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durable, agriculture urbaine et économie circulaire de l’association 2hy faire lien

3. Opportunités et menaces de l’activité

Tableau 4 : Opportunités et points à améliorer de l'activité de l'association

OPPORTUNITES MENACES

- Mise en réseau des associations - Participation à des ateliers et

conférences organisés par les ONG - Améliorer les contacts de

l’association

- Recherche sur le développement durable auprès de plusieurs entreprises

- Marché du tourisme durable encore à conquérir

- Population très jeune

- Place grandissante du tourisme durable sur la scène internationale - Territoire potentiellement riche en

ressource pour la consommation locale

- Intérêt politique sur les

problématiques de l’environnement pouvant améliorer le tourisme - Une salle de lecture agréable

accessible à tous

- Manque de fonds pour les recherches sur le développement durable

- Conflits territoriaux empêchant le développement de certaines filières socioéconomiques

- Difficulté de trouver de nouveaux sponsors

- Salle de lecture inaccessible pour les personnes en mobilité réduite

- Absence de communication/de promotion pouvant capter un nombre important de visiteurs

- Manque suffisamment de place lors de grands évènements

3.1. Un quartier très peu touristique

En plein centre-ville de la capitale malgache, Antaninandro, située dans le IIIème arrondissement d’Antananarivo, est un quartier peu animé. Malgré la présence de deux hôtels, le territoire ne possède pas de site touristique majeur. Il faut dire que, contrairement au nord de Madagascar, où les villes possèdent de potentialités touristiques importantes, Tananarive n’est pas la destination privilégiée des touristes. La ville est un lieu de passage pour les touristes. À travers les activités du quartier, notamment les Iray Dia, on a travaillé avec les hôtels afin de faire découvrir le quartier aux touristes séjournant sur le territoire. Néanmoins, l’activité touristique est quasi inexistante sur le quartier. On est dans un quartier où le tourisme n'est pas la principale source économique. Il s’est avéré que les locaux n’ont pas la culture du tourisme et ne connaissent pas les bienfaits qu’elle peut engendrer. Ce phénomène est dû notamment à une absence de sensibilisation et d’information sur certaines activités facteur de développement du territoire.

113 Dans le contexte actuel de Madagascar et comme tout autre grand pays, la question de l’insécurité est présente un peu partout sur le territoire. Il serait dangereux pour les touristes d’y séjourner puisqu’on a constaté une menace croissante de banditisme. Ainsi, un travail de sensibilisation doit être réalisé afin de donner une opportunité à l’activité touristique de se développer. Dans un contexte social difficile, la pauvreté touche une grande partie de la population locale bien que le quartier possède des services publics adaptés pour la sécurisation des lieux. En outre, l’association travaille sur ce volet de sensibilisation par des animations auprès des jeunes.

Par ailleurs, il ne s’agit pas de détériorer l’image de la destination mais au contraire d’effacer les clichés que les touristes ont de Madagascar sur les questions de l’insécurité et qui permettront par la suite de relancer l’économie du territoire par la création de valeur ajoutée. Dans le contexte économique actuel, nombreux sont ceux qui cherchent une stabilité dans leur vie professionnelle. L’association conduit ses projets dans ce sens à travers des programmes d’activités éducatifs et sociaux. Au-delà de l’implantation des projets de tourisme durable par l’économie circulaire et l’agriculture urbaine, l’enjeu a été de « redessiner des projets alternatifs où la société pourrait vivre mieux, en travaillant et en consommant moins » (STEPHAN, 2012, P24).

Enfin, pour la démarche participative au sein du quartier, le localisme a été l’un des points des lancements de chaque activité. Le localisme est en effet, la promotion des ressources du territoire d’accueil. Il intervient dans tous les domaines des politiques socioéconomiques, écologiques du territoire. ‘L’objectif est la réduction de l’empreinte écologique et améliorer la cohésion sociale du territoire en prenant les objectifs du développement durable. Cette prise en considération justifie notamment l’ensemble des initiatives concrètes prises pour l’attractivité durable du quartier.

3.1.1. Localisation du site de l’association

Le bureau de l’association est situé en plein centre-ville de la capitale Antananarivo. C’est un quartier très animé avec beaucoup de commerces. La localisation du site est stratégique puisqu’on y trouve aux alentours plusieurs hôtels de grand standing, la mairie du IIIème arrondissement ainsi que de multiples écoles (primaires, collèges et lycées).

Le bureau bénéficie d’un emplacement idéal à seulement quelques mètres de plusieurs arrêts de bus avec en plus une présence massive des chauffeurs taxis. Il est à 100 mètres de l’hôtel

114 les 3 Métis. Cet emplacement offre donc une opportunité importante à l’association et une excellente communication avec les pôles touristiques du quartier pour un séjour de tourisme et de détente dans l’un de ses hôtels.

Situé dans un emplacement favorable, dans l’aire urbaine de la capitale, le bureau de l’association présente des qualités exclusives notamment des restaurants proposant une gastronomie typique locale mais des banques à proximité. C’est donc un emplacement exceptionnel pour l’organisation de nos activités du fait qu’on est en contact direct avec les touristes et les locaux.

3.1.2. La construction d’une dynamique de projet important pour le territoire

Aujourd’hui, lorsque l’on parle de développement durable au sein des territoires, l’aménagement reste un élément essentiel dans l’intervention des politiques publiques ainsi que la diversification des activités d’un territoire. A Antaninandro, on est loin d’un quartier dite « durable »65, auquel l’innovation serait la pointe du développement de la ville. Cette nouvelle conception des lieux à vivre est pilotée par les associations et la société civile. Dans cette optique, l’idée était d’impulser une nouvelle dynamique à la conception et à la conduite de projet, source de réappropriation des objectifs liés à la modernisation écoresponsable du quartier par les activités. Par ailleurs, l’intégration des critères du développement durable a permis de renforcer le dialogue entre les différentes institutions par l’appui de la chef « Fokontany » dans le but d’instruire la population du quartier. Ce qui nous a permis par la suite de consolider notre présence sur le quartier.

La réduction de l’impact environnemental a été sans aucun doute une des motivations à la construction d’une bonne image au sein du quartier. Comme il a été précisé auparavant, le tourisme durable nécessite la prise en compte des problématiques écologiques et sociales à toutes les échelles du territoire. La question sociale a été notre principal enjeu dans la réalisation de nos activités touristiques durables sur le terrain. La prise en considération du niveau de vie des habitants et l’incitation à l’intégration des questions territoriales (sociales, économiques et environnementales) aux locaux, nous ont aidés dans l’acceptation du projet à l’ensemble de la population. Cette coordination, compte tenu du fait que la plupart des locaux ne s’intéressent pas aux problématiques territoriales, nous a menés à travers

65 Clémence Chouvet, les quartiers durables, 2017. Disponible sur http://www.comite21.org/docs/territoires-

115 l’encouragement des jeunes du quartier, à transmettre à leurs proches l’importance d’un développement « touristique » durable. En fait, les locaux sont peu sensibilisés à la thématique du tourisme durable. C’est pour cette raison que nous nous sommes appuyés sur les jeunes pour partager ou même éduquer à leurs proches aux perspectives d’un tourisme respectueux des territoires d’accueil.

Ainsi, le potentiel d’un tourisme durable et les opportunités sont clairement identifiés à travers le diagnostic. Et cela suppose de recentrer les activités de l’association au sein même du territoire où se concentrent les acteurs indéniables au développement d’un tourisme responsable plus respectueux des communautés locales par l’économie circulaire et l’agriculture urbaine.

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Conclusion du deuxième chapitre

Le territoire est une destination de tourisme alternatif. De ce fait, notre méthodologie d’approche a été de réaliser un travail de recherche sur l’environnement extérieur de l’association et de comprendre son domaine d’intervention à travers des recherches documentaires. Pour la détermination des enjeux de développement durable du quartier, la méthodologie a permis de conduire un état d’esprit collectif au sein du territoire.

Depuis la réalisation de mon stage l’année dernière, un travail d’observation terrain a été mené pour mieux comprendre et appréhender les spécificités du quartier, ses atouts ainsi que les attentes de chacun sur le fonctionnement général des activités de l’association au sein du territoire. Pour ce faire, la réalisation des quatre entretiens exploratoires auprès de différents acteurs concernés de près par le projet a été indispensable afin de recueillir des informations et par la suite apporter des solutions à des problématiques récurrentes qui touchent le quartier. Ainsi, cette étape nous a permis d’élaborer un diagnostic de l’activité tourisme durable de l’association en recensant ses forces, faiblesses, opportunités et menaces.

Le diagnostic révèle que l’association possède énormément d’atouts et un fort potentiel de développement durable de son activité. En outre, par sa présence à la maison des jeunes, de l’environnement et de la culture, elle dispose d’un accueil important pour son activité, une documentation riche ainsi que des membres présents pour le renforcement des partenariats pour des projets à vocation touristique. Les activités sont bien intégrées dans leur dispositif mais il reste la mise en place d’actions concrètes à long terme des activités. Cela suppose d’éradiquer les difficultés au sein de la population en termes d’image mais aussi d’apporter des réponses aux problématiques du territoire. Les solutions seraient justement de promouvoir les activités par une forte campagne de communication, de former les personnels, les membres et enfin de mener un travail important pour sensibiliser les locaux aux enjeux du développement durable.

Enfin, ce travail de méthodologie nous a permis d’établir un plan d’action pour une gestion durable et efficace de l’activité touristique au sein du quartier. Ce plan d’action est composé de trois axes stratégiques avec des sous axes. L’objectif est de permettre à l’association de mener à bien ses projets de développement touristique durable au sein de l’association avec des actions pertinentes.

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Chapitre 3 - Méthodologie des missions à réaliser pour un plan

d’action d’une gestion durable de l’activité sur le territoire