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Du pays de l’herbe au pays des arbres : les nouvelles forêts ardéchoises

Chapitre 2 : Boiser pour lutter contre la friche

2.3. L’arbre plutôt que la friche

2.3.1. La symbolique de la friche

« Il y a des mots qui ont l’air méchant » et la friche selon François TERRASSON (1988) est un de ceux là. Il y a aussi des mots qui font peur et c’est le cas de la friche. Sa puissance évocatrice est forte : « la peur devant la nature hostile, la peur du désordre ou du vide, la peur de la dégénérescence et de la mort » (DERIOZ, 1994). Or, dans un pays encore marqué par son passé agricole, évoquer l’abandon de terres agricoles, le genêt à balais, la ronce et la fougère qui gagnent et qui envahissent suffit à ressusciter certaines peurs intimes notamment sur le devenir de espaces ruraux en France. Derrière cela, se cache l’impuissance des agriculteurs restés au pays à entretenir tout l’espace. La dernière grande peur collective mêlant la friche et la jachère remonte à la fin des années 1980.

> La friche dans les médias dans les années 1980.

Partant des images et des mots qui circulaient à cette époque au sujet de la friche, cela nous permet de cerner quelles sont les représentations sociales de la friche dans les années d’après Seconde Guerre mondiale. Il est aisé d’imaginer la puissance évocatrice de la friche à cette époque quand on sait très exactement ce qu’elle était à la fin des années 1980. Pour la seconde fois, la friche s’affiche sur le devant de la scène. Ce n’est plus vraiment comme trente ans auparavant en tant que témoin de la déprise agricole et de la mort sociale des paysans, mais plutôt comme révélateur de nouveaux enjeux spatiaux et paysagers. Deux caricatures et deux planches photographiques présentées plus loin, illustrent avec force ces nouveaux enjeux (Doc. n°55, doc. n°56 & doc. n°57).

Pour quelles raisons, fait-on appelle à des images si puissantes, si évocatrices pour parler de la friche et de la jachère à la fin des années 1980, au moment ou l’Europe constate que son agriculture produit trop et qu’elle s’apprête à réformer sa PAC, vieille de bientôt trente ans ? Certaines visions marquent pour longtemps les consciences. En l’occurrence celle des paysans. Parmi la jeune génération d’agriculteurs, les 20-35 ans en 1980 sont nés juste après la Seconde Guerre mondiale ; ils ont grandi avec la friche, ils l’ont vu poindre comme ils ont vu les fermes disparaître et les hommes partir. Ils ont développé un sentiment de culpabilité face à cet abandon. Alors que l’agriculture avait réussi le pari de la modernisation, qu’ils avaient accepté de remembrer, de s’équiper, et de produire plus, le « retour de la

jachère » leur était insupportable (Doc. a) & b) n°55). « De la jachère à la friche, il n’y a qu’un pas, celui du paysan » dira Éric FOTTORINO dans un article du Monde du 25 mai 1989.

La caricature de CARDON (Doc. a) n°55), parue dans le Canard Enchaîné du 27 mai 1992 annonce la seconde mort des paysans. La jachère est l’antichambre de la friche, un reniement de la fonction productive de l’agriculture et de l’identité paysanne. À cause de la mise en jachère d’une partie des terres dans le cadre de la PAC, les agriculteurs modernes, assis sur leur tracteur, allaient rejoindre dans leurs tombes leurs pères, symbolisés par le cheval et la charrue, eux-mêmes victimes des politiques de modernisation de l’agriculture française trente ans plus tôt. L’image est très forte, dans cette morne plaine vide, redouter la jachère c’est faire resurgir les peurs de la friche. C’est aussi évoquer la mort des paysans, accréditant la thèse du sociologue Henri MENDRAS (1967) qui avant les autres avait prédit la

« Fin des paysans ».

La caricature de SAMSON (Doc. b) n°55), parue en couverture de Campagnes solidaires, n°6 de février 1998, revue de la Confédération Paysanne annonce la mort des campagnes défavorisées. Un visage ayant la forme de la France est envahi par une barbe hirsute. Elle affecte le menton (le Midi alpin et provençal), la joue (le Massif Central), le cou (le Midi languedocien et pyrénéen), le pourtour des lèvres (Alpes et Jura), les pattes (Poitou et Vendée). Les cheveux ébouriffés évoquent des friches en Bretagne, dans le Cotentin et sur les littoraux normands et picards. Seuls le front, le nez et le pourtour des yeux, semblent relativement épargnés.

Ce sont bien des images à l’interprétation similaire231 et des mots si évocateurs qui ont agi sur les paysans et suscité leur intérêt pour les boisements et reboisements du FFN juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale. La force de persuasion de l’Administration forestière d’État et surtout les aides avantageuses du FFN firent le reste (Voir chapitre 3).

231 En entretien une personne nous expliquera en quoi la vue de la friche lui était insupportable lorsqu’elle ouvrait ses volets chaque matin. Un sentiment de culpabilité naissait en elle à la vue de la broussaille envahissante contre laquelle elle ne pouvait rien faire seule.

Doc. n°56 : De la friche à la forêt : un processus spatial encore actif en Ardèche…, la forêt aux portes de la ville du Cheylard.

La photographie a) du doc. n°56 a été prise à la sortie de Saint-Martin-de-Valamas sur la route de Saint-Julien-en-Boutières. Les habitations que l’on distingue en bas à droite de la photographie appartiennent au hameau du Bourget. En cette fin du mois de mai, les genêts à balais sont en fleur

. Le tapis jaune qui se dégage au milieu de la photographie montre l’étendue de la surface qu’ils couvrent. Ils témoignent de l’abandon plus ou moins récent de ces terres qui sont passées à l’état de friche. Tout laisse à penser que ces terres étaient encore pâturées il y a peu, certainement de façon extensive. Si non, elles auraient déjà été envahies par l’arbre. En effet, à gauche et à droite de l’espace en friche, deux peuplements spontanés, l’un composé de pins sylvestres

et l’autre de feuillus divers

(probablement des saules et alisiers blancs) soulignent l’existence d’une dynamique de colonisation forestière à l’œuvre. Le peuplement de pins sylvestres est déjà installé depuis plusieurs décennies, alors que les feuillus paraissent plus jeunes. Ils se sont développés dans un micro vallon frais où coule une petite source. Ces deux boisements spontanés ont essaimé quelques spécimens au milieu de la friche. Au premier plan et en position sommitale, deux plantations de douglas de 30 à 40

ans rappellent que le FFN a permis de financer de nombreux petits boisements dans les décennies de l’après Seconde Guerre mondiale. La plantation sur le sommet révèle la géométrie de la parcelle cadastrale sur laquelle elle a été implantée. Elle n’a pas encore été éclaircie depuis son installation. Les lignes de plantation apparaissent intactes sur la photographie aérienne. Sous les douglas au premier plan, les anciennes terrasses ont servi de banquettes pour la plantation. Elles existent encore dans le sous-bois, comme figées depuis leur abandon. La géométrie initiale de la plantation est cassée. Des arbres ont déjà été abattus dans cette parcelle pour libérer de l’espace aux autres. En bas à droite de la photographie, plusieurs habitations du hameau du Bourget

commencent à être cernées par la forêt

. Il ne reste que quelques prés encore entretenus aux abords du hameau. Ailleurs, de part et d’autre, la friche et la forêt sont aux portes des maisons. Dans cette partie des Boutières la dynamique de colonisation forestière est très vive.

Une dizaine de kilomètres à l’aval, dans la continuité de la vallée de l’Eyrieux, la ville du Cheylard illustre bien la problématique des rapports entre forêt et urbanisation (Photographie b) du doc. n°56). En effet, depuis la Seconde Guerre mondiale la forêt s’est immiscée par plantation ou de façon spontanée jusqu’aux abords de la ville. Actuellement, le potentiel d’urbanisation de la ville se trouve donc confronté pratiquement en tout point à la présence de la forêt. Certains permis de construire sont donc délivrés sur des parcelles boisées.

L’espace habité

est visible au centre de la photographie a) du doc. n°57. Quatre groupes d’habitations se distinguent : La Roche, Les Abattus, Les Mouriers et La Blache des abattus

(de gauche à droite, de haut en bas). Autour, des surfaces en herbe maintiennent le milieu encore ouvert. Le toit d’une maison apparaît au milieu des arbres en bas à gauche de la photographie

. Rachetée par des anglais, dans les années 1980, elle a depuis changé à nouveau de propriétaire. À travers cet exemple, les agriculteurs du hameau de Bouton, situé à une centaine de mètres en dessous du lieu où a été prise cette photographie, soulignent les difficultés que représente la lutte contre la broussaille et le genêt. Visiblement, après plusieurs étés consacrés en partie à l’entretien de la propriété, les « anglais » ont finis par vendre, rebutés par la tâche. Les terrasses et les murs sont encore visibles

. Depuis plusieurs décennies, ils ne sont plus remontés et progressivement ils s’écroulent. Malgré tout, même après avoir été ensevelis les prés conservent un aspect ondulé. Au milieu de l’espace agricole, les arbres épars sont essaimés un peu partout. Il s’agit principalement de feuillus qui peuvent être d’anciens arbres fruitiers, ainsi que des peupliers sauvages notamment en bordure de la petite source qui naît au centre de la photographie. La présence d’un verger d’arbres fruitiers

témoigne de la diversification des productions agricoles dans la vallée du Doux depuis une vingtaine d’années. La ferme du hameau de Bouton possède plusieurs centaines de cerisiers autour de ses bâtiments. Des travailleurs saisonniers sont employés pour ramasser cette variété tardive de cerise qui donne à partir de la mi-juillet. La production de fruits complète les revenus de la vente du lait pour l’exploitation. En contrebas du lieu où a été prise la photographie, une vieille châtaigneraie à fruits découvre ses veilles branches sèches, grisâtres

. Elle est progressivement colonisée par d’autres espèces d’arbres (bouleau, merisier). Dans le plan médian de la photographie, de part et d’autre de l’espace agricole, ainsi qu’en partie sommitale du Serre de Bel-Air, l’espace est occupé par des peuplements de pins sylvestres plutôt purs au centre et mélangés à des feuillus sur le sommet

. Deux boisements résineux sont visibles au sommet, à gauche et à droite

. Ils apparaissent dans une couleur plus sombre. Le pin sylvestre parmi les conifères pourrait être qualifié d’essence « modératrice », au même titre que le pin maritime. N’ayant pas ce caractère « sombre », ils sont perçus différemment des conifères « noirs » (douglas, sapin pectiné, de Vancouver, nordmann, épicéa commun, pins noirs). Le pin maritime dans la Basse-Cévenne ardéchoise est synonyme d’ambiance méditerranéenne et valorisante à ce titre. Le pin sylvestre dans les Coteaux du Nord-Vivarais offre des sous-bois agréables, où la lumière diffuse à travers ses aiguilles fines et claires.

Enfin, la photographie b) du doc. n°57 met en scène un pré de fauche nouvellement gagné sur la forêt. A l’été 2004, les lignes d’ensemencement de l’herbe sont encore visibles. La tempête de 1999 a eu raison d’un boisement de douglas installé au début des années 1960 par le grand père du jeune agriculteur qui vient de s’installer sur la ferme du hameau de Bouton. Située à 300 mètres des bâtiments agricoles, la parcelle n’a pas été replantée. Au contraire, elle a été dessouchée et nettoyée à la pelleteuse. L’ensemble des rémanents d’exploitation a été mis en andain. Quelques anciens murs ont été conservés alors qu’ils auraient pu être enterrés grâce aux engins. Probablement sont-ils là en mémoire du passé agricole de la parcelle (Le grand-père de l’actuel repreneur de l’exploitation agricole, âgé de 91 ans à l’époque, et qui a planté ces douglas au début des années 1960 grâce à une subvention du FFN était encore vivant. Écouté ou non, il a son mot à dire. Il n’apprécie guère que son gendre jurassien apporte avec lui son bois de chauffage lorsqu’il vient en famille dans sa résidence secondaire, alors qu’il y a tant de bois à couper dans ses propres parcelles (celles du grand-père) qui reste sur pied). La forêt qui s’étend au-delà de l’espace agricole recèle de nombreux trésors d’un point de vue strictement forestier. Quelques douglas restés debout ont été conservés. Au milieu, d’autres douglas couchés sont encore sur place. Le propriétaire a terminé de les exploiter dans l’hiver 2004-2005. Vendus localement, ils n’ont pas vraiment été dépréciés. Leur état de conservation est encore très satisfaisant (les fûts entremêlés sont restés à quelques dizaines de centimètres du sol sans qu’ils ne soient en contact avec lui). Cinq printemps après la tempête, une très jolie

régénération naturelle s’est installée sous le peuplement dans les trous de lumière. Les plus beaux des jeunes douglas et des érables sycomores atteignent déjà pratiquement cinq mètres de hauteur. Un peu plus loin, d’anciennes châtaigneraies à fruits ont été exploitées il y a une trentaine d’années. De nombreux hêtres se sont installés dans le sous-bois. En travaillant à leur profit, ils constituent un réel potentiel forestier en mélange avec le châtaignier.

> Tout sauf la friche !

Nous l’avons vu, la friche fait l’objet d’une angoisse collective. Il y en a d’autres et l’on pourrait citer, pour ce qui concerne les forêts, les incendies attisés chaque été par les médias à travers des images chocs de pompiers en lutte contre les flammes et des plans larges sur la végétation calcinée évoquant la désolation. Mais derrière ces images de la friche transparaissent en réalité d’autres préoccupations. Elles sont suscitées chez les paysans (les premiers concernés) par la perspective de l’abandon des terres agricoles. Les entretiens que nous avons réalisés en Ardèche ont permis de mettre en évidence le choix des paysans de l’époque ou de leurs descendants face à la friche et par là même de comprendre quel était chez eux ce puissant ressort qui les a fait préférer sur certaines de leurs parcelles la forêt à la friche. Car la friche pour le paysan est synonyme de défaite. Elle représente la terre qui ne produit plus. Un sentiment d’abandon transparaît dans les propos des propriétaires forestiers qui ont vécus eux même l’enfrichement en tant que paysan ou bien chez ceux dont les parents l’étaient. C’est pourquoi dans leur idéal, les paysans ou leurs descendants, en plantant des arbres sur des terres en friche, imaginent leur redonner un caractère productif. Au bout de quelques années, l’arbre qui a bien poussé, surtout quand il est planté serré, étouffe toute la végétation concurrente. La friche disparaît, il en est fini du genêt à balais, de la broussaille, de la ronce et de la fougère. Le sol redevient rapidement propre puisque plus rien ne pousse sous le couvert dense des résineux (en Ardèche, les résineux représentent 99% des espèces utilisées dans les boisements et reboisements du FFN). Et cette terre, une fois bien garnie d’arbres est synonyme de réussite. C’est aussi un capital que l’on pourra léguer à ses descendants avec d’autant plus d’intérêt que sa valeur marchande les intéressera peut-être à revenir de temps en temps au pays. L’arbre que l’on plante, à l’image d’un référent identitaire comme le châtaignier en Ardèche, s’apparente à une culture valorisante, à une occupation noble de la terre. Il comble le vide, il renaît de la terre morte, improductive, il représente l’ordre par rapport au désordre de la friche. La symbolique de l’arbre qui rassure, qui dure et qui rapporte a joué un rôle important dans l’œuvre de reforestation.

Lors d’un séjour sur mon terrain de thèse (2004) dans les Boutières ardéchoise à Saint-Genest-Lachamp, où je résidais dans un gîte rural appartenant à la commune, j’aperçu de la fumée s’élevant en panache dans le ciel juste en dessous du village. Par cette belle journée de printemps, en fin de matinée, une personne brûle des herbes et des genêts à balais qui poussent sur les talus des anciennes terrasses écroulées, au milieu des prés fraîchement fauchés. Je décide d’aller la rencontrer pour en savoir plus. C’est un agriculteur. Il est en retraite depuis peu et comme beaucoup d’autres, il n’a pas cessé toute activité agricole. Il continue de faucher et d’entretenir les prés où nous sommes. Je l’interroge au sujet de son métier. Je sens une certaine tension chez lui en posant ma question. « C’est un boulot de con, c’est dur et il n’y a plus personne pour reprendre derrière, tout cela va être en friche. Je gagne 600,00 euros de retraite et c’est peu, mes frères sont devenus banquiers ou prof. Nous avons beaucoup travaillé avec ma femme, pour rien. Nous devons continuer à faire des bricoles à côté pour vivre. La voiture c’est nécessaire pour vivre et aller faire les courses ;

il faut l’entretenir. Ma femme me reproche même d’avoir fait ce travail. Autour du village, je fauche les prés pour le foin et pour que cela fasse propre. Ailleurs, je laisse les moutons et les vaches aller. Le champ, que vous voyez en contre bas, appartenait à l’hôpital de Privas et je leur ai racheté à la mort de l’ancien maire, victime de Tchernobyl et de son nuage qui a contaminé les champignons. Avant il ramassait le foin, plus maintenant. » À la grande époque des boisements du FFN, il m’explique qu’il avait besoin de ses terres, alors qu’il était jeune agriculteur, et qu’il n’avait donc pas boisé. La description qu’il vient de me faire est éloquente. Il en ressort la complexité des relations entre toutes les choses de la vie. Être agriculteur dans ce pays, ce n’est pas un simple métier qui ménage des horaires, des tâches bien définies et délimitées, ainsi qu’une vie de famille. Dès lors la pression sur l’espace entretenu diminue, il se couvre de friches. Tous les efforts fournis au cours d’une vie de labeur se trouvent remis en cause au moment de la retraite et à moins de se désavouer, il faut bien continuer à entretenir. Et quelle retraite ? Quelques centaines d’euros qui permettent à peine de vivre. L’isolement dans cette montagne (la ferme où il réside est à près de 1 000 mètres d’altitude) apparaît bien réel puisque tout passe par la voiture personnelle. Il n’y a aucun autre moyen de se déplacer, hormis le vélo et la marche à pied.

J’apprendrai plus tard, en lui rendant visite à sa ferme, qu’une grande partie des prés autour du village lui appartient. Du moins ceux qui sont entretenus et qui maintiennent l’espace ouvert, lorsqu’on aborde ce charmant petit village avec ses maisons en pierre par la route de Saint-Christol. Cet agriculteur est aussi le père de l’actuel maire du village qui travaille au Cheylard dans les établissements Chomarac (teinturerie, sellerie…). La commune tire quelques revenus financiers de la location de gîtes ruraux dans le village, plus exactement un ensemble de quelques habitations qui constituent le chef-lieu. Comment la commune attirera-t-elle des locataires dans ses gîtes si les prés sont friches autour du village ? Et comme ni son fils, ni sa fille n’ont souhaité reprendre l’exploitation familiale, cet agriculteur se sent investi pour continuer à lutter contre la friche, à « faire propre ». Et puis, sa conception de l’élevage, de l’agriculture en général lui intime cela. Il soulève le problème des primes européennes à la bête qui poussent certains de ses voisins soit disant peu