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A] LE THÉÂTRE DÉFINITION DE LA NOTION DE « BIENTRAITANCE »

SECTION I LA SENSIBILISATION ET LA MOBILISATION DE LA POPULATION PAR L’ART THÉÂTRAL

A] LE THÉÂTRE DÉFINITION DE LA NOTION DE « BIENTRAITANCE »

Dans la théorie, la notion de « bientraitance » fait allusion à un antonyme, la maltraitance. Il en découle que la première ne prend pas le chemin de la seconde, ou plutôt leurs définitions comme leurs problématiques, ne se bâtissent pas comme un jeu de miroir de l’un avec l’autre. Partant de là, la notion de « bientraitance » s’inscrit en principe dans une relation de soins généraux et s’impose donc dans une relation entre artiste et soigné tout comme les professionnels de soins et le malade ou comme un parent et son enfant ou ce dernier avec son tuteur. L’espace de cette notion est donc formellement celui du « care ».

Le théâtre considère que la « bientraitance » avait pour objet de développer l’accueil des jeunes enfants dans les centres de soins pour sécuriser leur émotion et leur affectivité afin de construire un projet de vie pendant leur séjour à l’hôpital. Mais son utilité dans le social et le médico-social est telle que le théâtre élargit son champ d’intervention pour l’adapter à toutes personnes à mobilité réduite ou dites fragilisées. Le malade reste donc au centre de ses soins et il devient acteur dans le processus de soin et non un sujet dans ses soins de santé, son épanouissement et son bien-être constituant l’arsenal de principe de droits primordiaux. La culture du soin de la « bientraitance » reste attentive à tous les risques possibles ou à toutes les sources de non-conformités, mais aussi à toutes démarches d’hospitalisation du patient et de l’assistance de ses proches. La vigilance renforcée sur la mise en garde des risques de toutes sortes de maltraitance ouvre la voie vers le respect du libre choix des patients et les droits des personnes à mobilité réduite et surtout la prise en compte de leurs besoins.

Elle est donc chez l’artiste thérapeute une posture purement professionnelle plus active et plus dynamique qui peut être individuelle ou collective dans la démarche thérapeutique et qui puise ses racines dans l’environnement et dans des valeurs humaines. Cette étude affirme que la pratique artistique qu’est le théâtre est soucieuse du patient et le rend autonome. Il agit sur le savoir-penser, le savoir-faire et le savoir-donner et enfin sur la prise en charge du patient qui se résument dans leur ensemble au sein de la « bientraitance ».

1) La qualité du service attendu par le patient

Cette partie est encore difficile à cerner puisque la qualité du service attendu par le patient dans les principes de la notion de la « bientraitance » dans le domaine artistique n’est jusqu’à aujourd’hui pas étudiée ni identifiée dans aucune des démarches théâtrales ou dans toutes études scientifiques et juridiques. Aucune bibliographie n’existe sur ce sujet. Il n’existe pas de définition du service fourni par l’artiste dans le cadre des soins thérapeutiques adaptés à la qualité de services demandés par l’établissement de soins. Cependant, tous s’accordent et acceptent les actes et les travaux de l’artiste, en mesurant la qualité du service rendu et s’ils répondent aux attentes des malades. Ils vérifient aussi l’aptitude et l’avantage donné aux établissements de répondre et de satisfaire les besoins des participants aux ateliers ou à toutes personnes en relation directe ou indirecte avec l’hôpital.

La participation des usagers, des malades et des professionnels médicaux dans le but de mesurer et de définir la qualité du service rendu par le comédien est indispensable pour assurer le bien-être du service et la transparence professionnelle. Les bénéficiaires du service artistique de la « bientraitance » sont étroitement liés à l’évaluation de sa qualité. À travers

111 cette étude, il est possible d’affirmer que la qualité du service est toutefois le résultat d’arbitrages clairement manifestes entre les attentes et les besoins du public participant et la réponse donnée aux objectifs envisagés par l’hôpital, en tenant en compte bien sûr de l’offre de service et des moyens mobilisables mis à sa disposition.

L’article 3 du Code de déontologie de l’art-thérapeute précise les missions de l’artiste qui peuvent être assimilées dans la procédure de la « bientraitance »: « La mission

fondamentale de l’art-thérapeute est de faire reconnaître et respecter la personne dans sa dimension psychosomatique et psychique. Il s’interdit, de fait, de s’immiscer dans la vie privée de ses patients. L’art-thérapeute accueille et intervient auprès de toute personne présentant des difficultés psychologiques, quelle que soit sa condition sociale et son activité porte sur la composante psychique et psychosomatique des individus, considérés isolément ou collectivement. L’art-thérapeute ne se situe pas au service de l’adaptation du sujet à la société dans laquelle il vit et ne se confond pas dans sa pratique avec un travailleur social ou œuvrant dans le champ de l’éducation et/ou de la rééducation. Pour l’art-thérapeute chaque séance est considérée comme autonome. L’art-thérapeute n’a pas à relancer le patient sur la ou les séances précédentes. Chaque séance présente donc un dispositif différent. »277

En restant sur les mêmes possibilités de proposition, les établissements de soins doivent absolument, dans leur politique du service attendu, élaborer sur la base d’un projet, un document portant les objectifs attendus facilitant la qualité de la prestation du comédien. Le service doit avoir une communication simple, facile à lire ou à comprendre par les bénéficiaires ou/et par le personnel de l’hôpital.

Le savoir-faire et le savoir-être ainsi que le savoir-écouter constituent dans le monde artistique comme dans le monde médical des éléments associés à la qualité du service, à des soins de qualité et au respect de la personne. C’est encore une manière de mobiliser la communauté artistique et soignante pour qu’elle prenne conscience que la notion de

« bientraitance »278 est large et ouverte et constitue la demande de bien-être du malade.

a) Le consensus sur les valeurs des patients hospitalisés

Un petit rappel : la notion de « bien-traitance », qui s’écrit littéralement en deux mots, est entrée dans le jargon médical par la voie de la grande porte de la petite enfance dans les travaux exercés par Françoise Dolto et Danielle Rappoport avec l’opération pouponnière organisée à Paris dans les années soixante-dix. Cette opération développée par les spécialistes de la petite enfance était régulièrement pratiquée avant même que la « bientraitance » en un seul mot soit appliquée aux personnes âgées ou mise dans le discours politique pour promouvoir le bien-être des usagers en réduisant l’espace de risque de maltraitances du patient.

Il faut donc éviter de mettre enjeu les valeurs du patient dans des actes ordinaires malsains qui caractériseront la maltraitance, comme cela a été défini dans le rapport remis à la Haute Autorité de Santé par Claire Compagnon et Véronique Ghadi. Il est simple de constater que la maltraitance n’est pas un acte habituel ou actif chez l’artiste et surtout elle n’est pas intentionnellement provoquée. Le gérant de l’atelier doit mesurer ses dires et ses actes, que ce

277 LPAT, « Code de déontologie de l’Art-Thérapeute », op. cit. 278

112 soit en groupe ou en individuel, de la prise en compte de la ou les cultures des participants, leurs religions, leurs régimes alimentaires, leurs physiques, leurs classes sociales, leurs mœurs, leurs coutumes et leurs convictions sexuelles, etc. Le respect de ces valeurs constitue le moteur de recherches et d’études des consentements des participants à l’action théâtrale. Seulement, ce respect implique l’utilisation d’une démarche clinique et artistique appelée « observer et s’observer », donnant une faculté d’évaluation des valeurs fondamentales du public participant.

Le Code de déontologie des art-thérapeutes, précise sur le titre III, portant le respect de la personne que : « 1) L’art-thérapeute respecte l’intégrité et les valeurs propres du patient,

dans le cadre de son accompagnement thérapeutique et du processus de changement. La mission fondamentale de l’art-thérapeute est de faire reconnaître et respecter la personne dans sa dimension psychosomatique et psychique. L’art-thérapeute a conscience que c’est l’objet psychique qui est mis au travail et non l’objet concret.

2) L’art-thérapeute s’abstient de toute relation sexuelle avec le patient. Lors des séances d’art-thérapie en groupe, l’art-thérapeute interdit le passage à l’acte sexuel entre participants et tout acte physique dommageable aux personnes et aux biens.

3) L’art-thérapeute s’abstient d’entretenir des liens extérieurs à la relation thérapeutique avec le patient.

4) Dans le cadre de sa pratique professionnelle, l’art-thérapeute instaure une règle de non- violence sur les personnes et sur les biens.

5) Dans le cadre de sa pratique professionnelle, l’art-thérapeute évite toute action visant à diminuer ou violer les droits légaux ou civils des patients.

6) L’art-thérapeute respecte l’anonymat des personnes qui font appel à ses services.

7) Lors de la mémorisation des données ou des productions relatives au dossier du patient, sous toute forme de support, l’art-thérapeute doit s’assurer de la confidentialité de ces données.

8) En cas d’enregistrement d’œuvres ou de séances, le patient (ou son tuteur) doit y consentir préalablement par accord écrit, les productions art-thérapeutiques ne seront jamais divulguées ou exploitées, celles-ci resteront dans le cadre de séances pour mener à bien le dispositif de soin, et n’auront de ce fait aucune autre fonction.

9) En cas d’utilisation de données concernant le patient lors d’interventions professionnelles de l’art-thérapeute ou de publications sous toute forme de support, l’art-thérapeute doit veiller à l’anonymat de la personne ou s’abstenir de divulguer des informations permettant son identification. Il doit s’assurer préalablement d’une autorisation par écrit de l’auteur des données ou de son tuteur. »279

Les consensus sur les valeurs du patient se manifestent clairement lorsque le respect de ces règles devient une devise de la procédure des ateliers théâtraux à l’hôpital : ceci consiste précisément à maximiser les avantages et à minimiser les dommages possibles. C’est donc une approche professionnelle fondée sur la base du respect des règles relatives aux droits des usagers et des malades.

279

113 b) L’artiste face à la démarche clinique de la « bientraitance »

Quels sont les principaux leviers d’actions cliniques menées par le comédien pour insuffler une démarche concrète et positive sur la notion de promotion de la

« bientraitance » ?

Il doit tout d’abord impliquer l’ensemble des établissements de soins et tous les professionnels dans cette démarche clinique puisque la notion de la « bientraitance » est un projet collectif et transversal. Il doit aussi impliquer tous les spécialistes de chaque domaine, tout en restant en contact direct ou indirect avec les usagers et les malades. Il doit avant tout s’assurer que sa mobilisation est sur tous les niveaux de l’hôpital et que sa présence déclenche l’ouverture des actions théâtrales.

Cette démarche clinique a un impact sur le développement culturel et théâtral, mais aussi sur les organisations, les pratiques, les attitudes hospitalières. L’artiste doit dans ses actions cliniques mettre en question constamment les pratiques professionnelles, quels que soient le niveau ou la place de la pratique identifiée. Ce principe de rattachement entre services ou institutions concernés a été clairement précisé par la Haute Autorité de Santé :

« La bientraitance n’est jamais acquise, c’est un stade vers lequel on tend afin d’écouter et d’entendre l’autre et soi-même. Ce changement culturel ne s’opèrera que si tous les niveaux de l’établissement et toutes les instances s’en saisissent et l’intègrent dans leur projet. »280

C’est dans ce sens qu’un travail collectif avec des approches interprofessionnelles s’installera dans l’action clinique théâtrale au profit de tous.

Une partie associant les malades et leurs proches est concevable pour s’assurer que la notion de « bientraitance » est respectée et que le patient bénéficie davantage d’une autonomie de soi, c’est-à-dire lui donner la possibilité de décider pour lui-même en lui faisant comprendre ses préférences et ses priorités. Ces ateliers cliniques ont pour mission de favoriser l’évolution de l’état de santé du patient. « La capacité de prise de parole de ces

derniers reste la meilleure indication pour évaluer une prise en charge de bientraitance : écouter et entendre ces derniers devient alors le cœur de la mise œuvre de la bientraitance. »281

Intégrer les résidents, les patients hospitalisés et le personnel soignant à la thématique de maltraitance en utilisant une mise en scène adaptée et accompagnée avec de l’humour : c’est le défi qu’a relevé l’atelier de théâtre participatif de la troupe théâtrale Espace Théâtre des Bretonnes à Rennes. Le Directeur artistique de la troupe, Christian Baudier, a écrit sur place un texte impliquant tous les acteurs concernés pour dénoncer des actes ou des situations de maltraitance. Il avait comme objectif de réduire, avec le public et/ou les résidents, la maltraitance afin d’arriver à un niveau de « bientraitance ». Le théâtre à l’hôpital constitue par ses actions un outil pédagogique et de médiation sur le médical et le médico-social ou simplement sur les questions de « bientraitance ».

280 Haute Autorité de Santé, « Questions / Réponses, Bientraitance : patients et professionnels de santé se mobilisent », 30/10/2012, p. 3. 281

114 2) Quelques recommandations sur la politique de la « bientraitance »

Dans la pratique culturelle de théâtre à l’hôpital, le comédien doit avoir la qualité de pouvoir informer et d’expliquer la procédure à suivre en cas de victime de maltraitance dans le domaine sanitaire. Qui contacter en cas de situation de maltraitance ?

Plusieurs services ont été mis en place pour répondre et pour accompagner toutes personnes soulevant l’absence de « bientraitance », c’est-à-dire les victimes de maltraitances ou les assistants (témoins) de ces actes. Toutefois, il s’agit de penser à alerter, au plus vite, les autorités quel que soit le cas qui s’est présenté, mais la procédure diffère d’un cas à un autre selon que l’hospitalisation du patient est à domicile ou en institution.

L’artiste thérapeute doit informer ses patients pendant ses ateliers de théâtre que lorsqu’un cas ou une situation de maltraitance est avéré dans un établissement de soins, il doit alors contacter immédiatement les responsables de l’établissement et ces derniers prendront toutes mesures nécessaires qui s’imposent et ils seront tenus de présenter l’affaire au préfet. Pour les cas de maltraitances à domicile, les dispositions mises en place par les associations et l’État se centralisent sur des plateformes d’appels téléphoniques. Ces services sont habilités à recevoir des plaintes soit de la part de la victime soit de la part d’une personne témoin de la situation. Ces institutions peuvent apporter un conseil à la personne victime sur l’attitude à adopter et contacter au préalable les services sociaux concernés en cas de nécessité. Quelques exemples des plateformes d’écoute pour tous les profils de victimes :

- le 3977 pour les cas des personnes âgées et des handicapées ; - le 3919 pour les femmes battues et les violences conjugales ; - le 119 pour les enfants victimes de maltraitances ;

Le Code pénal affirme en son article 222-14 : « Les violences habituelles sur un mineur de quinze ans ou sur une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de leur auteur sont punies :

1° de trente ans de réclusion criminelle lorsqu’elles ont entraîné la mort de la victime ;

2° de vingt ans de réclusion criminelle lorsqu’elles ont entraîné une mutilation ou une infirmité permanente ;

3° de dix ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende lorsqu’elles ont entraîné une incapacité totale de travail pendant plus de huit jours ;

4° de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende lorsqu’elles n’ont pas entraîné une incapacité totale de travail pendant plus de huit jours.

Les peines prévues par le présent article sont également applicables aux violences habituelles commises par le conjoint ou le concubin de la victime ou par le partenaire lié à celle-ci par un pacte civil de solidarité. Les dispositions du second alinéa de l’article 132-80 sont applicables au présent alinéa. Les deux premiers alinéas de l’article 132-23 relatif à la période de sûreté sont applicables aux cas prévus aux 1° et 2° du présent article. »282

282

115 a) Recommandations

Pour qu’il y ait constamment de la « bientraitance » dans le système des ateliers de théâtre ou dans l’art-thérapie en général – dans les soins de santé –, il faut mettre en place des mesures contraignantes, des objectifs clairs et affirmer une volonté politique durable dans ce système. Il faut prévoir des outils de pilotage, installer des indicateurs d’évaluation et des bases de principes de promotion. Chaque acteur doit faire sienne la notion de la

« bientraitance » et en faire une préoccupation majeure et intégratrice dans le processus de

santé du patient, du début jusqu’à la fin de son hospitalisation.

Par la valeur éthique que représentent ces ateliers à l’hôpital, ils doivent être considérés par la communauté soignante et les patients ainsi que leurs proches et leurs représentants comme un levier de la thérapie du patient.

L’évolution du théâtre dans cette sphère de la « bientraitance », nécéssite que la demande devienne une exigence nationale. Par conséquent, il ne s’agit pas ici d’imposer des manières ou des normes nouvelles, mais plutôt de proposer aux professionnels de santé et aux personnes soignées, des objectifs stratégiques facilitant progressivement leurs attentes et leurs droits. Ces objectifs prennent en considération les valeurs des artistes et du personnel de l’hôpital et enfin réorientent la réinsertion du patient.

Une formation des thérapeutes sur la mise en place de la bonne pratique de la

« bientraitance » doit être envisagée pour garantir un exercice ou un service thérapeutique

bien approprié à cette philosophie.

B] LA VALORISATION ET LE RESPECT DU PATIENT DANS LA

« BIENTRAITANCE »

L’artiste a l’obligation283

de mettre au cœur de son exercice la notion de la

« bientraitance » comme pivot de ses ateliers. Le malade doit être respecté comme toute

personne, même si sa maladie le rend vulnérable. À chaque pas de l’art dramatique à l’hôpital, l’expression artistique doit avoir comme côté cour le respect du patient parmi les valeurs fondamentales du soin artistique. Ces valeurs ne sont ni négligeables ni négociables et doivent être considérées comme inaliénables. C’est à travers ces diverses considérations que la responsabilité de chacun est engagée professionnellement. Ces valeurs fondamentales doivent inscrire comme côté jardin, le respect dans un processus très dynamique découlant de l’interaction entre différents types de savoirs tels que le savoir-être, le savoir-faire ou des connaissances scientifiques et artistiques. Il est question d’avoir des compétences par exemple dans le domaine social, de savoir développer le fonctionnement cognitif, d’aider à prendre une décision et d’être capable de s’adapter à une situation clinique critique. Le malade ou tout autre individu participant à l’action culturelle se voit valorisé si le médiateur artistique s’oblige à entendre son patient et à lui témoigner en toute confiance du respect, quelle que soit la situation.

En principe, le respect et la valeur d’autrui s’imposent automatiquement sans exiger de réciprocité. Néanmoins l’artiste, lui, doit veiller aux normes de réciprocité puisqu’il intervient

283 Décret n° 2013-16 du 7 janvier 2013 portant création du Comité national pour la bientraitance et les droits des personnes âgées et des