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d’action d’une gestion durable de l’activité sur le territoire Afin de définir un plan d’action pour une gestion efficace des activités de

1. Les différentes formes de tourisme alternatif

1.2. Cadrage des missions du stage

À Madagascar, l’agriculture urbaine et l’économie circulaire ne se pratiquent que de manière régulière par les associations ou les habitants.

Dans notre recherche et afin d’apporter des éléments de réponse à notre problématique, il est essentiel d’établir un récapitulatif sur les objectifs à atteindre en termes

67 Nicolas Haüsler, membre doctorante de la TIES (The International Ecotourism Society. Disponible sur

121 de développement touristique durable à travers les projets conduits par l’association. Pour ce faire, il a été important les missions du stage et leurs objectifs à long terme pour la conduite des différents projets susceptibles de booster l’économie quartier d’Antaninandro de façon juste et équitable.

Ainsi, il est question de déterminer les objectifs à atteindre à travers les enjeux de l’agriculture urbaine (Agrotourisme) et l’économie circulaire au sein d’un territoire où les difficultés en termes d’image impactent l’activité touristique. Nous nous appuyons sur notre méthode d’analyse, notamment sur les entretiens exploratoires afin de démontrer par quels moyens, l’activité touristique peut être facteur de développement tout en travaillant sur les solutions alternatives qui pourraient améliorer les conditions de vie des locaux. En outre, l’objectif est de pouvoir implanter un modèle de tourisme durable en s’appuyant sur les thématiques de l’agrotourisme et l’économie circulaire dans le but de favoriser un tourisme plus respectueux du territoire et des habitants. Notre mission consiste à rendre ses activités plus durables auprès des habitants, de les sensibiliser aux objectifs du développement durable afin de contribuer au développement socioéconomique du territoire et améliorer les revenus des citoyens.

Nous mettrons en évidence l’ensemble des activités effectuées en détail dans la prochaine partie.

1.2.1. La maison des jeunes, de la culture et de l’environnement ‘Nofy Maitso’

‘Nofy Maisto’ « la Maison Verte » est une initiative de plusieurs associations de la capitale Madagascar, Antananarivo. Une maison où se mêlent culture, art et

environnement. « Nofy Maitso » se veut être le rendez-vous des curieux et des amoureux de l'environnement, qui ont envie d'échanger, de créer et de se mobiliser ensemble en faveur du développement durable à travers l'art et la culture. Le 24 février, la maison a ouvert ses portes à Antaninandro en vue de cultiver l'idée de « penser verte » où « tout commence par un changement de mentalité ».

Initiative de plusieurs associations de jeunes, « Nofy Maitso » est une maison verte inter-associative Zéro Déchet dédiée entièrement à l'éducation au développement durable. Green N Kool, 2HY-Faire lien, Réseau Climat Océan Indien (RCOI) et « Tantsary » marchent ensemble pour la cause en mettant un zoom sur le partage et la valorisation des

122 initiatives environnementales et culturelles portées par des jeunes à Madagascar et sur d'autres îles de l'Océan Indien.

Selon les initiateurs du projet, « l'idée est d'informer, inciter, former et éduquer la population locale à avoir "l'esprit vert" et à s'impliquer dans la durabilité, à promouvoir les activités vertes, à soutenir le développement de pratiques plus écologiques68 ».

Depuis l’ouverture, chaque mois, la maison organise des ateliers et des expositions thématiques avec les associations membres. Le mois de juillet est consacré aux droits des enfants. Pour ce faire des activités en lien avec l’environnement sont organisées pour sensibiliser les jeunes au respect de l’écologie.

1.2.2. L’environnement au cœur de l’offre touristique du territoire

La dégradation de l’environnement est liée aux activités humaines et touche directement ou indirectement la population du territoire. Après notre diagnostic sur l’activité et l’environnement d’intervention de l’association, il a été constaté que l’association bénéficie d’un positionnement stratégique au cœur de la ville. D’où l’intérêt de porter nos activités sur la thématique du développement durable. En effet, le quartier possède davantage des endroits non valorisés et permet dans le travail de l’association d’encourager les locaux aux règles de bonne conduite en faveur de leur environnement. De plus, afin de favoriser la diversité culturelle mêlant urbanisme et tourisme vert, la promotion du quartier par les habitants a été une démarche particulièrement intéressante à l’idée de remodeler l’image et la notoriété du quartier aux profits des touristes mais aussi aux locaux eux-mêmes.

Ainsi, l’un des objectifs est de développer un tourisme de proximité pour valoriser et préserver les produits à travers les démarches de sensibilisation. L’agriculture urbaine est l’un des sujets auxquels les habitants souhaitent enrichir et implanter au sein du quartier. Elle est source de revenus et permet de réorganiser la distribution alimentaire de manière efficace et équitable. Le développement durable est donc une priorité pour le quartier ainsi qu’aux associations qui interviennent à ce sujet. Il est question de réduire l’impact environnemental sur le territoire et de proposer des nouvelles activités propices au développement local du quartier. Ces nouvelles activités permettront d’améliorer les espaces

68 Article de presse paru dans Midi Madagaskara. Disponible sur http://www.midi-

madagasikara.mg/culture/2018/02/22/culture-art-et-environnement-nofy-maitso-la-maison-verte-voit-le-jour/. Consulté le 14/07/2018.

123 de vie, de participer à l’aménagement durable du quartier tout en apportant des réponses aux besoins des habitants, aujourd’hui vivant dans des conditions défavorables (espaces verts, gestion de déchets, tourisme participatif…).

Enfin, comme tous les territoires, les enjeux environnementaux et sociaux sont au cœur des préoccupations de la vie quotidienne. De ce fait, nous donnons des cours dans les écoles publiques et privées de Tananarive sur les perspectives du développement durable pour un tourisme plus respectueux des territoires. Ainsi, nous avons mis en œuvre une base de données dans le but de sauvegarder toutes les activités qui ont été réalisées afin de partager toutes les informations et sensibiliser un maximum de personnes.

1.2.3. Une clientèle et des collégiens sensibles à l’environnement

L’environnement est au cœur des problématiques territoriales aujourd’hui. De plus en plus d’habitants, des touristes mais aussi des institutionnels sont sensibles à l’environnement et au développement durable. On a remarqué une forte sensibilité auprès des locaux, des étudiants aux thématiques de l’environnement. En outre, la consommation pour un tourisme durable reste problématique du fait que les locaux sont entre autres dans l’obligation de passer à un modèle plus durable en délaissant leurs mœurs. Leur adaptation à des principes de durabilité engendre parfois des difficultés puisqu’il est question de renouveler l’offre touristique du quartier en essayant de promouvoir le tourisme durable au sein de toutes les communautés locales. La question de l’attractivité du territoire par la durabilité des ressources, nous a permis de concevoir des alternatives au développement touristique durable en milieu urbain et nous a conduits à évaluer la capacité pour le quartier d’accueillir des activités en lien avec la thématique de la durabilité.

Nos activités sont en partie destinées aux jeunes du quartier. De nombreux jeunes s’orientent vers les enjeux de l’environnement puisqu’ils sont conscients de l’avenir de leur territoire, réellement en péril par la dégradation des ressources. Ils sont conscients que l’image de leur quartier doit changer et ce de manière significative afin d’éviter toute dégradation due aux violences urbaines. Ces jeunes suscitent une attention particulière à leur milieu de vie et ont décidé de s’unir en compagnie de l’association dans l’optique de renforcer la prise de position sur les projets environnementaux.

124 1.2.4. Zoom sur l’agriculture urbaine à Antaninandro

Le concept est très peu connu des habitants. Il faut savoir que l’agriculture urbaine consiste à rapprocher les communautés locales et la production des aliments au sein du territoire. Aujourd’hui elle prend différentes formes notamment d’espaces, puisqu’elle permet de réviser les espaces publics, les jardins communautaires et collectifs. Sur notre territoire d’étude, le mieux adapté est les fermes en zones urbaines et le jardinage domestique.

Le quartier possède très peu d’espace pour l’installation d’un jardin collectif. Dès lors, nous avons lancé un projet d’agriculture urbaine avec l’ensemble des locaux afin de redynamiser le quartier, de réduire l’autosuffisance alimentaire et en même temps accroître la croissance du territoire par la création d’emplois. La méthode qui a été menée, nous a permis de recenser les besoins en alimentation, en ressources économiques et entre autres à analyser les perspectives d’un développement touristique durable en répondant aux différentes spécificités du territoire, à savoir mettre l’environnement et le tourisme au cœur de nos démarches dans une logique participative. Les fermes de proximité sont autant des éléments qui facilitent le développement de l’agriculture puisqu’elles favorisent un lien direct avec les locaux.

Par ailleurs, au sein de l’association, nous avons lancé un appel à participer et surtout à proposer un plan pour l’implantation et le suivi du processus d’agriculture urbaine dans les espaces domestiques. On a constaté un vif intérêt du projet aux locaux dans la mesure où cela faciliterait la consommation directe des produits frais et non pollués. La mise en place de cet appel à participer nous a également permis d’énumérer certains points auxquels il faudrait planifier notamment l’ensemble des acteurs et citoyens susceptibles d’être intéressé par le projet. Néanmoins, pour répondre aux exigences toujours plus grandes de la ville d’Antaninandro, touchée par une pauvreté croissante depuis plusieurs années, il a été essentiel d’expérimenter le projet auprès des services chargés de l’environnement et de la politique de la ville. Cela a révélé une dimension importante sur le tourisme durable. En effet, à l’avenir le projet pourrait être accompagné par les offices du tourisme et les services chargés de l’environnement du territoire à travers des moyens financiers et une communication importante pour les activités.

Enfin, l’un des objectifs a été de développer la filière agricole de façon responsable et durable. Ainsi, nous sommes arrivés à intégrer l’agriculture urbaine en tant qu’activité

125 génératrice d’emplois. En outre, la finalité était de promouvoir cette filière, promouvoir le savoir-faire des habitants et surtout de pouvoir intégrer leurs produits dans les marchés publics locaux dans le but non seulement de subvenir à leurs besoins quotidiens mais de partager les bienfaits de leur activité, de transmettre les bonnes manières de produire et de consommer des produits issus de l’agriculture urbaine. C’est dans cette logique que nous avons pu mettre en place le concept de l’agrotourisme puisque le but est de sensibiliser les locaux ainsi que les touristes à cette filière et enfin faire découvrir les espaces agricoles, par des visites et des rencontres.

Tableau 5 : Localisation des espaces agricoles dans la ville

Localisation des espaces agricoles Contact Type de produits

Nofy Maitso Centre d’expérimentation

en agriculture urbaine

Pépinière Municipale Antanimena Fleurs

Jardin d’Antaninarena Légumes

Source : ISMAEL, 2018

La durabilité est au cœur de nos démarches puisqu’à la suite de ses résultats, une nouvelle phase sera mise en œuvre à l’échelle du champ et des petites parcelles, le temps de sonder qui pourraient être séduits par le projet. Néanmoins, nous constatons que le domaine du tourisme est beaucoup transversal puisque nous nous retrouvons avec des compétences diverses, de secteurs et catégorie d’acteurs différents. C’est ce qui a fait la force et l’engrenage de la réussite du projet.