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Politique de la parité ou parité mise au service du politique

L’Époque Ceauşescu – l’époque des projets

4.1. La politique démographique

4.2.2. Politique de la parité ou parité mise au service du politique

Conformément au plan d’action tracé en 197433, pour la mise en pratique de la Décision de la

Session Plénière du CC du PCR de 18-19 juin 1973, un nombre plus grand de femmes devait être attiré vers certaines branches industrielles considérées prioritaires : l’industrie chimique, l’industrie du verre, du porcelaine et de la faïence, l’industrie de l’énergie électrique et thermique, l’industrie polygraphique, l’industrie textile, l’agriculture d’État. À la base de cette action prioritaire se trouvait la prolifération sans précédent des théories selon lesquelles les employés-femmes présenteraient des traits spécifiques comme le soin, l’attention, la patience, tous liés en général à la sphère domestique, traits qui, utilisés dans les branches industrielles nécessitant ces qualités, leur conféreraient la capacité d’avoir un rendement meilleur que celui des hommes. Parallèlement, on devait dépister les postes occupés par des hommes dans lesquels

les femmes auraient donné une productivité plus élevée34. Pour rendre cohérente cette politique,

à l’aide du ministère de la Santé et des Syndicats, a été établi un nomenclateur des métiers qui pouvaient être exercés, et en quelle proportion, par la force de travail féminine.

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!ANHC, fonds du CC du PCR – Section Organisationnelle, dossier 12/1973, ff. 48-55.!

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Les commissions et les comités de femmes effectuaient des inspections périodiques dans les entreprises pour établir si les embauches du personnel féminin dans les domaines prioritaires, établis par le nomenclateur, étaient réalisées. Pour encourager et soutenir ce processus, toujours les commissions de femmes organisaient des cours de formation professionnelle et de

qualification35.

Mais, au début des années 1980, la préoccupation du Conseil National des Femmes pour la réalisation des politiques de promotion des femmes dans des postes de direction semble être oubliée. Des nouvelles priorités apparaissent dans le plan d’activité de l’organisation féminine. Le Conseil National des Femmes, à travers ses filiales, devait assurer l’accomplissement les quotas de production instituées par les plans quinquennaux dans l’industrie et agriculture. Concrètement, la commission de femmes de chaque entreprise rédigeait un compte-rendu clair sur le degré de réalisation des normes par les salariées. À la suite de cette vérification, au niveau national, on a tiré la conclusion qu’un pourcentage de 15-22% des ouvrières n’accomplissaient pas correctement leurs tâches de travail. Dans cette situation, où presque un quart des employées travaillaient sous les normes de productivité établies, les commissions de femmes des entreprises

devaient « introduire l’ordre et la discipline » dans le programme des jeunes ouvrières.

Concrètement, on organisait des réunions collectives pendant lesquelles les coupables étaient critiquées en public et recevaient des sanctions en conformité avec le code du travail et en fonction de la gravité de la contravention. Il faut aussi mentionner que ne pas accomplir la norme était déjà synonyme d’obtenir une rétribution réduite, au-dessous du salaire de base. Dans les rapports d’activité du CNF on mentionnait que les actions de réprimande publique avaient eu les résultats escomptés car le nombre des ouvrières au rendement réduit dans le travail s’était

diminué de manière significative36.

Les préoccupations permanentes des commissions de femmes des entreprises étaient, selon le plan de charges, l’amélioration de la qualité des produits, la diversification de la production et la création de nouveaux produits, l’implication d’un nombre plus grand de femmes dans l’obtention des brevets d’inventions et innovations. Entre les divers centres industriels il y avait une réelle compétition à ce sujet, les meilleurs résultats étant obtenus par l’entreprise des

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!Clara Dumitrescu, Stela Fomino, L’activité des commissions de femmes en entreprises et institutions, Bucarest, Editura Politica, 1974, pp. 63-65.!

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confections et tricotages de Bucarest et l’entreprise d’antibiotiques de Iaşi37. La politique

d’austérité pratiquée par le régime communiste, spécialement dans la deuxième moitié des années 1980, a également imposé d’autres obligations comme la réduction de la consommation de matière première, matériaux, combustible et énergie dans le processus industriel ou l’outilisation du matériel récupérable et réutilisable. Des économies devaient aussi être réalisées par la rationalisation des frais pour la main d’œuvre. Les comités et les commissions de femmes des entreprises où la force de travail était principalement féminine étaient responsables de l’embauche des femmes et de leur inscription aux cours de qualification et perfectionnement, en vue de l’extension du travail à plusieurs machines à la fois. Dans ce but étaient organisés des actions ouvrières du type : « Je produis, je contrôle, je réponds », « Le procès des millimètres », « Travaillons un jour par mois avec des matériaux économisés », « L’action récupération,

recyclage, reconditionnement », « L’ami du nouvel employé »38.

À la campagne, il y avait une préoccupation similaire pour la manière dont les femmes

travaillaient au « développement et à la modernisation de l’agriculture, à la croissance de la

production végétale et animale ». Le Conseil National des Femmes, en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture et de l’Industrie Alimentaire et l’Union Nationale des coopératives agricoles de production, organisait des actions de contrôle dans divers départements du pays, en fonction de leur profil agricole. Les éléments suivis avec prépondérance étaient : la mobilisation des femmes dans les campagnes agricoles, pour récupérer les terrains incultes et utiliser les cours intérieures des maisons afin de cultiver des légumes et des plantes fourrages et à l’élevage

d’un plus grand nombre d’animaux et de volailles39. Quelle que soit la région, dans le milieu

rural, les comités de femmes ont eu deux types de projets privilégiés : l’élevage des volailles et des vers à soie. Dès les années 1950 on a commencé à organiser des conférences nationales des

éleveuses de volailles40, tandis que les filiales de l’organisation féminine rédigeaient de manière

très rigoureuse des statistiques concernant l’évolution des volailles. Ce projet n’a été dépassé en ampleur que par celui de l’élevage des vers à soie. La sériciculture a été développée au niveau de tout le pays. Dans les archives départementales de l’organisation de femmes il n’y a pas de rapport d’activité, que ce soit au niveau communal, citadin, départemental ou régional, qui ne

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!SJAN Iasi, fonds du Comité Départemental des Femmes Iaşi, dossier 1/1982, ff. 17-19.!

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!SJAN Olt, fonds du Comité Départemental des Femmes Olt, dossier 14/1981, ff. 30-32.!

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!ANHC, fonds du CC du PCR – Section Organisationnelle, dossier 8/1986, f. 14; 46/1988, f. 53-56.!

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mentionne pas de manière impérative, l’obligation des comités de femmes de surveiller de près cette activité dans les communautés de leur action. En guise d’exemple, nous citons un fragment du plan d’action du Conseil National des Femmes dans le domaine de la sériciculture, pour l’année 1979:

« Sous la direction des organes de parti, tous les comités départementaux des femmes doivent analyser, en collaboration avec les unités départementales des coopératives agricoles de production, les directions agricoles et les inspectorats scolaires, la manière dont s’est déroulée l’activité dans ce secteur de l’agriculture, les résultats obtenus et les points faibles manifestés, conformément aux programmes départementaux de développement de la sériciculture, et ils doivent prendre des mesures et entreprendre des actions concrètes pour la réalisation intégrale du plan de cocons à soie pour l’année 1979 et pour assurer la base fourragère des plantations de mûriers et de ricin. Dans toutes les unités qui remplissent les conditions, les comités et les commissions de femmes doivent organiser des actions politiques avec les masses de femmes – échanges d’expérience, démonstrations pratiques, calculs économiques, projections de films et émissions télévisées, exposés, consultations, travail politique avec chaque individu- au but d’attirer un plus grand nombre de femmes parmi les éleveuses de vers à soie »41.

Si dans le cas de croissance de la production industrielle les commissions de femmes n’avaient pas un avantage matériel direct, pour les actions entreprises dans le milieu rural l’intérêt était différent. Ce n’était pas seulement l’économie d’État qui était gagnante grâce à l’élevage des vers à soie, à la fabrication des conserves pour l’hiver ou à la livraison des fruits et légumes. Toutes ces activités étaient rémunérées, l’industrie des vers à soie étant, de loin, la plus profitable. Les sommes passaient dans le compte du Conseil National des Femmes qui de cette manière s’autofinançait par les activités déroulées. Le budget annuel du CNF, pourvu de fonds propres, s’élevait en moyenne à 12 millions de lei. 40% de cette somme était déposée à la Banque Nationale, le reste entrait sur le compte de l’organisation pour le financement des

différentes actions spécifiques42. De la somme laissée à la disposition des comités

départementaux, il n’y avait que 60% qui restaient à leur disposition, 40% était virés sur le compte du Conseil National des Femmes. L’opération de virement des fonds se déroulait à la fin

de chaque trimestre, pour les sommes réalisées dans le trimestre respectif43.

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!ANHC, fonds du CC du PCR – Section Organisationnelle, dossier 16/1979, f. 3-4.! !

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!ANHC, fonds du CC du PCR – Section Organisationnelle, dossier 10/1984, dossier 21/1988, f. 7.!

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Les fonds étaient utilisés dans des buts différents. La priorité était de doter - ou de compléter s’il était nécessaire – de mobilier, équipement électroménager, linge, vêtements etc., les institutions de protection des enfants, les crèches, les maternelles. Toujours dans ces institutions on organisait des fêtes, des spectacles, des excursions. Une partie de l’argent était investie dans l’organisation des concours à prix, avec des bulletins de participation payés, ou dans d’autres actions desquelles résultaient de nouveaux fonds. Ces concours étaient de deux types : de culture générale, à partir d’un bulletin de questions qui visaient d’habitude les

réalisations du Parti Communiste Roumain, ou du comité départemental de parti44 et tombola.

Une bonne partie des sommes collectées, mais pas plus de 30%, était utilisée pour stimuler les membres qui se remarquaient dans l’activité civique du mouvement des femmes, y

compris les présidentes des comités municipaux, urbains, de secteur et communaux45.

À long terme, les prises de position en faveur de la présence féminine dans la vie active, aussi bien que l’accès aux études moyennes et supérieures, ont mené à la croissance du pourcentage de la population féminine salariée dans tous les secteurs d’activité. De la sorte, en décembre 1989, on est arrivéS à une présence de 50% de femmes dans des domaines comme la justice ou celui économique-financier, autrefois de vrais symboles de la masculinité.

4.3. Les fées de la communauté 4.3.1. Une ville plus propre

Les femmes n’étaient pas seulement « des fées de la maison ». Elles déployaient leurs

attributions en dehors de l’espace privé aussi, pour utiliser leur talent « administratif et

organisationnel » au profit de toute la communauté. Le principal moyen d’entraîner la population féminine dans diverses actions à caractère édilitaire et civique était d’organiser des concours entre villages, quartiers, rues, immeubles. Les résultats escomptés étaient : entretenir l’espace locatif, embellir et assurer le nettoyage des rues, construire des objectifs à caractère socioculturel (foyers culturels, maisons de culture, centres culturels etc.), aménager les locaux

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44 Le Comité départemental des femmes Olt organisait au moins une fois par an un tel concours pour ramasser des fonds. En 1975, le thème du concours a été « Nos enfants- l’avenir du pays ». À cette occasion ont été vendus 47.759 bulletins, en valeur de 2 lei chacun. À la fin du concours, seulement 2174 bulletins ont été complétés et déposés. On a pris en calcul ceux qui contenaient le maximum de réponses, plus précisément 925 bulletins, desquels on a tiré au sort les 117 gagnants. Les prix étaient importants : des machines à laver, des postes de radio, des appareils photo, des montres etc. Le profit net de l’action a été de 70.000 lei. SJAN Olt, fonds du Comité Départemental des Femmes Olt, dossier 27/1975, ff. 1-8.!

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des maternelles, crèches et d’autres institutions de protection des enfants, construire des espaces

de jeu, aménager et entretenir les espaces verts, planter des arbres ornementaux46.

Les commissions de femmes n’étaient pas seulement responsables de l’organisation des actions et de l’entraînement de la communauté à de telles activités. Elles devaient également assurer la base matérielle pour un bon déroulement des travaux, à partir des outils employés et jusqu’aux fleurs qui allaient être plantées. Peu à peu une activité basée sur le bénévolat des habitants d’un quartier s’est transformée en une obligation des comités de femmes, au niveau urbain et communal, mais aussi des commissions de femmes des entreprises, unités agricoles et institutions, d’appuyer activement les actions hygiéniques organisées dans les localités, les rues

et les lieux publics, pour leur assurer « un aspect propre et civilisé »47. Ménagères dans leurs

propres maisons, les femmes devaient jouer le même rôle au niveau de toute la communauté. Sans épouses ou mères qui s’occupent des travaux domestiques, spécialement du nettoyage et l’hygiène de l’espace locatif, les hommes célibataires recevaient, conformément aux indications

données par la direction du parti, l’aide des commissions de femmes pour résoudre les « petits

inconvénients » de nature domestique48.

Dans la même sphère de préoccupations entraient les actions de contrôle civique dans les diverses unités commerciales et d’alimentation publique. Des équipes de femmes, d’habitude les militantes des comités de femmes au niveau urbain ou départemental, faisaient des contrôles dans les grands magasins pour constater les éventuelles déficiences. Ces enquêtes étaient très populaires, et les résultats des vérifications étaient amplement relatés dans les pages de la revue

Femeia49. En fonction de la nature des unités contrôlées, on observait la qualité de l’approvisionnement (qualité, diversité, quantité, coût) et / ou les conditions hygiéniques et sanitaires, pour les restaurants et les cantines. Certains rapports faisaient également référence au comportement des employés de ces unités, la conclusion générale étant plutôt critique à l’adresse de ceux-ci.

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46 Dans le plan d’activité pour le deuxième trimestre de l’année 1982, le comité urbain des femmes Cavnic avait, entre autres, le devoir de continuer le concours d’administration des immeubles et des maisons « Notre immeuble, la plus propre maison », et participer activement au nettoyage de printemps. SJAN Maramureş, fonds du Comité Urbain des femmes Cavnic, dossier 43/1982.!

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!SJAN Iaşi, fonds du Comité Urbain des femmes Paşcani, dossier 1/1984, ff. 29-31!

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!SJAN Iaşi, fonds des Comités Urbains et Communaux des femmes Iaşi, dossier 2/1984, ff.27-29.!

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4.3.2. Au service de la culture

Dans un tout autre domaine d’activité, pourtant toujours liées à l’activité des comités et commissions de femmes, étaient l’organisation et la participation à diverses fêtes nationales. La

première comme importance était Cântarea României (Le chant de la Roumanie)50 qui, bien que

défini comme un festival, était en réalité une structure permanente du Conseil de la Culture et de l’Éducation Socialiste (CCES) par l’intermédiaire de laquelle était contrôlée toute l’activité culturelle et artistique du pays. Le Conseil National des Femmes, avec le Comité Central de l’Union de la Jeunesse Communiste et le CCES, assuraient l’organisation, tous les deux ans, du « Concours du travail, de la beauté et de la jeunesse » qui se déroulait dans le cadre du festival

Chant de la Roumanie. En fonction de leurs possibilités, les comités et les commissions de femmes pouvaient se présenter aux diverses étapes du festival avec des équipes propres formées

exclusivement de femmes – (chorale, théâtre, danses populaires, groupes de musique vocale)51.

L’apparition d’une organisation de masse qui englobe la population d’âge préscolaire a créé des problèmes structuraux. Dans le cas des enfants, l’activité était coordonnée par les

enseignants constitués en commissions de direction de l’Organisation «Şoimii patriei» (Les

faucons de la patrie). À côté des éducateurs, des commissions de direction de l’activité de cette organisation d’enfants faisait obligatoirement partie, comme vice-présidente, une représentante du comité de femmes du niveau respectif. À partir du mois d’octobre 1977, les comités et les commissions de femmes ont été nommées seules responsables, au niveau des quartiers, des rues etc., de l’activité des groupes des « Faucons de la patrie » formés des enfants qui n’étaient pas

inclus dans l’enseignement préscolaire52. Elles devaient connaître la situation de ces groupes, le

lieu où ils avaient été constitués, ainsi que, près de chaque groupe était répartie une membre de la

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Créé en 1977, Le chant de la Roumanie était défini comme un « festival de l’éducation et de la culture socialiste..., ample manifestation éducative, politico-idéologique, cultural-artistique, de création et interprétation, destinée à enrichir et diversifier la vie spirituelle du pays, à intensifier la contribution du génie créateur du peuple roumain au patrimoine culturel national et universel » L’implication directe était due au fait que toute création artistique, technique, toute manifestation culturelle, spectacle d’amateurs ou folklorique, représentation théâtrale, etc. devaient obtenir l’approbation des « militants du parti» responsables du Chant de la Roumanie, présents également dans chaque entreprise et dans chaque village. Vladimir Tismaneanu, Dorin Dobrincu, Cristian Vasile (ed.), Rapport final. La Commission présidentielle pour l’analyse de la dictature communiste de Roumanie, Bucarest, Humanitas, 2008, p. 375.!

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!SJAN Maramureş, fonds du Comité Urbain des femmes Cavnic, dossier 43/1982, f.12!

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commission de femmes du quartier ou du comité urbain, municipal, du comité communal des

femmes, ou bien de la commission des femmes de la CAP53.

Les attributions des commissions et des comités de femmes impliquaient aussi le processus de scolarisation. Les commissions de femmes aidaient les comités des parents des institutions d’enseignement à assurer la scolarisation de tous les enfants qui en avaient l’âge. Dans le cas des enfants non scolarisés ou qui avaient une faible présence à l’école, les membres de la commission de femmes se rendaient au domicile des parents pour trouver ensemble des solutions pour améliorer les performances scolaires des enfants. Une attention spéciale était accordée aux mineurs qui, pour conduite antisociale, avaient été internés dans des pénitentiaires ou des centres de rééducation. A l’achèvement de la procédure administrative d’internement, pour éviter une éventuelle récidive, les commissions de femmes désignaient pour chaque mineur une membre du comité qui le conseillait, afin d’intégrer une forme de scolarisation, continuant

ensuite à suivre son évolution académique54.

À la fin des années 1970, dans les attributions du Conseil National des Femmes entraient non seulement la scolarisation et la qualification des femmes, mais tout le processus de scolarisation des adultes dans l’enseignement du soir et de la qualification au lieu de travail. La commission de femmes devait surveiller attentivement la fréquence aux cours des jeunes et des adultes qui suivaient une forme de scolarisation, l’accent étant mis sur les femmes insérées dans la formation professionnelle. À la fin des cours, en fonction de la qualification et du diplôme obtenu, la commission des femmes devait s’occuper des démarches nécessaires, au niveau des entreprises et des institutions, pour les faire embaucher dans des emplois ou fonctions

conformes à la spécialisation détenue55.

4.3.3. En fêtant le 8 Mars

Sans être officiellement déclarée fête nationale, le jour de 8 mars était célébré chaque année dans chaque entreprise, institution, coopérative agricole de production, dans chaque localité de la Roumanie communiste. Dès 1945, la célébration du jour de 8 mars a été un des plus importants projets de l’organisation féminine, réalisé par des meetings, à Bucarest et dans

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!SJAN Olt, fonds du Comité Départemental des Femmes Olt, dossier 10/1979, ff. 3-6.! !

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!SJAN Maramureş, fonds du Comité Départemental des Femmes Maramureş, dossier 31/198o, ff. 97-98.!!