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Le CP est souvent utilisé par des communes, pour des projets de taille modeste

Dans le document EVALUATION DES PARTENARIATS PUBLIC PRIVE (Page 170-174)

Le recours  des  collectivités locales  aux  partenariats  public­ privé

Encadré 1  : Constitution de l’échantillon des collectivités locales

1.2. Le recours  au CP  s’est  développé majoritairement au sein des communes,  pour un usage qui tend à se banaliser

1.2.1. Le CP est souvent utilisé par des communes, pour des projets de taille modeste

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Source : Données MAPPP, CEF­O­PPP et mission – Retraitements mission.  

La répartition des CP signés par région et par département, en fonction du type de collectivité  et de l’année de signature du contrat, est détaillé dans un tableau, en pièce jointe n°1. 

1.2. Le recours au CP s’est développé majoritairement au sein des communes,  pour un usage qui tend à se banaliser 

1.2.1. Le CP est souvent utilisé par des communes, pour des projets de taille modeste 

1.2.1.1. Bien que la probabilité de signer un CP augmente avec la taille de la collectivité,  les communes représentent un nombre important de collectivités adjudicatrices   L’analyse des CP signés depuis 2004 montre que les communes représentent une part très  largement majoritaire des collectivités adjudicatrices – 55 communes, soit 62 % de  l’ensemble des pouvoirs adjudicateurs locaux –, suivies par les EPCI – 15 établissements,  soit  17 %  –. Les départements et les régions ont signé des CP dans des proportions  moindres,  puisqu’ils  ne  représentent  que  respectivement  16 %,  soit  14  départements,  et  6 %, soit 5 régions, de l’ensemble des collectivités (cf. graphique 4). 

Rapportées  au  nombre  de  collectivités  par  échelon,  les  proportions  sont  très  différentes,  puisque la part de régions recourant au CP est de loin la plus important, à hauteur de 23 %,  celle des communes n’atteignant que 0,15 %.  

La proportion de recours au CP augmente donc avec la taille de l’échelon territorial, même si  le nombre très différent de collectivités au sein des échelons limite la portée de cette analyse.  

Graphique 4 : Répartition des collectivités ayant signé un CP par type de collectivité (gauche) et  proportion de chaque type de collectivité ayant signé un CP (droite) 

Départements

Communes EPCI

0,15%

22,73%

0,58%

Régions 14,00%

Régions

Départements 5,62%

Communes 61,80%

15,73%

16,85%

EPCI

 

Source : Données MAPPP, CEF­O­PPP et mission. 

Lecture : Au sein de l’ensemble des collectivités ayant signé un CP, les communes représentent une part de 61,80 %. En  revanche, seules 0,15 % des communes françaises ont signé un CP. 

Parmi les 55 communes ayant eu recours au CP, celles dont la population est comprise entre  20 000  et  100 000  habitants  représentent  une  fraction  majoritaire,  de  près  de  40 %.  Il  apparaît  toutefois  que  les  communes  de  moins  de  10 000  habitants  sont  nombreuses  à  recourir au CP, puisqu’elles représentent un tiers des communes adjudicatrices (cf. graphique  5). Contrairement à ce que la complexité de l’instrument laisse supposer, les petites  communes sont donc partie intégrante des collectivités adjudicatrices. 

Graphique 5 : Répartition des communes ayant signé des CP en fonction de leur taille   (en nombre de communes) 

20 12

5 55

Communes  de 10 000 

à 20 000  habitants Communes 

de moins  de 10 000  habitants

Communes  de 20 000  à 100 000  habitants Communes

18

Communes  de plus de 

100 000 

habitants  

Source : Données MAPPP, CEF­O­PPP et mission. 

Il convient de rapporter ces proportions au poids de ces différentes catégories de communes  au plan national, les communes de moins de 10 000 habitants constituant plus de 97 % des  communes françaises : 

 les communes de moins de 10 000 habitants ayant signé un CP ne sont qu’une fraction  infiniment minoritaire de 0,05 % ;  

 les communes de 10 000 à 20 000 habitants y ont eu recours pour 2,4 % d’entre elles ; 

 les communes de 20 000 à 100 000 habitants ont signé un CP pour 5 % d’entre elles ; 

 les  communes  de  plus  de  100 000  habitants  ont  eu  recours  au  CP  pour  12 %  d’entre  elles. 

S’il est indéniable que la probabilité de recours augmente en fonction de la taille de la  commune  –  la  complexité  de  cette  modalité  de  commande  publique,  le  besoin  de  compétences  internes  et  le  poids  des  montants  financiers  en  jeu  l’expliquant  aisément  – il  n’en demeure pas moins que des petites communes, en nombre significatif, ont eu  recours au CP.  En  effet,  8  communes  de  moins  de  5 000  habitants  ont  signé  un  CP  depuis  2004, l’une d’entre elles – la ville de Contres de 3 493 habitants, située dans le Loir‐et‐Cher –  ayant même eu recours à deux reprises à ce type de contrat, pour l’éclairage public et pour  une piscine municipale. 

1.2.1.2. Le recours des communes au CP tend à démultiplier le nombre de projets de  taille réduite 

Les CP signés présentent des montants d’investissement très variés, qui s’échelonnent  de 500 000 € à 324 M€, témoignant de la très grande diversité des projets. Au sein de cet  éventail très large : 

 les projets dont le montant d’investissement est inférieur à 20 M€ représentent  une part largement majoritaire des CP signés (56 %) ; 90 % d’entre eux sont  portés par des communes ou des EPCI. Au sein de ce groupe, les projets de moins de  10 M€ d’investissement sont les plus nombreux, puisqu’ils forment 40 % de l’ensemble  des contrats signés, les communes étant les pouvoirs adjudicateurs pour 82 % d’entre  eux ; 

 les projets dont le montant d’investissement est compris entre 20 et 100 M€ 

correspondent à 36 % des CP signés, portés pour 54 % d’entre eux par des  départements et des régions.  Au  sein  de  la  tranche  des  projets  de  50  à  100 M€ 

d’investissement,  les  départements  sont  les  plus  nombreux  –  à  hauteur  de  36 %  –  à   avoir signé des CP ; 

 pour les projets dont le montant d’investissement est supérieur à 100 M€, la  corrélation entre le poids financier du projet et le niveau de l’échelon territorial  tend à s’estomper : ces CP, qui représentent 7 % du total, sont signés pour l’essentiel  par des communes (43 %) et des départements (43 %). Ces résultats s’expliquent  notamment par la signature de quatre CP pour la construction ou la réhabilitation de  stades dans de grandes métropoles – Lille, Nice, Bordeaux et Marseille –. 

Ces éléments montrent,  d’une part,  que les projets de taille financière réduite occupent  une place prépondérante dans les CP signés,  et  d’autre  part,  que le poids financier du  contrat est davantage déterminé par la taille et l’assise financière de la collectivité que  par l’échelon territorial (cf. graphique 6). 

Graphique 6 : Répartition des CP signés en fonction du montant des investissements et du type 

Lecture : Les CP d’un montant d’investissement inférieur à 10 M€, au nombre de 38, ont été signés à 82 % par des  communes, 11 % par des EPCI, 5 % par des départements et 3 % par des régions. 

Le  montant  de  l’investissement  des  CP  est  étroitement  corrélé  à  la  taille  des  collectivités et au montant de leurs dépenses de fonctionnement et d’équipement. 

En effet, les coefficients de détermination9 R², pour l’échantillon de communes ayant signé un  CP depuis 2004, atteignent : 

 0,79  entre  la  variable  « montant  d’investissement  du  CP »  et  la  variable  de  taille,  exprimée en nombre d’habitants ; 

 0,81 entre la variable « montant d’investissement du CP » et la variable du montant des  dépenses d’équipement en 2011 ; 

 0,83 entre la variable « montant d’investissement du CP » et la variable du montant des  dépenses de fonctionnement en 2011 (cf. graphique 7). 

       

9  Plus  le  coefficient  R²  est  proche  de  1,  plus  la  corrélation  entre  les  variables  examinées  est  forte;  cet  examen  statistique ne permet pas, cependant, de conclure à l’existence d’une causalité entre ces variables et au sens de  celle‐ci. 

Graphique 7 : Régression linéaire entre le montant d’investissement des contrats et la  population de la collectivité, pour les CP signés par les communes 

Montant du coût  d’investissement  du CP (en M€)

Dépenses de fonctionnement de la  commune en 2011 (en M€)

R2 = 0,836

0 50 100 150 200 250 300

0 200 400 600 800 1 000 1 200

 

Source : Données MAPPP, CEF­O­PPP et mission. 

Note : Seul un point extrême a été exclu du calcul. 

1.2.2. Conçu pour des projets complexes et de grande taille, ce type de contrat voit 

Dans le document EVALUATION DES PARTENARIATS PUBLIC PRIVE (Page 170-174)

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