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B] LE THÉÂTRE DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ

SECTION I LA POLITIQUE DE L’INFORMATION DE SANTÉ

B] LE THÉÂTRE DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ

Pourquoi le théâtre à l’hôpital ? Quel type de théâtre est envisageable à l’hôpital ? La réponse est simple : le théâtre peut y prendre sa place, car il est lui-même une forme de thérapie. Ils sont tous au même niveau, le malade, le comédien, la famille et le professionnel de santé.

Le rôle que joue le théâtre dans la médecine est semblable au rôle que joue la musique sur les malades dans les établissements de soins. La différence réside dans le fait que le

principe, qui vise à protéger les usagers du service de tout risque d’influence ou d’atteinte à leur propre liberté de conscience, concerne tous les services publics et pas seulement celui de l’enseignement ; que cette obligation trouve à s’appliquer avec une rigueur particulière dans les services publics dont les usagers sont dans un état de fragilité ou de dépendance ». Dans un arrêt en date du 27 novembre 2003 (Mlle Nadjet Ben Abdallah), la cour administrative d’appel de Lyon a considéré que : « Le port, par Mlle Ben Abdallah, détentrice de prérogatives de puissance publique, d’un foulard dont elle a expressément revendiqué le caractère religieux, et le refus réitéré d’obéir à l’ordre qui lui a été donné de le retirer, alors qu’elle était avertie de l’état non ambigu du droit applicable, a, dans les circonstances de l’espèce, constitué une faute grave de nature à justifier légalement la mesure de suspension dont elle a fait l’objet » (Mlle Ben Abdallah est contrôleur du travail). Ces principes s’appliquent à tous les fonctionnaires et agents publics, à l’exception des ministres des différents cultes mentionnés à l’article R. 1112-46 du code de la santé publique. Il est rappelé que les agents publics sont des agents qui concourent à l’exécution du service public : contractuels, internes... Vous veillerez à ce que, en application de l’article L. 6143-7 du code de la santé publique, les directeurs des établissements publics de santé respectent strictement ces principes en sanctionnant systématiqu ement tout manquement à ces obligations ou en signalant aux directeurs départementaux des affaires sanitaires et sociales toute faute commise par un agent dont l’autorité de nomination est le préfet ou le ministre. »

170 théâtre demande au patient de participer avec une réflexion et un gestuel contrôlés. Une relation complexe s’établit entre le comédien et le patient sous le contrôle psychothérapeutique du professionnel de santé. Le Code de déontologie dans son article 7 impose que : « Groupe et entretien préliminaire. Dans le cadre de séances groupales, l’art-

thérapeute doit avoir, dans un premier temps, effectué un entretien préliminaire avec chaque membre du groupe, car, pour l’art-thérapeute professionnel, un groupe est exclusivement considéré comme un ensemble de sujets à part entière avec qui la question de la demande doit être abordée.

L’art-thérapeute est tenu de demander à chaque patient de ne pas interpréter et/ou juger ni ses productions ni celles des autres participants.

Chaque patient sera informé du fait qu’il ne doit absolument pas dévoiler l’identité des participants et faire preuve de la plus grande discrétion sur le déroulement des séances. »433

Le patient a besoin d’un théâtre qui le conduit à la réussite et donc à un état de santé meilleur. Un théâtre éducatif et préventif est bien évidemment sollicité par les scientifiques, mais aussi par les dramaturges. Le patient a besoin d’être informé de son état de santé, en lui communiquant les informations le concernant, mais il doit également être incité à s’impliquer dans la thérapie. La rééducation du malade est une partie considérable de la médecine.

Le besoin de l’intervention du comédien peut être identifié en fonction du malade hospitalisé et de sa maladie. Cette expression peut prendre des aspects les plus larges allant du théâtre dramatique, classique, comique jusqu’à la comédie musicale, contribuant ainsi à la guérison du patient.

Les activités de théâtre sont réglementées, en France par exemple, elles sont contrôlées par la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD) et protégées par le Code de la propriété intellectuelle en son article L.112-2, modifié par la loi n°94-361 du 10 mars 1994434 puisqu’elles sont considérées comme des œuvres de l’esprit.

1) La pratique du théâtre devant le malade

Le théâtre, dans les milieux hospitaliers, présente plusieurs avantages. Il n’est pas simplement un art de distraction, mais aussi un modèle de thérapie pratiqué pour les enfants et pour les personnes âgées. Des mini-spectacles et des sketches sont vivement souhaités pour certains malades et peuvent servir de véhicule pour communiquer des informations préventives à une plus grande masse. Un malade hospitalisé ne doit pas être privé de distraction ou de toute autre activité qui peut contribuer à l’amélioration de son état de santé.

433 LPAT, « Code de déontologie de l’Art-Thérapeute », op. cit.

434 « Sont considérés notamment comme œuvres de l’esprit au sens du présent code : 1° les livres, brochures et autres écrits littéraires, artistiques et scientifiques ; 2° les conférences, allocutions, sermons, plaidoiries et autres œuvres de même nature ; 3° les œuvres dramatiques ou dramatico-musicales ;

4° les œuvres chorégraphiques, les numéros et tours de cirque, les pantomimes, dont la mise en œuvre est fixée par écrit ou autremen t ; 5° les compositions musicales avec ou sans paroles ;

6° les œuvres cinématographiques et autres œuvres consistant dans des séquences animées d’images, sonorisées ou non, dénommées ensemble œuvres audiovisuelles ;

171 Suite à cette recherche, des questions peuvent se poser sur le « Programme Culture à

l’hôpital »435

signé le 4 mai 1999 entre le ministère de la Culture et de la Communication et le secrétariat d’État à la Santé et à l’Action sociale ou sur le Programme politique de théâtre/santé dans le cadre du dossier médical du patient sous l’angle du comédien. Qu’en est- il du dossier médical du patient dans ce jumelage ? Le comédien travaillant avec l’équipe de santé a-t-il accès au dossier médical du patient ? Quelles sont les informations susceptibles d’être communiquées au comédien ?

Les réponses aux questions soulevées ne sont pas expressément exprimées dans la loi, mais une réponse factuelle peut être envisagée selon les missions confiées au comédien. Un accès à une partie du dossier médical du patient peut être envisagé si cela reste dans la bonne conduite de son travail et aux fins d’une santé meilleure du malade ; toutefois, la partie consultée ne doit pas toucher le domaine du secret médical, domaine relevant exclusivement du médecin traitant. Cette remarque correspond aux conditions d’accès au dossier médical du patient confié à l’équipe médicale. Le comédien participant à la thérapie du patient hospitalisé peut avoir accès au dossier pour éviter toute interprétation contraire à l’état du malade. De plus, l’article L.1110-10 du Code de la santé publique créé par la loi n°2002-303 du 4 mars 2002 – art.9 JORF 5 mars 2002 peut contribuer à cet accès436.

Une question majeure peut être posée : la notion de théâtre et du service public dans les communes, départements ou les régions ? Quelle est la position du Conseil d’État sur cette question ? Le Conseil d’État s’est prononcé à plusieurs reprises sur la question du théâtre et de son rôle dans la société, mais surtout sur l’avenir du théâtre. Plusieurs arrêts du Conseil d’État peuvent en témoigner. Mais l’arrêt du 7 avril 1916 est le plus important puisqu’il est à l’origine de la modification de la définition du service public. « Exploitation théâtrale et

Service public : nature juridique d’une convention portant sur la concession d’un emplacement pour la construction d’un "Palais philharmonique". »437

a) Le malade devant son comédien

La philosophie de cette thérapie crée une relation qui implique le patient dans une promesse de guérison ou de récupérer sa dignité afin de le faire revenir à sa vie sociale initiale. Une des raisons qui permet de plus en plus aux comédiens de prendre l’initiative de s’investir dans la santé des malades est celle de faire appel à leurs souvenirs les plus lointains

435

Convention signée le 4 mai 1999, op. cit

436

Article L1110-10 du Code de la santé publique : « Les soins palliatifs sont des soins actifs et continus pratiqués par une équipe

interdisciplinaire en institution ou à domicile. Ils visent à soulager la douleur, à apaiser la souffrance psychique, à sauvegarder la dignité de la personne malade et à soutenir son entourage », créé par la loi n°2002-303 du 4 mars 2002 – art.9 JORF, 5 mars 2002.

437 Un extrait des notes de l’Arrêt du 7 avril 1916, du Conseil d’État, Astruc et Société du Théâtre des Champs-Élysées c. Ville de Paris, S.

1916.3.41 : « C’est qu’en effet, la définition du service public par l’intention subjective de l’Administration qui organise l’entreprise s erait

éminemment dangereuse, s’il devait en résulter que l’Administration pourrait ériger en services publics toutes sortes d’entreprises. Il y a, évidemment dans la nature même des entreprises, des obstacles, des résistances, des limites objectives. Toute la jurisprudenc e du Conseil d’État sur la municipalisation des services repose sur cette idée que l’entreprise, dont l’exploitation conserve des aléas industriels ou commerciaux, répugne par elle-même au service public ; de même, sa jurisprudence sur les théâtres doit reposer sur cette idée que l’entreprise de spectacles, dont l’exploitation renferme tant d’éléments de démoralisation, répugne par elle-même au service public, et, si le juge ne croit pas devoir avouer expressément ce fondement moral, il appartient à l’interprète de le mettre en évidence. M. le commissaire du gouvernement veut bien rappeler une définition du service public que j’ai donnée. J’ai dit : "C’est un service technique rendu au public par une organisation publique, d’une façon régulière et continue, pour la satisfaction d’un besoin public." Je demande à compléter cette définition en ajoutant : "Pourvu que la satisfaction du besoin public n’ait rien de contraire aux bonnes mœurs." Ainsi, la question de l’exploitation théâtrale et du service public se trouve replacée sur son véritable terrain, qui est, non pas celui de l’inten tion subjective de l’Administration, mais celui des exigences objectives du service public. »

172 avec des rappels à leur vie précédente communément nommée leur passé. Certains patients ont besoin un rappel de souvenirs pour leur permettre de vivre leur vie.

Pour remonter la vie du patient, il faut lui rappeler son passé par des gestes et des histoires et retracer son vécu pour lui réactiver sa mémoire. Il faut que le médecin traitant travaille en étroite collaboration avec le comédien thérapeute pour dresser un schéma de traçabilité des données du patient ; la présence de la famille et de son entourage est nécessaire, car ils y contribuent d’une façon non négligeable. Ce système repose sur l’analyse du chemin du patient, de son passé, de son présent et contribue à envisager le futur et sa réinsertion sociale.

Depuis 1999, des compagnies théâtrales soutiennent massivement le projet « Culture à

l’Hôpital »438

en proposant des représentations en milieu hospitalier ou des ateliers auxquels le patient lui-même participe avec un accompagnement de son entourage.

Des ateliers : le comédien peut initier le patient à des mouvements corporels, comme la création du comédien Idrisse Riadhudine (100 blagues) intitulée « Mon corps s’exprime », des textes et des champs comme des griots sont aussi sollicités dans ce type de création.

Des rappels : il est possible de raconter au patient les mêmes histoires tous les jours pour voir s’il arrive à maîtriser quelques répliques, preuve du retour des souvenirs du patient dans le cas d’une perte de conscience ou d’un patient souffrant de la maladie d’Alzheimer.

Le traitement : le comédien peut utiliser un système persuasif pour la thérapie des enfants ou des personnes âgées qui refusent de prendre les médicaments. Dans une situation pareille, l’artiste met le patient sur scène et lui donne des répliques et des gestes à faire. Dans son intervention sur scène, l’objectif premier est de lui faire prendre ses médicaments sans aucune remarque. Donc, ce metteur en scène montre au malade ses médicaments comme un décor meublant son espace et lui demande d’absorber les médicaments comme un geste accompagnant sa réplique.

Le rire : plusieurs compagnies envoient, auprès des malades, des clowns pour offrir du rire, des sourires, des instants de détente, passer un moment de fête439 et les faire parler. L’objectif est de leur faire oublier les moments difficiles qu’ils passent à l’hôpital. Cet événement peut être aussi un moment de distraction pour les familles surveillant les malades hospitalisés ainsi que pour le personnel de l’hôpital.

Les acteurs infiltrés : cette démarche est déployée auprès des malades mentaux, pour, par exemple, pouvoir leur administrer leur traitement. Cela nécessite d’avoir des acteurs infiltrés dans les chambres, dans les halles qui se comportent comme eux. Même si parfois ils courent des risques, ils parviennent à atteindre leurs objectifs. Le comédien infiltré doit être vigilant, car une partie de sa sagesse est très sollicitée pour éviter des risques et des déviations pour le malade.

D’autres programmes sont mis en place pour les enfants hospitalisés comme celui du

« Théâtre en Flammes qui intervient au CHU de Nîmes. »440 La principale mission est de faire

438 Convention signée le 4 mai 1999, op. cit

439 Donner à celui qui a besoin, la chaleur du cœur souriant pour lui faire vivre une vie meilleure et lui faire oublier son passé. On sait que la

douleur de celui qui donne le rire et celui qui le reçoit ne sont pas les mêmes. « Jouer et fêter : car ce qui est bon pour l’un ne l’est pas pour

l’autre – tales uitandis tales laudansdi, decet unum non decet alium ; la honte et l’honneur se distinguent par modestie et tempérance – licet uti ludo dummodo moderate. Pg : 151 » un extrait tiré dans le livre intitulé : Le rire au Moyen-âge, dans la littérature et dans les arts. Textes

recueillis par Thérèse BOUCHE et Hélène CHARPENTIER, publié avec le concours du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Presse Universitaires de Bordeaux en décembre 1990.

440 Il offre aux petits enfants malades hospitalisés dans les établissements soins des échanges artistiques avec des comédiens sp écialisés,

173 oublier – même un instant – les moments pénibles que vivent les malades à l’hôpital. Certaines compagnies comme le Théâtre de Bligny se spécialisent pour les malades adultes et elles offrent un programme adapté aux adultes. Dans ce programme, cette compagnie offre des musiques, des pièces, des danses, des lectures et des expositions, tout en notant que l’entourage hospitalier en profite.

b) Recommandations

Le théâtre étant un formidable support d’expression en même temps qu’un outil permettant l’interaction pour toute personne, quelle que soit sa difficulté à pouvoir s’épanouir et à s’exprimer avec envergure. C’est pourquoi la réussite de ce projet nécessite une implication de tous, de l’écoute des équipes soignantes et de l’encadrement pour la relève. S’assurer que les données issues de l’atelier sont bien traitées et de s’appuyer sur les retours de chaque séance, tant positifs que négatifs. Faire référence à des exemples bien réussis, faire usage à des outils de communication ludiques facilitant l’échange. Le comédien doit avoir un esprit bienveillant et non accusateur. Il doit être capable de gérer les informations et surtout celles d’un tiers.

Dans cette partie, il y a un exemple très probant : l’Association S3Odéon (Sciences Santé Société) qui propose au grand public, via le théâtre, une nouvelle manière de parcourir et de s’approprier l’avenir de sa santé. Cette organisation met en place chaque année un colloque théâtre où plusieurs chercheurs de différentes disciplines se mettent en scène, sept minutes chacun, pour expliquer comment incarner le futur de la santé. c’est un échange entre citoyens et experts du domaine.

2) Les coups de l’art théâtral en atelier de santé sur la scène de l’Odéon

Le futur de la santé se discute chaque année sur les planches du Théâtre de l’Odéon où des scientifiques, des acteurs de terrain, des citoyens, des patients et des artistes présentent ouvertement, dans un temps prédéfini, les révolutions de la science et le défi de la santé. Cet événement est placé sous le patronage de S3Odéon et a pour objectif le rassemblement de tous les acteurs influents et les plus innovants du secteur de la santé et des institutions œuvrant dans la recherche et les sciences plus particulièrement celles de l’homme. Plusieurs thèmes sont présentés et la qualité des contenus est remarquable. Exemple : les questions d’éthique, les avancées sociétales surtout en matière de santé, les progrès médicaux, la médecine et la technologie, etc.

Le mélange de ces expériences sur la scène du théâtre a pour finalité de favoriser le rapprochement du grand public à des actualités de la médecine et de faire connaître la nouvelle politique de santé envisagée pour le futur. Sciences, santé et société n’ont qu’un seul objectif : proposer une réflexion positive sur les thématiques de santé les plus sensibles. C’est donc une nouvelle forme d’expression véhiculée autour de la santé pour toucher la sensibilité de l’être humain. La scène du Théâtre de l’Odéon a connu en 2016 trois actes pour éclairer les

174 enjeux de la santé de demain : « La recherche et les maladies de demain »441, « Les enjeux sociétaux »442, « Les ruptures annoncées »443.

a) Donner au grand public les mots pour comprendre

La santé est envahie par des découvertes scientifiques et technologiques et la société lui impose le bien-être et le devoir de délivrer le maximum de connaissances aux patients. De fait, plusieurs projets innovants et des visions originales émergent à l’hôpital au profit du malade. Que retenir dans cet assemblage de connaissances nouvelles, des multiples annonces et des débats très cadrés ? Existe-t-il un moyen d’associer le citoyen-patient-consommateur aux choix de la thérapie et peut-il influer sur le processus de soins de sa santé et de celle de ses proches ?

La clé de la compréhension n’est que la conviction de la personne elle-même enrichie par les argumentations du maître du jeu dramatique et de son médecin. Le citoyen participant à l’atelier théâtre est sollicité pour son sens de l’écoute, de l’inspiration, de la créativité et de l’émotion pour atteindre une santé meilleure. Il est donc temps de lever le voile sur les nouvelles méthodes thérapeutiques sensibles dans la vie sociale. En effet, tout cela aidera le patient à comprendre les mécanismes sanitaires et d’hygiène, à avoir plus d’informations sur l’évolution de son corps, le vieillissement de son cerveau ou toutes les sortes de diagnostics médicaux le concernant. Le patient a confiance en lui, il se voit plus intelligent et il n’a qu’une seule envie : partager ses informations avec son entourage.

b) Être acteur de ses soins

Dans cette nouvelle politique culturelle dans les milieux hospitaliers, des mesures sont prises pour impliquer le patient dans la démarche de sa santé et dans toutes les décisions le concernant. Par exemple sur l’évolution du contexte épidémiologique qui guide, depuis trois décennies, les grandes décisions de politique de santé publique en donnant une place prépondérante au malade dans l’ensemble des objectifs à envisager pour l’évolution de son état de santé. Il devient lui-même acteur et il est impliqué dans la recherche d’une solution pour la gestion de la qualité de vie et de sa santé. Il participe en général à l’éradication des