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8.4.1. Estime de soi générale

L’estime de soi générale ne subit aucune variation au cours de l’année scolaire/universitaire que ce soit pour le groupe d’élèves de Troisième (F(2, 214) = .079, p = .92, ns), celui de Seconde (F(2, 334) = 1.940, p = .14, ns), celui de Terminale (F(2, 834) = 1.689, p = .18, ns) ou encore, pour le groupe d’étudiants (F(2, 174) = .350, p = .71, ns) (cf. Annexe 47).

Partie 2 - Chap. 8 - Analyses de variance à mesures répétées : Étude des trajectoires de changement intergroupes des variables d’intérêt au cours d’une année scolaire/universitaire

8.4.2. Estime de soi scolaire/académique

L’estime de soi scolaire/académique ne subit aucune variation au cours de l’année scolaire/ universitaire pour les groupes d’élèves de Seconde (F(2, 332) = .650, p = .52, ns), de Terminale (F(2, 832) = .536, p = .58, ns), le groupe d’étudiants (F(2, 174) = .883, p = .41, ns) et le groupe d’élèves de Troisième (F(2, 210) = 2.081, p = .13, ns) bien qu’ici, le test post-hoc de Bonferonni révèle une augmentation significative de son niveau rapporté entre le début et le milieu d’année (MT1 = 1.45 ; ETT1 = .049 / MT2 = 1.54 ; ETT2 = .049) (cf. Annexe 47).

8.4.3. Estime de soi professionnelle

L’estime de soi professionnelle ne subit aucune variation au cours de l’année scolaire/ universitaire pour le groupe d’élèves de Seconde (F(2, 324) = .061, p = .94, ns) et le groupe d’étudiants (F(2, 174) = .294, p = .74, ns) contrairement à ce qui est observé auprès des collégiens et des lycéens de Terminale pour lesquels l’estime de soi professionnelle varie (FTroisième(2, 210) = 2.590, p < .05 ; FTerminale(2, 838) = 185.687, p < .001). Pour les collégiens, elle

diminue entre le début d’année (M = 1.38 ; ET = .047) et le milieu d’année (M = 1.30 ; ET = .045). Pour les lycéens, elle ne cesse de diminuer tout au long de l’année (MT1 = 1.48 ; ETT1 = .024/

MT2 = 1.45 ; ETT2 = .024 / MT3 = 1.00 ; ETT3 = .000) (cf. Annexe 47).

8.4.4. Estime de soi familiale

L’estime de soi familiale ne subit aucune variation au cours de l’année scolaire/universitaire pour les groupes d’élèves de Troisième (F(2, 216) = .018, p = .98, ns), de Seconde (F(2, 324) = 1.822, p = .16, ns) et d’étudiants (F(2, 174) = .876, p = .42, ns).

Au contraire, pour les élèves de Terminale, les résultats indiquent que l’estime de soi familiale varie (F(2, 832) = 3.881, p < .05) et suit une trajectoire de changement curvilinéaire (F(1, 416) = 3.669, p < .05) permettant d’observer une diminution significative de son niveau entre le début d’année (M = 1.55 ; ET = .024) et le milieu d’année (M = 1.46 ; ET = .024) (cf. Annexe 47).

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Synthèse

Les résultats présentés dans ce chapitre nous ont permis de mettre à jour les trajectoires de changements des variables d’intérêt tout au long de l’année scolaire/universitaire pour chaque groupe de sujets composant l’échantillon d’étude.

Concernant les difficultés décisionnelles rapportées, nous retenons globalement que celles liées à un manque de préparation ainsi qu’à un manque d’informations augmentent dans la première partie de l’année avant de diminuer pour les élèves de Terminale. Les difficultés décisionnelles liées à des croyances dysfonctionnelles rapportées par ces jeunes diminuent dans la deuxième partie de l’année alors que celles relatives aux conflits externes augmentent en première partie d’année avant de diminuer. Pour les lycéens de Seconde, les difficultés décisionnelles liées à un manque d’informations sur la façon d’obtenir de l’information supplémentaire ne cessent d’augmenter tout au long de l’année scolaire tandis que celles inhérentes à des informations non fiables augmentent dans la première partie de l’année avant de se stabiliser. Enfin, les difficultés décisionnelles liées à un manque de motivation à décider ainsi que celles liées à un manque d’informations sur soi rapportées par les collégiens ne cessent de diminuer tout au long de l’année scolaire. Pour ces mêmes jeunes, les difficultés décisionnelles liées à un manque de connaissance du processus de décision ainsi qu’à un manque d’informations sur les professions diminuent dans la première partie de l’année.

Pour ce qui est des attitudes parentales, nous retenons que le soutien parental perçu augmente en milieu d’année pour les collégiens et les lycéens de Terminale tandis que le manque d’engagement parental perçu par ces élèves diminue en milieu d’année. L’interférence incitative parentale perçue par les lycéens de Seconde diminue en milieu d’année. Concernant les processus de l’identité vocationnelle, il ressort notamment que l’engagement augmente entre le début et le milieu d’année pour les élèves de Terminale tandis que l’identification à l’engagement diminue entre le milieu d’année et la fin d’année pour ces mêmes lycéens et pour les étudiants. Il apparaît également que la flexibilité de l’engagement diminue entre le début et le milieu d’année pour les collégiens. Enfin, globalement, pour ce qui a trait à l’estime de soi, il s’avère que l’autoévaluation de soi dans le domaine scolaire augmente en milieu d’année pour les élèves de Troisième tandis que l’évaluation qu’ils font d’eux-mêmes dans le domaine professionnel diminue à ce même moment de l’année. Il en est de même pour les élèves de Terminale concernant l’estime de soi professionnelle.

Partie 2 - Chap. 8 - Analyses de variance à mesures répétées : Étude des trajectoires de changement intergroupes des variables d’intérêt au cours d’une année scolaire/universitaire

Après avoir mis à jour les trajectoires de changement propre à chaque variable d’intérêt, il importe désormais de saisir le sens de leurs relations et de comprendre les processus qui les animent. Par la réalisation d’analyses de régression hiérarchique, le chapitre suivant vise à éprouver un modèle explicatif des difficultés décisionnelles rapportées par de jeunes collégiens, lycéens et étudiants en passe de s’orienter.

Partie 2 - Chap 9 - Analyses de régression : Modèle explicatif des difficultés décisionnelles de jeunes en passe de s’orienter.

Chapitre 9

Analyses de régression : Modèle explicatif des difficultés décisionnelles de

jeunes en passe de s’orienter

Afin d’éprouver un modèle explicatif des difficultés décisionnelles rapportées en fin d’année scolaire/universitaire par de jeunes collégiens, lycéens et étudiants en passe de s’orienter, nous avons réalisé des analyses de régressions hiérarchiques avec le logiciel SPSS Statistics 20. Notre objectif consiste à identifier la contribution de chaque modèle de régression dans variation du niveau de difficultés décisionnelles rapporté et de mettre à jour les prédicteurs le plus fortement impliqués dans cette variation. Le premier modèle de régression comprend uniquement les attitudes parentales perçues, le second introduit les processus de l’identité vocationnelle et le troisième introduit l’estime de soi

9.1. Variables prédictives intergroupes du niveau moyen de difficultés décisionnelles rapporté en fin d’année scolaire/universitaire

Pour les groupes d’élèves de Troisième (FModèle1(4, 97) = 6.09, p < .001 ;

FModèle2(16, 97) = 7.48, p < .001 ; FModèle3(22, 97) = 5.78, p < .001), de Seconde

(FModèle1(6, 151) = 8.78, p < .001 ; FModèle2(21, 151) = 15.53, p < .001 ; FModèle3(30, 151) = 12.09,

p < .001) et de Terminale (FModèle1(9, 357) = 11.56, p < .001 ; FModèle2(27, 357) = 24.47, p < .001 ;

FModèle3(39, 357) = 17.65, p < .001) les trois modèles contribuent à expliquer la variation du niveau

moyen de difficultés décisionnelles rapportées en fin d’année tandis que pour le groupe d’étudiants, seuls le modèle 2, incluant uniquement les processus de l’identité vocationnelle (F(18, 87) = 11.91, p < .001) et le modèle 3 introduisant l’estime de soi le permettent (F(27, 87) = 12.60, p < .001) (cf. Annexe 48).

Quel que soit le groupe considéré, le niveau moyen de difficultés décisionnelles rapporté en fin d’année est expliqué par les doutes vis-à-vis de soi et de ses choix (ßTroisième = .35 ; ßSeconde = .19

; ßTerminale = .15 ; ßÉtudiants = .24) et la flexibilité de l’engagement rapportés au même moment

Troisième = .22 ; ßSeconde = .61; ßTerminale = .46 ; ßÉtudiants = .35) (cf. Annexe 48). Ces relations

Partie 2 - Chap 9 - Analyses de régression : Modèle explicatif des difficultés décisionnelles de jeunes en passe de s’orienter.

sous-dimensions en fin d’année, plus leur niveau moyen de difficultés décisionnelles rapporté au même moment de l’année est élevé.

Pour les collégiens (ß = .22) comme pour les lycéens de Seconde (ß = .11) et de Terminale (ß = .08), le manque d’engagement parental perçu en fin d’année agit également. Pour ces derniers, l’interférence incitative parentale perçue (ß = .16) en fin d’année s’avère également un bon prédicteur du niveau moyen de difficultés décisionnelles rapporté au même moment (cf. Annexe 48). Il apparaît ici que des parents perçus comme peu engagés dans l’élaboration du projet d’orientation ne contribuent pas à atténuer les difficultés décisionnelles moyennes rapportées par les jeunes à son égard en fin d’année notamment pour les collégiens et les lycéens. Pour les élèves de Terminale, des parents perçus comme contrôlant à l’égard des choix accentuent également ce niveau de difficultés.

L’exploration de surface en milieu d’année permet aux collégiens de diminuer le niveau moyen de difficultés décisionnelles rapporté en fin d’année (ß = .19) tandis que pour les lycéens de Terminale une faible exploration de surface en fin d’année (ß = -.09) ne le permet pas. Pour ces mêmes groupes d’élèves, un fort engagement en fin d’année explique également la variation du niveau moyen de difficultés décisionnelles (ßTroisième = .22 ; ßTerminale= .18) alors que pour le groupe

d’étudiants, c’est ce même processus en milieu d’année qui agit favorablement (ß = .21) (cf. Annexe 48).

Par ailleurs, concernant les étudiants, il apparaît qu’une dévalorisation de soi dans le domaine académique en début d’année (ß = -.17) puis une valorisation de soi dans ce même domaine en milieu d’année (ß = .15) contribue à expliquer la variation du niveau moyen de difficultés décisionnelles rapporté en fin d’année universitaire. L’influence d’une autoévaluation de soi positive dans le domaine professionnel en début d’année (ß = .20) et négative en fin d’année (ß = -.26) ainsi qu’une valorisation de soi en fin d’année (ß = .18) sont aussi explicatives des variations du niveau moyen des difficultés décisionnelles à propos de leur orientation (cf. Annexe 48).

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9.2. Variables prédictives intergroupes des domaines de difficultés décisionnelles

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