• Aucun résultat trouvé

La Section du Travail Politique avec les Femmes

L’apparition de l’organisation féminine unique

2.3. La dissolution de l’UFDR

2.3.1. La Section du Travail Politique avec les Femmes

Au niveau du Comité Central est décidée la création de la Section du Travail Politique avec les Femmes dont le rôle se résumait à reprendre les attributions de la Section des Organes Dirigeants du Parti, des Syndicats, et de la Jeunesse Ouvrière par rapport à l’organisation des femmes. La principale fonction de cette Section était de sélectionner et de répartir les cadres et de contrôler la mise en pratique des décisions du Parti et du

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

27 Les Archives du Gouvernement de la Roumanie, fonds Décisions du Conseil des Ministres, D.C.M 1088/953, f. 1-9.

#&

!Nicoleta Ionescu-Gură, op. cit., p. 226.!

#'

!ANHC, le CC du PCR – Chancellerie, dossier 77/1951, ff. 1-2.!

51

Gouvernement par les organes et les organisations de parti, les syndicats, l’UTM, les conseils populaires, le Comité des Femmes Démocrates de la République Populaire de Roumanie et

les institutions de l’État en ce qui concerne « la mobilisation des masses de femmes pour

qu’elles participent activement à la construction du socialisme et à la lutte pour la défense de la paix ». La section s’occupait de la préparation des matériaux informatifs nécessaires et, en fonction des indications reçues, pouvait élaborer des projets de décisions. Une autre tâche importante était d’assurer le transfert de l’activité de toutes les membres de l’UFDR dans le cadre des Conseils Populaires. La section était dirigée par un chef, secondé d’un adjoint. Dans ses compétences entraient les secteurs suivants : le secteur du travail des organes de

parti avec les femmes31, le secteur du travail des organes syndicaux et de l’UTM avec les

femmes32, le secteur du travail des conseils populaires avec les femmes33. Chacun de ces

secteurs avait à sa tête un chef. Il y avait aussi un secrétariat technique. Le nombre des membres qui militaient à l’intérieur de ces sections devait s’encadrer entre 15 – 19 femmes. Dans le cadre des comités régionaux, ce nombre était de 5 – 7 et pour les comités des districts de 3 – 5 personnes. Le recrutement des futurs cadres pour les sections de femmes devait se réaliser parmi les membres actives présentes dans l’appareil de parti, mais aussi dans le cadre des organisations de masse, syndicales, UTM, et UFDR.

A cette occasion on décidait la convocation à Bucarest, en mai 1953, d’une Conférence Nationale des Femmes où est élu un Comité des femmes de la République

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

("

!« Le secteur du travail des organes de parti avec les femmes contrôle la manière dont les organes et les organisations du parti se préoccupent de l’éducation politique, de la hausse du niveau culturel, de la promotion des femmes dans des fonctions importantes dans tous les domaines de l’activité de parti, de leur implication dans toutes les actions du parti, de l’admission des femmes dans les rangs des candidats et des membres de parti, aussi bien que la manière dont les organes de parti surveillent et dirigent les organisations syndicales, l’UTM et les conseils populaires pour la mise en pratique des décisions concernant l’implication des femmes dans toutes les actions du Parti et du Gouvernement. », (ANHC, CC du PCR- Section Organisationnelle, dossier 4/1954, f. 100).!

(#

!« Le Secteur du travail des organes syndicaux et de l’UTM avec les femmes contrôle la réalisation des décisions du Parti et du Gouvernement par les organes syndicaux et par l’UTM en ce qui concerne l’implication des femmes dans l’accomplissement du plan de production, leur qualification et promotion dans les fonctions de responsabilité, l’application des lois de la protection de la mère et de l’enfant, la hausse du niveau politique et culturel des femmes et leur participation à toutes les actions du Parti et du Gouvernement. » (Ibid.)!

((

!)Le secteur du travail des conseils populaires avec les femmes contrôle la réalisation des décisions du Parti et du Gouvernement par les Comités Exécutifs des Conseils Populaires en ce qui concerne l’implication des femmes dans la production, dans les coopératives et les fermes agricoles collectives; leur qualification professionnelle, la promotion dans des fonctions de responsabilité administratives et politiques, l’implication dans des actions sociales, l’application des lois de la protection de la mère et de l’enfant, la hausse du niveau politique et culturel des femmes et leur participation à toutes les actions du Parti et du Gouvernement.” (Ibid.).

52

Populaire de Roumanie, en traçant en même temps les principaux domaines d’activité de la

future forme d’organisation34.

La décision du CC du POR du janvier 1953 a été confirmée par la Décision du Conseil

des Ministres du 9 avril 1953 qui, à l’article 1, précisait : « Dans le but d’assurer une

participation plus large des masses de femmes à la construction du socialisme et pour développer leur contribution créatrice à l’essor socio-culturel et administratif de nos villes et villages, près les Comités Exécutifs des Conseils populaires régionaux, de districts et urbains on créera des Commissions de femmes »35. L’organisation et le fonctionnement des Commissions de femmes étaient établis dans les instructions des annexes qui accompagnaient la Décision du Conseil des Ministres. On envisageait ainsi trois grandes directions de l’organisation de la population féminine au niveau national.

2.3.2. L’Assemblée des déléguées

La première mesure visait l'organisation dans les villes, les quartiers, les communes et

les villages, dans chaque rue, bâtiment, groupe de maisons, des réunions de consultations auprès des femmes qui devaient élire leurs déléguées pour « l’Assemblée des Déléguées ». Chaque groupe de 10 femmes devait désigner une déléguée. Le mandat de celle-ci était d’un an, sa nomination étant validée par l’Assemblée Générale des Femmes du quartier, de la rue, du village etc. Toutes les déléguées élues formaient « l’Assemblée des Déléguées » sur le territoire respectif. Le plus grand nombre de membres dans une « Assemblée des Déléguées » était de 100, représentant 1000 femmes. On donne l’exemple d’une ville à 30.000 femmes. Dans ce cas on allait constituer 30 assemblées de déléguées. Dans le cadre de chaque assemblée devaient être formés des groupes de travail pour des problèmes différents : administratifs, sanitaires, enseignement, culture, approvisionnement. Ces groupes étaient encadrés par le personnel élargi des commissions permanentes des conseils populaires, qui s’occupaient des problèmes respectifs. Les responsables de ces groupes formaient le groupe

d’appui de la présidente de la respective assemblée de déléguées36.

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

34 « Ce comité s’appuiera sur les commissions de femmes qui seront créées près les Conseils Populaires régionaux, communaux et urbains, déléguées des femmes près les conseils populaires communaux et déléguées des villages et des ruelles (à la campagne) et des rues (en ville). Tout cela aura le rôle de mobiliser les femmes en vue des actions entreprises par le Comité des Femmes de RPR. Le Comité des Femmes de RPR assurera l’édition des revues de femmes et les relations internationales avec le F.D.I.F. À ce but, le Comité des Femmes de RPR organisera une rédaction solide et une section restreinte pour les relations internationales ». Archives du Gouvernement de la Roumanie, fonds Décisions du Conseil des Ministres, D.C.M. 1088/1953, f.11.

35 Ibid., f.1.

53