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Temporalit´ e de la forme ´ ecrite

Dans le document La forme ou l'arithmetique du temps (Page 158-163)

4. La forme empirique ou la ternaire de la distinction

4.7. Temporalit´ e de la forme ´ ecrite

– Acte par lequel un chef, une autorit´e manifeste sa volont´e ; ensemble de disposi- tions imp´eratives.

Ces d´efinitions montrent encore combien dans(( le sens commun )) [ordre ´ecrit-lu social] l’ordre est nettement li´e `a la forme ´ecrite-lue, d´efinition lue de cet ´ecrit premier [ordre de loi], et `a la dualit´e d’ordre de l’unit´e pratique qui ordonne forme ´ecrite et/ou d´efinition lue et n´ecessite l’arbitrage de son origine, sa suite et sa fin [sa pr´ec´edence] par un autre pratique ´ecrite-lue-re-´ecrite en r´ef´erence de ce d´ebut, cette suite et cette fin.

4.7. Temporalit´e de la forme ´ecrite

Le (( retour sur. . . )) ou (( re-lecture )) de tout ce qui (( pr´ec`ede )), montre que l’ex- pression mˆeme du d´eveloppement ´ecrit-lu r´ef`ere implicitement `a l’ordre mˆeme de cette re-pratique. L’´enonc´e selon lequel la pr´esente forme ´ecrite a(( un d´ebut )) est un truisme. A l’instant mˆeme o`u se lisent ces lignes, elles ont une(( suite )) et il n’est pas ´

evident qu’elles aient une(( fin )) absolue, mais une interruption de l’´ecrit-lu constitue une fin transitoire. En fait quand se lisent et relisent ces lignes ( et(( l’homog´en´eit´e )) de la d´efinition unitaire de ce texte en sa forme n´ecessite la/les relectures) l’´ecrit- lu (( d´ebut )) n’est jamais pratiquement le mˆeme apr`es relecture que quand il s’est lu re-´ecrit pour la premi`ere fois. Mˆeme si la forme scripturale en reste la mˆeme, la(( relec- ture)) r´eordonne le lu-re-´ecrit instant en fonction de l’ordre mˆeme de cette relecture. Il est ´evidence que la (( relecture )) d’un livre n’est jamais identique `a sa lecture. Le pr´esent lecteur peut v´erifier qu’en relisant ce qui pr´ec`ede, il r´e-ordonne sa lecture d’un sens nouveau de l’´ecrit-lu premier. En fait il pourrait, comme il s’est fait tant de fois jusque l`a, se re-´ecrire :

Texte = Texte Texte 6= Texte

Cette ´ecriture est(( proposition )) logique-lue de l’ordre ana-logique strict de l’´ecrit. Certes le texte-´ecrit d’un ouvrage est par d´efinition indistinct du texte-´ecrit de cet ouvrage, pourtant il en est formellement distinct dans l’ordre mˆeme de sa lecture ou de sa relecture ou de sa re-relecture. . .c’est `a dire des(( alternances )) lu-re-´ecrit-lu-re- ´

ecrit-lu. . .

En fait c’est bien l’ordre donn´e par la lecture qui modifie la forme ´ecrite-lue-re-´ecrite mˆeme du texte, son(( sens )) dans le langage courant, ou autres pratiques sociales, texte qui pourtant paraˆıt immuable dans la polarisation imaginaire `a l’(( ´ecrit seul )), graphie (( pure )) effa¸cant sa d´efinition lue. C’est d’ailleurs ainsi que certaines (( lectures critiques comment´ees)) de certains textes classiques (( apportent une dimension nouvelle )) au texte. La proposition qui vient de s’´ecrire est bien paradoxale ; en effet comment une

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lecture, c’est `a dire un autre ordre pratique inhomog`ene de l’un-ordre ´ecrit, pourrait- elle modifier la forme apparemment immuable de l’´ecrit premier ? En d’autres termes, comment la d´efinition de ce texte peut-elle paradoxalement en modifier la forme ? Il peut se re-´ecrire `a cet instant la proposition ´ecrite-lue au paragraphe 4.1 :

(( La suite de ce travail ne tentera plus de donner une forme ´ecrite au paradoxe mais fondera le paradoxe en d´efinition formelle de l’unit´e lue))

Si le d´eveloppement ´ecrit-lu qui pr´ec`ede se fait dans l’ordre de son homog´en´eit´e stricte, c’est `a dire dans le pr´ealable de son identit´e en tant que d´eveloppement r´e´ecrit instantan´ement lu, alors sa forme-´ecrite est(( simultan´ement )) identique `a sa d´efinition- lue. Cependant quand on (( re-prend )) ce texte, sa relecture entraˆıne invariablement des(( corrections )) pour en (( am´eliorer )) l’homog´en´eit´e d’ordre. Quand bien mˆeme ce texte serait repris une infinit´e de fois, son homog´en´eit´e formelle laisserait `a d´esirer dans la transition stricte de l’´ecrit-lu-re-´ecrit [´ecrit-lu re-´ecrit re-lu re-´ecrit : corrig´e et re-corrig´e]. Ainsi s’´ecrit la maxime :

(( Vingt fois sur le m´etier, remettez votre ouvrage : Polissez-le sans cesse et le repolissez. . .))(11)

Paradoxalement, il faut bien qu’une unit´e ´ecrite-lue-re-´ecrite soit arbitrairement close pour se former en texte ou plus pragmatiquement ˆetre publi´ee. Ainsi un texte ´

ecrit-lu perp´etuellement re-´ecrit homog´en´eis´e n’est jamais {un texte}. Donc le pa- radoxe mˆeme de la forme ´ecrite-lue d’un texte est son d´eveloppement formel ´ecrit- lu-re-´ecrit. Le paradoxe de tout d´eveloppement ´ecrit-lu est la re-d´efinition instante [temporelle et temporaire] lue de sa forme ´ecrite durable. Comme (( on )) le lit dans le d´eveloppement formel ´ecrit-lu actuel, il est en permanence n´ecessaire de se r´ef´erer `

a (( l’ant´eriorit´e de l’´ecrit )) pour en v´erifier [re-´ecrire] la coh´erence ou l’homog´en´eit´e formelle. Si l’homog´en´eit´e forme-d´efinition et l’inhomog´en´eit´e d´efinition-forme sont v´erifiables dans la r´ecursivit´e d´efinitionnelle, c’est que cette (( chronologie )) [succes- sion] implicite du d´eveloppement formel ´ecrit-lu est d´efinition mˆeme de la forme duale re-´ecrite homog`ene-inhomog`ene de la transition ´ecrit-lu-re-´ecrit. De la mˆeme fa¸con c’est en v´erifiant l’homog´en´eit´e [c’est `a dire l’unit´e de la dualit´e seconde des ordres distinction - indistinction des ordres pratiques premiers ´ecrit-lu, lu-re´ecrit] que la forme ´ecrite lisible se produit [se construit]. C’est bien dans la transition entre pra- tique ´ecrite et pratique lue que se situe l’homog´en´eit´e mˆeme de la forme ´ecrite d´efinie lue re-´ecrite formellement. Autrement ´ecrit, la pratique imm´ediate [instante] d´efinit une dualit´e entre la forme ´ecrite et sa d´efinition lue en forme re-´ecrite. La forme ´ecrite est alors lue re-´ecrite comme forme unique, unie et unitaire de la dualit´e des pra- tiques homog`enes ´ecriture/lecture et l’ordre premier mˆeme de leur s´equence, ceci en

(11)Nicolas Boileau Despr´eaux. l’Art po´etique, Chant I, (1674) in : Satires, Epˆıtres et Art Po´etique,

4.7. TEMPORALIT ´E DE LA FORME ´ECRITE 153

s’effa¸cant pratiquement comme transition seconde lue-re-´ecrite. Ce qui re-´ecrit l’illu- sion [imaginaire] d’(( une-r´ealit´e )) ´ecrit-´ecrit-´ecrit-´ecrit. . .priv´ee de ses espacements en lecture.

Un exemple simple v´erifiera cette partie un peu abstraite, le lecteur est appel´e `

a pratiquer dans leur ordre (( isol´ement du reste du texte )) [en effa¸cant en lecture le contexte] les lettres distingu´ees par leur grande taille et leur ´ecriture en gras, `a savoir les r´eordonner `a l’ordre unique, unie et unitaire de leur(( casse particuli`ere )). Le premier temps instant est ´ecrit :

A

est `a lire en un autre temps l’instant second re-´ecrit :

S

pr´ec´edence des instants premier et second re-lue [r´ecapitul´ee] en un temps dur´ee re- ´

ecrite :

AS

La forme A [premier instant] est d´efinie par sa lecture `a l’ordre de la lettre [grande taille gras] ou unit´e scripturale. La dualit´e des formes A et S a ´et´e(( ´ecrite )) par le {saut de ligne} dans l’ordre de lecture des lettres distingu´ees (( isol´ement du texte )), effa¸cant(( tout-autre texte )) [formes ´ecrites d´efinies pr´ealablement (( `a lire isol´ement ))]. La forme ´ecrite S [autre temps instant second] est d´efinie par la lecture `a l’ordre de la lettre pr´ec´edente [distingu´ee]. La transition ´ecrit-lu pr´ec´edente est instamment d´efinie par l’unit´e re-´ecrite en lettre ´emergente S.

A et S ainsi que l’espace [saut de ligne] qui les distingue se r´ecapitulent en pratique de lecture re-´ecrite diphtongue pratique pour ouvrir `a un seul autre(( temps formel )) ou ordre formel qui est ordre de la dur´ee du mot re-´ecrit AS.

S’´ecrit en suite :

SA

se r´ecapitule, relit-re-´ecrit :

AS SA

ce qui ne peut en aucun cas se lire-re-´ecrire :

ASSA

En effet, doit imp´erativement se re-´ecrire les ordres distincts des espaces distincts ´

ecrits-lus-re-´ecrits. L’ordre des espacement {sauts de ligne} distingue l’espacement (( simple )) de l’ordre des lettres. Puisque (( SA )) lit son ant´ec´edent re-´ecrit (( AS )) sur la mˆeme ligne, SA se re-´ecrit `a l’ordre [espace] distinct d’une forme unique, unie et unitaire ´emergente d’espacement. La r´ecapitulation ou re-´ecriture n´ecessite une nouvelle forme de dualit´e entre les mots qui se pratique en re-´ecriture du (( saut de ligne)) lu-re-´ecrit (( double espacement )).

154 CHAPITRE 4. LA FORME EMPIRIQUE OU LA TERNAIRE DE LA DISTINCTION

sens-lu [ordre lu, direction] de cette proposition, b´eance [ou question] autrement lue- re-´ecrite :

AS SA ?

{ AS SA }

quoi ?

Donc si les dur´ees ´ecrites formelles identifi´ees pr´ec´edentes sont (( compl`etes )), il (( manque )) toujours une red´efinition imm´ediate dans l’ordre du re-d´eveloppement en pratique de lecture [troisi`eme instant] pour que la phrase soit(( lue-compl`ete )), ´ecrit homog`ene `a sa d´efinition-lue de dur´ee de phrase ´ecrite-lue-re-´ecrite. Il peut s’´ecrire alors que la phrase est (( ´enonc´e incomplet )). C’est bien son inhomog´en´eit´e-lue qui montre que l’ordre ´ecrit de la phrase est incomplet en lecture. Ainsi on forme les enfants `a (( compl´eter leurs phrases )) et, de ce fait, `a d´efinir la pratique (( d’´ecrire une phrase compl`ete)) dans toute ses dualit´es de sens ´ecrit-lu-re-´ecrit ordonn´ees [su- jet, verbe, compl´ement]. Canoniquement re-´ecrit : la (( phrase ´ecrite formellement compl`ete)) d´efinit la (( phrase lue compl`ete )) par la pratique duale r´eciproque qui uni- fie la transition {´ecrit-lu}-{lu-re-´ecrit} identifi´ee dans tous ses ordres par l’op´erateur de re-´ecriture {enfant form´e}. Le langage commun ´enonce : Maintenant [`a tel age] cet enfant(( sait )) faire des phrases compl`etes.

Or maintenant que l’ordre-lu des mots est d´efini formellement [ordre re-´ecrit de l’ordre- lu], on peut curieusement compl´eter la r´ecapitulation par son d´ebut, en effet il peut s’´ecrire la suite paradoxale du d´ebut du lu-re-´ecrit :

TU AS SA

Cet ´ecriture derni`ere, (( ajout imaginaire )) de ce (( T U )) lu premier, est bien ho- mog`ene `a l’´ecrit lisible. En fait elle s’est engendr´ee de la pratique de re-lecture de ce qui pr´ec`ede et qui compl`ete dans l’´ecrit l’ordre (( structurel-lu )) de la phrase en effa¸cant les ordres lus ant´erieurs. En fait la re-lecture engendre la re-´ecriture donc la r´eordination de l’ordre (( pr´ec´edent )) en ordre ´emergent re-´ecrit. Cette phrase-lue (( compl´et´ee )) appelle encore la question de la re-´ecriture b´eante : tu as sa. . .quoi ? Cette phrase est donc compl´et´ee lue-re-´ecrite mais toujours incompl`ete [re-´ecrite re- lue] donc plus homog`ene en sa d´efinition mais toujours inhomog`ene dans sa b´eance [son manque] au niveau de l’ordre de son ordre de compl´etion ´ecrit-lu toujours re-´ecrit en troisi`eme instant formel. Maintenant si s’´ecrit :

TU AS SA SA

(12)

cette phrase ainsi lue ouvre `a des manques [inhomog´en´eit´es] d’ordres ´ecrit-lu-re-´ecrits distincts :

– Soit il est de l’ordre de la(( faute-lue d’orthographe )). [inhomog´en´eit´e orthogra- phique]

(12)Il est amusant de remarquer que le traitement de texte(( d´enonce )), en soulignant le second SA

comme faute, cette r´ep´etition de SA et SA appelant le r´edacteur `a corriger [r´eordonner l’´ecrit]. C’est d’ailleurs ce qu’on appelle un programme(( interactif )).

4.7. TEMPORALIT ´E DE LA FORME ´ECRITE 155

– Soit il est de l’ordre de la(( faute-lue de syntaxe )). [inhomog´en´eit´e syntaxique] – Soit il est de l’ordre du(( non-sens-lu )). [inhomog´en´eit´e propositionnelle] – Soit il est de plusieurs ordres. . .

Quoiqu’il en soit cette forme appelle `a des(( pr´ecisions )) de re-´ecriture c’est `a dire `a une homog´en´eisation dans un ou plusieurs de ses ordres ´ecrits lus. Il se pr´ecise donc :

TU AS SA SAIE.

En fait une partie de l’inhomog´en´eit´e-lue est combl´ee, puisque dans l’ordre-lu de l’orthographe, de la syntaxe et du sens, la proposition-lue pr´esente une homog´en´eit´e. Remarquons que cette homog´en´eit´e est (( troubl´ee )) par la forme (( saie )) (13) qui

pr´esente deux d´efinitions rarement usit´ees dans les pratiques sociales actuelles [imm´ediates], ce qui rend indistinct le contexte-lu de cette proposition-lue. En effet, ainsi isol´ee [effacement du contexte-lu], cette phrase ´ecrite n’a que peu de sens-lu car elle appelle `a la pratique d’une autre unit´e pour la valider. Ainsi s’ouvre un autre temps d’´ecriture d’une contre-proposition ´ecrite-lue [duale] qui va valider la proposition-lue compl`ete(( tu as sa saie )) pourtant incompl`ete dans son (( sens-lu )). Il se pr´ecise :

TU AS SA SAIE. RENDS-LA LUI

.

Ainsi, il ne s’agit plus de(( n’importe quoi ´ecrit )) mais d’un ´ecrit-lu re-´ecrit {unit´e de sens} qui `a jamais peut se compl´eter en ´ecriture et qui est ind´efiniment incomplet en lecture. Cette phrase ´ecrite-lu appelle, en son manque d´efinitionnel formel, la totalit´e d’un d´ebut-lu et d’une suite-lue du texte dont elle est(( extraite )), ce texte-lu appellera (( l’ouvrage-lu )) dont il est extrait, (( l’ouvrage-lu )) appellera la totalit´e de l’œuvre-lue, l’œuvre appellera la place [l’ordre] de cette œuvre-lue dans (( la )) litt´erature en tant que(( totalit´e de ce qui est ´ecrit lisible )). Cette forme ´ecrite est ind´efiniment re-d´efinie en lecture comme unit´e transitoire unique, unie et unitaire perp´etuellement `a re-´ecrire. De ce fait, tout ordre formellement ´ecrit homog`ene ouvre `a l’inhomog´en´eit´e lue de ses formes ´ecrites. C’est `a dire que toute forme ´ecrite s’imagine simultan´ement lecture homog`ene `a son ordre ´ecrit et inhomog`ene au re-´ecrit suivant. Ainsi tout ordre formel ´ecrit ouvre `a un autre ordre d´efinitionnel lu. Donc toute homog´en´eit´e d´efinitionnelle [unit´e] d’ordre-lu d´efinit instantan´ement une dualit´e [inhomog´en´eit´e] lu-re-´ecrite de son ordre, c’est `a dire une inhomog´en´eit´e re-´ecrite en dualit´e pratique.

Les formes paradoxales jusque–l`a d´egag´ees peuvent se r´ecapituler [re-´ecrire] :

– paradoxe d’homog´en´eit´e - inhomog´en´eit´e – paradoxe de distinction - indistinction

(13)1) Saie : n.f. (XVIe;(( tissu )), XIIIe; lat. saga, pl. du neutre sagum) Nom francis´e du sagum.

2) Saie : n.f. (1680 ; var. de soie). Techn. Petite brosse en soies de porc utilis´ee par les orf`evres. Le Petit Robert, op. cit.

156 CHAPITRE 4. LA FORME EMPIRIQUE OU LA TERNAIRE DE LA DISTINCTION

– paradoxe de compl´etion - incompl´etion – paradoxe de un - autre

– paradoxe ordre - d´esordre

La forme (( ind´efinie )) lue-re-´ecrite {temps} est la d´efinition universelle [uni-versus temporel] qui re-´ecrit l’ordre de ces paradoxes ´ecrits-lus, c’est `a dire que le temps est forme re-´ecrite du paradoxe de ces paradoxes, autrement ´ecrit, le temps est paradoxe de non-d´efinition [dualit´e ind´efinie] de l’ordre de l’ordre des pratiques ´ecrites-lues-re- ´

ecrites.

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