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Forme du temps et temps de la forme

Dans le document La forme ou l'arithmetique du temps (Page 163-166)

4. La forme empirique ou la ternaire de la distinction

4.8. Forme du temps et temps de la forme

Il est ´evident que le pr´esent [aux yeux du lecteur] texte, comme tout texte, s’est ´

ecrit de fa¸con successive. C’est ce qui en constitue d’ailleurs l’unit´e de d´eveloppement ´

ecrit-lu. De nombreuses(( corrections )) sont venues s’intercaler entre le temps de son (( premier jet )) et sa forme estim´ee (( finale )). Les diff´erentes (( versions )) de ce texte ont ´et´e class´ees d’ailleurs dans leur succession. Il est patent que ces diff´erentes ver- sions ´ecrites sont(( distinctes )) en lecture [truisme(14)]. Ainsi quoique certaines de ces versions soient(( proches )) en re-lecture, les (( corrections ´ecrites )) apport´ees forment des distinctions [diff´erences] suffisantes pour qu’elles soient parfaitement distingu´ees [truisme]. Somme toute, chacune de ces versions ´ecrites correspond `a un ordre parti- culier de l’exposition ´ecrite-lue. Leur distinction lue-re-´ecrite correspond `a un ordre distinct de l’expos´e ´ecrit-lu. En fait une version ´ecrite particuli`ere se distingue par la distinction mˆeme de son ordre [diff´erence d’ordre] d’expos´e ´ecrit-lu par rapport aux (( autres versions )).

Il s’agit cependant du mˆeme texte, la distinction correspond au(( temps particulier )) de l’acte ´ecrit (( texte )), temps qui correspond `a l’ordre qui distingue la particularit´e de ce temps. Ainsi(( un-ordre )) formel d’une version d’un texte d´efinit un temps lu de cette version ´ecrite. Autrement dit(( un-temps )) de la version d’un texte est ordre d´efinitionnel unitaire formel de cette version ordonn´ee en ´ecriture.

Il est `a remarquer d’ailleurs que les diff´erentes versions ou ´editions des œuvres ´

ecrites sont syst´ematiquement rep´er´ees soit par leur ordre soit par leur temps dat´e(15): (( Les fondements de l’arithm´etiques furent publi´es en 1884 `a Bres-

lau. Une deuxi`eme ´edition parut en 1934 (Breslau), une troisi`eme en 1950 (Oxford), accompagn´ee de la traduction anglaise de J.L. Aus- tin. Depuis 1966, l’´edition originale est disponible en reproduction m´ecanographique.))

(14)Truisme : n.m. (1825 ; angl. Truism, de true(( vrai ))). V´erit´e d’´evidence. V. banalit´e, ´evidence,

lapalissade, tautologie. Ibid.

4.8. FORME DU TEMPS ET TEMPS DE LA FORME 157

Ce (( rep´erage )) temporel re-´ecrit de l’ordre des diff´erentes ´editions est fait arbi- trairement sur leur date par rapport `a un(( lieu )) temporel [ordre initial] lu re-´ecrit {d´ebut de notre `ere} qui n’est rien d’autre d’ailleurs que le paradoxe lu-re-´ecrit {temps d´ebut de notre temps}. Ce rep´erage l`a, mˆeme s’il est arbitraire lu d’un ´ecrit g´en´etique particulier [naissance hypoth´etique du Christ] n’en est pas moins significatif de la n´ecessit´e imp´erative de la forme lue-re-´ecrite {temps} dans l’´enonc´e ou la d´efinition de toute forme ´ecrite premi`ere. En fait si le temps-lu de l’ordre d’une forme-´ecrite est g´en´eralis´e, il se re-d´efinit au second ordre lu comme l’´etat ou l’ordre mˆeme de cette forme [ordre lu de l’ordre ´ecrit, ordre re-´ecrit d’un ordre ´ecrit-lu]. Ainsi il peut s’´ecrire-lire que(( l’instant o`u s’´ecrivent ces lignes )) est le temps d´efinitionnel d’´ecriture ou ordre-lu instant d’´ecriture. En d’autres termes le temps o`u s’´ecrit cette phrase est le temps dur´ee d’ordre graphique de cette phrase. Il est encore ´evident qu’`a l’instant mˆeme o`u cette phrase est lue ou re-lue, le temps ainsi d´efini-lu n’est plus le temps de la pratique ´ecrite mais celui de la pratique lue. En effet la phrase en question ´etant (( termin´ee )) une (( autre phrase )) d´etermine un (( autre ordre formel )) qui d´etermine un (( autre temps d´efinitionnel )) dans l’unit´e de la pratique ´ecrite-lue [consid´er´ee]. C’est la lecture ou relecture [autre-pratique] de ce texte ´ecrit qui d´efinit un temps imaginaire homog`ene `a l’ordre de l’une-pratique ´ecrite. Lire un texte ´equivaut `a en re-pratiquer l’ordre ´ecrit dans le temps d´efinitionnel de l’autre-pratique de lecture. S’il faut deux heures pour ´ecrire mille caract`eres [c’est `a dire pour r´e´ecrire-relire mille caract`eres], il faut largement moins de temps pour les lire.

Ainsi quand s’´ecrit :

A

se lit re-´ecrit le temps instant A. Ce temps est d´ej`a formellement complexe, mais il sera plus facile d’en d´emontrer la complexit´e dans la forme suivante.

Quand s’´ecrit :

AU

s’efface imaginairement les temps [instants et dur´ees] pr´ec´edents puis s’imagine re- ´

ecrire l’instant de la lettre A, puis ´ecrire l’instant de la lettre U , qui ouvre au temps dur´ee de la distinction A − U , le temps de la distinction A et U et AU . . .C’est `a dire la somme de toutes les transitions pratique forme-d´efinition re-form´ees [´ecriture-lecture re-´ecrites]. Cette (( somme )) [identification] complexe de (( diff´erence )) [distinction] de temps d´efinitionnel des pratiques formellement ´ecrites peut ˆetre d´efinie comme le (( temps propre )) de la forme lue re-´ecrite (( diphtongue )) AU.

Si on revient `a la forme lettre-´ecrite : A

Compte tenu de la triple d´efinition paradoxale formelle de la forme d´efinie ´enonc´ee au paragraphe 4.2, toute distinction formelle peut ˆetre condens´ee dans la ternaire [triple espace, ordre triple] :

158 CHAPITRE 4. LA FORME EMPIRIQUE OU LA TERNAIRE DE LA DISTINCTION

– Une dualit´e d’ordre : d´efinition lue de forme ´ecrite et forme r´ecrite de d´efinition lue

– Une forme r´ecrite : d´efinition lue de dualit´e d’ordre et dualit´e d’ordre de d´efinition.

– Une d´efinition lue : forme r´ecrite de dualit´e d’ordre et dualit´e d’ordre de forme ´

ecrite.

Ces ordres [espaces] ternaires distincts(( condensent )) l’unit´e initiale [(( une ))]. A est forme distincte(( lettre A-lu )) tant que le paradoxe qui la forme n’a pas ouvert `a la distinction re-´ecrite de(( l’autre forme )). Pour que le paradoxe de la forme A arrive `

a terme et(( ouvre )) `a la forme suivante, c’est `a dire `a l’ordre suivant donc `a l’instant suivant, il faut que la forme A ´ecrive le temps-lu des ordres-lus de sa triple d´efinition paradoxale. Alors seulement, A s’efface et se re-´ecrit au temps [`a l’instant ] lu re-´ecrit de la forme suivante [U dans l’exemple suivant], U s’´ecrit dans sa triple d´efinition paradoxale, en temps instant de U re-´ecrit qui ouvre `a l’autre ordre d´efinitionnel-lu re-´ecrit AU , qui s’´ecrit-lit dans sa triple d´efinition paradoxale en temps [deux instants et une dur´ee] de la pratique de l’ordre re-´ecrit de diphtongue AU relue, etc.

En d’autres termes ´ecrits, pour qu’´emerge la(( diphtongue-une )) ´ecrite-lue, il faut que se pratiquent tous les ordres imaginaires lus-re-´ecrits :

A AA temps A U U U temps U AU AU U AU A AAU U U U AA AU U A U AAU temps AU . . .(16)

(16)cf. ce court texte circulant sur Internet :(( Sleon une ´edtue de l’Uvinertis´e de Cmabrigde, l’odrre

des ltteers dnas un mto n’a pas d’ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la pmeir`ere et la dren`eire soeint `a la bnnoe pclae. Le rsete peut ˆerte dnas un ds´erorde ttoal et vuos puoevz tujoruos lrie snas porlb`eme. C’est prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmˆee, mias le mot cmome un tuot.)) Son origine est inconue mais sa v´eracit´e parle d’elle mˆeme.

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