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Les apports des contrats globaux pourraient être davantage exploités

Dans le document EVALUATION DES PARTENARIATS PUBLIC PRIVE (Page 67-70)

Encadré 17  : La délicate délégation de la maîtrise d’ouvrage dans le projet de la billetterie du  t

4.2. Les apports des contrats globaux pourraient être davantage exploités

Source : Ville d’Orléans – Retraitements 

Au  total,  les  PPP  sont  adaptés  à  des  projets  de  taille  relativement  importante  (jusqu’à  un  certain  point),  complexes,  peu  susceptibles  de  connaître  des  évolutions  dans  le  temps  et  bénéficiant de manière indéniable de l’apport d’expertise du secteur privé. 

mission

4.2. Les apports des contrats globaux pourraient être davantage exploités 

4.2.1. Les gains résultant du dialogue compétitif devraient être maximisés 

Les entretiens menés par la mission ont tous systématiquement conclu à la supériorité  du dialogue compétitif sur les procédures traditionnelles de commande publique (cf. 

annexes II et VII).  Cette  modalité  de  passation  des  contrats  apparaît  même  comme  l’un  des  principaux  avantages  du  recours  aux  PPP,  pour  nombre  d’acheteurs  publics  nationaux  ou  locaux. Les principaux arguments avancés en faveur de cette procédure sont les suivants   :

 le  décloisonnement  du  dialogue  avec  les  partenaires  privés  autour  d’un  interlocuteur unique, par contraste avec les appels d’offre e  loi MOP qui reposent sur n une décomposition des commandes par lots ; 

 l’émergence  de  solutions  innovantes  et  créatives,  à  l’initiative  des  candidats,  permettant  à  la  personne  publique  de  bénéficier  de  l’expertise  technique du  secteur  privé, et l’amélioration des propositions des candidats tout au long du dialogue ; 

 l’obligation, pour la personne publique, de raisonner en fonction de ses besoins  et non en fonction des moyens ou des solutions qu’elle pressent ; 

 l’intégration de la dimension « maîtrise d’œuvre » et du volet architectural dans  le dialogue d’ensemble, évitant la dérive des coûts souvent observée en MOP entre la  phase de conception architecturale et la phase de construction ; 

 la souplesse de la procédure, dépourvue de limites en termes de durée et de nombre  de phases. 

 

Proposition n° 23 : Négocier les PPP, sauf cas exceptionnels, sous le régime du dialogue  compétitif ; limiter le recours aux procédures d’appel d’offre et de procédure négociée  à des projets relativement simples 

 

Compte tenu de ces nombreux avantages, la mission propose de généraliser le recours  au dialogue compétitif pour les contrats globaux (cf. annexe VI). 

Les gains résultant du dialogue compétitif ne sont toutefois pas automatiques.  Afin  d’aboutir  à  une  rédaction  du  contrat  précise  et  préservant  les  intérêts  de  la  personne  publique,  la  bonne  conduite  du  dialogue  compétitif  par  le  pouvoir  adjudicateur  est  essentielle. Le rapport de force doit être aussi favorable que possible à la personne publique,  et les asymétries d’information en faveur des candidats doivent être faibles : 



 

la personne publique doit être en mesure de contre‐expertiser les offres qui sont faites,  en particulier les coûts ; 

 inversement, la personne publi ue ne doit pas afficher trop clairement ses objectifs de q prix, de manière à ne pas instaurer un seuil « plancher » pour les offres des candidats ;  le  niveau  de  concurrence  doit  être  suffisamment  élevé  et  effectif,  de  manière  à  faire  baisser les prix et à augmenter la qualité des offres. 



 

Proposition n° 24 : Maximiser les gains du dialogue compétitif en ne rendant pas  publics les objectifs de coûts et de loyers des projets 

 

Or, certains acheteurs publics communiquent aux candidats un montant prévisionnel  de loyer qu’ils sont prêts à payer. Cette pratique fait courir le risque que les offres  soient d’un montant trop élevé par rapport à la qualité des prestations fournies, ou  qu’elles comportent des prestations superfétatoires. Les candidats ayant connaissance de  la capacité financière de la personne publique n’ont en effet pas intérêt à réduire le coût de  leur  offre,  mais  plutôt  à  jouer  sur  l’éventail  des  services  proposés.  De  fait,  tous  les  projets  pour  lesquels  un  montant  cible  d’investissement  et  de  loyer  a  été  communiqué,  ou  était  reconstituable  par  les  candidats,  s’est  traduit  par  des  offres  proches  de  ces  montants ;  ce  constat peut suggérer que la concurrence entre candidats a été faible sur les prix. 

Les pouvoirs adjudicateurs devraient à l’avenir éviter de communiquer le montant  prévisionnel de loyer qu’ils seraient en capacité de payer pour le financement d’un  contrat de PPP, et ce afin de laisser jouer pleinement la concurrence, notamment sur le prix  des  offres  finales  proposées.  De  même,  le  coût  prévisionnel  apparaissant  dans  l’évaluation  préalable ne devrait pas être rendu public. 

4.2.2. L’accès à tous les types de contrats globaux gagnerait à être assoupli 

Afin  de  permettre  aux  acheteurs  publics  de  disposer  de  toute  la  palette  des  instruments juridiques entre la loi MOP et la DSP, la mission suggère d’assouplir le  recours  aux  contrats  globaux  du  code  des  marchés  publics  (conception‐réalisation,  conception‐réalisation‐exploitation‐maintenance, réalisation‐exploitation‐maintenance). À ce 

itre, deux orientations apparaissent importantes. 

t  

Proposition n° 25 : Faciliter l’accès au contrat de partenariat par une réduction du  périmètre obligatoire de son objet 

 

Afin  d’introduire  plus  de  souplesse  et  de  faciliter  l’acceptabilité  de  la  proposition  consistant  à  limiter  les  montages  de  type  PPP  aux  seuls  CP  (cf. supra), il pourrait être  opportun de réduire le périmètre obligatoire du CP pour le rendre plus modulable et  mieux  adapté  à  chaque  type  de  projet.  Actuellement,  l’objet  du  CP  comporte  nécessairement  une  mission  de  financement,  une  mission  de  construction  ou  de  transformation  et  une  mission  d’entretien,  de  maintenance,  d’exploitation  ou  de  gestion  de  l’ouvrage. Seules la conception et les prestations de service sont optionnelles. 

L’objet obligatoire du contrat de partenariat est ainsi plus étendu qu’un BEA ou un BEH, et  peut  s’avérer  trop  large  pour  des  projets  de  taille  moyenne.  De  plus  l’intérêt  économique  d’inclure dans des contrats de long terme des prestations sans impact sur l’intégrité physique 

es ouvrages (nettoyage, sécurité, petite maintenance) est discuté94.  d

 

Proposition n° 26 : Élargir les conditions de recours aux marchés globaux soumis au  code des marchés publics 

 

En outre, la mission recommande d’élargir les conditions de recours aux marchés  globaux soumis au code des marchés publics, qui peuvent constituer une alternative  intéressante au CP, en particulier lorsque le coût du financement privé est élevé. 

L’accès aux marchés globaux s’avère très restreint en l’état actuel du droit. À titre d’exemple,  le recours à un marché global associant les missions de conception‐direction et d’exécution  des  travaux  n’est  possible  que  « lorsque des motifs d’ordre technique  ou d’engagement  contractuel  sur  un  niveau  d’amélioration  de  l’efficacité  énergétique  rendent  nécessaire 

l’ouvrage

l’association de l’entrepreneur aux études de   » (article 18 de la loi MOP). 

Dans  la  perspective  d’une  unification  des  instruments  juridiques  de  type  PPP  et  dans  un  contexte de renchérissement du financement privé, l’utilité des contrats globaux pourrait être  croissante pour les acheteurs publics. 

Un  mouvement  d’assouplissement  a  déjà  été  entrepris.  Le  décret  du  27 août 201195  a  introduit dans le code des marchés publics la possibilité de conclure des contrats globaux sur  performance  afin  de  limiter  la « fuite »  vers  le  CP,  notamment  pour  les  petits  projets.  Ces  contrats permettent de lier la rémunération du cocontractant au respect de ses engagements  en  termes  de  performance.  Cependant,  si  le  contrat  confie  également  une  mission  de  conception, les conditions de recours au marché de conception‐réalisation définies par la loi  MOP doivent alors être remplies. 

L’accès  à  ces  marchés  globaux  pourrait  être  étendu  aux  opérations  pour  lesquelles  une  évaluation préalable démontrerait que le critère du bilan coûts‐avantages de l’opération ou le  critère de la complexité, tels que définis pour l’accès au CP, seraient remplis. 

       

94  Dans  sa  révision  des Private finance initiatives  au  Royaume‐Uni,  le  Trésor  britannique  tend  à  préconiser  de  sortir le soft facility management des futurs contrats de partenariats public‐privé. 

95 Décret n° 2011‐1000 du 27 août 2011 modifiant certaines dispositions applicables aux marchés et contrats de  la commande publique, notamment son article 20. 

       

4.3. Plus  fondamentalement,  le  processus  de  décision  en  matière  de 

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