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La mise en réseau des associations pour une meilleure gestion des problématiques environnementales à Tananarive

l’économie circulaire et de l’agriculture urbaine à Antaninandro

1. Les enjeux de l’agriculture urbaine dans un territoire fortement urbanisé

1.2. La mise en réseau des associations pour une meilleure gestion des problématiques environnementales à Tananarive

La problématique de l’agriculture urbaine n’est pas nouvelle. Elle fait partie de l’une des sujets les plus sensibles dans les pays en développement. La majorité des pays concernés sont ceux avec une croissance démographique élevée, auxquels sont en partie touchés par une urbanisation galopante, et un problème lié à la gestion foncière des territoires concernés. Les questions concernant l’agriculture urbaine sont dans tous les débats en matière de développement territorial. Aujourd’hui, nombreux sont les mouvements sociaux, qui prônent pour une gestion efficace des problématiques environnementales au sein des quartiers. Le

43 Laurence Granchamp Florentino : L’agriculture urbaine, un enjeu de la ville durable. [En ligne]. Disponible sur

75 rôle éducatif de plusieurs associations participe à développer des connaissances sur la protection des richesses locales. Le but est de permettre à chaque citoyen de développer une conscience et de les aider à acquérir des connaissances sur les principes écologiques visant à trouver un équilibre entre la société et l’environnement.

La mise en réseau44 des associations renvoie une image cohérente pour la valorisation des ressources des quartiers. Cette forme de gouvernance pourrait permettre de sensibiliser les autorités locales à l’importance de la gestion efficace de l’environnement mais aussi d’inciter à l’engagement actif dans la collaboration avec d’autres parties prenantes pour protéger l’environnement et résoudre le problème de la pollution.

À l’initiative des acteurs associatifs, la mise en réseau des associations montre une logique collective dans la gestion et la prévention des ressources locales. Le milieu associatif tient une place de plus en plus importante dans le développement du territoire, notamment du tourisme à travers une meilleure sensibilisation à la préservation des richesses. Ces initiatives semblent être des moteurs pour le développement des activités économiques. En revanche, il nécessite à mettre en place des principes à respecter : un encadrement social pour les locaux et une mise en tourisme du quartier par le biais des formations pour la sauvegarde des ressources locales. Dans cette logique d’action, le public joue un rôle important dans la mise en tourisme de leur territoire dans la mesure où il a les connaissances nécessaires de son territoire.

Les enjeux de cette mise en réseau sont multiples et variés. En premier lieu, cette forme de gouvernance, permet de former une seule entité pour les associations, rompre avec l’isolement et de bénéficier de ressources mutualisées comme le partage des locaux. Les associations gagnent en visibilité et en lisibilité dans la valorisation de la ville. Toutes les entités forment des animateurs dans le but d’intervenir auprès des habitants, des écoles et des professionnels sur les problématiques de la gestion efficace des ressources et de l’environnement. Ainsi, la structure a comme finalité d’échanger sur les réalités et les besoins locaux en matière de protection de l’environnement. Le développement de l’activité touristique nécessite de porter collectivement des actions au travers de la dynamique inter- associative du réseau en exerçant une fonction d’identification des besoins, de mise en place de dispositifs adaptés et se faisant, au cas échéant, porte-parole de ces questions auprès des

44 Cette mise en réseau a permis de structurer le tissu associatif au sein du territoire puisqu’au final une maison des jeunes

76 institutions publiques locales pour une meilleure efficacité des enjeux environnementaux du tourisme.

1.2.1. Pour une meilleure visibilité des enjeux de la durabilité des ressources

Avec l’accélération du changement climatique, les ressources locales disparaissent à vitesse importante. A Madagascar, beaucoup sont, ceux qui ne connaissent pas les enjeux des richesses locales ou par manque d’information, de sensibilisation n’ont conscience des enjeux économiques, écologiques et sociaux de leur patrimoine, puisque « très de Malgaches se préoccupent en réalité de l’environnement » (SARRASIN, RAMAHATRA, p. 44). La gestion des ressources locales constitue une action importante en matière de protection et d’identité du territoire. Elle représente différentes visions au sein des territoires. Cette gestion efficace des richesses peut être facteur de développement économique et une source d’emploi pour les communautés locales et peut aussi être facteur de cohésion sociale dans la mesure où toute la population fera partie des démarches de valorisation des ressources. Ces actions pourront améliorer la durabilité de la gestion des ressources sur le territoire. Les ressources peuvent être protégées par les populations, de manière à s’assurer que la génération actuelle profite d’une bonne gestion de ressources, tout en garantissant que les générations futures auront-elles aussi, ses mêmes ressources. En effet, les pratiques de gestion durable des ressources doivent à deux critères :

- Elles doivent être durables sur le plan environnemental - Elles doivent être financièrement rentables

Les opportunités de valorisation des ressources territoriales reposent en partie sur le développement touristique d’un territoire. Dans une gestion efficace des ressources locales, le tourisme joue un rôle majeur dans le partage et la protection du territoire. Le cas du tourisme s’avère important. Si l’on peut constater son impact positif au niveau de la découverte du territoire, il permet donc de tisser les liens intergénérationnels dans le territoire d’étude. La notion de ressources en territoire urbain est essentielle à étudier. A Madagascar, les territoires urbains sont parfois défavorisés sur le plan économique. Ainsi, pour relancer l’attractivité des zones urbaines, le tourisme durable est un véritable facteur de redécouverte des richesses du territoire. Dans ce sens, le tourisme par les ressources paysagères constitue un moteur pour relancer l’activité économique des zones urbaines.

77 1.2.2. Servir un objectif commun

Les enjeux de cette mobilisation résultent d’un commun accord lors de notre réunion sur les programmations des activités au sein du site “Nofy Maitso“. Le point fort a été d’engager des membres des différentes associations à fédérer ensemble pour atteindre les objectifs et avoir des retours au niveau de la qualité de nos savoir-faire. La reconnaissance des motivations des autres a facilité l’esprit d’équipe pour arriver finalement à un résultat, celui de promouvoir le progrès social par l’environnement et le développement durable aux institutionnels, aux étudiants ainsi qu’aux professionnels du tourisme.

Par la même occasion, nous avons organisé plusieurs sessions de rencontre dans les locaux de Nofy Maitso telles que :

- Des tables rondes autour de nombreuses thématiques (sociales, économiques, environnementales) ;

- Des journées autour d’un partage de repas ;

- Faire participer l’équipe à la prise de décisions afin de promouvoir le travail en groupe

1.2.3. Vers un processus de développement local plus durable

Dans un contexte de développement durable qui impose les métropoles de ne plus s’étendre indéfiniment, la valorisation et la transformation de certains espaces urbains constitueraient une solution puisque l’agriculture urbaine intéresse de plus en plus de communes. Elle permet de conserver des espaces végétalisés et d’améliorer l’approvisionnement en produits frais. « L’agriculture urbaine a donc plusieurs aspects intéressant en matière de développement durable, elle est d’ailleurs soutenue par de nombreux pays, de nombreuses villes dans leurs programmes politiques de développement durable (le plan d’action « Restaurer la nature en ville » du Grenelle de l’environnement en France en est un exemple). »