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> Découvertes du Massif Central et séjours en Ardèche.

J’ai véritablement découvert le Massif Central lors de mon DEA, au cours de deux séjours à Naussac en Lozère, à l’automne 2002 et au printemps 2003, dans le cadre d’un partenariat entre l’Université Lyon 3 et l’École Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines de Lyon. Lieu aux paysages enchanteurs, sur les pas de Robert Louis STEVENSON (1879)66 aux abords de la forêt de Mercoire, citée engloutie aux confins de trois départements et de trois régions, ce terrain d’étude fut pour moi l’occasion de « faire » de la géographie aux côtés de géographes expérimentés, Chantal GILLETTE, Paul ARNOULD, Jean VARLET, Fabrice GREGOIRE, Luc BARTHELEMY et Vincent CLEMENT. La caméra de Pascal GRZYWACZ nous accompagnait. À partir d’observations recueillies sur le terrain, il s’agissait de bâtir une problématique et de construire une démarche générale de recherche en salle, avant de nous rendre enquêter les acteurs locaux. Ce premier terrain de recherche me donna l’opportunité de communiquer et de publier pour la première fois dans le cadre du Printemps de la géographie (journée du CNFG) en juin 2003 à Lyon sur « Un territoire de projet en gestation. L’exemple du canton de Langogne (48) »67. Puis au cours de l’été 2003 dans le cadre de mon mémoire de DEA, j’ai découvert d’autres territoires du Massif Central lors d’un périple du Pilat aux Cévennes, traversant ainsi pour la première fois l’Ardèche du nord au sud. Ce voyage se poursuivit par la traversée d’est en ouest des Pyrénées, avant d’opérer le retour par le pays de Marsan dans les Landes de Gascogne, puis le franchissement du Massif Central par les Causses du Quercy, la Châtaigneraie cantalienne, les monts du Cantal, le Cézallier, le Brivadois, le Livradois, le Forez et les Monts du Lyonnais.

64 Les nouvelles forêts spontanées sont encore plus difficiles à cerner. Elles ne relèvent pas d’une action volontaire, mais d’un abandon. Leur propriétaire y est peu attaché sentimentalement ; il n’y a pas non plus développé d’expérience, donc de connaissance et d’amour de la possession. Elles ne sont pas le fruit du travail ; elles sont donc sans valeur et elles ne constituent pas vraiment un capital. L’idée même d’une succession des générations est en défaut puisqu’il n’y a intentionnellement rien à continuer et rien à reproduire. C’est pourquoi, elles apparaîtront dans cette recherche pour les besoins de la démonstration, mais elles seront tues à d’autres. 65 Dans le plateau de Millevaches, François DIDOLOT (2003) montre que le taux d’enrésinement des petites et moyennes propriétés boisées n’est jamais de 100%.

66 1879 pour l’édition originale de l’ouvrage « Voyages avec un âne dans les Cévennes ». En 1878, Robet Louis

STEVENSON relie à pied avec son ânesse Modestine, Monastier-sur-Gazeille (Haute Loire) à Saint-Jean-du-Gard

(Gard), après avoir parcouru 220 km. en 12 jours. STEVENSON Robet Louis (1879). Voyages avec un âne dans les Cévennes. Édition de 2005. Riom : De Borée, 223 p.

67 Communication et poster réalisés en collaboration avec Laurence BERNE (Lyon 3) et Yann CALBERAC (ENS-LSH Lyon). Disponible sur : < http://pweb.ens-lsh.fr/ycalberac/pdf.communication_naussac.pdf >

Toujours dans un cadre universitaire, j’ai assisté68 durant trois années consécutives aux réunions annuelles de l’observatoire autoroutier A89, dirigé par Jean VARLET, à Brive-la-Gaillarde en 2004, à Périgueux en 2005 et à Clermont-Ferrand en 2006. Ces rencontres furent l’occasion de déplacements à travers le Massif Central et de sorties sur le terrain (Terrassonais, Combrailles, Monts Dômes) accompagné d’autres doctorants, de jeunes chercheurs, de professeurs plus avisés, et de l’opérateur autoroutier : Autoroute du Sud de la France (ASF). Ces réunions de travail, au cours desquelles les équipes des Universités de Bordeaux, de Limoges, de Clermont-Ferrand et de Lyon présentaient leurs travaux, furent pour moi l’occasion de découvrir un aperçu des recherches entreprises par des géographes sur le Massif Central. Celles-ci concernaient, il est vrai, des problématiques de transport, mais elles étaient cependant toujours connectées aux enjeux économiques et territoriaux. La parution d’un Atlas (VARLET, 2006)69, synthétisant dix ans de recherches, a marqué en moi cette façon de « faire » de la géographie qui mêle des approches complémentaires.

Et puis cette thèse a commencé, et avec elle de nombreux séjours en Ardèche se sont succédés et des milliers de kilomètres ont été parcourus sur toutes les routes du département, par Serres, monts, plateaux, versants et vallées, à travers le Haut-Vivarais, les Boutières, la Montagne, la Cévenne ardéchoise, le Coiron et le Bas-Vivarais. Au cours de l’été 2004, j’ai séjourné une semaine en Ardèche dans le hameau de Bouton dans la commune de Désaignes. Je suis revenu en 2005, au printemps, pour une semaine dans un gîte communal à Saint-Genast-Lachamp. Puis, à nouveau en 2006, au cours deux séjours. Une semaine à Coux dans un gîte de France afin de dépouiller les archives du FFN détenue par la DDAF de l’Ardèche. J’ai passé deux mois au cours de l’automne et de l’hiver 2006 dans le hameau de Blaizac dans la commune d’Ajoux. J’y avais loué à un vieil agriculteur et à moindre coût une maison ancienne transformée en gîte. Une grande cheminée occupait une place importante dans la pièce à vivre. Comme il fallait l’alimenter, j’avais apporté avec mois quelques bûches de bois de chauffage de mon Jura natal. Ce fût l’occasion de rencontrer mes voisins, un couple d’agriculteurs retraités, surpris de me voir utiliser du bois « importé » alors qu’il y en avait partout autour de nous. J’ai beaucoup appris aux côtés de René, personnage emblématique, maire durant presque 50 ans, syndicaliste agricole, Président des gîtes de France en Ardèche. Nous avons discuté ensemble de longues heures en visitant ses châtaigneraies, ses pins laricio de Corse (plantés grâce à un bon-subvention FFN), en allant couper du bois, en le ramenant en tracteur pour le débiter et le fendre, en rentrant dans son atelier de menuiserie où il travaillait les bois locaux, devant un verre de castagnou, à déguster une rôtie de châtaignes, des charcuteries ardéchoises (caillette et saucisson confectionnés par Monique sa femme) ou quelques produits artisanaux locaux. Blaizac fut le lieu depuis lequel je partis rencontrer une trentaine de propriétaires forestiers et d’acteurs locaux. Toutes ces sorties sur les routes d’Ardèche, faites de hasard m’ont permis d’observer les pratiques des hommes, les forêts et les paysages, participant de façon itinérante à construire un schéma global de fonctionnement. Durant ces séjours en Ardèche, j’ai visité des expositions, du patrimoine bâti. J’ai arpenté des marchés locaux, assisté à quelques fêtes. Je me suis arrêté dans de nombreux villages, prendre un café, discuter. Il y a finalement une chose qui m’a particulièrement touchée chez les Ardéchois, c’est l’accueil qu’ils m’ont tous réservé. Je me suis souvent demandé à ce sujet, quelle en était la raison...

68 J’accompagnais mon amie, elle aussi doctorante à l’époque et salariée de l’observatoire autoroutier A89. 69VARLET Jean (dir.) (2006). Atlas des dynamiques des territoires et de l’environnement de l’autoroute A89 : état-référence et premières interactions (1986-2003). Beaumont : Artères, 135 p.

> Des méthodologies plurielles.

Durant les années de cette thèse, de nombreuses réflexions sont venues alimenter et étoffer nos premières hypothèses, celles qui étaient à l’origine de ce travail de recherche. Ainsi, ce n’est pas une méthodologie préexistante, éventuellement déjà rodée, qui a permis de mener à bien cette recherche. Ce sont en réalité des méthodologies plurielles qui se sont entrecroisées. À la différence d’autres disciplines ou la procédure d’expérimentation conditionne les résultats, la recherche en géographie s’autoalimente de va-et-vient entre le questionnement général de la problématique et le traitement de données statistiques, la mise en carte de celles-ci comme ancilla scientiarum – la servante et l’auxiliaire de l’exploration scientifique70 –, les images que l’on fixe sur le terrain, les analyses paysagères, les visites qui ont valeur d’exemple, le dépouillement des archives, les entretiens et l’expérience plus intimiste des lieux et des hommes. Cette thèse est un travail au long cours qui n’a cessé de s’enrichir de lectures – parfois inattendues – de rencontres, de discussions, d’expériences, pour finalement prendre corps.

La méthodologie de ce travail de recherche ne peut être pensée comme le déroulement d’un protocole d’étude des sciences dites « dures ». Celles-ci n’ont cessé de percer l’enveloppe du monde apparent pour atteindre un autre monde « par derrière », puis « par derrière » encore un autre monde et ainsi de suite71. La géographie de son côté a fait un effort pour construire des explications avec des matériaux disponibles en nombres limités. Et chaque fois que se pose un nouveau problème, le géographe reprend les éléments à sa disposition qu’il agence différemment, ayant recours à de nouveaux paradigmes. Pour aboutir à un résultat il mobilise les concepts de sa discipline, des observations de terrains, des enquêtes et des données, ainsi que ses propres catégories et ses critères personnels qui se sont construits dans son rapport au monde. En quelque sorte, sa pensée procède par tâtonnements. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de rationalité, d’architecture de la pensée, mais celle-ci se construit par une sorte de « bricolage », par une ordonnancement qui donne la priorité aux données, qui elles-mêmes suscitent un va-et-vient permanent entre les questions de recherche et la « boite à outils » à disposition du chercheur – qu’il aura pris soin d’alimenter et d’enrichir à souhait. La réflexion que poursuit le géographe relève d’un véritable appétit intellectuel, d’un désir de comprendre les choses de l’univers ; en cela, il ne cède en rien par son ardeur, ses exigences, à ceux des sciences « dures », bien que les résultats qu’il obtient soient tout à fait différents. La géographie n’est jamais que le lieu, où se déploie la matière, et l’occasion de ce processus d’intelligibilité.

Ce serait donc une erreur intellectuelle d’avoir une lecture linéaire de la forêt. En effet, même plusieurs décennies après, l’on retrouve dans les nouvelles forêts, telles qu’elles nous apparaissent actuellement, les marques de leur enfantement, de telle sorte que chaque ligne ouverte comme dans une partition de musique se poursuit de page en page, selon des rythmes et des tonalités qui se déploient dans le temps. L’analyse de la pensée mythique que LEVI-STRAUSS à développé dans les « Mythologiques » – écrites entre 1964 et 1971 – repose sur une analogie très profonde entre composition musicale et pensée mythique. Un roman ne se lit pas de la même manière que la partition d’un chef d’orchestre, qui se lit non

70 Expression tirée de l’ouvrage de : LEVI-STRAUSS Claude (1955). Tristes Tropiques. Paris : Librairie Plon, 504 p. 71 En physique par exemple, la théorie newtonienne de la gravitation a été une première étape vers la découverte d’une autre théorie : la relativité générale d’Einstein, qui elle-même amena à la mécanique quantique. En effet, la théorie newtonienne de la gravitation est valide dans des conditions où les vitesses sont petites et où les masses mises en jeu sont faibles, mais lorsque les vitesses approchent la vitesse de la lumière ou que les masses (ou de façon équivalente en relativité, les énergies) deviennent importantes, elle doit céder la place à la relativité générale. Par ailleurs, celle-ci est incompatible avec la mécanique quantique lorsque l’échelle d’étude est microscopique et dans des conditions d’énergie très grande.

pas de gauche à droite et de haut en bas, mais de gauche à droite, toutes les portées superposées se jouant en même temps. Cet ensemble fait la musique, cette méthode de pensée est dite structuraliste. C’est grâce à cette méthode que LEVI-STRAUSS a pu comprendre ce qu’étaient les mythes.

Il nous semble que la forêt fonctionne selon ce même principe. C’est pourquoi l’idée de penser la forêt comme une partition de chef d’orchestre est féconde. Elle donne corps à la forêt. À l’instar de Claude LEVI-STRAUSS (2008)72 qui relate son « enfermement » dans les mythes, la façon dont il s’est laissé pénétrer par eux, le contact qu’il entretenait avec eux, il en va de même pour percevoir les multiples dimensions de l’objet forêt. Le contact avec la matière ne peut exister sans une longue immersion dans l’objet même. Du pictogramme chinois au vocable de « forêt », de notre corps médial à notre rapport à l’espace, du désert forestier cistercien à la forêt archétype de la nature, de l’écosystème forestier des écologues à la forêt entre nature et culture des géographes humains, l’objet forêt est quelque chose de complexe, non linéaire et profondément humain.

La forêt ne se déploie pas uniquement sur un axe diachronique horizontal, dont chaque époque ne serait que la suivante de la précédente. Pour comprendre ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas, il faut faire se dérouler, ligne par ligne, la manière dont évolue le contexte socio-économique à l’origine des forêts, les formes de son appropriation, ses formes paysagères, sa naturalité, sa place dans l’espace et son rapport au territoire, etc. de telle sorte que ces lignes puissent se superposer pour permettre une lecture dans la hauteur.

> Les différentes « boites à outils » sollicitées pour répondre à la problématique générale de recherche.

Pour répondre à la problématique générale de cette recherche, quatre « boites à outils » ont été créées, compilées et analysées.

1. Une base de données sur les nouvelles forêts. Il s’agit pour l’essentiel de données statistiques forestières provenant de l’IFN, de données socio-économiques et démographiques émanant de l’INSEE73 et enfin d’une multitude d’autres données collectées auprès des organismes compétents74, dans la littérature et sur Internet (données cadastrales, données sur les plans simples de gestion, données sur les usages et l’occupations des sols, données sur les exploitations agricoles, etc.). Les différentes sources 75 ont été scrupuleusement retranscrites sur chacun des documents qui figurent dans cette thèse.

2. Une approche et une analyse historique. Celle-ci regroupe essentiellement les travaux entrepris à partir des archives du FFN en Ardèche et les bases de données créées spécialement pour les besoins de cette recherche. Le travail de dépouillement entrepris fera

72ARTE FRANCE (2008). Claude Levi-Strauss par lui-même. Un film de Pierre-André Boutang et Annie Chevallay. 73 Le Centre Quetelet a mis gracieusement à notre disposition, en tant que jeune chercheur, la plupart des données de l’INSEE.

74 Il y en a plusieurs. Par exemple, les 18 CRPF de France qui ont été enquêtés afin d’obtenir la base cadastrale de la forêt privée française à l’échelle départementale ; le Centre National Professionnel de la Propriété Forestière (CNPPF) afin de connaître la répartition des propriétés de plus de 25 hectares d’un seul tenant soumises à plan simple de gestion à l’échelle départementale (en nombre et en surface), etc. Les sources qui figurent dans chaque document précisent les noms de « ces organismes compétents ».

75 Trop souvent, seul l’organisme dont sont issues les données figure dans les sources. Or, certains d’entre eux (comme l’IFN ou l’INSEE) produisent des milliers de données, à diverses échelles spatiales et de temps, qui constituent autant de séries statistiques différentes les unes des autres. C’est pourquoi, nous avons voulu chaque fois que cela était possible citer très précisément le nom du tableau statistique utilisé et son chemin d’accès sur Internet. Dès lors, avec les outils de recherche disponible actuellement, il suffit de quelques secondes pour retrouver la plupart de nos sources en ligne.

l’objet d’un développement particulier dans le chapitre 3. Néanmoins, pour mener à bien l’entreprise de décryptage des archives du FFN cela a nécessité l’aide des agents de la DDAF qui pour certains sont en poste depuis près de 30 ans en Ardèche. Sans eux et sans la masse considérable d’informations qu’ils détenaient en mémoire, il eut été difficile de faire parler la mémoire papier des archives.

3. Un corpus de données qualitatives sur les nouvelles forêts. Ce corpus a été constitué à partir d’entretiens semi-directifs. La plupart des personnes rencontrées sont des propriétaires forestiers, des gestionnaires et des acteurs locaux76. Il embrasse les temps qui ont précédé l’installation des nouvelles forêts en passant par leur quotidien et jusqu’à leur devenir. Cela s’est traduit principalement par des apports de connaissances sur les propriétaires forestiers en terme de pratiques, de connaissances, d’appropriation, de gestion, d’économie, de passation de témoin et de représentation.

4. Quatre éclairages. Le premier concerne les permances et les ruptures parmi les acteurs de la forêt, à l’interface entre la société et la forêt. Le deuxième décrit les rapports entre les espaces ruraux et les sociétés urbaines à l’échelle du Massif Central, où le passage de la « forêt des champs » à la « forêt des villes ». Le troisième est un exemple, outre Rhin, de nouvelles forêts en Forêt-Noire installées à la fin du XIXe et au début du XXe

siècle ; il permet de comparer les nouvelles forêts du Massif Central avec d’autres, plus anciennes, mettant ainsi au jour certaines difficultés. Le quatrième cible l’émergence de la ressource territoriale dans le cas précis d’un projet de mobilisation des bois dans la haute vallée de l’Ardèche ; outils de l’émergence, révélateur des enjeux et médiateur du dialogue sont abordés.

Pour répondre à la question de l’origine et des fondements de la reforestation (donc des nouvelles forêts) nous prendrons appui sur les témoignages du corpus (« boite à outils » 3) auxquels des éléments de la littérature ont été joints (« boite à outils » 1) : travaux des géographes sur le Massif Central, le Morvan et l’Ardèche, ainsi que ceux d’un sociologue en particulier, spécialiste des questions paysannes. La base de données sur les nouvelles forêts permettra aussi d’apporter des données chiffrées et spatialisées sur les processus à l’œuvre.

Pour répondre à la question de l’articulation, entre une politique forestière nationale et les fondements locaux de l’installation des nouvelles forêts résineuses, les conclusions du premier point de problématique seront présentes en toîle de fond de l’analyse de la « boite à outils » 2 sur le FFN en Ardèche. Nous procéderons à une analyse fine de la mise en œuvre locale, à travers le FFN, de la politique forestière nationale au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Cette ressource permettra de mettre en évidence et de comprendre les mécanismes et les conséquences (humaines, paysagères, économiques, territoriales) de la création des nouvelles forêts résineuses aidées par le FFN. Mais plus généralement, il faudra puiser de façon transversale dans les autres « boîtes à outils » afin de fournir des éléments de compréhension et d’analyse : cartes à diverses échelles spatiales et temporelles, recours à des contenus d’entretien et aux éclairages de la « boite à outils » 4.

Pour répondre à la question des propriétaires forestiers, de la gestion des nouvelles forêts et de la passation de témoin entre générations, l’ensemble des « boites à outils » sera utilisé

76 Au total une trentaine de personnes a été rencontrée : des techniciens du service forestier de la DDAF (Administration forestière d’État), un technicien forestier du CRPF (organisme de conseils et de d’aide à la gestion des forêts privées), un technicien forestier de la coopérative COFORET (acteur économique de la filière forêt-bois), un expert forestier (indépendant), un gestionnaire de propriété forestière, le président d’une association de sylviculteurs également exploitant forestier, des propriétaires forestiers dont d’anciens agriculteurs, des maires, le conseiller général d’Ardèche en charge de la forêt.

de façon transversale. Il s’agit de la question de recherche la plus complexe, la plus difficile à saisir, à faire état et à analyser, puisqu’elle est avant tout humaine. Elle se situe très exactement au milieu du triptyque forêt-propriétaire-société et au centre de nombreuses