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Les PPP sont utilisés de plus en plus fréquemment, même si leur poids au  sein de l’investissement public doit être relativisé

Dans le document EVALUATION DES PARTENARIATS PUBLIC PRIVE (Page 130-134)

Base de l’ANAP Base de la MAPPP

Encadré 13  : La question de la reclassification de la dette de Réseau ferré de France (RFF)  Une  partie  significative  des  investissements  réalisés  sous  la  forme  de  PPP  sont  effectués  par

3. Les  PPP,  qui  occupent  une  place  croissante  au  sein  de  la  commande  publique,  font  l’objet  d’usages  variés  selon  le  type  de  pouvoir

3.2. Les PPP sont utilisés de plus en plus fréquemment, même si leur poids au  sein de l’investissement public doit être relativisé

Les retraitements de données effectués par la mission ont permis d’estimer le nombre de PPP  signés par pouvoir adjudicateur entre 2005 et 2011, ainsi que les montants d’investissement  qui leur sont associés (cf. tableau 4), même si les différences de périmètres des coûts et les  défaillances des bases de données relevées supra ne confèrent qu’une fiabilité relative à ces  chiffres. 

Ainsi, le nombre total de PPP signés entre 2005 et 2011 peut être estimé à 238, toutes  formes  juridiques  confondues,  pour  un  montant  cumulé  approximatif  de  16 Md€ 

d’investissement, hors BEA signés par les collectivités locales. 

Tableau 4 : Panorama des PPP signés par pouvoir adjudicateur entre 2005 et 2011    2005 2006 2007 2008 2009  2010  2011  Date de 

signature  inconnue  Nombre de contrats 

signés  NC 6 2 6 7 4  8  0

État et 

établissements  publics 

nationaux  Montant d’investissement 

(en M€)  NC 738 76 589 652 983  3 209  0

Nombre de contrats 

signés  NC 0 0 0 0 1  1  0

RFF  Montant d’investissement 

(en M€)  NC 0 0 0 0 1 493  3 300  0

Nombre de contrats 

signés**  7 10 9 2 0 1  0  14

Hôpitaux 

Montant d’investissement 

(en M€)**  88 522 438 461 0 100  0  NC

Nombre de contrats 

signés  2 11 27 20 25 32  43  0

Collectivités 

locales  Montant d’investissement 

(en M€)*  1 90 280 574 324 644  955  0

Source : Données DB, APIJ, ANAP, MAPPP, CEF­O­PPP et mission. 

Note : Les montants d’investissement sont estimés TTC pour les PPP de l’État, des établissements publics nationaux et  des hôpitaux, tandis qu’ils sont estimés HT pour les collectivités locales. 

*Les montants d’investissement indiqués pour les collectivités locales ne portent que sur les CP signés, en raison du  manque total de fiabilité des données financières relatives aux BEA. 

**Le nombre de contrats et les montants d’investissement indiqués pour les hôpitaux ne portent pas sur la totalité des  projets, en raison de l’absence de certaines données ; par ailleurs, les montants indiqués correspondent souvent à des  fourchettes d’investissement. 

3.2.1. Bien que dérogatoire au droit de la commande publique, le recours aux PPP a  crû, tant en nombre de contrats qu’en poids financier 

Sur l’échantillon restreint des PPP signés, fiabilisé par la mission (cf. supra), le nombre de  PPP peut être estimé à un total de 263, tous pouvoirs publics confondus, entre 2005 et  2012 (au premier semestre) pour un montant total de 17 Md€ d’investissement. Entre 2005  et 2011 – période pour laquelle les chiffres sont les plus fiables – le nombre de PPP peut être  estimé à 238 pour un montant total de 16 Md€ d’investissement. Le recours aux PPP a crû de  façon particulièrement marquée depuis 2005, le nombre de contrats signés passant de 2 en  2005 à 52 en 2011. 

Les  montants  d’investissement  associés  aux  PPP  signés  ont  suivi  globalement  la  même  évolution,  marquée  par une très forte croissance,  puisque ces flux d’investissement  annuels sont passés de 89 M€ en 2005 à 7 464 M€ en 2011  (cf. graphique 4). Les  montants  d’investissement  liés  aux  contrats  de  PPP  signés  au  premier  semestre  de  l’année  2012 représentent environ 1 270 M€. 

Les montants d’investissement indiqués pour les collectivités locales ne portent que sur les CP signés, en raison du  manque total de fiabilité des données financières relatives aux BEA.  

Le montant moyen d’investissement par projet a tendu à augmenter entre 2005 et  2011, passant de 10 M€ à 144 M€. Toutefois, cette évolution est liée pour une large part à  la signature de projets de grande taille en 2011, tels que le projet Balard du ministère de la  défense,  le  projet  de  ligne  à  grande  vitesse  Bretagne  Pays  de  la  Loire  de  RFF  ou  encore  le  projet de taxe poids lourds du ministère en charge des transports. 

Abstraction  faite  de  cette  hausse  ponctuelle,  liée  à  la  signature  de  projets  aux  enjeux  financiers  importants  en  2011, les PPP signés depuis 2005 présentent un montant  d’investissement moyen de 68 M€, qui demeure à peu près compris entre 10 et 80 M€ 

au cours de la période (cf. graphique 5). 

Graphique 5 : Évolution du montant moyen prévisionnel d’investissement par PPP, tous 

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012  

Source : Données DB, APIJ, MAPPP, CEF­O­PPP, ANAP et mission.  

Note : Les montants d’investissement sont estimés TTC pour les PPP de l’État, des établissements publics nationaux et  des hôpitaux, tandis qu’ils sont estimés HT pour les collectivités locales. 

Les montants d’investissement indiqués pour les collectivités locales ne portent que sur les CP signés, en raison du  manque total de fiabilité des données financières relatives aux BEA.  

Rapportés  à  l’investissement  public  total  –  estimé  à  partir  de  la  formation  brute  de  capital  fixe (FBCF) des administrations publiques –, les PPP demeurent une modalité de réalisation  de  l’investissement  public  encore  minoritaire, puisque leurs montants d’investissement  cumulés  ne  représentent  en  moyenne  annuelle  depuis  2005  que  4 %  de  l’investissement public réalisé. 

Toutefois, leur poids au sein de l’investissement public annuel s’est considérablement  accru depuis 2005, passant de 0,2 % à 9,9 % en 2011 (cf. graphique 6). Cette proportion  n’inclut  pas  les  investissements  financés  par  RFF,  qui  n’appartient  pas  au  périmètre  des  administrations publiques en comptabilité nationale. 

Note : Le flux annuel d’investissement public est estimé à partir des données annuelles de l’INSEE relatives à la  formation brute de capital fixe (FBCF) au sein des administrations publiques. Il n’inclut donc pas les dépenses  d’investissement réalisées par certains opérateurs hors du champ des administrations publiques, tels que RFF. 

Les montants d’investissement sont estimés TTC pour les PPP de l’État, des établissements publics nationaux et des  hôpitaux, tandis qu’ils sont estimés HT pour les collectivités locales. 

Les montants d’investissement indiqués pour les collectivités locales ne portent que sur les CP signés, en raison du  manque total de fiabilité des données financières relatives aux BEA.  

3.2.2. Si les collectivités locales signent le plus grand nombre de PPP, l’État demeure  le premier pouvoir adjudicateur en termes d’enjeux financiers 

L’estimation  du  nombre  de  PPP  signés  depuis  2005  laisse  apparaître  une  large  prédominance  des  collectivités  locales  parmi  les  pouvoirs  publics  adjudicateurs,  témoignant  de  l’appropriation  précoce  de  ce  type  de  contrat  par  les  exécutifs  locaux.  Ces  derniers ont en effet recours aux BEA de longue date, qu’il s’agisse des BEA traditionnels43 ou  des BEA sectoriels44, et se sont saisis les premiers des CP, avec la signature d’un premier CP  par la commune d’Auvers‐sur‐Oise en 2005 pour un projet d’éclairage public. 

Ainsi, sur l’échantillon de PPP signés fiabilisé par la mission : 

 les collectivités locales ont signé le plus grand nombre de contrats, avec 179 PPP signés  soit  68 %  de  l’ensemble  des  PPP  signés  au  cours  de  cette  période,  dont  une  large  majorité de CP – 121 au total – ; 

 les établissements hospitaliers représentent le deuxième pouvoir adjudicateur, avec 44  PPP signés, soit 17 % de l’ensemble, au sein desquels les BEH représentent le mode de  recours aux PPP le plus répandu – avec 34 contrats signés – ; 

 l’État  et  les  EPN  ont  signé  40  PPP,  soit  15 %  de  l’ensemble,  parmi  lesquels  les  CP  occupent une place majoritaire – à hauteur de 19 contrats signés –(cf. graphique 7). 

Graphique 7 : Nombre de PPP signés entre 2005 et 2012, par type de contrat et par type de  pouvoir adjudicateur 

34 58

Etat et EPN Collectivités  locales Hôpitaux

19 3

40 1044

121 179

18

CP BEA BEH AOT‐LOA

 

Source : Données DB, APIJ, MAPPP, CEF­O­PPP, ANAP et mission. 

Note : Les BEA sectoriels sont inclus dans la catégorie des BEA. 

       

43 Les BEA peuvent être associés à des montages dits « aller‐retour » pour constituer des PPP (cf. annexes II et VI). 

Une telle formule permet à la collectivité de financer, par la mise à disposition d’un terrain public et le versement  de loyers, la construction d’équipements publics par une personne privée. 

44 Introduits dans le cadre des lois d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure et la justice, à  partir  de  2002,  les  BEA  sectoriels  permettent  aux  collectivités  locales  de  construire,  acquérir  ou  rénover  des  bâtiments  destinés  à  être  mis  à  la  disposition  de  l’État  pour  les  besoins  de  la  justice,  de  la  police  ou  de  la  gendarmerie nationales.  

Néanmoins, évalué en montant d’investissement,  le  recours  aux  PPP  fait  apparaître  une  autre  hiérarchie  entre  les  pouvoirs  adjudicateurs,  marquée  par  la prépondérance des  contrats signés par l’État et les EPN. Les investissements associés aux PPP de ces derniers  représentent en effet près de 12 Md€, soit 72 % des montants d’investissement de l’ensemble  des  PPP  signés  depuis  2005,  contre  3,2 Md€  soit  18 %  pour  les  seuls  CP  des  collectivités  locales et 1,7 Md€ soit 10 % pour ceux des établissements hospitaliers (cf. graphique 8). 

Alors  que  l’investissement  public  est  aujourd’hui  réalisé  pour  une  large  part  par  les  collectivités  locales  –  le  sous‐secteur  des  administrations  publiques  locales  réalise près de  70 % de l’investissement public – la réalisation de cet investissement sous la forme de PPP  demeure majoritairement une prérogative de l’État. 

Les contrats présentant les montants d’investissement les plus élevés sont en effet signés par  l’État – comme l’illustre  le CP signé  pour la construction du projet Balard avec un  montant  d’investissement  de  1 027 Md€  –  et  par  ses  grands  établissements  publics,  tels  que  RFF  –  comme en témoigne le CP relatif à la ligne à grande vitesse Bretagne Pays de la Loire dont le  montant d’investissement atteint 3 300 M€ –. 

Graphique 8 : Part des différents types d’acheteurs publics dans le recours aux PPP, en montant  d’investissement, entre 2005 et 2012 

18%

10%

72%

Hôpitaux

Etat et EPN Collectivités locales

 

Source : Données DB, APIJ, MAPPP, CEF­O­PPP, ANAP et mission. 

Note : Les montants d’investissement sont estimés TTC pour les PPP de l’État, des établissements publics nationaux et  des hôpitaux, tandis qu’ils sont estimés HT pour les collectivités locales. 

Les montants d’investissement indiqués pour les collectivités locales ne portent que sur les CP signés, en raison du  manque total de fiabilité des données financières relatives aux BEA.  

3.3. Les  PPP  font  l’objet  d’usages  très  variés,  selon  le  type  de  pouvoir 

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