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Chapitre III - La formalisation symbolique : roman symbolique et configuration

2. Le symbolique et la lisibilité du monde

La conséquence d'une telle configuration en effet par le récit est l'instauration d'une relation particulière entre le récit et la réalité et l'expérience qu'il formalise. Ceux-ci en deviennent en quelque sorte lisibles. Si l'on se réfère à Paul Ricœur, en effet, il apparaît que « la composition de l'intrigue est enracinée dans une pré-compréhension du monde de l'action : de ses structures intelligibles, de ses ressources symboliques et de son caractère temporel ». Cette pré-compréhension permet d'« élaborer une signification articulée de l'action248 » en s'appuyant sur une compétence, définie comme « l'aptitude à identifier les médiations symboliques de l'action, en un sens du mot symbole que Cassirer a rendu classique249 ». Ce qui fonde, en somme, une appréhension du monde, de sa figuration et de sa configuration, suivant les voies de la mimèsis et du muthos renouvelés comme on l'a vu, c'est l'adhésion à l'hypothèse suivante : « Si, en effet, l'action peut être racontée, c'est qu'elle est déjà articulée dans des signes, des règles, des normes : elle est dès toujours

symboliquement médiatisée250 ». Ricœur dit alors s'appuyer sur un usage du mot de symbole « voisin de celui de Cassirer […], dans la mesure où, pour celui-ci, les formes symboliques sont des processus culturels qui articulent l'expérience entière », les symboles constituant « la signifiance première de l'action », « avant que se détachent du plan pratique des ensembles symboliques autonomes relevant de la parole ou de l'écriture251 ».

La notion d'initiation, mise en relation avec celle de configuration, impliquant d'une part le déroulement dans le temps du récit, en tant que facteur de cohérence interne et de production d'une signification, mais aussi, d'autre part, l'idée de la construction de la connaissance, met donc en jeu tout un rapport au monde.

Le récit, suivant Ricœur, est notre façon de vivre dans le monde – de vivre le monde –, il représente notre connaissance pratique du monde et engage un travail communautaire de construction d'un monde intelligible. La mise en intrigue, fictionnelle ou historique, est la forme même d'une connaissance humaine distincte de la connaissance logico-mathématique, plus intuitive, plus présomptive, plus conjecturale. Or cette connaissance est liée au temps, car le récit donne forme à la succession informe et silencieuse des événements, met en rapport des débuts et des fins (on peut se rappeler ici, par contraste, la haine de Barthes pour le dernier mot). Du temps, le récit fait de la temporalité, c'est-à-dire cette structure de l'existence qui advient au langage dans le récit, et il n'y a pas

248 Paul Ricœur, Temps et récit, 1., op. cit., p. 108.

249 Ibid., p. 108-109.

250 Ibid., p. 113.

d'autre chemin vers le monde, d'autre accès au référent que de raconter des histoires : « Le temps devient humain dans la mesure où il est articulé sur un mode narratif, et le récit atteint sa signification plénière quand il devient une condition de l'existence temporelle252 » […].

La pratique du récit ainsi perçue est beaucoup plus qu'une mise en relation avec le réel sur le mode de l'imitation ou de la copie : elle contribue à l'organisation de la perception qu'on s'en fait, et elle fonde le savoir qu'on peut en retirer. Appuyée sur le dynamisme de la composition sémantique du texte, la configuration construit une représentation qui suppose que la mimèsis ne soit « plus présentée comme copie statique, ou comme tableau, mais comme activité cognitive, mise en forme de l'expérience du temps, [...] praxis

dynamique qui, au lieu d'imiter, produit ce qu'elle représente, augmente le sens commun et aboutit à la reconnaissance253 ». Pour Antoine Compagnon, l'approche de la mimèsis doit donc être renouvelée pour mettre en avant son caractère non passif mais actif, qui en fait une véritable voie d'apprentissage : « La mimèsis est donc connaissance, et ni copie ni réplique à l'identique : elle désigne une connaissance propre à l'homme, la manière dont il construit, habite le monde. Réévaluer la mimésis malgré l'opprobre que la théorie littéraire a jeté sur elle, cela revient d'abord à souligner son lien à la connaissance, et par là au monde et à la réalité254 ». Le récit ainsi abordé comme configuration repose donc sur une perception de la mimèsis qui ne soit pas la reproduction d'un sens que l'on croit être déjà présent dans la réalité, et qu'il suffirait de copier suivant le modèle visuel ou pictural. S'il y a une signification à son horizon, ce n'est donc pas que celle-ci lui préexiste et qu'elle vise simplement à le refléter, mais c'est bien parce qu'elle le constitue, selon un mode de connaissance qui réactive la distinction fondamentale entre muthos et logos.

Nous pouvons dès lors établir une distinction entre le rapport au monde que tisse le récit symbolique et un désir de dire le monde suivant une logique que nous avons qualifiée plus haut de littérale, d'inspiration réaliste, dont la saisie de la réalité pourrait être rapprochée de la première vision de la mimèsis selon laquelle la littérature imite le monde, mais aussi de la connaissance scientifique, dont la fonction serait de saisir une réalité considérée comme « déjà-là », et dont il s'agirait de rendre compte selon une exigence de « vérité » confondue avec l'exactitude du reflet renvoyé par le miroir stendhalien.

Procédant à une saisie du monde médiatisée par le détour vers un univers mythologique, par l'appel à l'interprétation lancé notamment au moyen de références

252 Antoine Compagnon, op. cit., p. 153. Citation interne de Paul Ricœur, Temps et récit, 1983, p. 85.

253 Ibid.

culturelles, ou par la tension vers des modèle intelligibles, le roman symbolique se définirait donc aussi comme une formalisation de la réalité qui suit ses propres lois et dont la valeur ne reposerait pas seulement sur sa façon de s'accorder, par une relation de ressemblance, avec la réalité perceptible. Mais il ne s'agit pas non plus de s'appuyer là sur une lecture de la Poétique comme technique de représentation pastichant la littérature, dans une forme d'autotélisme. La formalisation à laquelle le roman procède y fait une place à la configuration, par des médiations symboliques, qui supposent une appréhension du monde considérée comme possible grâce à des médiations symboliques qui ont à voir avec la notion de Symbolique en tant que substantif masculin. Ce terme, introduit par Lacan, « qui distingue dans le champ de la psychanalyse trois registres essentiels : le symbolique, l'imaginaire et le réel », désigne selon cette tripartition « l'ordre de phénomènes […] en tant qu'ils sont structurés comme un langage255», en vertu d'une homologie de structure entre les formes prises par le discours et la réalité souvent subjective qui s'y exprime. Aussi représente-t-il « le registre dans lequel prévalent les phénomènes relevant du signe, autrement dit les représentations arbitraires et conventionnelles des choses (versus

l'analogon direct qu'est l'image), prises et organisées dans ce qu'on appelle le langage256 ». Si tous les romans naturellement sont des œuvres de langage, la distinction opérée par Jean Bellemin-Noël dans le domaine de la psychanalyse entre l'image comme « analogon direct » et la représentation, ou encore entre les « signes (conventions arbitraires) » et les « images (copies mentales)257 », qui permet selon lui de définir le Symbolique, peut s'appliquer à la littérature et recouper la différence entre la mimèsis comme copie et la

mimèsis comme configuration, entre une saisie de la réalité qui se voudrait figuration directe, et la constitution d'une représentation non littérale de cette réalité, entendue comme une construction culturelle et assumée comme telle.

Or, si le récit appréhendé par le biais de sa puissance dynamique de configuration a en quelque sorte le pouvoir de structurer la réalité et l'expérience qu'on peut en faire, c'est en vertu d'un appui sur le symbolique comme « fondement du repraesentamen en même temps que son accomplissement258 », c'est-à-dire ce qui donne la possibilité même de

255 Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, article « Symbolique (S. m.) », in Vocabulaire de la psychanalyse, sous la direction de Daniel Lagache, op. cit.,p. 474.

256 Jean Bellemin-Noël, La Psychanalyse du texte littéraire, « Introduction aux lectures critiques inspirées de Freud », Paris, Nathan, collection « Nathan Université - 128 », 1996, p. 34.

257 Ibid., p. 34, n. 21.

représenter et de fonder un sens, à travers ce qui symbolise et ce qui fait signe. Relèverait alors du symbolique une œuvre qui se présenterait comme une transcription, dans le langage, du monde et de l'expérience instaurant avec la réalité une relation qui relève moins de l'ordre de l'analogie que d'une capacité à faire monde. Suivant la pente de ce dynamisme que la logique de configuration implique dans la mise en relation avec la réalité, le récit peut être dès lors rapproché de l'idée de « formes symboliques » entendues, dans un sens large, au sens d'activités humaines constituant le monde :

Partant de cette thèse que le monde n’est pas substance, mais forme, qu’il n’est pas une réalité qui préexisterait à sa saisie, réalité à quoi la connaissance scientifique se trouverait comme par miracle accordée, mais constitution, on posera autant de réalités, autant de mondes qu’il y a de formes de synthèse, la connaissance scientifique, organisant la réalité autour du principe de raison, n’étant que l’une d’elles. Ainsi le langage, la technique, la pensée mythique ou religieuse, l’art, la connaissance scientifique, se donnent comme autant de modes de constitution, dont chacun doit être compris selon sa légalité propre259.

Le roman peut être dit justement « symbolique » quand, procédant de l'approche de la mimèsis en tant que configuration que nous avons évoquée, et se référant à la logique du

muthos, il contribue, par sa mise en forme narrative comme par la tension vers des vérités d'ordre intelligible, à constituer le monde à la manière d'une de ces « formes de synthèse » qui constituent des « formes symboliques ». Par le langage, il actualise la figurabilité même du monde. Or, dans le cadre historique et littéraire du vingtième siècle, cette figurabilité du monde par le récit, qui met en jeu le symbolique via un certain usage de la parole narrative, ne va pas de soi. La possibilité même de constituer le monde par le récit est apparue mise en question, en effet, dans un contexte marqué par ce que Jean-François Lyotard a nommé, dans La Condition postmoderne, la « crise des récits260 ». Ce concept repose sur l'idée que l'acte de narrer ne serait pas neutre sur le plan de la vision du monde qui en émane. Raconter, et notamment coordonner grâce au récit des événements en une histoire aimantée vers un sens, aurait pour corollaire l'ordonnancement du monde et de l'expérience qu'on s'en fait. C'est justement parce que le récit postule un tel ordre qu'il a été remis en cause. Lyotard diagnostique ainsi une faillite générale des discours et des grands récits, qui selon lui trouve son origine dans un conflit de la science avec les récits, considérés comme des fables à l'aune de ses critères, et cela même si elle aussi, dans sa

259 Guy Lardreau, article « Symbolique » [philo. géné.], in Dictionnaire des Notions philosophiques, op. cit., Paris, Presses Universitaires de France, 1990, p. 2517.

260 Jean-François Lyotard, La Condition postmoderne, « Rapport sur le savoir », Paris, Les Éditions de Minuit, 1979, p. 7.

recherche du vrai, « se doit de légitimer ses règles de jeu » et recourt à un métadiscours qui se présente comme un récit261. La notion de récit est ici à entendre de manière élargie, elle repose avant tout sur l'orientation vers une fin et la structuration par un développement temporel que nous avons évoquée. L'émancipation, ou le passage à travers le temps d'un état à un autre, peuvent jouer ce rôle de structuration. C'est pourquoi « l'essor des techniques et des technologies à partir de la deuxième guerre mondiale, qui a déplacé l'accent sur les moyens de l'action plutôt que sur ses fins », est présenté comme la cause du déclin des récits : « Le grand récit a perdu sa crédibilité, quel que soit le mode d'unification qui lui est assigné : récit spéculatif, récit de l'émancipation262 ». Cette incrédulité postmoderne à l'endroit des récits et des métarécits atteint, à travers la « fonction narrative », les éléments sur lesquels elle se fonde comme « le grand héros, les grands périls, les grands périples et le grand but ». Elle constitue l'arrière-plan du soupçon littéraire à l'égard de ces ingrédients du récit, héros, périls, périples et buts.

Ainsi, si Alain Robbe-Grillet classait « l'histoire » parmi les notions périmées, c'est notamment au nom de cet horizon du récit que serait l'ordre auquel, par nature, il se conformerait :

Le récit, tel que le conçoivent nos critiques académiques – et bien des lecteurs à leur suite – représente un ordre. Cet ordre […] est lié à tout un système, rationaliste et organisateur, dont l'épanouissement correspond à la prise du pouvoir par la classe bourgeoise […]. Tous les éléments techniques du récit […], tout visait à imposer l'image d'un univers stable, cohérent, continu, univoque, entièrement déchiffrable. Comme l'intelligibilité du monde n'était même pas mise en question, raconter ne posait pas de problème. L'écriture romanesque pouvait être innocente263.

L'époque de l'innocence évoquée par l'auteur est singulièrement celle de la Comédie humaine, « paradis perdu du roman » qui s'appuyait sur « quelques certitudes

261 Voici des exemples donnés par l'auteur de l'emploi de cette logique du récit dans ce qu'il appelle des « métadiscours » « C'est alors qu'elle [la science] tient sur son propre statut un discours de légitimation, qui s'est appelé philosophie. Quand ce métadiscours recourt explicitement à tel ou tel grand récit, comme la dialectique de l'Esprit, l'herméneutique du sens, l'émancipation du sujet raisonnable ou travailleur, le développement de la richesse, on décide d'appeler « moderne » la science qui s'y réfère pour se légitimer. C'est ainsi par exemple que la règle du consensus entre le destinateur et le destinataire d'un énoncé à valeur de vérité sera tenue pour acceptable si elle s'inscrit dans la perspective d'une unanimité possible des esprits raisonnables : c'était le récit des Lumières, où le héros du savoir travaille à une bonne fin éthico-politique, la paix universelle. On voit sur ce cas qu'en légitimant le savoir par un métarécit, qui implique une philosophie de l'histoire, on est conduit à se questionner sur la validité des institutions qui régissent le lien social : elles aussi demandent à être légitimées. La justice se trouve ainsi référée au grand récit, au même titre que la vérité » (ibid., p. 7).

262 Ibid., p. 63. L'auteur évoque aussi comme cause possible de ce déclin des récits le « renouveau qui a éliminé l'alternative communiste et qui a valorisé la jouissance individuelle des biens et des services ». Mais la « condition postmoderne » selon Lyotard est en même temps complexe : l'auteur souligne en effet qu'elle est « pourtant étrangère au désenchantement, comme à la positivité aveugle de la délégitimation ».

importantes », « la confiance en particulier dans une logique des choses juste et universelle264». Il y aurait donc des résonances, politiques, sociologiques, philosophiques de l'emploi du récit, qui engagerait une vision du monde puisque le fait de « bien raconter » consiste selon lui à « faire ressembler ce que l'on écrit aux schémas préfabriqués dont les gens ont l'habitude, c'est-à-dire à l'idée toute faite qu'ils ont de la réalité265». Le récit impliquerait en somme une vision du monde perçu comme stable, ce que le vacillement de certitudes et des idéologies aurait rendu en soi illégitime.

Au nom même du rapport qui se noue entre l'acte de raconter et l'existence de grands systèmes symboliques d'explication du monde, on peut donc choisir, comme écrivain, de miner de l'intérieur l'acte narratif, afin de faire ressortir un brouillage dû à l'absence de coordination entre des événements perçus comme n'étant pas reliés ni orientés vers un sens : ce faisant, on récuse l'intelligibilité du monde. Symétriquement, engager la puissance de signification du muthos et investir la force de configuration du récit permettrait dès lors de tendre vers une telle intelligibilité. Dans ce contexte, l'adhésion ou non au récit semble donc bien dépasser la question esthétique et engage « des valeurs extra-littéraires (existentielles, éthiques) et un moment historique266 ». Ainsi, par exemple, selon Antoine Compagnon, Ricœur comme Frye réhabilitent la mimèsis « au titre de sa valeur cognitive, publique et communautaire […], contre le scepticisme et le solipsisme auquel conduisait la théorie littéraire française structuraliste et poststructuraliste267 ». C'est en poussant très loin cette logique qu'on a pu parler de « retour au sens » à propos de certains romans représentatifs de la littérature contemporaine, résolument narratifs.

Cette dimension existentielle n'est certes pas à ignorer dans les choix opérés par les romanciers que nous étudions : une vision du monde, naturellement, affleure bien derrière le « recours au mythe » en particulier, et le réinvestissement du récit en général. Le roman contemporain, parce que l'innocence selon Robbe-Grillet est bel et bien perdue, implique de fait une réflexion consciente sur la formalisation des « mots de la tribu » à laquelle il procède, et pose la question de ce que serait une entité totalisante que l'on appelle « monde », ainsi que celle de la capacité des hommes à s'inscrire en lui, et à se mettre en relation avec lui, notamment par le biais de la connaissance. Mais il importe toutefois d'adopter une approche nuancée du rapport entre le récit et l'ordre du monde, et de ne pas

264 Ibid. 265 Ibid., p. 30.

266 Antoine Compagnon, op. cit., p. 154.

voir une adhésion naïve ou régressive à un tel ordre derrière le renouvellement du récit. Le roman symbolique, après le soupçon et toute la relecture de la notion de mimèsis que nous avons évoquée, représente plutôt à cet égard une sorte de voie intermédiaire, car prendre le parti de constituer un ordre signifiant par la narration, précisément, ce n'est pas automatiquement considérer qu'un tel ordre préexiste à l'écriture. Tenter d'affecter une cohérence au « monde » au moyen du récit, doit être distingué de la volonté de restituer une cohérence première, comme transcendante, qui serait fixée de l'extérieur. Il s'agit bien plutôt d'établir un rapport au sens qui convient à notre temps : on l'interroge, on tente de le construire, éventuellement on le postule, on le compose, mais on ne considère pas qu'il suffit de se conformer à un tel ordre imposé de l'extérieur.

C'est ce qui ressort de l'appréhension par Sylvie Germain de la notion de romanesque, considérée par elle comme un moyen de recherche et d'exploration – et non pas comme une formalisation, par l'écriture, d'une vision du monde stable et certaine, affirmative, qui serait donnée a priori. Voici en effet la réponse qu'elle apporte à Alain Schaffner, dans un entretien repris dans un volume intitulé Enquête sur le roman romanesque, à la question de savoir si ce terme de « romanesque » est pour elle péjoratif ou laudatif :

Le mot « romanesque » n'a rien de péjoratif si on entend par là « l'art du roman », c'est-à-dire si ce mot désigne une forme particulière de la pratique de l'écriture s'attachant à observer, questionner, sonder le réel (la lourde pâte du réel), à scruter l'humain dans toute sa complexité. Le « romanesque » au sens de « fantaisie, élucubration coupée de la réalité, peu sensée et divagante » ne m'intéresse guère – cela est aux antipodes de ce puissant moyen d'investigation qu'offre l'art du roman pour essayer de