d’´energie `a surmonter pour passer d’une rigole `a l’autre est plus ´elev´ee que celle qui s´epare deux sites le long de cette derni`ere. Par cons´ e-quent, lorsque l’activation thermique n’est pas assez ´elev´ee, les atomes d´epos´es sont contraints `a se d´eplacer le long de ce canal jusqu’`a rencontrer un autre atome seul ou appartenant `a un ˆılot stable avec lequel ils pourront se lier. La figure 1.6 illustre

(30)

1.4 Croissance auto-organis´ee

ce mode de croissance pour des ˆılots de Cu, ayant une forme allong´ee selon l’axe [1¯10] , sur la surface Pd(110).

Pour contrˆoler l’emplacement des nanostructures lors du d´epˆot, il est aussi pos-sible d’utiliser une surface qui comporte un r´eseau p´eriodique de dislocations cr´ee par exemple lors d’une croissance h´et´ero´epitaxiale. La diff´erence de maille entre les deux esp`eces engendre une contrainte dont l’´energie g´en`ere des dislocations afin d’accommoder les deux r´eseaux. La r´epulsion `a longue port´ee existant entre les es-p`eces peut mˆeme conduire `a la formation d’un r´eseau r´egulier de dislocations. Lors du d´epˆot, la diffusion des atomes est fortement perturb´ee par ces dislocations qui agissent souvent comme des barri`eres r´epulsives. Ainsi, si l’activation thermique est suffisamment basse pour empˆecher les atomes `a traverser les lignes de dislocations, un agr´egat va se former dans chaque cellule d´efinie par le motif du r´eseau p´eriodique de dislocation. Un exemple est montr´e sur la figure 1.7 o`u le r´eseau de dislocations partielles est cr´ee en d´eposant 2 ML de Ag sur la surface de Pt(111). Le param`etre de maille volumique de Ag est 4.3 % plus grand que celui de Pt.

Figure 1.6 - a)Image STM de 0.1 ML de Cu sur Pd(110) `a 300K. b)Repr´esentation d’une surface fcc(110) o`u l’on voit les canaux orient´es dans la direction [1¯10] . [Image STM : J.P.Bucher et al.[13] ].

(31)

Figure 1.7 -a)Image STM d’un r´eseau de dislocations obtenu en d´eposant 2 ML de Ag sur Pt(111) `a 300K puis recuit `a 800K. Les lignes noires sont des dislocations partielles s´eparant des zones fcc et hcp. b)Un d´epˆot de Ag `a 110K forme un ˆılot au sein de chaque cellule selon le r´eseau d´efini par les dislocations. [Image STM : H.Brune et al.[14]].

(32)

Chapitre 2

Mod´

elisations et simulations

num´

eriques

Sommaire

2.1 Introduction et principe des simulations num´eriques . . 22 2.2 Historique de simulation num´eriques . . . 22 2.2.1 La dynamique mol´eculaire (DM) . . . 24 2.2.2 M´ethodes Monte-Carlo Metropolis . . . 26 2.2.3 M´ethodes Monte-Carlo Cin´etique (KMC) . . . 26 2.3 Historique des simulations num´eriques de croissance . . 27 2.3.1 Mod`ele DLA : Diffusion Limited Aggregation . . . 27 2.3.2 Mod`ele de Vicsek . . . 28 2.3.3 Mod`ele de Nagatani . . . 29 2.3.4 Mod`ele DDA : Deposition, Diffusion, Agregation . . . 29 2.3.5 Mod`ele de Type KMC r´eversible : FRKMC . . . 30 2.3.6 Mod`ele de type SLKMC : Self-Learning Kinetic

Monte-Carlo . . . 30 2.4 Mod`ele KMC utilis´e pour l’´etude de la croissance sur

surfaces vicinales . . . 31 2.4.1 Le d´epˆot . . . 32 2.4.2 Diffusion et agr´egation . . . 32 2.4.3 Potentiel d’interaction utilis´e dans nos calculs KMC . . . 36 2.4.4 Am´elioration de l’algorithme . . . 37

(33)

2.1

Introduction et principe des simulations

nu-m´

eriques

La simulation num´erique est un outil puissant de plus en plus utilis´e de nos jours. Elle consiste `a reproduire par le calcul num´erique le fonctionnement d’un syst`eme, pr´ealablement reproduit et d´ecrit par un ensemble de mod`eles. Elle s’appuie sur des m´ethodes math´ematiques et informatiques sp´ecifiques. Les principales ´etapes de la r´ealisation d’une ´etude par simulation num´erique sont communes `a de nombreux secteurs de la recherche et de l’industrie, en particulier le nucl´eaire, l’a´erospatiale et l’automobile. En chaque point de l’objet consid´er´e, plusieurs grandeurs physiques (vitesse, temp´erature, etc...) d´ecrivent l’´etat et l’´evolution du syst`eme ´etudi´e. Celles-ci ne sont pas ind´ependantes, mais reli´ees et r´egies par des ´equations, g´en´eralement aux d´eriv´ees partielles. Ces ´equations constituent la traduction math´ematique des lois de la physique qui mod´elisent le comportement de l’objet. Deux m´ethodes sont tr`es souvent utilis´ees, respectivement repr´esentatives des m´ethodes de calculs « d´ e-terministes », qui r´esolvent les ´equations r´egissant les ph´enom`enes ´etudi´es apr`es avoir discr´edit´es les variables, et des m´ethodes de calcul « statistique » ou « probabiliste ». Dans la suite de l’expos´e, nous donnons un aper¸cu de ces m´ethodes mˆeme si seules les derni`eres seront r´eellement utilis´ees dans mon travail de th`ese.

2.2

Historique de simulation num´

eriques

La naissance de la simulation num´erique remonte aux d´ebuts des ann´ees 1950 o`u les premiers ordinateurs purent ˆetre utilis´es pour un usage civil. La simulation apporte des informations compl´ementaires aux outils th´eoriques. Les domaines de la physique o`u les approches perturbatives sont efficaces (gaz dilu´es, vibrations de solides) ont peu fait appel aux techniques de simulation. Inversement, la th´eorie des liquides denses, pour laquelle peu de r´esultats exacts sont connus et dont la qualit´e des d´eveloppements th´eoriques n’est pas toujours clairement ´etablie, ont largement fait appel `a la simulation. Les travaux les plus anciens font ´etat des premiers succ`es qui ont ´etabli la simulation comme un outil majeur d’investigation de la physique de la mati`ere condens´ee. La m´ethode de Monte Carlo (MC) fut d´evelopp´ee par Von Neumann, Ulam et Metropolis, `a la fin de la seconde guerre mondiale, pour l’´etude de la diffusion des neutrons dans un mat´eriau fissile. N. Metropolis et al [15] furent les pionniers de l’investigation de la mati`ere par simulation `a l’ordinateur. Ils r´ealis`erent la simulation d’un liquide simple (disques durs se d´epla¸cant en deux dimensions). Ils propos`erent la m´ethode qui porte d´esormais le nom de Monte Carlo Metropolis qui est devenue la base des simulations Monte Carlo des syst`emes de

(34)

2.2 Historique de simulation num´eriques

particules en interaction. D’autres pionniers, Alder et Wainwright [16, 17], pos`erent les bases de la Dynamique Mol´eculaire (DM) actuelle en r´ealisant une simulation de sph`eres dures pour symboliser un liquide. Ils s’int´eressaient `a la transition de phase solide-fluide. Le r´esultat marquant est que les propri´et´es convergent rapidement vers l’´equilibre. Ce qui surprit les th´eoriciens de l’´epoque c’est le fait qu’un aussi petit nombre de degr´es de libert´e (100 sph`eres) permette de mod´eliser les propri´et´es macroscopiques complexes d’un syst`eme. Wood et Parker [18] mirent en ´evidence une transition de phase solide-fluide `a haute densit´e par Monte Carlo. Il s’agissait d’un syst`eme de particules interagissant via un potentiel (´energie potentielle) de Lennard-Jones comme mod`ele de l’argon. Ceci permit une comparaison `a l’exp´erience. Le bon accord obtenu rendit ce potentiel tr`es populaire. La mˆeme ann´ee, Wood et Jacobson [19] r´ealis`erent une simulation Monte Carlo sur le mˆeme syst`eme que celui utilis´e par Alder et Wainwright. Les r´esultats obtenus furent identiques, montrant ainsi l’´equivalence des deux m´ethodes.

Comme nous venons de le voir, les deux principales techniques utilis´ees dans le domaine de la simulation en physique de la mati`ere condens´ee sont la DM et la m´ethode MC. Ces simulations reposent sur une description mol´eculaire en terme de positions et quantit´es de mouvement d’un ensemble de particules qui constituent le syst`eme. L’hamiltonien du syst`eme est exprim´e seulement en fonction des variables nucl´eaires, le mouvement (rapide) des ´electrons ayant ´et´e moyenn´e. Faisant l’ap-proximation que la m´ecanique classique est adapt´ee, on peut ´ecrire l’hamiltonien, H, du syst`eme comme la somme de l’´energie cin´etique, K, et de l’´energie potentielle, U , de l’ensemble des coordonn´ees de position, ri, et des quantit´es de mouvement, pi,

de chaque atome i :

H(rN, PN) = K(PN) + U (rN) (2.1)

L’´energie cin´etique a une expression bien ´etablie alors que l’´energie potentielle qui d´ecrit les interactions atomiques est en g´en´eral mal connue et constitue, de ce fait, une limitation importante de ces m´ethodes de simulations. L’´energie potentielle est l’ingr´edient principal des simulations. On peut soit prendre un potentiel simple, afin de r´ealiser une investigation th´eorique, soit rechercher un potentiel empirique plus r´ealiste pour mod´eliser les interactions de syst`eme r´eel et le valider sur certaines propri´et´es pertinentes. Dans ce dernier cas, on peut esp´erer faire des pr´edictions sur le syst`eme r´eel avec de bonnes chances de succ`es si l’on utilise le potentiel dans les conditions de sa validit´e. Une fois l’Hamiltonien connu, on peut utiliser l’une des deux m´ethodes DM ou MC. Nous rappelons ici leurs principes de base.

(35)

2.2.1

La dynamique mol´

eculaire (DM)

Une simulation de dynamique mol´eculaire consiste `a calculer l’´evolution d’un sys-t`eme de particules au cours du temps. Dans ces simulations, le temps ´evolue de mani`ere discr`ete et `a chaque pas de temps, le calcul de la position et la vitesse des particules est `a connaˆıtre. Le calcul des forces d’interaction entre les particules per-met de d´eterminer l’´evolution des vitesses, et donc des positions, en utilisant les lois de la dynamique classique de Newton discr´etis´ees. La m´ethode utilis´ee pour calculer les forces d’interaction (ou le potentiel dont elles d´erivent) caract´erise une simula-tion. Par exemple on parle de dynamique mol´eculaire ab initio si le potentiel est calcul´e `a partir des premiers principes de la m´ecanique quantique. Si en revanche les forces d´erivent d’un potentiel fix´e empiriquement, on parlera de dynamique mo-l´eculaire classique.

En m´ecanique classique, le principe de base de la dynamique mol´eculaire repose sur les lois de Newton. Chaque atome est consid´er´e comme une masse ponctuelle dont le mouvement est d´etermin´e par l’ensemble des forces exerc´ees sur lui par les autres atomes en fonction du temps. Le syst`eme est donc per¸cue comme une entit´e dyna-mique dont les atomes modifient leurs positions spatiales au cours du temps. Son impl´ementation suit les lois de Newton puisque, au cours du temps t, chaque atome i, de coordonn´ees xi, yi, zi et de masse mi subira une acc´el´eration ai telle que :

X

j

~

Fj(i) = mi~ai (2.2)

o`u mi est la masse de l’atome i, ai est l’acc´el´eration de l’atome i et

P

jFj(i)

l’ensemble des forces Fj provenant des atomes j et agissant sur l’atome i.

La force Fj(i) qui s’exerce sur un atome i de coordonn´ees ri au temps t est

d´etermin´ee par d´erivation de la fonction ´energie potentielle.

~

Fj = − ~gradU (ri) (2.3)

o`u U est la fonction d’´energie potentielle totale d’interaction et ri est la

coor-donn´ee cart´esienne de i.

L’acc´el´eration repr´esente la d´eriv´ee seconde de la position de l’atome par rapport au temps, on peut alors int´egrer, connaissant la force, les ´equations du mouvement et obtenir une trajectoire de chaque atome en fonction du temps. L’algorithme de Verlet est le plus ancien et consiste `a calculer les acc´el´erations atomiques `a partir

(36)

2.2 Historique de simulation num´eriques

des forces s’exer¸cant sur chaque atome et des masses atomiques par :

~ai = d~vi dt (2.4) et par : ~vi = d~ri dt (2.5)

L’int´egration de ces ´equations se fait en subdivisant la trajectoire en une s´erie d’´etats discrets s´epar´es par des intervalles de temps tr`es courts dont la longueur d´efinit le pas d’int´egration ∆ (t). Celui-ci doit ˆetre le plus adapt´e aux mouvements existants dans le syst`eme afin de ne pas modifier fondamentalement la dynamique du syst`eme. Un pas de temps de l’ordre de la femtoseconde est en g´en´eral adapt´e `a bon nombre d’applications puisqu’il est inf´erieur aux temps de d´eplacement ´el´ementaire de petites particules comme l’eau par exemple.

La d´etermination de la vitesse permet d’obtenir la position de l’atome `a l’aide de l’´equation suivante

~

ri(t + ∆t) − ~ri(t) =

d~ri(t)

dt ∆t = ~vi(t) ∆t (2.6)

Il est alors possible de d´eterminer l’acc´el´eration `a partir de la seconde loi de Newton et la vitesse propre `a chaque atome :

~vi  t + ∆t 2  = ~vi  t − ∆t 2  + ~ai(t) ∆t (2.7)

La r´ep´etition de cette proc´edure `a des intervalles de temps discrets en fonction de la vitesse aboutit `a l’identification de la trajectoire. Compte tenu du temps d’int´ e-gration tr`es court, la simulation est restreinte `a cause du temps prohibitif du temps de calcul et du nombre important de d´egr´es de libert´e `a int´egrer. On comprend ainsi pourquoi les croissances d’atomes sur une surface sont difficilement exploitables par ces techniques d´eterministes car le temps nec´essaire pour obtenir une structure ad-sorb´ee sur une surface est de l’ordre de la microseconde dans les exp´eriences les plus rapides. La dynamique mol´eculaire ne pourra servir qu’`a l’´etude du mouvement des atomes une fois la croissance et l’´equilibre quasiment atteinte ou alors `a l’´etude

(37)

des mouvements ´el´ementaires des atomes permettant l’acc`es aux barri`eres de diffu-sion sur la surface. D’autres m´ethodes doivent ˆetre envisag´ees comme les techniques statistiques ci-dessous.

2.2.2

ethodes Monte-Carlo Metropolis

La m´ethode de Monte Carlo (MC) Metropolis a ´et´e introduite en physique de la mati`ere condens´ee par Metropolis et al. en 1953 [15]. Son nom est bas´ee sur l’utili-sation de nombres al´eatoires. Cette m´ethode permet l’estimation des moyennes de grandeurs physiques donn´ees par la formulation de Gibbs de la m´ecanique statis-tique sous la forme d’int´egrales multidimensionnelles. La technique de MC est en effet particuli`erement adapt´ee au calcul des int´egrales de dimension sup´erieure `a dix. Les premi`eres simulations furent r´ealis´ees dans l’ensemble canonique (N, V et T constants), puis la technique fut ´etendue aux autres ensembles statistiques. On g´en`ere une s´equence al´eatoire d’´etats accessibles (chaˆıne de Markov) dans l’es-pace des configurations du syst`eme. Pour cela, on l’´echantillonne en privil´egiant les r´egions o`u le facteur de Boltzmann hexp− U

KBT

i

, c’est-`a-dire la densit´e de pro-babilit´e de l’ensemble canonique dans cet espace, est le plus ´elev´e (algorithme de Metropolis). La probabilit´e d’une configuration particuli`ere d’´energie potentielle Ui

est alors proportionnelle `ahexp− Ui

KBT

i

, autrement dit l’acceptation d’une confi-guration de la chaˆıne de Markov est pond´er´ee par une fr´equence proportionnelle au facteur de Boltzmann. Une propri´et´e d’´equilibre est alors obtenue comme une moyenne simple sur les configurations accept´ees.

Cette exploration de l’espace des configurations, en suivant l’algorithme de Metro-polis constitue le premier cas d’´echantillonnage suivant l’importance en m´ecanique statistique. Elle est encore largement utilis´ee de nos jours parce qu’elle repr´esente un moyen simple et relativement efficace d’obtenir des moyennes de grandeurs phy-siques dans un ensemble statistique. La m´ethode de MC est en g´en´eral limit´ee au calcul des propri´et´es statiques puisque seule la partie configurationnelle de l’espace des phases est explor´ee et que le temps n’est pas une variable explicite. Les propri´et´es dynamiques sont inaccessibles et devront ˆetre obtenues par une autre technique.

2.2.3

ethodes Monte-Carlo Cin´

etique (KMC)

Les probl`emes trait´es par les m´ethodes de Monte Carlo sont de deux natures tr`es dif-f´erentes. On les qualifie de probabilistes ou de d´eterministes selon qu’ils concernent directement ou non un comportement al´eatoire. Dans le cas d’un probl`eme

(38)

probabi-2.3 Historique des simulations num´eriques de croissance

liste par essence, l’approche MC la plus simple consiste `a observer le comportement de nombres al´eatoires qui simulent directement les processus du probl`eme initial et `

a en tirer la solution. On parle alors de simulation MC. Dans le cas d’un probl`eme d´eterministe, l’´etat du syst`eme et son comportement sont parfaitement d´efinis et l’on est en principe capable de pr´edire ce qui va se produire. C’est le cas d’un sys-t`eme de particules ob´eissant `a la m´ecanique classique. Cependant, on peut traiter certains param`etres du probl`eme comme s’il s’agissait de variables al´eatoires. On transforme ainsi le probl`eme d´eterministe en probl`eme probabiliste et on le r´esout num´eriquement. Il s’agit d’une approche de MC ´elabor´e, on parle alors d’estimation MC. Mais dans la pratique on confond les termes d’estimation et de simulation. Cette approche est int´eressante notamment quand on ignore certains param`etres du probl`eme ou lorsque le nombre de param`etres est excessivement grand, ce qui sera le cas dans nos ´etudes de croissance.

2.3

Historique des simulations num´

eriques de

crois-sance

La mod´elisation de la croissance est fondamentale puisqu’elle permet d’une part de confirmer les exp´eriences effectu´ees par jet atomique, et d’autre part, d’analyser les ph´enom`enes microscopiques responsables de l’apparition d’un mode de croissance particulier. Enfin elle poss`ede un caract`ere pr´edictif si tant est que les potentiels d’interaction entre les diff´erentes esp`eces en jeu soient correctement d´ecrites. Il existe plusieurs mod`eles dans la litt´erature visant `a d´ecrire la croissance mais aucun ne s’attache r´eellement `a d´ecrire les d´etails des ph´enom`enes microscopiques en jeu. Notre laboratoire a donc ´elabor´e son propre mod`ele de cin´etique de croissance en y incorporant des param`etres bas´es sur une description physique des processus `a l’´echelle atomique. Nous d´ecrirons les ingr´edients de ce programme en d´etail apr`es un rappel historique des simulations existantes.

2.3.1

Mod`

ele DLA : Diffusion Limited Aggregation

Le premier mod`ele permettant d’interpr´eter et de comprendre les ph´enom`enes ci-n´etique est le mod`ele d’agr´egation limit´ee par diffusion (DLA). Dans ce mod`ele d´evelopp´e par Witten et Sander [20], les particules diffusant al´eatoirement sur la surface viennent se coller de mani`ere irr´eversible `a un ˆılot ou `a un cluster en pleine croissance. Le ph´enom`ene qui limite la formation du cluster est donc la diffusion des particules qui alimentent sa croissance. Ce ph´enom`ene se r´ep`ete de mani`ere r´ecurent

(39)

d`es lors qu’une particule est plac´ee au hasard sur la surface. Malgr´e sa simplicit´e apparente, la compr´ehension des m´ecanismes de ce mod`ele est encore tr`es restreinte, limit´ee essentiellement `a des ´etudes num´eriques permettant d’obtenir diff´erentes lois d’´echelles. Ce mod`ele poss`ede des d´efauts majeurs car il ne permet l’obtention que d’un unique cluster d’atomes et aucune r´eorganisation des atomes autour du clus-ter n’est autoris´ee `a cause de l’agr´egation irr´eversible. Les r´esultats obtenus sont d’une complexit´e surprenante puisque les structures form´ees lors de la croissance atomique hors ´equilibre, poss`edent des propri´et´es math´ematiques tr`es particuli`eres, appartenant au monde fractal. L’int´erˆet physique de ce mod`ele est consid´erable par son champ d’applications. Citons entre autres la croissance dendritique de structures cristallines par solidification, l’´electrod´eposition [21] [22], la digitation visqueuse [23], le claquage di´electrique [24] ou encore la croissance de colonies des bact´eries [25]. Malgr´e son implication dans de nombreux domaines de recherche, la pr´esence d’un unique cluster est tr`es limitant. C’est pour cette raison que d’autres mod`eles sont apparus.

2.3.2

Mod`

ele de Vicsek

Ce mod`ele [26] concerne la r´eorganisation des ˆılots, et plus particuli`erement l’´etude des changements morphologiques de certains clusters passant d’une structure dendri-tique `a une structure compacte. Deux conditions suppl´ementaires ont ´et´e introduites par Vicsek par rapport au mod`ele DLA. La premi`ere est un collage r´eversible qui d´epend de la courbure locale de l’ˆılot. Plus la courbure est grande et moins le col-lage est efficace, obligeant ainsi le cluster `a devenir un peu plus compact. La seconde concerne la relaxation des atomes du cluster au bord de celui-ci. Si un site voisin a une ´energie potentielle plus favorable (c’est-`a-dire un nombre plus grand de voisins), alors l’atome pourra occuper ce site plutˆot que celui occup´e initialement. Grˆace aux deux param`etres mis en jeu, `a savoir la force d’agr´egation et la relaxation des atomes diffusant en bordure de cluster, ce mod`ele a permis d’interpr´eter en terme de cour-bure de surface les changements de compacit´e de clusters passant d’une g´eom´etrie fractale et dendritique `a une g´eom´etrie totalement compacte. Le seul inconv´enient de ce mod`ele, est qu’il ne permet pas de faire croˆıtre plusieurs agr´egats simultan´ement car un seul adatome est autoris´e `a diffuser `a la fois sur la surface jusqu’`a l’agr´egation `

(40)

2.3 Historique des simulations num´eriques de croissance

2.3.3

Mod`

ele de Nagatani

Le mod`ele de Nagatani [27] prend en compte un peu plus la r´ealit´e par rapport aux autres mod`eles. Il concerne la formation d’ˆılots multiples pendant la phase de la croissance. Son principe est bas´e sur un processus de d´epˆot simul´e avec une cin´etique simple. Ainsi, une particule dans la phase gazeuse effectue un mouvement balistique normalement `a la surface. Pour une probabilit´e donn´ee, la particule se colle `a la surface et devient un centre de nucl´eation immobile, ou au contraire diffuse sur le substrat suivant un mouvement brownien al´eatoire jusqu’`a atteindre les bords d’un agr´egat o`u elle s’attache irr´eversiblement. En introduisant cette probabilit´e de col-lage, Nagatani permet la cr´eation naturelle de nombreux centres de nucl´eation sur la surface. Ainsi, la croissance de films atomiques peut se d´ecomposer en trois phases principales. D’abord, plusieurs noyaux de nucl´eation sont cr´ees sur la surface (phase de nucl´eation). Puis ces noyaux vont croˆıtre (phase de croissance) jusqu’`a se toucher et former un film mince (phase de coalescence). Ces trois phases proviennent de la comp´etition entre la diffusion et le d´epˆot d’atomes sur la surface.

Ainsi ces trois mod`eles ´enonc´es plus haut sont `a la base de tous les mod`eles qui sont d´evelopp´es actuellement. N´eanmoins, ils souffrent d’un d´efaut majeur puisqu’ils ne concernent pas un syst`eme physique en particulier et restent limit´es `a des mod`eles simples (diffusion isotrope sur la surface et agr´egation irr´eversible). Ils permettent n´eanmoins d’acc´eder num´eriquement `a des traits g´en´eraux caract´eristique de la crois-sance (nombre d’ˆılots maximum sur la surface, taille associ´ee, s´eparation moyenne entre ˆılots) par le biais de lois d’´echelle.

2.3.4

Mod`

ele DDA : Deposition, Diffusion, Agregation

Le mod`ele DDA d´evelopp´e par P. Jensen [28] est presque identique `a celui de Na-gatani, puisqu’il retrace la mˆeme propri´et´e physique li´ee `a la croissance `a savoir le d´epˆot, la diffusion et l’agr´egation. Ici, toutes les particules d´epos´ees sont autoris´ees `a diffuser contrairement `a l’algorithme de Nagatani o`u seule une partie des adatomes se d´epla¸cait. Mais la principale diff´erence entre les deux programmes provient de la possibilit´e pour les clusters de diffuser ´egalement sur la surface. L’agr´egation est consid´er´ee toujours comme irr´eversible. Le programme DDA est donc, par sa sim-plicit´e et sa g´en´eralit´e, celui qui permet de r´epondre au maximum de questions que nous pouvons nous poser lors de phases de croissance et de formation de couches minces en reproduisant parfaitement les trois phases attendues lors de la cr´eation d’un film atomique 2D mais l’agr´egation irr´eversible reste encore une fois un facteur limitant pour la reproduction de syst`eme physique dans n’importe quelle condition.

(41)

2.3.5

Mod`

ele de Type KMC r´

eversible : FRKMC

Mˆeme si les mod`eles pr´esent´es ci-dessus permettent de d´ecrire la statistique globale des ˆılots (nombre, taille), ils ne donnent en aucun cas des renseignements locaux sur leur forme et leur ´evolution avec la temp´erature ou le taux de recouvrement. En effet, ces derniers se limitent toujours `a l’obtention de structures fractales li´ees au caract`ere irr´eversible de l’agr´egation.

Pour d´ecrire au mieux toutes ces informations, un nouvel algorithme de croissance a vu le jour au laboratoire notamment [28, 29, 30]. Il englobe tous les mod`eles pr´ec´edents et peut prendre en compte la majorit´e des processus de la croissance (d´epˆot, diffusion, agr´egation, d´esorption, ´echange) en les traitant sur la base de potentiel d’interaction. Par exemple, le coefficient de diffusion n’est plus param´etr´e mais mod´elis´e par des lois bas´ees sur la th´eorie de l’´etat de transition (ou TST) :

D = D0exp(−

∆E kBT

) (2.8)

Cette ´equation montre bien que la d´etermination de la barri`ere de potentielle E permet d’acc´eder au coefficient de diffusion D, `a la temp´erature T . Cette approche microscopique permet non seulement d’approcher correctement la diffusion par le biais des barri`eres d’´energie `a la diffusion (∆E) mais aussi de laisser la possibilit´e aux atomes de se coller ou d´ecoller d’un ˆılot. Elle permet donc de d´ecrire l’agr´egation de fa¸con r´eversible si la temp´erature le permet. Ceci constitue un pas en avant ´evident par rapport aux pr´ec´edents mod`eles de KMC. C’est donc ce type d’algorithme que j’ai utilis´e durant ma th`ese et qui sera d´etaill´e un peu plus dans le paragraphe 2.4.

2.3.6

Mod`

ele de type SLKMC : Self-Learning Kinetic

Monte-Carlo

Il faut signaler que le KMC pr´ec´edent n´ecessite de savoir `a priori tous les processus importants qui peuvent diriger la croissance d’atomes. Il faut donc calculer toutes les barri`eres ´energ´etiques associ´ees `a ces processus de mani`ere correcte sans en ou-blier une seule au risque de ne pas r´eussir l’exp´erimentation num´erique. Cela est tr`es difficile et j’ai du passer beaucoup de temps durant ma th`ese `a recommencer cer-tains calculs. Ce travail de mise au point fastidieux peut maintenant ˆetre all´eg´e. En effet, pendant que j’effectuais ma th`ese, un nouveau mod`ele original a ´et´e d´evelopp´e par A.Karim [31] pour en faire un KMC « intelligent », c’est-`a-dire capable d’´ evo-luer et d’´elaborer la liste de processus accessibles au cours mˆeme de la simulation.

(42)

2.4 Mod`ele KMC utilis´e pour l’´etude de la croissance sur surfaces vicinales Dans cette approche, les listes de proc´ed´es de diffusion sont automatiquement g´en´ e-r´ees pendant la simulation suivant une m´ethode de recherche de « point-selle » dans la cartographie d’´energie potentielle. C’est donc un mod`ele de reconnaissance de structure qui permet le stockage efficace et la r´ecup´eration d’information comme les proc´ed´es de diffusion, leurs chemins et leurs barri`eres d’´energies d’activation. En in-troduisant cette mani`ere dite « intelligente », Karim permet un gain de temps dans la mise au point du KMC. Le calcul et la mise en m´emoire en direct des diff´erents processus de diffusion rend ce code « dynamique » et permet, par la mˆeme occasion, une acc´el´eration des temps de calcul en ´evitant les redondances et les r´ep´etitions. Le SLKMC fournit ´egalement la s´ecurit´e de ne pas oublier de processus importants. La tˆache d’accumuler un ensemble complet de processus atomiques est non triviale pour des simulations KMC standard car beaucoup de processus sont ignor´es ou in-clus de mani`ere approximative pour s’adapter aux donn´ees exp´erimentales. Avec un ensemble r´eduit de barri`ere, les ´energies d’activation deviennent des valeurs efficaces plutˆot que des valeurs r´eelles, alors qu’ils existent des processus multiples d’atomes, originaux qui peuvent jouer un rˆole important. Un autre avantage du SLKMC est qu’il s’applique `a tous les syst`emes de surface, homo ou h´et´ero-epithaxial, contraire-ment `a notre mod`ele qui exigera un nouveau calcul des barri`eres d’´energie (qui sont fournies comme donn´ees d’entr´ees) de tous les processus susceptibles de se produire sur la surface si l’on change de syst`eme. N´eanmoins, ce mod`ele souffre d’un petit d´efaut puisqu’il n’a ´et´e test´e que sur un nombre restreint d’atomes (quelques cen-taines) qui lui permet d’avoir un temps de simulation plus efficace. En effet, mˆeme si l’on obtient un gain de temps sur la mise au point, il est normal que le calcul « en vol » et des barri`eres soient tr`es gourmand en temps de calcul.

2.4

Mod`

ele KMC utilis´

e pour l’´

etude de la

crois-sance sur surfaces vicinales

Lorsque je suis arriv´e au Laboratoire de Physique Mol´eculaire, nous avons mis au point un programme de cin´etique de croissance de type FRKMC [32], le moins para-m´etr´e possible et bas´e sur une description r´eelle des processus `a l’´echelle atomique. On nommera par la suite « processus » tout d´eplacement d’atomes sur la surface (diffusion) ou de la phase gazeuse vers la surface (d´epˆot). Dans le cas de l’´etude de la diffusion sur une surface de g´eom´etrie hexagonale, 62 processus diff´erents ont ´et´e mis en oeuvre. La prise en compte d’un maximium d’´ev´enements pouvant intervenir lors de la croissance par des lois physiques nous permet d’atteindre des renseigne-ments jusqu’`a l`a difficilement acc´essibles comme la statistique de distribution en taille des ilˆots, leur morphologie en fonction de la temp´erature ou encore le contrˆole

(43)

de la nanostructuration `a des ´echelles comparables `a l’exp´erience.

Nous allons maintenant d´ecrire les diff´erentes phases de la simulation `a savoir : d´epˆot, diffusion et agr´egation.

2.4.1

Le d´

epˆ

ot

Les atomes sont tous d´epos´es al´eatoirement sur les sites pr´ed´efinis du r´eseau avec un param`etre ajustable comparable `a l’exp´erience, le flux F exprim´e en monocouche par seconde (M L.s−1) qui repr´esente encore le nombre d’atomes d´epos´es par unit´e de temps. Le nombre de sites remplis d´epend donc `a la fois de l’aire totale de la surface envisag´ee (typiquement de l’ordre 1000 × 1000˚A2 ) et du taux de recouvrement θ souhait´e. Si, au hasard du tirage al´eatoire, il s’av`ere qu’un atome tombe en seconde couche, celui-ci n’est pas d´epos´e et repart imm´ediatement en phase gazeuse. Cette approximation est totalement licite et s’explique facilement. Pour former une seconde couche par-dessus la premi`ere, deux atomes ou plus ont besoin de tomber sur le mˆeme ˆılot et de nucl´eer pour former un noyau stable avant que l’un d’entre eux ne retombe en premi`ere couche. Dans le r´egime de croissance pr´eliminaire,(θ < 0.3M L) les ˆılots ´etant en g´en´eral petits, la formation de la deuxi`eme couche est donc fortement improbable et peut ˆetre n´eglig´ee. Cette hypoth`ese ´evite ainsi de prendre en compte tous les ph´enom`enes de diffusion suppl´ementaires qui peuvent ˆetre tr`es complexes `a ´

etudier, mais oblige `a travailler avec des taux de recouvrements relativement faibles pour ne pas fausser les r´esultats et la physique sous-jacente.

2.4.2

Diffusion et agr´

egation

Une fois d´epos´es sur la surface, les atomes peuvent diffuser dans les trois directions de sym´etrie privil´egi´ees qu’offre une surface (111) et s’agr´eger. Ces deux processus sont intimement reli´es lorsque l’on veut traiter une agr´egation totalement r´eversible car ils d´ependent tous deux d’une comp´etition entre les divers environnements de l’atome `a travers les ´energies potentielles d’interaction et la temp´erature. La diffusion et l’agr´egation ont ´et´e mod´elis´ees `a partir d’une loi de type Arrh´enius. Le taux de fuite (ou la fr´equence de saut) est donn´e, pour un ´ev´enement k, par :

rk= νkexp(−

Ek

kBT

) (2.9)

Figure

Figure 1 - Deux approches sont necessaires pour fabriquer des nano−objet : les approches
Figure 3 - Loi de Moore : tous les 18 mois, le nombre des transistors sur la surface des puces
Figure 1.3 - Processus atomiques lors de la croissance ´ epitaxiale par jet mol´ eculaire (MBE)
Figure 1.4 - Courbe de densit´ e d’ˆılots compacts stables, en fonction du recouvrement, pour divers rapports D F
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Références

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