4. La forme empirique ou la ternaire de la distinction
4.3. Forme incompl` ete
Il est ´evident que, dans la forme ´ecrite graphique, pour se (( distinguer )), les formes [lettres] se s´eparent par un (( espace )) ou (( blanc )) au moins dans la forme dactylo- graphi´ee. On constatera au passage que la forme ´ecrite(( cursive )) est souvent moins (( lisible )) et que l’apprentissage des enfants se fait en lettres (( distingu´ees )), l’appren- tissage de l’´ecriture cursive venant ult´erieurement. Cet(( espace )) qui s´epare (( deux )) lettres n’est d´efinissable que par rapport justement [comme il se fait ici] `a ces deux lettres. Ainsi AA se d´efinit en(( dualit´e de A )) par cet espace unifi´e entre A et A. Cet espace est bien la forme unifi´ee mˆeme de la dualit´e AA et il est(( paradoxal )) d’´ecrire que la dualit´e AA est d´efinie-lue par ce(( vide )), ce (( rien )) entre deux formes qui ont besoin l’une de l’autre pour se d´efinir et d´efinir l’espace mˆeme de leur dualit´e. En effet :
A
n’a d’essence formelle que s’il est(( v´erifi´e )) par une (( autre forme graphique A )) qui le forme en paradoxe de la dualit´e : forme distincte et indistincte de A. Ainsi A s’iden- tifie de trois composantes formelles ins´eparables et enti`erement compl´ementaires, une forme, une(( autre )) forme et leur dualit´e r´eciproque. La forme paradoxale r´eside dans l’impossibilit´e de sa d´efinition unique, unie et unitaire.
4.3. Forme incompl`ete
Quand s’´ecrit A, il est formellement admis que cette forme est autosuffisante `
a sa lecture. Ainsi ce A contient ce qu’on pourrait appeler toutes ses (( dimen- sions)) [d´efinitions] formelles : une lettre, son contour [sa graphie], sa place dans le mot. . .Cependant la d´efinition de chacune de ces(( dimensions )) formelles conduit au paradoxe qui vient d’ˆetre formalis´e. En effet si A est avant un U il n’a pas la mˆeme (( valeur )) que s’il est plac´e avant un N et ceci quelle que soit la (( langue )) d’´ecriture. Ce qui montre que la (( valeur linguistique )) d’une suite ´ecrite est exclusivement (( lue )) ; donc qu’il n’est pas de (( langue d’´ecriture )) mais existe exclusivement une (( langue-lue )) d’une forme homog`ene d’´ecriture [occidentale par exemple]. Il faut donc encore que se d´efinisse l’(( autre-forme )) de r´e´ecrit ´emergent de la succession ´
ecrit-lu-re-´ecrit : une diphtongue. Diphtongue qui est apposition de (( deux )) lettres distinctes et cependant indistinctes (confondues) dans l’unicit´e(( diphtongue )).
(( AU )) n’est pas [A et U] ni [U et A] c’est [AU]quelle que soit la (( langue-lecture )). AU dans(( HAUS )), (( AUNT )). . .La diphtongue est paradoxe de diphtongue, puisque les lettres, tout en restant formes lettres, se forment dans la fusion en diphtongue quel qu’en soit le sens-lu linguistique. Ainsi la forme ´ecrite est bien paradoxale en ce qu’elle est perp´etuellement incompl`ete en sa d´efinition lue instantan´ee. D`es que la lettre A est ´ecrite, elle (( fusionne )) en lecture avec U pour former AU qui s’espace pour se diff´erencier en lecture d’un mot qui peut alors se former en re-lecture au
140 CHAPITRE 4. LA FORME EMPIRIQUE OU LA TERNAIRE DE LA DISTINCTION
troisi`eme ordre du (( sens linguistique )) de (( pr´eposition )) ou autre dans d’autres langues. . .Cependant que chaque (( ´etape )) de cette (( croissance formelle )) d´efinit la forme super-structurelle re-lue-re-´ecrite [instantan´ee] d’une dur´ee ´ecrite pr´ec´edente orient´ee ou plutˆot (( sens´ee )). Par exemple, le petit enfant va (( rep´erer )), dans la lecture d’un texte d’une infinie complexit´e, les (( lettres )) qu’il (( connaˆıt )). Pour cet enfant les lettres sont rest´ees les unit´es [dur´ees] formelles de r´ef´erence, ainsi un A reste un A tant que le AU ne s’est pas form´e en diphtongue ou syllabe AU et ceci quelle que soit la langue-lue. On peut dire que l’enfant allemand, fran¸cais, am´ericain se forme lui-mˆeme en syllabe quand A et U font(( AU )) quelle qu’en soit la (( prononciation )) phono-logique lue. Mais d`es que ce petit enfant est fond´e (form´e) de cette syllabe lue (( AU )), il peut alors se reconstruire en forme (( EAU )) lue qui d`es lors est (( connot´ee )) linguistiquement de son sens-lu ou (( orientation phono-logique lue )).
Ce long d´eveloppement pour montrer que la forme ´ecrite-lue-re-´ecrite appelle la re-lecture re-´ecrite re-lue re-´ecrite d’une forme premi`ere et que, dans cet appel, la forme s´emiotique est toujours incompl`ete de sa d´efinition lue s´emantique. Autrement dit la forme ´ecrite est en expansion paradoxale lue, puisqu’en expansion dans les limites [contours] de ses pratiques graphiques. Comme il est indiqu´e plus haut, pour que A soit, il faut qu’un (( autre )) A v´erifie ce A, donc que s’´ecrive AA. Mais ce AA [un A suivi d’un autre A] n’est autre que A repr´esentant unique de A.
La forme qui vient de s’´ecrire est caract´eristique d’un d´efinition incompl`ete de A. Il pourrait ˆetre tent´e de d´efinir A `a l’infini sans jamais que cette d´efinition soit compl`ete puisque formellement croissante dans le cadre de son homog´en´eit´e pratique. C’est exactement ce que l’on constate dans l’apprentissage [formation] des enfants `
a l’(( univers environnant )) [apprentissage de la lecture (( du monde ))] quand un (( pourquoi )) en appelle `a un (( autre pourquoi )). On pourrait de la mˆeme fa¸con ´ecrire :
– Pourquoi A-lu ? – Parce que A-´ecrit,
– Pourquoi(( A-lu parce que A-´ecrit )) ? – Parce que(( A ´ecrit un A lu ))
– Pourquoi(( A ´ecrit un A lu )) ? – Parce que(( A lit un A ´ecrit )) – . . .etc
Chaque couple question-r´eponse est, bien qu’apparemment indistinct du suivant ou du pr´ec´edent, formellement distinct par le fait mˆeme de sa place formelle [de son ordre] dans la succession [dans l’homog´en´eit´e de sa pratique] de(( la question pos´ee )). En d’autres termes, un couple question – r´eponse re-´ecrit se distingue par le fait mˆeme qu’il est ou qu’il n’est pas suivi ou pr´ec´ed´e d’un ou plusieurs couples question –
4.3. FORME INCOMPL `ETE 141
r´eponse ´ecrits-lus. Seul l’ordre chrono-logique distingue chacun [chaque un] des couples question-r´eponse.
Toute forme ´ecrite est donc bien tout `a la fois compl`ete et incompl`ete de sa d´efinition-lue. En quoi est-elle compl`ete ?
Si est accept´ee l’approximation que(( tout A ´ecrit est A lu )) alors A est (( unifi´e com- plet)).
Mais la d´efinition-lue mˆeme de la forme re-´ecrite du A unifi´e complet :(( tout A ´ecrit est A lu)) est d´efinition incompl`ete de A puisque la forme (( [tout] ´ecrit A )) est duale de(( [est] lu A )).
La forme qui autorise que A soit formellement complet, est la forme ´ecrite qui rend tout A ´ecrit [`a gauche] indistinct de l’autre A re-´ecrit [`a droite]. Quelle est cette forme ´
ecrite ?
L’id´eographie de l’´ecrit-lu re-´ecrit :
A = A
signifie [lit] formellement que A et A ne font qu’un-lu et revient `a re-´ecrire :
A
Ainsi la forme ´ecrite d’indistinction de la forme op´erationnelle ´ecrite est la forme ´
ecrite lue [auto-r´ef´erenc´ee, ´equivalente] re-´ecrite : ´egalit´e, identit´e, indistinction. S’il paraˆıt ´evident dans la forme lue traditionnelle, que s’´ecrive[nt ?] :
A = A la forme :
A = U est d´efinition-lue moins ´evidente.
Aussi bien, formellement et ´evidemment si A-´ecrit [se] distingue [de] U -´ecrit :
A 6= U
La forme re-´ecrite de la distinction de la forme ´ecrite est la forme duale de la forme qui est appel´ee : distinction, [diff´erent de. . .]
Qu’implique formellement la pratique lu-re-´ecrite des identit´es ´ecrites distincte- ment :
A = U et U = A?
Ces identit´es ne peuvent se r´eordonner que dans une autre homog´en´eit´e de l’ordre de la pratique ´ecrite-lue-re-´ecrite. Cette double identit´e paradoxale d´efinit l’ordre homog`ene des lettres-lues et revient `a ´ecrire l’identit´e de lecture des lettres :
142 CHAPITRE 4. LA FORME EMPIRIQUE OU LA TERNAIRE DE LA DISTINCTION
A et U s’identifient comme lettres-lues. qui re-´ecrivent
Lettre = Lettre Si se re-´ecrit la forme identit´e formelle :
A = A
Cette ´egalit´e-lue n’est qu’image lue re-´ecrite arbitrairement puisque, formellement, A (premier terme lu) ne peut ˆetre indistinct (´egal, identique) `a A (deuxi`eme terme lu). En effet la forme mˆeme de cette ´egalit´e lue d´enie l’image de l’identit´e de A en la re-´ecrivant dans sa dualit´e. Ainsi la forme ´ecrite [op´erateur] ´egalit´e, identit´e, est en elle-mˆeme paradoxe formel re-´ecrit de l’´ecrit-lu. En r´ealit´e, seule la lecture en ´ecrit-lu unique, unie et unitaire id´ealement isol´ee {=} identifie [uniformise] A et A, en effa¸cant ces termes ´ecrits `a cette lecture. La pratique de A = A en lecture distingue forc´ement le(( premier A )) du (( deuxi`eme A )) sauf s’il est convenu de les effacer en re-´ecrit = de la succession A A non-lue.
L’identit´e ´ecrite efface ses termes ´ecrits-lus. La distinction lit ses termes ´ecrits-re-´ecrits.
Ce qui explique que la distinction-lue ne s’´ecrit pas directement mais indirectement comme identit´e effac´ee-lue re-´ecrite en op´erateur {identit´e- barr´ee} ou {6=}.
Enfin il peut se remarquer que la distinction-lue efface l’identit´e en re-´ecrivant la dualit´e de ses termes unitaires [AA]. L’identit´e-lue, quant `a elle, unifie en un terme ´
ecrit l’effacement de ses terme duaux ´ecrits [=].