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Submitted on 1 Jan 1875
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(Recherches d’Acoustique); American Journal of Science and Arts, 3e série, vol. VIII ; août-septembre 1874
J. Maurat
To cite this version:
J. Maurat. ALFRED M. MAYER. - Researches in Acoustics (Recherches d’Acoustique); American
Journal of Science and Arts, 3e série, vol. VIII ; août-septembre 1874. J. Phys. Theor. Appl., 1875,
4 (1), pp.184-189. �10.1051/jphystap:018750040018400�. �jpa-00237047�
184
ALFRED-Ni. 1BLB YER. - Researches in Acoustics (Recherches d’Acoustique); 4merican
Journal of Science and Arts, 3e série, vol. ~-II1; août-septembre 1 87~’
Les ~Iémoires dont il
s’agit
colltiennent deux ordres de recher- ches : les unespurement plmsidues,
les autres relatives à laphy- siologie
de l’audition..I. Les
premières
ont surtout pour but la discussion desprocédés déjà employés
et l’indication deprocédés
nouveaux pour décom- poser une onde sonore,complexe
en ses élémentssimples,
c’est-à-dire
pendulaires.
Parmi les moyens que l’auteuremploie,
nousciterons
particulièrement
le suiv ant.Le son à
analyser
estproduit
par un tuyau à anche libre deGrenié,
dont leporte-vent
estpercé
latéralement d’une ouverturefermée par une fine membrane de
maroquim.
On attache à unmême
point
de cette membrane les extrémités deplusieurs
fils decocon
qui
vont aboutir à diversdiapasons
donnant le son fonda- mental de cetuyau
et sessept premiers harmoniques (.fig. i).
DansI"ig. 1 .
l’expérience citée,
le son fondamental était ut2 .Chaque
fil est fixé audiapason correspondant
en unpoint qui
coïncide avec le noeud su-périeur
des serments danslesquels
cediapason
sedivise, quand
ilrend son
iiarmonidue
leplus
élevé. Si d’abord les fils sontlâches,
chacun d’eux vibre en se
partageant
en ungrand
nombre de seg-ments ventraux, formant de curieuses combinaisons
qui changent
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018750040018400
chaque graduellement fils,
nombre des
noeuds,
et l’onpariient
à obtenir un segmentunique
dont
l’amplitude
de vibration devisent assez faible pour n’ètreplus
distincte à l’oeil : c’est alors que se trouv ent
remplies
les conditionsnécessaires au succès de
l’expérience.
Chaque diapason choisit,
dans le mouvementscomplexe
transmisau fil par la
membrane,
le mouv ementpériodique pendulaire
com-posant auquel
seul ilpeut répondre;
si donc lesdiapasons
sontrigoureusement
accordés avec lesharmoniques
du son dutuyau,
chacun cl’eux résonnera et l’on auraproduit
ainsi ladécomposition
d’une vibration
compliquée
en mouvementspendulaires simples
conforlnément au théorème de Fourier.
Il est
remarquable
que ceprocédé
donne lasynthèse
en mêmetemps
quel’analyse;
car, si l’on cesse de faire sonner le tuyau, lesdiapasons
continuent à vibrerpendant quelque temps
encore, et lasuperposition
des mouvementsqu’ils communiquent
à l’air et à lamembrane du
tympan reproduit
sensiblement le son fondamentalavec le tirnb~~e du
tuyau.
Les fils
employés
dans cesexpériences
avalent unelongueur
dei mètre environ et ne
pesaient
pasplus
de iiuilligramine ;
ils n’é-taient par
conséquent capables
de transmcttre que des forces extrc-mement
pctites; cependant
le nlOUYCll1Cntcommuniqué
à desdiapa-
sons
pesant plus
de 1500 grammes était très-sensible. C’est unexemple frappant
de l’intensité des effetsqu’on peut
obtenir par larépétition régulière
de très-faiblesimpulsons :
ici la matière miseen mouvement avait une masse un million et demi de fois
supé-
rieure à celle du fil
qui
avaitagi
sur elle.Nlais on n’obtient aucun bon résultat si les
diapasons
ne sontpas
parfaitement
accordés avec lesharmoniques
du sonprincipal.
Si l’on
charge,
parexemple,
au moyen d’un peu de cire lediapa-
son
qui
donne lepremier llarmonique
rct3, de manièrequ’il
pro- duisecinq
battelnents par seconde avec la note zct3qu’il
rendaitprimitivement,
il cesse d’être mis en vibration par le fil.Quelque degré
de tensionqu’on emploie,- la
méthoded’analyse
par les ré- sonnateurs estbeaucoup
moinssensible;
car cediapason
ainsichargé
faisait facilement vibrer le résonnateur donnant la note uts.Pour que le
diapason
fût mis en activité par lefil,
il fallait dimi-nuer sa
surcharge
de manière à réduire à trois par seconde le nom-bre des battements dont nous
parloms.
encore le mouvement trans-mis était-il extrêmement faible . un écart d’un seul battement est
mème rendu encore
appréciable
par ceprocédé qui serait, d’après l’auteur,
leplus précis
de tous ceuxqui
ont étéemployés jusqu’à ce jour.
II. Les recherches relatives à la
physiologie
de l’audition com-prennent
d’abord des études intéressantes surl’appareil
de l’ouïedans les insectes. On sait
qu’un grand
nombre dephysiologistes
Fia. 2.
placent
lesiége
de ce sens dams les antennes; cetteopinion acquiert
un nouveau
degré
deprobabilité
par les observations etexpériences
de NI.
Mayer, qui
nous donne en outre une idée du mécanisme lnisen
jeu
pour la transmission du son dans ces organes.Les études ont
porté uniquement
sur les antennes du cousinmàle dont nous
reproduisons
la formed’après
les dessins de l’au-( fi~ . 2~. composent quatorze articles,
douze
premiers, plus
courts,portent
àchaque
noeud une touile desoies roides au nombre de
quarante environ,;
les deux derniers arti-cles, plus longs,
enportent
chacunvingt.
Quand
une onde sonore vientfrapper
les soies dans une direc- tionconv enable,
cellesqui,
par leursdimensions, peuvent
corres-pondre
à lapériode
du sonincident,
entrent envibration,
et leurmouvement est nettement visible au
microscope,
tandis que lesautres fibrilles restent immobiles. Or ces
petits
organes sont enrapport
avec les dernières ramifications des nerfs des antennes;on
peut donc,
avecv raisemblance,
voir dans cetappareil
un véri-table organe d’audition
permettant,
non-seulement depercevoir
des sons, mais
probablement
aussi de lesdistinguer
les uns desautres par leur hauteur et leur
timbre,
au moins dans une certainemesure. L’auteur fait toutefois observer que cette conclusion ne sera véritablement
légitime qu’à
la condition que des recherches, ultérieures lui donnent un fondementanatomique,
c’est-à-direqu’on
observe dans l’antenne ou à sa base undéveloppement
dusystème
nerveuxprésentant
les caractères d’une ramification du nerfacoustique.
Il est
remarquable
quel’organe
d’audition sisimple
du cousinprésente pourtant,
sous un certainrapport,
une v éritablesupério-
rité sur celui des animaux
vertébrés,
et même sur l’oreille hu-maine ;
ilparaît,
eneffet, particulièrement
propre àl’appréciation
de la direction suivant
laquelle
sepropagent
les ondes.Supposons,
par
exemple,
que la fibrequi peut
vibrersynchroniquement
aucorps sonore soit normale n la surface de l’onde incidente : il est
év ident
qu’aucun
mouvement ne lui seracommuliqué,
tandisqu’au
contraire l’effetproduit
sera maximumquand
elle sera pa- rallèle à cette surface. Desexpériences
curieuses de 31.Maver
montrent la
possibilité,
pourl’anilnal,
de recoiiiiai tre ai ecprécision
la direction suivant
laquelle
le son lui arrive. L’insecte étant fixésur le
porte-objet
dumicroscope,
on faisait résonner lediapason qui impressionnait
leplus
fortement la fibrille examinée. Laposi-
tion du
diapason, qu’un
aidetransportait
en diverspoints
de lasalle,
étant inconnue de1 observateur,
celui-ciparv enait
à la trou-ver en tournant le verre
qui portait l’insecte, jusqu’il
ce que lemouvement vibratoire
communiqué
futcomplétemeiit
nul. Une188
ligne parallèle
à la fibrilleavant
été tracée sur le verre, le dia- pason se trouvaittoujours
sur leprolongement
de cetteligne,
l’er-reur ne
dépassait pas 5 degrés.
Le cousinpeut
doncapprécier,
d’une manière
particulière,
l’orientation de la surface de l’ondeet se
diriger
vers le corps sonore, même dans l’obscurité laplus complète.
III. Enfui nous devions encore
signaler,
dans les Recherchesd’acoustique
de 1B’1.lBlayer,
unehypothèse
sur le mécanisme parlequel
1 oreille humaineapprécie
la hauteur des sons. On sait que M. Helmholtz attribue cette fonction àl’organe
deCorti, composé
dedeux séries de fibres tendues entre les
parois
de la rampe moyenne duliulaçon.
Les libres de la secondesérie, qui,
s’attachant à l’ex- trémitésupérieure
des arcs deCorti,
descendent vers la membrane basilaire où se fixe leur autreextrémité,
semblent très-bien appro-priées
à vibrersynchroniquelnent
aux ondesqui
viennentfrapper
cette
membrane,
car elles sont tendues comme les cordes d’un instru-ment de
musidue. ! 31 . 3Iajer
pense que cette fonction convient mieux à une autre série de fibresqu’il appelle
cordonscellulo-capillaires.
Plus voisines des grosses cellules
qui
forment lapartie
extérieurede la rampe moyenne, très-nombreuses dans l’oreille humaine où l’on en trouve environ 18 ooo, fort ditlérentes les unes des autres en
longueur,
ces fibres ont la forme depetites
cordes celluleuses renflées au milieu et tendues entre la membrane de Reissner etla membrane
basilaire ;
ellesparaissent,
en outre, enrapport
avec les extrémités des fibres nerveuses. L’auteuradmet,
ainsi que M. Helmlioltz l’avaitdéjà
fait pour les fibres deCorti,
que la pre- mière de ces deux membranes ne serait pas dans de bonnes con-ditions pour leur transmettre le mouvement vibratoire
qu’elles reçoivent uniquement
de laseconde,
àlaquelle
elles sont d’ailleursattachées dans une direction
plus
voisine de laperpendiculaire
quene le sont les fibres de Corti.
1B1. Helmholtz avait défini les
rapports
de toutes ces fibres avec la membrane basilaire en lescomparant
à des cordes attachées à undiapason.
31.Mayer
remarque que ce sont làprécisément
les con-ditions de
l’expérience
deMelde,
et l’on sait que dans ce cas la corde exécute seulement une v ibrationpendant
que lediapason
en fait deux. Il en résulte que,
quand
nous entendons le son Uf3,par
exemple, qui agissent
sur les nerfs vibreraient à l’unisson de ut~. Il n’en serait
plus
demême si l’on transimettait le son zct3 à l’oreille autrement que par l’intermédiaire de la membrane
basilaire ,
et, parexemple,
aumoyen des os du
cr~ne ;
dans ce cas, les fibres vibrantsynclironi-
quenlent
audiapason,
on devrait entendre le son z~ ; l’auteurannonce que cette conclusion se vérifie par
l’expérience.
En pres-sant un peu fortement le
pied
dudiapason
lit, contre l’arcade zvgo-matique,
et leplaçant
dans uneposition convenable,
on entend àla fois les deux sons uts et ut, avec une intensité presque
égale.
On obtient le même résultat avec un peu moins de netteté en ap-
puyant
lediapason
sur l’ostemporal ;
mais la meilleure manièrede
placer
lediapason
est de le faireporter
sur letragus,
dans cecas on entend l’octave
supérieure
presqueseule,
le son zcts étant à peuprès
entièrementéteint,
commelorsque
l’on écoute le son decet ut3 en se servant du résonnateur zct4.
Ces
faits,
s’ils sont confirmés par lcsexpériences
que M.~~Ieyer
continue sur le même
sujet, ictteront
certainementquelque jour
sur le mécanisme au moyen
duquel les
mouvements vibratoires se transmettent à traversl’oreille jusqu’au système
nerveux.J. MAURAT.
SITZUNGSBERICHTE DER MATHEMATISCH-NATURWISSENSCHAFTLICHEN CLASSE DER KAISERLICHEN AKADEMIE DER WISSENSCHAFTEN IN
WIEN Comptes
rendus de l’Académie des Sciences de
Vienne);
1874.F. EXNER. - Influence de lu température sur l’elasticité du caoutchouc, p. 20.
De ce que le caoutchouc se contracte
lorsqu’on
lecl1auffe,
faut-il conclure que son élasticité
augmente
avec latempérature?
L’au-teur, en déterminant la vitesse du son dans ce corps à diverses
températures,
a trouvéqu’elle
s’abaisse de 56 à .29mètres, lorsque
la
température
s’élève de zéro à74 degrés.
L’élasticité diminue donclorsque
latempérature
s’ accroit.EXNER ET ROi~ITGEN. r- Emploi du calorimètre de glace à l’étude des radiations solaires, p. 4o.
En substituant un calorimètre de