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Cette question fermée à choix multiple nous montre l’appréciation moyenne de la discipline chez les apprenants interviewés. Si 33% déclarent aimer beaucoup le français et 42% l’aimer assez, on dirait que la discipline se trouve dans une situation positive. L’analyse des aspects concernant et la didactique et les représentations nous dira qu’il faut bien comprendre ce que les apprenants disent et croient aimer ou pas.

10) Argumente ta réponse : pourquoi penses-tu cela ? Ton idée a-t-elle changé dans le temps ?

Présentation de la question, résultat et analyse

Nous avons choisi d’introduire cette question en la laissant complètement ouverte pour offrir la plus grande liberté aux apprenants et essayer donc de connaître

182 8% 18% 42% 33%

oui, beaucoup

assez

pas tellement

pas du tout

leurs considérations. Étant donné que lorsqu'on pose une question, on influence toujours la réponse par la nature de notre question, nous assumons le choix d’avoir en effet créé une double question qui invite l’apprenant à expliquer son jugement et l’invite, en même temps, à mettre en relation son opinion actuelle avec les expériences en FLE qu’il a eues.

Les réponses obtenues sont présentées selon des catégories créées a posteriori pour rendre plus facile leur lecture et acheminer l’analyse qui suivra.

Grosso modo les apprenants peuvent être regroupés en 4 grandes sections selon leur avis sur la discipline : nous avons alors les ENTHOUSIASTES DEPUIS TOUJOURS ; les LASSÉS, MAIS JADIS ENTHOUSIASTES ; les COMPLÈTEMENTS DÉGOÛTÉS ; les POLÉMIQUES. Étant donné l’approche mixte, quantitative et qualitative, de cette enquête nous n’effectuerons pas une présentation de toutes les réponses ouvertes ni une analyse strictement statistique, car, comme nous l’avons déjà dit, lors des réponses ouvertes ou de type associatif, nous préférons “écouter” la parole des apprenants et nous plonger dans les phrases qui nous paraissent les plus intéressantes et représentatives. Voilà pourquoi nous illustrerons ici les sujets qui reviennent le plus souvent parmi les réponses des apprenants et nous nous arrêterons sur quelques phrases en particulier pour aller plus en profondeur. Ces sujets fréquents sur lesquels se base l’opinion de nos interviewés (le son de la langue, la grammaire, la perception de la difficulté, le vécu scolaire, l’utilité de la langue, la perception globale de la langue, l’expérience personnelle). Enfin, à partir de chaque sujet nous dégagerons celui qui, d’après nous, est un sentiment important des apprenants ou une thématique dont il faudrait tenir compte dans l’enseignement.

• LE SON DE LA LANGUE

J’aime beaucoup parler le français, j’adore le son et la “mélodie" qu’il crée, ce qui m’intrigue c’est surtout l'effet que ça donne 108 (Q.1)

“mi piace molto parlare in francese, adoro il suono e la ‘melodia’ che crea; mi intriga in 108

particolare l’effetto che ha”.

Cette phrase est exemplaire pour beaucoup d’autres qui expriment la même opinion ; si nous l’avons choisie c’est pour les mots utilisés qui méritent d’être mieux considérés. La fille en question dit aimer le français, elle dit en italien “mi piace” qui n’est pas “amare”, c’est un verbe en même temps moins fort, mais plus personnel qui semble indiquer la présence d’un goût, d’un plaisir particulier dans le protagoniste de cette action. Tout de suite après, elle utilise le verbe “adorare” qui accroît encore plus le sentiment de sa préférence et c’est aussi un verbe typique du parler jeune. La raison principale de cet engouement est le “son” de la langue, cité très souvent comme le facteur principal d’amour pour la discipline ; cette fille parle d’une vraie “mélodie” créée par l’idiome, donc d’un ensemble complexe de sons et elle semble consciente, du moins à un niveau acoustique, qu’il existe une prosodie typique de chaque langue. Pour terminer, l’effet global de cette musique “intrigue” l’apprenante qui, encore une fois, utilise un mot désignant une véritable fascination.

Le même élément engendrant cette séduction peut créer un sentiment de grande distance : l’extrait suivant parle de “sons bizarres”, surtout les nasales ou le R qui est défini “imprononçable”, et cela pourrait nous faire penser à une didactique visant à l’enseignement de ces aspects alors que d’autres sont les phénomènes phonétiques qui sont plus fortement discriminants pour la compréhension.

[le français] a des sons un peu bizarres, comme les nasales ou le R imprononçable ; il ne me déplaît pas trop, mais je préfère d’autres langues 109 (Q.84)

D’après son point de vue, l’apprenant estime correctement que le R français est pour lui imprononçable. Tout compte fait, cette langue “ne déplaît pas trop” à ce garçon : cette expression qui utilise un verbe négatif au lieu de dire “je ne l’aime pas beaucoup” semble cacher presque l’impossibilité d’utiliser un verbe indiquant le plaisir pour expliquer sa propre opinion négative et, en même temps, la phrase italienne exprime un certain regret pour ce jugement qui cependant ne peut pas changer.

“ha dei suoni un po’ strani (tipo quelli nasali o la R impronunciabile); non mi dispiace 109

troppo ma preferisco altre lingue”.

• LA GRAMMAIRE

Mes idées n’ont jamais changé, j’aime le français parce que j’aime le son des mots et, même si la grammaire est effrayante, je n’arrêterai pas son étude 110 (Q.43)

L’apprenante n°43 fait partie des ‘enthousiastes depuis toujours’ à cause de la beauté des sons du français et exprime nettement son intention de continuer à étudier cette langue, tout en soulignant l’aspect sinistre de la grammaire : à ce propos il faut préciser que l’adjectif italien utilisé, “impestata” indique quelque chose qui relève de la peste donc qui fait indubitablement très peur.

• LA PERCEPTION DE LA DIFFICULTÉ

[…] Je ne comprends pas pourquoi certaines lettres il faut les lire et d’autres non et encore pourquoi celles à lire sont toujours moins nombreuses que celles à éviter, en somme pourquoi écrire des mots si longs si on ne lit pas tout ? 111 (Q.8)

La description de l’apprenant en question, malgré le sourire qu’elle nous arrache, indique un total manque de repères pour s’orienter dans l’univers non seulement du français, mais de toute langue étrangère et montre très bien ce que signifie vêtir l’habitus d’une seule langue 112, sa propre langue maternelle et appliquer aux autres ses paramètres. En effet pour un Italien c’est choquant de découvrir que dans les autres langues la correspondance “une lettre - un son” n’est pas évidente, mais cet étonnement

“le mie idee non sono mai cambiate, amo il francese perché mi piace il suono delle parole e 110

anche se la grammatica è impestata non smetterà di studiarla”.

“[…] Non capisco perché bisogna leggere delle lettere e certe no e poi quelle che vanno lette 111

sono sempre meno di quelle che non vanno lette, allora perché scrivere parole lunghe se non vanno lette?”.

La notion d’habitus linguistique est décrite par Pierre Bourdieu (1982 : 14). 112

nous surprend beaucoup chez un apprenant en 3e année 113 de lycée linguistique, qui en plus est dans une section Esabac.

De nombreuses fois le jugement sur la langue étrangère passe à travers des comparaisons avec d’autres langues ; cette opération peut :

- tranquilliser l’apprenant débutant s’il remarque des analogies avec l’italien, comme dans l’exemple qui suit

Au début j’aimais cette langue [..] très proche de l’italien 114 (Q.37)

-

amuser et faire apparaître la langue étrangère comme familière si elle rappelle le dialecte

[] des fois, le français ressemble au dialecte de ma région et alors ça me plaît 115 (Q.101)

-

rendre l’apprenant plus confiant, baisser la tension puisque les expressions sont plus transparentes

Par rapport à l’anglais, le français est plus proche de l’italien et alors c’est plus facile de comprendre le sens des phrases.116 (Q.110)

Très souvent, le jugement sur la langue dépend des résultats scolaires qu’on obtient ou de la difficulté perçue par les apprenants ; certains évitent toute nuance et repèrent de véritables coupables, des responsables de leurs difficultés et donc de leur désaffection à la discipline. Outre la grammaire, citée comme problème général, ou la phonétique qui peut apparaître inquiétante, voici les “méchants” indiqués par les apprenants :

Nous rappelons toujours qu’en Italie les années de collège sont 1ère, 2ème, 3ème et que la 113

numération recommence au lycée : de la 1ère à la 5ème.

“Appena ho iniziato a studiare il francese, mi piaceva molto perché è simile all’italiano […]”. 114

“[…] mi piace molto la sua pronuncia perché certe volte assomiglia al dialetto della mia 115

zona”.

“Perché rispetto all’inglese è più simile all’italiano e mi è più facile capire il senso delle frasi” 116

Moi, vraiment, les accents j’y comprends rien 117!!! (Q. 645) Les verbes sont le vrai problème 118 ! (Q. 125)

La confusion que ces deux éléments engendrent dans la tête des apprenants semble être tangible : les trois points d’exclamation de la première phrase expriment une véritable exaspération, l’intensité de “vraiment” et de “vrai” exprime une sorte de capitulation face à un ennemi qui paraît réellement invincible.

• LE VÉCU SCOLAIRE

Beaucoup d’apprenants justifient leur opinion sur la discipline sur la base du vécu scolaire qui peut être très différent et sortir des effets variés.

Le manque de continuité est cité comme l’un des problèmes les plus importants : le sérieux du constat de cette apprenante est frappant pour le contenu et pour la tonalité de sa phrase à travers laquelle elle accuse le manque d’un “enseignement adéquat”.

Mon intérêt pour la langue française a augmenté ces trois dernières années ; par contre au collège on ne m’a pas offert un enseignement adéquat à cause de l’alternance continue des professeurs (jusqu’à quatre changements chaque année) 119 (Q.16)

Des vécus plus heureux sont aussi largement présents et nous avons choisi de les représenter par cette phrase qui illustre très bien la satisfaction d’une fille parlant désormais un assez bon français :

“Davvero, degli accenti, non ci capisco niente!!!”. 117

“[…] il vero problema sono i verbi”. 118

“Il mio interesse per la lingua francese è cresciuto negli ultimi tre anni; invece durante i miei 119

studi alle Medie non mi è stato permesso un insegnamento adeguato dati i continui cambi di insegnante (più di quattro diverse ogni anno).

Grâce au programme Esabac j’ai 6 heures de français par semaine et cette langue m’est devenue désormais familière, j’arrive à bien m’exprimer 120 (Q.6)

La continuité depuis le collège peut être un atout et conduire à des niveaux excellents ou générer de l’ennui, comme le démontre la monotonie qui transparaît de cette phrase :

Ça fait 7 années que j’étudie cette langue, ça devient un peu ennuyeux 121(Q.160)

• L’UTILITÉ DE LA LANGUE

Un autre élément que les apprenants prennent en considération pour donner une opinion sur la langue française et celui de l’utilité ; ce volet est peut-être celui où l’on entend davantage des voix “autres” cachées derrière la parole des apprenants, la voix des parents, la voix de la société, bref les voix des représentations figées. Un groupe d’apprenants trouve que le français n’est pas utile, mais ils argumentent à travers des idées assez vagues :

[...] j’estime que, dans le monde, il y a d’autres langues plus ‘utiles’ pour pouvoir vivre dans la société 122 (Q. 64)

Les autres langues en compétition seraient, pour certains, le chinois ou l’espagnol indifféremment comme si on pouvait considérer les deux interchangeables, leur vertu semblant être le seul fait d’apparaître comme des nouveautés.

[...] j’aurais préféré étudier le chinois ou l’espagnol 123 (Q.281)

“Inizialmente non mi piaceva particolarmente, ma da quest’anno, facendo 6 per settimanali 120

(con l’Esabac) sta diventando una lingua familiare, con cui riesco a esprimermi”. “E’ da 7 anni ormai che studio questa lingua, è diventata un po’ noiosa”. 121

“[…] reputo che nel mondo siano più ‘utili’ altre lingue per poter vivere in società”. 122

“Perché avrei preferito fare cinese o spagnolo ma comunque mi piace studiare francese”. 123

Des connaissances sur la diffusion du français le rendent par contre attrayant aux yeux des apprenants, mais sur ce point aussi les idées restent vagues, comme si l’utilité d’une compétence en langue étrangère était à rechercher toujours à l’extérieur de soi-même, de ses préférences : ce sont les années où les projets de vie ne sont pas encore tout à fait clairs et où l’on recherche hors de soi des indications sur ses études et ses parcours.

Le français est une langue très répandue donc elle me sera utile 124 (Q.59)

L’utilité d’une langue peut aussi résider dans le fait que son choix permet d’en éviter une autre perçue comme plus désagréable ; le français devient alors un simple expédient :

Je l’ai choisie [la langue française] pour éviter l’allemand 125 (Q.655)

• LA PERCEPTION GLOBALE DE LA LANGUE

Nous croyons utile et intéressant de regrouper ci-dessous les adjectifs les plus utilisés par les apprenants pour décrire la langue française ; elle serait donc :

élégante, romantique, charmante, (trop) raffinée, cultivée, riche, claire, nette, sophistiquée, suave, (trop) douce, mielleuse, trop précise, un peu ridicule.

L’image la plus répandue chez les apprenants qui ont choisi de lui attribuer une qualité est celle d’une langue qui semble vivre dans le domaine du romantisme, du charme et de l’amour : impossible de ne pas percevoir ici un stéréotype très vif, d’ailleurs très exploité au cinéma et dans la publicité. Si d’un côté ce type d’image peut fasciner quelqu’un (surtout les jeunes filles) il risque de transmettre cette vision de langue ‘pas très utile’, ‘vieillotte’ qui colle au français depuis quelque temps. Une phrase en “Perché il francese è una lingua molto parlata e quindi potrà servirmi in futuro, mi piace 124

perché il francese è bello come lingua”. “L’ho scelta per evitare di fare tedesco”. 125

particulier nous a capturée pour sa logique interne : Paris semble habiter la langue, en être un élément constitutif dans la pensée de l’apprenante et ceux qui ne connaissent pas le français ne peuvent pas visiter la ville de l’amour.

Moi j’aime beaucoup le français, car c’est une langue douce, puis il y a Paris : la ville de l’amour. Et on ne peut pas y aller si on ne sait pas le français 126 (Q.199)

Le jugement d’ensemble n’est pas toujours positif et des mots forts reviennent qui rappellent le sentiment de peur évoqué plus haut.

Cette langue c’est très beau de la parler, de l’écouter, mais l’écrire c’est un cauchemar 127 (Q.248)

• L’EXPÉRIENCE PERSONNELLE

Même le vécu des apprenants hors de l’expérience scolaire est important et nous avons remarqué deux courants de citations de cette thématique. D’abord la motivation naissant de la présence de membres de la famille en France avec lesquels on a envie de communiquer :

[…] mes proches qui vivent en France sont nombreux et ils parlent beaucoup le français, donc moi aussi je voudrais connaître cette langue 128 (Q.422)

Deuxièmement, nous retrouvons ici le rôle des immigrés en tant que francophones, plus ou moins compétents, dont on a parlé en décrivant l’éducation nationale de nos jours.

“A me piace molto il francese perché è una lingua dolce, poi c’é Parigi: la città dell’amore. E 126

non si può andarci se non si sa il francese.[…]”.

“A me il francese piace soprattutto parlarlo, invece scriverlo meno, per questo non dico che 127

mi fa impazzire ma comunque mi piace”.

“[…] ho molti zii e cugini che vivono in Francia e parlano molto francese quindi anche io 128

vorrei conoscere questa lingua”.

Quand j’étais petit, j’allais à l’école au Maroc donc j’étudiais le français et je l’aime 129 (Q. 212)

J’aime [le français] puisque dans mon pays (Tunisie) c’est la deuxième langue que tout le monde parle, alors moi aussi je veux l’apprendre pour être capable de la parler 130 (Q.238)

De ces phrases (qui ne sont pas les seules) ressort très bien le lien établi par ces adolescents entre le français et leur pays d’origine : nous croyons qu’il serait temps de prendre sérieusement en considération le rôle des langues étrangères présentes à l’école pour favoriser l’accueil et l’inclusion des nouveaux arrivés dans le Pays et, très humblement et avec stupeur, nous continuons à nous demander pourquoi les cours d’italien langue étrangère sont tenus par les enseignants de lettres qui, sauf préparation spécifique, n’ont pas l’habitude d’enseigner une langue étrangère et rarement savent se servir d’une autre langue que l’italien pour en expliquer le fonctionnement.

11) Quelles sont les activités que tu apprécies le plus pendant les cours de langue ? (plusieurs réponses possibles)

“Io da piccolo studiavo in Marocco perciò studiavo il francese e mi piace”. 129

“Mi piace perché nel mio paese (Tunisia) è la seconda lingua che tutti parlano, voglio 130

conoscerla così pure io divento capace a parlarla”. 191

Présentation de la question, résultats et analyse

Cette question fermée à choix multiple permet aux élèves de choisir les types d’activités préférées lors d’un cours de langue étrangère : exercices de grammaire, lecture, conversation pour s’entraîner à l’oral, laboratoire pour voir et/ou écouter des documents. Il est clair que chaque activité nommée pourrait être utilisée en classe pour faire démarrer un travail de nature différente (de la lecture à l’interprétation, du visionnage d’un document au laboratoire à l’expression orale ou écrite), mais nous avons dû offrir des choix assez rigides pour mieux différencier les typologies et saisir les choix des apprenants. Même s’ils avaient la possibilité de choisir, sans limites, plus d’une activité, la majorité écrasante opte pour les activités de laboratoire. Nous croyons que, au-delà de la prédilection des jeunes générations pour le multimédia, c’est la description de l’activité en question (voir et/ou écouter …) qui pourrait leur avoir plus vu qu’elle semblerait la plus passive des quatre. La préférence accordée au laboratoire est confirmée dans tous les types d’établissements, mais les variations sont significatives :

Si on analyse les préférences exprimées selon le type d’école fréquentée, on doit se borner à l’examen des données internes à chaque groupe étant le nombre des questionnaires trop hétérogène pour confronter les établissements entre eux, sauf réunir de manière un peu forcée les lycées professionnels et les lycées techniques et

laboratoire conversation lecture grammaire

collège (439 questionnaires) 36% 22% 15% 7% lycée général (233 questionnaires) 18% 15% 7% 5% lycée professionnel (45 questionnaires) 3% 3% 1% 2% lycée technique (188 questionnaires) 15% 11% 6% 3% 192

obtenir un total de 233, comparable au lycée général représenté par le même nombre de questionnaires.

Donc dans le groupe “lycée professionnel et technique” les apprenants :

-

préfèrent le laboratoire dans 18% de cas ;

-

optent pour la conversation dans 13% ;

-

choisissent la lecture dans 7% de cas ;

-

sélectionnent la grammaire dans 5% de cas

et la situation décrite est alors presque complètement cohérente à celle du groupe “lycée général”. Le nombre des questionnaires du collège (439) nous pousse à regrouper entre eux les différents lycées (466 au total) de manière à confronter le secondaire inférieur et supérieur et à effectuer cette comparaison :

-

Préférence laboratoire : 36% collège - 36% lycées ;

-

Préférence conversation : 22% collège - 28% lycées ;

-

Préférence lecture : 15% collège - 14% lycées ;

-

Préférence grammaire : 7% collège - 10% lycées

en montrant de cette manière que les choix sont fort semblables dans tous les établissements et à tout âge.

Une fois ces résultats observés, l’analyse des données émergeant de la question suivante est frappante.

12) Quel est l’aspect le plus important à apprendre quand on étudie une langue étrangère ? (faire un classement du plus important au moins important).

193 0 0,2 0,4 0,6 0,8

très important moyennement important peu important 72% 21% 7% 19% 48% 33% 4% 34% 62%

Présentation de la question

On a demandé aux apprenants d’établir leur propre palmarès entre trois aspects concernant l’enseignement des langues, ainsi présentés dans le questionnaire :

-

la langue (lexique, conjugaisons, grammaire, etc.) ;

-

(savoir utiliser la langue selon) le contexte ;

-

la civilisation et la culture (art, histoire, littérature, traditions, moeurs, etc.).

Tout en sachant que ces trois éléments sont étroitement liés et devraient être tous présents dans l’enseignement d’une langue, nous les avons présentés séparés dans une sorte de question-provocation. Nous pensons en effet que ces trois ingrédients sont souvent présentés comme séparés en classe, l’existence de manuels ou de chapitres spécifiques en témoigne ; demander un classement oblige les apprenants à choisir et ce choix est révélateur.

Résultats et analyse

Comme on peut voir dans le graphique, pour la plupart des apprenants l’aspect le plus important est celui de la langue avec 62% de préférences ; seuls 33% des