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Tout au long de l’année, les résultats indiquent la présence de variations selon le niveau scolaire de l’identification à l’engagement (FT1(3 ; 1873) = 4.65, p < .001 ; FT2(3 ; 984) = 4.69,

p < .001 ; FT3(3 ; 855) = 8.27, p < .001) et de l’exploration en profondeur (FT1(3 ; 1873) = 28.72,

p < .001 ; FT2(3 ; 988) = 22.30, p < .001 ; FT3(3 ; 856) = 23.61, p < .001).

De telles variations sont également observées en début (F(3 ; 1871) = 8.54, p < .001) et en fin d’année (F(3 ; 862) = 7.33, p < .001) sur les doutes vis-à-vis de soi et de ses choix.

En début d’année, des variations apparaissent aussi sur la flexibilité de l’engagement (F(3 ; 1869) = 4.05, p < .001) et l’exploration de surface (F(3 ; 1877) = 8.54, p < .001) tandis qu’en fin d’année, les résultats indiquent la présence de variations sur l’engagement (F(3 ; 1873) = 4.65, p < .001).

Partie 2 - Chap. 7 - Analyses de variance : Étude des variations intergroupes des variables d’intérêt selon le niveau scolaire aux trois temps de mesure

7.3.1. Engagement

En fin d’année, les élèves de Seconde sont ceux qui rapportent le niveau le plus élevé d’engagement comparativement aux étudiants. Alors qu’à ce moment de l’année, les lycéens sont clairement engagés dans un processus de construction de choix illustré par le niveau d’engagement élevé qu’ils rapportent, les étudiants ne semblent pas avoir atteint un tel niveau de construction de leurs choix. Cela pourrait être lié à la période à laquelle les données du Temps 3 ont été recueillies au sens où les élèves de Seconde avait déjà vu se tenir leur conseil de classe les confortant ainsi dans leurs choix initiaux alors que les étudiants entamaient tout juste leur seconde phase de partiels dont l’issue pourrait peut-être remettre en question leur orientation future (cf. Annexe 40).

7.3.2. Identification à l’engagement

En début d’année, les élèves de Troisième sont ceux qui rapportent le niveau le plus élevé d’identification à l’engagement comparativement aux élèves de Terminale. À l’inverse des lycéens, les collégiens sont ceux qui perçoivent leur choix comme étant le plus en accord avec leurs propres buts et valeurs personnelles. Cela peut s’expliquer par un panel d’options assez large qui diffère entre ces deux groupes. En effet, un collégien pourra par exemple invoquer le fait qu’il souhaite s’insérer rapidement sur le marché du travail et ainsi poser son intention de s’orienter vers une voie professionnelle dès la fin du collège. Pour un lycéen, le raisonnement paraît plus complexe. Même s’il peut au départ s’être engagé dans une voie générale dans la perspective de poursuivre des études longues après l’obtention du Baccalauréat, les diverses expériences que ces trois années de Lycée lui auront permis de vivre pourraient venir questionner cette intention de départ. Souhaite-t-il finalement s’investir dans un cursus d’études supérieures lui demandant un engagement sur plusieurs années et faisant de fait s’éloigner son insertion professionnelle ?

En milieu d’année comme en fin d’année, les élèves de Seconde sont ceux qui rapportent le niveau le plus élevé d’identification à l’engagement comparativement aux étudiants. À l’inverse des étudiants, les lycéens de Seconde peuvent effectivement s’identifier à leur et sont de fait en mesure de l’argumenter. Le fait que cela ne soit pas le cas pour les étudiants peut s’expliquer parcequ’ils sont aussi ceux qui, dans la première partie de l’année, rapportent les niveaux d’indécision les plus élevés. En cela, et en raison des multiples décisions qu’ils peuvent avoir à prendre dans d’autres sphères de vie, ils peuvent se trouver à mal dès lors qu’il s’agit de s’engager et de s’identifier à un

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choix propre. De plus, le palier de la L3 représente un point tournant au niveau de l’orientation dans le supérieur en ce qu’il sous-tend la poursuite ou non des études, d’autant plus aujourd’hui avec les multiples passerelles offertes aux étudiants. Pour autant, cela ne semble pas faciliter leur prise de décision (cf. Annexe 40).

7.3.3. Flexibilité de l’engagement

En début d’année, les étudiants sont ceux qui rapportent le niveau le plus élevé de flexibilité de l’engagement comparativement aux élèves de Seconde. Les étudiants démontrent une plus grande flexibilité dans leurs engagements, témoignant ainsi des multiples questionnements que suscite leur engagement dans un cursus universitaire général. Les lycéens paraissent quant à eux, plus en phase avec leurs choix, au sens où, comme dit précédemment, il se trouve en ce début d’année confortés dans leur décision à suivre un cursus général ou technologique (cf. Annexe 40).

7.3.4. Doutes vis-à-vis de soi et de ses choix

En début d’année, les étudiants sont ceux qui rapportent le niveau le plus élevé de doutes vis-à-vis de soi et de ses choix comparativement aux élèves de Seconde. En tant que processus de reconsidération des choix antérieurement posés, les résultats qui ressortent ici font écho à ceux explicités précédemment relativement à la flexibilité de l’engagement et ce tenant compte du fait que les écarts recensés se situent au niveau des deux mêmes groupes de sujets.

En fin d’année, ce sont les collégiens qui rapportent le niveau le plus élevé de doutes vis-à- vis de soi et de ses choix, comparativement aux lycéens de Terminale et aux étudiants. Les élèves de Troisième ne paraissent pas autant assurer de leur choix en cette fin d’année contrairement aux élèves de Terminale et aux étudiants qui rapportent de faibles niveaux de doutes. Cursus général et technologique ou voie professionnelle, bien que de nombreuses passerelles existent désormais, prendre une telle décision semblent susciter chez eux de nombreuses remises en question. Cela peut aussi être rapproché des niveaux élevés de difficultés liées aux croyances dysfonctionnelles qu’ils rapportent tout au long de l’année (cf. Annexe 40).

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7.3.5. Exploration de surface

En début d’année, les élèves de Seconde sont ceux qui rapportent le niveau le plus élevé d’exploration de surface comparativement aux élèves de Terminale. À ce moment de l’année et contrairement aux élèves de Seconde, les élèves de Terminale semblent se trouver dans un processus réflexif ne leur permettant pas encore de s’engager véritablement dans une phase d’exploration poussée pour obtenir de plus amples informations sur les domaines d’activités dans lesquels ils souhaiteraient s’engager (cf. Annexe 40).

7.3.6. Exploration en profondeur

Tout au long de l’année, les élèves de Seconde sont ceux qui rapportent le niveau le plus élevé d’exploration en profondeur comparativement aux élèves de Terminale. En écho aux résultats précédents les élèves de Seconde sont également ceux qui rapportent le niveau d’exploration en profondeur le plus élevé indiquant une exploration accrue des informations sur soi et sur les formations/professions pouvant dès lors conforter leurs choix à s’être engagés dans un cursus général et technologique. Toujours en écho aux résultats précédents, les élèves de Terminale sont ceux qui paraissent explorer le moins en profondeur. Pourtant, il serait pertinent de supposer que le palier d’orientation dans lequel ils se situent devrait favoriser ce type d’exploration, notamment en raison des multiples expériences qu’il propose en termes de stages et de rencontres avec l’environnement professionnel ou de formation futurs (forums des métiers, immersion dans les campus, etc.) (cf. Annexe 40).

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