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Les travaux de la Conférence de 1978

Le Conseil National des Femmes 1957-1989

3.7. La Conférence Nationale du CNF de 1978

3.7.3. Les travaux de la Conférence de 1978

La Conférence Nationale des Femmes s’est déroulée entre 21-22 avril 1978. A part les 800 déléguées de Roumanie, y ont participé les représentantes de 13 organisations de femmes similaires des autres pays communistes, aussi bien que des représentants du Comité Central

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marginalisé. Après la chute du régime communiste, est devenu membre du Parti Humaniste Roumain (à présent le Parti Conservateur). Liviu Marius Bejenaru, Clara Cosmineanu-Mareş Monica Grigore, Alina Ilinca, Oana Ionel, Nicoleta Ionescu-Gura, Elisabeta Neagoe-Pleşa, Liviu Plesa, Florica Dobre (coord.), Les membres du CC du PCR 1945-1989. Dictionnaire, étude introductive de Nicoleta Ionescu-Gura, Bucarest, Editions Enciclopedica, 2004, p. 256.

98 ANHC, fonds du CC du PCR- section Chancellerie, dossier 34/1978, f. 7.

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Exécutif et du Secrétariat du Parti Communiste Roumain, du Gouvernement et de l’Assemblée Nationale.

Après un premier message de remerciements à l’adresse du couple Elena et Nicolae

Ceauşescu100, le moment suivant de grande importance de la Conférence a été le discours du chef

de l’État. Le message transmis était programmatique et traçait les principales directions d’action de l’organisation des femmes, en concordance avec les projets à long terme du parti. Les points principaux étaient ceux mentionnés dans le discours occasionné par la Décision de la Plénière du CC du PCR de 18-19 juin 1973:

« La participation des femmes à toute l’activité économique et sociale, sans laquelle on ne peut pas concevoir un déroulement réussi de la construction socialiste et communiste, l’emploi complet et efficace, dans tous les domaines, de l’énorme force de travail que représentent les femmes, la liquidation totale de n’importe quelles tendances ou manifestations rétrogrades de sous-estimation des femmes, de leur capacité à diriger, à organiser ou à ’accomplir de grandes responsabilités, dans l’esprit des décisions adoptées par le Comité Central du parti, doit augmenter la préoccupation générale pour la promotion des femmes dans les fonctions de direction, parallèlement à la solution qui sera apportée à certains problèmes de vie et de travail »101.

L’ordre et le mode de présentation des différents points du discours du leader communiste montrent à quel niveau la population féminine toute entière prenait part à un contrat avec l’État communiste. Entre les deux partenaires existait sans doute un profond déséquilibre de force et de responsabilités. La contribution des femmes concernait tant la sphère publique que celle privée, familiale. Elles étaient tout d’abord embauchées dans un travail salarial, contribuant à la réalisation des plans économiques de l’État communiste roumain. À partir de ce statut, elles devaient participer le plus activement possible aux autres activités politiques et civiques. Mais les femmes ne produisaient seulement des biens matériels, elles avaient également la

responsabilité d’assurer « l’avenir de la nation », « le rajeunissement du peuple », en tant que

« principal éducateur de la jeune génération ». Après l’introduction de la politique démographique, en 1966, l’intrusion dans la sphère privée a été totale. L’État règlementait le nombre nécessaire de descendants, les cadres généraux du mariage et surtout les conditions de la dissolution de celui-ci. Une fois que la population féminine ait respecté sa part d’obligations,

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100 « La Conférence Nationale des Femmes – Événement aux profondes significations dans la vie politique du pays » dans Femeia, an XXXI, n°. 5, mai 1978, p. 2.

101 Nicolae Ceausescu, « Conferinta Nationala a Femeilor-Discursul tovarasului Nicolae Ceausescu » in Femeia, XXXIe année, n°. 5, mai 1978, p. 3-5.

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reflétée exactement dans le dossier personnel de chaque employée, l’État apportait sa propre contribution : législation égalitariste, infrastructure scolaire et de protection du petit enfant, la prise en charge par les services publics des tâches ménagères, considérées un devoir exclusivement féminin. Les rapports d’autorité entre les sexes n’étaient pas régularisés au niveau de la société, ils étaient imposés par des décisions du Comité Central du PCR.

À la suite des interventions des déléguées, ont été faites 287 propositions d’ordre général concernant : l’emplacement de nouvelles unités économiques dans des zones à excédent de main d’œuvre féminine ; la construction d’un plus grand nombre de crèches, foyers et maternelles ; des meilleures conditions de travail ; la réalisation de plusieurs appareils et équipements

ménagers ; la diversification et l’amélioration des services102. Les requêtes exprimées indiquent

les principales priorités de la population féminine roumaine en 1978. Très peu de femmes s’intéressaient vraiment aux conditions et aux opportunités de promotion promises par Nicolae Ceauşescu. Les plus urgents étaient les problèmes quotidiens et le maintien de l’équilibre entre l’activité professionnelle et la vie de famille. Harcelées par le travail à l’usine, dans des conditions parfois très difficiles, les courses dans les magasins, la cuisine, la lessive, le

repassage, en cherchant des moyens de garde pour les enfants, les femmes de la Roumanie

communiste disposaient de très peu de temps pour penser aux possibilités réelles de promouvoir dans des fonctions de décision et pour demander éventuellement que la législation qui assurait leurs droits soit respectée.

La Conférence Nationale s’est achevée avec l’élection de la direction et des membres du CNF. Comme présidente a été élue, en conformité avec la décision du Comité Politique Exécutif, Ana Mureşan. Parmi les vice-présidentes se sont retrouvées les 3 autres personnes proposées auparavant à la fonction de présidente : Cornelia Filipaş, Olimpia Solomonescu et Maria Bobu, auxquelles se sont jointes Maria Groza, Suzana Galpal, Ioana Bratu, Tamara Dobrin. Les trois

secrétaires élues étaient : Maria Ciocan, rédacteur en chef adjoint de la revue Femeia (La

Femme) ;Margareta Hedwiga Hauser, rédacteur en chef adjoint à la Maison d’éditions Kriterion

; Silvia Ilie, présidente du comité de l’Union des syndicats de l’enseignement et culture103. Dans

le Comité Exécutif du CNF sont aussi entrées : Eugenia Baraboi, secrétaire du comité communal de parti et maire de la commune Flămânzi, département de Botoşani ; Brindescu Letiţia,

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102 ANHC, fonds du CC du PCR-section Organisationnelle dossier 4/1978, ff. 6-7.

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présidente du Comité Départemental des femmes Timiş ; Cornelia Coman, femme au foyer, membre dans le comité de femmes du secteur 6 de Bucarest ; Aurelia Dănilă, secrétaire du comité départemental Cluj du PCR, vice-présidente du Conseil populaire départemental ; Aneta Diaconu, chef de section à l’entreprise Tricodava, secrétaire du Comité de parti du secteur 4, Bucarest ; Magdalena Filipaş, directeur de la Centrale de l’Industrie du coton Bucarest ; Maria Flucsă, adjoint au ministre du commerce intérieur ; Elena Floareş, secrétaire du Comité départemental Bacău du PCR, vice-présidente du Conseil populaire départemental ; Maria Giligor, présidente du Comité départemental des femmes Iaşi ; Elena Harisiad, secrétaire du Comité départemental Gorj du PCR ; Gherghina Ionescu, présidente du Comité du syndicat de l’Entreprise de confections et tricots ; Elisabeta Kovacs, présidente de la CAP Işalniţa, département de Dolj, Maria Mănescu, vice-présidente du Conseil National de la Croix Rouge ; Veturica-Florica Oneci, présidente du Comité départemental des femmes Ialomiţa ; Emilia Sonea, présidente du Comité municipal des femmes Bucarest ; Maria Stanciu, vice-présidente de l’Union départementale des coopératives artisanales Braşov ; Elena Stănescu, présidente du Comité du syndicat de l’Entreprise « Electroaparataj » de Bucarest ; Valeria Stănescu, secrétaire du comité communal de parti et maire de la commune Leordeni, département Argeş ; Rada Tănase, femme au foyer, membre du PCR depuis l’illégalité ; Ecaterina Vasile, présidente de la CAP Mihăileşti, département Ilfov; Ana Vornicu, présidente de la CAP Târguşor, département

Constanţa.104

3.8. LeConseil National des Femmes dans les années 1980

Après la clôture de la Conférence, l’organisation de femmes n’attire plus l’attention de la direction du parti. Les séances plénières annuelles continuent à avoir lieu régulièrement, au mois

de janvier de chaque année. La presse centrale et plus spécialement le journal Romania libera

(La Roumanie Libre), dédient chaque année un article à l’événement. La revue Femeia (La Femme), qui se trouvait sous le patronage direct du CNF, ignore néanmoins ces réunions, se limitant à la publication du discours de la présidente du Conseil National des Femmes à l’occasion de la célébration du jour de 8 mars. Programmée à avoir lieu tous les 5 ans, la Conférence Nationale du CNF n’a pas été organisée en 1983, comme stipulait le statut de

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l’organisation. Le Parti ne considérait pas le moment assez important pour une nouvelle action de grande ampleur concernant la population féminine.

Les décisions du XIIIe Congrès du Parti, en novembre 1984, les élections pour

l’Assemblée Nationale qui prévues le 17 mars 1985, et surtout l’échec de plus en plus évident de

la politique démographique105, ont déterminé la convocation de la Conférence Nationale du CNF

le 8 mars 1985. Le scénario du déroulement de l’événement reste le même que celui en vigueur depuis 1978. La présidente en exercice ouvre les travaux. Nicolae Ceauşescu tient un discours dans lequel il présente les réalisations du parti en ce qui concernait la population féminine et plus spécialement le pourcentage de femmes exerçant dans les différents domaines d’activité, ainsi que dans des positions d’autorité, surtout pour les fonctions d’État.

Concernant les missions revenant à l’organisation de femmes, il n’y avait pas de changements fondamentaux par rapport à 1978. La seule différence consistait en la dénomination

du Congrès dont les directives devaient être suivies. Le journal La Roumanie Libre titrait à la

Une de l’édition de 8 mars 1985 le titre suivant, significatif pour les motifs de l’organisation de

la Conférence : « HIER A COMMENCÉ LA CONFÉRENCE NATIONALE DES FEMMES

Événement politique de grande importance, nouvelle occasion de réaffirmation de la volonté des femmes de notre pays d’actionner dirigées par le parti, par son secrétaire général, pour donner vie aux décisions du XIIIe Congrès du PCR »106. Un des éléments sur lequel on insistait davantage était la réalisation de la politique démographique de l’État communiste :

« Le XIIIe Congrès du PCR a très fortement souligné la nécessité d’agir fermement pour la consolidation du rôle de la famille dans la société, en vue du développement de notre nation

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105 Dans la séance du Comité Politique Exécutif du 15 février 1985 a été présenté le rapport sur l’évolution de la population et les principaux phénomènes démographiques en 1984. Olimpia Solomonescu, vice-présidente du CNF et secrétaire du ministre de la Santé, montre qu’à ce moment-là la Roumanie avait le plus grand taux de la mortalité infantile de tous les pays européens, le plus grand nombre d’interruptions de grossesse qui avaient jamais figuré dans les scripts du ministère, plus élévé encore que dans les pays qui avaient légalisé l’avortement. En conséquence, l’indice de croissance démographique était loin du quota imposée, c’est-à-dire de 18-20 pour 1000. En dépit de l’intervention de Nicu Ceausescu qui insistait sur la nécessité impérieuse de diminuer la mortalité infantile, la décision finale a été implacable : la limitation à n’importe quel prix des interruptions de grossesse, donc un contrôle encore plus assidu sur la population féminine. Dans le territoire, au côtés des reprèsentants du ministère de la Santé et de la Police (Milice), agissaient également les comités de parti avec l’organisation de femmes. ANHC, fonds du CC du PCR- section Chancellerie, dossier 8/1985, ff. 3-13; Luciana-Marioara Jinga, Etonnement et frémissement- les conséquences de la politique nataliste de l’Etat communiste roumain dans les années 1980, communication présenté à la Conférence 20 ans après. Perspectives sur la chute du communisme en Roumanie: causes, effets, conséquences, Iaşi, 12-13 novembre 2009.

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socialiste. Comme nous l’avons déjà décidé au Congrès, il faudra que dorénavant la natalité atteigne dans notre pays environ 18-20 pour mille, ce qui assurera une croissance naturelle correspondante, l’augmentation de la vigueur et le rajeunissement de notre peuple. Agissant dans cet esprit, Le Conseil National des Femmes, les comités et les commissions de femmes, avec les organisations de la jeunesse, les syndicats, et les autres organisations de masse et civiques, devront réaliser une intense éducation politique en vue de renforcer et de développer la famille, d’élever un plus grand nombre d’enfants et de les éduquer dans l’esprit d’une vie morale (...) Il n’y a pas de devoir plus noble, plus honorable des familles, et surtout des femmes, que celui d’assurer le développement, la formation et l’éducation des nouvelles générations »107.

Tout comme au moment de l’adoption du décret 770/1966, Nicolae Ceauşescu s’est servi du discours tenu devant la Conférence Nationale de l’organisation de femmes pour soutenir le projet de croissance démographique forcée, intervention qui, sans être très explicite, préconisait de nouveaux changements dans la législation qui règlementait le droit légal de solliciter l’interruption d’une grossesse. Le changement des stipulations du décret 770/1966 - devenues encore plus restrictives a été adopté en décembre 1985. Cette nouvelle variante décidait des deux cas où le l’avortement pouvait être sollicité : à l’âge minimal de 45 ans et /ou après avoir donné

naissance et élevé au moins 5 enfants108. En plus de la politique démographique, les déléguées

des comités et des commissions de femmes étaient appelées à participer activement à la réalisation du programme agricole du pays, aussi bien qu’au bon déroulement des élections qui

allaient avoir lieu une semaine plus tard. Le Front de l’Unité Socialiste (FDUS)109 était

l’organisme sur la liste duquel se présentaient aux élections les candidats pour l’Assemblée Nationale et pour les comités locaux. La plate-forme électorale du FDUS était formée des

documents et des décisions adoptés au XIIIe Congrès du PCR, concernant « le développement

économique et social de la Roumanie dans le VIIIe quinquennal, 1986-1990, et, en perspective jusqu’à l’an 2000 – documents qui, par leurs prévisions, expriment la volonté et les aspirations au progrès de tout le peuple »110. Conformément aux directives tracées par le parti, les femmes de Roumanie étaient encouragées à voter les candidats du FDUS, pour assurer ainsi leur présence toujours plus nombreuse dans la vie économique et sociale du pays, pour la prospérité et le bonheur de leurs familles, pour la bonne administration de toutes les localités.

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107 « La Conférence Nationale des Femmes – Le discours du camarade Nicolae Ceausescu », Femeia, XXXVIIIe

année, n°. 4, avril 1985, p. 6.

108 Corina Doboş (coord.) Luciana M. Jinga, Florin S. Soare, op. cit., p. 152.

109 FUS a changé son nom en FDUS, les prérogatives et la structure de l’organisation restant, en grandes lignes, les

mêmes.

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La Conférence s’est achevée avec le vote du plan de mesures pour l’intervalle suivant de 5 ans – qui se superposait parfaitement au plan quinquennal du parti quant à se objectifs et à sa durée – et de la composition du Bureau Exécutif du Conseil National des Femmes. On remarque la conservation d’un groupe intangible, réélu également en mars 1985, formé de Ana Mureşan, réélue présidente, ministre du commerce intérieur et trois des vice-présidentes : Maria Bobu, adjoint au ministère de la Justice, Olimpia Solomonescu, adjoint chef section du CC du PCR et Tamara Dobrin, vice-présidente du Conseil de la Culture et de l’Éducation Socialiste. Les autres trois postes vacants ont été occupés par Poliana Cristescu, présidente du Conseil National de l’Organisation des Pionniers, Kovacs Elisaveta, présidente du Comité municipal des femmes Miercurea Ciuc, Diamanta Laudoniu, directrice de l’entreprise de recherche et production de matériaux semiconducteurs Bucarest. Le nombre des secrétaires a été réduit à 2, seule Maria Costache étant réélue. La même tendance a été maintenue dans le cas des autres membres qui sont entrées dans la composition du Bureau Exécutif: Marcela Anton, vice-présidente du Comité départemental des femmes Brăila, Antonia Dumitra, présidente du Comité municipal des femmes

Craiova, Elena Bărbulescu111, inspectrice générale adjointe de l’Inspectorat Scolaire

départemental Olt, Ioana Maria Bolba, chef section du Comité départemental de parti, présidente du Comité départemental des femmes Cluj, Letiţia Brindescu, militante du Comité départemental de parti, présidente du comité départemental des femmes Timiş, Lucia-Maria But, présidente du Comité départemental des femmes Timiş, membre suppléant du CC du PCR, Maria Ciocan, secrétaire du Conseil Central de l’UGSR, membre du CC du PCR, Eleonora Cojocaru, membre du CC du PCR, Elena Nae, vice-présidente de l’Union Centrale des Coopératives Artisanales, membre du CC du PCR, Maria Flucsă, premier-adjoint du ministre de l’Industrie légère, membre du CC du PCR, Sanda Ghimpu, vice-recteur de l’Université Bucarest, Valeria Grozavu, instructrice Section organisationnelle du Comité départemental de parti Iaşi, présidente du Comité départemental des femmes Iaşi, Gherghina Ionescu, présidente du Comité du syndicat à l’entreprise de confections Bucarest, Stefania Ionescu, présidente de la CAP Putineiu, département Teleorman, membre du CC du PCR, Ionică Georgeta, directrice générale de la Centrale de l’Industrie du Coton Bucarest, membre du Comité municipal de parti Bucarest, Margareta Kraus, vice-présidente du Conseil populaire Braşov, Eugenia Măndiţa, présidente du Comité municipal des femmes Bucarest, membre du CC du PCR, Maria Mănescu,

vice-!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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présidente du Conseil National de la Croix Rouge, Constanţa Niculescu, redacteur en chef

adjoint de la revue La Femme, Maria Popescu, redacteur en chef adjoint de la Revue

Economique, Virginia Pripitu, vice-présidente du Comité de l’Union des Syndicats des institutions de l’administration de l’État, Dobriţa igăran, présidente du Comité de l’Union des Syndicats des unités d’enseignement, science et culture, Doina Vasilescu, présidente de CAP, membre suppléant du CC du PCR, Niculina Vasilescu, militante du Comité départemental de parti, présidente du Comité départemental des femmes Argeş, Rodica Vâlcu, professeur à l’Institut polytechnique, vice-présidente du Comité municipal des femmes Bucarest, membre du

C du PCR112.

Dans la période 1978-1985, les projets du couple Ceausescu d’ouvrir encore plus l’activité des organisations de masse à l’intention de toute la population, en cooptant dans des fonctions de direction un pourcentage significatif de membres sans appartenance politique, ont été abandonnés. À quelques exceptions près, toutes les déléguées élues dans le Bureau exécutif du CNF n’étaient pas seulement membres du parti, mais faisaient partie aussi des organes de direction, comme membres pleins ou suppléants du Comité Central du PCR. On a oublié également le souci de conserver un pourcentage avantageux aux membres d’origine ouvrière ou paysanne. Dans la configuration élue en 1985, les intellectuelles étaient majoritaires. Le (re)politisation de la direction de l’organisation de femmes peut être considérée une preuve supplémentaire en faveur de la politique de promotion des femmes en fonctions de direction, y compris dans le cadre du parti. Dans ce cas, le message transmis par la direction du parti peut être le suivant : tous les individus qui se distinguent dans l’activité du parti et le méritent, en deviendront des membres. Un autre motif serait la décision et la hâte des leaders politiques d’obtenir les résultats escomptés dans ces projets qui impliquaient principalement la population féminine : la croissance et l’orientation de la main d’œuvre, la réalisation de la politique démographique. Les membres du parti et d’autant plus les femmes élues à faire partie des organes politiques de direction, étaient sûrement plus motivées à obtenir les résultats souhaités par les supérieurs. Le retour à un nombre plus élevé d’intellectuelles fait que la balance penche vers la deuxième hypothèse. Chaque fois qu’un projet important était en cours d’introduction, la proportion des intellectuelles augmentait, en défaveur des autres catégories sociales. Au niveau des comités et des commissions de femmes, la proportion décidée par le parti favorisait la

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catégorie des ouvrières à laquelle revenait un pourcentage de représentation entre 55 et 65%.