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d’action d’une gestion durable de l’activité sur le territoire Afin de définir un plan d’action pour une gestion efficace des activités de

1. Les différentes formes de tourisme alternatif

1.1. Le tourisme responsable

Le tourisme responsable est une forme de tourisme qui met en avant la responsabilité des voyageurs au respect des pays visités. Il implique de respecter l’environnement des pays hôtes et à développer un comportement responsable aux vues de ne pas nuire à la culture locale. Par ses spécificités, Madagascar est une île qui possède un potentiel indéniable en termes de ressources. De ce fait, le tourisme responsable est un type de tourisme qui participe au développement des habitants et du territoire de façon générale. Avec l’association 2HY- Faire lien, il a été question de traiter cette forme de tourisme durable à laquelle participe directement à l’amélioration des conditions de vie des locaux. Il est à noter que le comportement des visiteurs étrangers peut également avoir des connaissances néfastes sur l’environnement s’il n’est pas informé par les professionnels du tourisme et éduquer par les populations hôtes. Un travail de coordination a été initié par l’association afin de sensibiliser les habitants à leurs richesses, pour qu’ils puissent de façon responsable le transmettre aux touristes. Il est devenu donc une nécessité de préserver les cultures et traditions locales pour l’attractivité durable du territoire. Notre travail sur l’agriculture urbaine et l’économie circulaire vont dans le même sens puisque nous avons montré aux locaux et surtout aux jeunes (collégiens et lycéens) comment la préservation et la valorisation de certains produits pourrait représenter un potentiel énorme pour le territoire.

1.1.1. Le tourisme équitable et solidaire

Cette forme de tourisme nécessite de prendre en considération les communautés locales non seulement dans la réalisation des projets du quartier mais aussi dans le partage des ressources économiques de façon équitable, de manière à faciliter l’interaction et la participation au développement du territoire.

119 Ainsi, la réalisation de nos activités dans une démarche participative, nous a permis d’intégrer les habitants dans la conduite des projets et de distribuer les revenus perçus au niveau local afin de renforcer les liens entre les habitants. Pour les activités en lien avec la thématique de l’économie circulaire, les revenus obtenus sont directement distribués à l’ensemble des participants, c’est-à-dire les habitants afin d’améliorer leurs conditions de vie. Ici, les objectifs socioéconomiques du tourisme sont atteints grâce à l’implication d’une partie de la population, consciente des opportunités que recouvre cette forme de tourisme.

Enfin, le tourisme solidaire est tout autant une forme de tourisme qui participe aux bons comportements des touristes sur le territoire. En effet, sa progression ainsi que ses avantages en termes de rentabilité ont permis de mettre en œuvre une bonne gouvernance au sein du quartier avec une interaction entre les services publics du territoire. La rencontre entre le touriste et l’habitant reste primordiale pour le respect des modes de vie des locaux. Ainsi, l’implication des habitants dans les différentes phases des activités, le respect de la nature et la population locale avec une distribution efficace des ressources sont les fondements du tourisme solidaire.

1.1.2. L’écotourisme

L’écotourisme est une forme de tourisme durable qui met l'accent sur la découverte et la préservation de la nature, des écosystèmes et de la biodiversité66.

L’écotourisme est aussi connu sous le nom du « tourisme vert ». Spécialement pratiquée dans la nature, elle contribue à la protection de l’environnement mais surtout au bien-être de la population locale.

1.1.3. Le tourisme communautaire

« Une forme de tourisme impliquant qu’un nombre significatif de personnes vivant sur un territoire ait un contrôle substantiel de sa propre gestion et de son propre développement touristique. Ainsi les membres de la communauté, tout comme les personnes

66 Définition de l’écotourisme. Disponible sur : https://www.vacances-vertes.net/articles/decouvrir/tourisme-durable/qu-

120 n’exerçant pas directement dans l’industrie touristique, devraient également bénéficier des retombées économiques »67.

L’association 2HY-Faire lien mène ses projets en impliquant chaque habitant à devenir acteur de son territoire. Tous les projets de l’association ont pour vocation de prendre en compte les communautés locales. Il a fallu réaliser une étude notamment un diagnostic du quartier dans le but d’attirer l’attention sur les richesses locales mais aussi de proposer aux locaux de venir participer aux activités mises en œuvre par l’association. De ce fait, en ayant les connaissances de leur territoire, ils ont pu travailler sur l’accueil, l’encadrement et le bien-être des visiteurs. On a donc développé une forme de management participatif afin que chaque habitant puisse se sentir concerner et se mobiliser pour un cadre de vie meilleur. Nous pouvons dire que les habitants sont mis au centre du processus touristique par leur implication et leur engagement au projet de développement durable du quartier. Ainsi, on a constaté une grande cohésion entre les différentes parties prenantes du territoire, ce qui favorise le développement du tourisme durable.

Par ailleurs, l’expansion de ce type de tourisme reste encore floue du fait qu’il n’est pas totalement pratiqué par certains voyageurs. Autrement, peu de personnes pratiquent cette forme de tourisme. En mars dernier, à l’occasion de l’exposition sur la diversité culturelle, on a constaté que les habitants étaient beaucoup plus retissant à l’idée de recevoir des touristes sur leur territoire. Ils considèrent que ces derniers, sont en partie responsable des conditions difficiles que rencontre la population locale. En effet, ils se sentent un peu menacés par la présence des touristes sur leur territoire, se disant qu’ils ne bénéficient pas de certaines choses, comme un accès à une alimentation saine par exemple ou des retombées économiques qui en découlent de l’activité.