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D´ efinition de la forme et forme de la d´ efinition

Dans le document La forme ou l'arithmetique du temps (Page 139-144)

4. La forme empirique ou la ternaire de la distinction

4.1. D´ efinition de la forme et forme de la d´ efinition

4.1. D ´EFINITION DE LA FORME ET FORME DE LA D ´EFINITION 133

La pr´esente lecture r´esulte forc´ement d’une pr´ec´edente pratique d’´ecriture. C’est la pratique de lecture instante qui la v´erifie en forme ´ecrite [acte ´ecrit de l’action d’´ecriture]. Toute forme limit´ee du pr´esent ´ecrit en est la d´efinition lue. La phrase, le mot, la lettre mˆeme, d´efinissent la forme ´ecrite et, ce faisant, forment la d´efinition mˆeme de l’´ecrit dans la pratique de lecture.

Par exemple, la forme ´ecrite suivante [potentiellement lisible] :

A d´efinit A en tant que(( lettre A ´ecrite-lue )).

En effet, cette forme ´ecrite-lue correspond `a sa d´efinition [son contour] dans la pra- tique de lecture.

Ainsi en pratique :

La d´efinition-lue d’une forme pratique ´ecrite est la forme ´ecrite de la pra- tique de cette d´efinition-lue.

Il peut donc se re-´ecrire la d´efinition-lue de A :

A

Ainsi, dans l’unit´e d’une pratique (ici la pratique(( graphie-A ))), il faut que l’´ecrit A puisse se lire-re-´ecrire A pour qu’il existe un A homog`ene(3) `a lui-mˆeme, une lettre existante A. Il se forme la dualit´e(4) eme de la forme ´ecrite-lue-re-´ecrite dans l’unit´e

d’une pratique, puisque la forme re-´ecrite de la d´efinition-lue de A est la d´efinition- lue de la forme ´ecrite A. Ce qui revient `a dire qu’il faut que soit une prime forme graphique A pour qu’elle existe en d´efinition-lue de A et qu’il faut une d´efinition-lue d’un A-´ecrit pr´ec´edent pour reformer graphiquement A.

La forme-´ecrite duale(5)re-d´efinie lue re-´ecrit dans l’une-pratique d’´ecriture donc :

(3)efinition du petit Robert, :(( Homog`ene. Adj. (Homog´en´ee, 1503 ; lat. scolast. Homogeneus, gr.

Homogen´es ; suff. –g`ene) 1◦(en parlant d’un tout, d’un ensemble). De structure uniforme, dont les ´

el´ements constitutifs, les parties sont de mˆeme nature ou r´epartis de fa¸con uniforme. M´elange, en- semble, tout homog`ene. Substance, pˆate, liquide homog`ene. ♦ (Abstrait) V. Coh´erent, r´egulier, uni, uniforme. . . .Livre, œuvre homog`ene : qui a une grande unit´e. . .♦ G´eom. Coordonn´ees ho- mog`enes, d´efinissant tous les points du plan ou de l’espace `a distance finie ou infinie. Math. Fonction homog`ene, polynˆome homog`ene, dont les divers termes sont du mˆeme degr´e par rapport `a l’ensemble des variables. – Log. Qui ne comprend que des ´el´ements appartenant `a un mˆeme syst`eme logique. 2◦Plu. (En parlant des parties.) Qui sont de mˆeme nature. V. Mˆeme, semblable. Les parties homog`enes, les ´el´ements homog`enes, d’une substance chimiquement pure, ♦ Ant. H´et´erog`ene. ))

(4)(( Dualit´e : n.f. (1377, puis 1585, repris 1835 ; du lat. dualis). Caract`ere ou ´etat de ce qui est

double en soi ; coexistence de deux ´el´ements de nature diff´erente. . .Ant. Unit´e.)). Ibid.

(5)(( Dual, ale, als, ales : adj. (mil. XXe; du bas lat. dualis(( deux ))). Log., math. Se dit de propri´et´es

qui sont par deux et qui pr´esentent un caract`ere de r´eciprocit´e. Equations, expressions duales, qui se d´eduit d’une ´equation ou d’une expression ´ecrite avec les symboles ∪(union) et ∩(intersection) en inversant les symboles ∩ et ∪. -Relations duales. -Espace dual. –Formes duales.)) Ibid.

134 CHAPITRE 4. LA FORME EMPIRIQUE OU LA TERNAIRE DE LA DISTINCTION

A A

Une forme ´ecrite-lue, dans une pratique ´ecrite, se d´efinit de sa re-´ecriture.

Ce qui imagine le concept d’une [toute] r´ealit´e ´ecrite-lue : Une forme se d´efinit, dans l’unit´e d’une pratique, de sa dualit´e

formellement ´ecrite.

G´en´eralement, pour qu’une forme-´ecrite soit d´efinie-lue, il faut qu’une(( autre forme identique)) la confirme en tant que forme. Par exemple un ph´enom`ene naturel quel- conque laissant une trace n’est d´efini(( lisible )) en tant que ph´enom`ene que s’il s’est reproduit [r´e´ecrit] en trace identifiable au moins une fois. Dans une science d´efinie [une forme d’´ecrit-lu], un des ph´enom`enes de cette science n’est d´efini que s’il est(( re- productible)). Parall`element [simultan´ement] comme un ph´enom`ene n’est [d’essence scientifique] que de son ´ecriture [sa d´e-scription, trans-scription] il n’est v´erifi´e logi- quement que de la possibilit´e de re-´ecrire op´erationnellement sa premi`ere d´efinition lue, sa re-production en(( r´ealit´e conceptuelle )) lue re-´ecrite. Un mouvement ne sera (( geste chor´egraphique )) que de l’´ecriture r´ecrite en (( une unit´e-lue )) de ce mouvement. Le mouvement terrestre ne sera (( cartographique )) que de la transcription re-´ecrite d’une unit´e d’espace de ce mouvement ´ecrit r´e´ecrit [dessin´e] en(( une carte )).

Autrement ´ecrit, AA doit ˆetre forme homog`ene de A. Donc AA est forme ´ecrite duale d´efinie-lue re-´ecrite formellement de la forme homog`ene ´ecrite A. Ou AA est la forme d´efinie duale de la forme ´ecrite homog`ene A. En fait une unit´e formelle est ´ecrit homog`ene d’une d´efinition lue si les re-pratiques [re-lecture, re- ´

ecriture au second ordre] des ordres {forme ´ecrite}-{d´efinition lue} et {d´efinition-lue}-{forme-´ecrite} ne sont pas instamment distingu´ees [sont indistinctes, identiques].

Une forme ´ecrite A est lue d´efinie dans sa pratique graphique premi`ere, si et seulement si peut s’´ecrire un A puis un autre A. Il est ´evident qu’alors la forme A ´

ecrite est homog`ene `a la forme A re-´ecrite en sa d´efinition identifi´ee `a sa forme effac´ee pr´ec´edente ou image premi`ere [imaginaire de l’´ecrit-lu effac´e].

Un exemple permet d’´eclairer cette partie un peu difficile :

A est forme ´ecrite exemplaire puisque (( une )) en sa d´efinition lue et sa forme ´

ecrite, ainsi que sa d´efinition ´ecrite et sa forme lue : tout A-´ecrit est A-lu. Ce n’est pas le cas pour W . En effet W se lit-r´e´ecrit {double V } et {double V }-lu ne se r´e´ecrit pas forc´ement W mais aussi V V [double V ]. La d´efinition lue-r´e´ecrite de W est distincte formellement de la d´efinition r´e´ecrite de {double v´e}-lu. Cependant que cette d´efinition re-´ecrite {double v´e} efface bien `a et en un instant la prime forme ´

4.1. D ´EFINITION DE LA FORME ET FORME DE LA D ´EFINITION 135

W pr´esente une inhomog´en´eit´e d’ordre [de transition] entre forme-´ecrite→d´efinition- lue et d´efinition-lue→forme re-´ecrite. C’est `a dire que les pratiques ordonn´ees de sa forme par sa d´efinition et de sa red´efinition par sa [r´e]forme sont formellement distinctes [diff´erentes]. De fait les pratiques de transition [´ecriture-lecture, lecture- r´e´ecriture] de la forme inhomog`ene W sont distinctes dans leurs ordres re-pratiqu´es et re-´ecrivent donc un ordre distinct de dualit´e d’identifications :

W = Double V 6= Double V = W

Cependant mˆeme une forme d´efinie homog`ene au premier ordre de ses pratiques de transition ´ecrit-lu [par exemple A] engendre une inhomog´en´eit´e dans l’autre ordre de l’autre pratique [la lecture re-´ecrite] r´esultant de la(( dualit´e )) mˆeme d’une forme re- ´

ecrite de A et de sa re-d´efinition lue ´emergente pourtant fondamentalement homog`ene initialement mais qui engendre une forme r´e´ecrite inhomog`ene `a la prime forme ´ecrite. En effet si se re-lit l’unit´e duale ´ecrite :

AA

Il se lit une forme A ´ecrite (( distincte )) d’une (( autre )) forme re-´ecrite suivante A, AA distincts en formes et d´efinitions. Cependant ces deux formes sont bien indis- tinctes de la forme ´ecrite A [ce sont des A(s) distincts] en leurs forme et d´efinition (( communes )) qui les (( identifient )) `a la forme et d´efinition d’un (( unique )) A ´ecrit initial : un A imagin´e purement d´efinitionnel de(( tout A )). Si A ´ecrit ´etait strictement identique `a A r´e´ecrit, il n’y aurait que (( un )) A ´ecrit, or ce n’est pas le cas donc A ´

ecrit est bien A ´ecrit mais formellement distinct de son(( autre )) : de son {r´e}-´ecrit-lu. C’est ce {r´e-} ´ecrit qui s´epare l’un ´ecrit-lu de l’autre lu-r´ecrit.

La forme ´ecrite-lue est formellement distincte de la forme lue re-´ecrite. Re- est forme ´ecrite-lue de la distinction d’´ecriture-re-´ecriture. En fait la pratique de la dualit´e de A entre sa forme ´ecrite et sa d´efinition-lue induit la d´efinition-lue re-´ecrite de cette dualit´e mˆeme. La forme ´ecrite de cette dualit´e ´etant l’espace d´efini-lu entre un A et l’autre A. La pratique de AA n’est ni la pratique de l’´ecrit-lu d’un A et/ou de l’autre A mais la pratique de leur rapport (( r´eciproque )) lu-re-´ecrit constitu´e par l’espace de s´eparation qu’ils d´eterminent, la transition ´ecrite- lue-re-´ecrite entre un-A et l’autre-A. Cette re-lecture de AA est autre-pratique de cette dualit´e, `a savoir la lecture re-´ecriture mˆeme de cet espace ou, comme ´ecrit plus haut, l’autre ordre de l’autre pratique ´ecrite-lue-re-´ecrite.

Ainsi il n’est pas n´ecessaire que s’´ecrive AA pour que A soit homog`ene `a lui mˆeme. Une pratique pr´ec´edente effac´ee de A [un-´ecrit A initial effac´e] l’engendre n´ecessairement en sa forme et sa d´efinition lue-re-´ecrite. Un A d´efinit [lit] tout A et reste distinct de [n’´ecrit pas] tout autre A.

136 CHAPITRE 4. LA FORME EMPIRIQUE OU LA TERNAIRE DE LA DISTINCTION

Autrement pos´e, si la pratique formelle est polaris´ee `a la graphie uniquement, que peut-il bien (( ne pas s’´ecrire )) en A, qui pourtant le d´efinisse et le re-forme en A-lu- re-´ecrit ?

Il se forme un (( paradoxe ))(6) universel qui ´emerge dans un grand nombre de pratiques : par exemple en logique dans le paradoxe de Russell(7), en peinture dans

le tableau de Magritte(( Ceci n’est pas une pipe )).

En fait ce paradoxe se d´efinit en paradoxe formel dans la mesure o`u il est cherch´e une forme unique, unie et unitaire graphique [´ecrite] `a ce paradoxe. Car il ne peut exister de forme re-´ecrite de la d´efinition lue [lue re-´ecrite] de la transition forme ´ecrite – d´efinition lue. Le paradoxe r´eside donc dans l’unification formellement inhomog`ene [impossible, ind´ecidable] d’une forme ´ecrite et de sa d´efinition lue. Les actes de transition ´ecrit-lu sont formellement paradoxaux [inhomog`enes, distincts]. Toute image unitaire [repr´esentation] ´ecrite-lue est contradictoire car elle (( oppose )) sa forme graphique `a sa d´efinition-lue.

La suite de ce travail ne tentera plus de donner une forme ´ecrite au paradoxe mais fondera le paradoxe en d´efinition formelle de l’unit´e lue.

Autrement ´ecrit

Tout ´ecrit-lu est paradoxal de sa re-´ecriture. Toute forme d´efinie est paradoxale.

En effet le paradoxe formel est bien, par d´efinition, la forme op´eratoire d’unifi- cation mˆeme de la dualit´e d´efinition-forme [lu-re-´ecrit, proposition tout `a la fois vraie et fausse]. Il est donc tout `a fait homog`ene d’´ecrire que le paradoxe ´ecrit-lu-re-´ecrit

(6)Il est rappel´e, qu’en logique est appel´ee(( paradoxe )), une proposition qui est `a la fois vraie et

fausse.

D´efinition du Petit Robert :(( Paradoxe : n. m. (Paradoce, 1485 ; gr. Paradoxos (( contraire `a l’opinion commune))) 1◦Opinion qui va `a l’encontre de l’opinion g´en´eralement admise [. . .] 2◦Etre, chose, fait qui heurte le bon sens. V. Singularit´e. Un paradoxe de la nature. (( Le despotisme est un paradoxe)) (Hugo) : un contresens, une absurdit´e. 3◦Log. Se dit d’une proposition qui est `a la fois vraie et fausse. V. Antinomie, contradiction, sophisme. Le paradoxe du menteur ((( Je mens ))). ))

(7)Rappelons que le paradoxe de Russell est un paradoxe de la th´eorie des ensembles. Soit E l’en-

semble de tous les ensembles qui ne sont pas ´el´ements d’eux-mˆemes. Si E ∈ E alors la forme de E ne satisfait pas `a sa d´efinition. Si E /∈ E alors E n’est pas ´el´ement de lui-mˆeme, donc E ∈ E et E n’a pas de forme possible.

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