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 Erreurs et imprécisions relevées dans les fichiers de la DB  pour les PPP du ministère de l’intérieur

Dans le document EVALUATION DES PARTENARIATS PUBLIC PRIVE (Page 97-100)

Base de l’ANAP Base de la MAPPP

Encadré 4   Erreurs et imprécisions relevées dans les fichiers de la DB  pour les PPP du ministère de l’intérieur

Certaines défaillances ont été relevées par la mission dans le suivi des PPP du ministère de l’intérieur  par la DB : 

ƒ certains contrats ne sont pas mentionnés dans le fichier de synthèse du bureau 1BPB : ainsi,  l’AOT‐LOA relative à l’école nationale supérieure de la police de Saint‐Cyr au Mont d’or et le BEA  relatif au commissariat de Moulins Nice ouest n’étaient pas recensés dans le fichier ; 

ƒ la forme juridique indiquée dans le fichier de synthèse du bureau 1BPB pour certains  contrats sectoriels n’est pas exacte : les contrats relatifs à la construction de commissariats à  Sélestat,  Saint‐Louis  et  Mulhouse  sont  mentionnés  en  tant  que  « BEA  dérogatoires »  alors  qu’il  s’agit d’AOT‐LOA ; 

ƒ les montants d’investissement des PPP ne sont pas correctement renseignés dans les  fichiers du bureau sectoriel 5BIAG (intérieur et action gouvernementale), les erreurs relevées  résultant  d’une  confusion  entre  le  montant  d’investissement  et  le montant total  des  redevances  dues par la personne publique. 

À  la  faveur  de  l’introduction  d’une  analyse  de  soutenabilité  budgétaire  des  PPP  (cf. partie 4.2.2.),  étendue  notamment  aux  BEH,  le  recensement  effectué  par  la  DB  pourrait  être systématisé et amélioré.  

1.1.3. L’agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et  médico­sociaux (ANAP) n’effectue qu’un recensement approximatif des PPP  conclus dans le domaine hospitalier 

Instituée par la loi du 21 juillet 20098, l’ANAP compte parmi ses missions : 

 l’appui  et  l’accompagnement  des  établissements  dans  le  cadre  de  leur  gestion  immobilière et de leurs projets de recompositions hospitalières ou médico‐sociales ; 

 l’évaluation,  l’audit  et  l’expertise  des  projets  hospitaliers  ou  médico‐sociaux  dans  le  domaine immobilier9

       

8  Loi  n° 2009‐879  du  21 juillet 2009  portant  réforme  de  l’hôpital  et  relative  aux  patients,  à  la  santé  et  aux  territoires. 

9 Article L.6113‐10 du code de la santé publique. 

La direction générale de l’offre de soins (DGOS) n’effectuant pas de suivi des contrats de PPP  signés par les établissements de santé au travers des enregistrements comptables – encore  défaillants  (cf. infra)  –,  le  recensement  effectué  par  l’ANAP  en  la  matière  s’appuie  pour  l’essentiel sur des échanges avec les établissements eux‐mêmes et sur la lecture de la presse. 

Les  enregistrements  comptables  des  PPP  hospitaliers  sont  encore  extrêmement  aléatoires (cf. infra) et ne permettent pas d’établir une liste fiable des contrats signés. 

Il en résulte un suivi très approximatif, à la fois : 

 des montants financiers associés aux contrats,  avec  une  liste  des  projets  qui  ne  mentionne que des ordres de grandeur des coûts d’investissement – inférieurs à 5 M€,  compris  entre  10  et  15 M€  par  exemple  –  sans  préciser  le  montant  global  des  redevances ; 

 de la date de signature des contrats, de nombreux projets étant mentionnés comme 

« signés », sans que la date de signature ne soit précisée. 

Au‐delà  de  ce  recensement  estimatif  des  PPP  hospitaliers,  l’ANAP  avait  interrogé  de  façon  plus précise en décembre 2010 les établissements sur les contrats qu’ils avaient signés ; les  résultats de cette enquête n’ont pas été actualisés depuis lors. 

1.1.4. La base de données du  centre  d’expertise français pour l’observation des  partenariats public­privé (CEF­O­PPP) présente le périmètre le plus étendu, à  partir d’un recensement des projets au cas par cas 

Créé  en  1996  à  l’initiative  des  autorités  publiques  et  des  opérateurs  de  service  public,  l’Institut de la gestion déléguée (IGD) est une fondation d’entreprises à caractère non  lucratif  dédiée  à  « l’amélioration  des  pratiques  de  gestion  des  services  publics  et  des  infrastructures, notamment dans le cadre des PPP ».  Il  est  financé  par  les  cotisations  de  ses  membres  fondateurs,  principalement  les  opérateurs  privés,  les  subventions  publiques  ne  représentant que 2 à 3 % de son budget.  

L’IGD assure la gestion opérationnelle du centre d’expertise français pour l’observation des  partenariats public‐privé (CEF‐O‐PPP), qu’il a créé conjointement avec la MAPPP en 2006. Le  CEF‐O‐PPP assure notamment, au travers de son activité d’observatoire, la veille et l’analyse  des  contrats  de  partenariat  et  assimilables  (CPA)  lancés  par  les  différentes  collectivités  publiques, qu’il s’agisse des CP, des BEA, des BEH ou des AOT‐LOA.  

La base de données du CEF­O­PPP, tenue et mise à jour par un agent au sein de l’IGD,  est alimentée par l’ensemble des AAPC publiés depuis le 1er janvier 2004 dans le  BOAMP et dans le journal officiel de l’Union européenne (JOUE). Le CEF‐O‐PPP effectue  un travail de recensement au cas par cas des annonces publiées dans le BOAMP et le JOUE  pour  s’assurer  de  leur  bonne  catégorisation  juridique.  Par  ailleurs,  ces  données  sont  complétées  et  croisées  avec  d’autres  sources  d’informations,  recueillies  auprès  des  opérateurs partenaires de l’IGD, des sites institutionnels des organismes experts publics, des  bulletins locaux d’information, de la presse ou encore de sociétés de conseil spécialisées. 

Le  CEF‐O‐PPP  a  désormais  le  projet  de  compléter  la  base  de  données  en  recensant  les  contrats – notamment les BEA – conclus par les collectivités locales avant 2004, par une prise  de contact directe avec les services de chaque collectivité. 

Par  ailleurs,  le  CEF‐O‐PPP  effectue  un  travail  de  recensement  des  contrats  d’assistance  à  maîtrise  d’ouvrage  (AMO)  lancés  par  les  entités  publiques,  à  partir  des  mêmes  sources  d’information. 

La base  de  données  dont  l’ambition  de  recensement  est  la  plus  large est donc  paradoxalement  tenue  et  mise  à  jour  par  une  fondation  d’entreprise,  dont  les  financements publics ne représentent qu’une part très minoritaire. Il convient à cet égard de  souligner  que, contrairement à la MAPPP, l’IGD ne dispose que des informations qui  sont  publiques  ou  qui  lui  sont  volontairement  transmises  par  les  collectivités  adjudicatrices.  

Encadré 5 : Liste des principales rubriques du fichier du CEF­O­PPP 

Le fichier de synthèse qui résulte du travail de recensement du CEF‐O‐PPP comporte des informations  relatives : 

ƒ à la désignation du pouvoir adjudicateur et du projet, avec : 

les références du BOAMP ; 

le nom du pouvoir adjudicateur, la région à laquelle il appartient et sa population ; 

l’objet du projet et son « secteur », défini au sein d’une typologie propre au CEF‐O‐PPP ; 

ƒ à la phase amont du projet, avec : 

la mention de l’évaluation préalable, de l’éventuel avis de la MAPPP et du critère retenu ; 

les dates de publication et de clôture de l’AAPC ; 

les différentes informations contenues dans l’AAPC ; 

ƒ au contenu du contrat (conception, financement, construction, exploitation, etc.) ; 

ƒ aux caractéristiques de la procédure retenue, avec : 

le type de procédure choisie ; 

le nombre de candidats ; 

ƒ aux caractéristiques du contrat signé, avec : 

les dates d’attribution et de livraison ; 

le nom du titulaire du contrat ; 

le montant global du contrat hors taxe et le montant de l’investissement hors taxe ; 

certaines caractéristiques du contrat telles que les critères d’attribution et la proportion de sous‐

traitance ; 

la durée du contrat. 

 

* * 

Les données disponibles sur les PPP recouvrent donc des périmètres variables, sans  que l’exhaustivité du recensement ne soit garantie par l’une des bases.  En  outre,  les  données dont dispose l’administration ne permettent pas de donner une image complète du  recours au PPP. Certains contrats ne figurent que dans la base du CEF­O­PPP, tenue par  une fondation d’entreprise.  C’est  notamment  le  cas  des  BEA  signés  par  les  collectivités  locales.  Il  importe  par  ailleurs  de  relever  que ces différentes bases enregistrent des  informations relatives aux PPP au mieux depuis 2004, date de création des CP. L’absence  de données avant cette date ne permet pas de porter une appréciation sur le recours aux PPP  sur longue période.  

1.2. Les  bases  de  données  de  la  MAPPP  et  du  CEF­O­PPP  comportent  de  nombreuses  erreurs  et  lacunes,  qui  rendent  les  ordres  de  grandeur  couramment avancés peu fiables 

Outre les différences de périmètre et de méthode d’enregistrement des projets, les bases de  données de la MAPPP et du CEF­O­PPP présentent de nombreuses défaillances qui  tiennent tant à des erreurs dans le renseignement des rubriques, à des confusions  dans l’analyse des évaluations préalables et des contrats, qu’à un défaut de mise à jour  des bases.  Les  principales  défaillances  relevées  par  la  mission  sont  détaillés  dans  les  encadrés suivants.  

Dans le document EVALUATION DES PARTENARIATS PUBLIC PRIVE (Page 97-100)

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